Nouvelle affaire de viol à Brest, nouveau traitement particulier… 28 août
Cette fois-ci, c’est la victime qui est crue sur parole et le présumé violeur a été placé en détention provisoire, en dépit de possibles très fortes pressions s’exerçant sur les magistrats brestois.
C’est nouveau.
D’habitude, c’est le contraire : les violeurs sont tous crus sur parole et leurs victimes enfermées chez les fous, même sans aucune forme de pression sur qui que ce soit, hors le poids des habitudes locales.
Lire l’article du Télégramme entre les lignes : les Brestois sont désormais sous surveillance de féministes, ils ne font plus ce qu’ils veulent chez eux. D’ailleurs, c’est la publication du Parisien qui a obligé le journal local à fournir quelques explications à ses fidèles lecteurs…
À Brest, un officier saoudien en détention provisoire depuis sa mise en examen pour viol
Mis en examen pour viol, depuis le 23 février dernier, un élève ingénieur saoudien de 25 ans, en école militaire à Brest, est maintenu en détention provisoire.
Une femme, qui était restée dormir chez lui, après une soirée arrosée, l’accuse de viol. Le jeune officier de marine achevait sa formation dans une école d’ingénieurs brestoise habituée à former les élèves étrangers dans le cadre de programmes de coopérations militaires. Selon le Parisien qui rapporte les circonstances de cette affaire, il ne lui restait que quelques mois d’études à effectuer à Brest. Le jeune homme, promu officier de la marine saoudienne en France au cours de sa formation entamée depuis 2014, aurait commencé par nier les faits, avant de reconnaître « une relation sexuelle consentie » devant le juge d’instruction.
Le risque de ne plus jamais le revoir
Toujours selon le Parisien, pour justifier ce revirement, il explique avoir paniqué, en expliquant qu’il était marié en Arabie Saoudite. De son côté, la plaignante a maintenu sa version des faits, en expliquant avoir été violée durant son sommeil.
Le jeune homme a été placé en détention provisoire depuis sa mise en examen, – il présenterait trop de risques de se soustraire à ses obligations judiciaires, selon le parquet. En fin de cursus en France, avec un risque imminent de retour au pays, il pourrait aussitôt disparaître dans la nature. Cette affaire intervient alors que la problématique des violences faites aux femmes fait l’objet d’une attention renforcée auprès des tribunaux français.
Puissants contrats d’armement
Le type de coopération entre des écoles françaises et des militaires étrangers, dont bénéficiait le jeune homme, s’appuie sur d’importants contrats d’armement et de puissants intérêts supranationaux. « Ce type d’affaire suscite une certaine agitation diplomatique et des demandes qui peuvent provenir de très haut », commente un avocat brestois, qui rappelle le poids financier de ces juteuses coopérations militaires.
Le statut de ces élèves-ingénieurs provenant des riches états arabes leur permet parfois de passer au travers des rouages judiciaires français, notamment pour des délits routiers. Cela a d’ailleurs déjà été dénoncé par les forces de l’ordre à Brest. Cette affaire semble néanmoins différente.
Détenu lambda ?
Mais ce détenu saoudien dispose-t-il de conditions de détention particulières ? Le jeune homme est-il encore soutenu par son pays d’origine et son ambassade après ce genre d’accusation ?
« Il n’existe, a priori, pas de quartier VIP dans les maisons d’arrêt », commente un autre avocat brestois. On peut tout de même penser que, puisqu’il s’agit d’un officier de marine étranger, une attention particulière est assurée par les directions d’établissements pénitentiaires. « Qui peuvent recevoir des instructions de très haut » assure-t-il, en toute connaissance du fonctionnement des prisons. « Il y a de bonnes chances qu’il soit placé à l’étage ou dans le quartier des « pointeurs », si on ne lui a pas trouvé, en fonction de l’intensité des pressions, une cellule individuelle dans un pénible contexte de surpopulation carcérale ».
Finistère : un officier saoudien suspecté de viol à Brest
Le militaire de 25 ans, élève ingénieur dans un établissement brestois, est en France depuis 2014 dans le cadre d’un programme de coopération entre les armées françaises et saoudiennes. Il a été mis en examen pour viol et placé en détention provisoire.
Par Carole André, à Rennes (llle-et-Vilaine)
Au début du mois de février 2021, une jeune fille vient porter plainte au commissariat de Brest (Finistère). Elle décrit aux policiers un viol pendant son sommeil. La jeune femme avait passé la soirée de la veille avec des amis, chez l’un d’entre eux, un jeune officier saoudien faisant ses études en France. Les jeunes ont fait la fête toute la nuit et la jeune femme, trop fatiguée pour rentrer seule, décide de rester dormir chez son ami lorsque les autres s’en vont à 6 heures du matin.
«Il se servait de sa notoriété» : à Brest, la chute du brillant chorégraphe suspecté de viols
Herwann Asseh, réputé dans le milieu de la danse, est soupçonné d’avoir abusé d’au moins neuf jeunes filles qui étaient ses élèves, entre 2008 et 2020, et qui ont porté plainte. Il a été mis en examen.
Par Nora Moreau, Correspondante à Brest (Finistère)
Début août, le communiqué du Planning familial de Brest (Finistère) a retenti comme un coup de tonnerre dans la cité du Ponant. Herwann Asseh, 46 ans, danseur, chorégraphe et professeur de danse, l’un de ses artistes phares, de renommée nationale, apprécié de tous, était mis en examen pour des faits graves : viols et agressions sexuelles commis sur mineur par personne ayant autorité, viols et agressions sexuelles par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction et corruption de mineur. Face à lui, neuf victimes, aujourd’hui âgées de 18 à 26 ans, pour des faits commis entre 2008 et décembre 2020. La plupart étaient mineures au moment des faits. Des grossesses non désirées en auraient résulté.