Epidémie de suicides dans la police, le cas rennais très intrigant 30 janvier
On enregistre plusieurs suicides de policiers à Rennes ces derniers mois, dont un commissaire de la DGSI le 7 juillet 2021 et un informaticien il y a trois jours, et déjà une dizaine de suicides de policiers en France depuis le début de cette année 2022.
Sur quoi travaillaient-ils ?
Rennes. Un policier décède, la thèse du suicide privilégiée
Les pompiers et des policiers sont intervenus ce mardi 25 mai, en milieu d’après-midi, au domicile d’un policier dans le quartier Arsenal-Redon à Rennes. Le fonctionnaire ne donnait plus de nouvelles. Il a été retrouvé décédé. L’hypothèse du suicide est privilégiée.
« Le décès d’un policier a été constaté ce mardi 25 mai à son domicile », confirme Philippe Astruc, le procureur de la République de Rennes. « Un magistrat du parquet s’est rendu sur place. Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte et une autopsie ordonnée. L’hypothèse d’un acte suicidaire est très largement privilégiée », poursuit le magistrat.
Il aurait mis fin à ses jours avec son arme de service
N’ayant pas de ses nouvelles et s’inquiétant de son absence, un des proches de la victime avait alerté les secours qui se sont rendus à son domicile. Des pompiers et policiers sont entrés dans son appartement à l’aide d’une nacelle télescopique et ont trouvé son corps sans vie.
Selon nos informations, le fonctionnaire aurait mis fin à ses jours avec son arme de service.
Rennes. Un policier retrouvé mort sur le parking du commissariat, l’hypothèse du suicide privilégiée
Ce mercredi 7 juillet, un fonctionnaire de police a été retrouvé mort dans son véhicule, sur le parking de service du commissariat de Rennes. Selon les premiers éléments, l’hypothèse d’un suicide est privilégiée.
Un policier a été retrouvé mort sur le parking de service du commissariat de Rennes, rue Pierre-Abélard, près du boulevard de la Tour-d’Auvergne, ce mercredi 7 juillet, en début d’après-midi. Le fonctionnaire, âgé de 54 ans, était « commissaire à l’antenne de la DGSI de Rennes », selon une source policière. Le policier se serait tué « avec son arme de service, dans son véhicule ».
La thèse du suicide privilégiée
Le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc indique que « l’hypothèse d’un acte suicidaire est fortement privilégiée ». Une enquête en recherche des causes de la mort confiée à la sûreté départementale de Rennes a été ouverte. Une autopsie a également été ordonnée. Il n’a pas été possible, pour le moment, de préciser la date des faits. Selon l’Agence France-Presse (AFP), peu auparavant, le policier, aurait envoyé un SMS à son directeur zonal.
Deuxième suicide d’un policier en six semaines
Il s’agit du deuxième suicide d’un policier en l’espace de six semaines, en Ille-et-Vilaine. Le 25 mai dernier, un fonctionnaire avait mis fin à ses jours avec son arme de service, à son domicile, à Rennes.
Suicide d’un policier affecté à la PJ de Rennes
Publié le 20 décembre 2021 à 21h45 Modifié le 20 décembre 2021 à 21h57
Un policier affecté à la police judiciaire de Rennes a mis fin à ses jours samedi.
Eric P., un policier de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ), affecté à Rennes, a mis fin à ses jours samedi. Il était âgé d’une cinquantaine d’années.
L’information a été rendue publique ce lundi 20 décembre en fin de journée par l’association PEP SOS policiers en détresse et confirmée au Télégramme par une source officielle. Les circonstances du drame n’étaient pas connues ce lundi.
Plus de 1 100 policiers se sont suicidés au cours des 25 dernières années, soit 44 suicides par an en moyenne, un taux de suicide supérieur de près de 50 % à celui de la population française, selon le baromètre de la Mutuelle des forces de sécurité publié en mars 2021.
Rennes. Un agent administratif se donne la mort au commissariat
Ce jeudi 27 janvier, vers 12 h, un technicien en informatique né en 1987 a chuté volontairement du 7e étage du commissariat central de Rennes, boulevard de la Tour d’Auvergne. Il est décédé, malgré les tentatives de réanimation du Samu.
Un drame s’est produit, ce jeudi 27 janvier, vers 12 h, au commissariat de Rennes. Un agent administratif né en 1987 a chuté volontairement du 7e étage du bâtiment. Il est décédé, malgré l’intervention du Samu et des sapeurs-pompiers stationnés dans la cour intérieure, rue Pierre-Abélard. Son corps aurait été découvert dans le patio du bâtiment. «Un magistrat du parquet de Rennes s’est rendu sur place dans le cadre de l’enquête en recherche des causes de la mort» indique Philippe Astruc, Procureur de la République de Rennes. Un magistrat qui exprime ses «condoléances à l’adresse de sa famille» et sa «solidarité auprès de l’ensemble des agents du commissariat à nouveau durement touchés par ce drame. »
En juillet, un commissaire mettait fin à ses jours sur le parking
Le 7 juillet dernier, un policier avait été retrouvé mort dans son véhicule, sur le parking de service du commissariat. Le fonctionnaire, âgé de 54 ans, était commissaire à l’antenne de la DGSI de Rennes. Il avait mis fin à ses jours avec son arme de service.
Police : 10 suicides dans les rangs depuis le début de l’année
Mis à jour le 29/01/2022 à 13:43 Publié le 29/01/2022 à 13:42
Sous l’uniforme, le malaise est profond. Depuis le début de cette année 2022, dix policiers ont mis fin à leur jour. Dernier drame en date, le suicide, jeudi 27 janvier, d’un agent informaticien du commissariat de Rennes (Ille-et-Villaine).
Le corps de ce policier rennais a été découvert par ses collègues, quelques secondes après les faits, dans la cour intérieure de l’hôtel de police, situé boulevard de la Tour d’Auvergne, a-t-on appris de sources concordantes. Il s’était jeté du toit du commissariat.
Le week-end précédent, dans la nuit de dimanche à lundi, c’est le suicide, à Marseille (Bouches-du-Rhône) d’un autre policier de 22 ans qui a marqué les esprits. Décrit comme un jeune homme brillant, il a mis fin à ses jours, chez lui, avec son arme de service, cinq mois seulement après son arrivée dans la cité phocéenne.
Dans la matinale CNEWS, ce samedi 29 janvier, Isabelle Moreau a rappelé qu’en moyenne, ce sont chaque année entre 40 et 50 suicides de policiers qui sont dénombrés. Dès lors, avec 10 suicides rencensés en à peine un mois, la profession semble être aux prises avec une véritable «hécatombe».
Une prise de conscience «sérieuse» réclamée
Interrogé par la journaliste, Jean-Christophe Couvy, syndicaliste au sein de l’organisation Unité SGP Police FO a qualifié ce chiffre, «de chiffre de la honte». Pour lui, il signe «un échec collectif». Il faut de la part des responsables politiques et des pouvoirs public, a-t-il insisté, une prise de conscience «sérieuse».
Et de rappeler les difficiles conditions de travail d’une profession en contact direct «avec tout ce qui va mal dans la société». «Quand on part au travail, on enfile notre uniforme de police un peu comme des supers héros, on ne doit pas avoir de failles, mais on s’en prend plein la figure.»
De ce constat bien sombre, le syndicaliste esquisse toutefois quelques pistes de réflexion. «On n’a pas de salle de décompression, de moments de débriefing».
Pour Jean-Christophe Couvy, il devient donc urgent «de remettre de l’humain au travail et de la bienveillance au quotidien». La condition, selon lui, sine qua non, de prévenir au mieux le pire.
Suicides de policiers : « Une minorité de la hiérarchie est coupable », lance un policier sur RTL
RÉACTION – Un policier s’est suicidé à Rennes ce jeudi 27 janvier, c’est le neuvième depuis le début de l’année. Fabrice, policier, a réagi à ces drames successifs et pointe un « manque d’écoute » et la responsabilité de la hiérarchie.
Un agent de police s’est suicidé à Rennes en se jetant du toit du commissariat ce 27 janvier. Un drame qui témoigne du malaise au sein de la police. Depuis le 1er janvier 2022, neuf policiers se sont suicidés, huit hommes et une femme, c’est deux fois plus que la moyenne dans la population globale. Fabrice, policier en Savoie, a réagi à ce constat terrifiant dans Les Auditeurs ont la parole ce jeudi 27 janvier sur RTL.
« M. Darmanin fait preuve de bonnes intentions mais il annonce 20 psychologues en zones difficiles, vous croyez que franchir le cap des psychologues ça va servir l’intérêt d’un collègue qui est en totale détresse ?, interroge le fonctionnaire. Rien n’est anonyme chez nous donc aucun collègue ne décrochera son téléphone pour aller se livrer », assure-t-il.
Pour Olivier, « une minorité de la hiérarchie est coupable de voir nos collègues qui passent l’arme à gauche. Il y a un manque d’écoute totale, déplore-t-il. Vous avez un service médical qui vous dit ‘monsieur ça va aller ou on vous pénalise financièrement’. C’est totalement honteux. Vous croyez qu’un collègue qui vous connait, qui sent votre mal-être, va aller témoigner auprès de la hiérarchie ? C’est à double tranchant. »
« Un policier ne souhaite pas mourir mais veut arrêter de souffrir », poursuit Olivier. Ce qu’il attend ? Une « écoute » de « la hiérarchie qui est sur un piédestal » car « il y a des membres de la hiérarchie qui ne sont jamais passés par le terrain et qui vous commande. »