Les Brestois ont toujours été favorables à toutes les guerres

C’est leur bassin d’emploi qui en dépend, il ne faudrait pas l’oublier ni surtout sous-estimer l’hypocrisie et le cynisme des forces de « gôche » locales, les plus acharnées en la matière, certaines passent même leur temps à fomenter des tas de guerre à travers le monde pour que les ouvriers de l’arsenal de Brest ne risquent pas de manquer de travail.



La censure en toute illégalité, une spécialité brestoise

Les deux décisions de « justice » brestoises citées dans les articles qui suivent, l’une remontant au 27 avril 1998 et l’autre au 11 juin 2013, finalement l’une comme l’autre annulées en appel à Rennes, en sont toutes deux caractéristiques.

La seconde, je la connais vraiment très bien, puisque c’est la condamnation délirante que la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest avait obtenue à mon encontre le 11 juin 2013, laquelle avait aussi frappé mon hébergeur de blog OverBlog.

A l’époque, cette décision de « justice » aussi aberrante qu’illégale avait ému tous les professionnels concernés, mais uniquement du point de vue de mon hébergeur de blog, le problème de fond dont il s’agissait, encore plus scandaleux, étant resté totalement méconnu du grand public.

Rappelons donc qu’une condamnation pour propos « manifestement illicites » avait été prononcée en raison de la publication sur mon ancien blog « Un petit coucou » sur la plateforme de blogs OverBlog de quelques droits de réponse ayant fait suite aux campagnes de calomnies publiques massives associées à des menaces de mort, de viol, ainsi qu’à de multiples atteintes à l’intimité de la vie privée dont j’étais victime de la part de Josette Brenterch et de ses complices de la bande du pédophile et cybercriminel notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi depuis 2008, l’ensemble de leurs exactions à mon encontre s’étant encore aggravé à compter du 19 juin 2010, la préparation dans le même temps de la sortie au 1er juillet 2010 du premier numéro du magazine Inspire d’Al-Qaïda laissant de plus augurer les suites que nous avons effectivement connues à compter de mars 2012.

Or, aucune de ces publications qui m’étaient reprochées ne pouvait décemment être qualifiée de « manifestement illicite », tout au plus s’agissait-il de diffamation publique si mes propos n’avaient pas été exacts, ou si je n’avais pas pu rapporter la preuve de leur exactitude.

Mais bien évidemment, je disposais de toutes les preuves de mes affirmations quant à ma propre biographie, puisque l’essentiel du litige portait sur cette biographie dont Josette Brenterch faisait publier par son complice Pascal Edouard Cyprien Luraghi une version entièrement fausse.

Le sachant pertinemment depuis le début, cette criminelle et ses avocats les deux escrocs brestois David Rajjou et Roger Potin, également tous deux amis et alliés politiques de Richard Ferrand à Plougastel-Daoulas, avaient déposé en août 2011 une plainte avec constitution partie civile pour de prétendus faits d’injures et de diffamation publiques et d’atteinte à l’intimité de la vie privée (faits qu’en réalité je n’avais pas commis) qui comportait suffisamment de défauts pour qu’elle soit à l’évidence tellement nulle (à cet effet, ils s’étaient même référés à des articles de loi inexistants) que les magistrats brestois qui en étaient saisis ne pourraient lui donner suite qu’à peine de commettre eux-même un grand nombre de fautes entachant toute leur procédure de nullité – et en dernier ressort, en appel à Rennes, elle fut effectivement annulée en raison de toutes ses irrégularités.

Dans ces conditions, mon avocat ne pouvait que demander une annulation de cette procédure, demande interdisant techniquement que soit également plaidée en même temps l’exception de vérité, alors qu’en fait je m’étais déjà justifiée sur mes propos publics tout à la fois dans le cadre de cette procédure et à travers les plaintes que j’avais moi-même déposées contre mes agresseurs auprès des mêmes magistrats.

Les accusations de Josette Brenterch à mon encontre étaient toutes mensongères, il ne s’agissait que de dénonciations calomnieuses soutenant une tentative d’escroquerie au jugement.

Elles avaient également pour but, tout à la fois, de prolonger par du harcèlement judiciaire tous les harcèlements dont elle se rendait déjà coupable à mon encontre sur la toile depuis l’année 2008 avec l’aide de ses complices de la bande du cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi, et de bloquer et rendre totalement vaines mes propres procédures à raison de ces harcèlement démentiels, celles-là étant parfaitement justifiées et régulières.

Par ailleurs, comme je l’avais déjà montré aux magistrats brestois en portant plainte contre elle et ses complices de la bande du cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi, ceux-ci étaient effectivement les auteurs de publications « manifestement illicites » pour plusieurs des vilénies susceptibles d’entraîner cette qualification et rappelées dans l’article ci-dessous citant L’article 6-I-7 de la LCEN  : « l’apologie des crimes contre l’humanité, de l’incitation à la haine raciale ainsi que de la pornographie enfantine, de l’incitation à la violence, notamment l’incitation aux violences faites aux femmes, ainsi qu’aux atteintes à la dignité humaine ».

 

https://www.leparisien.fr/faits-divers/gaudino-et-son-editeur-frappes-au-portefeuille-08-05-1998-2000058074.php

Gaudino et son éditeur frappés au portefeuille

 

Gaudino et son éditeur frappés au portefeuille
Par

Le 8 mai 1998 à 00h00
 

Les milieux de l´édition se montraient hier « scandalisés » par le référé, totalement inédit, d´un juge de Brest (Finistère) imposant à un livre d´Antoine Gaudino sur les tribunaux de commerce une astreinte sans délai de 100 000 F par livre vendu.

Pour les professionnels, la justice porte dans cette affaire une sérieuse atteinte à la liberté d´expression. Pour eux, c´est la censure la plus chère du monde : « Ce montant est exorbitant et disproportionné », a estimé le Syndicat national de l´édition, tandis que la revue « Livres-Hebdo » écrivait : « Les fameuses astreintes sans délai sont une invention infernale, techniquement impossible à appliquer. »

Le livre, « la Mafia des tribunaux de commerce », paru chez Albin Michel, a fait l´objet de cinq référés, à la demande de membres de ces tribunaux. Quatre n´ont pas abouti, mais le dernier, jugé à Brest le 28 avril, a demandé la suppression de quatre pages du livre, faute de quoi la commercialisation est interdite. Déjà cinquante-trois exemplaires ont été saisis par huissier, et Albin Michel doit donc payer une amende qui s´élève, à ce jour, à 5,3 millions de francs, ce qui met en péril l´existence même de la maison d´édition.

 

 

https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=19980507&article=19980507-3685425&type=ar

Les éditions Albin Michel craignent le pire

 

Publié le 07 mai 1998 à 00h00

L’ex-inspecteur Gaudino condamné à Brest « Albin Michel est en danger ! » s’alarme le PDG de la maison d’édition. S’estimant diffamé par le dernier livre de l’ancien inspecteur Gaudino, « La mafia des tribunaux de commerce », l’administrateur judiciaire brestois Bernard Corre vient de gagner son procès en référé. L’ouvrage est retiré, des pénalités financières gigantesques planent sur la tête de l’éditeur. Ce dernier en appelle jusqu’au Premier ministre. 28.000 exemplaires de cet ouvrage avaient été diffusés dans toutes les librairies de France. En théorie il n’en reste plus un seul dans les rayons aujourd’hui. L’artisan de cette retraite précipitée s’appelle Bernard Corre. Directement mis en cause par quelques pages du livre, au sujet de l’affaire Saint-Marc Constructions, cet administrateur judiciaire a saisi le juge des référés début avril. Le 27, le tribunal brestois a rendu une ordonnance peu banale. Non seulement les passages incriminés doivent être supprimés sans délai de l’ouvrage, mais en outre l’éditeur doit s’acquitter d’une pénalité de 100.000 F, pour chaque livre vendu sans coupure préalable après la date du jugement. Les bombes de Me Corre « Monsieur Gaudino a formulé des accusations gravissimes sans les assortir d’éléments de preuve sérieux, portant une atteinte majeure aux intérêts de Me Corre » conclut notamment le juge des référés. A propos des ventes d’actifs évoquées par l’auteur du livre, le juge indique par ailleurs qu’elles « ont été réalisées dans le respect des règles de la procédure collective mise en place, et que toute infraction pénale est écartée par l’enquête de police à laquelle Me Corre a été soumis ». Le soir même de ce jugement, le P-DG des éditions Albin Michel Francis Esmenard a envoyé « 1.500 fax et 5.100 lettres » à tous les libraires, demandant que l’on retire les exemplaires du livre de toute urgence. Seulement voilà. Agissant avec la rapidité de l’éclair, Me Corre a fait aussitôt envoyer des huissiers dans plusieurs librairies bretonnes. Aujourd’hui, l’éditeur parisien se trouve sous le coup de 53 astreintes. Autant de bombes à retardement pour Albin Michel. « Vu le montant des pénalités pour chaque exemplaire vendu, il ya de quoi nous faire couler » estime le P-DG de la maison d’édition. Le début d’un combat juridique Mardi dernier, c’est à Rennes que le tribunal examinait une demande de levée d’exécution provisoire, déposée par les avocats d’Albin Michel. La réponse est attendue lundi. En appel, le même tribunal doit examiner l’affaire le 19 mai. « Le jugement de Brest est totalement entaché, car le magistrat s’est déterminé sur le fond, ce qui n’est pas de l’ordre du référé. Nous irons au combat avec détermination » prévient Francis Esmenard. Une question de vie ou de mort Pour le P-DG d’Albin Michel, la liberté d’expression et le droit d’enquête sont en jeu. « Cela pose tout simplement une question de vie ou de mort pour l’édition. J’ai le sentiment que nous payons les conséquences du livre sur l’affaire Piat, qui a été un drame pour tout le monde. Antoine Gaudino a pourtant travaillé pendant trois ans sur cet ouvrage, il a réalisé une véritable enquête approfondie. Avec ce qui se passe aujourd’hui, il ne pourrait plus révéler l’affaire Urba et mettre au jour le système de financement des partis politiques comme il l’a fait par le passé ». Quoi qu’il en soit, Francis Esmenard craint aujourd’hui de devoir « jeter l’éponge », pour la première fois dans l’histoire des éditions Albin Michel. Fort du soutien de ses collègues éditeurs, il a demandé audience aux ministres Trautmann et Guigou, ainsi qu’à Lionel Jospin. Vincent Lagoguey Le juge des référés de Brest a ordonné la suppression de quatre pages du livre d’Antoine Gaudino (ci-dessus) « La mafia des tribunaux de commerce ». (Photo AFP)

 

 

https://www.laquadrature.net/2014/01/15/egalite-femmes-hommes-lassemblee-nationale-doit-dire-non-a-la-censure-privee/

 

Égalité Femmes-Hommes : l’Assemblée nationale doit dire non à la censure privée !

 

Posted on15 janvier 2014

Paris, 15 janvier 2014 — Ce 20 janvier, l’Assemblée nationale se prononcera en première lecture sur le projet de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes. En l’état, l’adoption de son article 17 étendrait les obligations de signalement de contenus pesant sur les hébergeurs, les encourageant ainsi à développer des mesures de censure privée inacceptables dans un État de droit. La Quadrature du Net appelle les députés à supprimer cet article et invite les citoyens à contacter leurs élus à l’aide du PiPhone et à leur faire part de leurs inquiétudes.

Alors que le régime de responsabilité juridique des hébergeurs échoue à assurer une protection satisfaisante de la liberté de communication sur Internet, un nouveau projet de loi propose d’étendre encore davantage l’une des failles de ce régime. Ainsi, le dispositif de signalement devant être mis en place par chaque hébergeur serait élargit, et les inciterait encore d’avantage à retirer les contenus en ligne signalés par des tiers.

L’obligation de mettre en place un dispositif de signalement, qui couvre déjà un grand nombre de catégories de contenus souvent mal définies1 et déjà en cours d’élargissement par l’Assemblée nationale à l’apologie de la prostitution, pourrait bientôt être étendue aux propos sexistes, homophobes, transphobes et handiphobes, ainsi qu’à la diffusion d’enregistrement de violences sur les personnes. Compte tenu de la jurisprudence qui tient les hébergeurs pour responsables dès lors qu’ils ont connaissance de l’existence de contenus sur leurs services, cette extension risque de poursuivre la transformation des hébergeurs en police privée du Net, les incitant à la censure automatique de tout contenu signalé.

La Quadrature du Net a envoyé une analyse détaillée reproduite ci-dessous aux députés, afin de les avertir des dangers de la censure privée prévue à l’article 17 de ce projet de loi, et leur proposer des alternatives efficaces à ces mesures. Avant le vote, il est urgent que les citoyens contactent leurs députés. Pour cela, La Quadrature du Net met à disposition le PiPhone, un outil permettant d’appeler gratuitement les députés, afin d’exiger la suppression de l’article 17.

Madame la Députée, Monsieur le Député,

Dans le cadre du vote en séance publique du projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes par votre assemblée, le 20 janvier prochain, et en vue des risques importants de censure privée d’Internet que cet article comporte, nous vous appelons à soutenir tout amendement proposant la suppression de l’article 17 de ce projet de loi.

L’article 17 propose d’étendre la liste des contenus devant faire l’objet d’un dispositif permettant aux utilisateurs de services en ligne de signaler de tels contenus aux éditeurs de ces services (« hébergeurs »). Un tel dispositif, déjà existant en droit français, serait étendu :

  • aux contenus incitant à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation ou identité sexuelle ou de leur handicap (alinéas 2 et 3) ;
  • aux enregistrements de violence, d’acte de barbarie, de torture ou d’agression sexuelle (alinéa 4).

Le régime de la LCEN fragilisé par une dérive jurisprudentielle

La loi pour la confiance dans l’économie numérique de 2004 (LCEN) prévoit à son article 6.I.2 que la responsabilité d’un hébergeur ne peut être engagée en raison d’un contenu hébergé que si celui-ci a connaissance du caractère illicite de ce contenu et n’en a pas promptement empêché la diffusion. La question étant de savoir ce qui déclenche la connaissance de l’illicéité du contenu pour l’hébergeur. Au terme de son examen de la LCEN en 2004, le Conseil constitutionnel considère qu’un hébergeur n’est pas responsable en raison d’une information qu’il stocke « si celle-ci ne présente pas « manifestement » un tel caractère ou si son retrait n’a pas été ordonné par un juge ». Le Conseil explique aux commentaires de cette décision que les hébergeurs ne doivent pas être responsables de tous les contenus dont ils ont connaissance car « la caractérisation d’un message illicite peut se révéler délicate, même pour un juriste ». Les hébergeurs, n’ayant ni les compétences ni les moyens pour les caractériser, risquaient selon lui de censurer tout contenu signalé afin d’éviter toute insécurité juridique.

Toutefois, l’interprétation extensive du critère de « manifestement illicite » par les juges du fond depuis 2004 a conduit à la situation que le Conseil avait tenté d’éviter : la majorité des hébergeurs, incapables d’évaluer le caractère manifestement illicite des contenus qui leur sont signalés, sont incités à supprimer la plupart de ces contenus, en dehors de tout cadre judiciaire, afin de s’exonérer de tout risque juridique (voir l’affaire jugée le 11 juin 2013 par le TGI de Brest, où la société d’hébergement Overblog est condamnée à 10 000 euros d’amende pour ne pas avoir retiré un contenu dont le tribunal estime qu’il était « manifestement illicite » tout en n’étant pas « certainement illicite ».

Les problèmes et risques inhérents à la censure privée

Conformément à la directive européenne 2000/31/CE dite « eCommerce » qu’elle transpose pour partie, la LCEN dispose à son article 6.I.7 qu’il ne peut être imposé aux hébergeurs aucune obligation générale de surveiller les contenus qu’ils stockent. Néanmoins, ce même article impose aux hébergeurs de mettre en place un dispositif permettant au public de leur signaler tout contenu illicite relevant de l’apologie des crimes contre l’humanité, de l’incitation à la haine raciale, de la pornographie enfantine, de l’incitation à la violence – notamment de la violence faite aux femmes – ou des atteintes à la dignité humaine, puis de transmettre aux services de police tout contenu illicite ainsi signalé. La liste, déjà longue, pourrait être étendue avec la proposition de loi sur le « système prostitutionnel » adoptée en première lecture à l’Assemblée en novembre 2013. Cette obligation de signalement ne figure nullement dans la directive eCommerce.

D’après la loi, les intermédiaires ne jouent au travers du dispositif de signalement qu’un rôle de relais entre les internautes et les pouvoirs publics, notamment les services de police de l’OCLTIC. Or ce relais n’est pas neutre : en raison des dérives jurisprudentielles rappelées ci-dessus, chaque contenu ainsi porté à leur connaissance risque d’engager leur responsabilité, les incitant à le censurer sans l’intervention d’un juge. La répression d’un grand nombre de contenus diffusés sur Internet est ainsi délégué aux hébergeurs.

Il est inacceptable que la loi délègue aux hébergeurs la censure des communications sur Internet : l’autorité judiciaire a seule la légitimité de restreindre la liberté d’expression des citoyens en vertu du principe répressif institué avec la loi sur la liberté de la presse en 1881. L’instauration de mécanismes de censure privée via la loi contrevient au droit au procès équitable et méconnaît les principes qui sous-tendent l’État de droit, le tout dans une opacité totale puisqu’aucune transparence n’est faite sur la nature des contenus ainsi censurés par ces acteurs privés.

Enfin, nous attirons votre attention sur le caractère contreproductif de cette disposition. Compte tenu du caractère vague des catégories de contenus citées, la censure privée, tout en étant dangereuse pour l’État de droit, pourrait aggraver le problème qu’elle est censée résoudre. En effet, le risque est grand que des contenus licites soient signalés et censurés, ce qui contribuerait à empêcher la discussion publique et la sensibilisation sur ces sujets de société fondamentaux que sont l’égalité homme-femme, les droits LGBT ou des handicapés. Au Royaume-Uni, le mécanisme de censure privée encouragé par le gouvernement visant à faire bloquer les contenus à caractère pornographique en ligne par les fournisseurs d’accès à Internet a finalement abouti à la censure de sites d’éducation sexuelle, d’espaces de prévention des viols domestiques ou de traitement de l’addiction à la pornographie (source : LeMonde.fr). Un exemple récent parmi d’autres qui illustre bien les dangers de « surblocage » inhérents à la privatisation de la censure.

Les risques accrus dans les textes en débat

Dans son rapport, rendu le 18 décembre dernier, la commission des lois de l’Assemblée nationale reprend deux amendements déposés par son rapporteur et le groupe SRC, et propose de supprimer l’alinéa 4 du projet de loi. Le rapporteur justifie ce choix en ce que seuls les « faits dont l’illicéité est évidente et ne saurait être contestée » devraient entrer dans le dispositif de signalement imposé par la LCEN. Si nous ne pouvons que saluer cette approche, il semble incohérent de ne limiter son application qu’aux seules images de violences car, de fait, les hébergeurs auront tout autant – et même sans doute davantage – de difficulté à déterminer si les contenus signalés comme potentiellement sexistes, homophobes, transphobes ou handiphobes sont ou non illicites. Les amendements (CL34 et CL171) déposés par messieurs les députés Serge Coronado et Christian Paul, que la commission n’a finalement pas adoptés, visaient pourtant à maintenir ces contenus en dehors du dispositif de signalement prévu dans la LCEN. Plus globalement, si la position de la commission semble faire écho à la réserve du Conseil constitutionnel, elle manque aussi de cohérence en refusant de reconnaître que les seuls « faits dont l’illicéité est évidente et ne saurait être contestée » sont ceux dont l’illicéité a été reconnue par une décision de justice.

Nous vous invitons ainsi à soutenir tout amendement proposant la suppression des alinéas 2, 3 et 4 de cet article 17. Tant que que le processus de signalement de la LCEN et le régime de responsabilité des hébergeurs dans son ensemble n’auront pas été réformés afin de corriger les dérives de leur application, ils ne doivent pas être étendus.

Pour ces mêmes raisons, nous vous invitons de nouveau à prendre position contre l’extension du dispositif de signalement inscrite à l’article 1er de la proposition de loi contre le système prostitutionnel, votée en première lecture par votre assemblée le 29 novembre dernier.

Une alternative plus efficace et moins dangereuse

Le traitement complexe des signalements reçus par les hébergeurs peut en freiner la transmission aux services de police, voire prévenir la mise en place initiale d’un tel dispositif de signalement. Une alternative plus efficace, et qui protégerait la liberté d’expression des citoyens, serait de sortir les hébergeurs de ce processus : les hébergeurs auraient alors pour seule obligation de mettre à disposition de leurs utilisateurs via leurs services un dispositif (un outil logiciel conçu par les pouvoirs publics) transmettant directement les signalement des citoyens aux services de police (via la plateforme www.internet-signalement.gouv.fr de l’OCTLTIC, qui a été prévue à cet effet, mais reste largement sous-utilisée), le tout sans que les hébergeurs n’aient à en avoir connaissance. Le rôle actif que jouent actuellement les hébergeurs dans ce processus n’est d’aucune utilité dans la répression des contenus illicites, et ne fait qu’entraîner les risques de censure privée décrits ci-dessus. Un rôle passif, de simple intermédiaire technique, serait donc préférable sur tous les plans, et laisserait aux services de police et à la justice la possibilité de jouer pleinement leur rôle.

Au-delà de ce projet de loi, La Quadrature du Net vous présentera des propositions à l’occasion des débats et travaux annoncés par le gouvernement et certains membres de votre assemblée en vue d’une grande loi sur les libertés fondamentales à l’heure de l’Internet, et ce afin d’assurer une protection pleine et entière de la liberté d’expression, notamment dans le cadre de la LCEN. Dans l’attente d’un tel débat, nous vous invitons à ne pas aggraver les dérives du régime existant.

Nous restons à votre disposition pour toute information complémentaire et vous prions d’agréer l’expression de nos salutations les plus respectueuses,

La Quadrature du Net

References

References
↑1 L’article 6-I-7 de la LCEN mentionne ainsi : « l’apologie des crimes contre l’humanité, de l’incitation à la haine raciale ainsi que de la pornographie enfantine, de l’incitation à la violence, notamment l’incitation aux violences faites aux femmes, ainsi qu’aux atteintes à la dignité humaine ».

 



Les Brestois sont fous

Je tiens à le souligner, à le rappeler encore une fois.

Par exemple, ce sont bien eux qui au cours de l’été 2001 étaient allés assassiner ou avaient fait assassiner en Sicile l’ancien administrateur judiciaire de Nanterre Olivier Sauvan, dans l’unique but de régler à leur avantage les affaires de fonctionnaires brestois corrompus.

L’un d’eux m’en avait parlé le 15 mars 2002 alors qu’officiellement personne ne savait encore ce qu’il était advenu de l’escroc de Nanterre : il était bien mort, m’avait-on affirmé ce jour-là, les Brestois avaient tout arrangé, il n’y avait plus aucun problème…

Les ripoux brestois sont bien capables de tout.

Notamment, ils sont parfaitement capables d’avoir décidé de provoquer Poutine en Ukraine il y a une dizaine de jours en sachant quelle serait sa réaction, de nature, encore une fois, à arranger leurs affaires.

En effet, quoi de mieux qu’une guerre qui permette à leur président et candidat préféré de se présenter comme chef de guerre et de resserrer les rangs derrière lui face à un bouc émissaire extérieur au pays, là, maintenant, en pleine campagne présidentielle, alors qu’ils craignent sérieusement de voir éventées leurs responsabilités dans tous les attentats islamistes qui ont été commis sur le territoire français ou contre des Français depuis mars 2012 ?

Notons que Jean-Pierre Chevènement vient de se rallier à Emmanuel Macron, un « être libre »…

Oui, oui, il a osé : Macron n’a pas été porté au pouvoir par Richard Ferrand et toute une clique de Brestois archi pourris dont l’ancien chevènementiste Arnaud Hell et sa complice la mère maquerelle Josette Brenterch du NPA de Brest, c’est un « être libre »…

Quant à leur commune « culture d’Etat », elle n’est faite que de respect pour les fonctionnaires corrompus, commandant pour leur tranquillité d’esprit l’assassinat de toutes leurs victimes, quelles qu’elles soient.

 

https://www.leparisien.fr/faits-divers/l-etrange-mort-de-l-administrateur-judiciaire-18-07-2002-2003257007.php

L’étrange mort de l’administrateur judiciaire

 

L'étrange mort de l'administrateur judiciaire

 

Par Laurent Léger et Geoffroy Tomasovitch

Le 18 juillet 2002 à 00h00

L’AFFAIRE Sauvan-Goulletquer, du nom des deux administrateurs judiciaires à la tête de la deuxième étude de France, soupçonnés par la justice d’avoir dilapidé 200 millions de francs, connaît un incroyable rebondissement. Olivier Sauvan, en fuite depuis deux ans, est mort dans des conditions troublantes. On était sans nouvelles de lui depuis le 19 juin 2000, à la veille d’une convocation chez le juge de Nanterre Patrick Desmure. Son corps a été retrouvé au pied d’une falaise en Sicile, plusieurs kilos de documents éparpillés à ses côtés. Le décès remonterait à près d’un an. Les enquêteurs italiens ont pratiqué des analyses d’ADN pour pouvoir certifier l’identité. La famille d’Olivier Sauvan n’a été informée qu’il y a peu de temps, via le consulat d’Italie. Selon nos informations, les Italiens ne croient pas à un suicide. « Il s’agit vraisemblablement d’un meurtre », confie un magistrat français, dans l’attente imminente des éléments d’enquête fournis par les policiers italiens. Jusqu’à sa mort, cet ancien associé de David Douillet dans l’agence de voyages Travelstore, dont la faillite a valu au judoka ses ennuis judiciaires, aurait vécu en Italie, réfugié dans des couvents et autres institutions religieuses. Révélé en 1997, le scandale a éclaboussé le monde des administrateurs judiciaires. A cette date, les deux associés, administrateurs judiciaires, sont à la tête d’une étude réputée. Ils sont chargés de redresser les entreprises en difficulté, et de gérer les sommes des trésoreries de ces sociétés. Premier reproche de la justice : Olivier Sauvan et Jean-Michel Goulletquer auraient bénéficié d’avantages indus de la part de banques dans lesquelles était placé de l’argent des entreprises en difficulté. La banque Rivaud avait été perquisitionnée en 1997. Ensuite, les deux hommes se lancent dans l’achat de bons du Trésor américain, un marché à risques. Objectif : placer l’argent qu’ils gèrent et s’enrichir en encaissant les intérêts, sans les réinjecter dans les entreprises d’où proviennent les fonds. Complètement illégal !La majeur partie de l’argent a disparu à l’étranger

Autre souci, la trace de 200 millions de francs se perd à la Bank of America, à Portland aux Etats-Unis, et dans la galaxie de sociétés de deux douteux hommes d’affaires, américain et ukrainien. Les deux administrateurs se sont défendus, expliquant avoir été eux-mêmes victimes d’une escroquerie. Aujourd’hui, le juge Desmure, nommé au parquet de Chartres, a bouclé l’instruction. Seule une partie des fonds, 40 millions de francs, a été retrouvée aux Etats-Unis et en Suisse. « Le reste a transité dans des pays où l’accès aux comptes bancaires est difficile », précise un enquêteur. Olivier Pardo, partie civile qui défend les intérêts de la profession, confie : « On est toujours à la recherche de l’argent. Les documents découverts en Italie permettront peut-être d’avancer sur de nouvelles pistes. Il faut indemniser la profession qui a solidairement payé le trou laissé par Sauvan et Goulletquer. » Le parquet de Nanterre prendra ses réquisitions à la rentrée sur le sort de Jean-Michel Goulletquer et de la banque Scalbert-Dupont, mise en examen en tant que personne morale. Goulletquer, qui avait fait de la détention préventive, a été radié de la profession le 9 juin 1997. Si l’assassinat de Sauvan est confirmé, une nouvelle enquête devrait démarrer.

 

https://www.sudouest.fr/elections/presidentielle-jean-pierre-chevenement-soutient-emmanuel-macron-un-etre-libre-9415626.php

Présidentielle : Jean-Pierre Chevènement soutient Emmanuel Macron, un « être libre »

 

 Lecture 1 min
Présidentielle : Jean-Pierre Chevènement soutient Emmanuel Macron, un « être libre »

Jean-Pierre Chevènement fut notamment ministre de l’Éducation nationale puis de la Défense sous François Mitterrand. © Crédit photo : AFP

 

Par SudOuest.fr avec AFP
Publié le 27/02/2022 à 9h41
Mis à jour le 27/02/2022 à 9h43

 

L’ancien ministre de François Mitterrand, figure de la gauche souverainiste, apporte son soutien au chef de l’État dans la course à l’Élysée. Le président serait le plus à même de satisfaire les électeurs de gauche attachés à la Ve République

L’ancien ministre de gauche Jean-Pierre Chevènement apporte officiellement son soutien à Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle dans un entretien publié au Journal du Dimanche de ce 27 février. « La gauche a perdu ses repères idéologiques. Aucun candidat ne représente cette gauche enracinée dans le terreau des Lumières, qui prétendait donner la maîtrise de son destin à chacun, individuellement et collectivement », déplore-t-il.

Les limites de Mélenchon et de la gauche

L’homme fut ministre de l’Éducation nationale puis de la Défense sous François Mitterrand, et ministre de l’Intérieur du gouvernement de cohabitation de Lionel Jospin dans les années 1990. Pourtant, il se détourne ainsi des candidats les plus à gauche. « Mélenchon a un certain talent, mais un problème avec la République. La VIe République dont il rêve ne serait qu’un retour au régime d’assemblée » explique-t-il.

EXCLUSIF. Jean-Pierre Chevènement : « J’apporte un soutien républicain à Emmanuel Macron » https://t.co/K6h7mFxIh0 pic.twitter.com/4w4lo9vM3n

— Le JDD (@leJDD) February 27, 2022

« Quant aux autres, ils sont restés dans le sillage du social-libéralisme. Quel choix peut donc faire un électeur de gauche entre ces reliques ? Beaucoup préféreront, je crois, cet alliage entre la tradition du progrès social et la culture de l’État, auquel tend Emmanuel Macron. »

« Le macronisme n’existe pas »

Aux yeux de celui qui fut candidat à la présidentielle de 2002, « le macronisme n’existe pas ». « Il y a Emmanuel Macron, qui est un être libre, qui pense par lui-même et qui décide » assure-t-il. Invité à dessiner l’avenir de la France, ce souverainiste de gauche interroge : « Va-t-on assister à une radicalisation, avec une coalition de la droite et de l’extrême droite ? Est-ce que la droite revenant aux affaires va réinstaller le système de l’essuie-glace ? »

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Âgé aujourd’hui de 82 ans, l’ex-ministre se dit en quête d’espoir. « On se débarrasse des sortants en faisant revenir les autres ? Ou bien est-ce qu’Emmanuel Macron va pouvoir, à travers un second quinquennat, redresser le pays et redonner un sens à la politique ? ». Le chef de l’État a fixé la date de son premier meeting le 5 mars prochain, à Marseille.

 



RT bientôt interdite dans tout l’Occident ?

 

 

 

https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2022-02-26/le-ministre-rodriguez-preoccupe-par-la-diffusion-de-la-chaine-russe-rt-au-canada.php

Le ministre Rodriguez préoccupé par la diffusion de la chaîne russe RT au Canada

 

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PHOTO LIONEL BONAVENTURE, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

RT est régulièrement accusée en Occident de contribuer à la désinformation.

(Washington) Le gouvernement canadien a fait part samedi de ses « préoccupations » quant à la diffusion sur son territoire de la chaîne russe RT (ex-Russia Today), accusée par ses détracteurs d’être un porte-voix du Kremlin.

Mis à jour le 26 février
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Agence France-Presse

 

Régulièrement accusée en Occident de contribuer à la désinformation, RT est dans le collimateur de plusieurs pays européens, d’autant plus depuis l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Vladimir Poutine.

« Je partage les préoccupations de nombreux Canadiens quant à la présence de Russia Today dans notre système de radiodiffusion », a déclaré sur Twitter le ministre canadien du Patrimoine, Pablo Rodriguez.

Alors que les appels se multiplient au Canada pour interdire la diffusion de cette chaîne de télévision russe, le ministre, un proche du premier ministre Justin Trudeau, a assuré : « nous explorons toutes les options ».

Bien que « RT figure actuellement sur la liste de services non canadiens approuvés », sa licence de diffusion est « un privilège [pouvant] être retiré », avait averti vendredi dans le journal Le Devoir le gendarme canadien de l’audiovisuel, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications (CRTC).

Une interdiction de diffuser peut être décidée notamment en cas de manquement à l’obligation de « présenter les nouvelles avec exactitude et impartialité », a rappelé le CRTC, alors que RT est régulièrement accusée de biais pro-Poutine.

De plus en plus de pays ont ainsi débranché RT ces dernières semaines.

Vendredi, c’est ainsi le principal fournisseur d’accès à la télévision en Finlande qui en a stoppé la diffusion. Londres a de son côté demandé mercredi un réexamen par le régulateur Ofcom de la licence accordée à RT. Et, début février, l’Allemagne avait interdit RT sur son territoire, poussant Moscou à fermer le bureau de la radio-télévision allemande Deutsche Welle à Moscou.

Mise en service en 2005 sous le nom de « Russia Today », RT, financée par l’État russe, s’est développée avec des diffuseurs et des sites web en plusieurs langues, notamment en anglais, français, espagnol, allemand et arabe.

YouTube suspend les revenus générés par la chaîne RT

YouTube a annoncé samedi « suspendre » la possibilité pour certaines chaînes russes, dont RT, de monétiser leurs contenus sur sa plateforme, à cause des « circonstances exceptionnelles » en Ukraine.

YouTube a également annoncé que l’accès à RT (ex-Russia Today) et à d’autres chaînes russes avait été limité en Ukraine, pays faisant face à une invasion par la Russie depuis trois jours.

Les revenus sur YouTube sont générés grâce à la diffusion de publicités s’affichant lors du visionnement des vidéos hébergées. Vendredi, Facebook avait aussi déclaré avoir interdit aux médias d’État russes de gagner de l’argent par ce biais sur sa plateforme.

« À la lumière des circonstances exceptionnelles en Ukraine, nous prenons un certain nombre d’actions », a déclaré un porte-parole de YouTube.

« Nos équipes ont commencé à suspendre la possibilité pour certaines chaînes de générer des revenus sur YouTube, y compris les chaînes de RT dans le monde », a-t-il poursuivi.

La plateforme de vidéos a également précisé que les recommandations, redirigeant les utilisateurs vers ces chaînes, seraient « grandement limitées ».

« Et en réponse à la demande d’un gouvernement, nous avons restreint l’accès à RT et un certain nombre d’autres chaînes en Ukraine », a indiqué YouTube.

La plateforme a par ailleurs dit avoir supprimé des « centaines de chaînes » et des « milliers de vidéos » ces derniers jours, dont certaines pour « pratiques trompeuses », conformément à son règlement.

 

 

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/youtube-suspend-la-capacite-de-la-chaine-russe-rt-a-generer-des-revenus-sur-sa-plateforme-20220226

YouTube suspend la capacité de la chaîne russe RT à générer des revenus sur sa plateforme

 

Par Le Figaro avec AFP

Publié le 26/02/2022 à 22:08

 

YouTube a annoncé samedi «suspendre» la possibilité pour certaines chaînes russes, dont RT, de monétiser leurs contenus sur sa plateforme, à cause des «circonstances exceptionnelles» en Ukraine.

À lire aussiLe Sénat demande la suspension «immédiate» de la chaîne Russia Today en France

YouTube a également annoncé que l’accès à RT (ex-Russia Today) et à d’autres chaînes russes avait été limité en Ukraine, pays faisant face à une invasion par la Russie depuis trois jours.

Les revenus sur YouTube sont générés grâce à la diffusion de publicités s’affichant lors du visionnage des vidéos hébergées. Vendredi, Facebook avait aussi déclaré avoir interdit aux médias d’État russes de gagner de l’argent par ce biais sur sa plateforme.

«À la lumière des circonstances exceptionnelles en Ukraine, nous prenons un certain nombre d’actions», a déclaré un porte-parole de YouTube. «Nos équipes ont commencé à suspendre la possibilité pour certaines chaînes de générer des revenus sur YouTube, y compris les chaînes de RT dans le monde», a-t-il poursuivi.

La plateforme de vidéos a également précisé que les recommandations, redirigeant les utilisateurs vers ces chaînes, seraient «grandement limitées». «Et en réponse à la demande d’un gouvernement, nous avons restreint l’accès à RT et un certain nombre d’autres chaînes en Ukraine», a indiqué YouTube.

La plateforme a par ailleurs dit avoir supprimé des «centaines de chaînes» et des «milliers de vidéos» ces derniers jours, dont certaines pour «pratiques trompeuses», conformément à son règlement.

Début février, l’Allemagne avait interdit RT sur son territoire, poussant Moscou à fermer le bureau de la radio-télévision allemande Deutsche Welle à Moscou.

RT est régulièrement accusée en Occident de contribuer à la désinformation.

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Mise en service en 2005 sous le nom de «Russia Today», RT, financée par l’État russe, s’est développée avec des diffuseurs et des sites web en plusieurs langues, notamment en anglais, français, espagnol, allemand et arabe.

 

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https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2022/02/28/guerre-en-ukraine-l-union-europeenne-veut-bannir-les-medias-russes-rt-et-sputnik-sans-preciser-comment_6115488_3236.html

Guerre en Ukraine : l’Union européenne veut bannir les médias russes RT et Sputnik sans préciser comment

 

La décision de Bruxelles est contestée par la chaîne d’information continue RT, accusée de « diffuser des mensonges » par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

Par Aude Dassonville

Publié aujourd’hui à 01h25, mis à jour à 09h29

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Dès l’annonce d’Ursula von der Leyen, dimanche 27 février, peu avant 18 heures, l’information figurait sur la page d’accueil du site de RT France : la chaîne russe d’information en continu de même que l’agence multimédia Sputnik vont être bannies du paysage audiovisuel européen. « Nous allons interdire dans l’Union européenne [UE] la machine médiatique du Kremlin, a déclaré la présidente de la Commission européenne, dans une allocution en ligne. Les médias d’Etat Russia Today [RT] et Sputnik, ainsi que leurs filiales, ne pourront plus diffuser leurs mensonges pour justifier la guerre de Poutine et pour semer la division dans notre union. »

Le direct de dimanche 27 février : Les forces russes progressent dans le pays, le président Zelensky accuse la Russie de viser des habitations

Quelques instants plus tard, le haut représentant de l’UE, Josep Borrell, insistait, lors d’une conférence de presse : « Nous voulons casser le récit des médias contrôlés par l’Etat russe, qui diffusent désormais de la propagande de guerre. Poutine veut conquérir un territoire, mais aussi les esprits. »

« Relais de propagande russe en Europe »

Vendredi déjà, le président français, Emmanuel Macron, qui avait qualifié RT France et Sputnik d’« organes d’influence » du Kremlin dès 2017, avait argué de la nécessité de se protéger « des relais de propagande russe sur le sol européen ».

Cette décision a été contestée par la chaîne elle-même. Ce bannissement constitue « une violation de l’Etat de droit et va à l’encontre des principes mêmes de la liberté d’expression et d’information », a-t-elle protesté dans un communiqué. Rappelant qu’« aucun manquement [à ses obligations légales] n’a été constaté qui pourrait justifier une pure et simple censure », elle annonce qu’elle « défendra ses droits et celui de ses salariés et saisira tous les recours juridiques possibles ».

Lire aussi Article réservé à nos abonnés « Russia Today (RT), un média d’influence au service de l’Etat russe » : la télé qui venait du froid

Suspendre une chaîne dûment conventionnée – en France, elle est disponible sur Free, Intelsat et le bouquet de Canal+, mais aussi sur Internet, notamment sur YouTube – ne va pas sans présenter quelques difficultés, tant techniques que juridiques.

« Cette décision est particulièrement surprenante dès lors qu’elle ne semble s’inscrire dans aucun cadre juridique connu », commente l’avocat de la chaîne, David Koubbi. « Nous développons des outils pour interdire leur désinformation toxique et nuisible en Europe », s’est contentée de préciser Ursula von der Leyen.

La suite est réservée aux abonnés.

 

 



La Princesse de Clèves est vraiment détestée

Qui ne s’en souvient pas ?

Il n’est plus question de lui accorder le moindre égard quand on déroule le tapis rouge pour des individus qui ignorent totalement la notion du consentement de l’autre, notamment dans leurs rapports avec les femmes.

 

https://www.lemonde.fr/cinema/article/2011/03/29/et-nicolas-sarkozy-fit-la-fortune-du-roman-de-mme-de-la-fayette_1500132_3476.html

Et Nicolas Sarkozy fit la fortune du roman de Mme de La Fayette

 

Cinq ans plus tard, sa déclaration à l’égard de « La Princesse de Clèves », qui laissait entendre que cette oeuvre de littérature ne pouvait pas intéresser une « guichetière » est encore gravée dans les esprits.

Par Clarisse Fabre

Publié le 29 mars 2011 à 16h27 – Mis à jour le 29 mars 2011 à 16h29

 

Lecture publique de
Lecture publique de « La Princesse de Clèves » devant le Panthéon à Paris, en février 2009. REUTERS/BENOÎT TESSIER

 

En politique, les petites phrases ont souvent une durée de vie très courte. Celle que Nicolas Sarkozy a lâchée à propos de La Princesse de Clèves, le 23 février 2006, avant d’être élu président de la République en 2007, échappe à la règle : cinq ans plus tard, sa déclaration à l’égard du roman de Mme de La Fayette qui laissait entendre que cette oeuvre de littérature ne pouvait pas intéresser une « guichetière » est encore gravée dans les esprits.

Le 23 février 2006, à Lyon, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur et candidat à l’élection présidentielle, promettait devant une assemblée de fonctionnaires d’ »en finir avec la pression des concours et des examens ». Il avait alors lancé : « L’autre jour, je m’amusais – on s’amuse comme on peut – à regarder le programme du concours d’attaché d’administration. Un sadique ou un imbécile avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est arrivé de demander à la guichetière ce qu’elle pensait de La Princesse de Clèves. Imaginez un peu le spectacle ! » Deux ans plus tard, en juillet 2008, le chef de l’Etat revenait à la charge. A l’occasion d’un déplacement dans un centre de vacances en Loire-Atlantique, il faisait l’apologie du bénévolat qui, disait-il, devait être reconnu par les concours administratifs : « Car ça vaut autant que de savoir par coeur La Princesse de Clèves. J’ai rien contre, mais… bon, j’avais beaucoup souffert sur elle », souriait-il. La vidéo est toujours visible sur Internet.

Nombre d’enseignants, d’artistes et d’intellectuels ont vu dans ces tirades la volonté du candidat UMP, puis du président, d’enterrer la culture. La petite phrase a continué de coller à Nicolas Sarkozy, quoi qu’il fasse. Pendant le mouvement des enseignants chercheurs, entre 2007 et 2009, des lectures marathons de La Princesse de Clèves étaient organisées dans la rue ou devant des lieux symboliques, comme le Panthéon, à Paris.

La Princesse de Clèves revivait, même si elle n’a jamais cessé d’être une oeuvre de référence. Dans les librairies, les ventes du roman ont connu un frémissement. Claire Chazal a même consacré un reportage à ce « drôle de phénomène » dans son journal de 20 heures, sur TF1, en mars 2009. Aujourd’hui, l’embellie est toujours là, mais variable selon les éditions de l’ouvrage – on en compte près d’une dizaine.

Chez Flammarion, environ 22 000 ouvrages ont été écoulés depuis 2008. Stables en 2007 et 2008, les ventes ont grimpé en 2009 et continuent leur ascension. « Cela coïncide avec la remise en avant de notre édition, accompagnée d’une interview de Marie Darrieussecq, et avec le programme du concours d’admission à l’Ecole normale supérieure qui prescrivait, en 2009-2010, l’étude du roman », précise Charlotte von Essen, responsable éditoriale de la collection « GF » chez Flammarion. Gallimard ne veut pas dévoiler de chiffres, mais note « une progression très nette des ventes entre 2007 et 2009, suivie d’un net recul en 2010, de l’ordre de 20 % ». L’effet Sarkozy serait-il passé ? Vite, une autre petite phrase…

Des réponses esthétiques

L’attaque de La Princesse de Clèves a suscité, aussi, des réponses esthétiques. Dès 2008, le cinéaste Christophe Honoré signait La Belle Personne (2008), avec Léa Seydoux, Louis Garrel et Grégoire Leprince-Ringuet : une version contemporaine de l’intrigue amoureuse, transposée de la cour du roi Henri II à celle d’un lycée parisien.

Pendant que Christophe Honoré tournait son film, le documentariste Régis Sauder écrivait le projet de Nous, princesses de Clèves, ou comment des élèves d’un lycée des quartiers nord de Marseille s’approprient le grand roman classique. Sa sortie en salles, mercredi 30 mars, promet de raviver le débat. Le réalisateur ne le nie pas : « Même si la petite phrase n’a pas été le moteur du film, elle a accompagné tout le tournage, entre septembre 2008 et juin 2009. » Celui-ci a eu lieu dans la foulée de la mobilisation contre la réforme des lycées. Parfois, en dehors du tournage, les élèves participaient aux fameuses lectures-performances. « Ce film est une réponse au débat sur l’identité nationale, à la ghettoïsation de l’enseignement et à l’éducation à deux vitesses », ajoute Régis Sauder.

Le distributeur du film, Shellac, avait prévu originellement de le sortir en quinze copies. Devant l’intérêt manifesté par les exploitants, le tirage est « monté » à vingt. « C’est le type de film qui interroge toute la société. Des séances-débats seront organisées à l’initiative d’enseignants et de responsables associatifs », annonce le distributeur, Thomas Ordonneau, qui ne souhaite pas, toutefois, politiser la sortie du documentaire. « Nous, princesses de Clèves, fait l’ouverture des Inrockuptibles, et c’est aussi le coup de coeur du Figaro, pour des raisons différentes », précise-t-il.

A un an de l’élection présidentielle, pourtant, certains dégainent le film contre la politique du président sortant. Ainsi, le courant d’Arnaud Montebourg (PS) organise une projection du documentaire, samedi 2 avril, à 10 h 30, au cinéma Saint-André-des-Arts, à Paris, en présence du député socialiste et du réalisateur. Régis Sauder s’en explique : « J’ai accepté l’invitation, car c’est important que le PS s’empare d’un film comme celui-là, et porte sur la jeunesse un autre regard que celui de Claude Allègre », l’ancien ministre de l’éducation (1997-2000) de Lionel Jospin, qui voulait « dégraisser le mammouth ». Une autre petite phrase restée dans les mémoires.

Clarisse Fabre

 



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