Que deviennent les deux amis de 30 ans Pierre-Jean Chalençon et Oleg Sokolov ? 13 décembre
Rappelez-vous, il y a un peu plus d’un an, le second, un historien russe connu à Lyon comme enseignant et membre du conseil scientifique de l’ISSEP, école fondée en 2018 par l’ancienne députée du Front national, Marion Maréchal, s’était fait remarquer pour le meurtre de sa jeune compagne Anastasia Iechtchenko, qu’il avait décapitée et dépecée.
J’en avais parlé dans cet article du 15 novembre 2019 :
Son procès, plusieurs fois reporté pour cause de crise sanitaire, s’est ouvert le 9 juin dernier à Saint-Pétersbourg.
N’ayant trouvé nulle part la moindre mention concernant sa conclusion, je ne sais s’il est toujours en cours, ajourné ou terminé.
La dernière information concernant cette affaire remonte au 8 juillet dernier et n’a été publiée que par le site Sputnik qui à cette date nous apprenait que le meurtrier, décoré de la Légion d’honneur en 2003, avait appelé l’ambassade de France après avoir commis son crime (voir ci-dessous).
Quant à son ami de 30 ans Pierre-Jean Chalençon, manifestement perturbé par ce crime sordide ou l’incarcération de son auteur, il a depuis multiplié les prises de positions publiques jugées incompatibles avec son activité sur le service public, notamment en compagnie de ses amis du Front national, jusqu’à son départ pour cette raison le 24 juin dernier de l’émission Affaire Conclue dont il était la vedette depuis août 2017.
Gageons que les difficultés que connaît aussi depuis fin 2019 le pédophile Gabriel Matzneff, autre ami notoire de Jean-Marie Le Pen, n’auront pas favorisé sa sérénité depuis le début de l’année.
Il en va de même pour celles du pédophile Pascal Edouard Cyprien Luraghi, vieil ami d’Alain Pougetoux, autre spécialiste de Napoléon et ancien conservateur en chef du patrimoine du Château de Rueil-Malmaison, où tout ce beau monde aimait à se rencontrer et faire la fête.
Après avoir tué et démembré sa compagne, l’historien russe décoré de la Légion d’honneur a appelé l’ambassade de France
Après avoir tué sa compagne, l’historien russe Sokolov, décoré de la Légion d’honneur, a appelé l’ambassade de France. La juge a accédé à la requête de l’avocate de la famille de la victime de rendre public le contenu des échanges. Si les enregistrements ne sont pas disponibles, l’employé qui a décroché sera invité à témoigner.
L’avocate de la famille d’Anastasia Echtchenko, dont des restes ont été repêchés en novembre dernier dans les eaux de la rivière Moïka, à Saint-Pétersbourg, a exigé que l’enregistrement des appels passés à l’ambassade de France en Russie après le crime par son auteur, l’historien et intervenant à l’Issep Oleg Sokolov, soit rendu public. Le tribunal où se déroule le procès a répondu à la requête, rapporte un correspondant de Sputnik sur place.
«En cas d’incapacité à fournir les enregistrements, que soit envoyée une demande judiciaire d’information sur l’employé qui était chargé de répondre aux appels le 8 novembre et ce pour témoigner au tribunal au sujet des buts des appels et du contenu de la conversation», a statué la juge Ioulia Maksimenko.
Maître Alexandra Bakacheeva estime que Sokolov aurait pu appeler l’ambassade de France pour essayer d’échapper aux poursuites, car il est toujours détenteur de la Légion d’honneur. Lors de la séance, l’historien n’a pas répondu à la question de la juge relative aux appels en question.
Meurtre de son ex-étudiante et compagne
La France pourrait priver de sa Légion d’honneur l’historien russe ayant démembré une ex-étudiante
Le crime que Sokolov a avoué a été perpétré dans la nuit du 7 au 8 novembre 2019. Selon les éléments de l’enquête, l’historien a tué sa compagne et ex-étudiante Anastasia Echtchenko, 24 ans, avec un fusil à canon scié. La nuit suivante, il a décidé de se défaire du corps de sa victime, qu’il a démembré. Le lendemain matin, Sokolov, ivre, a été repêché dans les eaux de la Moïka. Dans son sac à dos, une enveloppe plastique contenant les bras de la victime a été découverte.Au domicile de l’historien de 63 ans, les enquêteurs ont retrouvé des fragments du corps de la victime ainsi que sa tête. Sokolov a reconnu les faits et expliqué que le crime avait été provoqué par une dispute.
Spécialiste de Napoléon, Sokolov avait reçu la Légion d’honneur en 2003.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Jean_Chalen%C3%A7on
Pierre-Jean Chalençon
(50 ans)
Rueil-Malmaison
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Activités | |
Fratrie |
Isabelle Chalençon (d)
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Distinction |
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Pierre-Jean Chalençon, né le 23 juin 1970 à Rueil-Malmaison1, est un collectionneur français d’objets principalement liés à Napoléon Bonaparte2. Il est administrateur du Cercle France Napoléon3,4.
Sommaire
Biographie
Pierre-Jean Chalençon passe une partie de son adolescence dans la ville de Saint-Germain-en-Laye ; sa grand-mère est originaire de Firminy, près de Saint-Étienne5. Il suit une scolarité au sein de l’établissement Les cours de la Terrasse à la fin des années 1980.
Pierre-Jean Chalençon affirme avoir « découvert Napoléon à l’âge de huit ans »6. Il a acheté la première pièce de sa collection à l’âge de 17 ans. À l’âge de 43 ans, sa collection est selon lui la plus importante du monde et atteint 2 000 à 3 000 pièces2. Il fait partie du comité directeur du Souvenir napoléonien.
Il est le frère d’Isabelle Chalençon, chroniqueuse mode dans l’émission de France 2 Télématin7.
Il a été le confident et l’ami intime de Charles Trenet, dont il raconte la vie de 1989 à 2001 dans un livre publié en 20058.
Carrière
Pierre-Jean Chalençon est gérant de la Société civile du palais Vivienne9 depuis 2015. Il a acheté cet ancien hôtel particulier situé rue Vivienne pour la somme de 6 millions d’euros10.
Durant la saison 2014-2015, Pierre-Jean Chalençon participe à l’émission Vos objets ont une histoire, sur France 2, présentée par Charlotte de Turckheim, en tant qu’expert11. Depuis le mois d’août 2017, il est célèbre pour sa participation à une autre émission de France 2, Affaire conclue12.
Fin juin 2019, il annonce rejoindre l’équipe de l’émission Touche pas à mon poste ! à la rentrée 202013. Il fait à cette occasion son coming out officiel en tant que bisexuel13. En janvier 2020, il fait son entrée dans l’équipe des Grosses Têtes sur la radio RTL14.
Départ du service public
Le 24 juin 2020, Pierre-Jean Chalençon quitte l’émission Affaire conclue15, à la suite d’une quatrième prise de position publique jugée incompatible avec son activité sur le service public :
- le 23 décembre 2019, il a présenté ses vœux de Noël avec Florian Philippot, élu et président d’un parti politique d’extrême droite16. Son employeur lui a signifié deux fautes, car en tant qu’employé chargé d’une mission de service public il devait s’abstenir de tout message religieux (la fête chrétienne de Noël ) ou politique ;
- le 15 juin 2020, Pierre-Jean Chalençon a paru souhaiter la mort à la chanteuse Line Renaud sur Twitter, par un double message incompréhensible pour les non-initiés, car il semblait reprocher à la « demoiselle d’Armentières » de n’avoir pas soutenu Thierry Le Luron quand celui-ci devait dissimuler son homosexualité dans les années 1970. Chalençon a ensuite présenté ses excuses, toujours sur Twitter, et exprimé le souhait de rencontrer « prochainement » Line Renaud17 ;
- le 17 juin 2020, Erwan Toularastel, le compagnon de Michou , a accusé Pierre-Jean Chalençon d’imposture, affirmant que ce dernier n’avait jamais été proche du cabaretier de Montmartre, mort en janvier 202018 ;
- le 21 juin 2020, son employeur l’a exonèré de toute faute en le maintenant à l’antenne sur le service public19 ;
- le 24 juin 2020, une série de photos ont été publiées par Stéphane Blet, condamné pour antisémitisme : elles provenaient de la fête d’anniversaire de Jean-Marie Le Pen en présence de Dieudonné (tous deux également condamnés pour antisémitisme), à laquelle Pierre-Jean Chalençon était convié. Tout en déclarant que « tous ceux qui [le] connaissent savent [qu'il] ne [peut] pas être soupçonné de partager les idées de Dieudonné », devant l’ampleur de la polémique, Chalençon décide alors, « en accord avec la production d’Affaire conclue », de se retirer des enregistrements20.
Fondation
En juillet 2019, Pierre-Jean Chalençon déclare son intention de lèguer sa collection à l’État français21. Il réitère son intention l’année suivante.
Décoration
Les expositions de la collection Chalençon
- 1999
- Melbourne
- 2002
- Exposition au Panthéon à Paris, France
- 2005
- National Geographic Museum at Explorers Hall, Washington, États-Unis
- 2006
- South Carolina State Museum, États-Unis
- Florida’s Museum of Florida History, Tallahassee, États-Unis
- 2007
- Oklahoma City Museum of Art (en), États-Unis
- 2008
- Louisiana State Museum OLD U.S, États-Unis
- 2009
- The Muzeo, Anaheim, États-Unis
- National Constitution Center, Philadelphie, États-Unis
- 2010
- Missouri History Museum à Saint Louis, États-Unis
- 2012
- Musée de la Légion d’honneur, Paris, France
- Claustro la enseñanza Museum à Bogota, Colombie
- Atelier Grognard à Rueil-Malmaison
- Capitole de l’État de l’Iowa, États-Unis
- Minneapolis Museum, États-Unis
- Rocky Mountain Museum, États-Unis
- Prêt de tableaux château de Versailles
- Prêt de tableaux et objets château de Rueil-Malmaison
- 2013
- Hamilton Art Gallery, Canada
- 2014
- Hubei Provincial Museum Chine
- Bivouac de Napoléon, musée Fesch Ajaccio
- Basilique Notre-Dame de Montréal
Publications
- Charles Trenet, préface de Jacques Higelin, éditions Scali, 2005 (ISBN 9782350120270)
- Appelez-moi l’Empereur, éditions HarperCollins France, 2020, 172 pages (ISBN 9791033904663)
Notes et références
- « Nomination ou promotion dans l’ordre des Arts et des Lettres janvier 2007 » [archive], sur culture.gouv.fr.
Liens externes
Sur les autres projets Wikimedia :
- Pierre-Jean Chalençon, sur Wikimedia Commons
- « Le business Napoléon » [archive], sur lexpress.fr, 6 décembre 2004
- « Pierre-Jean Chalençon » [archive], sur voici.fr (consulté le 30 octobre 2019)
- Éric Clément, « Les trésors de Napoléon: en mai à la basilique Notre-Dame » [archive], sur lapresse.ca, 16 mars 2014 (consulté le 9 septembre 2014).
- « Le testament de Napoléon est à vendre » [archive], sur europe1.fr, 19 septembre 2013 (consulté le 9 septembre 2014).
- Béatrice De Rochebouet, « Pierre-Jean Chalençon : Vive l’Empereur ! » [archive], sur lefigaro.fr, 3 janvier 2014 (consulté le 9 septembre 2014).
- Affaire conclue, mardi 23/06/2020 sur La Une
- Veronica Redgrave, « Les Trésors de Napoléon à la crypte de la basilique Notre-Dame » [archive], sur quebec.huffingtonpost.ca, 16 avril 2014 (consulté le 9 septembre 2014).
- Pierre-Jean Chalençon, Appelez-moi l’Empereur, HarperCollins, 4 mars 2020, 464 p. (ISBN 979-10-339-0641-4, lire en ligne [archive])
- Pierre-Jean Chalençon, Charles Trenet, Paris, Scali, septembre 2005, 144 p. (ISBN 2-35012-027-9, charles-trenet-9782350120270.html).
- « SC DU PALAIS VIVIENNE (PARIS 2) Chiffre d’affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM – 813339702 » [archive], sur societe.com (consulté le 24 janvier 2018).
- « Pierre-Jean Chalençon endetté sur 20 ans : il fait tout pour sauver son palais Vivienne – Voici » [archive], sur Voici.fr (consulté le 23 juin 2020).
- Vos objets ont une histoire [archive]
- Affaire conclue sur France 2 [archive]
- Un chroniqueur de TPMP fait son coming-out [archive], 28 juin 2019, France Soir
- Affaire conclue pour Pierre-Jean Chalençon dans les Grosses Têtes [archive] sur le site Grossestêtes.fr.
- [1] [archive] Après la publication d’une photo avec Dieudonné, Pierre-Jean Chalençon annonce qu’il quitte Affaire conclue sur France 2 d’un commun accord avec la production] sur le site Jeanmarcmorandini.fr
- « Pierre-Jean Chalençon au cœur d’une polémique après une vidéo avec l’ancien bras droit de Marine Le Pen » [archive], sur Le Soir, 29 décembre 2019 (consulté le 28 juin 2020).
- Attaquée par Pierre-Jean Chalençon, Line Renaud lui répond [archive] sur le site Parismatch.fr
- Pierre-Jean Chalençon menteur : le compagnon de Michou l’accuse d’imposture [archive] sur le site Voici.fr
- [2] [archive]
- La Libre.be, « Pierre-Jean Chalençon quitte l’émission « Affaire conclue » à cause d’une photo polémique » [archive], sur www.lalibre.be, 24 juin 2020 (consulté le 26 juin 2020)
- [3] [archive]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Oleg_Sokolov
Oleg Sokolov
Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » (octobre 2012).Améliorez sa vérifiabilité en les associant par des références à l’aide d’appels de notes.
- (64 ans)
Nom dans la langue maternelle |
Олег Валерьевич Соколов
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Nationalités | |
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A travaillé pour |
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Domaines | |
Maître |
Vladimir Révounenkov (d)
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Directeur de thèse |
Vladimir Révounenkov (d)
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Distinction |
Oleg Valerievitch Sokolov (en russe : Олег Валерьевич Соколов) est un historien russe, né en 1956 à Léningrad. Il est spécialiste de l’époque napoléonienne.
Fin 2019, il est incarcéré à la suite du meurtre de sa compagne, une étudiante ukrainienne de près de quarante ans sa cadette.
Sommaire
Biographie
Oleg Sokolov entame des études scientifiques, avant de se consacrer définitivement à l’histoire. Après une thèse sur les officiers français à l’époque révolutionnaire, il a publié des ouvrages sur l’histoire militaire et les campagnes napoléoniennes dont il est le meilleur spécialiste de son pays. Il enseigne comme professeur de civilisation française à l’université de Saint-Pétersbourg1.
Président de l’association russe d’histoire militaire, sa participation à de nombreuses reconstitutions lui vaut la faveur des télévisions européennes qui font souvent appel à lui comme conseiller technique[réf. nécessaire].
Il a été fait chevalier de la Légion d’honneur en 20032,1.
Enseignant et membre du conseil scientifique à l’Institut des sciences sociales, économiques et politiques (Issep), école fondée à Lyon par l’ancienne députée du Front national, Marion Maréchal, il a été démis de toutes fonctions le 9 novembre 2019 à la suite de l’affaire Anastasia Iechtchenko (uk)3.
Affaire Anastasia Iechtchenko
Le 9 novembre 2019, Oleg Sokolov est arrêté à Saint-Pétersbourg sur le quai de la Moïka. Il a avec lui un sac dans lequel des mains de femme tranchées sont découvertes2. Il serait tombé à l’eau alors qu’il tentait de faire disparaître ces restes humains2. Le comité d’enquête de la fédération de Russie à Saint-Pétersbourg a ouvert une procédure pénale au titre de la partie 1 de l’article 105 du Code pénal de la fédération de Russie (« meurtre »). Le corps sans tête découvert dans l’appartement de Sokolov est celui de son élève et co-auteure Anastasia Iechtchenko (uk), âgée de 24 ans4,5 qui était sa compagne. Il avoue le 10 novembre l’avoir tuée6.
Ce meurtre rouvre un débat sur les violences conjugales, alors que le pays a diminué les peines pour les violences dans le cadre familial7. Son procès s’ouvre le 9 juin 2020 en Russie7.
Ouvrages traduits en français
- L’Armée de Napoléon, éditions Commios, 600 p.
- Austerlitz – Napoléon, l’Europe et la Russie, éditions Commios, 592 p.
- Le Combat de deux Empires, Paris, Éditions Fayard, coll. « Divers Histoire », 2012, 528 p. (ISBN 978-2-213-67076-8)
Notes et références
- « Professeur de civilisation française à l’université de Saint-Pétersbourg, Oleg Sokolov est le spécialiste russe de l’histoire napoléonienne. Il a été décoré de la Légion d’honneur pour ses recherches sur l’histoire des relations franco-russes. », cf. Oleg Sokolov, Le Combat de deux Empires : La Russie d’Alexandre Ier contre la France de Napoléon (1805-1812), Paris, Fayard, coll. « Divers Histoire », 2012, 528 p. (ISBN 978-2-213-67076-8, lire en ligne [archive]), p. 4 (couverture).
- G. N. et AFP, « Un prof d’histoire de l’école de Marion Maréchal soupçonné d’avoir découpé une ex-étudiante » [archive], sur www.20minutes.fr, 11 novembre 2019 (consulté le 11 novembre 2019)
- Par Q. L. Le 9 novembre 2019 à 20h39, « Un célèbre historien russe soupçonné d’avoir tué une ancienne étudiante » [archive], sur leparisien.fr, 9 novembre 2019 (consulté le 9 novembre 2019)
- « 78.ru | Официальный сайт телеканала | Новости политики, экономики, общества, происшествия в Санкт-Петербурге » [archive], 78.ru (consulté le 9 novembre 2019)
- « 78.ru | Официальный сайт телеканала | Новости политики, экономики, общества, происшествия в Санкт-Петербурге » [archive], 78.ru (consulté le 9 novembre 2019)
- « Russie : un éminent historien avoue avoir tué et démembré sa jeune compagne » [archive], RTL, 11 novembre 2019 (consulté le 12 novembre 2019)
- L’Obs avec AFP, « Il a tué et démembré sa compagne : l’historien russe Oleg Sokolov face à ses juges », L’Obs, 9 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 27 juin 2020)
Liens externes
- (ru) Notice (en russe) [archive], sur le site journal.spbu.ru
https://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_des_sciences_sociales,_%C3%A9conomiques_et_politiques
Institut des sciences sociales, économiques et politiques
Sigle |
ISSEP
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L’Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP) est une école privée d’enseignement supérieur à but non lucratif fondée en 2018 à Lyon.
Co-fondé par Marion Maréchal, qui en en est la directrice générale, il dispense à la fois un enseignement de management type école de commerce, des sciences politiques et de la culture générale.
Sommaire
Historique
Genèse
Marion Maréchal fonde l’école avec Thibaut Monnier, conseiller régional RN d’Auvergne-Rhône-Alpes et secrétaire départemental du parti dans l’Isère, et avec le soutien opérationnel d’Agnès Marion, membre du conseil national du RN et ancienne candidate à la mairie de Lyon, via son imprimerie Saint-Joseph1,2. Thibaut Monnier indique avoir eu « l’idée de lancer une école à Lyon » avant que le projet ne se développe « dans [son] entourage »2. L’association est enregistrée le 30 octobre 2017 — les statuts étant déposés par Thibaut Monnier, Sylvain Roussillon et Amaury Navarranne — et domiciliée à Saint-Étienne, puis le site de l’Issep est créé le 13 novembre2,3. Thibaut Monnier propose à Marion Maréchal de s’associer au projet en décembre 2017 ; elle le rejoint en janvier 20184. Selon Le Figaro, l’initiative bénéficie des réseaux et du soutien de nombreux conseillers régionaux FN3.
Il est conçu pour que sa « famille de pensée investisse davantage le champ de la métapolitique » dans sa conquête du pouvoir5,6. Il « ambitionne de former les futurs dirigeants de « la vraie droite » et « mener la guerre des idées » tel que le décrit L’Obs lors de son ouverture7. Selon sa directrice, il s’agit d’« une école conservatrice » assumant « le souhait de former une nouvelle élite patriotique », avec pour ambition de constituer un « Sciences-Po de droite »8,9. Marion Maréchal se revendique d’Émile Boutmy et son souhait au XIXe siècle de répondre à la « faillite morale » de la classe politique8. L’ancien député européen FN puis MNR Jean-Yves Le Gallou précise que « l’idée de Marion est de professionnaliser des sympathisants politiques ou responsables d’association sur qui la droite de la droite pourra s’appuyer si elle prend le pouvoir », une façon de « faire de la politique autrement » selon Marion Maréchal et « de former ses soutiens » d’après Paul-Marie Coûteaux10. Pour Lyon Capitale, son but est de « former les directeurs de cabinet mais aussi les têtes pensantes du FN de demain »2.
Ouverture
L’établissement de 360 m2 est situé dans le quartier de la Confluence à Lyon.
Son président honoraire est Patrick Libbrecht, ancien directeur général de la société agroalimentaire Materne11. Selon les statuts de 2019, le bureau de l’ISSEP est présidé par le monarchiste Sylvain Roussillon, par ailleurs responsable de la société lyonnaise Janus International qui gère la communication de Marion Maréchal selon l’historien Grégoire Kauffmann, ce que l’intéressé dément. Pierre Meurin, ex-président des Jeunes pour la France, occupe le poste de secrétaire ; Christophe Bentz, délégué général du Parti chrétien démocrate, celui de secrétaire général1,2.
Fondé sur une structure d’association à but non lucratif, le projet est au départ financé par des dons tenus secret et prévoit un retour à l’équilibre financier au bout de quelques années8. Son intérêt reste avant tout appuyé sur le nom de Marion Maréchal8. Il s’agit d’une école privée hors contrat1.
La première rentrée a lieu en octobre 2018. Quelque 80 étudiants y suivent des cours, dont une quinzaine en magistère 18,12. La première promotion est placée sous le patronage de Georges Loustaunau-Lacau, dont elle prend le nom13,14.
La reconnaissance académique comme établissement d’enseignement supérieur privé est accordée le 4 janvier 2019 par le rectorat de Lyon, plusieurs mois après l’ouverture, à cause d’un dossier initial incomplet15. Ce manque de reconnaissance académique freine le nombre d’inscriptions15. L’ISSEP dit avoir accueilli 150 étudiants en deux ans1.
Le 26 mars 2019, l’école est la cible d’une attaque revendiquée par « le groupe Antifascite Lyon et Environs », qui vandalise sa vitrine16.
La 5e promotion de formation continue prend le nom de Jean III Sobieski.
Enseignement et financement
L’ISSEP délivre une formation en deux ans, le magistère « Sciences politiques et management de projet », ouverte aux étudiants ayant validé un diplôme de niveau Bac+3 ou Bac+4, après une sélection sur dossier et un examen. L’enseignement est consacré pour moitié à la « direction des hommes et de projet » (management, communication, stratégie) et pour moitié aux humanités (sciences politiques et sociales, histoire, droit, philosophie etc.). Les frais de scolarité s’élèvent à 5 500 euros, pour environ 500 heures de cours8.
Il propose également un programme de formation continue en dix week-ends ouverte à tous pour un peu moins de 2 000 euros9.
Le diplôme de l’école n’est pas encore reconnu par l’État, un minimum d’années d’ancienneté étant nécessaire pour cela17.
En date de novembre 2018, une quarantaine d’entreprises lyonnaises ont soutenu l’établissement18.
Personnalités liées à l’école et intervenants
Dans l’organigramme du « conseil scientifique » figurent une quarantaine de figures plutôt conservatrices19, dont l’essayiste Jacques de Guillebon (coprésident), l’homme politique et enseignant Patrick Louis (coprésident), le géopolitologue Pascal Gauchon, l’écrivain Yves-Marie Adeline, fondateur de l’Alliance royale, le philosophe Thibaud Collin ou encore le professeur de droit Guillaume Drago20. Cet organigramme est notamment alimenté par les réseaux de Charles Millon21,20. Il compte également des personnalités étrangères telles que le professeur américain Paul Gottfried (en) et le Britannique Raheem Kassam (en), conseiller de Nigel Farage22. L’entrepreneur Charles Beigbeder a aidé à trouver des mécènes sans lui-même participer au financement23. En 2020, parmi les enseignants, figurent notamment l’historien Jean Étèvenaux, les historiens du droit Jean-Luc Coronel de Boissezon et Philippe Pichot-Bravard, le journaliste Frédéric Pons ou encore des hauts gradés de l’armée tels que le général Bertrand de La Chesnais24,1.
L’ISSEP accueille également des conférenciers, les premiers invités étant Laurent Obertone, Ivan Rioufol du Figaro, Éric Zemmour et François Bousquet25,26, mais aussi l’entrepreneur Laurent Alexandre27.
Victoria Pourcher, ancienne membre du RN et ancienne conseillère du 8e arrondissement de Lyon, est directrice administrative de l’établissement1.
Marion Maréchal dit espérer que son école soit « le terreau dans lequel tous les courants de la droite pourront se retrouver et s’épanouir ». Selon l’AFP, l’établissement ouvre ainsi ses portes à « tous les courants de l’extrême droite » tout en créant « des passerelles avec une droite plus traditionnelle », avec comme « le conservatisme sur les mœurs apparaît comme un trait d’union, notamment par le combat mené par la quasi-totalité des intervenants contre l’ouverture du mariage aux couples de même sexe »28.
Antenne à l’étranger et partenariats
En octobre 2020, l’ISSEP ouvre des locaux à Madrid, où 24 étudiants font alors leur rentrée. L’antenne espagnole partage le même programme pédagogique mais sera autonome dans son fonctionnement et son recrutement29. Selon Médiacités, cette antenne « s’appuie sur des cadres du parti ultranationaliste Vox et recrute parmi les néo-franquistes »1. Jaime Mayor Oreja, ministre de l’Intérieur de 1996 à 2001, figure parmi les intervenants1.
L’ISSEP a également annoncé un partenariat avec l’université d’État de Saint-Pétersbourg et l’université Saint-Esprit de Kaslik au Liban1.
Notes et références
- Daphné Gastaldi, « De Lyon à Madrid, Marion Maréchal recrute jusque dans les rangs des nostalgiques de Franco » [archive], sur Médiacités, 8 septembre 2020 (consulté le 9 septembre 2020).
- Antoine Sillières, « L’Issep, nouveau théâtre des marionnistes » [archive], sur Lyon Capitale.fr, 13 juin 2018 (consulté le 24 septembre 2020).
- https://www.lefigaro.fr/politique/2018/06/21/01002-20180621ARTFIG00352–lyon-marion-marechal-beneficie-de-solides-reseaux.php [archive]
- https://www.marianne.net/societe/dans-les-coulisses-de-la-marion-marechal-academie [archive]
- BFMTV, « Marion Maréchal-Le Pen veut créer une « académie de sciences politiques » » [archive], sur BFMTV (consulté le 8 juillet 2018)
- « L’école de sciences politiques de Marion Maréchal se dévoile sur internet » [archive], sur Franceinfo, 22 mai 2018 (consulté le 8 juillet 2018)
- Laubacher Nov. 2018, p. 42 et 43.
- Laubacher Nov. 2018, p. 43.
- Fargues 2018, p. 78 à 79.
- Fargues 2018, p. 79.
- Laubacher Nov. 2018, p. 43 et 44.
- Alexandre Sulzer, « Marion Maréchal ne se cache (presque) plus » [archive], sur leparisien.fr, 14 juin 2019 (consulté le 28 septembre 2019)
- Benoît Dumoulin, « Loustaunau-Lacau : l’ISSEP reprend le flambeau abandonné par la Grande Muette » [archive], sur L’Incorrect, 5 décembre 2018 (consulté le 5 décembre 2018)
- « Pour honorer sa mémoire, une promotion d’étudiant de l’Issep ont adopté le nom du général Loustaunau-Lacau » [archive], sur Valeurs actuelles, 6 décembre 2018 (consulté le 6 décembre 2018).
- Fargues 2018, p. 78.
- Lyon : l’Issep, l’école de Marion Maréchal, vandalisé [archive]
- Valentine Arama, « L’école de Marion Maréchal reconnue par le rectorat de Lyon » [archive], sur msn.com
- https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2018/11/21/ces-entrepreneurs-lyonnais-au-service-de-lecole-de-marion-marechal/ [archive]
- Charles Sapin, « Marion Maréchal dévoile son Académie politique » [archive], sur lefigaro.fr, 22 mai 2018
- Lucie Delaporte, « Millon et Bannon, les deux fées de la «Marion Maréchal Académie » [archive], sur Mediapart, 23 mai 2018 (consulté le 23 mai 2018).
- Laubacher Nov. 2018, p. 44 et 45.
- Catherine Lagrange, « L’école de Marion Maréchal : du business et de la culture (très à droite) » [archive], sur lepoint.fr, 22 juin 2018 (consulté le 22 juillet 2018)
- « L’Issep : Jacques de Guillebon, Pascal Gauchon, Charles Beigbeder, Patrick Louis » [archive], sur liberation.fr, 30 mai 2018
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- « Marion Maréchal, tous les courants de l’extrême droite représentés dans son école lyonnaise », Ouest-France, AFP, 22 mai 2018 (lire en ligne [archive])
Voir aussi
Article connexe
Liens externes