Retour sur l’affaire du double meurtre du stand de tir de Brest

 

 

En définitive, il existe bien un reportage qui aborde assez clairement la question de tous les aléas de l’enquête, c’est celui-ci, de Karl Zéro, que l’on ne trouve pas aussi facilement que les autres quand on cherche de la documentation publique sur cette affaire, comme s’il pouvait déranger un peu trop…

Il corrobore ce que j’en disais moi-même mardi dernier avec des précisions inédites, ici :

http://petitcoucou.unblog.fr/2021/11/30/retour-a-lactualite-de-laffaire-du-double-meurtre-du-stand-de-tir-de-brest/

Plusieurs hypothèses sont passées en revue les unes après les autres, mais pas celle que je connais depuis très longtemps, celle où Claude Giron aurait dû ce jour-là être à l’ouverture du stand de tir. Serait-il encore possible de l’explorer ? Il va de soi que je ne m’adresse là qu’aux personnes de bonne volonté qui pourraient encore détenir ou recueillir des informations pertinentes à ce sujet, et certainement pas aux autorités judiciaires et à leurs enquêteurs officiels, ni même à un quelconque avocat du barreau de Brest, sachant qu’ils sont tous totalement assujettis aux magistrats locaux, malheureusement CORROMPUS.

A mon sens, François Picard et Pol Creton sont d’ailleurs des victimes de cette corruption généralisée qui touche à peu près toutes les autorités locales et semble s’être installée avec l’arrivée à Brest du juge d’instruction Raymond André, en 1989. Je souscris en effet complètement à l’hypothèse des malversations et des trafics divers à la DCN, beaucoup plus importants et irréductibles à Brest qu’à Toulon, la corruption généralisée qu’ils impliquent s’étant ici étendue à quasiment toutes les autorités. François Picard y était manifestement confronté dans le cadre de son activité professionnelle, comme moi dans les années 1990 dans un autre environnement professionnel où les problèmes étaient exactement de même nature, et il est fort probable que ce soit bien cela qui l’ait tué, directement ou indirectement, même dans l’hypothèse où l’affaire de l’OTS pourrait être retenue comme mobile du crime avec une grosse erreur d’exécution concernant la cible, car les massacres ou suicides collectifs dont il s’agit ont eux-mêmes pour cause de ces trafics organisés aux dépens de l’Etat.

J’en veux pour preuve une des réactions totalement folles de la juge Céline Verdier lors d’une des auditions auxquelles elle m’a convoquées à compter de l’année 2012 alors que tentais de me défendre contre les harcèlements démentiels qu’organisait à mon encontre la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest avec l’aide de ses sbires de la bande du pédophile et cybercriminel notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi depuis l’année 2008 : refusant catégoriquement de m’entendre sur l’essentiel, elle s’était mise à me reprocher sur un ton particulièrement haineux et véhément de porter des accusations contre telles et telles personnes, ou de telles catégories, ayant telles professions ou qualités, et brusquement, haussant tout à coup le ton jusqu’à hurler, pour bien me faire comprendre que c’était là que le bât blessait le plus sérieusement, avait terminé son énumération par : « … des ouvriers de l’arsenal !!! »

C’est amusant, parce que justement, s’il y a bien des gens que j’aurais pu évoquer depuis longtemps, mais dont je n’avais en fait encore jamais parlé nulle part à cette époque, ni dans mes écrits publics, ni dans le cadre d’aucune procédure, ce sont effectivement des ouvriers de l’arsenal, et plus précisément des syndicalistes de la CGT DCN, que j’avais pu identifier comme tels avec certitude parmi les individus qui me filaient le train en permanence durant les années 1990 à Brest. Passons…

Ici, les juges eux-mêmes sont donc bien intéressés par tous les trafics organisés par des personnels de la DCN ou leurs commanditaires, lesquels, bien évidemment, n’agissent pas dans l’intérêt de l’Etat – intéressés au sens où ils en perçoivent eux aussi leurs quotes-parts de bénéfices ou d’avantages divers et variés, et non au sens où ils pourraient enquêter sur toutes ces malversations pour en poursuivre les auteurs, ce qu’ils feraient s’ils étaient honnêtes, mais ils ne le sont pas, ils sont tous CORROMPUS.

Aussi, cette question étant d’une importance centrale, j’y reviendrai certainement un de ces jours pour la développer davantage si d’ici-là la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest ne m’a pas encore dépêché de ses tueurs, cette fois avec succès.

Je termine brièvement sur les hypothèses en relation avec les activités professionnelles de François Picard avec celle qui a toujours le plus excité tous les commentateurs publics, portant sur le contrôle des niveaux de radioactivité à proximité des installations et activités nucléaires de la Défense nationale. Je n’y crois pas du tout, même s’il y a toujours eu des problèmes, et précisément parce qu’il y a toujours eu des problèmes : pourquoi François Picard en serait-il brutalement venu au clash avec les autorités militaires à ce sujet en 1996 alors que cela ne s’était jamais produit auparavant ? Un incident plus grave que les autres aurait-il pu survenir en 1996 sans qu’à aucun moment depuis lors, soit, tout de même, vingt-cinq ans durant, la moindre information n’ait pu fuiter à destination du public, ni que ses conséquences pour l’environnement et les populations exposées n’aient jamais pu apparaître au grand jour en devenant bien visibles et évidentes pour tous ? Il y a bien eu en 1995 et 1996 une nouvelle et dernière campagne d’essais nucléaires français en Polynésie. Pour autant, j’ai bien du mal à imaginer qu’elle ait pu conduire à l’assassinat de l’éminent pharmacien dans le but de le faire taire, son employeur ayant toujours besoin de ses services comme il devait lui aussi s’attacher à poursuivre son activité d’autant plus qu’elle apparaissait utile. Manifestement, plutôt que d’avoir été choqué par un évènement qui aurait pu remettre en cause ses engagements professionnels, ce dont il aurait certainement informé ses proches, il s’énervait avec des outils qui ne fonctionnaient pas et avaient de plus coûté très cher. Il ne se détachait pas de son travail, il s’y accrochait et n’avait donc rien d’autre à dénoncer que ces mauvais choix en équipements, pouvant éventuellement trahir une volonté de l’empêcher de travailler, mais je n’en vois pas l’intérêt, son travail étant ce qu’il est, pareille hypothèse paraît absurde. Peut-être avait-il aussi découvert d’autres malversations que celle évoquée ici, concernant l’attribution d’un marché public, éventuellement, même, un ou plusieurs trafics, mais il n’a jamais dû envisager que des dénonciations à sa hiérarchie, et certainement pas de quitter son poste ou l’Armée. Je ne peux donc imaginer que celle-ci aurait émis un contrat à son encontre, en relation directe avec le coeur de son activité professionnelle, concernant le nucléaire militaire, notamment à Brest et dans ses environs. En revanche, je suis absolument convaincue que Josette Brenterch et ses complices, magistrats y compris, sont tout à fait capables de faire assassiner le spécialiste qui occupe un poste sensible dans le but de provoquer une enquête judiciaire sur ses activités professionnelles et d’obtenir par ce biais-là toutes les informations confidentielles ou secrètes qui les intéressent et auxquelles ils ne peuvent avoir accès plus simplement en les lui demandant ou en les réclamant à sa hiérarchie. Si l’assassinat de François Picard pouvait être lié au coeur de ses activités professionnelles, c’est donc plutôt cette dernière hypothèse que je retiendrais comme la plus vraisemblable. Et je fais remarquer à ce sujet que je suis bien moi-même depuis plusieurs années la cible de violences extrêmement graves auxquelles participent activement des magistrats brestois, CORROMPUS, notamment dans le but de m’extorquer des tas d’informations que je n’ai jamais voulu livrer de moi-même à l’auto-proclamé « écrivain » soi-disant « révolté social » et antimilitariste Pascal Edouard Cyprien Luraghi, qu’excitent tout particulièrement mes périodes d’activité professionnelle au service de la Défense nationale sur des projets classés.

Mais je voulais surtout, ici, après que Karl Zéro eut planté le décor de ce crime stupéfiant au début de son reportage, en compléter le tableau d’informations que je n’ai jamais vu publier ou diffuser nulle part.

En enquêtant sur cette affaire de double meurtre, les gendarmes ont donc découvert que le bois de Keroual était un « centre de stupéfiants » de Brest, ce que la police brestoise savait déjà, connaissant de longue date nombre des délinquants en cause.

Tous les reportages sur cette affaire en ont parlé et se sont arrêtés là dans leur description des lieux.

Or, le bois de Keroual est aussi le lieu de rendez-vous des échangistes et d’autres « oiseaux » aux moeurs difficilement avouables de la région brestoise. C’est un peu le bois de Boulogne des Brestois. Bien entendu, le monde de la drogue et celui de la prostitution, du proxénétisme ou de l’échangisme ne sont pas complètement distincts et indépendants l’un de l’autre, ils établissent une jonction à Keroual où, à cette époque, le roi en son royaume se nomme Christian Barthes.

Ce monsieur est directeur de l’hôpital psychiatrique de Bohars et occupe le logement de fonction de la Direction Générale du CHU de Brest, une maison particulière entourée de son jardin clos qui se trouve près de l’hôpital de la Cavale Blanche, à l’entrée du bois de Keroual.

Originaire de Rodez comme Richard Ferrand, il a vécu toute sa jeunesse à Toulouse où son père occupait déjà un poste de directeur d’hôpital et y a fait les quatre cents coups avec son meilleur ami Philippe Douste-Blazy. Quand il arrive à Brest en 1994 pour prendre la direction de l’hôpital psychiatrique de Bohars, il a déjà un lourd passé de détraqué, ce qui n’a jamais dérangé les autorités locales. Manifestement, il s’était vu confier à Brest une mission correspondant en tous points aux diverses activités illégales pour une partie desquelles il sera finalement chassé de cette ville au printemps de l’année 2002.

Je vous laisse en découvrir un échantillon avec l’arrêt de la Cour d’Appel de Rennes du 1er avril 2003 publié ci-dessous, confirmant une condamnation prononcée à son encontre par le Tribunal Correctionnel de Brest le 2 juillet 2002, pour des faits de proxénétisme aggravé et de faux et usage de faux.

A peine arrivé à Brest en 1994, Christian Barthes y avait rencontré celle qui deviendra rapidement sa troisième épouse et qu’il ne tardera pas à amener, comme ses autres compagnes ou maîtresses, à participer à ses pratiques échangistes, puis à se prostituer. Ses victimes ont apparemment toutes bien du mal à lui résister. Ce harceleur d’habitude est en effet violent et extrêmement dangereux. Après avoir été révoqué de la fonction publique en 1999, il sera d’ailleurs poursuivi et condamné pour diverses violences : coups de poing, usage de son véhicule comme arme par destination, usage d’une arme à feu qu’il a en sa possession à son domicile, à la Cavale Blanche. Son meilleur ami à Brest n’est autre que Bernard Algret, plus gros proxénète de cette ville durant les années 1990 et propriétaire de plusieurs bars à hôtesses dont celui qui est considéré par tous comme le centre de formation des prostituées de Brest. Plusieurs de ces femmes parfois très jeunes ont pour « protecteur » Christian Barthes, qui est aussi leur fournisseur de coke. Il va les « recruter » lui-même parmi les adolescentes confiées aux foyers de l’enfance locaux, et quand elles posent problème, les fait interner et « traiter » par les psychiatres de l’hôpital dont il est directeur.

L’individu n’étant absolument pas discret, tout le « microcosme » brestois est bien au courant de toutes ses activités illégales, dont le centre se trouve à son domicile à Keroual, dans le logement de fonction de la Direction Générale du CHU de Brest, où il organise des parties fines et autres réceptions pour le gratin local. C’est aussi le lieu d’exercice de sa femme prostituée, dont il fait payer les notes astronomiques de téléphone ou de Minitel rose par l’hôpital. L’enquête de gendarmerie qui débute en 1999 à la suite d’un vol de véhicule dans l’enceinte de l’hôpital psychiatrique de Bohars, et pour lequel il est soupçonné (merci Etienne Morel, je crois que c’est lui qui l’a dénoncé), permet de mettre à jour l’activité prostitutionnelle de son épouse, laquelle semble avoir rapporté au couple une somme d’environ 500.000,00 F à compter de l’année 1996. Cependant, les conclusions de cette enquête reposant en bonne partie sur les déclarations des coupables eux-mêmes, il est bien difficile d’affirmer que cette somme soit exclusivement le produit de la prostitution de Mme Barthes, d’autant que l’on sait bien par ailleurs que monsieur est aussi le protecteur d’autres prostituées qu’il fournit en coke, tout comme il a bien pu percevoir quelques « cadeaux » en remerciement de son rôle dans divers internements abusifs.

L’on notera à ce sujet que l’un des deux gendarmes maritimes qui avaient sorti l’affaire de corruption généralisée de l’arsenal de Toulon dans ces années 1990 fut ensuite muté à Brest, où il n’a jamais fait de vague après avoir été menacé d’un internement à l’hôpital psychiatrique de Bohars pour avoir recommencé à enquêter sur des malversations et trafics divers commis aux dépens de l’Etat par des personnels de la DCN à peine était-il arrivé à Brest. Ici, on aura donc su le mettre au pas très rapidement pour s’éviter un nouveau scandale très retentissant.

Mais revenons à l’affaire du double meurtre du stand de tir de la Villeneuve.

Le dimanche 13 octobre 1996 à 9 heures est donc a priori présent à proximité du lieu du crime cet individu dangereux et incontrôlable, Christian Barthes, qui fait déjà des siennes à Brest depuis deux ans et va continuer jusqu’au coup de trop, lorsqu’en 1999 il s’attaquera à son directeur général de centre hospitalier Louis Rolland, ce qui lui vaudra une suspension de ses fonctions d’attaché de direction du CHU de Brest par arrêté ministériel du 30 mars 1999, suivie de sa révocation de la fonction publique le 10 août 1999.

Aussi, bien des regards se sont toujours tournés vers lui à propos de cette affaire criminelle.

 

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