Double meurtre du stand de tir de Brest, un dossier qui devrait être dépaysé

 

 

Je viens de revoir le très long reportage de l’émission Non Elucidé sur cette affaire, que je n’avais visionné qu’une fois, à l’époque de sa première diffusion.

Quelques éléments d’information m’en étaient bien sortis de la tête depuis longtemps lorsque j’ai rédigé ceci, dimanche :

http://petitcoucou.unblog.fr/2021/12/05/retour-sur-laffaire-du-double-meurtre-du-stand-de-tir-de-brest/

François Picard avait donc demandé sa mutation, mais il n’envisageait pas de quitter l’Armée.

Nous sommes entièrement d’accord sur un point : Brest, c’est vraiment pourri, seuls les mafieux locaux vous diront le contraire.

Même les proxénètes se plaignent, ici, c’est dire toute l’étendue du problème : ils se plaignent de n’être pas indépendants à Brest comme par exemple à Nantes, mais d’être ici soumis à l’autorité de fonctionnaires qui se comportent donc comme des proxénètes en chef; les patrons de bars ou de bars à hôtesses se plaignent aussi de ne pouvoir exercer dans cette ville sans y être automatiquement soumis à un double racket : celui de policiers et celui de la CGT.

Cela dit, tant que personne n’aura pu me démontrer que l’hypothèse que j’expose depuis quelques jours et qui m’a toujours paru assez plausible ne peut être retenue, c’est toujours celle qui me séduit le plus.

J’en rappelle l’essentiel : ce double meurtre résulterait d’un contre-temps quelconque ou d’une énorme méprise dans l’exécution d’un contrat qui aurait en fait visé Claude Giron, pharmacien brestois impliqué dans les massacres de l’OTS, afin de le faire taire. La criminelle Josette Brenterch et plusieurs de ses amis de l’extrême-gauche de Brest, tous également impliqués dans les affaires de l’OTS, en seraient les commanditaires, ou à tout le moins, seraient mêlés à cette affaire.

De fait, la technique du « mozambique drill » utilisée pour cette double exécution évoque bien les milieux militaires dans lesquels Luc Jouret a évolués, et non la Marine française, que je n’imagine toujours pas commanditer l’assassinat de François Picard.

Par ailleurs, si plusieurs témoins ont bien vu des suspects quitter les lieux du crime en courant sitôt après la commission de celui-ci, et même, plus tard, en possession d’armes qui pourraient avoir été volées à François Picard ce dimanche 13 octobre 1996, aucun n’évoque la carabine Marlin 22 long rifle identifiée comme étant l’arme du crime, qui semble n’avoir jamais été ni retrouvée ni aperçue nulle part.

L’on notera encore, parmi les certitudes mises en évidence par l’enquête, celles-ci : six coups de feu ont abattu les deux hommes tués ce jour-là, et six douilles ont été retrouvées sur place : cinq de 22 long rifle, et une de 9 mm. Or, cela correspond très exactement aux deux armes dont on sait qu’elles ont été en possession de Luc Jouret au moins jusqu’en 1993 : une carabine 22 long rifle et un P38.

Je vois là comme une signature du crime, également une vieille habitude de mes harceleurs : j’étais bien menacée du P38 en 1994, tout comme du « virgule » au mois de février 2012, tout juste un mois avant que Mohammed Merah ne débute sa série d’assassinats avec ce calibre.

 

 

Un forum de discussion consacré à l’affaire des tueries du Brabant revient aussi sur celle de l’OTS, à cette adresse :

https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t1770p1-ordre-du-temple-solaire

DENIS GUILLAUME http://www.voltairenet.org/article7296.html

Il a rencontré Luc Jouret en 1978, lors de l’intervention belge à Kolwezi, où ils se trouvaient ensemble en tant que paras. Lui-même était un excellent officier parachutiste, membre des ESR. En 1992, suite à certains problèmes rencontrés et bien qu’on lui attribue un profil de bon père de famille, il quitte les forces armées, puis son foyer. Selon le témoignage d’un de ses proches, il serait alors parti rejoindre les  » ordres  » et lui qui avait toujours eu des difficultés d’ordre pécuniaire, semble soudain avoir une meilleure assise financière. Il se fait aussi inscrire à des fausses adresses, qui ont toutes un lien avec Jouret et l’OTS. Il faut, par ailleurs, signaler que Denis Guillaume et Luc Jouret auront des contacts très réguliers jusqu’à la mort de celui-ci. C’est ainsi qu’il sera invité au second mariage de Luc Jouret au Canada. Guillaume prétend d’ailleurs être en contact avec Luc Jouret par l’écriture automatique. Il a rédigé un ouvrage intitulé  » Luc Jouret toujours vivant « . Certaines de ses déclarations varient aussi en fonction de l’évolution des événements. M. François ajoute que Denis Guillaume approuve sans réserve tout ce que Luc Jouret a fait. Il entend d’ailleurs le réhabiliter. Il désire notamment créer une ferme homéopathique. Quant au manuscrit de l’ouvrage consacré à Luc Jouret, 80 feuilles de celui-ci ont échappé aux enquêteurs. L’éditrice canadienne de l’ouvrage, qui lui a d’ailleurs donné son titre, n’a pas souhaité en donner le texte complet. Comme indiqué ci-dessus, Denis Guillaume fait preuve d’une adhésion inconditionnelle vis-à-vis de la personne de Luc Jouret. Dans son manuscrit intitulé  » Luc Jouret, toujours vivant « , il affirme qu’à l’occasion d’une de leurs dernières rencontres, peu avant la mort de Jouret, ce dernier lui aurait demandé de continuer son oeuvre, de  » reprendre le flambeau « . D’après M. François, il ressort des interrogatoires à ce sujet que Denis Guillaume croit réellement à cette mission, même si, depuis lors, il a fait à plusieurs reprises marche arrière par rapport à ses prises de position initiales. Par ailleurs, de manière informelle, M. François a appris que lors de son voyage au Canada, M. Guillaume a pris contact avec diverses personnes, dont une qui se montre aujourd’hui critique à l’égard de l’OTS. Il a également rencontré la famille Jouret en Belgique, ainsi que quelques autres personnes en France, dont la famille Jaton. Denis Guillaume se considère comme un chevalier des temps modernes. Il déclare avoir rejoint l’armée pour réaliser son idéal :  » Je quitte prématurément l’école militaire pour entrer dans l’ordre de chevalerie de notre époque, les parachutistes (…). J’ai ressenti l’envie de revêtir à nouveau l’armure de chevalier. Il fallait que je reparte en croisade. La croisade des années 1970, c’était la guerre contre le communisme de l’Union soviétique, l’empire des ténèbres !  » Ses écrits indiquent donc plutôt un compagnonnage d’extrême droite entre lui et Luc Jouret. A la question de savoir comment expliquer le passage de Luc Jouret de l’extrême gauche maoïste à une idéologie d’extrême droite, M. François relève l’hypothèse (défendue notamment par M. Facon) selon laquelle les différents événements qu’il a vécus (dont son expérience au Zaïre), ainsi que ses différents contacts avec des représentants de groupements néo-templiers, dont celui de Julien Origas, l’ont totalement fait changer d’opinion. Par ailleurs, il ressort des interrogatoires d’Armand Van Ghyseghem, exploitant de deux librairies ésotériques à la chaussée de Charleroi à Bruxelles, que Willy Vassaux (le co-successeur de Jean-Marie Parent avec Roger Facon) et Luc Jouret auraient travaillé ensemble dans l’armée belge et auraient infiltré des groupes ésotériques à la demande du PIO (Public Information Office), dirigé par le major Bougerol. Concernant l’enquête menée à propos de Denis Guillaume, M. François confirme que les intentions des enquêteurs à son sujet ont été portées à sa connaissance, ce qui a fait échouer certains de leurs plans. En outre, M. Bulthé souligne qu’au moins un de ses enquêteurs a eu manifestement le sentiment d’être suivi, probablement par d’autres services. A une question en ce sens, M. Bulthé répond que des problèmes de ce type ne se sont plus posés depuis lors, les personnes cibles évoluant dans cette mouvance ayant en grande partie été entendues. Le témoin souligne encore que plusieurs de ces personnes, et notamment Denis Guillaume, ont entrepris des démarches auprès de journalistes, tant en Belgique qu’à l’étranger, entre autres à la suite des événements récents de Saint-Casimir. Le témoin ne peut se défaire de l’impression qu’il s’agit là d’une véritable stratégie du mouvement. En réponse à une question, M. Bulthé confirme qu’il ressort de l’interrogatoire de M. Guillaume qu’en 1983, celui-ci avait fourni des armes à Luc Jouret, à la demande de ce dernier. Les armes fournies étaient un P38 et une carabine .22 LR. Les munitions ont également été fournies par M. Guillaume. A l’époque, celui-ci était encore officier paracommando. M. François ajoute que vérifications faites en Suisse et au Canada notamment, des armes de ce type n’ont pas été utilisées. Les armes fournies par Denis Guillaume ont vraisemblablement disparu en 1993, suite à l’inculpation de Luc Jouret au Canada dans un dossier relatif à la possession d’armes. En fait, des membres des services de renseignement canadiens ont, à l’époque, proposé de lui vendre ces armes. Jouret aurait accepté de procéder à une telle transaction, dans le but de réaliser des attentats. Des écoutes téléphoniques ont également été faites. La secte se serait ensuite déplacée vers la Suisse, ses membres se sachant surveillés. L’arme qui a servi aux assassinats de Salvan est le pistolet Smith & Wesson .22 LR acheté par Joël Egger en 1993 à l’armurerie Free-Sport à Granges-Paccot en Suisse. A la lumière de l’ensemble de ces données et étant donné que Denis Guillaume entretient de bons contacts avec un certain nombre de survivants de l’OTS, les enquêteurs estiment que cette situation doit continuer à faire l’objet d’une évaluation régulière par les services spécialisés. M. Bulthé considère en effet que Denis Guillaume peut être considéré comme un sujet à risques et un  » catalyseur potentiel « . A cet égard, M. François estime qu’il est heureux que ce dernier ne dispose pas des moyens financiers nécessaires. Il est également persuadé que, comme d’autres témoins, il n’a pas nécessairement dit la vérité quand il a été entendu.

 



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