Je décline toute responsabilité quant aux mentions qui s'affichent dans les cinq lignes ci-dessus du pavé "Recherchez aussi" sur lequel je n'ai aucun contrôle.
Mes statistiques sont bloquées depuis le 2 février 2015.
7 février 2015
Mes statistiques sont de retour, tout fonctionne.
16 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 12 février.
22 février 2015
Mes statistiques "basiques" ont été débloquées hier soir après la publication de mon dernier article concernant NEMROD34. Belle reprise simultanée de l'activité du Chinois.
23 février 2015
Statistiques "basiques" toujours sujettes à blocages : le 21 février au soir, à peine étaient-elles débloquées, puis à nouveau hier, 22 février, à peine étaient-elles débloquées.
24 février 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Pas de nouveau pic d'activité du Chinois depuis le 21 février.
25 février 2015
Je n'ai pas mes statistiques "basiques" du jour, ça bloque encore... et Justinpetitcoucou est toujours bloqué depuis le 8 février... Faudrait penser à le débloquer, lui aussi, il y a du laisser-aller, là...
26 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blog débloquées. Merci pour Justin, il était temps !
27 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blogs de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
25 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 20 mars.
26 mars 2015
Merci de m'avoir débloqué mes statistiques "basiques". Encore une fois, je ne vois pas l'intérêt de ce petit jeu. Ce serait aussi bien de cesser de bloquer ces statistiques pour oublier de les débloquer jusqu'à ce que j'aie signalé le problème.
31 mars 2015
Merci de bien vouloir me débloquer les statistiques "basiques" de Justinpetitcoucou, restées bloquées depuis le 14 mars - cf. avis du 25 mars sur Justin.
2 avril 2015
Merci de m'avoir rendu les statistiques de Justin.
7 mai 2015
Je n'ai plus de statistiques depuis deux jours, ni "basiques" ni "avancées".
10 mai 2015
Retour des statistiques "basiques". Merci. Manquent encore les statistiques "avancées".
14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
3 octobre 2015
Depuis hier, les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro. Merci de me les rendre.
« de vastes campagnes de calomnies publiques associant viols manifestes de l’intimité de la vie privée »
C’est rigolo, c’est exactement pour ça que ton blog a été fermé et ton hébergeur condamné …
Mais ce procès là le dernier, il est pas dans ta liste en haut à gauche …
La boîte à outils de l’Intelligence collective
Chapitre II : Faire grandir sa posture de leader
Fiche 02 : La colonne de gauche
Retrouvez 9 fiches outils dans ce chapitre
Publié le 30 nov. 2017
La boîte à outils de l’Intelligence collective
7 chapitres / 65 fiches
le support de la colonne de gauche
En résumé
La colonne de gauche est un outil qui permet de prendre conscience de ses modèles mentaux, de ses pensées, de ses a priori ou hypothèses à l’oeuvre dans une relation. C’est un outil simple recommandé dans des situations de conflit interpersonnel ponctuelles ou répétitives.
L’expression par écrit de cette » petite voix » dans la tête met en lumière les non-dits, générant une première prise de distance. Leur analyse conduit à de nouvelles modalités de communication et d’actions dans la résolution du problème.
Pour Chris Argyris, l’exercice de la colonne de gauche est un révélateur puissant des modèles mentaux qui sont alors mis à jour pour être mieux appréhendés.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Repérer les croyances, les a priori, les hypothèses, les sentiments sous-jacents dans une relation.
Dépasser une situation bloquante.
Prendre conscience des freins qui empêchent de traiter réellement un problème et d’établir une communication fluide et saine.
Trouver de nouvelles pistes de communication et de comportements favorisant la résolution de tensions et de conflits au niveau de relations à deux ou en équipe.
Contexte
La colonne de gauche est recommandée dans toute situation relationnelle difficile dans laquelle la personne est directement impliquée et qui l’empêche d’atteindre ses objectifs propres ou ceux de l’entreprise. Cela peut être fait seul ou en groupe pour identifier les modèles mentaux inhibants et créer une culture de parler vrai. On peut également l’utiliser en équipe naturelle de travail comme révélateur d’éléments qui parasitent de façon masquée les relations interpersonnelles et la bonne marche de l’équipe.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Identifier une situation relationnelle difficile (conversation ou conflit) dans laquelle vous êtes impliqué, et dans laquelle vous vous êtes senti incompris ou non pris en compte.
Retranscrire la conversation retenue sur une feuille divisée en deux colonnes. À droite, noter la conversation le plus fidèlement possible, sans censurer les propos, pour mieux dégager l’émotion associée et la force des préjugés mobilisés. Se concentrer sur un moment précis de la situation et s’en tenir à quelques échanges clés. Dans la colonne de gauche, noter devant chacune de vos interventions ce que vous avez réellement pensé ou ressenti et que vous n’avez pas vraiment exprimé.
Analyser et réfléchir personnellement à votre état d’esprit dans cette situation. Chercher à comprendre vos pensées, vos interactions et vos intentions implicites.
Échanger avec un partenaire si vous travaillez en groupe. L’échange permet encore mieux de prendre conscience de ses non-dits et de leurs intentions.
Méthodologie et conseils
Pour pratiquer cet exercice en collectif, il est préférable de démarrer sur des situations peu conflictuelles et aller progressivement vers des sujets portant sur des désaccords profonds. C’est une étape indispensable pour faire évoluer les postulats de départ dans une équipe qui rencontre des problèmes. Le résultat peut se voir sur les comportements des uns et des autres.
Les modèles mentaux constituent ce que l’on appelle la culture d’entreprise : avoir une réflexion avisée sur cette culture permet de la remettre en question et la réadapter en cas de besoin.
Avantages
Un exercice interpellant qui permet de prendre conscience de ses mécanismes mentaux sous-jacents et de leur ancrage profond.
Même si la situation n’a pas de chance de se reproduire, il est toujours possible de tirer des enseignements dans d’autres situations analogues.
Précaution à prendre
En collectif, choisir un partenaire non directement concerné par le problème évoqué pour que les choses puissent être dites.
Comment être plus efficace ?
Les situations insatisfaisantes où la colonne de gauche est une aide précieuse
Choisir une situation insatisfaisante que vous avez rencontrée, une difficulté interpersonnelle que beaucoup d’entre nous peuvent essayer d’ignorer et laisser de côté :
un problème rencontré avec son n+1 ou son n-1 ;
un collègue qui ne fait pas sa part de charge de travail ;
vous pensez avoir été traité injustement ;
votre point de vue n’a pas été pris en compte ;
vous pensez que les autres résistent au changement que vous souhaitez mettre en place ;
vous trouvez que votre équipe n’est pas motivée.
Rédiger un paragraphe sur la situation en vous posant les questions : qu’est-ce que j’essaie de réaliser ? Qui ou quoi me bloque ? Que risque-t-il de se produire si les choses continuent ainsi ?
Se poser les bonnes questions seul ou en groupe de pair
Quelle est la nature de ce que j’ai noté dans la colonne de gauche ?
Qu’est-ce qui m’a vraiment amené à penser et à ressentir les choses de cette manière ?
Quelle était mon intention ? Qu’est-ce que je cherchais à réaliser ?
Ai-je réussi à atteindre mes objectifs ?
En quoi ma façon d’intervenir dans la conversation a pu rendre les choses plus difficiles ?
Qu’est-ce qui m’a retenu de dire ce que j’ai écrit dans la colonne de gauche ?
Quelles sont les hypothèses ou les jugements que je fais sur mon interlocuteur ?
Qu’est-ce que je perds en agissant ainsi ? Qu’est-ce que je gagne en agissant ainsi ?
Qu’est-ce qui m’a empêché d’agir différemment ?
Qu’est-ce qui m’empêche d’aborder les vraies questions ? Qu’est-ce que je souhaite éviter ?
Réfléchir sur l’effet de levier de la conversation écrite
Comment puis-je utiliser ma colonne de gauche pour améliorer ma façon de communiquer ?
Quels sont les enseignements que je retire de ma façon de faire ?
Qu’est-ce que l’autre personne noterait dans sa colonne de gauche ?
Suis-je ainsi avec cette personne uniquement ou bien est-ce un comportement général chez moi ?
Ai-je envie de changer ? Qu’est-ce que j’obtiens en changeant ? Qu’est-ce qui je perds en changeant ?
Si je pouvais rejouer l’interaction, comment pourrais-je apporter plus de la colonne de gauche dans la conversation ?
Travail en groupe
Dans les réunions, lorsque vous sentez que les choses ne vont pas dans le bon sens, vous pouvez vous servir de votre expérience de la colonne de gauche pour proposer aux autres participants de :
faire un point et leur expliquer que d’après vous la vraie question n’est pas traitée ;
vérifier ensemble certaines de nos hypothèses avant de continuer ;
leur donner ce que vous avez noté dans votre colonne de gauche.
CAS Réflexion sur une conversation dans une situation relationnelle difficile
Dans le cas suivant, Sophie s’est donné un objectif d’exploration et de compréhension qu’elle a exprimé à Alex, son interlocuteur. Dans ce cadre, il est possible de proposer les hypothèses sur la conversation et de les vérifier. Les personnes peuvent alors se rendre compte rendre compte qu’elles ont soit des versions différentes de la conversation, soit que certaines parties sont restées implicites ou non exprimées. Le but n’est pas de convaincre l’autre personne mais de comprendre les hypothèses et les incompréhensions pour que la suite de la relation se passe mieux.
Sophie, responsable des commandes clients, rencontre des problèmes avec son n+1. Elle retranscrit dans la colonne de droite, sa dernière conversation avec Alex et note dans la colonne de gauche, ses pensées et ressentis. Une fois les deux colonnes remplies, Sophie peut se poser des questions simples.
Pourquoi n’ai-je pas dit ce que je pensais/ressentais ? Elle se rend compte qu’elle n’est pas à l’aise face à son directeur commercial, qu’elle n’a pas suffisamment confiance en elle pour lui dire les choses.
Quelle était mon intention dans cette interaction ? Sophie n’avait pas vraiment d’intention, elle était en attente d’une reconnaissance, même si elle sait que son n+1 ne pratique pas le feedback.
Qu’est-ce qui m’empêche de lui parler réellement ? La peur de sa réaction.
Qu’est-ce qui est en jeu pour moi ? Je ne me sens pas en confiance ni reconnue.
Qu’est-ce que j’anticipe de ses réactions ? Il peut se mettre en colère et faire la tête pendant une semaine.
Sophie peut alors mener un travail personnel à partir des interactions et de ses non-dits. Elle peut prendre conscience de ses réflexions, de ce qu’elle pense et ressent vraiment des réactions d’Alex, de ses propres modèles mentaux et les partager avec Alex. Cela lui permet de réfléchir à une meilleure stratégie à mettre en place pour un échange constructif.
Avec l’affaire d’atteinte aux droits d’auteur et à la vie privée d’Agathe Borne, le public connaissait déjà le sens très particulier du respect de l’autre de PPDA, qu’à l’instar d’un Gabriel Matzneff ou Cyprien Luraghi, il ne s’était pas gêné pour afficher de lui-même – ou en tous les cas, même si la presse s’était faite assez discrète sur cette affaire, pour ma part je l’avais bien remarquée.
Et voilà maintenant que dans la foulée d’une plainte pour viols récemment déposée contre lui par la journaliste, chroniqueuse, animatrice audiovisuelle, actrice et écrivaine Florence Porcel, tout son entourage journalistique déballe à son sujet… et bien entendu, c’est édifiant…
Quant à son accusatrice, ce n’est pas non plus une inconnue pour les innombrables victimes de cyberharcèlements qui comme moi auront suivi avec intérêt l’affaire de la Ligue du LOL, puisqu’elle a fait partie des cibles d’un certain nombre de cyberharceleurs de ce groupe constitué en 2010 alors que le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi et toute sa bande de « déconnologues », après m’avoir déjà harcelée non-stop sur la toile durant deux ans, notamment sur les sites d’information participative Rue89 et Le Post, s’étaient lancés à mon encontre dans de vastes campagnes de calomnies publiques associant viols manifestes de l’intimité de la vie privée, inventions délirantes concernant tous les aspects de cette vie privée et menaces en tous genres.
Ayant donc pu repérer l’existence de liens étroits entre les cyberharceleurs de la Ligue du LOL et les « déconnologues » du cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi, dont une soeur de l’ex-vedette de TF1 Roger Zabel, Sylvie Depierre née Zabel, laquelle semble m’avoir toujours piratée en relation avec la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest depuis l’année 2008 au moins, et sachant aujourd’hui que Florence Porcel avait parlé dès 2009 à plusieurs de ses amies de ce qui lui était arrivé avec PPDA, j’émets l’hypothèse que tout comme moi elle ne soit pas devenue par hasard la cible d’un de ces groupes de cyberharceleurs très proches les uns des autres, mais bien en raison de ces « antécédents » qu’elle ne révèle au public qu’aujourd’hui.
Patrick Poivre d’Arvor visé par une enquête pour viols
Selon nos informations, une enquête judiciaire pour «viols» a été ouverte cette semaine contre l’ex-star du 20 Heures de TF1. Une écrivaine l’accuse d’avoir abusé d’elle à plusieurs reprises entre 2004 et 2009 dans un contexte d’emprise psychologique et d’abus de pouvoir.
Par Jean-Michel Décugis et Jérémie Pham-Lê
Le 18 février 2021 à 18h22, modifié le 19 février 2021 à 09h52
Cette après-midi d’avril 2009, arrivée dans le bureau de l’ex-présentateur du 20 Heures de TF1, Florence Porcel garde son manteau pour, dit-elle, n’adresser à celui-ci aucun signe équivoque. L’étudiante, qui prépare un mémoire sur les livres écrits par des personnalités médiatiques de la télévision dans le cadre de ses études, se méfie de l’homme et connaît sa réputation avec les femmes. Mais l’épaisseur du vêtement n’aurait pas refroidi les ardeurs du journaliste et écrivain Patrick Poivre d’Arvor qui lui aurait imposé une fellation sans protection par la force.
La jeune femme assure aussi que, quatre ans auparavant, le présentateur vedette, de 36 ans son aîné, aurait abusé d’elle dans son bureau après l’avoir invitée à assister aux coulisses du journal du soir. Elle est alors âgée de 21 ans, en convalescence d’une tumeur au cerveau et encore vierge.
Ce récit cru, Florence Porcel vient de le livrer à la justice après avoir gardé le silence pendant seize ans. Cette chroniqueuse et écrivaine âgée de 37 ans aujourd’hui, qui a connu un petit succès sur YouTube avec ses vidéos de vulgarisation scientifique, a déposé plainte contre PPDA auprès du parquet de Nanterre. Ce qui a débouché, selon des sources concordantes, sur l’ouverture cette semaine d’une enquête préliminaire très sensible pour « viols », confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la PJ parisienne.
Une nouvelle affaire de violences sexuelles présumées dans laquelle se mêleraient fascination, emprise, relation toxique et abus de pouvoir. Elle vise une icône cathodique, entrée dans les foyers des Français durant trois décennies, à la réputation de séducteur. Mais depuis plusieurs années, certains n’hésitent plus dans la profession, sous couvert d’anonymat, à décrire une face plus sombre, un homme qui pouvait avoir un comportement lourd, voire très insistant avec les femmes.
Plusieurs appels et une invitation sur le plateau du 20 Heures en 2004
Florence Porcel, qui n’a pas souhaité s’exprimer pour le moment, a rencontré l’ex-star de l’information au sommet de sa gloire, à l’automne 2004. Apprentie écrivaine inscrite à la Sorbonne à Paris et en école de comédie, elle est admirative du PPDA romancier plus que du journaliste. Dans sa plainte, elle raconte qu’elle lui adresse à l’époque une lettre pour lui témoigner son émotion à la lecture de son dernier ouvrage et y joint quelques écrits amateurs signés de sa plume pour avoir un avis professionnel.
Quelques jours plus tard, l’étudiante reçoit sur le répondeur de son téléphone portable un message d’un numéro masqué. Il s’agit de PPDA qui l’invite à le rappeler à son bureau. Les jours suivants, un numéro inconnu tente de la contacter chaque soir aux alentours de 23 heures. Dans la soirée du 7 novembre 2004, un dimanche, elle finit par décrocher. Au bout du fil, surprise : le présentateur du 20 Heures de TF1 en personne. Après un échange que la jeune femme décrit comme courtois au sujet de sa lettre, PPDA lui demande son âge, une description de son apparence physique avant de lui poser des questions franches et embarrassantes sur sa vie intime : son absence de petit ami, sa virginité, la fréquence à laquelle elle se masturbe, les habits qu’elle porte…
La jeune femme est invitée dès le lendemain à assister au journal télévisé. Gênée par cette conversation à tournure sexuelle mais flattée qu’une telle célébrité s’intéresse à elle, elle se présente à 19h45 dans les locaux de TF1 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), comme l’atteste le badge visiteur qu’elle a précieusement gardé. Elle entend lui demander des conseils pour que ses textes soient publiés par un éditeur.
Elle n’aurait pas pris conscience d’avoir subi un viol
Après le journal, une assistante conduit Florence Porcel jusqu’au bureau de PPDA. Selon le récit de la jeune femme, la star de l’info lui demande ses impressions sur sa prestation mais se montre peu bavard, occupé à dédicacer des photos. Quand, tout à coup, il ferme la porte, lui propose un verre d’alcool avant de l’agresser sexuellement en l’embrassant puis en introduisant sa main dans sa culotte. Les faits se seraient déroulés rapidement, sans signe annonciateur.
La jeune étudiante, tétanisée par la tournure de la situation, se met alors à exécuter mécaniquement ses demandes qu’elle décrit comme pressantes, comme se déshabiller. Puis vient le rapport sexuel, avec pénétration vaginale, dont elle assure qu’elle n’était pas consentante. Florence Porcel affirme n’être pas parvenue à s’enfuir sous l’effet de la surprise et de la sidération, mais soutient que sa panique était clairement perceptible et qu’elle a émis des cris de douleur. « Est-ce que vous réalisez que vous êtes devenue une femme ? » lui aurait dit son agresseur présumé à l’issue de l’acte. Avant de prendre aussitôt congé de la jeune femme en lui demandant de taire cette relation.
A l’époque, l’étudiante n’aurait pas pris conscience qu’elle venait de subir un viol. Il s’agit de sa première expérience sexuelle, elle qui a longtemps été isolée socialement en raison de soucis de santé et de multiples hospitalisations pour opérer sa tumeur. Elle n’a même jamais eu d’histoire amoureuse. Elle décrit un mécanisme d’emprise psychologique dans lequel elle se serait alors enferrée, un système de déni né de l’admiration qu’elle avait pour cet homme célèbre, puissant et bien plus âgé et son désir de percer dans le monde littéraire.
L’aura de cet homme et son inexpérience sentimentale aurait même déclenché chez elle des sentiments amoureux qu’elle juge aujourd’hui créés artificiellement par cette emprise. Partagée entre la colère et la passion, elle admet ainsi avoir continué à lui écrire après l’agression présumée, y compris pour des échanges à caractères érotiques. Plus déstabilisant, elle accepte même une nouvelle relation sexuelle, à laquelle elle consent cette fois, toujours prise dans ce tourbillon sentimental paradoxal. Il s’agissait, dit-elle, de ne plus subir cette relation et d’expérimenter un rapport sexuel sans contrainte.
En 2009, elle envisage de porter plainte
Mais des années plus tard, alors que les liens avec la star se distendent, Florence Porcel aurait à nouveau subi un viol encore plus violent. Elle revoit PPDA en 2009 après l’avoir sollicité pour une interview dans le cadre de son mémoire de master. Le journaliste a quitté son fauteuil de taulier du 20 Heures de TF1 mais a rejoint la société de production A Prime Group, qui produit de émissions littéraires. Il l’accueille à son bureau de Boulogne-Billancourt, où siège l’entreprise.
Une fois sur place, selon la jeune femme, PPDA refuse de se prêter au jeu des questions-réponses. Il entame une conversation intime, cherche à embrasser l’étudiante puis l’entraîne de force, loin des baies vitrées de la pièce, dans un coin à l’écart où il ouvre son pantalon et sort son sexe. Florence Porcel assure que cette fois-ci elle lui fait part oralement de son refus. Elle le repousse et cherche à se dégager mais est maintenue par son hôte par la force sur un canapé. Le journaliste l’aurait ensuite contrainte à une fellation non protégée.
Florence Porcel envisage alors de déposer plainte pour viol mais renonce par crainte de ne pas être crue au regard du statut de PPDA. Elle a conservé des messages de 2009 dans lesquelles elle raconte à des amies du milieu avoir été « forcée » par le journaliste et les met en garde contre son comportement de prédateur.
Un roman cathartique
Après une longue psychothérapie et une discussion au sujet de cette expérience douloureuse avec ses parents en 2018, l’écrivaine trentenaire dit avoir pris conscience tardivement de la gravité des faits. Elle s’est finalement résolue à se tourner vers la justice dans un contexte de libération de la parole sur les violences sexuelles. Avec cette particularité que celle-ci s’est doublée… d’une libération par l’écrit. Car la jeune femme vient de raconter, de manière codée, une partie de son histoire au travers d’un livre publié en janvier intitulé « Pandorini » et publié aux éditions JC Lattès.
Présenté comme une fiction, ce roman à clés narre comment un monstre du cinéma français, présenté comme le Weinstein français, détruit l’innocence d’une jeune femme rêvant de devenir actrice. Et comment leur relation de séduction va basculer dans un système pervers d’abus sexuels, l’héroïne ne comprenant que son consentement a été vicié qu’à la mort de la célébrité. Au moment où Florence Porcel a publié ce livre cathartique, sa propre maison d’édition ignorait qu’elle accusait PPDA de viols entre les lignes. Elle ne l’a appris qu’au moment où la jeune femme a annoncé son désir de déposer plainte.
«PPDA ira répondre aux questions que la justice lui posera»
L’enquête judiciaire, désormais ouverte, va s’attacher à vérifier la réalité des faits dénoncés par l’écrivaine. Contacté, Me Emmanuel Moyne, l’avocat de Florence Porcel, nous confirme que « la justice est saisie et qu’il n’a donc aucun commentaire à faire ». Comme souvent dans ce type d’affaires où il est question d’emprise, une notion complexe à qualifier sur le plan pénal, les investigations vont devoir établir, en plus de l’éventuelle contrainte physique, s’il y a eu une contrainte morale du fait du rapport de domination entre la plaignante et la personne mise en cause.
La trentenaire a d’ailleurs déposé plainte pour viols aggravés par la circonstance que PPDA aurait abusé de l’autorité que lui conférait son statut de star du 20 Heures. Si la première agression présumée de 2004 pourrait être frappée de prescription, ce n’est pas le cas de la seconde.
Contacté à plusieurs reprises, PPDA, qui reste présumé innocent à ce stade, n’a pas donné suite. Dans un SMS, il évoque des « accusations qui ne peuvent être que fantaisistes » et annonce avoir saisi son avocat « pour engager les poursuites judiciaires qui s’imposeraient ». Joint, son avocat, Me François Binet, explique que « comme tout justiciable, Patrick Poivre d’Arvor ira répondre aux questions que la justice lui posera mais qu’il ne transférera pas ce dossier dans la presse. » Et de préciser que le journaliste profiterait également de son déplacement à Nanterre « pour procéder au dépôt d’une plainte poursuivant la dénonciation calomnieuse » de la plaignante.
Affaire PPDA : «Je lui ai dit, arrêtez Patrick, ça ne va pas !»
A la rédaction de TF1 et plus largement dans le monde de la télévision, l’accusation de viol dont fait l’objet Patrick Poivre d’Arvor ne surprend pas. Certains évoquent l’obsession du journaliste pour les femmes, d’autres relatant même des expériences traumatisantes.
Patrick Poivre d’Arvor, patron du 20 Heures de TF1 entre 1987 et 2008, est décrit comme quelqu’un pouvant se montrer très oppressant avec les femmes. AFP
Par Benoît Daragon, avec Michael Zoltobroda et Jean-Michel Décugis
Le 19 février 2021 à 06h18, modifié le 19 février 2021 à 08h00
Dans le petit monde de la télévision, cette affaire PPDA ne surprend personne. Bien au contraire. « A chaque fois qu’un scandale MeToo éclate, je ne peux m’empêcher de me demander Pourquoi rien ne sort sur Patrick Poivre d’Arvor? » lâche une reporter qui a travaillé à ses côtés pendant une décennie. « Poivre », comme le surnomment ses proches, a une solide réputation de collectionneur de femmes. Du tapis rouge du Festival de Cannes aux loges VIP de Roland-Garros, une femme est immanquablement accrochée à son bras. Jeune et jolie, de préférence.
Mais l’entourage de celui qui a présenté sans discontinuer entre 1987 et 2008 le « JT le plus regardé d’Europe » sait que les femmes sont devenues une obsession. PPDA est toujours à l’affût, pour ne pas rater une occasion de conclure. Quitte à se montrer très oppressant avec ses cibles. « C’est un gros dragueur, bien lourd », résume une vieille connaissance qui soupire : « Et je ne suis pas certaine qu’il se soit calmé avec le temps… »
Ses terrains de chasse privilégiés : les salons du livre, les interviews, les voyages de presse au ski entre personnalités influentes, les Chandelles, boîte de nuit de Trébeurden (Côtes-d’Armor) où il sort dès qu’il est en vacances dans sa maison à Trégastel ou les dîners parisiens. « Un soir, chez des amis communs, il m’a proposé 15 fois de me ramener chez moi sur son scooter malgré mes refus répétés… » se rappelle la dirigeante d’un média concurrent.
«Personne ne fait le poids face à l’ancien journaliste préféré des Français»
D’autres ont vécu des expériences bien plus traumatisantes. Il y a plus de dix ans, une ex-journaliste d’une radio nationale a été victime de la vedette de TF1. Après une interview pour sa station, elle propose à la star de TF1 qui l’a raccompagnée jusqu’à son domicile de monter boire un verre, comme il le suggère. Une fois à son domicile, elle doit repousser les assauts du présentateur qui va finalement, faute de mieux, se livrer à un plaisir solitaire sur son canapé. Elle n’a pas voulu directement nous raconter son histoire que nous tenons de l’un de ses proches.
Tous les témoins interrogés par le Parisien ont insisté pour rester anonyme. « Personne ne fait le poids face à l’ancien journaliste préféré des Français… Il connaît tout Paris et bénéficie toujours de puissants soutiens dans les médias, dans le milieu de l’édition et parmi les politiques grâce à ses amitiés créées à l’Elysée sous Mitterrand puis sous Chirac… » soupire une autre reporter de TF1.
Il n’intervient plus que sur l’antenne de CNews, qui vient de mettre un terme à son émission littéraire, mais Patrick Poivre d’Arvor reste influent. Jusqu’à aujourd’hui, le présentateur de 73 ans n’avait été l’objet d’aucune plainte pour viol ou harcèlement sexuel. Un haut dirigeant de la Une de l’époque est catégorique : aucune affaire de harcèlement contre PPDA n’a jamais été signalée aux ressources humaines.
A TF1, les anciennes alertent chaque nouvelle recrue
C’est pourtant à TF1 que les témoignages sont les plus nombreux. Les collègues féminines de « Poivre » n’ont pas échappé à ses avances. Lors de déjeuners en tête-à-tête qu’il sollicite régulièrement, il n’oublie jamais de faire un point sur leurs histoires de cœur, bien avant le café. A la rédaction, les anciennes alertent chaque nouvelle recrue. « Dès qu’une stagiaire arrivait, la première chose qu’on lui disait c’est Fais gaffe, ne monte jamais seule dans l’ascenseur avec PPDA. »
Une journaliste recrutée dès la fin de ses études au milieu des années 2000 raconte : « Un soir, moins d’une heure avant le début du 20 Heures, PPDA passe une tête dans la rédaction. Quelques minutes plus tard, le nom de son assistante s’affiche sur mon téléphone. Il demande à me voir. Un peu surprise, je rentre dans son grand bureau. La lumière était tamisée. Il me demande si mon CDD se passe bien puis enchaîne les questions très personnelles. Il m’a dit que mon conjoint avait de la chance et m’a demandé s’il pouvait me prendre dans les bras. C’était mon supérieur hiérarchique, je le voyais depuis que j’étais gamine à la télévision, je n’ai pas osé dire non. L’étreinte n’a dû durer qu’une poignée de secondes mais elle m’a semblé interminable », explique-t-elle. « Très honnêtement, je ne considère pas avoir été victime d’une agression. Mais ça a été un moment surprenant et perturbant. On n’imagine personne faire ça aujourd’hui… » ajoute ce visage de l’antenne, qui apparaît toujours dans les JT de la chaîne.
« Le McDo de Patrick »
Au deuxième étage du siège de la Une, le bureau de PPDA, avec stores et canapé, a vu défiler un nombre incalculable de femmes. Les étudiantes qui le sollicitent pour une thèse ou un mémoire de fin d’étude reçoivent une invitation manuscrite pour assister au tournage de « Vol de nuit » ou « Ex-Libris ». Idem pour celles qui rêvent de travailler dans la plus puissante chaîne de France. Après le tournage, la visite finit systématiquement dans son bureau.
« J’avais 28 ans quand j’ai rencontré Patrick Poivre d’Arvor lors d’une manifestation. C’était en 2005, je travaillais dans un grand quotidien et j’étais à la recherche d’un nouveau poste », confie Juliette, 44 ans, ancienne journaliste reconvertie dans la communication. « Entre nous, le courant était bien passé. Il avait été flatteur. En partant, il m’a demandé mon 06. Il m’a appelé deux trois fois, toujours de longues discussions. Quand il m’a donné rendez-vous dans son bureau à TF1, j’y ai vu une opportunité professionnelle. C’était le présentateur du 20 Heures ! On m’avait mise en garde sur sa réputation mais je voulais quand même tenter ma chance. J’ai tout de suite senti le malaise quand j’ai croisé le regard de sa secrétaire. Je lui ai donné mon CV. Il l’a jeté à la poubelle sans même le regarder. Je me suis sentie humiliée. Je me suis levée pour partir et lui s’est levé pour essayer de m’embrasser. Je lui ai dit : Arrêtez Patrick, ça ne va pas ! Et ça s’est arrêté là. C’était tellement gênant, j’en étais toute tourneboulée. Quand j’ai raconté la scène à mon copain, il a voulu lui casser la gueule », ajoute-t-elle.
Le témoignage de Juliette confirme le « modus operandi » relaté par Florence Porcel. Qu’elles ne sont pas les seules à avoir connu. Les deux assistantes de Patrick voient défiler ces visiteuses qu’elles surnomment entre elles pour rire « le McDo de Patrick ». « Chaque soir après le JT, on le voyait passer dans les locaux avec des créatures éthérées perchées sur des hauts talons », confie une de ses anciennes collègues.
Avec ses compagnes, la séparation prend parfois un tour conflictuel, houleux. « Il ne supporte pas qu’on le quitte », regrette une de ses ex. Les plus anciens salariés de la Une se souviennent de sa fureur lors de sa rupture avec Claire Chazal, avec qui il a eu un fils en 1995. A la machine à café, on se raconte cette anecdote confirmée par un témoin direct de la scène : quand il a appris que son ancienne compagne débutait une liaison avec Xavier Couture, l’un des grands patrons du groupe TF1, PPDA est monté dans le bureau de Claire Chazal et a uriné sur le canapé où elle avait l’habitude de faire la sieste.
En 2008, son histoire avec Agathe Borne se termine devant les tribunaux. « Poivre » est condamné à lui verser 33 000 euros pour avoir porté atteinte à ses droits d’auteur et à sa vie privée dans un roman intitulé « Fragments perdus de la vie d’une femme ». En 2011, lors du procès, Agathe Borne était revenue cette relation, qui s’est terminée par une dispute dans la rue, paparazzée par le magazine « Entrevue ».
« J’avais déjà porté plainte pour harcèlement, car il me persécutait au téléphone, m’espionnait, me disait qu’il pouvait avoir les fiches RG de tel ou tel ami que je voyais. Il m’avait volé pas mal de carnets, de journaux intimes. Cela m’a fait un choc, quand j’en ai revu des passages entiers dans son livre », déclare-t-elle à l’époque dans l’Obs, évoquant une « vengeance » après leur rupture. A l’époque, rare étaient les médias qui avaient couvert ce procès.
«Pandorini», le livre qui accuse PPDA… sans le nommer
Dans son premier roman, Florence Porcel raconte l’histoire d’une jeune femme de 19 ans tombée sous l’emprise d’une star de cinéma. Pour décrire l’abus de pouvoir, les violences sexuelles, le traumatisme, l’autrice s’est inspirée, selon elle, de sa relation avec Patrick Poivre d’Arvor.
Par Sandrine Bajos
Le 18 février 2021 à 19h12, modifié le 19 février 2021 à 06h33
C’est l’histoire d’un homme, monstre sacré du cinéma et prédateur sexuel. C’est aussi celle d’une jeune fille de 19 ans qui voulait être comédienne et va tomber sous l’emprise de Pandorini, acteur de 40 ans son aîné. Quand l’artiste meurt, la parole se libère. De nombreuses victimes témoignent. Ce roman, prévient Florent Porcel, elle l’a puisé au plus profond d’elle-même. Sauf que celui qui l’a brisée n’est pas comédien. C’est, selon elle, l’ancienne star du 20 Heures de TF1, Patrick Poivre d’Arvor, contre qui elle vient de porter plainte pour viol.
« J’ai écrit ce livre dès le moment où je suis sortie du déni. Il m’aura fallu 14 ans pour comprendre que ce n’était pas normal et pour mettre les mots justes dessus », prévient l’écrivaine sur les réseaux sociaux. Sur 250 pages, d’une écriture fluide et sincère, une femme raconte son traumatisme. Comment l’étudiante en théâtre de 19 ans, naïve et vierge, est tombée sous la coupe de la plus grande star du cinéma français. Alors qu’elle commençait sa vie d’adulte en douceur, elle va provoquer la rencontre avec cet homme qui va lui voler ses rêves et sa virginité.
Leur relation ne durera qu’un court moment mais le mal est fait. Elle tombera folle amoureuse. Elle en parle à ses amies, s’invente une grande histoire. Malgré la différence d’âge, la célébrité, elle est grisée, assoiffée, étourdie. Insouciante. Elle se meut avec « la légèreté niaise d’une princesse Disney » même si « l’entrée des enfers ressemblait au paradis sur Terre ». Quand le téléphone ne sonne plus, elle harcèle l’acteur, lui envoie des poèmes. Il n’en a cure et elle bascule du côté obscur. Elle veut même mourir. Il faudra la disparition de celui qu’elle a aimé pour accepter l’indicible.
Florence Porcel, 37 ans, entrecoupe son récit d’extraits d’articles de presse dans lesquels les victimes lèvent le voile sur le personnage de son livre. L’affaire Pandorini devient notre affaire Weinstein. Si tout le monde savait, personne ne parlait, dénoncent ses détracteurs. C’était un amoureux des femmes, en 50 ans de carrière, jamais il n’a été accusé et aucune plainte n’a été déposée, répondent ses proches…
Une descente aux enfers décortiquée
Avec beaucoup de justesse, l’autrice décortique la descente aux enfers de la jeune étudiante, l’emprise de son amant, sa sidération au moment de ce premier rapport sexuel qu’elle n’a pas souhaité et aussi son déni. Son incapacité à oublier un homme médiatique omniprésent et adulé.
Si on ne savait pas que Florence Porcel avait porté plainte contre Patrick Poivre d’Arvor, on n’aurait jamais fait le lien avec l’ex-journaliste vedette de la Une. Une fois les clés du livre connues, on réalise que Pandorini a pratiquement le même âge que PPDA et que leurs deux pères travaillaient dans la même branche, l’un était représentant de chaussures, l’autre cordonnier. Ils ont aussi donné un prénom breton à leurs enfants. Tous deux sont engagés dans des associations. Pour le présentateur, c’est « la Maison de Solenn », projet porté avant tout par Véronique Courcoux, son ex-femme, en souvenir de leur fille anorexique qui s’est suicidée à 19 ans. Dans le roman, Pandorini défend… la cause des femmes battues.