Corruption : la polygamie devient suspecte chez les talibans afghans 20 janvier
C’est amusant, je racontais justement il y a peu de temps qu’à l’époque où je m’impliquais dans les activités d’AC ! (Agir ensemble contre le chômage, la précarité et les exclusions), un mouvement né en France en 1993 et sitôt récupéré par la LCR, j’avais rencontré plus d’un de ses militants tout près de se convertir à l’Islam uniquement pour la polygamie…
Je ne suis pas sûre que les talibans me lisent très régulièrement, quoique j’aie bien quelques visites en provenance de leurs montagnes de temps en temps.
En revanche, leurs potes du NPA (ou de la LCR, dont il se disait déjà depuis longtemps en 2004-2005 qu’elle était en bonne partie financée par l’Arabie saoudite) ou du blog des « déconnologues » (dont le taulier Pascal Edouard Cyprien Luraghi a longtemps vécu de trafic de drogue entre l’Afghanistan et la France et avait rejoint le mouvement AC ! dès ses débuts en 1994) me lisent toujours quotidiennement.
P.S. : Ah voilà, c’est ici que j’ai récemment évoqué les conversions à l’Islam pour la polygamie, mais sans donner trop de précisions :
http://petitcoucou.unblog.fr/2020/12/17/retour-sur-lannee-2020-de-pierre-jean-chalencon/
Les talibans interdisent aux dirigeants d’avoir plus d’une épouse parce que cela coûte trop cher et attire les « critiques des ennemis »
LE chef des talibans a interdit aux dirigeants d’avoir plusieurs épouses parce que c’est « trop cher et attire les critiques des ennemis ».
Des sources taliban ont révélé qu’ils avaient du mal à couvrir la «dot» après que les dirigeants aient eu jusqu’à quatre épouses à la fois.
En Afghanistan, au Pakistan et dans d’autres pays musulmans, la polygamie est toujours légale et les hommes peuvent avoir plusieurs épouses, mais doivent souvent payer de l’argent à la famille de la femme pour garantir sa main dans le mariage.
La nouvelle règle intervient alors que le groupe militant continue à avoir des discussions avec le gouvernement sur l’avenir de l’Afghanistan.
Des sources ont dit au BBC que les dirigeants talibans avaient fait part de leurs préoccupations au sujet d’allégations de corruption contre des membres qui tentaient de lever des fonds pour subvenir aux besoins de grands ménages.
La plupart des dirigeants sont mariés à plus d’une femme et le nouveau décret ne s’applique pas à celles qui ont déjà des mariages multiples.
Le décret de deux pages, publié par le chef taliban afghan, le mollah Hibatullah, n’interdit pas les deuxième, troisième ou quatrième mariages, mais prévient que de grandes sommes d’argent dépensées pour les mariages pourraient attirer les critiques.
« Si tous les dirigeants et commandants évitent la polygamie, ils n’auront pas besoin de s’impliquer dans des pratiques corrompues et illégales », indique le décret.
INTERDICTION DE MARIAGE
Dans une autre tournure déroutante, les nouvelles règles stipulent que les hommes non mariés peuvent avoir autant de mariages qu’ils le souhaitent.
La même règle s’applique aux hommes qui n’ont pas d’enfants, pas d’enfant de sexe masculin d’un précédent mariage, des hommes qui épousent des veuves ou s’ils ont assez d’argent pour subvenir aux besoins de plusieurs épouses.
Si les hommes qui ont déjà quatre épouses ou moins souhaitent continuer à se marier, ils doivent demander l’autorisation d’un supérieur direct.
Cela survient un mois après que quinze enfants et vingt autres ont été tués dans une explosion en Afghanistan.
L’incident s’est produit alors que les gens se rassemblaient pour un événement religieux dans la province orientale de Ghazni le 18 décembre.
Les rapports suggèrent que les explosifs avaient été dissimulés dans un véhicule, soit un pousse-pousse ou le side-car d’une moto, garé devant une maison.
S’adressant à la BBC, le chef du conseil provincial a déclaré que la cible de l’attaque était une unité de sécurité locale.
Il a ajouté qu’elle avait été menée par les « ennemis de l’Afghanistan ».
Afghanistan. Le chef des talibans tape sur la polygamie
Selon lui, elle coûte trop cher et nuit à l’image des dirigeants du mouvement islamiste afghan. Du pur opportunisme politique.
Ouest-France Patrick ANGEVIN. Publié le 19/01/2021 à 07h15
La fatwa que vient de publier le mollah Hibatullah Akhundzada a de quoi surprendre. Sur deux pages, le chef suprême des talibans afghans rappelle que si le Coran autorise la polygamie, dans la limite de quatre épouses, il ne permet pas n’importe quoi, comme dépenser des sommes extravagantes dans les dots aux familles des épousées ou dans des cérémonies de mariage XXL.
Le mollah Hibatullah vise clairement les leaders du mouvement. « Si tous les dirigeants et commandants évitent la polygamie, ils n’auront pas besoin de s’impliquer dans des pratiques corrompues et illégales », indique la fatwa. D’autant plus étonnant (ou hypocrite) que la quasi-totalité d’entre eux ont déjà plusieurs épouses, selon une pratique très répandue dans l’ethnie pachtoune dont ils sont presque tous issus.
Une réponse à la grogne
Très loin d’une évolution sur le statut des femmes, la fatwa est une réponse à la grogne qui monte dans les rangs du mouvement fondamentaliste en guerre contre le pouvoir à Kaboul et qui contrôle une bonne partie du pays. Après vingt ans de conflits, des combattants « de base », qui vivent de pas grand-chose, ont du mal à admettre le train de vie luxueux des chefs et de leurs pléthoriques familles.
Des commandants talibans auraient payé jusqu’à huit millions d’afghanis (85 000 €) pour une épouse, avec des fonds provenant de la corruption et du racket. Pour le mollah Hibatullah, il est temps de mettre le holà. Après tout, les talibans, qui négocient au Qatar avec le gouvernement de Kaboul, estiment leur retour au pouvoir inévitable avec le retrait annoncé des derniers soldats américains. Et s’ils se moquent de l’avis de l’Occident, ils doivent, comme n’importe quel mouvement politique, écouter leur population.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Taliban
Taliban
Les talibans6 (طالبان [ṭāliban], « étudiants » ou « chercheurs ») sont un mouvement fondamentaliste islamiste se faisant appeler Émirat islamique d’Afghanistan et qui s’est répandu en Afghanistan et au Pakistan depuis octobre 1994. Le mouvement a mené une guerre contre le gouvernement de l’État islamique d’Afghanistan, notamment à partir de 1994 jusqu’à la prise de Kaboul en 1996 où les talibans instaurent le régime de l’Émirat islamique d’Afghanistan, avec à sa tête Mohammad Omar.
L’organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes de la Russie7, du Canada8, du Kazakhstan9 et des Émirats arabes unis10.
Les talibans ne peuvent toutefois pas être considérés comme appartenant à une même organisation. Il existe en effet de nombreuses mouvances, plus ou moins liées, et celles-ci ne mènent pas toujours le même combat. On distingue parfois les talibans « afghans » se battant contre les forces internationales et nationales dans la guerre d’Afghanistan, et les talibans « pakistanais », opposés aux autorités pakistanaises dans le conflit armé du Nord-Ouest du Pakistan11.
Sommaire
Étymologie
Taleb désigne en pachto un étudiant en théologie dans une madrasa (université théologique musulmane). Le mot vient de l’arabe, avec le même sens. On parle aussi de « talibé » dans certains pays d’Afrique de l’Ouest : Mali, Guinée, Niger, Bénin, Togo et Ghana au sud, de la Côte d’Ivoire au sud-ouest, et au Sénégal12.
Par ailleurs, le sens du terme a été étendu pour définir toute forme d’extrémisme ou d’intégrisme.
Origine
Durant la guerre contre les Soviétiques, des millions de jeunes Afghans sont éduqués dans les madrasas de la zone tribale pakistanaise, implantées par le parti religieux Jamiat Ulema-e-Islam (JUI)13. Ils y sont fortement influencés par une école de pensée, l’école deobandi, qui prône le retour à « un islam juste et respectant les principes islamiques ». En particulier, « l’une des madrasas ouverte par une faction dissidente du JUI, la madrasa Dar ul-Ulum Haqqania, forme une grande partie de la future direction talibane (le mollah Omar n’a cependant jamais étudié au Pakistan). […] À côté d’un islam deobandi extrême, l’idéologie talibane intègre un autre fondamentalisme, le wahhabisme issu d’Arabie saoudite, mais aussi des éléments purement pashtouns comme le Pashtunwali », le code tribal des Pachtounes14.
Les chefs de guerre se déchirent pendant et après l’occupation de l’Afghanistan par l’URSS. Les talibans, eux, sont des « néo-fondamentalistes ». Ils veulent d’abord réislamiser les mœurs, la justice, les êtres humains. La forme de l’État n’a pas d’importance pour eux à la condition de respecter la loi divine. Et seuls ceux qui l’ont étudiée, c’est-à-dire les talibans, sont à même de l’expliquer et d’en assurer le respect.
C’est pour cela qu’ils déclarent dans leurs premières années qu’ils ne veulent pas le pouvoir politique. C’est aussi pour cela qu’ils attachent tant d’importance à tout ce qui touche à la vie quotidienne, publique ou privée.
Durant les premières années de leur prise de pouvoir, les talibans jouissent d’un réel soutien populaire, surtout, mais pas uniquement, de la part des populations pachtounes du Sud et de l’Est. Les Afghans sont fatigués de leur guerre avec l’URSS et des exactions des chefs de guerre qui ensanglantent le pays, et beaucoup accueillent volontiers ces religieux qui amènent l’ordre et la sécurité. Les contraintes morales ne changent, en fait, pas grand-chose dans les campagnes où les femmes portent déjà la burqa, et où, dans leur très grande majorité, elles ne travaillent ni ne vont à l’école.
De 1994 à fin 1997, les talibans profitent aussi d’un soutien moral, sinon financier et militaire, de la part des services secrets pakistanais, dans une relative indifférence internationale. La présence sur le territoire afghan, à partir de 1996, d’Oussama ben Laden, qui a déclaré haut et fort qu’il allait, entre autres, s’attaquer aux États-Unis par tous les moyens, change la donne. Ben Laden avait déjà eu l’occasion de rencontrer le ministre taliban aux frontières, Djalâlouddine Haqqani, en 1986, lors du programme afghan de la CIA15.
Une situation complexe
Il existe en Afghanistan principalement quatre peuples : les Tadjiks, les Ouzbeks, les Hazaras (d’origine mongole, mais parlant un dialecte persan et à majorité chiite), et les Pachtounes. Les Ouzbeks sont présents au nord ainsi qu’en Ouzbékistan, les Tadjiks parlent une langue iranienne et sont en majorité sunnite, vivant dans l’Ouest, le Nord-Est et au Tadjikistan. Les talibans sont issus majoritairement des Pachtounes, estimés à 15 millions d’habitants. Le « noyau dur » du mouvement vient des tribus pachtounes du Sud, qui ont fourni une grande partie des réfugiés au Pakistan. Selon leurs vicissitudes, les talibans obtiendront, puis perdront le soutien de la plupart des chefs tribaux pachtouns.
En 1980, les Soviétiques envahissent l’Afghanistan dans le but, selon certains, de rallier ce pays au bloc soviétique, pour d’autres, de répondre, à ses frontières, au soutien actif des États-Unis d’Amérique aux moudjahidines luttant contre le régime communiste de Kaboul. L’ancien conseiller à la sécurité nationale américain du président Carter, Zbigniew Brzezinski, confirmera par la suite16 que les États-Unis ont aidé les opposants quelques mois avant l’invasion soviétique.
La guerre civile au temps des talibans
La naissance du mouvement
À l’origine, les talibans sont les élèves des écoles religieuses deobandi créées dans les camps de réfugiés au Pakistan. Lors du retrait soviétique, ils étendent leur activité sur le territoire afghan. Ils fournissent quelques volontaires aux moudjahidines, mais ne jouent encore qu’un rôle effacé. Selon la tradition du mouvement, c’est en 1994 que le mollah Omar et ses élèves prennent les armes pour protéger la population locale, à la suite de deux agressions : le viol et le meurtre de deux jeunes filles par un chef de bande, puis la mort d’un jeune homme disputé entre deux chefs de bande. Ils reçoivent le soutien de l’ISI pakistanaise et de la puissante corporation des camionneurs, qui font appel à eux pour mettre fin au banditisme sur la route qui relie le Pakistan à l’Asie centrale17.
La montée des talibans
Les talibans deviennent une force conséquente en octobre 1994. Ils s’emparent de Kandahar et saisissent un important stock d’armes appartenant au chef de guerre Gulbuddin Hekmatyar. Ils prennent, en quelques mois, le contrôle de la moitié sud du pays. En février 1995, ils sont à Maydan Shahr à une vingtaine de kilomètres au sud de Kaboul, et à une centaine de kilomètres d’Hérat dans l’Ouest. Les talibans ayant défait le Hezb-i-Islami dans le Lôgar et tué Mazari, le chef hazara du Hezb-i-wahdat, Ahmad Shah Massoud, chef tadjik du Jamiat-Islami, en profite pour prendre le contrôle total de Kaboul. La capitale est détruite à 40 %18 par les combats de la guerre civile.
Hérat est prise en septembre 1995, Kaboul le 27 septembre 1996 et les talibans en profitent pour tuer l’ancien président communiste Mohammed Nadjibullah qui avait trouvé refuge dans une maison de l’ONU depuis sa destitution. Le mollah Omar, chef des talibans, devient de facto le nouveau chef d’État sous le titre de commandeur des croyants. Le régime politique mis en place par les talibans prend le nom d’Émirat islamique d’Afghanistan.
Mazar-i-Sharif est prise une première fois en 1997 mais cela s’avère être un piège dans lequel environ 3 000 talibans seront froidement massacrés, et lorsque les talibans reprennent Mazar en 1998, ils se vengent en massacrant, à leur tour, plusieurs milliers de Hazaras, hommes, femmes et enfants19. Ils exécutent également 10 diplomates et journalistes iraniens accusés d’espionnage, et l’Iran est sur le point d’entrer en guerre contre les talibans. L’Hazaradjat est alors presque encerclé et tombe après la chute de Bâmiyân en septembre 1998.
L’Alliance du Nord, rassemblement de frères ennemis mais unis contre les talibans, se désagrège alors. La plupart de ses chefs se réfugient à l’étranger et Ahmad Shah Massoud reste le seul dirigeant de l’alliance à résister depuis son fief montagneux du Pandjchir, d’où il garde le contrôle du Nord-Est de l’Afghanistan. Ailleurs dans le pays, seules quelques poches de résistance en Hazaradjat, sous le commandement de Khalili, continuent de harceler les talibans, provoquant vengeances, massacres de civils et une totale destruction de la ville de Bâmiyân et de ses alentours.
Les talibans défient les États-Unis et l’ONU
Au niveau international, le gouvernement taliban n’a été reconnu que par trois États : Pakistan, Arabie saoudite et Émirats arabes unis. Au contraire, la Russie, l’Inde, l’Iran et les républiques d’Asie centrale s’en méfient et soutiennent leurs adversaires.
Cependant, la Russie a des contacts diplomatiques avec les talibans. Zamir Kabulov, l’envoyé diplomatique russe en Afghanistan, affirme ainsi que le groupe taliban est une réelle force politique armée. Il assure aussi que la Russie fait pression sur les talibans pour les forcer à signer un cessez-le-feu national et mettre fin à la guerre20,21.
Le 20 août 1998, les États-Unis lancent des douzaines de missiles de croisière sur des camps d’entraînement présumés d’Oussama ben Laden, en représailles aux attentats contre leurs ambassades de Nairobi et Dar es Salam.
En 1999, suite aux exactions des talibans et leur connivence avec Al-Qaïda, le Conseil de sécurité des Nations unies met en place des sanctions et crée le Comité des sanctions contre Al-Qaida et les talibans le 15 octobre 1999.
Les talibans font dynamiter les deux bouddhas sculptés de Bamiyan en mars 2001, classés dans le patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le 9 septembre 2001 à Khwadja Bahuddin, Ahmad Shah Massoud est tué lors d’un attentat-suicide commis par Abdessatar Dahmane et Bouari El-Ouaer, deux islamistes d’origine tunisienne se faisant passer pour des journalistes munis de faux passeports belges.
Après les attentats du 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center à New York dont la planification est attribuée à Oussama ben Laden, les États-Unis adressent un ultimatum aux talibans : ils réclament la livraison de tous les dirigeants d’Al-Qaida, la fermeture des camps terroristes et l’acceptation de missions d’inspection américaines[réf. nécessaire]. Les talibans proposent alors que Ben Laden soit jugé selon la loi islamique si les États-Unis apportent des preuves de sa culpabilité[réf. nécessaire], offre jugée « insuffisante » par les Américains[réf. nécessaire].
Le gouvernement des États-Unis forme une coalition mandatée par l’ONU. Des bombardements aériens intensifs, une offensive de l’Alliance du Nord encadrée par les Forces spéciales et les unités opérationnelles de la CIA, le ralliement à l’Alliance du Nord d’une grande partie des unités tribales pachtounes, entraînent la chute du régime. Le pouvoir taliban s’écroule en quelques jours début novembre 2001. Le mollah Omar, encerclé dans Kandahar, parvient à échapper aux recherches.
Après quelques mois de transition, une Loyah Jirgah investit Hamid Karzai.
La vie sous les talibans
Le régime imposé par les talibans fut fondé sur un respect strict et littéral de l’islam, particulièrement rigoriste. La culture de l’opium est réduite mais les zones contrôlées par les talibans poursuivent une faible partie de leur production, environ 35 tonnes en 2001 selon le PNUCID (Programme des Nations unies pour le contrôle international des drogues)22 malgré l’interdiction de culture décrétée par le mollah Mohammed Omar en l’an 200023. C’est un faible chiffre si on le rapporte aux 150 tonnes d’opium produits cette même année 2001 dans le Badakhshan, province sous contrôle de l’Alliance du Nord (total de 180 tonnes), aux 3 276 tonnes produites l’année précédente, en 200024, et aux 8 200 tonnes produites en 200725.
L’Afghanistan vivait alors sous la domination de 30 000 à 40 000 talibans, motivés par un retour à la pureté originelle de l’islam. Le « ministère pour la promotion de la vertu et la répression du vice » contrôle tous les aspects de la vie des Afghans.
Certaines régions du Pakistan ont été également soumises aux talibans, notamment la vallée de Swat de 2007 et jusqu’à début 2009.
De fortes restrictions
Le théâtre, le cinéma, la télévision, et les ordinateurs étaient interdits ; la possession d’appareils photographiques et de magnétoscopes devint illégale. Le ministère de l’Information interdisait aux journalistes étrangers de parler aux femmes, de prendre des clichés et de se promener seuls26. Un seul hôtel était ouvert aux reporters occidentaux dans Kaboul. Dans les écoles, la moitié du temps était consacrée à la religion. Les cours de sports et d’art furent éliminés des programmes scolaires[réf. nécessaire]. Les talibans brûlaient les instruments de musique et les cassettes, frappaient et emprisonnaient les musiciens, interdisaient la danse. La boxe, comme beaucoup d’autres sports, était prohibée27. Certains jeux basiques, comme les échecs ou le billard étaient également prohibés28. Chaque jour, la radio des talibans énumérait de nouveaux interdits : peindre en blanc les vitres des maisons pour ne pas voir les femmes à l’intérieur, expéditions punitives pour casser les téléviseurs, magnétoscopes, déchirer les photographies de famille. Les autorités faisaient également vérifier que l’on n’écoutait pas de musique dans les maisons ou au cours des mariages29. Les systèmes médicaux et scolaires furent dédoublés en fonction du sexe, tout en donnant la priorité aux hommes[réf. nécessaire]. Toute représentation humaine était illégale, même pour les poupées des petites filles30. Au nom de l’iconoclasme, les talibans dynamitèrent les statues de bouddhas géants de Bamiyan, vieilles de quinze siècles. Ils détruisirent, dans les collections archéologiques du musée national afghan de Kaboul, tout ce qui portait des représentations humaines ou animales et firent des autodafé des 55 000 livres rares de la plus vieille fondation afghane et détruisirent plusieurs autres bibliothèques publiques et privées31.
La charia devint la base du droit afghan. Notamment, l’amputation et la lapidation furent parmi des peines appliquées sous les talibans. Les relations sexuelles hors mariage étaient prohibées et punies de 100 coups de fouet26. La diffusion d’idées « non-musulmanes » était également prohibée. En 2001, les minorités hindoues devaient porter un signe distinctif32, un morceau d’étoffe jaune33. Les homosexuels étaient condamnés à mort : on faisait s’écraser sur eux un mur, et on utilisait un bulldozer pour achever la peine[réf. à confirmer]30.
Condition des femmes et des hommes
Les femmes sont exclues du marché de l’emploi. Elles doivent être entièrement couvertes par le vêtement traditionnel, le tchadri, et ne peuvent quitter leur maison qu’accompagnées de leur mari ou d’un parent proche. Le tchadri est une sorte de tente plissée et opaque, sur laquelle est découpée une grille brodée à la hauteur des yeux. Les musulmans doivent se raser le pubis et les aisselles, par mesure d’hygiène34. Ils doivent également se brosser les dents régulièrement (l’idéal étant cinq fois par jour avant chaque prière obligatoire). Les hommes n’ont pas le droit d’avoir des relations charnelles en dehors du mariage, ce qui les oblige à prendre les responsabilités de leurs actes en assurant un contrat officiel entre les deux partenaires. Le mari est obligé de pourvoir aux besoins de son épouse et de ses enfants ; il est strictement interdit pour lui de les abandonner sans subvenir à leurs besoins tant qu’il en a les capacités. Dans le cas où il est trop pauvre pour nourrir sa famille, il peut demander à bénéficier de la zakah, qui est un prélèvement obligatoire pour tout musulman qui en a les moyens, de 2,5 % du salaire pour le redistribuer ensuite aux plus pauvres de la société. Les hommes sont obligés d’aller à la mosquée le vendredi vers midi pour prier en congrégation, alors que les femmes ont le choix d’y aller si elles le souhaitent. Les femmes et les hommes jugés pour crimes d’adultère sont lapidés s’ils sont pris en flagrant délit par au moins quatre témoins dignes de confiance (qui sont connus pour dire la vérité et ne jamais mentir). Cette sentence qui concerne l’homme comme la femme implique d’être enterré jusqu’au cou et subir ensuite des jets de pierre jusqu’à ce que mort s’ensuive. La lapidation n’est pas mentionnée dans le Coran mais dans les hadiths, ce pourquoi elle est présente dans leur vision de la charia (littéralement « la voie qui mène à la source de l’eau »). La sentence de lapidation ne peut être prononcée sans la présence de quatre témoins oculaires de confiance témoignant avoir vu les deux personnes adultères en pleine action, ou bien lorsque les coupables témoignent contre eux-mêmes par quatre fois et demandent que la sentence soit appliquée (cela permet de se repentir de ce péché ici-bas et de ne pas souffrir des conséquences de cet acte après la mort). Pour les talibans ces mesures sont établies par l’ordre divin et on ne peut y passer outre dans l’islam.
L’enseignement secondaire était interdit aux filles, mais le régime fermait les yeux sur les écoles privées et clandestines35.
Au Pakistan, dans la vallée de Swat, qui a été soumise au TNSM en 2008, les hommes s’opposant à certaines règles étaient décapités, et à Mingora, les corps devaient reposer sur la place principale afin d’être visibles de tous36.
Les talibans après 2001
Forces talibanes et alliées
Organisation politique
Les forces talibanes sont théoriquement dirigées par le mollah Omar et un conseil de direction nommé Rahbari Shura mis en place en 2003. Ce conseil était, à l’origine, composé de dix hommes : Akhtar Mohammad Osmani, Akhtar Mohammad Mansour, Djalâlouddine Haqqani, Hâfez Aboul Madjid, Saif-ur Mansour et les mollah Dadullah, Mohammad Rasoul, Beradar et Abdorrazzaq Nafez37. Le mollah Omar y dispose également d’un représentant permanent en la personne de l’ancien ministre de la Défense, Obaidullah Akhound38. Sa position est également renforcée par le fait que les principaux chefs de l’islamisme international le reconnaissent comme chef de leur résistance en Irak et en Afghanistan38. Cependant, dans les faits, le commandement passe par l’envoi d’émissaires, diplomatiques ou militaires, aux différents groupes de guérilla39.
Ce conseil de direction voit sa composition évoluer en fonction des pertes (Akhtar Mohammad Osmani, le mollah Dadullah par exemple) et surtout des nouvelles nominations. En effet, il passe de dix à douze membres, puis à dix-huit et enfin trente-trois40. Cette extension montre les besoins d’équilibre et d’organisation face à l’expansion de la guérilla.
En octobre 2006, un second conseil a été mis en place, toujours par le mollah Omar. Il se nomme Majlis al-Shura et se compose de treize membres, tous déjà présents dans le Rabhari Shura. Les attributions de ce conseil sont cependant encore mal connues40.
La dernière structure de direction mise en place par la guérilla talibane est un gouvernement « de l’ombre » dont les pouvoirs sont aussi peu connus40. Il semblerait que Haji Obeidullah y joue le rôle de ministre de la Défense et que le mollah Abdul Ali y soit ministre des questions religieuses40.
Depuis 2005, les talibans ont aussi multiplié les contacts avec les seigneurs de guerre afghans et ont noué une alliance contre le gouvernement Karzaï avec deux importants groupes, hostiles l’un vis-à-vis de l’autre, mais en lutte contre les Américains et le nouveau gouvernement. Ces groupes sont le Hezb-e-Islami de Hekmatyar et le groupe ultraorthodoxe dirigé par Mohammed Younès Khalid38.
Organisation militaire
À la fin de l’année 2008, les forces de la guérilla sont organisées selon trois grands fronts actifs se recouvrant partiellement et disposant de bases arrières au Pakistan41 :
- Front nord recouvrant les provinces du Nourestân, de Kounar, de Nangarhâr, de Laghmân et une partie de celle de Kâpîssâ. Les mouvements présents sont le Hezb-e-Islami Gulbuddin, le Hezb-e-Islami Khalis, le Tehrik-e-Taliban Pakistan et Al-Qaïda41.
- Front central recouvrant également les provinces de Kunar et de Nangharar mais s’étendant aussi aux provinces de Khost, de Paktika et de Paktia. Les mouvements présents sont les forces de Haqqani et Al-Qaïda41.
- Front sud, le plus étendu, est mené par les talibans et Al-Qaïda. Il recouvre les provinces du Sud (Nimroz, Helmand, Kandahar, Zaboul et d’Ourouzgan), de l’Est (Nouristan, Laghman et Nangharar) et la région de Kaboul (Parwan, Kapissa, Logar, Ghazny et Wardak)41.
De plus, il existe à la même période des fronts plus limités autour des principales villes du Nord du pays :
- à 50 km au sud d’Hérat41 ;
- autour de Maymana41 ;
- autour de Mazar-e-Charif41 ;
- autour de Baghlan41 ;
- autour de Faizabad41.
Le commandement militaire des talibans se divise en quatre zones (Kaboul, Sud, Sud-est et Est) sous la direction d’un commandement général42. Les commandements de zone incluent des commandements de province et de district43.
Sur le terrain, les groupes de la guérilla comprennent généralement de cinq à cinquante hommes43. Les commandants de ces unités peuvent recruter des combattants locaux non membres d’un autre groupe44. Cette dernière règle permettant d’éviter les frictions entre groupes et l’émergence de grands groupes semi-autonomes dont le chef pourrait s’ériger en seigneur de guerre44. Les communications sont assurés par des messagers44. Les téléphones satellitaires ont été utilisés en début de conflit mais ont été rapidement abandonnés vu la maitrise américaine en matière d’écoute44. En mai 2008, selon les estimations du gouvernement afghan et de la coalition, environ 20 000 combattants talibans avaient été tués et environ 1 000 faits prisonniers45.
La guérilla des Talibans a conduit à la mort, plus de 3 432 soldats de l’ISAF, 13 700 soldats gouvernementaux afghans46 et 1 143 employés de compagnies militaires privées47.
Évolutions du programme politique des talibans
Depuis leur défaite de 2001, le mouvement taliban a dû reconsidérer une large partie de ses orientations politiques. Ces évolutions sont principalement imposées par les contraintes de la guerre contre la Coalition et le gouvernement central qu’elle soutient. Cependant, des évolutions notables sont à signaler autant l’échelle du pays qu’à celle de la vie quotidienne des habitants.
Les talibans ont notamment revu leur position concernant la culture du pavot dont ils sont devenus défenseurs48. Ils protègent aussi désormais la vie rurale48.
Les autres évolutions les plus spectaculaires affectent la vie quotidienne et les restrictions imposées lorsque les talibans étaient maîtres de Kaboul (1996-2001). Ainsi, lors de la prise de Musa Qala de 2006 à 2007, la guérilla talibane a renoncé au port obligatoire de la barbe, à l’interdiction de la musique et à celle du cinéma48. Le cinéma et la musique, longtemps considérés comme idolâtres, sont désormais très largement utilisés par tout le mouvement, notamment dans ses films de propagande ou d’instruction48.
Chronologie
- 16 juillet 2004 : une roquette tombe près d’un collège visité quelques minutes plus tard par le président Hamid Karzai. Les talibans revendiquent l’attentat.
- 29 août 2004 : attentat à la voiture piégée, à Kaboul, faisant au moins 12 morts et une trentaine de blessés. Les talibans visaient l’entreprise de sécurité américaine DynCorp, qui s’occupe de la protection du président afghan Hamid Karzai.
- 9 juillet 2005 : six policiers sont décapités et quatre autres sont tués dans le Sud du pays par des rebelles talibans. D’après les autorités afghanes, il y aurait eu 500 morts dans le premier semestre 2005 à cause d’attaques et d’attentats dans le pays.
- 13 mai 2007 : confirmation par l’OTAN de la mort du mollah Dadullah. Ceci est considéré comme un coup dur porté aux talibans.
- Décembre 2007 : le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP) est fondé en agrégeant une quarantaine de factions basées dans le Nord-Ouest du Pakistan et devient la principale mouvance des talibans pakistanais.
- 27 avril 2008 : tir de roquette sur la tribune du président Hamid Karzai lors d’un défilé militaire. Le président s’en sort indemne.
- 18 août 2008 : une embuscade des talibans contre une patrouille des forces françaises de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) fait 10 morts et 21 blessés.
- 30 mai 2009 : l’armée pakistanaise reprend la ville de Mingora dans la vallée de Swat qui était sous le régime des talibans.
- 17 octobre 2009 : l’armée pakistanaise lance la deuxième phase de son opération Rah-e-Nijat, qui consiste en une offensive terrestre dans le Waziristan du Sud ayant pour but de démanteler les fiefs du Tehrik-e-Taliban Pakistan.
- Février 2010 : Abdul Ghani Baradar, considéré comme le no 2 des talibans afghans, est arrêté au Pakistan lors d’une opération conjointe de la CIA et de l’ISI.
- 23 mars 2010 : l’armée pakistanaise lance une offensive dans l’agence d’Orakzai (dans les régions tribales) contre le TTP surtout.
- 23 avril 2013 : mort du mollah Mohammad Omar.
Dans la capitale, Kaboul, la vie est normalisée et relativement calme. Le reste du pays est aux mains de groupes tribaux ou de seigneurs de la guerre formellement soumis au gouvernement légal, mais parfois très indépendants. Certaines zones rurales du Sud pachtoune, surtout le long de la frontière avec le Pakistan, restent sous la domination des talibans.
Depuis août 2006, les actions violentes des talibans ont redoublé au sud du pays (ville de Kandahar et sa région), entraînant, en réponse, de vastes opérations de l’Armée nationale afghane et des contingents de l’OTAN pour les contrer.
Financement
Les talibans pakistanais
Les zones tribales pachtounes du Pakistan, qui servaient depuis longtemps de base arrière aux talibans afghans, ont vu émerger des mouvements islamistes pakistanais dont le Tehrik-e-Nifaz-e-Shariat-e-Mohammadi (TNSM) et le Mouvement des talibans du Pakistan (le Tehrik-e-Taliban Pakistan, TTP). Le TNSM a occupé la vallée de Swat d’où l’armée pakistanaise s’efforce de le déloger depuis mai 2009. L’armée a ensuite attaqué le TTP au Waziristan du Sud. Ces deux dernières opérations militaires constituent un tournant dans la stratégie du gouvernement pakistanais.
Le chef du TTP, Baitullah Mehsud, mort lors d’une frappe aérienne américaine le 5 août 2009, a été remplacé par Hakimullah Mehsud depuis le 24 août 2009.
Le 1er novembre 2013, Hakimullah Mehsud trouve la mort dans une attaque américaine de drone à Mamouzai, près de Miranshah. Le 7 novembre, le mollah Fazlulla est mis à la tête de la mouvance. Ce dernier met fin à tout espoir de dialogue avec les autorités pakistanaises[réf. nécessaire].
Notes et références
- Patrick Porter, « Surprenante souplesse tactique des talibans en Afghanistan », Le Monde diplomatique, novembre 2009.
Voir aussi
Bibliographie
- Ahmed Rashid, L’Ombre des talibans, Autrement, 2001 (ISBN 2746701731).
- Ahmed Rashid, Le retour des talibans, Delavilla, 2009.
- Françoise Causse, Quand la France préférait les talibans – Massoud in memoriam. Éditions de Paris-Max Chaleil, 2004 (ISBN 9782846210560).
- Alberto Masala, Taliban. Trente-deux préceptes pour les femmes, N&B, Collection Ultima Verba (ASIN 2 911 241 304).
- Marc Epstein, « Afghanistan. Voyage au cœur de la barbarie », dans L’Express, 28/06/2001.
- Michael Barry, Le Royaume de l’insolence, l’Afghanistan : 1504-2001, Flammarion, 2002 (ISBN 2082101029).
- Bernard Dupaigne, Gilles Rossignol, Le carrefour afghan, Gallimard (folio, le Monde actuel), 2002 (ISBN 2070425959).
- Gilles Dorronsoro, La Révolution afghane, des communistes aux tâlebân, Khartala, 2000.
- Sylvie Gelinas, L’Afghanistan, du communisme au fondamentalisme, L’Harmattan, 2000.
- Sébastien Ortiz, Tâleb, Gallimard, 2002 (ISBN 9782070766437).
- Asne Seierstad, Le libraire de Kaboul.
- Olivier Weber, Le Faucon afghan, Voyage au pays des talibans, Robert Laffont, 2001 (ISBN 2266123092).
- Olivier Weber (sous la direction de), La Mémoire assassinée, Mille et Une Nuits, 2001, 142 p. (ISBN 2-84205-595-0).
- Olivier Weber, Le Grand Festin de l’Orient, Robert Laffont, 2004, 263 p. (ISBN 2221098021).
- Olivier Hubac et Matthieu Anquez, L’enjeu afghan : La défaite interdite, Bruxelles/Arles, André Versaille, 2010, 283 p. (ISBN 978-2-87495-070-4).
Filmographie
- Le film Osama réalisé par Siddiq Barmak et qui défend la condition de la femme en Afghanistan et dénonce sa maltraitance sous le régime des talibans.
- Le film L’Opium des talibans réalisé par Olivier Weber et François Margolin montre la vie quotidienne des disciples du mollah Omar et l’implication des talibans dans le narcotrafic (CBO : Olivier Weber (coauteur) [archive]).
Reportages vidéos
- France 24 : Au combat, côté Taliban [archive], reportage de Claire Billet.
- Le dernier calife d’Afghanistan [archive], documentaire réalisé par Claire Billet.
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Comité du Conseil de sécurité mis en place conformément à la résolution 1267 concernant Al-Qaida, les talibans et les individus et entités associés [archive].
- (fr) Afghanistan et Pakistan : Organigramme des chefs talibans, Alain Rodier, CF2R, 2 août 2008 [archive].
- Femmes d’Afghanistan sur sysiphe.org [archive].
- Dossier L’Afghanistan des talibans [archive] INA Archives Télé.
- (en) « How the US Funds the Taliban » [archive], The Nation, 11 novembre 2009.
- Deobandi Islam: The Religion of the Taliban U. S. Navy Chaplain Corps, 15 October 2001
- Maley, William (2001). Fundamentalism Reborn? Afghanistan and the Taliban. C Hurst & Co. p. 14. (ISBN 978-1-85065-360-8).
- Rashid, Taliban (2000)
- Akmal Dawi, « Despite Massive Taliban Death Toll No Drop in Insurgency » [archive], VOA, 6 mars 2014.
- Bill Rogio, « US officials estimate Taliban strength at a minimum of 60,000 fighters » [archive], The Long War Journal, 31 janvier 2018.
- Traduire le monde : le pluriel de taliban [archive], André Racicot, L’actualité terminologique, volume 34, numéro 4, 2001, page 19.
- (ru)http://nak.fsb.ru/nac/ter_org.htm [archive].
- « Currently listed entities » [archive] (consulté le 29 mai 2016).
- didar, « Fight against terrorism and extremism in Kazakhstan » [archive] (consulté le 29 mai 2016).
- WAM, « UAE publishes list of terrorist organisations » [archive], sur GulfNews (consulté le 29 mai 2016).
- (fr) AFGHANISTAN – PAKISTAN : LES TALIBAN DANS LA TOURMENTE [archive].
- Où un talibé est décrit comme « élève d’une école coranique » ; cf. Le Grand Robert, édition de 2001.
- Hubac & Anquez 2010, p. 23.
- Hubac & Anquez 2010, p. 23-24.
- Jean-Pierre Filiu, « Le protecteur de Ben Laden dans le collimateur de Washington » [archive], Rue89, 28 septembre 2008.
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- Ahmed Rashid, L’Ombre des talibans, Autrement, 2001.
- L’Express, 28 juin 2006, p. 111.
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- [1] [archive] rapports 2000 (page 27) et 2001 (pages 18-20) du PNUCID sur la production d’opium en Afghanistan.
- [2] [archive] rapport 2007 du PNUCID sur la production d’opium en Afghanistan (page 116).
- L’Express du 28-06-2006, p. 112.
- L’Express du 28-06-2006, p. 107.
- [3] [archive].
- L’Express du 28-06-2006, p. 110.
- L’Express du 28-06-2006, p. 114.
- (fr) Yves Stavridès, « Les talibans ont massacré les livres au lance-roquette » [archive], L’Express, 12 février 2002.
- L’Express du 28 juin 2006, p. 117.
- http://www.fraternet.com/magazine/inf25_05.htm [archive]
- L’Express du 28 juin 2006, p. 113.
- L’Express du 28 juin 2006, p. 105.
- (fr) « Pakistan. Le gouvernement doit protéger les habitants du district de Swat contre les violences » [archive], Amnesty International, le 12 février 2009.
- « Quotidien pakistanais »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), The News International cité par bassirat.net.
- « Comment les talibans ont repris l’offensive », Le Monde diplomatique, septembre 2006.
- Voir un exemple avec l’envoi du mollah Dadullah en 2006 dans « Comment les talibans ont repris l’offensive », Le Monde diplomatique, septembre 2006.
- Antonio Giustozzi, Koran, Kalashnikov, and laptop: the neo-Taliban insurgency in Afghanistan, Columbia University Press, 2007, p. 90.
- Carte « Les fronts de l’insurrection », Le Monde diplomatique [archive].
- Antonio Giustozzi, Koran, Kalashnikov, and laptop: the neo-Taliban insurgency in Afghanistan, Columbia University Press, 2007, p. 92.
- Antonio Giustozzi, Koran, Kalashnikov, and laptop: the neo-Taliban insurgency in Afghanistan, Columbia University Press, 2007, p. 91.
- Antonio Giustozzi, Koran, Kalashnikov, and laptop: the neo-Taliban insurgency in Afghanistan, Columbia University Press, 2007, p. 93.
- Eric Schmitt et Tim Golden, « U.S. Planning Big New Prison in Afghanistan », The New York Times, 17 mai 2008 (lire en ligne [archive], consulté le 7 juin 2020).
- Le Figaro.fr avec AFP, « Afghanistan: 13.700 soldats tués depuis 2004 », Le Figaro, 3 mars 2014 (lire en ligne [archive], consulté le 7 juin 2020).
- http://projects.propublica.org/tables/contractor_casualties [archive].