Neuf médecins, psychiatres, psychanalystes ou psychologues ont signé la pétition pro-pédophile de Gabriel Matzneff du 26 janvier 1977

On a bien du mal à retrouver cette précision dans les différents textes publics existant actuellement à propos de cette pétition.

Je ne l’ai vue dans aucun des très nombreuses articles qui l’ont à nouveau évoquée ces derniers temps.

Je l’avais remarquée dans la fiche Wikipédia de Gabriel Matzneff il y a quelques jours mais elle en a déjà disparu.

Il n’y a que dans la fiche qui suit, dans sa version du 31/12/2011 et dans celle d’aujoud’hui, que cette indication peut encore être retrouvée.

Elle est pourtant d’une importance cruciale pour comprendre le sort réservé aux victimes…

 

http://www.codes-et-lois.fr/feeds/wikipedia/_1b01b2c9288ddd5033a449287956425a

Pétitions françaises contre la majorité sexuelle

 

- Wikipedia, 31/12/2011

Lire l’article…

Entre 1977 et 1979, alors qu’une réforme du Code pénal était en cours de discussion au Parlement, des intellectuels français, dont des figures célèbres, ont signé des pétitions et des lettres ouvertes demandant soit l’abrogation des lois sur la majorité sexuelle soit la relaxe des individus arrêtés pour des relations sexuelles avec des enfants ayant quatorze ans ou moins (mineurs de quinze ans). Ces prises de positions faisaient suite à la détention provisoire de Bernard Dejager, Jean-Claude Gallien et Jean Burckardt qui avaient eu des rapports avec des garçons et des filles de 13 et 14 ans « consentants ». À l’époque, la justice avait qualifié les faits « d’attentat à la pudeur sans violence sur des mineurs de quinze ans » alors qu’aujourd’hui, les faits seraient qualifiés d’atteintes sexuelles, d’agressions sexuelles ou de viols.

 

Sommaire

1977 Pétition adressée au Parlement

En 1977, une pétition fut adressée au Parlement, appelant à l’abrogation de plusieurs articles de la loi sur la majorité sexuelle et la dépénalisation de toutes relations consenties entre adultes et mineurs de moins de quinze ans (la majorité sexuelle en France). Le document fut signé par les philosophes Michel Foucault, Jacques Derrida, Louis Althusser, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et André Glucksmann, par le philosophe et sémioticien Roland Barthes, par le romancier/activiste en faveur des homosexuels Guy Hocquenghem, l’avocat et professeur de droit Jean Danet, l’écrivain et cinéaste Alain Robbe-Grillet (élu membre de l’Académie française en 2004), l’écrivain Philippe Sollers, la pédiatre et psychanalyste pour enfants Françoise Dolto, et également par des gens appartenant à divers courants politiques[1].

1977 Pétition au Parlement – Liste des signatures

1978 Conversation à la radio entre Foucault, Hocquenghem et Danet

Article détaillé : La loi de la pudeur.

Le 4 avril 1978, une conversation approfondie détaillant les raisons de leur position pro-abolition a été diffusée par la radio France Culture dans l’émission « Dialogues ». Les participants, Michel Foucault, Jean Danet et Guy Hocquenghem, ont tous signé la pétition de 1977, avec d’autres intellectuels[3]. Ils pensaient que le système pénal était en train de remplacer la punition d’actes criminels par la création d’une figure d’individu dangereux pour la société et prédisaient qu’une société de dangers adviendrait. Ils ont également défini l’idée de consentement légal comme une notion contractuelle et un « piège » puisque « personne ne signe un contrat avant de faire l’amour »[4]. La conversation a été publiée en français sous le titre « La loi de la pudeur » puis en anglais sous le titre « Sexual Morality and the Law » (« La morale sexuelle et la loi »), et fut réimprimée plus tard dans cette dernière langue sous le titre « The Danger of Child Sexuality » (« Le danger de la sexualité de l’enfant »).

Lettres ouvertes publiées dans des journaux français

Le Monde – 26 janvier 1977

Une lettre ouverte fut publiée dans Le Monde, la veille du procès de trois Français (Bernard Dejager, Jean-Claude Gallien et Jean Burckardt), tous accusés d’avoir eu des relations sexuelles avec des filles et des garçons de 13 et 14 ans. Deux d’entre eux ont été en détention temporaire depuis 1973 et la lettre évoque ce fait comme scandaleux. La lettre fut signée par 69 personnes, dont Jack Lang (qui fut en France ministre de la Culture, ministre de l’Éducation, porte parole du gouvernement, député européen et qui est actuellement député du Pas-de-Calais), Bernard Kouchner (qui fut ministre de la Santé en France et cofondateur de Médecins sans frontières et de Médecins du Monde), Michel Bon (qui dirigea le Carrefour, l’ANPE et France Télécom), et des intellectuels publics comme Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze, Roland Barthes, André Glucksmann et Guy Hocquenghem, ainsi que 9 spécialistes – 5 psychiatres, 1 médecin, 1 psychologue, 1 psychanalyste et 1 spécialiste des sciences humaines[5],[6],[7],[8]. Le document déclare qu’il y a une disproportion entre la qualification de leurs actes en tant que crime et la nature des actes reprochés, et également une contradiction puisqu’en France les adolescents seraient pleinement responsables de leurs actes à partir de l’âge de 13 ans. (Dans les faits, la responsabilité pénale en France n’est pas systématiquement reconnue pleine et entière entre 13 et 16 ans [9]). Le texte argumente aussi que si des filles de 13 ans ont le droit de se faire prescrire la pilule en France, elles doivent aussi pouvoir consentir[10],[6].

Le Monde – Liste complète des 69 signatures

Voici la liste complète des noms :

Libération – Mars 1979

Une lettre similaire, mais beaucoup plus sujette à polémique, fut publiée dans le journal Libération en 1979, en soutien à Gérard R., accusé de crime sexuel sur des enfants et attendant alors son procès depuis dix-huit mois. La lettre rapporte que Gérard R. vit avec des jeunes filles de 6 à 12 ans « dont l’air épanoui montre aux yeux de tous, y compris leurs parents, le bonheur qu’elles trouvent en lui ». L’affirmation qu’une fillette de 6 ans pouvait donner un consentement éclairé à des relations sexuelles avec un adulte et qu’elle en serait épanouie fut signée par 63 personnes, dont Pascal Bruckner, Georges Moustaki et Christiane Rochefort. Cette lettre fut reproduite ensuite dans le journal L’Express du 7 mars 2001[6]. À part Christiane Rochefort, il n’a pas été rapporté qu’un des signataires de la lettre de 1977 ait également signé celle de 1979.

Notes et références

  1. Foucault, Hocquenghem et Danet sont mentionnés plusieurs fois comme des signataires de pétition dans le texte de Michel Foucault «La loi de la pudeur» (voir la version en ligne en anglais). Le nom de Françoise Dolto et l’expression « des gens appartenant à divers courants politiques » sont mentionnés à la page 273 (voir également la version en ligne en anglais). Les noms des philosophes Jacques Derrida, Louis Althusser et André Glucksmann, viennent du site Web Dignaction.org (en français). Enfin, les noms des philosophes Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Roland Barthes, ainsi que ceux des écrivains Alain Robbe-Grillet et Philippe Sollers, viennent du site Web Denistouret.net (également en français).
  2. L’expression « des gens appartenant à divers courants politiques » est mentionnée à la page 273 du texte de Foucault, La loi de la pudeur, chapitre 16 de Politics, Philosophy, Culture – Interviews and Other Writings 1977 – 1984 (en anglais). Edité par Lawrence D. Krizman. New York/London : 1988, Routledge, ISBN 0-415-90082-4 (voir aussi la version en ligne en anglais)
  3. Foucault, Hocquenghem et Danet sont mentionnés plusieurs fois comme des signataires de pétition dans le texte de Michel Foucault «La loi de la pudeur» (voir la version en ligne en anglais). Le nom de Françoise Dolto et l’expression « des gens appartenant à divers courants politiques » sont mentionnés à la page 273 (voir également la version en ligne en anglais). Les noms des philosophes Jacques Derrida, Louis Althusser et André Glucksmann, viennent du site Web Dignaction.org (en français). Enfin, les noms des philosophes Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Roland Barthes, ainsi que ceux des écrivains Alain Robbe-Grillet et Philippe Sollers, viennent du site Web Denistouret.net (également en français).
  4. FOUCAULT, Michel. Politics, Philosophy, Culture – Interviews and Other Writings 1977 – 1984. Edité par Lawrence D. Krizman. New York/London : 1988, Routledge, ISBN 0-415-90082-4.Chapitre 16, La loi de la pudeur (en anglais “en:Sexual Morality and the Law », pages 271 – 285. Voir page 285 ou la version en ligne).
  5. 1977 pétition dans Le Monde – texte et signatures (en anglais)
  6. a, b et c 1977-1979 pétitions et signatures (en français)
  7. 1977 pétition dans Le Monde (en français) (liste quelques unes des signatures, voir N° 6)
  8. 1977 pétition dans Le Monde – liste des signatures (en italien)
  9. Les sanctions applicables aux mineurs
  10. 1977 pétition dans Le Monde – texte et signatures (en anglais)

Références

En français

  • Dignaction.org – Listes de la pétition de mai 1977 au Parlement ainsi que les deux lettres ouvertes publiées dans Le Monde et Libération.
  • Bibliothèque IPCE sur la lettre ouverte dans Le Monde (version française)
  • Denistouret.net (voir « Libé en écho d’un vertige commun », « pétitions ») – reproduit un article de Sorj Chalandon, publié dans Libération du 23 février 2001, pages 3 et 4. L’article mentionne les deux pétitions de 1977, et ajoute les noms de Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Roland Barthes, Alain Robbe-Grillet et Philippe Sollers en tant que signataires de la pétition de 1977, adressée au Parlement.
  • La censure des bien-pensants, page 96 (Paris : 2003, publié aux Éditions Albin Michel). Le livre fut écrit par le journaliste Robert Ménard, fondateur de Reporters sans frontières et Emmanuelle Duverger, une avocate internationaliste et membre de la Fédération internationale des droits de l’homme. Le livre mentionne les deux pétitions de 1977. Source : site Web «Denistouret.net » (page sur Ménard, N° 6).
  • « La loi de la pudeur« , publié dans le magazine Recherches N° 37, avril 1979, Fous d’enfance, p. 69-82.
  • FOUCAULT, Michel (1994). Dits et écrits 1976-1979. Tome III. Paris: Gallimard, p. 766-776 (Chapitre « La loi de la pudeur »)

En anglais

En italien

Voir aussi

  • Manifeste des 121 – une pétition française de 1960 contre la guerre d’Algérie
  • Manifeste des 343 – une pétition française de 1971 de soutien de la légalisation de l’avortement

Retrouvez l’article original ici…

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9titions_en_France_concernant_la_majorit%C3%A9_sexuelle

Pétitions en France concernant la majorité sexuelle

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Les pétitions concernant la majorité sexuelle en France, liées à l’Affaire de Versailles, signées entre 1977 et 19791, alors qu’une réforme du Code pénal français était en cours de discussion au Parlement, par divers intellectuels, personnalités et médecins, ont été montrées du doigt au début des années 2000 lors de la polémique sur les écrits de jeunesse du député européen Daniel Cohn-Bendit. Les livres en français les évoquant ont tous été publiés au XXIe siècle.

L’une d’entre elles proposait d’accélérer les procédures pénales sanctionnant les relations sexuelles avec des mineurs, en recourant à des juges professionnels, et dénonçait la discrimination contre les homosexuels dont la majorité sexuelle n’avait été abaissée qu’ à 18 ans en 1974 contre 15 ans pour les hétérosexuels2. Les deux autres protestaient contre la durée de la détention préventive subie par des suspects dans deux affaires de pédocriminalité couvertes par le secret de l’instruction, dont la presse n’aura les détails que lors de l’audience publique au Tribunal. Cette cause est cependant « très minoritaire dans l’opinion publique », selon la thèse présentée en 2018 par le psychiatre Romain Pages3.

Ces pétitions ont commencé lors de l’Affaire de Versailles, avec trois suspects d’attentat à la pudeur, notion remplacée en 1994 dans la loi française par l’atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans et l’agression sexuelle sur mineur de 15 ans. Oubliées pendant un quart de siècle, elle réapparaissent dans la presse et l’édition quand Daniel Cohn-Bendit répond aux journaux qui ont publié en janvier 2001 des extraits jugés pédophiles de son livre de 1975, en évoquant « le contexte des années 1970 » et des pages « dont nous devons avoir honte »4 dans Le Monde du 22 février 2001. Au Journal de 20 heures de TF1, il dénonce une « chasse à l’homme » pour des écrits n’ayant selon lui « suscité aucune réaction » en 19755. Libération publie le lendemain un mea culpa sur ces pétitions sous la plume de l’écrivain Sorj Chalandon6, en estimant que son concurrent Le Monde est aussi concerné, et L’Express des entretiens avec deux signataires, Philippe Sollers faisant part de ses regrets et Bernard Muldworf assurant être déjà anti-pédophile à l’époque7. Plusieurs des amis de Cohn-Bendit signent alors une pétition pour le défendre8 estimant que les écrits de son livre n’étaient, eux, « pas scandaleux » mais relevaient d’une nécessaire « explosion de la parole »8.

Le 16 janvier 2019, Vanessa Springora, invitée dans l’émission « La Grande Librairie » y a souligné, tout comme le sociologue Pierre Verdrager et le magistrat Jean-Pierre Rozencsveig, en réponse à une question de l’animateur François Busnel, que les motivations étaient très différentes d’un signataires à l’autre, la plupart voulant dénoncer la discrimination contre les homosexuels, sans savoir que Gabriel Matzneff avait participé à la rédaction du texte.

Contexte général

Le contexte international

Eté 1976: la pression venue du Québec

Au Québec, les milieux homosexuels militent en 1976 pour l’abaissement de l’âge de la majorité sexuelle9 pour les homosexuels9 car à l’approche de l’organisation des Jeux Olympiques de Montréal, les descentes policières se multiplient, en particulier l’arrestation de 89 personnes au Sauna Neptune, en mai 19769, suivie de la création du Comité homosexuel anti-répression (CHAR), en mai 19769, ce qui a aussi créé l’émotion dans les milieux homosexuels en France9 où la loi de 1974 maintient une discrimination de majorité sexuelle, abaissée à seulement 18 ans contre 15 ans pour les hétérosexuels).

Printemps 1977: l’impact de la campagne d’Anita Bryant

La chanteuse américaine de musique folk Anita Bryant a mené en 1977 une campagne à Miami avec pour slogan : « Tuer un homosexuel pour l’amour du Christ », pour abroger une ordonnance locale interdisant toute discrimination basée sur des critères de préférences sexuelles, en tenant des propos à l’origine d’une importante manifestation homosexuelle à Paris, le 25 juin 197710.

L’organisation politique d’Anita Bryant s’appelle Save Our Children (Sauvons Nos Enfants)11. En 1977, le comté de Dade en Floride avait promulgué une ordonnance interdisant toute discrimination sur des critères d’orientation sexuelle et le 7 juin 1977, cette ordonnance anti-discrimination est abrogée: la chanteuse poursuit alors sa croisade d’abord en Floride où elle obtient l’interdiction de l’adoption par des parents homosexuels, puis dans tout le pays contre d’autres ordonnances locales12,13.

En France : évolutions sociales et judiciaires

En France, la défense des suspects de pédophilie, même face à de supposés abus judiciaires, est alors « très minoritaire dans l’opinion publique », selon la thèse présentée en 2018 par le psychiatre Romain Pages3.

Le secret de l’instruction largement préservé jusqu’en 1979

Les pétitions de 1977 et 1979 évoquent deux affaires de mœurs à laquelle la presse n’a encore consacré aucun article, en raison du respect encore très fréquent jusque là du secret de l’instruction. Les détails importants ne seront connus qu’à l’audience, rendue exceptionnellement publique pour précisément faire face à des pétitions signées en aveugle. Dans la première cependant, l’auteur de la pétition, Gabriel Matzneff, qui a longtemps été journaliste, a déclaré dans une tribune libre avoir rencontré un des suspects, afin d’étayer sa version, qui restera la seule connue jusqu’à l’audience.

L’autre pétition, celle de 1979, est publiée en plein milieu d’une violente polémique sur une autre affaire de pédophilie en cours d’instruction où le secret a été violé par le journal d’extrême-droite Minute puis par France-Soir et sans donner la version de l’avocat du suspect en détention préventive.

Du combat révolutionnaire à la contestation des mœurs

Pour l’historien Jean-François Sirinelli, de vifs débats ultérieurs à l’affaire Gabrielle Russier sont relancés en 1977 « avec des intentions et des arrières-pensées multiples »14. Les protagonistes avaient en effet en tête certaines affaires polarisantes, comme celle du suicide en septembre 1969, de Gabrielle Russier14, une professeure qui, à la suite d’une liaison amoureuse avec un de ses élèves alors âgé de seize ans, sera condamnée à un an de prison avec sursis pour enlèvement et détournement de mineur et surtout de la chanson de Charles Aznavour Mourir d’aimer et du film éponyme avec Annie Girardot, comme lui inspiré de l’affaire Gabrielle Russier, qui fait 6 millions d’entrées.

En 1971, Politique Hebdo, magazine emblématique de « l’esprit d’après-68 », écarte un entretien du pédophile René Schérer en raison — selon le témoignage du rédacteur en chef adjoint de l’époque Hervé Hamon — de ses « positions pro-pédophiles »15 tandis que rédacteurs et lecteurs de Télérama et Télé 7 jours déplorent, « au nom de la liberté d’expression », la suppression d’une émission de Michel Polac sur l’inceste, qui cependant pour eux « avait de quoi choquer »16.

Pour Sirinelli, une autre évolution se produit entre 1977 et 1979: le combat révolutionnaire anti-capitaliste cède la place à des contestations plus élargies qui concernent notamment la sphère de la famille, de l’intimité14. Cette évolution ne concerne qu’une « poignée d’intellectuels » selon Virginie Girod, docteure en histoire3 menés par Guy Hocquenghem, ex-amant et élève de l’écrivain pédophile René Schérer et pilier depuis 1975 du quotidien Libération, dont le tirage en 1978 à 37 000 exemplaires par jour, en croissance mais trop faible pour rester viable17. Rouge, quotidien d’extrême-gauche rival18, estime qu’il faut être du côté des accusés, coupables de seulement « quelques photos » mais s’interroge cependant sur la « volonté des révolutionnaires, dont la plupart se tairont sans doute »18 puis découvre que les faits et les expertises judiciaires lors de l’audience publique, au cours de laquelle Le Monde prend clairement ses distances avec cette cause19. Le plus célèbre des livres de l’écrivain le plus connu de cette mouvance, Gabriel Matzneff, ne s’est vendu qu’à 20 000 exemplaires20.

L’expertise judiciaire prend en compte la parole des victimes

L’historienne Anne-Claude Ambroise-Rendu, dans une interview à Mediapart, note que si les textes judiciaires régis par la loi de 1832 ne posaient pas la question du consentement, les juges la posent souvent en pratique, quitte à juger que la victime a provoqué ce qui lui arrivait et, dans les années 1920, les psychiatres écrivent souvent que les jeunes filles sont consentantes, signe d’une « méfiance généralisée à l’égard de la parole des enfants » qui ne sera prise en compte que par l’évolution des « sciences du psychisme ». L’émergence sur la scène publique et politique des débats autour de la pédophilie, à la fin des années 1970, « a contraint les psychiatres et les psychanalystes à s’interroger de manière approfondie sur ce qui se passait en réalité. Cette période marque un tournant. Lorsque les experts sont amenés à s’exprimer dans les années 1960, ils peuvent parfaitement dire “cette petite fille est une débauchée, il faut prendre son témoignage avec méfiance”. Alors que les mêmes experts la croiront dix ans plus tard et assureront qu’elle n’a rien à se reprocher »21.

Anne-Claude Ambroise-Rendu, dans son Histoire de la pédophilie, remarque que la psychanalyse a mené dès Sigmund Freud à une nouvelle conception de l’enfance et incite, notamment grâce au succès des thèses de François Dolto au début des années 1970, les médecins et les experts judiciaires à prendre en compte la parole de l’enfant en tant que victime et à le préserver22.

Pétition dans le Monde du 26 janvier 1977

 Article détaillé : Affaire de Versailles.

Le Monde publie le 26 janvier 1977, veille du procès de l’Affaire de Versailles, le « communiqué » d’une pétition estimant que « trois ans, ça suffit » pour Bernard Dejager, Jean-Claude Gallien et Jean Burckhardt, en détention préventive depuis trois ans et deux mois car accusés d’attentat à la pudeur contre trois enfants de 13 et 14 ans23. Le secret de l’instruction fait qu’aucun journal n’a parlé de l’enquête. Trois jours après, Le Monde prend ses distances avec la pétition19 et dénonce la gravité des faits19.

Deux mois avant, le 8 novembre 1976, une « Tribune libre » de Gabriel Matzneff dénonce ces trois ans de détention préventive24, la « discrimination »24 contre les homosexuels par le Code pénal, le « silence » des intellectuels24 et même la « gêne, teintée de réprobation »24, qui font de lui « un homme isolé »24 malgré les attaques et la plainte d’un téléspectateur24, après son premier passage à la nouvelle émission de télévision littéraire de Bernard Pivot, Apostrophes, le 12 septembre 197524. Matzneff dit avoir rencontré un des trois hommes24 arrêtés à l’automne 1973. Le 22 novembre 1976, Le Monde signale « de nombreuses réactions de nos lecteurs pour la plupart critiques, voire hostiles et quelquefois indignées »25 à la « Tribune libre » de Gabriel Matzneff et en publie trois25.

Dans cette « simple affaire de “mœurs” (…) les enfants n’ont pas été victimes de la moindre violence », dénonce la pétition, qui juge « disproportionnées »23 les peines encourues (5 à 10 ans de prison), alors que « la loi reconnaît une capacité de discernement aux adolescents, qui peuvent être jugés et condamnés à partir de l’âge de 13 ans »23.

La pétition estime que la Cour d’assises doit les libérer, car trois ans de détention « ça suffit ! »23, mais ne réclame pas de changement de la loi23, même si elle souligne que des filles de 13 ans ont le droit de se faire prescrire la pilule en France23 depuis la Loi Veil de 1974. La pétition semble ainsi ignorer que cette Loi Veil ne l’autorise que pour les centres de planning familial et sur prescription médicale26.

Le lendemain de la pétition, le procès débute. Le Monde félicite la Cour d’assises de supprimer le huis clos19 même si les victimes sont mineures, pour que les signataires de la pétition comprennent pourquoi l’enquête a duré plus de trois ans19 et son évolution : les victimes affirmaient certes avoir donné leur consentement, mais il s’avère très fragile vu leur âge et l’influence des adultes, comme le révèle l’audience publique. Les témoins y révèlent aussi des faits plus graves que les simples caresses et baisers évoqués par la pétition19, signée par 69 personnes au cours des semaines précédentes. Si la durée de la détention provisoire était « inadmissible », « là s’arrête l’indignation » écrit le journaliste envoyé par Le Monde19, pour qui « ce procès n’est pas » celui « d’une société ultra-répressive »19 mais de « trois hommes qui ont repris en compte à leur profit, et pour leur plaisir, des pulsions sexuelles »19. Il « est naturel de ne pas aimer cette forme d’amour et d’intérêt », conclut le journal19.

Parmi les signataires, des futurs ministres, Jack Lang, Bernard Kouchner, des intellectuels comme Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Louis Aragon, André Glucksmann, Gilles Deleuze, Roland Barthes, Francis Ponge et Guy Hocquenghem, ainsi que quelques médecins23,1.

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Liste complète des signataires23.

Auteur

L’auteur de cette pétition est resté inconnu pendant 36 ans. Le 7 septembre 2013, agacé par des journalistes qui en parlent sans l’avoir lu, Gabriel Matzneff revendique la responsabilité et la rédaction du texte dans une chronique de son site personnel intitulée « Couvrez cette pétition que je ne saurais voir »27,28.

Il y explique les circonstances dans lesquelles est née la pétition, résumé d’une chronique parue dans Le Monde le 8 novembre 1976 sous le titre « L’amour est-il un crime ? »29. La quête des signatures fut menée par Matzneff, avec l’aide de Guy Hocquenghem. Selon lui, la plupart des personnes contactées se montrèrent favorables. Parmi les refus, Marguerite Duras, Hélène Cixous, Xavière Gauthier, et Michel Foucault.

Toujours en 2013, Matzneff ne renie en rien les valeurs exprimées par cette pétition : « J’en suis très fier et, si je l’écrivais aujourd’hui, je n’en modifierais pas le moindre mot, car elle est encore plus actuelle, nécessaire aujourd’hui qu’en 1977. »

Lettre ouverte dans Le Monde du 23 mai 1977

 Article détaillé : Affaire de Versailles.

Le Monde est le seul journal à publier le 23 mai 1977, au lendemain du verdict dans l’Affaire de Versailles, des extraits d’une lettre ouverte écrite à la suite de la pétition du 26 janvier 1977, qui fait aussi référence exclusivement à l’Affaire de Versailles, pour que la pédocriminalité soit jugée plus rapidement, et donc par les magistrats professionnels d’un tribunal correctionnel plutôt que par cour d’assises2.

Des extraits sont publiés par le seul journal Le Monde30, qui cite les rappels des lois de 1810, 1836, 1863 et 1945 faits par la pétition30 et n’élude que la dizaine de lignes sur vingt consacrées à l’Affaire de Versailles, dont le verdict vient d’être rendu, cinq ans de prison avec sursis. Le Monde préfère s’en tenir à la conclusion des signataires qui « demandent que le dispositif pénal soit allégé, que de telles affaires, aujourd’hui passibles de la cour d’assises, soit jugées par un tribunal correctionnel », car « la détention préventive, en matière correctionnelle, ne peut excéder six mois »30.

Le texte souhaite aussi limiter à 5 ans de prison ferme la peine maximum encourue en cas d’attentat à la pudeur, le viol restant passible de Cour d’assises30,2.

L’appel explique que l’Affaire de Versailles, « jugée en audience publique, a posé le problème de savoir à quel âge des enfants ou des adolescents peuvent être considérés comme capables de donner librement leur consentement à une relation sexuelle. C’est là un problème de société. Il appartient à la commission de révision du code pénal d’y appporter la réponse de notre temps »30, pour des textes de loi « rajeunis et actuels »30.

La partie citée dans le court article du Monde évoque le droit du « détournement de mineur — dont le délit peut être constitué par le seul hébergement d’un mineur pour une nuit », prétend la pétition.

Le texte ne propose cependant à aucun moment de dépénaliser la pédophilie2. Ainsi, selon l’historien Jean Bérard, l’une des signataires, Françoise Dolto, estime que les relations sexuelles entre mineurs et adultes sont toujours source de traumatisme31,16.

Cependant, le texte observe avec une certaine désinvolture que « la qualification criminelle aboutit aujourd’hui à des conséquences aberrantes. En effet, le législateur se fait complice de l’acte incriminé puisque, d’autre part, il autorise la vente de contraceptifs aux filles de moins de quinze ans »30, alors que la Loi Veil ne l’autorise que sur prescription médicale et dans un dispensaire du Planning familial.

Ainsi ces pétitions « touchant à la norme et à la transgression dans des domaines aussi délicats que les rapports avec les enfants leur conféra parfois, par le ton utilisé, un caractère désinvolte (…) qui les placera ensuite en porte-à-faux » expliquera en 2007 l’historien Jean-François Sirinelli, pour qui les motivations des signataires sont très différentes de l’un à l’autre32.
Le texte parait dans les pages « Opinions » sous le titre « Lettre ouverte à la Commission de révision du code pénal pour la révision de certains textes régissant les rapports entre adultes et mineurs »2.

Moins de deux ans après, Le Monde reviendra sur cette affaire, pour souligner qu’entre-temps, à « en juger par l’émotion suscitée par l’Affaire Jacques Dugué »33, la révision des articles du code pénal portant sur les relations mineurs-adultes, demandée par ces personnalités, « n’est pas prête d’être acceptée par l’opinion »33.

Un mois après l’appel de mai 1977 sort le premier livre d’un des signataires, Pascal Bruckner, Le Nouveau désordre amoureux, plaidoyer pour la diversité des sexualités, dont l’un des chapitres sera jugé « plus que complaisant » envers l’apologie de la pédocriminalité professée trois ans auparavant par l’écrivain Tony Duvert34,35,36.

C’est seulement en 1982 que la loi placera la majorité sexuelle à 18 ans pour les homosexuels16.

Les signataires de la lettre ouverte du 23 mai 1977

Les signataires sont 80 personnalités et intellectuels30,37.

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Liste complète des signataires23.

Le Monde reproduit les signatures d’intellectuels comme Louis Althusser, Jean-Paul Aron, Roland Barthes, André Baudry, Simone de Beauvoir, Jean-Claude Besret, Jean-Louis Bory, Bertrand Boulin, François Chatelet, Patrice Chéreau, Copi, Alain Cuny, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Françoise Dolto, Michel Foucault, Félix Guattari, Michel Leiris, Gabriel Matzneff, Bernard Muldworf, Christiane Rochefort, Alain Robbe-Grillet, Jean-Paul Sartre, le docteur Pierre Simon et Philippe Sollers30.

La lettre a également été signée par Dennis Altman (en), Claude Bardos, le pasteur G. Berner, Christian Bourgeois, Christine Buci-Glucksmann, Jean-Pierre Colin, Dominique Desanti, Jean-Toussaint Desanti, Bernard Dort, Françoise d’Eaubonne, Philippe Gavi, André Glucksmann, Renaud Goyon, Daniel Guérin, Pierre Hahn, Jean-Luc Hennig, Christian Hennion, Guy Hocquenghem, Roland Jaccard, Pierre Klossowski, Anne Laborit, Madeleine Laïk, Georges Lapassade, Dominique Lecourt, Jacques Lefort, Michel Lobrot, Jean-François Lyotard, Michel Mardore, Dionys Mascolo, Gérard Molina, Vincent Monteil, Nicole Nicolas, Marc Pierret, Jacques Rancière, Claude et Olivier Revault d’Allonnes, Jean Ristat, Gilles Sandier, René Schérer, Victoria Thérame, Hélène Védrine et les Drs Frits Bernard, Boegner, Cabrol, Challou, Maurice Eme, Pierrette Garreau, R. Gentis, Michel Meignant, Jean Nicolas, Séguier, Torrubia2.

Pétition dans Libération du 23 mars 1979

 Article détaillé : Affaire des films de la FNAC.

Le 23 mars 1979, dans un climat politique tendu, une pétition titrée « Flip Fnac » est publiée dans la page « Courrier des lecteurs » du journal Libération, alors en grande difficulté. La pétition dénonce la détention préventive de 18 mois, dont 9 à l’hôpital psychiatrique de Villejuif, imposée à Gérard Roussel. Presqu’aucun détail n’a filtré en raison du secret de l’instruction : il a été arrêté en septembre 1977 à la FNAC, où il venait retirer, sous un nom d’emprunt, un film super-8, qui mettait en scène une fillette de sept ans. Un employé du magasin, choqué par les images, a signalé le film à la police, qui lui a tendu une souricière38.

La prise de distance du Monde sur l’affaire Flip Fnac et l’audience

Les juges ont entre-temps « correctionnalisé » l’affaire39, pour arriver plus vite au procès et réduire le risque encouru de 10 ans à 5 ans de prison ferme, en transformant les accusations, d’« attentats à la pudeur commis sans violence contre des enfants de moins de quinze ans » à « violences et voies de fait commises contre des enfants de moins de quinze ans »39, bien que l’on « puisse contester que des violences contre des enfants soient plus répréhensibles qu’un attentat à la pudeur commis avec leur consentement », estime alors, début avril 1979, Le Monde39, qui cite par ailleurs une partie du texte de la pétition parue dans Libération40 :

« Donner de l’amour à un enfant et en recevoir de lui par une présence, de la tendresse, des caresses, est un délit, voire un crime. On sait aussi que deux mineurs, qui font l’amour ensemble, se détournent l’un l’autre aux termes de la loi. Le caractère anachronique de cette législation est renforcé par le fait qu’une jeune fille de moins de quinze ans peut se procurer une contraception, sans l’autorisation de quiconque »39.

Devant la 15e chambre correctionnelle du tribunal de Paris38, Gérard Roussel comparait le 30 mars 1979, finalement accusé d’avoir eu des rapports sexuels avec des fillettes de 6 à 12 ans. Le suspect ne conteste pas les faits et nie juste qu’il y ait eu « pénétration réelle ».

Le dessin pédophile des graphistes de Bazooka dans Libération

La pétition a été publiée seulement dans Libération. Le quotidien, pour la première fois17 en perte (11 % de son chiffre d’affaires 197817) est alors déclaré « non-viable » car il ne tire qu’à 37 000 exemplaires, loin des 50 000 nécessaires pour équilibrer son budget17. Face à trois rivaux, Le Matin de Paris, fondé le 1er mars 197741, The Paris Metro42 créé à l’été 1977 et Rouge, devenu quotidien du 15 mars 1976 au 3 février 1979, Libération commence à publier des annonces destinées à des mineurs de 12 à 18 ans38, car il a eu vent du projet de magazine, Le Gai Pied, lancé le 1er avril 197938 sur fond d’Affaire Jacques Dugué, autre pédocriminel, en détention préventive depuis juillet 1978, révélée par le journal d’extrême droite Minute en septembre 197838. Serge July, directeur de Libération, avait recruté à l’été 1977 Bazooka, groupe de graphistes inspirés par les Sex Pistols du Mouvement punk et la sortie de God Save the Queen (chanson). July lui offre « une totale liberté d’expression », pour « secouer » le journal43. Selon lui « l’agression » graphique pratiquée par Bazooka « est aujourd’hui une manière d’exister, d’entretenir un rapport avec un monde désespérant »44. Bazooka intervient au « marbre » (maquette) juste avant le départ au rotatives mais sa « dictature graphique »44 provoque les réticences de la rédaction et la collaboration cesse. Bazooka travaille alors pour une autre publication, créée par Libération, la revue Un Regard moderne45, arrêtée en novembre 1978, après seulement six numéros, la rédaction de Libération accusant Bazooka de « pirater le journal au montage »46 par la publication, dans dans la page d’annonce « Taules » de la revue encartée dans le numéro du 5-6 novembre 1978, consacrée aux détenus, d’un dessin pédopornographique38.

Le climat politique délétère autour de l’affaire Jacques Dugué

Bazooka l’accusant de censure, Libération multiplie les interviews de provocation (Jacques Mesrine, Hans-Joachim Klein) et s’empare de l’Affaire Jacques Dugué, qui rebondit en janvier 1979, malgré le secret de l’instruction : trois mois après Minute, France-Soir, qui a perdu 40 % de ses journalistes dans la clause de cession liée au rachat par Robert Hersant, titre à son tour sur « une écœurante affaire de mœurs » où un « soi-disant éducateur aurait livré à la prostitution internationale des régiments de gamins ». Minute surenchérit, affirmant que Dugué est adhérent communiste. Démenti de la mairie de Saint-Ouen et de L’Humanité, à qui Marc Croissant, employé d’une autre mairie communiste, à Ivry, écrit47 pour prendre la défense de Dugué. Libération propose alors à Jacques Dugué d’écrire de sa prison une « tribune libre ». Publiée le 21 janvier 1979, elle déclenche un scandale car Dugué fait l’apologie de la « sodomisation » d’enfants. En réaction, le directeur de L’Humanité, Roland Leroy, accuse Libération de défendre les pires causes, à commencer par des « proxénètes d’enfants ». Dans Libération du 1er mars, Jean-Luc Hennig, proche du militant homosexuel Guy Hocquenghem écrit : « on n’a pas eu Libération par la politique on l’aura par le cul »38. Quelques jours après, un éditorial de Serge July se vante d’avoir subi 9 inculpations en quelques mois38, mais pour la plupart sans lien avec la pédophilie.

Le Monde ne prend lui parti dans aucune des deux affaires. Il obtient le 27 février des informations des enquêteurs, évoquant les « 15 jours dans le coma » de Jacques Dugué33, qui vient de se pendre suite à « la quasi-certitude d’être lourdement condamné »33 mais aussi « les victimes (qui) seraient au nombre d’une trentaine »33 et ne « se livraient pas seulement à des jeux innocents », tandis que « l’un des parents » avait porté plainte33.

Exclu du PCF, licencié le 6 février48, Marc Croissant est la cible le 15 mars, d’un tract communiste jugé « intolérable » par Libération. Une semaine après, dans ce climat délétère, Libération publie la pétition « Flip Fnac », signée par 63 personnes, dont Pascal Bruckner, Georges Moustaki et Christiane Rochefort49. En 2001, L’Express y voit un exemple de dérive d’une partie de la génération 6849, même si la plupart des signataires sont plus âgés.

Pétition de soutien à Cohn-Bendit dans Libération du 1er mars 2001

En janvier 2001, la journaliste allemande Bettina Röhl50 qui n’avait que 14 ans50 lors du suicide de sa mère Ulrike Meinhof, cofondatrice de la Fraction armée rouge51, diffuse à plusieurs grands journaux anglais, italiens et allemands52 un article publié par Daniel Cohn-Bendit en 1976, peu après le suicide de sa mère, dans le magazine culturel de son père, qu’elle accuse de l’avoir abandonnée50. Cet article reprenait un chapitre du livre Le Grand Bazar, dans lequel Daniel Cohn-Bendit évoquait l’année précédente ses activités d’aide-éducateur à Francfort en théorisant l’éveil à la sexualité des enfants de 1 à 6 ans et témoignant de rapports physiques à connotation sexuelle que Daniel Cohn-Bendit a entretenus avec eux.

Daniel Cohn-Bendit évoque alors dans Le Monde du 22 février 2001 « le contexte des années 1970 » et des pages « dont nous devons avoir honte »4. L’écrivain Sorj Chalandon rédige le lendemain un mea culpa de Libération sur des pétitions oubliées datant des années 19706 et L’Express publie des entretiens avec deux de leurs anciens signataires, Philippe Sollers faisant part de ses regrets et Bernard Muldworf assurant être déjà anti-pédophile à l’époque7.

Au journal de 20 heures de TF1, Cohn-Bendit dénonce une « chasse à l’homme » pour des écrits n’ayant selon lui « suscité aucune réaction » en 19755. Libération pourfend le même jour une « haine de Mai 68 qui n’a jamais abdiqué »53 dans un numéro consacrant six articles à l’affaire dont ceux de trois « ex-soixante-huitards » (Romain Goupil, Serge July et Philippe Sollers) remontés contre un « procès stalinien » visant selon eux Cohn-Bendit, celui de Romain Goupil étant même titré « J’ai envie de dire : oui, je suis pédophile ! »54. Une semaine après plusieurs de ses amis signent une pétition titrée « Cohn-Bendit et mai 68 : quel procès ? »8. « Écrits ou propos scandaleux, ceux de Cohn-Bendit ? Non, ceux d’une nécessaire explosion de parole » dit le texte, en estimant que la révolution sexuelle a d’abord appris aux enfants, aux adolescentes, aux femmes à dire « non ».

Notes et références

  1. « Trois soixante-huitards dénoncent un “procès stalinien” », Libération,‎ 23 février 2001 (lire en ligne [archive]).

Annexes

Les livres en français évoquant les pétitions en France concernant la majorité sexuelle ont tous été publiées au XXIe siècle.

Bibliographie

Voir aussi

Lien externe

 



Procès d’Harvey Weinstein : une psychiatre non brestoise déconstruit les mythes autour du viol

Je souligne que celle-là n’est pas brestoise, car la fonction principale des psychiatres de l’hôpital psychiatrique de Bohars, du CHU de Brest, est toujours de protéger violeurs et pédophiles contre les plaintes potentielles ou effectives de leurs victimes.

Barbara Ziv est tout au contraire une psychiatre médico-légale à l’américaine, c’est-à-dire sans l’ombre d’une quelconque déformation trotskyste.

Elle ne fait pas profession de manipuler tous azimuts (individus, masses, jurés), elle dit simplement ce qui est.

Pour ma part, j’ajoute à toutes ses explications une évidence qui est trop souvent oubliée : d’innombrables victimes de viols ou d’autres agressions sexuelles ne sont plus là pour dénoncer ce qu’elles ont subi ou en parler, car elles y ont laissé leur vie. Quant aux autres, dès le tout premier instant de leur agression – si elles étaient conscientes, bien entendu -, elles ont aussi pensé que pour elles, tout était fini, et n’ont dès lors été guidées dans toutes leurs réactions, aussi diverses soient-elles, souvent fonction des circonstances, que par l’instinct de survie.

 

 

https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/affaire-harvey-weinstein/proces-d-harvey-weinstein-pour-contrer-la-defense-une-psychiatre-vient-deconstruire-les-mythes-autour-du-viol_3799249.html

Procès d’Harvey Weinstein : pour contrer la défense, une psychiatre vient déconstruire les mythes autour du viol

 

Barbara Ziv, psychiatre médico-légale, avait témoigné en 2018 au procès de Bill Cosby pour agressions sexuelles. Elle est venue contredire, recherches à l’appui, plusieurs des arguments de la défense d’Harvey Weinstein.

 

La psychiatre médico-légale Barbara Ziv, accompagnée des procureures Joan Illuzzi-Orbon et Meghan Hast, quitte la Cour suprême de New York (Etats-Unis), le 24 janvier 2020. 
La psychiatre médico-légale Barbara Ziv, accompagnée des procureures Joan Illuzzi-Orbon et Meghan Hast, quitte la Cour suprême de New York (Etats-Unis), le 24 janvier 2020.  (JEENAH MOON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

 

Son expertise était très attendue au 15e étage de la Cour suprême de New York. « Nous appelons à la barre la docteure Barbara Ziv. » Les cheveux au carré, une veste noire cintrée, Barbara Ziv prend place dans la salle d’audience et jure de dire « toute la vérité, rien que la vérité ». Sur le grand écran derrière elle apparaît une présentation intitulée « Les mythes sur le viol ». 

Au lendemain du terrible témoignage d’Annabella Sciorra, l’une des femmes accusant Harvey Weinstein de l’avoir violée, l’accusation a fait intervenir pendant plus de deux heures cette psychiatre médico-légale au procès du producteur déchu. Barbara Ziv, spécialiste des violences sexuelles et des traumatismes qu’elles engendrent, a démonté un par un les clichés les plus communs sur le viol et les agressions sexuelles, apportant un solide contrepoids aux arguments avancés par la défense.

Les viols sont rarement commis par des inconnus

L’enseignante de l’université de Temple, en Pennsylvanie, compte « plus de 1 000″ évaluations de victimes et auteurs de violences sexuelles à son actif. Barbara Ziv connaît bien l’exercice auquel elle se prête, face à Harvey Weinstein. En 2018, la psychiatre avait apporté son savoir au procès de l’ancienne star de la télévision américaine Bill Cosby, jugé pour agression sexuelle. Ce dernier avait ensuite été reconnu coupable et incarcéré.

« Les gens pensent savoir des choses au sujet des violences sexuelles. Ils évaluent ces agressions avec des idées préconçues, qui sont souvent fausses. C’est cela, les mythes sur le viol », commence Barbara Ziv. Parmi les clichés les plus communs, l’idée selon laquelle un viol est forcément commis par un parfait inconnu. « Faux », tranche avec certitude la psychiatre, pourcentages à l’appui. Dans plus de 85% des cas, le violeur est au contraire une connaissance, et bien souvent un proche de la victime. L’exposé de Barbara Ziv résonne avec une autre parole à la barre, 24 heures plus tôt : celle d’Annabella Sciorra, en réponse à une question de l’accusation :

« Pensiez-vous avoir été violée à ce moment-là ? 

- Non, car c’était quelqu’un que je connaissais. Je pensais que les viols étaient commis dans des ruelles, par de sombres inconnus. » 

Sur l’écran ce vendredi matin, un nouveau mythe apparaît en lettres majuscules. Celui selon lequel les victimes de violences sexuelles résistent forcément à leurs agresseurs. La défense d’Harvey Weinstein en a largement fait usage, jeudi, pour discréditer le témoignage d’Annabella Sciorra. « Avez-vous crié ? Oui ? Avez-vous continué de crier ? L’avez-vous griffé, avez-vous tenté de le blesser aux yeux ? » avait questionné sans vergogne Donna Rotunno.

Il est très commun de croire cela et pourtant, c’est faux. Seulement 20% à 40% des personnes agressées crient, très peu s’enfuient en courant. Il est rare de voir des victimes de violences sexuelles résister.Barbara Ziv, experte psychiatre au procès d’Harvey Weinstein

Il est encore plus rare de les voir porter plainte, poursuit la psychiatre. Nombre de victimes, développe-t-elle, parlent à un ami. Très peu se confieront à un médecin, encore moins à un policier. Le viol, souligne Barbara Ziv, « est le crime le moins signalé aujourd’hui ». Un éclairage pour mieux comprendre pourquoi Annabella Sciorra — et tant d’autres femmes — n’ont jamais porté plainte.

« Elles peuvent rester en lien avec leur agresseur »

A la barre, la psychiatre continue de détricoter les idées reçues. Depuis les plaidoiries d’ouverture de la défense, mercredi, une question se pose dans ce procès pour viols et agressions sexuelles : pourquoi les deux plaignantes, Miriam Haleyi et Jessica Mann, ont-elles gardé contact avec leur agresseur présumé, Harvey Weinstein ? Pour quelles raisons Jessica Mann a-t-elle même eu une relation intime avec l’ancien magnat d’Hollywood, après le viol qu’elle affirme avoir subi ? Les avocats de l’accusé entendent bien l’emporter sur ce point : pour eux, ces communications et contacts parfois intimes impliqueraient une relation consentie dès le départ.

« Il y a un autre cliché très répandu sur les viols : le fait que les victimes n’ont plus aucun contact avec leur agresseur après », réplique Barbara Ziv. En réalité, bien souvent, ces contacts persistent. « Cela peut être une relation qui continue, ou même une relation qui se développe avec le violeur », détaille l’enseignante.

Souvenez-vous que dans 85% des cas, il s’agit de quelqu’un qu’elles connaissent. Parfois, elles ne veulent pas croire que cela leur est arrivé ; elles restent donc en lien avec l’agresseur. Barbara Ziv, experte psychiatre au procès d’Harvey Weinstein

Une réaction aussi causée, au-delà du déni, par la peur « que les choses empirent » si elles cessent tout contact. Face aux jurés, la spécialiste des violences sexuelles rappelle que les victimes font souvent face à des menaces de la part de leur violeur. « Elles ne veulent pas qu’il mette en péril leur carrière, leurs relations amicales… Il y a toujours, chez les victimes, la crainte que l’agresseur ne ruine leur vie. »

Barbara Ziv aborde ensuite la question des souvenirs de ces violences sexuelles. Une victime de viol peut ainsi se rappeler certains détails tout en oubliant des éléments plus évidents. « Elles peuvent se tromper sur leur tenue ce jour-là, ou sur le jour de la semaine où cela a eu lieu. Cela ne veut pas dire que leurs accusations sont fausses », souligne-t-elle.

La défense d’Harvey Weinstein a répliqué lors de son contre-interrogatoire. Damon Cheronis, l’un des avocats de l’ancien magnat d’Hollywood, a évoqué la possibilité, pour des femmes, de requalifier un rapport sexuel consenti en viol, parfois des années plus tard. « Tout est possible, [mais] ce n’est pas habituel », a assuré la psychiatre. Et l’experte d’ajouter sans filtre, une fois interrogée sur l’idée d’« un rapport sexuel non voulu mais consenti » : « C’est un concept ridicule. » 

 



Ouh… Ouenja la grosse menteuse…

Quand il s’agit d’assassiner des ingénieurs avec la bande de pédophiles et autres pervers du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, et d’éliminer aussi tous les témoins gênants de ces crimes, elle est archi pour…

Mais bon, il est vrai que pour certains « artistes », les matheux sont censés n’avoir ni coeur ni sensibilité ni la moindre humanité, de même que tous ceux qui d’une manière ou d’une autre pourraient empêcher d’agir ceux qui se proposent très généreusement de débarrasser l’humanité de ces « Annibal Lecter » que les matheux sont tous à l’évidence pour avoir imaginé de bâtir des cathédrales, l’Internet, le TGV, etc, etc…

 

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Ouh... Ouenja la grosse menteuse... dans AC ! Brest s1DqeyhN_bigger
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Jan 23

- Lors de la manifestation aux flambeaux à #Paris, des têtes de #Macron sur des piques ont put être observées. #greve23janvier #greve24janvier #GiletsJaunes #reformedesretraites

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Ouenja
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Archi contre la peine de mort et contre l’emprisonnement sauf pour Annibal Lecter
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Les artistes du Sud-Finistère sont-ils tous au Front national ?

Sans doute que non.

Le Front national tient tout de même chez eux une place forte incontournable depuis plusieurs décennies :

 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/joelle-bergeron-front-national-1318528

Joëlle Bergeron (Front national)

 

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Ouest-France Publié le 06/06/2012 à 19h06

 

28 juin 1949. Naissance.

1972. Adhésion au Front national.

2011. Première candidature aux élections cantonales dans le canton de Lorient-Nord.

Joëlle Bergeron est âgée de 63 ans. Commissaire-priseur à Quimper depuis 1992, elle a exercé auparavant la profession de clerc principal à l’hôtel des ventes de Lorient pendant huit ans. Elle a adhéré au Front national dès sa création, en 1972. À la fin des années 1970, elle a été responsable de la section Bretagne du parti.

Son mari, Daniel Bergeron, était le candidat historique du Front national à Lorient. Après son décès, elle prend sa suite en 2011 à l’élection cantonale, pour le secteur Lorient-Nord où elle obtient 15, 39 % des suffrages et se hisse au second tour. Elle s’est ensuite présentée aux sénatoriales avant d’entamer cette année sa troisième campagne pour les législatives avec, comme suppléant, Olivier Tanguy.

Son challenge est d’atteindre 12 % pour être au second tour. Si elle indique ne pouvoir être très présente sur le terrain, elle compte sur son suppléant et les militants.

 

https://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/morbihan/lorient-joelle-bergerontete-de-la-liste-front-national-13-01-2014-2365619.php

Publié le 13 janvier 2014 à 00h00

Lorient. Joëlle Bergeron tête de la liste Front national

 

Sans surprise, c’est Joëlle Bergeron, 64 ans et commissaire-priseur à Quimper, qui mènera une liste Front national pas encore finalisée aux élections municipales de Lorient. Pour sa première élection, elle avait créé la surprise en atteignant le second tour des cantonales en 2011. En 2012, elle avait passé la barre des 10 % aux législatives, inscrivant le Front national au troisième rang des partis lorientais. Elle espère obtenir de quatre à six conseillers municipaux.

 

https://lepcd.fr/la-deputee-europeenne-joelle-bergeron-rejoint-jean-frederic-poisson-et-le-pcd/

La députée européenne Joëlle BERGERON rejoint Jean-Frédéric Poisson et le PCD

 

PCD 3 mai 2019

Les artistes du Sud-Finistère sont-ils tous au Front national ? dans AC ! Brest J-Bergeron-300x169

Après quelques années sans engagement militant, la députée européenne Joëlle Bergeron a décidé de rejoindre le Parti Chrétien-Démocrate (PCD) de Jean-Frédéric Poisson.

Originaire de la Loire, elle se marie en 1973 après des études de droit à l’université de Saint-Etienne. Après une mutation de son mari dans la Marine nationale à Brest, et des études de droit de la Mer, elle termine son cursus universitaire en obtenant une maîtrise d’histoire-géographie et histoire de l’art. Elle réussit le concours de commissaire-priseur. Elle mène une carrière comme clerc à Lorient puis commissaire-priseur à Quimper.

Très tôt engagée au Front National, elle milite au sein de la section bretonne. Candidate à de nombreuses élections en Bretagne depuis lors, Joëlle Bergeron mène une liste aux municipales 2014 à Lorient et obtient près de 15 % qui permettent à trois élus d’entrer au Conseil Municipal.

Dans la foulée, elle est numéro 2 sur la liste FN aux européennes de 2014 auprès de Gilles Lebreton. Elle est élue députée européenne avec près de 20 % des voix dans la circonscription Ouest, un score record dans cette région. Son activité parlementaire intense, son travail dans de nombreuses commissions et son bilan sont reconnus de tous : pas moins de sept rapports, notamment sur les personnes handicapées et vulnérables ou encore sur le système pénitentiaire.

« Je rejoins Jean-Frédéric Poisson et le Parti Chrétien-Démocrate pour continuer le combat politique, pour que la France puisse tenir son rôle dans le monde sans renier ses valeurs.

Jean-Frédéric Poisson est un homme politique de convictions, sincère et courageux. Pour battre le macronisme en 2022, il saura rassembler les forces conservatrices et souverainistes, et construire le projet commun de la droite que les Français attendent et dont notre pays a tant besoin. »

Joëlle Bergeron

Députée française au Parlement Européen

Vice-présidente du groupe ELDD

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/morbihan/lorient/avec-joelle-bergeron-le-fn-solidement-ancre-lorient-485005.html

Avec Joelle Bergeron, le FN solidement ancré à Lorient ?

 

Joelle Bergeron, élue FN en janvier 2014 à Lorient / © MaxPPP

Joelle Bergeron, élue FN en janvier 2014 à Lorient / © MaxPPP

 

Joelle Bergeron devient députée européenne, quelques semaines après avoir été au second tour des élections municipales de Lorient, améliorant son score de quelques voix. Cet huissier de justice, veuve de Daniel Bergeron, ancre cette fois solidement le Front National dans le Pays de Lorient.

Par Stéphane Grammont Publié le 26/05/2014 à 12:58 Mis à jour le 30/07/2015 à 09:43

Vous ne trouverez pas Joelle Bergeron ni sur Twitter, ni sur Facebook. Sur le site de campagne du Front National, sa page « Votre candidat » est restée vierge. Cela ne veut pas dire que Joelle Bergeron a sa langue dans sa poche, mais elle tient à rester discrète.

Durant la campagne pour ces élections européennes, où elle est seconde sur la liste de Gilles Lebreton, elle a même pris des positions personnelles favorables au vote des étrangers aux municipales. Contre la position du parti de Marine Le Pen, « d’ailleurs je m’en fiche » avait-elle rajouté, lors d’un débat organisé par la radio associative CanalB.

Mise à part cette sortie, peu de traces de déclarations de Joelle Bergeron. Et pour cause, elle fait une campagne plutôt discrète lors des dernières municipales à Lorient, ce qui ne l’a pas empêchée d’atteindre 15% des votes au premier tour, 25% dans certains bureaux de vote. Il faut dire que cette commissaire-priseur de Quimper a pris la relève de son mari, Daniel Bergeron, candidat en 2008 et décédé depuis.

Encore inconnue en mars dernier

Joelle Bergeron profite, comme de nombreux candidats FN, de la notoriété de Marine Le Pen et de son succès auprès de l’électorat populaire. Et si à Lorient, le Front National fait moins qu’aux dernière élections européennes (19,8% en 2009 contre 18,15% en 2014) et reste derrière le PS, c’est beaucoup moins vrai à l’échelle de l’agglomération. Et du département.

A Lanester, la liste de Gilles Lebreton arrive en tête avec 20,71 %, à Hennebont avec 17,08 %, et le Morbihan est le département où le vote frontiste a été massif. Joelle Bergeron, encore inconnue en mars dernier, pourrait devenir « l’adjointe » de Gilles Pennelle, l’animateur du parti pour la Bretagne.

Pour l’heure, elle s’est déclarée « surprise » de ce résultat. « Je ne m’y attendais pas » nous a-t-elle confié au téléphone au lendemain du scrutin.

Bientôt à la retraite de son activité de commissaire-priseur, peut-être enfilera-t-elle son costume de député européen? A moins qu’il soit trop grand pour elle.

Mise à jour: 15h12

D’après Ouest-France, Joelle Bergeron, qui nous avait confié que « c’est compliqué, très compliqué » ce matin au téléphone, devra démissionner de sa position de deuxième de la liste de Gille Lebreton, et ne siègera pas au Parlement Européen.

 

https://www.francetvinfo.fr/elections/europeennes/au-parlement-europeen-partie-de-cache-cache-avec-la-deputee-qui-a-snobe-le-fn_638051.html

Au Parlement européen, partie de cache-cache avec la députée qui a snobé le FN

 

Désormais membre du groupe de Nigel Farage et Beppe Grillo, Joëlle Bergeron se fait remarquer, à Strasbourg, par son habileté à esquiver la presse. Et par sa position désormais stratégique chez les eurosceptiques.

 

La députée Joëlle Bergeron (en blanc, avec les lunettes rouges) assiste à une séance du Parlement européen, le 2 juillet 2014, à Strasbourg (Bas-Rhin).

La députée Joëlle Bergeron (en blanc, avec les lunettes rouges) assiste à une séance du Parlement européen, le 2 juillet 2014, à Strasbourg (Bas-Rhin). (YANN THOMPSON / FRANCETV INFO)

Qui êtes-vous, Joëlle Guerpillon-Bergeron ? La conseillère municipale de Lorient (Morbihan) a été élue députée européenne, le 25 mai, en deuxième position sur la liste du Front national dans la circonscription Ouest. Un mois plus tard, en conflit avec son parti, c’est aux côtés de formations rivales du FN qu’elle a fait sa rentrée parlementaire, du 1er au 3 juillet, au Parlement européen, à Strasbourg (Bas-Rhin). Ce ralliement aux Britanniques de l’Ukip et aux Italiens du Mouvement cinq étoiles est devenu un sujet tabou.

Impossible, durant la semaine précédant la rentrée, de joindre Joëlle Bergeron. Aucun contact possible par la mairie de Lorient (« elle n’a pas de permanence ») ou sur son lieu de travail, un cabinet de commissaire-priseur à Quimper (« on ne sait pas quand elle revient »). Son téléphone portable sonne dans le vide ou atterrit entre les mains d’une personne, amie ou assistante, qui finit par suggérer l’envoi d’un SMS. Lequel est resté sans réponse.

Looking for Joëlle

Même jeu de cache-cache au sein du Parlement européen, où deux passerelles permettent d’accéder à l’hémicycle. Joëlle Bergeron manie déjà l’art de s’y fondre au milieu des autres députés. Même repérée, grâce à ses lunettes rouges, elle esquive les questions : « Je suis en retard, je n’ai pas le temps. »

Ses nouveaux collègues ne sont guère plus bavards. Assis à côté de Joëlle Bergeron dans l’hémicycle, l’Anglais Bill Etheridge (Ukip) dit avoir simplement eu le temps d’échanger « quelques banalités » avec sa voisine, qu’il « apprend à connaître ». L’Ecossais francophile David Coburn (Ukip) assure qu’elle « parle très bien anglais », il loue son « intelligence » et son « éducation ». Mais il est bien incapable d’indiquer à quelle commission parlementaire la Française devrait siéger.

Interrogé sur Joëlle Bergeron, le leader de l’Ukip, Nigel Farage, rappelle qu’elle « est là parce qu’elle a été exclue de son parti », mais refuse d’en dire plus sur les circonstances de son arrivée au sein du groupe parlementaire EFDD (Europe of freedom and direct democracy) . Selon le site du Point, c’est la Française qui a pris contact avec cette formation pour « éviter de faire cavalier seul à Bruxelles ».

« Je ne veux pas envenimer les choses »

La Française est en conflit avec le FN depuis le 26 mai, lendemain du second tour des européennes. Ses propos favorables au droit de vote des étrangers non européens lui ont été reprochés, notamment par la présidente frontiste, Marine Le Pen, qui a appelé à sa démission. Veuve du candidat historique du FN à Lorient Daniel Bergeron, Joëlle Bergeron, 65 ans (dont 42 au FN), a dénoncé un « diktat » du parti, y voyant une manœuvre pour contourner la règle de la parité et être remplacée par un homme.

C’est dans un plus petit hémicycle du Parlement que Joëlle Bergeron finit par expliquer son silence, lors d’une réunion du groupe EFDD. « Je ne veux pas envenimer les choses entre le Front national, qui a été ma famille pendant des années, et ma nouvelle famille, qui est ici », précise-t-elle, sur la défensive, à une équipe de France 3. Un mot sur ses débuts au Parlement ? « J’apprends, pour l’instant j’apprends, merci », expédie-t-elle.

 

F. SCHÖLLER / F. GRANDON – FRANCE 3

 

Les plus prolixes sur le sujet sont finalement la présidente du FN, Marine Le Pen, et l’ancienne tête de liste frontiste dans l’Ouest, l’universitaire Gilles Lebreton. « Madame Bergeron est toujours au Front national, puisqu’elle n’a pas démissionné, affirme Marine Le Pen. Je pense que madame Bergeron s’est laissée aller à un geste de mauvaise humeur, (…) je ne perds pas l’espoir de la voir revenir au bercail. »

Un dialogue renoué avec le FN

« On s’est trouvé nez à nez dans l’hémicycle, elle accepte de discuter, indique Gilles Lebreton, refusant de préciser si les discussions ont porté sur un retour effectif au FN. Dans cette affaire, dont je ne suis pas sûr de maîtriser tous les éléments, il n’y a pas eu assez de dialogue. Il faut se donner le temps de la discussion. »

Mais l’affaire, justement, a son importance. En effet, un éventuel départ de Joëlle Bergeron du groupe EFDD entraînerait la dissolution de cette formation, et la fin des fonds de 20 à 30 millions d’euros qui lui sont attribués sur cinq ans, ainsi que du personnel et du temps de parole qui lui sont alloués. Le retour de Joëlle Bergeron au FN pourrait, en revanche, aider le Front national à former son propre groupe avec des alliés.  »Monsieur Farage veut jouer avec une grenade dégoupillée, il faut qu’il prenne le risque qu’elle lui saute au visage », prévient Marine Le Pen.

 

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/une-ancienne-dissidente-du-fn-rejoint-le-parti-conservateur-pcd-20190503

Une ancienne dissidente du FN rejoint le parti conservateur PCD

 

Par Le Figaro avec AFP
Publié le 3 mai 2019 à 12:15

 

Une eurodéputée, ancienne dissidente du Front national (devenu Rassemblement national), Joëlle Bergeron a rejoint le Parti chrétien-démocrate (PCD) présidé par Jean-Frédéric Poisson, a annoncé vendredi le mouvement conservateur.

 

«Je rejoins Jean-Frédéric Poisson et le Parti chrétien-démocrate pour continuer le combat politique, pour que la France puisse tenir son rôle dans le monde sans renier ses valeurs», a expliqué Mme Bergeron, citée dans un communiqué du PCD. Le PCD salue «son activité parlementaire intense», notamment «sur les personnes handicapées et vulnérables ou encore sur le système pénitentiaire».

Elue au Parlement européen en 2014 sur la liste du FN dans l’Ouest, Joëlle Bergeron avait refusé de démissionner, comme le lui demandait la présidente du FN Marine Le Pen, dénonçant un «diktat» des instances de son parti qui auraient cherché, à travers elle, à faire élire une femme avant de l’écarter. Marine Le Pen avait demandé sa démission au motif que Joëlle Bergeron s’était prononcée pour le droit de vote des étrangers aux élections locales, une position contraire à celle du FN.

Joëlle Bergeron n’est pas candidate cette année aux élections européennes. Jean-Frédéric Poisson espérait une place éligible sur la liste de Nicolas Dupont-Aignan mais sa formation a finalement été écartée de la liste.

LIRE AUSSI :
» Debout la France, Front national : à chacun son «rassemblement»



Audit de mes blogs Petitcoucou, Justinpetitcoucou et Satanistique par Semalt

Je n’avais jamais fait ce test avant ce jour.

J’aurais dû.

Cela m’aurait certainement permis de découvrir beaucoup plus tôt que je ne suis pas l’unique propriétaire de ces blogs, avec leurs hébergeurs respectifs.

Pour le premier, il y a donc au moins une personne utilisant une page Facebook anonyme et inaccessible au public, celle-ci :

https://www.facebook.com/385455914853012

Pour les deux autres, il y a le propriétaire de cette page Facebook, Jacques Fornès, très vieux complice de la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest, dans le Sud-Finistère :

https://www.facebook.com/jacques.fornes

Et pour les trois, il y aussi la propriétaire de ce compte Twitter, qui est une très vieille complice du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi :

https://twitter.com/Ouenja

Elle fut également très longtemps propriétaire du site http//www.ouenja.fr qu’elle a dû supprimer assez récemment, puisqu’apparemment il n’existe plus alors qu’il était toujours accessible au public au printemps 2019, quand je suis allée y vérifier qu’il s’agissait bien d’un des premiers sites où le malade mental allait calomnier ceux qu’il haïssait, dont sa propre soeur, notamment dans les années 2004 à 2006.

Il est cité dans cet article du Télégramme qui lui est consacré :

 

https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20080104&article=2263933&type=ar

Publié le 04 janvier 2008 à 00h00

Les enfants sont des artistes

 

Christine Jaouen, alias « Ouenja », plasticienne et artiste peintre, anime un atelier d’arts plastiques pour les enfants de 6 à 14 ans, chaque samedi, au Malamok.

 

Christine Jaouen, alias « Ouenja », plasticienne et artiste peintre, anime un atelier d’arts plastiques pour les enfants de 6 à 14 ans, chaque samedi, au Malamok. De 10 h à 12 h 30, les artistes en herbe se frottent à l’art via les peintres, leur histoire et les courants qu’ils ont impulsés. La jeune femme y cerne les envies des enfants. Elle les guide sans les contraindre dans leurs travaux qu’ils effectuent en toute liberté créatrice. Le résultat est étonnant tant en sculpture qu’en peinture. La jeune équipe envisage d’ailleurs une exposition de ses travaux à la fin de l’année. Quelques places sont encore disponibles. Contact auprès du CLC au 02.98.58.22.65 ou auprès de Christine Jaouen via son site http//www.ouenja.fr.

 

Cet autre article du Télégramme lui étant également consacré indique bien qu’elle était déjà présente sur le web en 2004 :

 

https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20040608&article=8145943&type=ar

Publié le 08 juin 2004 à 00h00

Expo : « In-Ca ternet » d’Ouenja

 

C’est une expo bien particulière et originale qui se tient actuellement à la salle Jules-Ferry et ce, jusqu’à jeudi. Christine Jaouën, « Ouenja » de son nom d’artiste plonéouriste depuis 10 ans, offre au public sa toute nouvelle expo « In- Ca ternet », messages venus du ciel.

 

Une vingtaine de toiles sont exposées, des toiles qui mêlent sans complexe, au gré des coups de pinceaux, figures incas, symboles informatiques et schémas de circuits électriques. Peintre de longue date, maquettiste, web désigner depuis peu, Ouenja a eu l’idée de cette expo qui étonnera plus d’un. Lien entre histoire et modernité, symboles d’hier et d’aujourd’hui, Ouenja a monté cette expo tout en restant fidèle à son style : de la couleur, des formes géométriques et des personnages empruntés aux idoles primitives de différentes tribus pré-colombienne. Et, au milieu de ces toiles, l’artiste a aussi intégré une «cyber-exposition». Cette expo virtuelle permet de mieux appréhender son univers et le travail préparatoire : recherches historiques, croquis et détails de l’oeuvre sont là pour mieux éclairer le public.«In-Ca ternet», jusqu’à jeudi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, entrée libre.

 

Voilà donc encore une « artiste » qui a bien du « coeur », en tous les cas assez pour être sérieusement impliquée dans l’assassinat de Patricia Bouchon le 14 février 2011, une « sans coeur » manifeste, par contre, hein, puisqu’apparemment il aura fallu la tuer parce qu’elle s’apprêtait à balancer toute la bande de cybercriminels dits « déconnologues » du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi à moins d’un mois de la première audience du TGI de Béziers dont l’escroc Jean-Marc Donnadieu aurait dû sortir gagnant contre mon ancien hébergeur de blog OverBlog.

Notons encore qu’elle est localisée dans le Sud-Finistère, comme son complice du Front national, et oriente elle aussi une part de ses activités vers les enfants, comme les autres pédophiles de la bande.

 

P.S.: Je confonds peut-être le site et le blog du même nom, le second étant aussi dit « blog de Catherine », qui en 2006 supportait DSK comme Cyprien Luraghi (voir ici : http://petitcoucou.unblog.fr/2016/04/03/cyprien-luraghi-a-de-fideles-amis-tres-riches-et-tres-genereux/).

Le blog de Catherine ou Ouenja, qui a également été supprimé, était donc celui-ci :

http://ouenja.blogspirit.com

On en retrouve toujours sur le net de multiples traces laissant à penser que Catherine et Christine « Ouenja » sont bien une seule et même personne.

 

 
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