François Vérove dit « le Grêlé » : de la pédophilie aux attentats islamistes ?

 

 

 
Il a fallu attendre le décès du monstre Raymond Gouardo pour que sa fille Lydia, enfin libérée, puisse se mettre à en parler avec succès.

Depuis que le tueur en série dit « le Grêlé » a enfin été identifié comme étant François Vérove, un ancien gendarme devenu policier en 1988 et qui s’est suicidé le 29 septembre dernier pour échapper à une justice en passe de le rattraper, nous attendons aussi d’en savoir plus sur le parcours criminel de celui-là, qui a très probablement fait bien plus de victimes que celles qui lui sont aujourd’hui attribuées avec certitude grâce à la preuve ADN.

Et là, je dois bien avouer que je m’impatiente et ne peux plus attendre davantage pour mettre en évidence à l’attention de mes très chers lecteurs les quelques similitudes et éventuels points de rencontre que j’avais tout de suite remarqués entre eux et plusieurs autres criminels de haut vol, dont mes harceleurs, comptant des pédophiles et tortionnaires notoires qui se revendiquent eux-mêmes comme étant les organisateurs de tous les attentats terroristes « islamistes » commis sur le sol français ou contre des Français depuis mars 2012 – je mets le mot « islamistes » entre guillemets car les organisateurs premiers de ces attentats n’en sont absolument pas, ce sont des manipulateurs.

Commençons donc par les deux monstres Raymond Gouardo et François Vérove.

Ils se présentent tous deux comme des nostalgiques de l’Algérie française, manifestent le même attrait pour les petites filles et les tortures, et auraient de surcroît bien pu se croiser dans l’arrondissement de Meaux où ils ont tous deux vécu dans le même temps,  dans les années 1980 et 1990, d’autant qu’ils évoluaient aussi tous deux dans les forces de l’ordre ou leurs milieux, l’imprimeur Raymond Gouardo en étant apparemment un indic. Rappelons encore au sujet de ce dernier qu’il ne se contentait pas de violer sa fille, et éventuellement d’attaquer d’autres fillettes, il la prostituait et aurait eu des policiers parmi ses clients.

Leur proximité est si grande qu’il est même possible de les imaginer complices pour plusieurs enlèvements, viols et meurtres de fillettes, par exemple lorsque ceux-ci se caractérisent par le sentiment de toute puissance de l’auteur ou des auteurs des faits agissant en plein jour dans des endroits très fréquentés, et ce sans même se faire remarquer comme suspects potentiels, comme s’il s’agissait de personnes dont la présence est habituelle ou peut être parfaitement normale dans les lieux publics dont il s’agit.

Continuons avec la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest, et ses complices de l’extrême-droite, qu’elle a bien convaincus eux aussi de me harceler.

Voilà encore tout un lot d’individus qui se signalent comme des nostalgiques de l’Algérie française, dont ils ont été rapatriés lors de la guerre d’Algérie ou après son issue.

En effet, Josette Brenterch y vivait dans les années 1950 avec toute sa famille, à Orléansville (aujourd’hui Chlef), où son père exerçait comme gendarme, en relation avec le service départemental des Renseignements généraux et l’état-major de la ZOA (Zone opérationnelle ouest algérois). La jeune Josette aura sans doute été très impressionnée par les attentats qui ciblaient alors les responsables, militaires et policiers français, et sera toujours restée une fidèle partisane et praticienne de la contre-insurrection qui fut organisée par le bureau de la guerre psychologique et restera un modèle du genre, puisqu’elle s’est ensuite elle-même spécialisée dans la manipulation des forces « révolutionnaires » de la LCR, après avoir effectué son service militaire volontaire dans la gendarmerie – une particularité de son CV qu’elle a toujours soigneusement cachée à tous ses bons « camarades » de l’extrême-gauche.

La « nostalgie » de tous ces pervers et tortionnaires extrêmement sadiques est en fait, tout comme celle de Josette Brenterch, celle d’un monde partagé de façon non équitable entre deux populations, d’une part celle des êtres supérieurs dont ils estiment avoir toujours été du seul fait de leur naissance, comme au temps des colonies, et d’autre part celle, beaucoup plus abondante, des êtres inférieurs qui seraient tous destinés à n’être toujours que les esclaves des premiers. Revenue en France, à Brest, Josette a bien toujours été entretenue dans cette idée dans les établissements d’enseignement catholique très huppés où ses parents inscrivaient toute leur progéniture, afin qu’elle ne se mélangeât point avec la plèbe locale – dont, pour ma part, je suis, bien entendu, puisque je n’ai toujours fréquenté que des établissements publics.

Cette même « nostalgie » avait déjà conduit des fils et filles bien nés à fomenter la simili « révolution » de mai 68, afin d’abattre une méritocratie en vertu de laquelle ils se voyaient régulièrement dépasser par des enfants de pauvres aux têtes mieux faites que les leurs.

La vraie révolution en marche avec la popularisation de l’accès à Internet, celle de l’advenue d’une démocratie qui se manifeste d’abord par une libération un peu désordonnée de la parole des victimes du totalitarisme de ces gens qui estiment toujours être en droit, d’une part, de consommer comme ils l’entendent ceux qui leur seraient inférieurs, et d’autre part, de tous les supprimer quand ils ne savent rester à leur place ou menacent encore d’accéder à des postes plus importants ou plus prestigieux que les leurs, cette vraie révolution, donc, que permet la liberté d’expression en vigueur dans cet espace public nouveau que nous fournit le réseau Internet, ne pouvait donc, de nouveau, que provoquer chez ces abuseurs une réaction extrêmement violente, une contre-insurrection menée tambour battant à grands coups d’attentats islamistes par la folledingue Josette Brenterch et tous ses complices de la bande du pédophile et cybercriminel notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi.

Voilà pourquoi, depuis le début, ces attentats ont toujours accompagné toutes leurs procédures abusives à mon encontre, procédures toutes destinées à me faire taire ou me faire « boucler ma gueule », comme l’a toujours dit le psychopathe Pascal Edouard Cyprien Luraghi.

Rappelons à ce sujet qu’il est remonté contre la liberté d’expression au point d’en avoir fait le thème central de son attentat contre Charlie Hebdo du 7 janvier 2015.

Mais il n’est évidemment pas le seul, il a toujours été rejoint en cela par tous ceux qui pouvaient craindre tout comme lui d’être un jour dénoncés ou simplement dérangés par une de leurs victimes usant de son droit d’expression publique directe sur le réseau.

Je rappelle qu’en ce qui me concerne, je ne dénonçais personne avant d’être harcelée autant sur le plan judiciaire que sur la toile par cette bande de dégénérés qui au départ se plaignaient seulement que je puisse, et pourtant de manière uniquement et parfaitement anonyme, parler un peu de moi ou de ma vie, car rien de ce que je pouvais en dire moi-même ne correspondait aux diverses « informations », toutes mensongères, qu’ils diffusaient déjà à mon sujet dans tous leurs réseaux depuis bien des années. Ainsi mes commentaires publics anonymes dérangeaient-ils ces malfrats même lorsqu’ils portaient sur des sujets tout autres ou parfaitement anodins, car ils révélaient chez moi une personnalité réelle aux antipodes de celle qu’avait toujours présentée partout mensongèrement la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest, outre que cette dernière craignait aussi qu’ils ne me permissent de sortir de l’isolement dans lequel elle me maintenait depuis des années avec toutes ses campagnes de calomnies assorties d’agressions graves.

Aussi, du jour où l’on découvre l’identité du « Grêlé », on ne s’étonne pas outre mesure de constater que lui aussi se mêle de politique et s’intéresse tout particulièrement aux réseaux sociaux.

Puis l’on remarque avec intérêt qu’il était depuis longtemps installé dans l’Hérault, d’où sont originaires deux de mes harceleurs et chefs terroristes complices du duo Luraghi / Brenterch, le premier étant lui-même établi depuis très longtemps en Thaïlande, et le second, Jean-Marc Donnadieu, résidant toujours à Béziers ou à proximité, ceci après avoir déjà relevé que les frères Kouachi ont passé toutes leurs vacances d’été des années 1994 à 2000 dans ce même département, à La Grande Motte, où François Vérove habitait lui-même en tout dernier lieu.

Et enfin, l’on s’interroge sur l’étrange parcours des terroristes en fuite après leur attaque du 7 janvier 2015 : ayant d’abord filé vers Soissons et les Ardennes de l’ogre Michel Fourniret, où ils s’étaient tous deux mariés à Charleville-Mézières, ou peut-être en direction de la Belgique où un imam complice leur aurait préparé une planque, ils ont ensuite fait demi-tour pour revenir vers Paris ou Meaux et s’arrêter finalement à l’entrée de Dammartin-en-Goële, dont l’agglomération est contiguë à celle de Longperrier où vivait François Vérove dans les années 1990.

Et bien entendu, l’on ne peut imaginer qu’ils ne connaissaient pas déjà l’imprimerie où ils ont finalement trouvé la mort le 9 janvier 2015.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Gouardo

    • Affaire Gouardo

      Affaire Gouardo
      Titre Infractions diverses contre Lydia Gouardo et un de ses fils par son père et sa belle-mère, Lucienne Ulpat
      Fait reproché Violences familiales sexuelles : Séquestration, viol (inceste), torture, agression sexuelle
      Pays Drapeau de la France France
      Ville Meaux et Coulommes en Seine-et-Marne
      Nombre de victimes 10 : Lydia Gouardo, son frère et sa sœur et ses sept enfants
      Jugement
      Statut Affaire jugée : condamnation de sa belle-mère à quatre ans de prison avec sursis pour non-empêchement de crime (son père étant mort avant la révélation des faits)
      Tribunal Cour d’appel de Paris
      Date du jugement 18 avril 2008
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      L’Affaire Gouardo est une affaire criminelle française. Lydia Gouardo (née le 13 novembre 1962 à Maisons-Alfort) est une Française qui a été séquestrée, violée et torturée par son père légitime (mais pas biologique) Raymond à son domicile à Meaux et Coulommes en Seine-et-Marne pendant 28 ans, de 1971 à 1999.

      Histoire

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      En 1956, Raymond Gouardo et Jacqueline se marient. Le couple a deux enfants, Bruno et Nadia. En 1962, alors que Raymond Gouardo purge cinq ans de prison pour vol à main armée, Jacqueline lui apprend qu’elle est enceinte d’un autre homme. Raymond reconnaît cependant l’enfant, Lydia qui naît le 13 novembre 1962 à Maisons-Alfort1 ; elle serait en réalité la fille du père de Raymond2. À sa sortie de prison, Raymond qui a rompu avec la mère de Lydia, a refait sa vie avec une visiteuse de prison, Lucienne Ulpat, et veut revoir ses enfants qui ont été abandonnés par Jacqueline et placés par la DDASS dans une famille d’accueil. Un soir, Raymond vient les chercher, armé d’un fusil chargé et force la famille d’accueil à lui rendre ses enfants.

      Raymond Gouardo, Lucienne et les trois enfants vivent dans un appartement dans la cité populaire de Meaux. Les deux parents sont imprimeurs et décident que leurs enfants ne suivront plus l’école. Raymond commence à violer Nadia, puis, à huit ans, Lydia, lui faisant parfois sentir de l’éther avant les viols quotidiens lorsqu’elle se rebelle. Un jour, Lucienne Ulpat, fait prendre un bain d’eau bouillante à Lydia qui fait un malaise à cause de la douleur terrible. Puis Lucienne rajoute de l’eau de javel et utilise une brosse pour chien qui arrache la peau si fragile d’une si jeune enfant qui est brûlée au troisième degré et subit une dizaine de greffes à l’hôpital où elle reste pendant huit mois jusqu’à ce que son père la fasse sortir de force. Raymond séquestre ses filles dans leurs chambres et va même jusqu’à violer leur intimité en perçant des trous dans chaque pièce. Parfois Lucienne Ulpat observe ces viols par l’œilleton.

      Raymond gagne de l’argent grâce à la pension d’invalidité des brûlures de Lydia et pour toucher l’invalidité totale, l’oblige à rester en fauteuil roulant. Parfois, Lydia, souffre tellement de ses brûlures que les voisins portent plainte, si bien que la famille se fait expulser de son logement. En 1975, la famille emménage dans une vieille ferme d’un village de Coulommes, achetée à crédit grâce à la pension d’invalidité. Là, jusqu’en 1999, l’année où il meurt, Raymond Gouardo, imprimeur ambulant, frappe et viole ses enfants. Bruno s’enfuit du domicile familial lorsqu’il a 15 ans, Nadia 18 ans. Le jour où Lydia atteint la maturité, Raymond lui annonce qu’elle a l’âge d’avoir des enfants. Six garçons naissent de 1982 à 1996. Pour être sûr d’obtenir une grossesse, il l’enchaîne à une poutre dans le grenier pendant plusieurs jours3.

      Les faits et l’enquête

      Pendant sa séquestration par son père, Lydia fait plusieurs fugues et des appels à l’aide judiciaire. Lors de la deuxième fugue, Raymond l’enferme dans le grenier pendant six mois et la viole avec des ustensiles de cuisine puis avec des outils. Elle serait allée se réfugier à la gendarmerie, à plusieurs reprises. Mais les forces de l’ordre l’auraient livrée de nouveau à son bourreau, « par peur de son père1 » et ni le système judiciaire, ni l’aide sociale, pas plus que les personnes environnantes de cette famille n’auraient agi1.

      Quatre ans après la mort de son père, la jeune fille intente un procès contre sa belle-mère qui est condamnée pour non-dénonciation de crime et agression sexuelle sur l’un des fils de Lydia. Elle est condamnée à trois ans de prison avec sursis en première instance puis quatre ans de prison avec sursis en seconde instance4,5,6.

      Raymond Gouardo est fortement soupçonné par sa fille Lydia d’être l’auteur des enlèvements et meurtres de Virginie Delmas et de Perrine Vigneron7,8,9.

      Postérité

      Lydia Gouardo raconte son histoire dans un livre, en collaboration avec le journaliste Jean-Michel Caradec’h, Le Silence des autres10, ainsi que dans plusieurs émissions (T’empêches tout le monde de dormir du 6 mai 2008 et Ça se discute du 4 mars 2009).

      À la suite des procès et de l’affaire Fritzl, une indignation médiatique s’abat sur les habitants de Coulommes où habitait la famille et la cité de Meaux où le père travaillait11.

      Léonore Le Caisne, ethnologue au CNRS, a publié un livre sur l’affaire (Un inceste ordinaire. Et pourtant tout le monde savait, Belin, 201412). À partir d’une enquête ethnographique d’une année dans le village de Coulommes et Meaux, la chercheuse a essayé de comprendre pourquoi, alors que tout le monde (habitants et élus) « savait » que Raymond Gouardo « faisait des enfants à sa fille », personne n’a signalé les faits.

      Lydia a depuis refait sa vie avec Sylvain Skirlo, avec qui elle a deux enfants1.

      Notes et références

    • Ondine Millot, « Seule au cœur des ténèbres », Libération « Grand Angle »,‎ 9 mai 2007 (lire en ligne [archive])
      « Violée, battue, torturée pendant vingt-huit ans, Lydia Gouardo a eu six fils de son père, aujourd’hui décédé. Tout le village savait, et aucune autorité, école, médecins ou services sociaux, n’est jamais intervenue. »
    • « Lydia Gouardo, l’enfant martyr – L’intégrale » [archive], sur Europe 1 (consulté le 30 mars 2021)
    • « Les extraits du livre de Lydia Gouardo » [archive], sur leparisien.fr, 22 mai 2008
    • Ségolène de Larquier, « En France, le drame de Lydia, torturée et six fois enceinte de son père [archive] », sur le site LePoint.fr, 29 avril 2008.
    • Henry De Laguerie, « Abusée par son père pendant 30 ans, Lydia avait révélé son calvaire sur RTL [archive] », sur le site RTL.fr, 6 mai 2008.
    • « Condamnée pour avoir nié les viols de sa fille », Le Parisien, 13 mars 2007.
    • « Affaire Sabine Dumont » dans Non élucidé le 7 mars 2010 sur France 2
    • « Le père incestueux soupçonné de 4 meurtres » [archive] Article publié le 14 mai 2009 dans Le Parisien
    • « Lydia Gouardo : « Pour refaire sa vie, Jaycee Dugard a intérêt à être solide » » [archive] Article publié le 4 septembre 2009 dans Le Nouvel Observateur
    • Lydia Gouardo et Jean-Michel Caradec’h, Le Silence des autres, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, 2008, 258 p. (ISBN 978-2-7499-0795-6).
    • Léonore Le Caisne, « Quand l’inceste va sans dire », Sociétés & Représentations, no 42,‎ 2016, p. 111 à 126
  1. Ondine Millot, « A Coulommes, l’inceste au coin de la rue », Libération,‎ novembre 2014 (lire en ligne [archive])

Articles de presse

Documentaires télévisés

      • « L’affaire Guardo « l’ogre de Meaux » » le 9 juin 2008 dans Complément d’enquête sur France 2.
      • « Lydia, une vie en enfer » (premier reportage) dans Suspect n° 1 le 5 octobre 2012 sur TMC.
      • « Le calvaire de Lydia Gouardo » (troisième reportage) le 28 octobre 2013 dans Chroniques criminelles sur NT1.
      • « Les meurtres du printemps 87 » le 31 juillet 2014 dans Les faits Karl Zéro sur 13e rue, puis sur RMC Découverte, puis sur Crime District.
      • « 28 ans de séquestration, Lydia Gouardo témoigne » le 13 octobre 2016 , dans Mille et une vies sur France 2
      • « Violée par son père qui lui fait 6 enfants » le 20 mai 2019 et le 4 novembre 2019 dans Crimes et faits divers sur NRJ12.

Émissions de radio

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

:

 

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François Vérove

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Vérove.

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avec Franck Vérove.

François Verove
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Conseiller municipal
Prades-le-Lez
2019-2020
Biographie
Naissance

Gravelines

Décès

(à 59 ans)
Le Grau-du-Roi

Pseudonymes
Le Grêlé, Le tueur au visage grêlé
Nationalité
Domiciles
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Victimes
3 , 6

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François Vérove, dit le « tueur au visage grêlé » ou plus simplement « le Grêlé », né le 22 janvier 1962 à Gravelines et mort le 29 septembre 2021 au Grau-du-Roi, est un violeur et tueur en série français.

Actif durant les années 1980 et les années 1990 en région parisienne, il intègre de 1983 à 1988 la Gendarmerie nationale comme motard de la Garde républicaine. Il poursuit ensuite sa carrière comme policier au sein de la Police nationale, notamment à la préfecture de police de Paris, avant d’être retraité et de connaître une brève période d’élu local à Prades-le-Lez. Il échappe aux autorités pendant près de 35 ans, bien que les enquêteurs disposent de ses empreintes digitales et, à partir de 2001, de son profil génétique. Le tueur est surnommé le « Grêlé » par la police et les médias en raison d’une peau marquée par des cicatrices de boutons selon des témoins, stigmates qui s’atténuent au fil des années.

Le « Grêlé » possède un profil criminel atypique qui intrigue longtemps la police judiciaire. D’abord tueur et violeur d’enfants avec le meurtre de Cécile Bloch en 1986, il tue ensuite deux adultes dans le 4e arrondissement de Paris en 1987 (Affaire Politi-Müller) puis disparaît pendant plusieurs années. La police établit plus tard son implication dans un enlèvement et viol d’enfant initié en 1994 à Mitry-Mory, en Seine-et-Marne, avant de perdre définitivement sa trace. À plusieurs reprises au cours de son parcours criminel, il présente une carte de police à ses victimes afin de tromper leur vigilance.

Ce n’est qu’en 2021 que la police judiciaire remonte finalement à lui en décidant d’interroger près de 750 gendarmes ayant opéré en région parisienne au moment des faits, dont François Vérove. Comprenant qu’il est sur le point d’être démasqué, celui-ci se suicide le 29 septembre 2021 au Grau-du-Roi dans le Gard, après avoir confessé ses crimes dans une lettre.

Biographie

Jeunesse

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François Vérove naît le 22 janvier 1962 à Gravelines dans le Nord1. Enfant unique, il grandit à Marcq-en-Barœul dans les années 1970, élevé par un père très strict avec lui2, sa belle-mère et ses deux demi-sœurs, sa mère étant décédée de la grippe deux semaines avant leur déménagement3,4.

En 1977, François Vérove est en 4ème 1 au collège Pierre et Marie Curie de Gravelines5[réf. non conforme], se dit nostalgique de l’Algérie française et se passionne pour les films d’horreur notamment Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato6 ou se repasse Le Vieux Soldat, de Jean-Pax Méfret7).

François Vérove se marie en 1983 dans le Nord8.

Formation et carrière

François Vérove dit

En 1983, François Vérove intègre l’escadron motocycliste de la Garde républicaine qu’il quitte en 1988 pour rejoindre la Police nationale à la préfecture de police de Paris. De 1994 à 1999, il travaille comme policier motocycliste dans les Hauts-de-Seine où il est délégué syndical, évolue entre Asnières-sur-Seine, Châtenay-Malabry, après une formation décrite par son collègue Franck Jourde, « à la Top Gun »9. Parfois surnommé « Fernandel »10, il loge à cette époque dans la ville de Longperrier (Seine-et-Marne) dans une maison qu’il a fait construire (ceci explique que l’on retrouve sa trace dans le département notamment à Mitry-Mory). Il intègre ensuite la brigade motocycliste urbaine de la police (Formation Motocycliste Urbaine Départementale) dans les Bouches-du-Rhône, avant de devenir chef de la brigade des mineurs11,12,13,14,15 de Montpellier16. François Vérove s’installe dans le sud de la France, d’abord à Port-Saint-Louis, puis à Martigues (Bouches-du-Rhône), Prades-le-Lez (Hérault) et enfin réside avec sa famille dans le quartier du Goéland à La Grande-Motte17 (Hérault). Là-bas, policier puis retraité, il mène la vie d’un citoyen modèle, mari, père et grand-père au dessus de tout soupçon. En 2011, il est victime d’un accident de moto. Retraité de la police, marié et père de deux enfants, — il est conseiller municipal de la commune de Prades-le-Lez18 de 2019 à 202019,20,21 —.

Denis Jacob, fondateur du syndicat Alternative Police et ancien membre du syndicat Alliance Police nationale, responsable du département des Hauts-de-Seine entre 1995 et 1999, a côtoyé pendant quatre ans François Vérove. Celui-ci était en effet délégué pour les motards de la police nationale à la même époque22. Il le décrit comme « un monsieur tout le monde », d’une « gentillesse absolue », toujours « prêt à servir » et à se rendre disponible pour leur activité syndicale. Néanmoins, il le dépeint aussi comme un individu capable de « s’énerver facilement ». Dépressif, sous traitement médicamenteux, François Vérove aurait connu à cette époque d’importantes souffrances psychologiques et se serait arrêté de nombreux mois en maladie23. Denis Jacob fêtait tous les ans le Nouvel An avec François Vérove au Paradis Latin.

Parcours criminel

Crimes attestés par l’ADN

Agression dans le 13e arrondissement et meurtre de Cécile Bloch

Le parcours criminel connu du tueur commence le 7 avril 1986 dans le 13e arrondissement de Paris quand une fillette de huit ans croise sa route dans l’ascenseur de son immeuble. Vérove l’entraîne au sous-sol où il la viole et l’étrangle avec une cordelette avant de s’enfuir, croyant probablement l’avoir tuée. La victime survit à l’agression et donne l’alerte.

Photo couleur de la façade d'un immeuble de dix étages (fond de l'image), vue d'une rue (premier plan) bordée par des bâtiments d'habitations de quatre à cinq étages.
Façade d’un immeuble de la cité Fontainebleau au 116 rue Petit, vue de la rue Eugène-Jumin, lieu du viol et assassinat de Cécile Bloch.

Le prédateur récidive, dans le 19e arrondissement, moins d’un mois plus tard le 5 mai 1986, au 116 rue Petit. Cécile Bloch, onze ans, est agressée dans son ascenseur alors qu’elle se rend au collège. Vérove l’emmène dans un local situé au 3e sous-sol de la résidence et la tue après l’avoir violée. Vers 15 h, Cécile est retrouvée poignardée, étranglée, la colonne vertébrale brisée. Son corps est enroulé dans un morceau de moquette. Il s’agit du premier meurtre officiellement attribué à celui que la presse va surnommer le « tueur au visage grêlé ». Les témoins qui l’avaient croisés dans l’ascenseur le matin du meurtre, dont le demi-frère et les parents de la victime, dressent en effet le portrait d’un jeune homme avec un visage à la peau irrégulière24,25.

Affaire Politi-Müller

Cette affaire, qui débute le 28 avril 1987 dans le quartier du Marais à Paris, constitue un cas à part dans le parcours criminel de François Vérove. Les victimes ne sont plus des enfants mais deux adultes, retrouvés morts dans un appartement de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie dans des conditions particulières sordides. Gilles Politi, technicien aérien de trente-huit ans, gît nu dans une position singulière : allongé sur le ventre, il a les jambes et les bras attachés dans le dos. Il a été étranglé selon une technique baptisée le « garrot espagnol », habituellement maîtrisée par les militaires. Irmgard Müller, jeune fille au pair allemande de vingt ans employée par la famille Politi, est accrochée par les bras aux montants d’un lit superposé, ses cordes vocales tranchées à l’arme blanche. Les deux victimes ont subi des brûlures de cigarette26,27.

 dans Attentats
Rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie au niveau de la rue des Guillemites (à droite), lieu du double homicide.

L’enquête démontre que l’assassin connaissait la jeune allemande avec qui il avait entretenu une relation. Un nom retrouvé dans le carnet de contacts d’Irmgard Müller, « Élie Lauringe », n’existe en effet pas à l’état civil, ce qui suggère aux enquêteurs qu’il pourrait s’agir d’un pseudonyme utilisé par le tueur. Les témoins relatent que, la veille du meurtre, un jeune homme athlétique d’une vingtaine d’années avait été vu en compagnie de la jeune fille au pair en train d’avoir une altercation puis, plus tard, entrant dans son appartement situé rue de Sévigné. Le matin du meurtre, un homme à la description semblable est vu négociant à l’interphone avec Irmgard Müller avant de se faire ouvrir à la porte28. L’autopsie révèle en outre que, la veille du double meurtre, Irmgard Müller avait eu un rapport sexuel consenti avec un individu dont le sperme est retrouvé sur un tampon. Pour les enquêteurs, il s’agit vraisemblablement du même homme.

À l’époque, la police judiciaire ne dispose pas des empreintes ADN et ne soupçonne pas que le meurtrier sadique du Marais puisse également être le prédateur recherché pour le meurtre de Cécile Bloch. Ce n’est qu’en 2001, quatorze ans après les faits, qu’une analyse génétique révèle que le sperme est celui du « tueur au visage grêlé » recherché depuis 1986. La même empreinte ADN est présente sur les mégots de cigarette retrouvés à proximité des corps, ce qui confirme que l’assassin du Marais est bien François Vérove16.

Agression et viol dans le 14e arrondissement (1987)

Le 27 octobre 1987, la police judiciaire retrouve la trace de François Vérove dans le 14e arrondissement de Paris. Aux alentours de midi, une collégienne de quatorze ans qui rentre chez elle est abordée par un jeune homme se prétendant policier qui l’interpelle sous le prétexte de mener une enquête. Une fois dans son appartement, il lui passe les menottes avant de la violer, mais lui laisse la vie sauve. Il abandonne finalement sa victime après avoir cambriolé l’appartement. À l’époque les enquêteurs soupçonnent déjà le Grêlé d’être l’auteur de cette agression, mais ce n’est qu’en 1996 que sa culpabilité est démontrée par l’ADN. Il s’agit de la dernière agression connue de François Vérove avant une période de silence de sept ans.

Enlèvement et viol d’Ingrid G. initié à Mitry-Mory (1994)

Le 29 juin 1994, l’ex-garde républicain frappe à nouveau à Mitry-Mory en Seine-et-Marne. Une fillette de onze ans se déplaçant à vélo le long de la ligne à grande vitesse est abordée par un homme qui se dit policier et lui ordonne de monter dans sa voiture sous prétexte de l’emmener au commissariat. La victime obtempère et subit alors un enlèvement. Vérove roule pendant plus d’une heure, trajet durant lequel il discute avec la fillette. Parvenu à Saclay, dans l’Essonne, il emmène sa victime dans une ferme abandonnée. Il l’attache et la viole avant de s’enfuir brusquement sans l’avoir tuée. Il laisse derrière lui des traces ADN qui permettront de relier cette affaire aux autres crimes du tueur à la peau grêlée.

Autres affaires

François Vérove est suspecté d’être l’auteur d’autres agressions et crimes. Il pourrait être notamment impliqué dans les meurtres de :

  • Sophie Narme25, 23 ans, stagiaire au sein d’une agence immobilière et tuée dans un appartement qu’elle faisait visiter dans le 19e arrondissement de Paris, le 5 décembre 1991.
  • Karine Leroy29, 19 ans, disparue à Meaux (Seine-et-Marne) le 9 juin 1994 et dont le corps fut retrouvé dans une forêt de la région un mois plus tard16.

Mort et identification

L’enquête de la brigade criminelle, reprise ensuite au sein de cette brigade par l’unité d’analyse criminelle et des affaires classées, s’était orientée vers un criminel issu des forces de l’ordre en activité à l’époque des faits à cause de plusieurs éléments qui s’accumulaient pourtant depuis des décennies : utilisation à plusieurs reprises d’une carte professionnelle de policier ou de gendarme sur laquelle figurait la mention « sous officier » (utilisation lors de laquelle il avait même donné son véritable prénom lors d’une fête dans les années 1980), d’un talkie-walkie, de menottes professionnelles, maîtrise du jargon policier (corroboré par plusieurs témoins), soupçon de connaissance précise des procédures et manières d’opérer des enquêteurs par sa capacité à échapper à une enquête très serrée16.

Dans l’affaire du double meurtre du Marais en 1987 (Affaire Politi-Müller), il avait probablement donné à Irmgard Müller une fausse identité, Elie Lauringe, avec une fausse adresse dans le 13e arrondissement de Paris qui correspondait à un ancien local de la police.

En outre, la dernière affaire imputée au « Grêlé » avait eu lieu à Saclay près d’un centre d’entraînement de la gendarmerie.

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La commune du Grau-du-Roi, dans le département du Gard, où s’est suicidé François Vérove le 29 septembre 2021.

En 2021, la nouvelle juge d’instruction sur ce dossier depuis décembre 2014, Nathalie Turquey, avait demandé la convocation de 750 gendarmes présents en Île-de-France à l’époque des faits dont François Vérove16. Il se suicide avec un mélange d’alcool et de barbituriques antidouleurs30 dans un appartement loué pour quelques jours au Grau-du-Roi dans le Gard le 29 septembre 2021, après une convocation reçue par téléphone le 24 septembre 202117,31. Cet appel, passé par une policière de la DTPJ (direction territoriale de la police judiciaire) de Montpellier, lui adressait une convocation pour le 6 octobre 2021, pour être auditionné dans le cadre d’une vieille affaire criminelle des années 1980, à l’époque où il exerçait à Paris, sans lui donner de précision autre qu’à l’issue de l’interrogatoire son ADN serait prélevé32,31.

Dans une lettre laissée dans l’appartement, il reconnaît « être un grand criminel qui a commis des faits impardonnables jusqu’à la fin des années 1990 ». Cette lettre est adressée à sa femme, à laquelle il confie : « Tu avais décelé des choses chez moi quand j’étais plus jeune. […] J’ai fait du mal à des gens, j’ai tué des innocents. Je pense à vous [sa compagne et ses enfants], et aux familles des victimes ». Il ne donne le nom d’aucune de ses victimes et ne détaille pas les circonstances de ses exactions. Il affirme avoir agi sous le coup de « pulsions », les expliquant par une enfance difficile ; il affirme que celles-ci auraient été apaisées par son mariage et la naissance de ses enfants et qu’il se serait alors « pris en main » et n’aurait « rien fait depuis 1997 »17, sous-entendant ainsi l’existence de crimes autres que ceux connus par la police, qui ne lui attribue des actes criminels avec certitude que jusqu’en 199433Interprétation abusive ?. Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2021, le parquet de Paris annonce qu’une « comparaison ADN [a] établi ce jour une correspondance entre le profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime et celui de l’homme décédé »16.

Notes et références

Voir aussi

Ressources

Articles connexes

Liens externes

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A9rif_et_Sa%C3%AFd_Kouachi

Chérif et Saïd Kouachi

Chérif Kouachi
Terroriste islamiste
Image illustrative de l’article Chérif et Saïd Kouachi
Information
Naissance 29 novembre 1982
Paris (France)
Décès 9 janvier 2015 (à 32 ans)
Dammartin-en-Goële (France)
Cause du décès Abattu par le GIGN lors de l’assaut de Dammartin-en-Goële
Nationalité Drapeau de la France Française
Allégeance Drapeau d'Al-Qaïda dans la péninsule Arabique Al-Qaïda dans la péninsule Arabique
Idéologie Salafisme djihadiste
Attentats Attentats de janvier 2015 en France
Attentat contre Charlie Hebdo
Victimes 12 morts et plusieurs blessés
Période 7-9 janvier 2015
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Saïd Kouachi
Terroriste islamiste
Image illustrative de l’article Chérif et Saïd Kouachi
Information
Naissance 7 septembre 1980
Paris (France)
Décès 9 janvier 2015 (à 34 ans)
Dammartin-en-Goële (France)
Cause du décès Abattu par le GIGN lors de l’assaut de Dammartin-en-Goële
Nationalité Drapeau de la France Française
Allégeance Drapeau d'Al-Qaïda dans la péninsule Arabique Al-Qaïda dans la péninsule Arabique
Idéologie Salafisme djihadiste
Attentats Attentats de janvier 2015 en France
Attentat contre Charlie Hebdo
Victimes 12 morts et plusieurs blessés
Période 7-9 janvier 2015
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Chérif Kouachi, né le 29 novembre 19821 dans le 10e arrondissement de Paris, et Saïd Kouachi, né le 7 septembre 1980 à Paris, tous les deux morts le 9 janvier 2015 à Dammartin-en-Goële, sont des terroristes français auteurs de l’attentat contre le journal Charlie Hebdo, qui a eu lieu à Paris le 7 janvier 2015 et a entraîné la mort de douze personnes. Ils se sont revendiqués d’Al-Qaïda du Yémen. Lors de cet attentat dans les locaux du journal satirique, tandis que son frère « monte la garde », c’est Chérif Kouachi qui assassine les membres de la rédaction et leurs invités avec sa kalachnikov2.

Biographie

Jeunesse et radicalisation islamique

Article connexe : Filière des Buttes-Chaumont.

Les frères Kouachi sont français, issus d’une fratrie de cinq enfants. Ils deviennent orphelins très tôt de leur père puis de leur mère, qui se prostituait occasionnellement pour subvenir à leurs besoins, décédée en 1995, enceinte d’un sixième enfant, probablement suicidée avec des médicaments. Le parking de leur immeuble, rue d’Aubervilliers dans le 19e arrondissement, est devenu un repaire de pédophiles, les enfants y traînant, les parents ne pouvant s’en occuper3, ils sont élevés en foyer d’accueil4 après une enfance au 156 rue d’Aubervilliers, à Paris5. Saïd, son frère Chérif, une sœur et un autre frère, sont placés au Centre des Monédières, appartenant à la Fondation Claude-Pompidou, à Treignac6, en Corrèze, de 1994 à 20007. Saïd y passe un CAP et un BEP d’hôtellerie avant de gagner Paris8. Chérif est scolarisé au lycée Georges-Cabanis de Brive-la-Gaillarde où il suit une formation en électrotechnique. Arrivé à Paris, il réalise des clips de rap et devient livreur chez El Primo Pizza9.

Jeunes et sans histoire, ils se radicalisent au début des années 2000 en fréquentant un petit cercle de jeunes salafistes9. Chérif rencontre Farid Benyettou, chef du groupe dit « des Buttes Chaumont » (19e arrondissement de Paris) qui l’endoctrine. Il apparaît dans un numéro de Pièces à conviction sur les jeunes djihadistes.

En janvier 2005, connu des services de lutte antiterroriste, Chérif est appréhendé alors qu’il s’apprête à prendre l’avion pour Damas10.

Il se marie à Charleville-Mézières le 1er mars 2008, et a un enfant11 avec sa compagne Izzana qui a commencé à porter le niqab depuis son pèlerinage à La Mecque en 2008, avant d’abandonner son travail d’animatrice en crèche12.

Saïd, contrairement à son frère, est connu des autorités pour une seule garde à vue dans le cadre de la filière des Buttes-Chaumont13.

En mai 2010, les enquêteurs de la sous-direction anti-terroriste avaient perquisitionné son domicile et celui d’Amedy Coulibaly dans le cadre de l’enquête sur la tentative d’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem. Durant leurs investigations techniques dans le disque dur des ordinateurs des deux terroristes, les enquêteurs avaient trouvé de nombreuses photos pornographiques « classiques » et d’autres montrant des actes sexuels avec des enfants. Ces découvertes n’avaient pas fait l’objet d’investigations, le juge d’instruction antiterroriste Thierry Fragnoli avait considéré qu’elles n’avaient pas de rapport avec les faits de terrorisme dont ils étaient chargés. Les enquêteurs se demandent aujourd’hui si ces images ne se sont pas retrouvées dans les disques durs de leurs ordinateurs en raison de leur navigation sur des sites internet adultes servant de boîte de messagerie discrète. Car on a déjà vu des terroristes se parler sur des sites de jeux en ligne pour déjouer la surveillance de leurs mails et de leurs communications téléphoniques14.

En 2011, Saïd reçoit un entraînement au combat et au maniement d’armes légères au Yémen15,16,17.

C’est en 2012 qu’il se marie à Charleville-Mézières où son frère s’était marié en 200818.

Il était inscrit sur la liste noire des terroristes aux États-Unis depuis quelques années. Repéré à cause de son voyage au Yémen via le sultanat d’Oman, il fait l’objet entre 2011 et 2014, de quinze mois d’écoutes et de quatre mois de surveillance physique. La Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité {CNCIS) met fin aux écoutes téléphoniques en juin 2014 faute d’éléments probants en lien avec le terrorisme, les écoutes ayant uniquement révélé des allusions à un trafic de contrefaçons de vêtements et de chaussures de sport19.

Saïd Kouachi et son frère montraient encore, par l’itinéraire de leur fuite en janvier 2015 vers la Belgique, des réflexes liés à leurs attaches ardennaises20.

Criminalisation et attentats de janvier 2015 en France

Article connexe : Attentat contre Charlie Hebdo.

Emprisonné entre janvier 2005 et octobre 2006, Chérif Kouachi fait en prison la connaissance de Djamel Beghal, qui devient son « nouveau mentor » : il se radicalise encore en prison21. Il fait également la connaissance d’Amedy Coulibaly, incarcéré pour des délits de droit commun, qui devient lui aussi proche de Beghal22. Condamné en 2008 à 3 ans de prison (dont 18 mois avec sursis)1 pour « association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste » du fait de recrutement de terroristes pour combattre en Irak23 dans le cadre de la filière des Buttes-Chaumont, Chérif Kouachi reste en liberté, sa peine ayant été couverte par la détention provisoire21.

Cherif Kouachi et son frère Saïd Kouachi sont répertoriés dans deux bases de données de sécurité1 des États-Unis : ils sont interdits de vol sur le territoire des États-Unis et listés dans la « no fly list » du Terrorist Screening Center ; et celle du TIDE — liste hautement confidentielle contenant les cas de terroristes soupçonnés ou connus24. Selon des sources européennes et américaines proches de l’enquête, Chérif Kouachi se serait rendu au Yémen en 2011 pour s’entraîner avec des militants islamistes liés à AQPA25.

Chérif fait l’objet entre 2011 et 2014, de deux ans de surveillance téléphonique. La CNCIS met fin aux écoutes téléphoniques en juin 2014 faute d’éléments probants en lien avec le terrorisme, les écoutes ayant uniquement révélé des allusions à un trafic de contrefaçons de vêtements et de chaussures de sport19.

Les frères Kouachi connaissaient Amedy Coulibaly, qui est impliqué dans la fusillade de Montrouge le 8 janvier 2015 et dans la prise d’otages du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes le 9 janvier 2015. Coulibaly affirme au téléphone à BFM TV s’être « synchronisé » avec les tueurs de Charlie Hebdo, et se réclame de l’organisation État islamique (dite « Daech »)26.

Le mercredi 7 janvier 2015, Chérif et Saïd Kouachi commettent à Paris l’attentat au siège de Charlie Hebdo, tuant huit membres de la rédaction de l’hebdomadaire satirique, deux policiers et deux autres personnes. Ils sont identifiés par la police dans la soirée, grâce à la découverte d’une carte d’identité que Saïd Kouachi avait perdue dans le véhicule qui a permis leur fuite27.

Recherchés par toutes les polices de France, les frères Kouachi se retranchent dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële en Seine-et-Marne, vers 8 h 3028. Chérif Kouachi donne un entretien à un journaliste de BFM TV le matin du 9 janvier 2015 : il affirme être missionné et financé par Al-Qaïda du Yémen (AQPA) et avoir été formé par Anwar al-Awlaqi29.

Ils sont tués par le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale vers 17 h alors qu’ils tentent de sortir de l’imprimerie en faisant feu sur les gendarmes.

Les deux frères avaient l’intention de prendre la fuite direction la Belgique où ils avaient prévu une planque à Bruxelles30.

Sépultures

Le 14 janvier 2015, le maire de Reims, Arnaud Robinet, fait savoir qu’il refuse d’accueillir la dépouille d’un ou deux des frères Kouachi à Reims. L’argument invoqué est celui de risque de trouble à l’ordre public, compte tenu de risques de pèlerinages extrémistes ou de dégradation de sépulture en un lieu de recueillement31. En matière d’inhumation, la loi française dispose que l’autorisation est à demander au maire de la commune du cimetière choisi. Le défunt peut être inhumé dans les cimetières suivants : celui de la commune où le défunt habitait (Reims pour Saïd, Gennevilliers pour Chérif), celui de la commune où le défunt est mort (Dammartin-en-Goële), ou celui où est situé le caveau de famille32.

Saïd Kouachi est finalement inhumé anonymement à Reims le 16 janvier33 et son frère Chérif à Gennevilliers le 17 janvier34.

Mourad Hamid

Le beau-frère de Chérif Kouachi (Mourad Hamid ou Hamyd) a été interpellé en juillet 2016 à la frontière bulgaro-turque35. Il est soupçonné de vouloir rejoindre Daech en Syrie. Il avait été entendu en janvier 2015 après l’attentat contre Charlie Hebdo au commissariat de Charleville-Mézières avant d’être relâché, libre de toute charge. Il est fiché S depuis les attentats de janvier 2015. Le 25 juillet 2016, sa famille a signalé sa disparition. Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert le 29 juillet 2016 une information judiciaire en vue de délivrer un mandat d’arrêt européen à son encontre.

Notes et références

  1. « Le beau-frère de Kouachi arrêté » [archive], sur Le Figaro, 7 août 2016.

Voir aussi

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Articles connexes

 



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