La chlorpromazine contre le Covid-19 : un éclairage intéressant 7 mai
Je commente depuis mardi l’annonce faite lundi d’un premier essai clinique de traitement du Covid-19 par la chlorpromazine, qui est le plus vieux des neuroleptiques utilisés en psychiatrie :
http://petitcoucou.unblog.fr/2020/05/05/un-antipsychotique-contre-le-covid-19/
Je complète aujourd’hui avec deux vidéos et toute une série d’articles concernant l’unique producteur de ce médicament.
Dès mardi, j’expliquais comment cette annonce recèle, cache ou dévoile plusieurs mensonges des psychiatres.
Egalement, je m’interrogeais sur le choix de ce neuroleptique particulier qui fait partie de la sous-classe des plus dangereux, ceux de la première génération, qui d’ailleurs ne devraient plus être prescrits en psychiatrie, mais sont encore très utiles et utilisés pour incapaciter divers gêneurs : victimes de toutes sortes, particulièrement celles de violeurs, de pédophiles et autres pervers narcissiques, de leurs employeurs, de notables, etc… lanceurs d’alertes, opposants politiques, etc…
Et mercredi, des compléments d’informations trouvés dans l’intervalle me permettaient d’être plus précise sur certains – très gros – mensonges de toute la corporation psychiatrique : oui, la chlorpromazine est encore très largement prescrite dans certains services, à des patients par conséquent assez nombreux qui ne sont pas traités en psychiatrie pour de quelconques maladies mentales mais au contraire en raison de fonctionnements cérébraux trop performants pour ceux qu’ils dérangent, d’où l’absence totale de questionnement des psychiatres concernant leur peu de réactions au Covid-19 : elle résulte de leur traitement neuroleptique et non d’une quelconque maladie ou anomalie sous-jacente, telle la schizophrénie que l’on sait depuis très longtemps intimement liée à un déficit immunitaire qui limite les manifestations habituelles d’une infection grippale ou par coronavirus.
M’étant depuis intéressée au producteur du Largactil (chlorpromazine), il me semble être tombée sur le pot aux roses.
En effet, étant données les difficultés de ce dernier depuis un an, il apparaît que l’on tente de les sauver l’un et l’autre d’une disparition programmée à relativement brève échéance (3 juillet 2020).
Coronavirus Covid 19 : les premiers essais cliniques démarrent à Lyon
Discovery est lancé dimanche 22 mars depuis Lyon : il s’agit d’un vaste essai clinique sur des milliers de patients atteints du coronavirus Covid 19, pour tester 4 molécules contre le virus, dont la chloroquine.
Par Renaud Gardette Publié le 22/03/2020 à 15:55
Dans la lutte contre le coronavirus, une première étape est peut-être franchie dimanche 22 mars : un essai clinique démarre sur 800 patients français, piloté par les Hospices civils de Lyon.
Discovery
L’essai est baptisé Discovery, mené par l’Inserm. En plus des malades français, 3.200 patients européens sont concernés, pour tester quatre traitements expérimentaux contre le Covid-19.
La partie française est pilotée par Florence Ader, infectiologue dans le service des maladies infectieuses de l’hôpital de la Croix-Rousse et chercheuse au Centre international de recherche en infectiologie (CIRI) à Lyon.
La chloroquine, un médicament antipaludéen, fait partie de cet essai. Certains médecins placent beaucoup d’espoirs dans cette molécule, d’autres se montrent plus prudents.
Une liste de molécules
Pour l’Inserm, en termes scientifiques: « l’objectif est d’évaluer l’efficacité et la sécurité de 4 stratégies thérapeutiques expérimentales qui pourraient avoir un effet contre le Covid-19 au regard des données scientifiques actuelles. Nous avons analysé les données issues de la littérature scientifique concernant les coronavirus SARS et MERS ainsi que les premières publications sur le SARS-COV2 émanant de la Chine pour aboutir à une liste de molécules antivirales à tester : le remdesivir, le lopinavir en combinaison avec le ritonavir, ce dernier traitement étant associé ou non à l’interféron bêta, et l’hyroxychloroquine. La liste de ces médicaments potentiels est par ailleurs basée sur la liste des traitements expérimentaux classés comme prioritaires par l’Organisation Mondiale de la Santé. »
Un essai adaptatif
L’Inserm assure que la grande force de cet essai est son caractère « adaptatif ». Cela signifie que très rapidement les traitements expérimentaux inefficaces pourraient être abandonnés et remplacés par d’autres molécules qui émergeront de la recherche. « Nous pourrons donc réagir en temps réel, en cohérence avec les données scientifiques les plus récentes, afin de mettre en évidence le meilleur traitement pour nos malades« , explique Florence Ader dans un communiqué.
Les patients européens sont soignés en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, au Royaume uni, en Allemagne et en Espagne, et peut être d’autres pays.
Cinq hôpitaux français participeront au départ (Bichat et AP-HP à Paris, Lille, Nantes, Strasbourg et Lyon) puis d’autres centres doivent ouvrir pour arriver au moins à une vingtaine d’établissements.
« C’est une démarche de recherche résolument proactive contre la maladie » conclue Florence Ader.
Cet essai va par ailleurs compléter les données qui seront recueillies au cours d’un autre essai clinique international qui va bientôt commencer sous l’égide de l’Organisation Mondiale de la Santé, baptisé « Solidarity ».
Coronavirus – COVID 19: à Saint-Genis-Laval, le seul fabricant français de chloroquine est en redressement judiciaire
Le sous-traitant pharmaceutique FAMAR se situe à St-Genis-Laval. En juin, ce site de production lyonnais a été placé en redressement judiciaire. Il risque la fermeture. Or, il est »l’unique usine enregistrée pour délivrer le marché français en Nivaquine (Chloroquine) », rappelle la CGT.
Par Dolores Mazzola Publié le 23/03/2020 à 12:39 Mis à jour le 24/03/2020 à 10:25
L’usine FAMAR Lyon, installée à Saint-Genis Laval, fabrique un éventail de produits pharmaceutiques (antidiabétique, neuroleptique, cardiovasculaire, antibiotique, antiparasitaire, antipaludéen, dermatologique et antifongique). « Parmi ce portefeuille, le site compte 12 médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) dont la NIVAQUINE (Chloroquine), » a indiqué le syndicat CGT dans un communiqué diffusé la semaine dernière.
De la Chloroquine produite pour le marché français
La chloroquine serait une molécule prometteuse dans la lutte contre le Covid 19. Cet antipaludique utilisé depuis plusieurs décennies et commercialisé notamment sous le nom de Nivaquine. Ce traitement est souvent recommandé lorsqu’on prévoit de se rendre en zone infestée par le parasite du paludisme, transmis par les moustiques. Des essais ont débuté dans la lutte contre le Coronavirus…
L’entreprise FAMAR Lyon est « l’unique usine enregistrée pour délivrer le marché Français en NIVAQUIN (Chloroquine), » précise le communiqué. Or, le site de Saint-Genis-Laval est actuellement en redressement judiciaire. La production de Chloroquine sulfate, pour le compte de Sanofi, reste cependant mineure aujourd’hui sur ce site.
Audience reportée au Tribunal de Commerce pour cause de Coronavirus
Le site FAMAR Lyon a été placé redressement judiciaire le 24 juin 2019. Le groupe FAMAR était détenu par le fonds d’investissement américain KKR qui a mis en vente tous les sites du groupe à travers le monde. Sur les douze sites, seul restait celui de Saint-Genis-Laval qui n’a pas trouvé preneur. « Les différents appels d’offre réalisés depuis l’ouverture de cette procédure collective sont restés sans suite, » indique le syndicat CGT dans son communiqué.
Sous-traitante de l’industrie pharmaceutique employant un peu plus de 250 salariés, l’entreprise FAMAR Lyon « risque une fermeture si aucune solution de reprise n’est présentée au Tribunal de Commerce, » rappelle le syndicat.
Pour l’heure, malgré les mesures de confinement et la crise du Coronavirus, le site de production fonctionne en équipes (en 3X8).
Mais dans un avenir proche, faute de trouver un repreneur, l’usine pourrait donc fermer. Or, le syndicat précise :« pour pouvoir intéresser de potentiels repreneurs, le maintien des productions sur le site est nécessaire. »
L’audience devant le tribunal de commerce qui devait statuer sur l’avenir de FAMAR Lyon et sur une éventuelle prolongation devait se tenir le mardi 17 mars. Elle a été reportée aux calendes grecques en raison des mesures de confinement adoptées pour cause de Coronavirus.
Un appel aux pouvoirs publics
Le syndicat avait déjà alerté l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn sur la situation de l’entreprise. Face à la crise sanitaire du Coronavirus, le syndicat en appelle une nouvelle fois à l’Etat et notamment au ministre de la Santé Olivier Véran: « Le site de Saint-Genis Laval est à disposition pour répondre aux besoins sanitaires de milliers de patients en souffrance et ainsi satisfaire les intérêts de santé publique. »
Le syndicat demande ainsi que le nécessaire soit fait de la part des pouvoir publics pour préserver « l’indépendance pharmaceutique » du pays. Le syndicat n’hésite pas à rappeler que FAMAR Lyon « participe également à la constitution de stocks de sécurité ». Cette mission prendrait fin, explique-t-on, si le site disparaissait au risque de voir les productions « transférées vers d’autres pays, et pas forcément en Europe. »
Dans l’attente de trouver un repreneur pour le site de Saint-Genis, le syndicat demande l’aide de l’Etat, qui passerait soit par « une réquisition » du site, soit par une « nationalisation temporaire ». Un appel resté pour l’heure sans réponse.
Le soutien du maire de Saint-Genis-Laval
Lundi 23 mars, Roland Crimier, maire de la commune de Saint-Genis-Laval sur laquelle est implantée FAMAR Lyon, a également lancé un appel aux pouvoirs publics et aux investisseurs pour soutenir le sous-traitant pharmaceutique, dans l’attente des résultats des essais menés sur la Chloroquine.
« Au regard de la situation sanitaire, j’en appelle aux investisseurs et à l’Etat pour sauvegarder le potentiel de production du site FAMAR de Saint-Genis-Laval dans l’attente des résultats des tests cliniques de la chloriquine. L’entreprise est la seule en France à produire cet antipaludique susceptible d’être utilisé dans le traitement du COVID19. »
Quid de l’après-crise ? Le maire ne se prononce pas et évoque la seule production de Chloroquine : » Le maintien de cette production sera à examiner après la crise sanitaire dans le cadre du système de santé au regard des capacités nationales de production de médicaments. »
Coronavirus. Wauquiez veut sauver “Famar” et la chloroquine
Le président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé, ce mercredi 25 mars, la mobilisation de la Région pour sauver le seul producteur français de chloroquine, l’antipaludéen testé contre le coronavirus. L’entreprise Famar en redressement judiciaire depuis 2019.
Par AFP Publié le 25/03/2020 à 19:44 Mis à jour le 25/03/2020 à 19:48
Située à Saint-Genis-Laval, près de Lyon, l’usine pharmaceutique Famar, qui compte 250 salariés, est la seule en France habilitée par l’agence du médicament à fabriquer la chloroquine.
« Va-t-on en pleine crise du coronavirus laisser disparaître sans rien faire le seul producteur français de ce qui peut être un espoir » pour lutter contre le Covid-19, questionne Laurent Wauquiez dans un communiqué.
« Il faut un projet de reprise pour cette entreprise avec un accompagnement permettant par le biais de commandes et d’investissements d’assurer sa transmission », poursuit-il.
C’est pourquoi « la Région est prête à mobiliser ses aides régionales sous forme de prêts et d’accompagnement direct pour réussir ce projet », annonce M. Wauquiez.
Ce dernier indique avoir demandé à l’Agence économique de la région et aux services régionaux « de fédérer les acteurs et de voir tous les moyens permettant de sauver Famar dans les jours à venir ».
Le Haut conseil de santé publique a décidé lundi que la chloroquine, dont l’utilisation contre le Covid-19 divise à ce stade le monde médical, pourra être administrée aux malades souffrant de « formes graves » du coronavirus, mais pas pour des formes « moins sévères ».
Un essai clinique européen a commencé dimanche dans au moins sept pays pour tester quatre traitements expérimentaux contre le coronavirus, dont la chloroquine.
Économie
Souveraineté sanitaire
Chloroquine : qui veut sauver l’usine Famar Lyon, unique productrice française de Nivaquine ?
Par Mathilde Régis
En redressement judiciaire et sans commandes au-delà du 3 juillet, l’usine Famar Lyon pourrait fermer ses portes alors même que sort de ses chaînes le fameux antipaludéen à base de chloroquine.
Les avertissements sur une « inquiétante perte d’indépendance sanitaire » lancés il y a un an par Famar Lyon prennent une tournure tristement prophétique. À Saint-Genis-Laval, l’usine fabrique douze médicaments d’intérêts thérapeutiques majeurs. Le site est le seul du pays à en fournir deux à destination du marché français : le Notézine et la Nivaquine. Commercialisée par Sanofi, la Nivaquine est à base de chloroquine, molécule dont le dérivé – l’hydroxychloroquine – fait l’objet d’essais – plus personne ne peut désormais l’ignorer vu l’ampleur du débat – contre le Covid-19. Malgré cette production hautement stratégique, l’usine de 250 salariés et 35 intérimaires est en redressement judiciaire. Soumise à une activité d’intérêt pour la nation, elle continue de tourner pendant le confinement et a livré à Sanofi, en janvier, 180.000 boîtes de Nivaquine. Mais les salariés le savent : le carnet de commandes s’arrête net au 3 juillet.
Pour en arriver là, l’usine a connu tous les maux du siècle commençant. Elle est d’abord vendue par Aventis en 2003 au groupe grec Famar, qui appartient à la famille Marinopoulos, géant de la grande distribution. En 2008, c’est la banqueroute, quatre banques grecques créancières reprennent la main. Le fonds d’investissement new-yorkais KKR prend le relai en 2017 et annonce réduire l’activité de moitié en 2020. Lorsque l’investisseur décide de revendre les neuf sites Famar de France, tous trouvent repreneur, sauf celui de Saint-Genis-Laval. Dans un courrier adressé, pour sauver la boîte et répondre aux besoins du pays, à la mission d’informations sur la pénurie de médicaments du Sénat et au ministère de la Santé, le représentant CGT évoque un prélèvement douteux de 30 millions d’euros dans la trésorerie qui aurait été transférée à la filiale grande distribution de la famille Marinopoulos. Pendant ce temps-là l’entreprise, elle, a des commandes, mais peine à acheter les matières premières…
Mais il n’y a pas que cela qui manque. « Depuis que nous sommes devenus sous-traitants, les investissements sur les équipements sont mis de côté », ajoute Yannig Donius, représentant CGT. Il faut pourtant répondre aux règlementations de plus en plus nombreuses. « Ce retard a des répercussions sur l’image et les laboratoires Sanofi puis Merck ont voulu arrêter. Avec un tiers du business qui part, le site ne pouvait pas se relever. Et faire de nouveaux produits à l’heure de la délocalisation, c’était une équation impossible », souffle la direction. Lorsque l’entreprise se retrouve en cessation de paiement, les laboratoires consentent à augmenter les prix de 60 %. A vrai dire, ils n’ont pas le choix : ils ne peuvent transférer la production de Famar ailleurs si rapidement. « La contrepartie, c’est que nous n’avions plus de commandes après juillet 2020. » Pour sauver l’activité, l’usine espère et parie donc sur une commande de Nivaquine.
prise dans Une guerre Nivaquine vs Plaquenil ?
« Le fabricant indien de la substance active a annoncé arrêter sa production. Nous avions acheté les derniers lots pour Famar », répond Sanofi. Mais du côté de Famar Lyon on s’inquiète de cette décision et l’on se demande si Sanofi ne voudrait pas en fait laisser tomber la Nivaquine au profit du Plaquenil. Car pour ce dernier médicament à base d’hydrochloroquine, le groupe maîtrise la chaîne de production du début à la fin. « Les principes actifs sont en Europe et nous pouvons monter en production en France si le médicament s’avère nécessaire et efficace contre le Covid », prévient d’ailleurs le groupe. Seul détenteur de l’autorisation de mise sur le marché, Sanofi a annoncé une livraison gracieuse de 350.000 boîtes de Plaquenil aux hôpitaux. « Des médecins traitants prescrivent actuellement la Nivaquine et vu l’actualité, ils ne le font pas pour traiter le paludisme », fait valoir la direction de Famar.
Alors que l’audience du tribunal de commerce censée statuer sur l’avenir de l’usine a été reportée en raison de à l’épidémie, la CGT tente de demander une nationalisation temporaire, soulignant que l’État marocain réquisitionne les stocks de Nivaquine et de Plaquenil du site Sanofi de Casablanca. Du côté de Bercy, on rappelle que Bruno Lemaire s’exprimait de « manière générale » sur de possibles nationalisations. Comprendre : il n’avait pas spécifiquement en tête le cas Famar. « L’entreprise est certes en redressement judiciaire, mais elle tourne », indique Bercy qui s’active, nous assure-t-on, dans la recherche d’un repreneur. « Si nos clients ne nous passent pas des volumes de commandes importants, l’industriel qui reprendra va devoir faire face à un temps incompressible compris entre 12 et 18 mois pour relancer des productions. Dans cet espace, un support de l’État peut-être souhaitable », plaide la direction.
« Trois investisseurs m’ont appelé à la mairie. Il faut aller vers un partenariat public-privé. La nationalisation, c’est une réponse simple à des thématiques compliquées », estime le maire de Saint-Genis-Laval, Roland Crimier. En tant que maire de l’une des 59 communes de la Métropole de Lyon, il siège dans la collectivité présidée par David Kimelfeld. Dans les tuyaux, l’idée d’un achat du foncier par la collectivité ferait son chemin. La situation de l’usine a également fait sortir Laurent Wauquiez du bois. Le patron d’Auvergne-Rhône-Alpes serait disposé à apporter des aides « sous forme de prêts et d’accompagnement direct ». « La Région ne va pas devenir actionnaire, mais intervenir pour accompagner. Les approches sont confidentielles, mais la volonté est de trouver directement un repreneur », glisse son entourage. « Demander la nationalisation a au moins le mérite de pousser à la recherche d’un acteur privé », constate Yannig Donius. Il y a un an, le maire avait bien tenté de réunir les acteurs publics pour une table ronde. L’État était absent.
Economie 01-04-2020 à 14:48
Nationalisation de l’usine Famar Lyon : deux sénateurs du Rhône demandent une décision immédiate
Photo d’illustration – DR
L’usine de Saint-Genis-Laval est pour rappel placée en redressement judiciaire depuis juin dernier.
Famar Lyon est également la seule à produire en France la Nivaquine à base de chloroquine qui fait actuellement l’objet de tests comme possible traitement contre le Covid-19.
C’est la raison pour laquelle une nationalisation de l’usine était espérée par les 250 salariés afin de sauver l’entreprise. C’est également le souhait d’Annie Guillemot et de Gilbert-Luc Devinaz. Les deux sénateurs du Rhône demandent « que le gouvernement prenne une décision immédiate compte tenu de l’urgence sanitaire actuelle. Il nous apparait nécessaire que la nationalisation de cette entreprise soit envisagée dans les meilleurs délais ».
Ils avaient d’ailleurs écrit au mois de mars au Premier ministre Édouard Philippe afin de lui faire part de la situation de Famar Lyon. Une lettre restée pour le moment sans réponse.
Economie 03-04-2020 à 22:35
Famar Lyon, producteur de Nivaquine, a enfin reçu une offre ferme de reprise
Photo d’illustration – DR
L’épidémie de coronavirus aura-t-elle au moins permis de sauver Famar Lyon ?
Une offre ferme de reprise est enfin arrivée dans les mains des administrateurs judiciaires. Car le producteur de Nivaquine (nom sous lequel est vendu la chloroquine promue par Didier Raoult ndlr) basé à Saint-Genis-Laval et employant 250 salariés est en redressement judiciaire depuis bientôt un an et risquait de ne pas passer l’été.
Le tribunal de commerce de Paris doit prochainement statuer sur cette offre émanant d’un repreneur dont l’identité n’est pas encore connue.
Pour rappel, deux sénateurs PS du Rhône, Annie Guillemot et Gilbert-Luc Devinaz, avaient demandé à l’Etat de nationaliser Famar pour la sauver et garantir la production de Nivaquine pour lutter plus efficacement contre le Covid-19. Le site au sud de Lyon est en effet capable de produire 80 millions de boîtes de médicaments chaque année. Outre le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, Jean-Luc Mélenchon avait également pris la parole pour réclamer le sauvetage de Famar.
https://www.industriepharma.fr/une-reprise-de-famar-lyon-motivee-par-la-chloroquine,109776
Un repreneur pour le site Famar de Lyon
Mathilde Lemarchand
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L’offre de reprise prendra fin le 10 avril prochain.
Placée en redressement judiciaire le 24 juin 2019, l’usine Famar de Saint-Genis-Laval dans le Rhône a reçu, début avril une offre de reprise. Une décision motivée par deux produits que le site est habilité à produire.
Le premier est la Nivaquine, ou chloroquine sulfate, une molécule sous le feu des projecteurs depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19. Le second est un antibiotique à base d’Azithromycine, un actif retrouvé dans les travaux du Professeur Didier Raoult sur l’hydroxychloroquine.
Un espoir donc, mais un espoir tout relatif selon Frédéric Gibert, représentant du personnel CGT : « cette offre a été considérée comme non sérieuse en raison de l’insuffisance de son plan de développement industriel pour assurer la pérennité du site ». « C’est également une offre au plus bas en terme d’emplois, puisque seuls 50 seraient conservés sur les 250 que compte le site », nous précise le délégué du personnel.
Alors opportunisme ou réelles ambitions industrielles de la part de ce repreneur dont l’identité n’a pas été divulguée ? A cette question, les syndicats ont un début de réponse : « ce repreneur cherche à profiter du buzz que suscite la chloroquine actuellement, rien n’est gagné pour le site ». Les syndicats ont d’ailleurs appelé à la nationalisation de l’usine « pour répondre aux besoins sanitaires et satisfaire ainsi les intérêts de santé publique ».
L’usine Famar Lyon est spécialisée dans la formulation et le conditionnent de médicaments sous différentes formes galéniques (comprimés, crèmes, poudres et sirops) avec une capacité de production de 80 millions de boîtes de médicaments par an. Parmi ses clients, Merck, Sanofi ou encore Mylan.
Saint-Genis-Laval. « Plusieurs candidats » à la reprise de Famar
L’avenir de Famar, seul fabricant français de Nivaquine (lire ici), produit à base de chloroquine est toujours, à ce jour, très incertain. Les appels à la nationalisation (lire là) n’ont pour l’instant pas encore eu de suite, comme le confirment les sénateurs du Rhône qui, début avril, avaient demandé « que le gouvernement prenne une décision immédiate compte tenu de l’urgence sanitaire actuelle. Il nous apparait nécessaire que la nationalisation de cette entreprise soit envisagée dans les meilleurs délais ».
Nationalisation ? « L’État devrait se positionner dans les jours qui viennent »
Annie Guillemot et Gilbert-Luc Devinaz n’en savent guère plus aujourd’hui, comme nous le confirme l’élu socialiste villeurbannais. « Nous avions aussi fait un courrier en mars, et nous n’avons eu de retour pour aucun des deux textes. Je veux bien que les ministres aient 1 000 choses à faire en ce moment, mais Famar s’inscrit dans un contexte qui joue fortement avec ce que l’on est en train de vivre : on manque de médicaments, et notre production est dépendante de pays étrangers ».
C’est pour cela que Gilbert-Luc Devinaz émet le souhait que la commission en charge d’examiner les possibilités de nationalisation temporaires incluent Famar dans ces réflexions. « Il y a urgence à essayer de garder les entreprises productrices que l’on a encore sur le territoire », souligne le sénateur, qui estime que « l’État devrait se positionner dans les jours qui viennent ».
Pour l’instant, la seule parole officielle à ce sujet est celle de Bruno Le Maire, la semaine dernière, qui affirmait privilégier une reprise à une nationalisation.
Annie Guillemot est sur la même ligne, alertant sur un projet de reprise à tout crin : “un repreneur, oui mais lequel? Avec quelle stratégie industrielle derrière?”
Lettres d’intention attendues pour la fin avril
Une offre ferme aurait pourtant bien atterri sur le bureau de l’administrateur judiciaire du producteur de médicaments de Saint-Genis-Laval, mais elle aurait été considérée comme « peu sérieuse » par les syndicats.
L’administrateur parisien, Frédéric Abitbol, confirme en tout cas que « le processus de recherche de repreneurs est en cours et il est très actif. Plusieurs candidats travaillent activement. Des premières lettres d’intention structurées sont attendues pour la fin avril ».
Selon nos informations, des visites devraient encore être organisées la semaine prochaine au bénéfice de candidats repreneurs.
Coronavirus : déjà deux propositions de loi pour nationaliser Luxfer et Famar deux sociétés d’Auvergne-Rhône-Alpes
Après la France Insoumise, le groupe socialiste (SOC) a déposé mardi 14 avril une proposition de loi de nationalisation de Luxfer et de Famar. Deux sociétés d’Auvergne-Rhône-Alpes « particulièrement nécessaires à l’indépendance sanitaire de la Nation » dans le contexte d’épidémie de coronavirus.
Par Alexandre Rozga Publié le 15/04/2020 à 19:29 Mis à jour le 16/04/2020 à 15:13
Cela fait près d’un an que l’usine Luxfer de Gerzat (Puy-de-Dôme) a cessé son activité. Mais le contexte de crise sanitaire engendré par l’épidémie de coronavirus a remis sa survie au centre des débats. Après l’alerte lancée par la CGT 63, les premiers écrits du maire (PS) de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, et celui de Gerzat, Jean Albisetti, une première proposition de nationalisation a été déposée début avril par le groupe la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Une nouvelle étape est franchie. Le groupe socialiste (SOC) à l’assemblée nationale a déposé mardi 14 avril une deuxième proposition de loi de nationalisation de Luxfer et de Famar, deux sociétés d’Auvergne-Rhône-Alpes « particulièrement nécessaires à l’indépendance sanitaire de la Nation » écrivent les signataires.
Nationaliser Luxer sinon rien ?
« Cette proposition de loi arrive au bon moment » estime la première signataire du texte, Christine Pires-Beaune, députée PS de la 2e circonscription du Puy-de-Dôme. « La crise sanitaire fait que ce dossier prend une autre importance, compte tenu de la pénurie de médicaments. Même si, le Ministère des Solidarirés et de la santé nous dit : « Les stocks d’oxygène sont suffisants pour faire face à cette crise ! » Qui nous dit que demain, on n’aura pas une autre crise ? s »interroge l’élue. « Dépendre de la Turquie, de la Chine ou des Etats-Unis pour nous fournir en oxygène, pour le coup se serait très dangereux « met elle en garde.
Avant sa fermeture définitive en mai 2019, l’usine de Gerzat (Puy-de-Dôme) produisait 220 000 bouteilles par an d’oxygène médical destiné aux hôpitaux. Elle était alors la seule à en produire dans l’Union européenne. Le site fabriquait aussi des bouteilles de gaz haute pression pour les sapeurs-pompiers. De son côté la société Famar basée à Saint-Genis-Laval près de Lyon fabriquait de la chloroquine, médicament testé dans le traitement du coronavirus.
Dans leur proposition de loi, les parlementaires socialistes prennent au mot le Président de la République: « Ce que révéle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché » a reconnu Emmanuel Macron lors de son son allocution du 12 mars dernier.
« Qu’il s’agisse des respirateurs si nécessaires à la réanimation, des équipements de protection ou de certains médicaments, nos stocks étaient insuffisants. Cette situation est le résultat » selon les parlementaires socialistes » de décennies d’absence de vision stratégique sur l’indépendance sanitaire de la France » peut-on lire dans l’exposé des motifs de la proposition de loi.
Favoriser un repreneur privé..?
Pour la députée de la majorité présidentielle Valérie Thomas: » On est un peu dans la précipitation. La question de notre indépendance se pose en termes sanitaires, c’est une évidence. Est-ce que demander la nationalisation de Luxfer, un peu dans l’urgence, est une réponse à apporter à cette entreprise ? Je n’en suis pas sûre » tempère l’élue LREM de la 1ère circonscription du Puy-de-Dôme. « Est-ce que la France a un problème avec les bouteilles d’oxygène ? Si j’entends ce que dit le Ministère ? Non ! « constate V. Thomas. « Il n’y a pas de problèmes sur ces bouteilles qui ne servent finalement » selon la députée « que pour le transport des malades, mais ce n’est pas du tout ce qui est utilisé en réanimation ». Et de préconiser « de travailler sur des solutions de reprises par un ou des acteurs privés, de réfléchir plus stratégiquement sur le devenir de l’entreprise. »
La députée se défend d’être fondamentalement contre « dans la mesure ou elles répondent à des besoins identifiés, je ne suis pas certaine que ce soit le cas pour celle ci. » conclut-elle.
Faut-il réquisitionner Luxfer ?
A chaque parlementaire sa solution. Le député communiste André Chassaigne « apporte son soutien à toutes les actions qui soutiennent la lutte des salariés. » Mais plutôt que le dépôt d’une proposition de loi, il a fait le choix » de demander au gouvernement d’actionner l’article de la loi d’urgence Covid 19 qui permet la réquisition immédiate ». La nationalisation viendra ensuite estime le patron de la Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée Nationale..
Une nationalisation qui, en tout état de cause, ne doit pas se faire sur l’achat d’actions. Ce serait faire « un cadeau aux liquidateurs » estime l’élu . D’autant qu’ « avec un immobilier estimé à 4,4 millions d’euros, des machines non transportables sans valeur marchande et un passif environnemental (dépollution) estimé à 20 millions d’euros » sa valeur est nulle conclut le parlementaire.
« La nationalisation de Luxfer c’est faisable » abonde Christine Pires-Beaune. Et sans craindre une irrecevabilité financière. De plus, le projet de loi de finances rectificative a inscrit 20 milliards d’euros dans le budget de l’Etat « pour des prises de participation de l’Etat qui pourraient aller jusqu’à des nationalisations pour une liste d’entreprises. Une liste classée confidentielle » souligne l’élue.
Une reprise d’activité de Luxfer est-elle possible ?
Le 10 avril dernier, les anciens salariés ont écrit au Président de la République pour redemander la nationalisation de l’entreprise. Ce jour là, le Figaro révélait qu’ « un repreneur potentiel du site Thierry Torti Holding (TTH) » s’était manifesté auprès de la Préfecture du Puy-de-Dôme « sans formaliser d’offre auprès du Ministère de l’Economie ». La possibilité d’une reprise du site de Luxfer « a fait l’objet de contacts préliminaires, sans garantie de faisabilité à ce stade » aurait confié Bercy au journal.
Dans ce contexte, le dépôt d’une nouvelle proposition de loi demandant la nationalisation de l’entreprise est forcément bien accueillie par les anciens salariés. « On est assez content de son contenu » se réjouit Alex Peronczyck, ancien représentant CGT Luxfer. « Elle est calquée sur une proposition de loi faite en 1982 . On appartenait alors au groupe Péchiney, on avait été nationalisés en 1982 jusqu’en 1995. On espère qu’elle va aboutir ». Pour l’ancien syndicaliste, il suffit de lever l’obstacle : « Aujourd’hui le blocage à la reprise, c’est Luxfer, qui abuse du droit de propriété privée et continue à prendre à la gorge tout le marché de la bouteille de gaz en abusant de sa position dominante ».
Le 2 avril dernier, Bruno Le Maire, le Ministre de l’Economie et des Finances avait opposé une fin de non recevoir à la demande de nationalisation de l’usine. Motif avancé selon la CGT 63, « ni les salariés, ni les machines ne sont disponibles pour reprendre l’activité, interrompue depuis fin 2019, ce qui rend la production impossible ». C’est faux ! rétorque Axel Peronczyck « C’est un manque de respect total, une méconnaissance de notre dossier » s’insurge l’ancien syndicaliste. « Sur les 136 salariés licenciés et les 27 intérimaires de l’usine, on est en contact avec chacun d’eux. 32 personnes sur les 136 ont retrouvé un travail , dont 12 en contrat précaire ». Depuis le début de l’année et jusqu’au début du déconfinement, une vingtaine d’entre eux s’était barricadé dans les locaux de Luxfer pour éviter le démantèlement du matériel. Sur les 4,5 hectares de l’usine de Gerzat, entre 60 et 70 machines seraient encore opérationnelles. « Les machines sont en l’état et il y a un plan qui a été monté sur un redémarrage en 9 semaines » avance Axel Peronczyck.« Cela c’est la Cgt qui le dit, seuls des experts indépendants pourraient nous dire si la reprise est possible ou pas « tranche la députée de LREM Valérie Thomas. « Plus de la moitié des salariés ont trouvé une solution d’emploi ou sont en création d’entreprises ou en formation » soutient la députée.
Famar Lyon, fabricant de Nivaquine (chloroquine), n’est toujours pas sauvé
Située à Saint-Genis-Laval, près de Lyon, l’usine pharmaceutique Famar, -qui compte 250 salariés-, est la seule en France habilitée par l’agence du médicament à fabriquer la Nivaquine à base de chloroquine. La société est toujours en redressement judiciaire, et l’inquiétude grandit.
Par Franck Grassaud Publié le 16/04/2020 à 15:04 Mis à jour le 16/04/2020 à 16:35
« Les dernières commandes des clients fixent un arrêt des productions le 3 juillet 2020. L’urgence est d’obtenir de la part de ces donneurs d’ordre un maintien de l’ensemble des activités pour trouver une solution de reprise« , explique Yannig Donius, délégué syndical CGT chez Famar.La société basée dans la Métropole de Lyon, sous-traitante de l’industrie pharmaceutique, notamment de Sanofi et Merck, risque toujours la fermeture. Une seule offre a été déposée auprès des administrateurs judiciaires. Et le tandem d’investisseurs ne reprendrait que 50 des 250 salariés. Leur projet « ne permet pas de garantir un avenir pharmaceutique ni de pérenniser les emplois sur le site », ajoute la CGT.
Beaucoup pensaient que la crise sanitaire allait favoriser la reprise, que le coup de projecteur indirectement donné sur le traitement antipaludique à base de chloroquine allait aider. Pour les salariés, la réponse tarde.
C’est le Cabinet de la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances qui suit le dossier côté gouvernement. « On a un objectif clair, c’est le maintien de l’industrie sur ce site, on y travaille et on y travaillait avant même la crise sanitaire », explique un proche de la secrétaite d’Etat Agnès Pannier-Runacher.
« On attend la confirmation de marques d’intérêt, c’est un travail qui est discret. Il nous faut une reprise adossée à un projet industriel solide. On reste raisonnablement optimistes », ajoute cette source qui explique que l’Etat a « un rôle de conseil pour faire émerger les meilleurs offres. »
Famar Lyon est le seul site industriel à fabriquer et conditionner la Nivaquine, un composé de chloroquine sulfatée, pour le marché français. Parmi la soixantaine de produits fabriqués, 12 médicaments sont « d’intérêt thérapeutique majeur » et restent donc indispensables pour des milliers de patients. Une gamme d’antibiotiques contre les infections poumons/bronches peut également être produite sur le site comme l’Azithromycine.
Secrétaire du comité social et économique, Yannig Donius espère donc une intervention rapide de l’Etat. « La nationalisation de l’entreprise devient une décision incontournable pour répondre aux besoins sanitaires et satisfaire ainsi les intérêts de santé publique », explique le délégué syndical dans un communiqué.
La nationalisation demandée à l’Assemblée nationale
Le 14 avril, les députés socialistes ont aussi demandé la nationalisation de Famar (chloroquine) mais aussi de Luxfer (bouteilles à oxygène), des sociétés jugées « particulièrement nécessaires à l’indépendance sanitaire de la Nation ». Une proposition de loi a été déposée. Les parlementaires disent s’inspirer « du dispositif propre aux entreprises industrielles de la loi de nationalisation de 1982″.
Outre Famar, les élus défendent également le cas de Luxfer (Gerzat, Puy-de-Dôme). Avant sa fermeture en 2019, l’entreprise était la seule en Europe à fabriquer des bouteilles à oxygène médical.
Les députés Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Marine Le Pen (RN) ont, eux-aussi, réclamé la nationalisation de Luxfer et Famar.
Social 17-04-2020 à 08:59
Famar Lyon : la seule offre de reprise ne permettrait de garder que 50 salariés sur 250
Photo d’illustration – DR
L’inquiétude grandit au sein de l’usine de Saint-Genis-Laval en redressement judiciaire.
L’arrivée d’une offre ferme de reprise n’a pas permis aux 250 salariés de voir l’avenir plus sereinement. « Une seule offre de reprise a été déposée auprès des administrateurs judiciaires par un tandem d’investisseurs dont le projet industriel ne permet pas de garantir un avenir pharmaceutique ni de pérenniser les emplois sur le site (reprise de 50 salariés sur 250) », assure la CGT.
Pour rappel, Famar Lyon est la seule usine en France à produire la Nivaquine à base de chloroquine ; un traitement donné à des patients atteints du Covid-19. »Les dernières commandes des clients (SANOFI, Merck, Astellas, Mylan, Abbott, P&G…) fixent un arrêt des productions le 3 juillet 2020″, précise le syndicat qui tire la sonnette d’alarme. « L’urgence est d’obtenir de la part de ces donneurs d’ordre un maintien de l’ensemble des activités pour trouver une solution de reprise », demande la CGT qui estime une nouvelle fois que « la nationalisation de l’entreprise devient une décision incontournable pour répondre aux besoins sanitaires et satisfaire ainsi les intérêts de santé publique ».
Ce souhait de nationalisation a déjà fait l’objet d’un courrier d’Annie Guillemot et Gilbert-Luc Devinaz, deux sénateurs du Rhône. Famar Lyon avait également reçu le soutien de Jean-Luc Mélenchon ou encore Laurent Wauquiez.
https://rebellyon.info/FAMAR-Lyon-une-alternative-aux-besoins-de-22178
FAMAR Lyon : une seule solution, la nationalisation
La société FAMAR Lyon située à Saint-Genis-Laval (Métropole de Lyon), sous-traitante de l’industrie pharmaceutique employant un peu plus de 250 salariés, risque toujours une fermeture. La nationalisation de l’entreprise devient une décision incontournable pour répondre aux besoins sanitaires et satisfaire ainsi les intérêts de santé publique.
FAMAR Lyon : une alternative aux besoins de santé publique
La société FAMAR LYON située à Saint-Genis-Laval (Métropole de Lyon), sous-traitante de l’industrie pharmaceutique employant un peu plus de 250 salariés, risque toujours une fermeture.
Une seule offre de reprise a été déposée auprès des administrateurs judiciaires par un tandem d’investisseurs dont le projet industriel ne permet pas de garantir un avenir pharmaceutique ni de pérenniser les emplois sur le site (reprise de 50 salariés sur 250).
Les dernières commandes des clients (SANOFI ; MERCK ; ASTELLAS ; MYLAN ; ABBOTT, P&G…) fixent un arrêt des productions le 3 juillet 2020. L’urgence est d’obtenir de la part de ces dormeurs d’ordre un maintien de l’ensemble des activités pour trouver une solution de reprise.
Cette crise sanitaire doit être le détonateur pour construire une alternative industrielle aux antipodes des logiques de délocalisations et des poli-tiques d’austérité qui fragilisent notre système de santé et multiplient les ruptures de médicaments.
FAMAR LYON est le seul site industriel â fabriquer et conditionner la NIVAQUINE (Chloroquine) pour le marché français. Le porte-feuille produit de l’usine compte parmi sa soixantaine de produits, 12 médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) qui sont indispensables à des milliers de patients.
Une gamme d’antibiotiques contre les infections poumons/ bronches est également enregistrée sur le site (ORDIPHA (Azithromycine) ; ROVAMYCINE (Spiramycine) ; PYOSTACINE (Pristinamycine).
L’indépendance sanitaire doit se construire autour de la création d’un pôle public du médicament et l’entreprise FAMAR LYON doit être une des priorités à intégrer au plan de « participations financières de l’Etat
Voici certaines propositions qui pourraient ré-pondre en partie aux carences avérées de notre système de santé mais également garantir un développement de l’activité sur le site de St Genis Laval dans le cadre d’un programme public de production et de distribution des médicaments :
- Effectuer sur le territoire, un recensement de tous les derniers lieux de fabrication des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) localisés chez les sous-traitants.
- Mettre en place une protection particulière (financière et administrative), pour ces MITM sur les sites façonniers (hors réseau de commercialisation du laboratoire phar-maceutique).
- Constituer un fonds de garantie alimenté par une cotisation des laboratoires pharmaceu-tiques, dont la stratégie d’externalisation a contribué à la situation actuelle.
- Redémarrer la fabrication des MITM actuellement importés qui ne seraient plus livrés aux patients de façon régulière ou qui seraient identifiés comme à risque de rupture, en privilégiant les sites façonniers disposant déjà des capacités opérationnelles nécessaires. Procéder au même processus pour leurs principes actifs.
- Constituer des stocks minimum de MITM pour le marché ville et hôpital, indépendamment des choix commerciaux des laboratoires pharmaceutiques.
Ces quelques pistes doivent alimenter le débat sur le renforcement de l’éthique de santé publique dans la chaîne du médicament, mais le temps de la procédure judiciaire pour FAMAR LYON n’est pas extensible et le risque d’une fermeture de l’établissement dés cet été reste entier.
FNIC CGT FAMAR Lyon
https://www.lyonmag.com/article/107113/le-senat-se-penche-sur-la-nationalisation-de-famar-lyon
Politique 21-04-2020 à 13:25
Le Sénat se penche sur la nationalisation de Famar Lyon
Photo d’illustration – DR
Deux sénateurs du Rhône ont déposé un amendement dans le cadre du projet de loi de finances rectificative.
Annie Guillemot et Gilbert-Luc Devinaz annonce dans un communiqué commun que le Sénat va débuter ce mardi les discussions concernant la nationalisation de Famar Lyon. « Nous serons particulièrement attentifs aux suites données à notre démarche », assurent-ils. Les deux élus avaient déjà écrit au mois de mars au Premier ministre, Édouard Philippe, afin de lui part de la situation inquiétante de l’entreprise.
Pour rappel, l’usine de Saint-Genis-Laval, produisant la Nivaquine à base de chloroquine, est actuellement en redressement judiciaire avec pour l’instant une seule offre de reprise qui ne permettrait de reprendre que 50 salariés du site.
Politique 23-04-2020 à 20:02
Famar Lyon : un vœu pour la nationalisation voté par le conseil de la Métropole de Lyon
DR
Le cas de l’usine de Saint-Genis-Laval produisant la Nivaquine, actuellement en redressement judiciaire, a été évoqué ce jeudi par les élus.
A la fin de la séance exceptionnelle du conseil de la Métropole de Lyon, le conseiller métropolitain et sénateur, Gilbert-Luc Devinaz, a fait part de son souhait à soumettre au vote un vœu pour la nationalisation de Famar Lyon.
« La crise que nous vivons pose évidemment la question de notre souveraineté sur des secteurs stratégiques, tels que la production de médicaments. Le Président de la République l’a également reconnu lors de sa dernière intervention en évoquant la nécessité de « rebâtir une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française ». Dans ce contexte, comment abandonner l’entreprise à son sort judiciaire et sa mort programmée en juillet prochain », a notamment déclaré l’élu mobilisé depuis plusieurs semaines sur le sujet.
Gilbert-Luc Devinaz a appelé la Métropole de Lyon à demander au Premier ministre, Édouard Philippe, que son gouvernement « accompagne l’engagement des clients actuels après le 3 juillet« mais aussi « examine la possibilité de nationaliser (même temporairement) l’entreprise FAMAR« .
Le vœu a finalement été voté à 89 voix pour.
Saint-Genis-Laval. Vers une nationalisation de Famar ?
Le Sénat a examiné le 22 avril dernier deux amendements demandant la nationalisation de Famar, le producteur de médicaments de Saint-Genis-Laval (lire ici et là). Un de ces deux amendements avait été déposé par les sénateurs PS du Rhône Annie Guillemot et Gilbert-Luc Devinaz (en savoir plus).
La secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher a rappelé que le gouvernement suivait ce dossier depuis des mois « comme le lait sur le feu » mais était surtout en attente « d’un projet de reprise solide ».
Le lendemain, la Métropole de Lyon a voté un vœu en faveur d’un « accompagnement des clients » de Famar au-delà du 3 juillet, date d’expiration de son carnet de commandes, afin d’envisager une nationalisation, même temporaire. La Métropole a par ailleurs proposé de reprendre le foncier pour ne laisser à un repreneur que l’investissement dans l’outil de production.
https://www.lettrevalloire.com/flash-eco/2020-franck-supplisson-veut-rebondir-dans-le-medicament/
Frank Supplisson veut rebondir dans le médicament
le 30 avril 2020 à 18h15
EXCLUSIF
Sur le point de tourner le dos à la politique, Frank Supplisson – encore président pour quelques semaines de l’Agglomération Montargoise et Rives du Loing (AME) – pourrait rebondir dans l’industrie pharmaceutique.
À la tête d’un groupe d’entrepreneurs, l’ancien directeur de cabinet d’Éric Besson à Bercy a déposé une offre ferme de reprise de l’usine Famar de St-Genis-Laval, près de Lyon (69), la seule de ce groupe grec de sous‑traitance pharmaceutique qui n’avait pas été confiée à Delpharm au début de l’automne. Frank Supplisson (ci-dessus), qui a déjà redressé avec plus ou moins de succès plusieurs entreprises en difficulté (Ascométal, Montataire Industry et plus récemment Tarbes Industry), ne prévoirait que la reprise d’environ 50 des salariés d’une unité qui en compte 290, dont 40 intérimaires. Selon nos informations, les administrateurs judiciaires, Me Éric Étienne‑Martin et Me Frédéric Abitbol, auraient demandé à Frank Supplisson et à ses associés de formuler une proposition un peu plus ambitieuse sur le plan social. Ils ont jusqu’au 30 mai pour le faire.
Mais l’homme d’affaires montargois n’est pas le seul à convoiter cette usine en redressement judiciaire depuis juillet 2019, dont on a beaucoup parlé il y a peu. Elle conditionne en effet, pour le compte de Sanofi, l’antipaludique Nivaquine, dont le principe actif est la désormais fameuse chloroquine. On a d’ailleurs cru à tort que Famar Lyon produisait elle‑même la chloroquine alors qu’elle importe ce principe actif du Sud‑Est asiatique pour ne fabriquer que le médicament.
Le libanais Benta Pharma Industries (BPI), qui exploite deux unités industrielles à Dbayeh, au nord de Beyrouth, et au Caire pour y employer quelque 400 salariés, aurait adressé une lettre d’intention aux administrateurs en faisant également part de son intérêt pour le site de St-Genis-Laval, sans préciser à ce stade le périmètre de son projet. Celui‑ci devra être confirmé par une offre ferme et déposé avant la date fatidique du 30 mai.
À Saint-Genis-Laval, Famar bientôt sauvée par le Largactil?
En redressement judiciaire depuis juin 2019, Famar Lyon cherche toujours un repreneur. Ce sous-traitant des grands labos fonde à présent des espoirs sur le Largactil (chlorpromazine).
Par Fabrice DUFAUD – Hier à 20:00 | mis à jour à 23:35 – Temps de lecture : 2 min
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En redressement judiciaire depuis le 24 juin 2019, Famar Lyon cherche toujours un repreneur. Ce sous-traitant des grands labos tente de se montrer sous ses plus beaux atours. Après avoir mis en lumière sa production de Nivaquine (sulfate de chloroquine) , l’entreprise saint-genoise fonde des espoirs sur le Largactil (chlorpromazine).
La production de ce vieux médicament commercialisé par Sanofi est, pour l’heure, exclusivement confiée à Famar. Or, le Largactil pourrait être efficace contre le covid-19. Depuis lundi, ce neuroleptique fait l’objet d’un essai clinique.
Un médicament utilisé dans l’étude “reCoVery”
Cette première étude sur l’homme, baptisée “reCoVery”, est menée au sein du Groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie & neurosciences, en partenariat avec l’Institut Pasteur. Une expérimentation in vitro vient de rendre ses conclusions, publiées sur l’archive MedRxiv. Elle confirme l’action antivirale de la chloropromazine sur le SARS-CoV-2.
« Le premier traitement antipsychotique de l’histoire pourrait donc jouer un rôle clé dans la lutte contre la prolifération d’une pandémie », précise un communiqué du GHU paru lundi. Famar Lyon attend les résultats de reCoVery avec impatience. Et se dit capable de produire 500 000 unités de Largactil par an.
« L’approvisionnement en principe actif ne devrait pas poser de problème, précise Yannig Donius, délégué syndical CGT. Il est produit à Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), sur un site de Sanofi. »
https://www.lyonmag.com/article/107449/apres-la-nivaquine-le-largactil-pour-sauver-famar-lyon
Santé 07-05-2020 à 09:21
Après la Nivaquine, le Largactil pour sauver Famar Lyon ?
Photo d’illustration – DR
L’usine de Saint-Genis-Laval veut montrer qu’elle est plus que jamais impliquée dans la lutte contre le Covid-19.
Après la Nivaquine (nom sous lequel est venu la chloroquine promue par Didier Raoult ndlr), Famar Lyon met en avant un autre médicament que l’entreprise produit sur son site et commercialisé par Sanofi. Il s’agit du Largactil, connu également sous le nom de chlorpromazine, un antipsychotique faisant l’objet d’un essai depuis le début de la semaine dans la course contre la montre pour trouver un traitement contre le Covid-19.
« Le repositionnement du neuroleptique Largactil (Chlorpromazine), dans le traitement du Covid-19 pourrait diminuer l’évolution défavorable de l’infection et réduire sa contagiosité. Un essai pilote de phase III est en cours, protocole répondant aux recommandations de l’OMS », explique la CGT du site dans un communiqué. »Le bénéfice potentiel du Largactil contre le Covid-19 pourrait placer Famar Lyon au centre de l’échiquier, apportant la preuve que le site apparaît comme stratégique dans la lutte contre ce coronavirus et participant ainsi à l’indépendance de notre système de santé », poursuit le syndicat.
Pour rappel, l’usine de Saint-Genis-Laval, dont la nationalisation est demandée, est actuellement en redressement judiciaire. Les 250 salariés de Famar Lyon attendent de connaître les offres de reprise dont la date de limite de dépôt est fixée au 25 mai.