Géant : comment le roi des fous me traite de « putaclic » ! 6 mars
Il branche des machines à clics sur mes blogs, comme la toute nouvelle sur Satanistique il y a deux jours, quand mes publications ou les réactions de mes hébergeurs à ses demandes de suppression le font sortir de ses gonds.
C’est ce qu’il a précisé dans la journée d’hier sur Twitter en réponse à mes publications de ces deux derniers jours sur son délire cliquant :
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Conversation
MDR !
Je n’y avais jamais pensé.
Sachant que j’ai affaire à un calculateur particulièrement retors, je cherchais plutôt une explication de ce côté-là sans très bien comprendre à quoi il jouait.
Je rappelle ici avoir quasiment toujours eu au mieux une centaine de lecteurs par jour toutes publications confondues, ce qui ne fait vraiment pas lourd une fois décomptés le premier d’entre eux, à savoir le cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi lui-même, puis tous ses complices « déconnologues », ses complices pédophiles, ses complices du grand banditisme, ses complices islamistes et tous ceux de l’extrême-gauche.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pi%C3%A8ge_%C3%A0_clics
Piège à clics
Un piège à clics1 ou un attrape-clics2 (de l’anglais, clickbait [ˈklɪkbeɪt]3 : « appât à clics »), appelé vulgairement pute à clics, ou putaclic, est un contenu Web destiné exclusivement à attirer le maximum de passages d’internautes afin de générer des revenus publicitaires en ligne, au mépris de toute autre considération. Chaque clic rapporte de l’argent au créateur de l’article donc il y a une réelle motivation économique. Pour ce faire, il s’appuie sur un titre racoleur, voire mensonger4, et sur des éléments sensationnels ou émotionnels au détriment de la qualité ou de l’exactitude (avec un basculement possible vers les fake news5). Le piège à clics sert à attirer les clics à peu de frais et à encourager le transfert d’un contenu sur les réseaux sociaux. Selon Ryte Wiki – l’encyclopédie du marketing digital, le contenu web n’est pas en accord avec les valeurs du lecteur, il ne lui apportera pas de culture puisque ce sont généralement des informations inutiles, il ne s’agit ni d’une présentation, ni d’un produit.
B. Bathelot – professeur agrégé de marketing, propose un autre point de vue du phénomène de piège à clics : pour lui, c’est une technique publicitaire discutable qui vise à faire croire qu’il est possible d’interagir par un clic au sein du bandeau, alors que le clic provoque en fait, un renvoi classique vers le site de l’annonceur.
Sommaire
Principe
Les pièges à clics exploitent le fait que les gens sont curieux de nature (technique du curiosity gap, « écart de curiosité », expression forgée par George Loewenstein (en)6). Les clickbaits fournissent assez d’information pour éveiller la curiosité des gens mais pas assez pour la combler, afin d’inciter les gens à cliquer sur le lien associé pour en savoir plus7,8,9. Selon Renaud Demaret – formateur en web marketing, ce mécanisme exploite les tendances naturelles de l’être humain comme le voyeurisme et le sensationnalisme.
Les pièges à clics s’intéressent à la psychologie pour attirer le maximum de personnes. Ils utilisent les émotions. Les créateurs définissent une cible puis choisissent les couleurs, les images, les titres accrocheurs les plus enclins à engendrer le maximum de clics. 10
On trouvera ainsi souvent des titres sensationnalistes, mystérieux, courts, concis, directs et clairs 10 tels que « Vous ne croirez jamais ce qui arrive à cette personne quand… », « Le Top 10 des plus… Le 3e est incroyable ! », souvent accompagnés de visuels racoleurs, mettant éventuellement en scène des jeunes femmes peu vêtues. Nous pouvons retrouver ce genre de « gros titres » dans les posts de blogs, les actualités et les vidéos.
D’après Renaud Demaret, le phénomène de piège à clics possède 8 stratégies principales : la surprise – l’inattendu ; les questions directes ; les faussés traumatiques ; la négativité – menace ; les « comment ? » ; les nombres ; nommer concrètement un groupe / l’audience ; les cas précis (étude de cas). Autre stratégie des articles utilisant le système de piège à clics : le choix d’utiliser des adjectifs forts, des verbes actifs etc. Le but est d’attirer la curiosité du lecteur et de créer de l’émotion.
Histoire et réactions
Au début des années 2010, l’omniprésence des pièges à clics sur Internet a eu un impact négatif sur l’image qu’ont les internautes de cette technique9,11.
Il est aujourd’hui difficile de dresser une liste de tous les médias en ligne qui utilisent ce type de titres, tant il est ancré dans le modèle économique. Selon le magazine Libération, les réseaux sociaux, tel que Facebook sont les principaux concernés, mais chaque média possède sa spécificité pour gagner des clics et ainsi obtenir des revenus publicitaires en ligne.
En août 2014, Facebook a annoncé qu’il prenait des mesures, notamment le changement de son algorithme, pour réduire l’efficacité des contenus « attrape-clics » dans les fils d’actualité des utilisateurs de son réseau social12,13,14. Entre autres mesures, Facebook utilise le temps passé par un utilisateur sur une page pour mesurer la qualité de la page, c’est-à-dire qu’il ne supprime pas le clickbait, mais il le retarde dans le fil d’actualité de l’utilisateur pour laisser place à des publications plus pertinentes (Libération – Facebook filtre les pièges à clics – Août 2016)
Quelques années après, Facebook a donc décidé de durcir sa politique envers ces pièges à clics car pour ce réseau, le système de piège à clics allait finir par déteindre sur « l’expérience utilisateur » du réseau lui-même. C’est la forte baisse de visite sur ce réseau social qui a poussé Facebook a prendre de nouvelles mesures et à revoir leur configuration. En effet, selon Marking Land – un blog américain très sérieux sur le marketing digital, la portée organique des pages Facebook a chuté de 52% de Janvier à mi-Juillet 2016.
Une enquête des « décodeurs » du journal Le Monde a identifié fin 2018 un informaticien français du nom de Johann Fakra comme la tête d’un réseau d’une trentaine de sites clickbait de désinformation comprenant des sites et comptes Facebook de fausses informations à tendance sensationnaliste (Paye ton smile, Tranche de rire…), des sites complotistes (Cadoitsesavoir.fr, Onsaitcequonveutquonsache.com – supprimé en 2018 suite à des enquêtes -, La vérité sur notre monde, Réveillez-vous, Libre info, Esprits libres…) ou encore des sites de fausses informations de santé (Alter santé, Le Mag Santé, A ta bonne santé, Osons rêver d’un monde meilleur…) 15. La santé est en effet l’un des secteurs les plus touchés par les fake news des pièges à clics, avec des sites et fils Facebook très populaires comme Santé+Magazine (site détenu par un ancien cuisinier marocain reconverti dans l’e-business) avec plus de 7 millions d’abonnés, mais aussi Santenatureinnovation.com, Sante-nutrition.org ou Topsante.org, tous massivement partagés par des internautes naïfs16. Aucun de ces sites n’est tenu par des médecins diplômés (ou même un quelconque personnel médical qualifié), et une grande partie appartiennent à des officines opaques utilisant de fausses identités et de fausses adresses de siège social16. De même, la politique est un secteur très touché par les fakes news des pièges à clics.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « clickbait » (voir la liste des auteurs).
- « piège à clics » [archive], Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française.
- Maxime Delrue, « Entre satire et « attrape-clics », voyage au pays des usines à buzz » [archive], 12 mai 2017
- Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
- « Arrêtez tout ! Voici les secrets des titres racoleurs, cela va vous épater ! » [archive], 5 mars 2015
- Richard Sénéjoux et Amaury de Rochegonde, Medias : les nouveaux empires, Éditions First-Gründ, 2017, p. 79
- (en) George Loewenstein, « The Psychology of Curiosity: A Review and Reinterpretation », Psychological Bulletin, vol. 116, no 1, 1994, p. 75-98.
- Derek Thompson, « Upworthy: I Thought This Website Was Crazy, but What Happened Next Changed Everything » [archive], The Atlantic, 14 novembre 2013
- Kathy Waldman, « Mind the ‘curiosity gap’: How can Upworthy be ‘noble’ and right when its clickbait headlines feel so wrong? » [archive], National Post, 23 mai 2014
- Emily Shire, « Saving Us From Ourselves: The Anti-Clickbait Movement » [archive], The Daily Beast, 14 juillet 2014
- Marie-Pierre Fourquet-Courbet, « Influence attendue et influence effective de la publicité sur l’internet », Questions de communication, no 5, 1er juillet 2004, p. 31–53 (ISSN 1633-5961 et 2259-8901, DOI 10.4000/questionsdecommunication.7095, lire en ligne [archive], consulté le 5 décembre 2019)
- Christine Lagorio-Chafkin, « Clickbait Bites. Downworthy Is Actually Doing Something About It » [archive], Inc., 27 janvier 2014
- Lisa Visentin, « Facebook wages war on click-bait » [archive], The Sydney Morning Herald, 26 août 2014
- Andrew Leonard, « Why Mark Zuckerberg’s war on click bait proves we are all pawns of social media » [archive], Salon, 25 août 2014
- Khalid El-Arini and Joyce Tang, « News Feed FYI: Click-baiting » [archive], Facebook, 25 août 2014
- Adrien Sénécat, « « Ça doit se savoir », « Alter Santé », « Libre Info » : un seul homme derrière un réseau de désinformation » [archive], sur Le Monde, 13 novembre 2018
- Adrien Sénécat, « Santé+ Magazine, un site emblématique de la « mal-information » sur la santé » [archive], sur Le Monde, 25 mai 2018.
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
- piège à clics, sur le Wiktionnaire
- putaclic, sur le Wiktionnaire
Articles connexes
- « Piège à clics — Ryte Wiki – Wiki du marketing digital » [archive], sur fr.ryte.com (consulté le 12 décembre 2019)
- Maad, « Photos d’accidents de la route et liens douteux : attention au « phishing » sur Facebook », Le Monde, 6 août 2019 (lire en ligne [archive], consulté le 12 décembre 2019)
- « Comprendre et créer des titres putaclics clickbait ou pièges à clics » [archive], sur Renaud Demaret, 4 octobre 2019 (consulté le 12 décembre 2019)
- « Définition : Piège à clics » Définitions marketing » [archive], sur www.definitions-marketing.com (consulté le 12 décembre 2019)
- « Facebook filtre les «pièges à clic» » [archive], sur Libération.fr, 5 août 2016 (consulté le 12 décembre 2019)
- « 39 chiffres et statistiques incontournables sur Facebook en 2018 (et après) » [archive], sur Danilo Duchesnes, 26 décembre 2017 (consulté le 12 décembre 2019)