Garde à vue de Jean-Christophe Lagarde : épilogue 15 mars
Jean-Christophe Lagarde est rentré chez lui, il se repose, tout le monde va bien, il ne reste plus aux services de police qu’à effectuer quelques vérifications…
On a quand même appris que l’intéressé détient ou détenait plusieurs armes à feu à son domicile, pas toutes avec autorisation, qu’il pratique le tir sportif, tout comme l’un de mes harceleurs de 1993 et 1994, lequel m’avait d’ailleurs plusieurs fois menacée de son arme qu’il avait toujours sur lui, et aussi qu’il traverse une période difficile, non seulement dans sa vie d’homme politique mais également comme père de famille.
Suite au prochain épisode.
Le député de Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde s’exprime après sa garde à vue
Le député de Seine-Saint-Denis et patron de l’UDI Jean-Christophe Lagarde s’est exprimé ce dimanche dans Le Parisien. Il veut « rassurer » quand à son état de santé après sa garde à vue.
Aux côtés de sa femme Aude Lagarde, le député de Seine-Saint-Denis et patron de l’UDI Jean-Christophe Lagarde s’est exprimé dans le journal Le Parisien après sa garde à vue pour détention d’armes sans autorisation. C’était jeudi 11 mars.
Le couple veut « rassurer les gens qui s’inquiètent honnêtement » pour lui. Dans cet entretien accordé au quotidien, Jean-Chrisophe Lagarde est revenu sur la soirée qui a conduit à son placement en garde à vue pour détention d’armes non déclarées.
C’était une soirée compliquée après une très longue journée »
Selon lui, « les auditions ont permis d’établir dans quelles conditions je détiens ces armes et il ne reste qu’une vérification à faire aux policiers ». Si il confirme la présence d’armes à son domicile, il ne donne pas de détails et ajoute qu’il pratique le tir sportif dans un club.
L’élu confirme aussi que le soir du 10 mars, un de ses proches a appelé les secours parce qu’il craignait pour la sécurité de l’élu. Il précise, « c‘était une soirée compliquée après une très longue journée ». Quand à la détonation qui aurait été entendue sur place par les secours à leur arrivée (sans que rien ne puisse le confirmer), le couple explique que c’est un bruit créé par « une bâche des voisins ».
Dans cette interview, le couple précise également qu’il travserse une « épreuve » liée à la santé d’un de ses enfants. Si le patron de l’UDI se dit épuisé, il ne compte pas se mettre en retrait de la vie politique
Garde à vue du président de l’UDI : Jean-Christophe Lagarde dans un état « de grande fatigue et de stress »
l’essentiel
Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI, n’est plus en garde à vue depuis ce jeudi soir. Il avait été arrêté pour « détention d’armes » la nuit précédente. La police poursuit son enquête.
La garde à vue du président de l’UDI et député de la Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde, interpellé dans la nuit de mercredi à jeudi pour « détention d’armes », a été levée, a indiqué ce jeudi soir le parquet de Bobigny, qui a précisé que l’enquête se poursuivait. Jean-Christophe Lagarde était entendu depuis jeudi 5 heures par les enquêteurs de la police judiciaire du département pour s’expliquer sur la présence de plusieurs armes à son domicile à Drancy.
« A l’appel d’un membre de sa famille inquiet de son état de grande fatigue et de stress, la police était intervenue dans la soirée du 10 mars. Au terme d’une journée éprouvante, Jean-Christophe Lagarde est rentré hier soir à son domicile de Drancy où il a passé une soirée auprès des siens », peut-on lire dans un communiqué de presse de l’UDI daté du 12 mars.
« Un différend familial sans gravité »
Selon les premiers éléments, les policiers sont intervenus à son domicile dans la nuit. « Ce qui se dessine c’est un différend familial sans gravité », a déclaré Me Yvon Goutal, l’avocat de Jean-Christophe Lagarde. Une source proche du député a précisé à que sa famille avait prévenu la police pour le protéger de lui-même, sans autre détail. De son côté, l’UDI assure « qu’aucune détonation, menace, intention ou acte de violence n’a été commis à l’encontre d’un tiers, ni même de sa propre personne ».
Il n’y a eu « absolument aucune violence d’aucune sorte, simplement les services de police ont peut-être pris peur en trouvant au domicile des armes qui sont régulièrement détenues dans le cadre de la pratique du tir sportif », a ajouté Me Goutal, indiquant n’avoir eu connaissance « d’aucune rumeur de violence, ni d’armes illicites ». »C’est une affaire d’ordre totalement privé », a de son côté insisté Pascal Brindeau, député UDI et porte-parole du parti.
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Des armes déclarées
« Les armes sont déclarées, ce sont des carabines de catégorie B car Jean-Christophe Lagarde est membre d’un club sportif. Il n’y a pas eu d’acte de violence ni contre lui-même, ni contre d’autres », a assuré Pascal Brindeau.
« Quant à la détention d’armes de tir sportif, et non pas d’armes de guerre, il a été clairement établi qu’elle s’inscrit dans le cadre d’une activité sportive, pratiquée de longue date, en toute légalité, régulièrement déclarée et connue de tous », peut-on lire sur le communiqué de l’UDI.
Devant son domicile, une maison pavillonnaire grise dans un quartier tranquille du centre de Drancy, une voisine a témoigné sous couvert d’anonymat : « Mon mari travaille tôt et quand il est sorti vers 5h00, il a vu tout le pataquès avec les policiers et tout ». Une autre voisine, Céleste, a expliqué avoir vu des policiers à proximité du domicile des Lagarde vers 1h00 du matin, puis à nouveau vers 5h00.
Président de l’UDI depuis 2014
Député de la Seine-Saint-Denis dans la circonscription incluant notamment les villes de Drancy et Bobigny, ancien maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, 53 ans, a pris la tête de l’UDI (Union des démocrates et indépendants) en 2014 en succédant à Jean-Louis Borloo. Après avoir collé des affiches pour la campagne de Raymond Barre en 1988 et présidé les jeunes UDF (1996-2001), il s’est emparé de la ville de Drancy en 2001, faisant basculer au centre-droit cet historique bastion communiste.
Sur le plan judiciaire, le chef de parti centriste est visé par une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF). Une plainte, notamment pour détournement de fonds publics, avait été déposée en octobre 2017 par un conseiller municipal d’opposition, Hacène Chibane, à Drancy qui s’interrogeait sur l’activité d’assistante parlementaire de l’épouse de Jean-Christophe Lagarde, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014.
Le domicile du couple et la mairie avaient été perquisitionnés en février 2019 dans le cadre de cette enquête. Lui-même attaqué en justice par Jean-Christophe Lagarde, Hacène Chibane dénonçait en février l’ »acharnement judiciaire » de l’ancien maire, qui vise à « étrangler ses adversaires qu’ils soient des opposants politiques, des journalistes ou même de simples citoyens ».
Aude Lagarde est aujourd’hui maire de Drancy après avoir succédé à son époux lorsqu’il a été réélu aux législatives de juin 2017.
Le PNF enquête aussi pour des soupçons d’emplois fictifs sur la ville voisine de Bobigny, dirigée jusqu’aux dernières élections par l’UDI.