Je décline toute responsabilité quant aux mentions qui s'affichent dans les cinq lignes ci-dessus du pavé "Recherchez aussi" sur lequel je n'ai aucun contrôle.
Mes statistiques sont bloquées depuis le 2 février 2015.
7 février 2015
Mes statistiques sont de retour, tout fonctionne.
16 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 12 février.
22 février 2015
Mes statistiques "basiques" ont été débloquées hier soir après la publication de mon dernier article concernant NEMROD34. Belle reprise simultanée de l'activité du Chinois.
23 février 2015
Statistiques "basiques" toujours sujettes à blocages : le 21 février au soir, à peine étaient-elles débloquées, puis à nouveau hier, 22 février, à peine étaient-elles débloquées.
24 février 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Pas de nouveau pic d'activité du Chinois depuis le 21 février.
25 février 2015
Je n'ai pas mes statistiques "basiques" du jour, ça bloque encore... et Justinpetitcoucou est toujours bloqué depuis le 8 février... Faudrait penser à le débloquer, lui aussi, il y a du laisser-aller, là...
26 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blog débloquées. Merci pour Justin, il était temps !
27 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blogs de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
25 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 20 mars.
26 mars 2015
Merci de m'avoir débloqué mes statistiques "basiques". Encore une fois, je ne vois pas l'intérêt de ce petit jeu. Ce serait aussi bien de cesser de bloquer ces statistiques pour oublier de les débloquer jusqu'à ce que j'aie signalé le problème.
31 mars 2015
Merci de bien vouloir me débloquer les statistiques "basiques" de Justinpetitcoucou, restées bloquées depuis le 14 mars - cf. avis du 25 mars sur Justin.
2 avril 2015
Merci de m'avoir rendu les statistiques de Justin.
7 mai 2015
Je n'ai plus de statistiques depuis deux jours, ni "basiques" ni "avancées".
10 mai 2015
Retour des statistiques "basiques". Merci. Manquent encore les statistiques "avancées".
14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
3 octobre 2015
Depuis hier, les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro. Merci de me les rendre.
Affaire « Vivre à Brest » : pour Bernadette Malgorn, « François Cuillandre doit dire toute la vérité »
Publié le 14 février 2022 à 16h05 Modifié le 14 février 2022 à 16h09
Bernadette Malgorn déplore que « François Cuillandre n’ait pris aucun engagement pour assurer la transparence ». (Photo Le télégramme/Lionel Le Saux)
Alors que le parquet de Brest vient de requérir le renvoi en correctionnelle de François Cuillandre et de son ex-adjoint Jean-Luc Polard dans le cadre de l’affaire « Vivre à Brest », le groupe d’opposition de Bernadette Malgorn demande au maire « de faire toute la transparence ».
L’affaire des indemnités des élus socialistes brestois (« Vivre à Brest ») a rebondi sur le plan judiciaire. Comme révélé samedi par le Télégramme, le parquet de Brest a requis le renvoi en correctionnelle de François Cuillandre pour « recel d’abus de confiance » et d’un de ses ex-adjoints pour « complicité d’abus de confiance ».
En attendant de savoir quelle suite la juge d’instruction donnera à cette affaire, l’avis du parquet donne l’occasion au groupe « Brest, c’est vous ! », présidé par Bernadette Malgorn, de s’exprimer.
« Un système opaque »
Dans un communiqué, Bernadette Malgorn rappelle d’abord que François Cuillandre s’était offusqué lorsqu’elle-même avait dénoncé « un système opaque, qui par son mode de captation des indemnités puis de leur redistribution à la tête du client, privait les élus de leur liberté d’expression et d’action. C’était une condition préalable imposée aux membres du PS pour figurer sur sa liste. Cette caisse commune a aussi servi à des fins personnelles. Seule une poignée d’ex-élus PS a eu le courage de dénoncer les magouilles. Le maire s’est indigné lorsque nous avons exigé la transparence sur cette affaire, comme sur l’ensemble des dossiers municipaux et métropolitains, l’ouverture des dossiers, le contrôle interne et la mise en place de véritables règles de déontologie ».
Charte de la déontologie : « Une mascarade »
Rappelant qu’elle avait signé la charte de Transparency International France et retenu les engagements de l’Agence française anti-corruption lors de la campagne des municipales de 2020, Bernadette Malgorn déplore que « François Cuillandre n’ait pris aucun engagement pour assurer la transparence. Ainsi, il y a quelques semaines et sous pression, l’adoption d’une charte de la déontologie à la Ville et à la Métropole a tourné à la mascarade : les trois membres de la « commission de déontologie » seront tous nommés par M. Cuillandre, sans examen ni vote du conseil municipal, là où nous voulions l’indépendance des membres désignés dans le consensus et la transparence ».
« M. Cuillandre devra répondre devant la justice »
Pour Bernadette Malgorn et les élus de « Brest, c’est vous ! », « M. Cuillandre devra répondre devant la justice. C’est sa responsabilité pénale. Mais il doit aussi répondre devant les élus et tous les Brestois. C’est sa responsabilité politique et morale. Si la démocratie a un sens pour lui. Il doit dire toute la vérité : qui a payé, qui a touché combien, pourquoi ».
Une première réaction politique après que le parquet de Brest ait requis le renvoi en correctionnelle du maire, François Cuillandre et de son ex-adjoint Jean-Luc Polard dans l’affaire de l’association » Vivre à Brest ». Bernadette Malgorn demande au maire de » faire toute la transparence. »
Alors que le parquet de Brest a requis le renvoi en correctionnelle de François Cuillandre et de son ex-adjoint Jean-Luc Polard dans l’affaire de l’association « Vivre à Brest », le groupe d’opposition de Bernadette Malgorn demande au maire « de faire toute la transparence » sur ce que la leader de la droite appelle « un système opaque ». Bernadette Malgorn s’appuie sur du rapport de la Chambre régionale des comptes en date du 22 avril 2021 qui qualifie ce système d‘ »irrégulier et d’opaque. »
Une association qui percevait les indemnités des élus du groupe PS
Ce système est celui d’une association « Vivre à Brest ». Entre 1985 et 2017, la plupart des élus socialistes de la ville lui reversait leurs indemnités, officiellement dans un objectif de solidarité, afin de soutenir les élus les plus impactés par les conséquences professionnelles de leurs engagements en tant qu’élu. La pratique était illégale. Le maire de Brest a toujours indiqué ne pas avoir eu connaissance de ce système de redistribution.
Au juge d’instruction de trancher
Le parquet de Brest a requis un renvoi en correctionnelle de François Cuillandre pour « recel d’abus de confiance » et de son ex adjoint, Jean-Luc Polard pour « complicité d’abus de confiance ». Jean-Luc Polard avait démissionné en 2018. Le troisième élu impliqué, Alain Masson avait, lui aussi, démissionné et est aujourd’hui décédé.
La décision d’un renvoi en correctionnel sera prise par un juge d’instruction dans les prochaines semaines. Le maire de Brest, François Cuillandre n’a pas souhaité s’exprimer sur ce nouveau rebondissement.
Dans un rapport publié ce vendredi, la cour régionale des comptes de bretagne épingle la fonctionnement de l’association « Vivre à Brest », qui collectait et redistribuait des indemnités des élus de la majorité socialiste brestoise. La cour des comptes dénonce une « opacité propice aux dérives ».
Aucun jugement n’a encore été rendu dans cette affaire, mais dans son « rapport d’observations définitives » publié ce vendredi, la cour des comptes de Bretagne relève « l’opacité » du fonctionnement de l’association « Vivre à Brest ». Révélée en 2018 par nos confrères du Télégramme, le maire de Brest François Cuillandre, ainsi que deux anciens piliers de la majorité municipale, Alain Masson et Jean-Luc Polard, a été mis en examen il y a deux ans.
Aujourd’hui, la cour des comptes de Bretagne pointe une culture de « l’opacité, propice aux dérives« . Qui empêchait tout contrôle de s’exercer sur les conditions et les critères de redistribution des indemnités des élus. Pendant près de 30 ans, relève la cour, « l’absence totale de formalisme dans la tenue des comptes et dans l’utilisation des fonds n’a ainsi jamais permis aux adhérents de l’association de connaître l’usage qui était fait des fonds versés par la commune de Brest et par Brest Métropole. Se fondant sur la confiance, ils ignoraient les modalités de calcul de leur indemnité. »
Pot commun
Une sorte de pot commun, en fonction des revenus de chacun et pour compenser les pertes des élus les moins fortunés en raison de l’exercice de leur mandat. Mais dans son rapport, la cour des comptes relève la contradiction entre ce voeu de solidarité et ce système qui aurait mis davantage à contribution les titulaires d’emplois moins fortunés au profit de ceux qui gagnaient plus. « Dans la mesure où les revenus professionnels des élus ont en moyenne augmenté dans le temps, souligne la cour, ce sont finalement les titulaires d’emplois moins rémunérés, ou encore les retraités, qui ont été de plus en plus mis à contribution pour compenser les manques à gagner des titulaires d’emplois mieux rémunérés, en contradiction avec le principe d’origine de solidarité voulu par les élus. »
En décembre 2018, le parquet de Brest a ouvert une information judiciaire pour détournement de fonds publics, abus de confiance, complicité et recel.
Bon, ben voilà, elle a réagi, mais on n’en sait pas plus, vu que l’article est réservé aux abonnés…
L’enquête a quand même montré que l’argent du pot commun « Vivre à Brest » des élus socialistes brestois, qui se trouvait en réalité à disposition exclusive de son trésorier Jean-Luc Polard, lequel en a toujours fait ce qu’il voulait sans aucune forme de contrôle de qui que ce soit, les premiers intéressés eux-mêmes n’ayant jamais pu voir ni valider les comptes de l’association, avait servi à acheter les votes d’une dizaine d’élus non socialistes, outre qu’à mon avis, entre 2007 et 2018 selon les résultats de l’enquête, l’adjoint au maire Jean-Luc Polard a bien aussi toujours acheté son collègue le très influent maçon brestois Alain Masson, à moins que ce dernier ne l’ait toujours fait chanter.
Si ce n’est pas de la corruption, on se demande ce que c’est… – rien du tout pour les magistrats qui ont déjà écarté ces faits de la poursuite, comme d’ailleurs tous les autres faits à l’exception d’un recel d’abus de confiance et d’une complicité d’abus de confiance, dont l’avocat d’Anticor, le Brestois sans foi ni loi David Rajjou, se montre extrêmement satisfait : il s’en est félicité publiquement…
Ceux des Brestois qui avaient élu les conseillers municipaux qui se sont laissés corrompre avec cet argent ont le droit de savoir quels sont ces élus qui les ont trahis.
M. Cuillandre doit faire toute la transparence. C’est le titre du communiqué transmis par Bernadette Malgorn, élue d’opposition (droite et centre), après la décision prise par le procureur de Brest, de demander le renvoie de François Cuillandre devant une juridiction correctionnelle, dans le cadre de l’Affaire « Vivre à Brest. »Elle parle d’un système opaque et demande davantage de transparence sur cette affaire, comme sur l’ensemble des dossiers municipaux et métropolitains, l’ouverture des dossiers, le…
Brest. Affaire Vivre à Brest : la réaction de Bernadette Malgorn
Affaire Vivre à Brest : le parquet requiert le renvoi en correctionnelle du maire et son ex-adjoint
Le parquet de Brest estime que les charges sont suffisantes pour renvoyer le maire de Brest, François Cuillandre, et son ex-adjoint Jean-Luc Polard, devant le tribunal correctionnel, dans l’affaire des indemnités des élus PS de la Ville.
Contacté, le procureur de la République Camille Miansoni confirme avoir caractérisé les délits de « recel d’abus de confiance » concernant le maire, et de « complicité d’abus de confiance » concernant son ex-adjoint. Mais écarté les délits de détournement de fonds publics et de financement illégal de campagne électorale.
Pendant plusieurs années, entre 1985 et 2017, les indemnités des élus PS ont été versées directement à leur association Vivre à Brest. Cette association était censée redistribuer cet argent de manière équitable, dans une logique de solidarité, mais l’opacité du système et le mécanisme même de redistribution des indemnités ont été pointés par la justice. Une enquête préliminaire avait été ouverte en novembre 2018.
Versements indus
Surtout, le président de Vivre à Brest, Alain Masson, avait détourné « à son profit une part substantielle de ces indemnités », selon un rapport de la Chambre régionale des Comptes, publié le 25 octobre 2021. Pour un montant de 500 000 € entre 2007 et 2018, selon l’enquête préliminaire. Alain Masson étant décédé en 2018, la procédure à son encontre est éteinte.
Mais Jean-Luc Polard, trésorier de l’association, est mis en cause pour avoir autorisé ces versements litigieux. François Cuillandre aurait quant à lui perçu des versements indus de la part de l’association Vivre à Brest (dont il ne faisait plus partie depuis 2001), majoritairement pour le remboursement de frais du parti.
L’ordonnance du juge d’instruction, conforme ou non au réquisitoire du parquet, sera rendue après le délai d’un mois accordé aux parties.
Celui qui apparaissait comme le principal bénéficiaire de toute la cuisine illégale pratiquée dans les arrière-salles de la mairie de Brest avec les indemnités des élus socialistes de la ville, à savoir Alain Masson, adjoint au maire, est décédé au mois de novembre 2020. Aussi, ne restent plus en lice aujourd’hui en tête de la course à la condamnation que le maire lui-même, François Cuillandre, et bien sûr Jean-Luc Polard, l’ami de la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest, censé avoir assuré la fonction de trésorier de l’association « Vivre à Brest », comme elle pour plusieurs associations contrôlées par le NPA.
Or, nous apprenons aujourd’hui à l’occasion de cette communication publique concernant les réquisitions prises par le procureur dans cette affaire (voir ci-dessous) que l’association Anticor s’est portée partie civile et est en l’occurrence représentée par l’escroc David Rajjou, celui-là même qui entre 2011 et 2015 a tenté de me faire condamner à payer au total une somme de 30.000,00 € pour avoir publié des droits de réponse à la suite des campagnes de calomnies publiques monstrueuses de sa cliente Josette Brenterch à mon encontre, lesquelles, débutées en 2008, s’accompagnaient de surcroît de multiples atteintes à l’intimité de la vie privée, ainsi que de menaces de mort et de menaces de viol, tout le harcèlement sexuel compris dans les cyberharcèlements dont j’étais victime de la part de sa cliente et de ses complices de la bande du pédophile et mythomane notoire Pascal Edouard Cyprrien Luraghi n’étant apparu qu’à compter de la participation directe de ladite Josette Brenterch à tous ces faits, au mois de juin 2010.
Entre autres choses, tout en me faisant passer mensongèrement pour une prostituée afin de provoquer encore plus de harcèlements et d’agressions sexuels qu’elle ne l’avait déjà fait jusque-là, la mère maquerelle Josette Brenterch du NPA de Brest me reprochait en fait publiquement d’avoir toujours refusé de me prostituer et d’avoir même régulièrement envoyé paître les clients prostitueurs qu’elle avait pu convaincre d’aller me harceler ou m’agresser sexuellement.
Etait ainsi cité Joël Roma, ancien président de l’association AC ! Brest pour la période où j’en ai moi-même fait partie, en 2004 et 2005, et que la mère maquerelle Josette Brenterch, qui était alors sa cheffe de la LCR de Brest, parti où il militait depuis 1999, avait toujours incité à me harceler depuis mon arrivée dans cette association. Il ne s’y était vraiment mis qu’à compter de l’automne 2005, après avoir été viré de son parti sur ordre de ladite Josette Brenterch lui reprochant précisément d’avoir à de multiples reprises refusé de lui obéir à mon sujet, et de s’être donc montré beaucoup trop gentil avec moi à son goût.
Désoeuvré, ayant été simultanément exclu de l’association AC ! Brest, assez dépité aussi, m’accusant du coup d’être la cause de tous ses déboires, l’intéressé semblait tenter de se rattraper pour obtenir une espèce de réhabilitation à la militance au sein de l’extrême-gauche brestoise : ça y est, je la harcèle à mort, vous pouvez me reprendre parmi vous, je suis un digne militant de l’extrême-gauche… J’en ai effectivement reçu plusieurs milliers de mails délirants et tous plus odieux les uns que les autres sur une période de deux ans, jusqu’en décembre 2007, moment où je me suis inscrite anonymement sur le site Rue89. A peine celui-là avait-il fini que tout recommençait à l’identique d’abord sur ce site d’information en 2008… toujours à l’instigation de la même Josette Brenterch du NPA de Brest qui en fait ne m’a jamais lâchée depuis les années 1990, voire les années 1970. Son nouvel affidé le pédophile, cybercriminel et mythomane notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi, disposant grâce à leurs piratages informatiques à mon encontre de tous les mails que j’avais précédemment reçus de Joël Roma, s’amusait à me harceler comme lui en en reprenant jusqu’aux mots les plus caractéristiques de l’expression de tous les délires personnels me concernant.
Hélas pour Joël Roma, son ancienne cheffe Josette Brenterch n’a jamais pu tolérer ni pardonner de voir ses oukases contestés, surtout quand il s’agissait de me massacrer.
Après avoir été lui aussi calomnié publiquement à compter de juin 2010 par cette criminelle et ses complices de la bande du pédophile et mythomane notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi, il finira par chercher refuge et protection au Front national, seule force politique qu’il aura jugée de taille à affronter ses anciens camarades de l’extrême-gauche brestoise – parce qu’ayant été politiquement éduqué chez eux par la déviante Josette Brenterch, il ne connaît pas d’autre alternative pour régler ses problèmes personnels que ces rapports de force entre militants de différents groupes…
Il faut bien dire qu’il est assez difficile d’aller solliciter les autorités judiciaires après avoir soi-même accepté de participer à des entreprises criminelles en toute connaissance de cause et sans y avoir jamais vu le moindre inconvénient, bien au contraire…
Joël Roma deviendra ainsi l’un des meilleurs militants locaux du Front national – qui n’avait pas eu d’antenne à Brest depuis fort longtemps -, après avoir été mêlé aux campagnes de calomnies publiques de la mère maquerelle Josette Brenterch et de ses complices de la bande du cybercriminel et mythomane notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi à mon encontre à compter de juin 2010 : d’abord présenté par eux comme un débile et un malade mental connu à Brest comme le « loup blanc » et qui aurait été mon « amant » (nos prétendues relations intimes étaient même publiquement décrites jusqu’à la rupture et son motif : j’aurais eu un trop « gros cul »…), un individu que j’aurais « embobiné » avec quelques autres que j’aurais comme lui utilisés « comme des flingues » pour foutre un souk pas possible dans tout un tas d’associations locales, et bien sûr, par-dessus tout, pour faire énormément de mal à cette pauvre Josette Brenterch que j’aurais prise pour « cible » sans aucune raison (en réalité, elle avait commencé à se mettre à dos tous ces messieurs en me calomniant pour tenter de les convaincre de m’exclure de l’association AC ! Brest sans même que j’en sois informée, puisqu’elle n’agissait qu’hors ma présence en exigeant de tous le silence à mon égard, silence qui ne fut bien évidemment pas respecté très longtemps, tant la dame avait écoeuré… et elle a toujours continué, toujours plus fort, jusqu’à tous les menacer de mort et commettre de nombreuses violences avec tous ses amis de l’extrême-gauche, dont un « putsch » mémorable exécuté à l’extérieur de l’association alors qu’elle en avait été exclue et qui lui aura ensuite permis de tous nous en virer illégalement, responsables comme simples adhérents (elle nous avait en fait carrément volé cette association pour pouvoir renflouer les caisses de son parti avec la nôtre en vue de la campagne présidentielle de 2007, et pareil avec d’autres associations en parallèle, notamment Attac) : c’est elle qui va chercher des psychopathes extrêmement dangereux pour « rétamer » tous ceux qui lui résistent, les associations comme les personnes, AC ! Brest à différentes époques et même dès sa création en 1994 alors qu’en ce qui me concerne je n’en ai jamais fait partie avant 2004, et bien d’autres associations de même), il fut ensuite publiquement plaint par les mêmes affabulateurs comme ayant été ma « victime » (une de plus !), car je l’aurais soi-disant « violemment allumé » pour ensuite me refuser à lui…
Titulaire d’un CAP de carreleur, ancien carreleur, chauffeur de bus et docker, connu depuis toujours comme un débile léger alors que je suis ingénieur, nous n’avions à l’évidence rien à faire ensemble en dehors de notre activité commune dans l’association AC ! Brest.
Mais la mère maquerelle Josette Brenterch, qui m’a toujours haïe du fait que j’étais ingénieur, plus séduisante qu’elle pour tous les hommes de son entourage et surtout, réputée depuis toujours bien plus intelligente, avait décidé que je devais devenir un genre de prostituée gratuite pour tous les Brestois inaptes à séduire des femmes et tout aussi incapables de s’offrir les services de prostituées rémunérées.
Ses complices proxénètes des années précédentes avaient toujours tenté de m’amener de gré ou de force à me prostituer pour de l’argent, et même, au moins aux tout débuts, pour des revenus bien supérieurs à ceux de mon travail d’ingénieur, raison pour laquelle, d’ailleurs, ils m’ont toujours traitée de folle du fait que je refusais : eux-mêmes n’ayant toujours été motivés que par l’argent, ils disaient ne pas comprendre que je puisse refuser de gagner beaucoup plus d’argent que ne me rapportait mon travail d’ingénieur et avaient donc commencé à me traiter de folle et aussi à me faire passer pour folle pour cette unique raison. Auparavant, personne ne m’avait jamais traitée de folle ni vue comme telle. Mais à partir de ce moment-là, je deviens une « folle » pour l’intégralité de leurs complices, et toujours uniquement pour leurs complices.
Celle de Brest, la mère maquerelle Josette Brenterch du NPA de Brest, que tous ceux qui nous ont fréquentées en 2004 et 2005 savent excessivement haineuse à mon égard, avait donc décidé de faire bien mieux en tentant d’obtenir que je me prostitue gratuitement pour toutes les épaves de le ville de Brest.
Et son avocat l’escroc David Rajjou de me présenter mensongèrement comme une malade mentale extrêmement dangereuse allant s’attaquer à n’importe qui sans aucune raison et qu’il fallait enfermer à vie pour empêcher de tuer des gens, durant trois heures d’audience où sa cliente et lui rivaliseront d’imagination pour me calomnier à outrance devant une salle archi comble sans être à aucun moment contredits par mon avocat qu’ils avaient manifestement acheté, le 9 avril 2013…
Toute la classe politique locale savait pertinemment qui j’étais, les magistrats et avocats aussi, David Rajjou comme les autres.
Toute sa procédure à mon encontre pour sa cliente la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest ne fut qu’une tentative d’escroquerie au jugement. Tout comme elle, il n’a cessé de mentir et d’inventer n’importe quoi, jusqu’à des textes de loi inexistants et des arguments de « droit » n’en étant point, pour tenter d’obtenir à mon encontre une condamnation absolument scandaleuse alors que j’étais bien victime de quantité d’infractions pénales de la part de sa cliente et n’en avais moi-même pas commis une seule en réponse.
Voilà pourquoi il n’a rien gagné en appel à Rennes le 2 décembre 2015, hors, bien sûr, ses honoraires, après avoir obtenu le 11 juin 2013 de ses complices du tribunal correctionnel de Brest exactement tout ce qu’il avait réclamé, à la virgule près, de la motivation de la condamnation prononcée, totalement délirante en droit comme en faits, jusqu’à chacun de ses éléments, complètement fous, comprenant notamment une obligation de faire paraître des publicités périodiques de la condamnation dans les deux journaux locaux jusqu’à hauteur de 3.000,00 € d’annonces.
Il n’y a que les avocats trois points qui puissent ainsi obtenir tout ce qu’ils veulent de leurs copains de loge du tribunal, quels que soient leur cinéma à l’audience et la qualité de leurs arguments, même les plus abjects, ce qui est bien une habitude de David Rajjou à Brest. Ce n’est pas un avocat très compétent, c’est même plutôt le contraire, il fait n’importe quoi, vraiment n’importe quoi, avec l’assurance qu’il sera toujours gagnant devant sa petite cour de copains brestois. Naturellement, il se mêle aussi de politique, il s’affiche de gauche (voir ci-dessous). Il s’agit donc du Grand Orient de France, où l’on retrouve un grand nombre des amis de la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest.
Or, feu Alain Masson, premier mis en cause et bénéficiaire présumé de la drôle d’affaire « Vivre à Brest » a toujours été le chef du Grand Orient de France de tous les francs-maçons de la mairie, au premier rang desquels les élus socialistes.
Les représentants locaux d’Anticor ne l’ignorent pas, pas plus qu’aucun autre des faits que je viens d’exposer ou de rappeler.
L’un d’eux a côtoyé les magistrats locaux au tribunal des années durant et l’autre est prof et politicienne.
De qui se moquent-ils donc ?
De qui se moquent-ils, tous autant qu’ils sont ?
Je n’en vois qu’une qui soit capable d’aller s’attaquer au très influent Alain Masson, et c’est encore la folledingue Josette Brenterch du NPA de Brest.
Elle l’aura d’abord acheté via les rémunérations extraordinaires que lui servait son complice Jean-Luc Polard (qui soit dit en passant nous a bien, lui aussi, très violemment attaqués simultanément aux campagnes de calomnies qu’elle menait à mon encontre, tout à la fois sur la toile et dans les tribunaux, d’où cette question compte tenu de l’énormité du truc : avec quel argent ?), afin de s’acheter au moins tout le GO local par son intermédiaire ou le poids de son influence chez les francs-maçons de cette loge, mais tout n’a pas toujours marché comme elle l’entendait, d’où, comme à son habitude, sa tuerie contre d’anciens affidés qui ne l’auront pas servie comme elle l’attendait.
Cela dit, il est bien évident qu’une instruction complète suivie d’un procès public avec grand déballage n’a jamais été ce qu’elle voulait, et son avocat l’escroc David Rajjou non plus. On ne le voit d’ailleurs rien contester des décisions de la juge d’instruction et des réquisitions du parquet, hormis, pour la forme, cette possibilité de CRPC, dont il doit savoir que la juge a très probablement déjà décidé de l’adopter (de ce que je sais de leur manière de fonctionner, de toute façon, c’est elle qui dicte ses volontés au parquet pour ses réquisitions, ce en quoi elle obéit toujours à Josette Brenterch et toute sa clique de criminels).
N.B. : En date du 1er mars 2018, la criminelle Josette Brenterch s’apprête à perdre une seconde fois en appel contre moi, cette fois à Paris, après avoir déjà perdu en première instance le 5 janvier 2017 – c’est en effet bien elle qui a dirigé toute la procédure parisienne de son complice le pédophile et mythomane notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi à mon encontre, à compter de 2016, sitôt clôturée toute sa procédure initiée à Brest en 2011, et après le classement sans suite par le parquet de Brest d’une plainte ou plutôt d’une dénonciation calomnieuse totalement délirante de son complice Pascal Edouard Cyprien Luraghi à mon encontre du printemps 2015. A Paris, donc, même avec l’aide d’un avocat spécialisé et très bien introduit dans les prétoires de la capitale, elle ne contrôle pas la justice comme à Brest, puisqu’elle a tout perdu. Mais elle attendait sans doute qu’un second procès soit organisé à mon encontre à Brest en 2016 au profit de son complice Luraghi et ne l’a pas obtenu.
Ah j’oubliais… Ledit Luraghi m’a bien aussi calomnieusement dénoncée au Maire de Brest (on se demande de toute façon à qui il n’a pas écrit pour me calomnier et exiger que je sois internée…), sans aucun effet. Donc… s’il peut se venger, lui aussi le fait sans hésiter… Un rapport avec son copinage avec Hervé Chambonnière sur Twitter ?
Claire Malléjac, Christiane Migot et David Rajjou (de gauche à droite). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Ouest-France Olivier PAULY. Modifié le 04/03/2014 à 02h57 Publié le 04/03/2014 à 00h00
Commentaire
Leur poids électoral ne fera peut-être pas pencher la balance, mais quand même, la question mérite d’être posée : où sont les radicaux de gauche dans cette élection municipale ? A priori, la réponse est claire : Christiane Migot, la présidente de la fédération départementale du Parti radical de gauche (PRG), a apporté officiellement son soutien à la liste de Claire Malléjac. Mais pour autant, celle-ci n’a pas pris comme colistier de membre du PRG. Son équipe peut néanmoins s’enorgueillir de la présence du logo des radicaux sur ses affiches.
Mais à côté, la liste de Gisèle Le Guennec peut répliquer avec la présence d’un radical de gauche dans ses rangs. Il figure en douzième position et s’appelle David Rajjou. Une présence loin d’être anodine dans la mesure où l’avocat brestois a un temps fait figure de tête de liste possible pour une union de la gauche. Pour preuve, Claire Malléjac n’avait initialement été investie que comme chef de file par les militants PS. Le ralliement officiel d’Europe écologie les Verts lui a finalement servi à asseoir sa légitimité. Légitimité renforcée depuis par le soutien officiel du PRG, via Christiane Migot.
Celle-ci ne peut néanmoins traiter à la légère la présence de David Rajjou sur une liste concurrente. C’est comme si la base locale défiait l’autorité départementale. Et les échos de cette dissidence peuvent se faire entendre longtemps… Bien au-delà de Plougastel.
Le parquet vient de requérir le renvoi en correctionnelle du maire socialiste de Brest François Cuillandre pour « recel d’abus de confiance » (Photo Lionel Le Saux)
Dans l’affaire des indemnités des élus PS de Brest (« Vivre à Brest »), le parquet de Brest vient de requérir le renvoi en correctionnelle de François Cuillandre pour « recel d’abus de confiance » et d’un de ses ex-adjoints pour « complicité d’abus de confiance ».
Y aura-t-il un procès pour l’affaire « Vivre à Brest » ? C’est la porte entrouverte par le procureur de la République de Brest, Camille Miansoni, qui vient de prendre des réquisitions en ce sens, au terme de deux ans et demi d’enquête.
L’enquête judiciaire avait révélé qu’Alain Masson, président de l’association et adjoint au maire, avait touché, entre 2007 et 2018, près de 500 000 €, en plus de ses indemnités, à l’insu des autres élus, alors que le dispositif, « solidaire », était censé aider les élus les moins bien indemnisés. Pour ces faits présumés, le bras droit du maire, contraint à la démission en novembre 2018, avait été mis en examen pour « abus de confiance ». Son décès, en novembre 2020, éteint l’action judiciaire à son encontre.
Jean-Luc Polard, adjoint au maire, lui aussi démissionné, était quant à lui mis en examen pour complicité d’abus de confiance, soupçonné d’avoir, en sa qualité de trésorier de l’association, autorisé les versements litigieux en faveur d’Alain Masson, mais aussi de François Cuillandre. L’enquête avait effectivement révélé que le maire de Brest, qui ne faisait plus partie de l’association depuis 2001, avait bénéficié de plusieurs versements entre 2007 à 2016, pour une somme totale de près de 46 000 €, en grande partie pour des remboursements de frais pour le compte des élus socialistes, mais aussi de campagne électorale, et accessoirement à des fins personnelles (9 000 €, dont 7 000 € non remboursés au moment de l’enquête, selon l’accusation).
Des « avantages » pour une dizaine d’autres élus
Pour sa défense, François Cuillandre, mis en examen pour « recel d’abus de confiance », a notamment fait valoir qu’il avait abandonné près de 100 000 € de ses propres indemnités au profit de l’association quand il en était membre, entre 1989 et 2001. L’enquête a déterminé que Jean-Luc Polard était quant à lui le principal contributeur de l’association, avec quelque 170 000 € laissés au profit des autres élus. Il a cependant bénéficié de 34 000 € au titre d’un prêt et d’une avance.
L’enquête a également identifié une dizaine d’autres élus, pas nécessairement socialistes, ayant profité de tels avantages entre 2008 et 2018, pour des sommes allant de 300 € à 4 600 €, « en contrepartie de leur soutien à la majorité municipale », sans information et sollicitation des élus de l’association, dont une grande partie ignorait par ailleurs l’existence de tels avantages. Aucun de ces bénéficiaires n’a été poursuivi.
Possibilité d’échapper à un procès public
Le procureur ne retient que « les versements effectués à des fins strictement privées », qualifiés de « détournements préjudiciables à l’association et à ses membres » pour justifier le renvoi des deux mis en cause devant le tribunal correctionnel pour « recel d’abus de confiance » pour le maire, et « complicité d’abus de confiance » pour son ex-adjoint. Exit les délits de détournements de fonds publics, et de financement illégal de campagne électorale, non caractérisés selon le procureur. Ce simple « avis » du parquet ne lie pas la juge d’instruction en charge du dossier. C’est elle qui tranchera dans les prochaines semaines.
En cas de renvoi, le procureur a cependant laissé une porte ouverte à un règlement alternatif. Il s’agit d’une procédure simplifiée et rapide (CRPC) qui peut être mise en œuvre pour une grande majorité des délits sanctionnés par une peine maximale de cinq ans de prison… à la condition que les mis en cause acceptent de reconnaître les faits qui leur sont reprochés. Une formule « gagnant-gagnant » : pour les mis en cause, pas d’audience et de débats publics et une peine plus clémente, qui ne peut en tout cas excéder la moitié de celle encourue (deux ans et demi en l’espèce, et 375 000 € d’amende). Pour le parquet : la certitude d’une condamnation sans âpre combat et sans les aléas d’un procès, et un gain de temps et de moyens. La peine proposée doit être acceptée par les mis en cause, et examinée ensuite par un juge qui décide, ou pas, de la valider. À défaut, l’affaire est renvoyée devant le tribunal correctionnel.
François Cuillandre n’a pas encore pu prendre connaissance du document reçu jeudi et « ne souhaite pas commenter une décision de justice pas encore prise ». Le maire de Brest affiche son « respect du secret de l’instruction », tout en pointant que, dans les réquisitions, « le détournement de fonds publics n’est à aucun moment envisagé ».
François Cuillandre a, par ailleurs, précédemment fait valoir qu’il avait abandonné près de 100 000 € de ses propres indemnités au profit de l’association quand il en était membre, entre 1989 et 2001.
L’avocat de Jean-Luc Polard indique n’avoir pas encore pris connaissance des réquisitions du procureur et ne souhaite pas s’exprimer en l’état. La procédure a établi, en faveur de son client, que ce dernier était principal contributeur de l’association, avec quelque 170 000 € laissés au profit des autres élus. Il a cependant bénéficié de 34 000 € au titre d’un prêt et d’une avance.
Isabelle Montanari, ex-élue socialiste, partie civile, « souhaite la tenue d’un procès » : « Les Brestoises et les Brestois ont le droit de savoir comment fonctionnait cette association et comment étaient distribuées les indemnités des élus ».
L’association Anticor France, partie civile également, par la voix de son avocat Me David Rajjou, « se félicite de la décision du parquet », mais estime qu’il « serait dommage de perdre la dimension explicative et la vertu pédagogique, pour le public, d’un procès, si la juge d’instruction venait à retenir la proposition de CRPC du parquet ».
Publié par Hervé Chambonnière le 18 octobre 2019 à 16h33 Modifié le 18 octobre 2019 à 08h16
1er mars 2018. Le Télégramme publie une enquête révélant l’existence d’un système occulte et opaque de distribution des indemnités des élus socialistes brestois, via une association (« Vivre à Brest ») regroupant ces élus. Association devenue fantôme, faute de respecter les règles élémentaires de fonctionnement des associations, et échappant de fait à tout contrôle des autorités administratives. L’argent collecté, en marge du Droit administratif (la règle est le versement direct des indemnités à chaque élu, qui en fait, ensuite seulement, ce qu’il veut, de manière à garantir sa liberté, et aussi de manière à éviter les situations malsaines, où fonds publics et fonds privés se mêlent), sert à redistribuer les indemnités aux élus, de manière « solidaire », selon les protagonistes de ce dossier. Cette caisse commune sert alors officiellement à mieux indemniser les élus qui, du fait de leur mandat, ont dû renoncer à tout ou partie de leur activité professionnelle. Les mieux lotis aident les moins bien lotis. Mais dans les faits, personne, hormis le président Alain Masson, et le trésorier Jean-Luc Polard, ne sait qui perçoit combien, ni selon quelles règles.
2 mars 2018. Le jour même de la publication, avec l’appui des élus socialistes brestois, le maire François Cuillandre, ses deux principaux adjoints et dirigeants de l’association, Alain Masson et Jean-Luc Polard, expriment leur « colère ». Selon eux, le dispositif mis en place via Vivre à Brest est « parfaitement légal et vertueux », car « solidaire et mutualiste ». Les trois élus expliquent ne pas avoir présenté ce dispositif au conseil municipal et aux citoyens car « cela leur fait toujours penser que les élus sont tous pourris et trop payés ». Les trois élus indiquent au passage que cette caisse a également permis au PS brestois de financer son local, et d’aider d’autres groupes d’élus socialistes du département.
12 avril 2018. Sur la base des révélations du Télégramme, le parquet de Brest ouvre une enquête préliminaire pour « détournement de fonds publics ». Tout l’argent public (les indemnités des élus) qui n’a pas été reversé aux élus (le financement d’acquisitions immobilières évoqué lors de la conférence de presse, et l’identification d’éventuels autres mouvements financiers que l’enquête pourrait identifier) est susceptible d’être qualifié de détournement de fonds publics. Un délit passible d’une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison et un million d’euros d’amende.
21 novembre 2018. Coup de théâtre. Le président de l’association, adjoint au maire et vice-président de Brest métropole, Alain Masson, révèle aux enquêteurs qu’il percevait une indemnité occulte mensuelle de 3 470 €, en plus de ses indemnités d’élus (4 400 € nets), prélevée dans la caisse commune des élus (à laquelle il ne participait pas), avec l’accord du trésorier de l’association Jean-Luc Polard, également adjoint au maire et vice-président de Brest métropole. « Une juste compensation », selon Alain Masson, du temps qu’il consacrait à l’association. Le jour même, après la révélation de ces faits dans Le Télégramme, Alain Masson présente sa démission au maire. Deux jours plus tard, sous pression, Jean-Luc Polard, est lui aussi contraint de quitter ses fonctions. François Cuillandre perd les deux piliers de sa majorité municipale.
26 novembre 2018. François Cuillandre sort de son silence et explique avoir été « trahi par Alain Masson ». Le maire avoue un dysfonctionnement du système, mais estime qu’il n’y a « pas d’affaire des élus PS ». « Il s’agit de l’affaire Alain Masson », martèle-t-il. Le maire annonce « une réflexion sur la manière d’assurer plus de transparence ».
Décembre 2018. Notamment pour couper court à d’éventuels soupçons de pressions et manipulation politiques, à 15 mois de nouvelles élections municipales, le parquet décide de confier le dossier à un juge d’instruction, magistrat indépendant (inamovible). Une information judiciaire pour « détournement de fonds publics, abus de confiance et recel d’abus de confiance » est ouverte.
9 avril 2019. Les deux ex-élus sont placés en garde à vue et mis en examen par la juge d’instruction en charge du dossier, pour « abus de confiance et complicité d’abus de confiance ». Le maire François Cuillandre est lui aussi entendu, sous le même régime de la garde à vue, pour des raisons de procédure, avant de ressortir libre quelques heures plus tard.
22 avril. Dans une interview accordée au Télégramme, François Cuillandre revient sur sa garde à vue. Il révèle avoir été placé sous écoute judiciaire et être mis en cause pour des faits qui seraient liés, selon lui, au financement politique d’une campagne électorale (2008). La police judiciaire a mis en lumière des transactions financières entre lui et l’association Vivre à Brest. Il redit sa surprise quand il a appris, « en lisant Le Télégramme », les aveux d’Alain Masson. « Vivre à Brest était une caisse de solidarité propre aux élus socialistes. Malheureusement, une partie de ce pot commun a été détournée », confiait-il alors, martelant : « Ce n’est pas l’argent des contribuables brestois qui a été détourné, mais bien celui des élus socialistes. Ce sont eux qui ont été abusés, et personne d’autre ». À la question, démissionneriez-vous si vous deviez être mis en examen, il avait refusé de répondre, se contentant de dire : « Je me sens propre ».
Au sein du conseil municipal de Brest (ici l’équipe élue en 2014), seuls les élus socialistes bénéficiaient d’un surprenant système de redistribution des indemnités. (Photo archives Le Télégramme)
Les élus socialistes de la ville de Brest percevaient, jusqu’en décembre dernier, leurs indemnités d’élus via un surprenant système de redistribution créé il y a près de trente ans. L’argent, plusieurs centaines de milliers d’euros par an ces dernières années, transitait via une discrète association.
Pour François Cuillandre, maire de Brest et président de Brest métropole, il n’y a aucune ambiguïté : le circuit de versement des indemnités de la quasi-totalité des 21 élus PS brestois (à la mairie et à Brest métropole) est « tout à fait légal ». Jusqu’en décembre dernier, la municipalité avait recours à un dispositif très original, à mille lieues de ce qui est pratiqué ailleurs en France.
Partout, les municipalités versent directement aux élus les indemnités auxquelles ils ont droit. Pas à Brest. Du moins, pas pour les élus socialistes brestois. Leurs indemnités étaient versées à une association dénommée « Vivre à Brest », qui en redistribuait ensuite tout ou partie aux élus concernés.
« Un système juste et solidaire »
« La plupart des adjoints sont contraints de renoncer à une partie de leur activité professionnelle pour exercer leur mandat. Ils enregistrent donc des pertes de salaire. Quant aux simples conseillers à qui une délégation est confiée, ils peuvent difficilement exercer leur mission avec la maigre indemnité prévue par la loi. C’est pour remédier à ces problèmes que ce pot commun, ce système mutualiste, juste et solidaire, a été créé », revendiquent Alain Masson et Jean-Luc Polard, actuels dirigeants de l’association, adjoints au maire de Brest et vice-présidents de Brest Métropole.
En clair, une majorité d’élus, correctement indemnisés selon l’association, voient leurs indemnités amputées de plusieurs centaines d’euros, pour que d’autres, lésés, puissent percevoir davantage, « mais toujours dans la limite des plafonds prévus par la loi ». « Au nom de quoi certains élus seraient-ils davantage ou moins indemnisés que d’autres ? Et tout ça dans le dos des citoyens, alors que les indemnités ont été fixées, au terme d’un vote, en séance publique ? », s’étrangle un juriste spécialiste des collectivités locales.
« Ce dispositif est ahurissant », réagit pour sa part une source qui conseille les collectivités locales depuis près de trente ans. « Je n’en ai pas vu de tels depuis les années 1980, quand aucune loi n’encadrait encore le financement de la vie politique ». Un avocat pénaliste, intervenant au profit de collectivités territoriales du sud de la France, Me Gilles Gauer, s’étonne : « Pourquoi effectuer des ajustements dans l’ombre, alors que la plupart étaient possibles, en toute transparence, après débat et vote publics au sein du conseil municipal ? ».
« Clairement illégal »
« Ce système est en place depuis 1989 », réagit François Cuillandre. « Depuis, la mairie de Brest a vu passer une dizaine de comptables du Trésor, agents de l’État. Pensez-vous vraiment qu’ils l’auraient validé s’ils l’avaient estimé illégal ? Par ailleurs, la ville et Brest Métropole ont été contrôlées un nombre incalculable de fois par la Chambre régionale des comptes, qui n’a jamais trouvé rien à redire ». « Un comptable du Trésor ne juge pas la légalité des versements », objectent les juristes spécialisés que Le Télégramme a consultés. « Il ne contrôle qu’une chose : que l’argent qu’il verse corresponde bien à une dépense réelle et justifiée ».
Les mêmes juristes assurent que le versement des indemnités des élus à une association est « clairement illégal », comme l’a réaffirmé, en juin dernier, la Cour d’appel administrative de Paris. Les indemnités des élus doivent leur être versées directement. Libres à eux, ensuite seulement, d’en faire l’usage qu’ils souhaitent. « Ce principe permet justement d’éviter les situations malsaines, où fonds publics et fonds privés se mêlent », met en avant un magistrat spécialisé.
Pas moins de 3.000 €/mois par élu
Dernier problème : depuis quelques années au moins, la justification de ce système « mutualiste » interroge. Selon nos recherches, en décembre dernier, à une exception près (une élue, mais qui a conservé son travail à 100 %), tous les élus socialistes brestois occupaient des fonctions au sein du conseil municipal, de Brest Métropole ou du conseil départemental, leur assurant des indemnités cumulées au moins égales à 3.000 € brut. En clair, personne n’avait besoin d’aide. « Vous avez raison, notre système ne se justifie plus », admet Jean-Luc Polard. « C’est pourquoi, en raison aussi du changement législatif du système d’imposition des élus, nous avons décidé d’y mettre un terme, dès janvier 2018. »
Marc Coatanéa, secrétaire fédéral du PS du Finistère de 2008 à 2017, avait-il connaissance du « système mutualiste » brestois ? « En tant qu’élu brestois, j’avais, de fait, connaissance du » système brestois » d’indemnisation des élus, sans pouvoir par ailleurs en préciser les modalités concrètes et individuelles. Comme Premier secrétaire de la Fédération, ma responsabilité était de veiller au paiement des cotisations des élus socialistes. Ce fut le cas chaque année pour les Brestois, à deux ou trois exceptions. L’indépendance de cette association par rapport à la Fédération du PS étant totale, je ne peux émettre de jugement sur la transparence de fonctionnement. Du moins comme ancien Premier secrétaire… »
Un élu remplit sa fonction gratuitement. C’est le principe en France. Il peut cependant être « indemnisé ». À Brest, dans le cadre imposé par la loi, un conseiller municipal était indemnisé, en 2014, 274 € brut par mois. Un adjoint percevait 3.011 € et le maire, François Cuillandre, 6.614 €. Tels étaient les montants fixés et votés en conseil municipal (et qui doivent normalement, pour chaque élu, être nominativement portés à la connaissance du public, dans un tableau annexe), dans la foulée de l’élection municipale de 2014. Un vice-président de Brest métropole perçoit 2.756 € par mois et un simple conseiller communautaire, 228 €. Un conseiller départemental finistérien perçoit 2.500 € brut et un vice-président 3.193 €.
Qui touchait combien ? Selon quels critères ? « Nous n’en savons rien, répondent les élus que nous avons interrogés. Nous ne savions presque rien des règles de répartition ». « La quasi-totalité était redistribuée, assure François Cuillandre. Après, il y a toujours des imprévus… Mais, après 1989, l’association n’a jamais servi à financer des campagnes électorales ou autre chose que le groupe ». « Ce système n’a jamais permis de gagner de l’argent », insiste une ancienne élue pourtant très critique sur le fonctionnement de l’association. À titre personnel, il m’a juste évité d’en perdre, tout en me permettant de mieux remplir mes missions ». L’opacité dénoncée par certains élus était aussi le fait de dysfonctionnements au sein de l’association. Première irrégularité : l’absence de signalement des changements (noms des dirigeants, adresse, statuts…) en préfecture, comme la loi l’exige pourtant. Le dernier signe de vie administratif de « Vivre à Brest », qui a été créée en 1985, remonte à décembre… 1988 ! Faute de signalement « récent », « Vivre à Brest » n’était toujours pas enregistrée au répertoire national des associations. « Elle est devenue en quelque sorte invisible », relève un fonctionnaire spécialiste du suivi des associations. « Elle est donc passée sous les radars de l’administration, qui n’était donc pas en mesure de la contrôler ». Alors qu’elle brassait des centaines de milliers d’euros chaque année.
« L’association existe toujours ? »
Autre souci : la gestion des indemnités des élus brestois n’est à aucun moment mentionnée dans les statuts de l’association. En revanche, ces derniers font référence au financement électoral. « Ils ont été modifiés après 1990 et les lois de financement de la vie politique », assure Alain Masson. Après vérification, les services préfectoraux n’ont trouvé « aucune trace » de modification qui leur aurait été adressée. Tous les élus interrogés pointent enfin « l’absence d’assemblées générales et de rapports d’activités », ce que contestent Alain Masson et Jean-Luc Polard, qui ont toutefois refusé de nous communiquer les documents en question. « L’association existe et fonctionne toujours ? », interroge, visiblement surpris, Pierre Maille, ancien maire de Brest et président de « Vivre à Brest » à sa création, en 1985. S’il confirme le rôle « mutualiste » assigné à l’association, Pierre Maille évoque aussi sa participation, avant 1990, au financement électoral. Quant aux assemblées générales de « Vivre à Brest », Pierre Maille laisse entendre qu’il n’y en avait pas : « Les AG, c’était le groupe des élus, quoi ».
Brest. Indemnités du PS : Alain Masson et Jean-Luc Polard mis en examen
Publié par Hervé Chambonnière le 10 avril 2019 à 09h58 Modifié le 10 avril 2019 à 09h51
Alain Masson et Jean-Luc Polard. (Le Télégramme)
Les deux anciens adjoints de la majorité municipale à Brest, Jean-Luc Polard et Alain Masson, ont été mis en examen dans le cadre du dossier de l’association « Vivre à Brest ».
Comme nous en évoquions la possibilité dès mardi, la juge d’instruction en charge du dossier « Vivre à Brest » (association qui recevait et gérait les indemnités des élus socialistes) a mis en examen Alain Masson pour « abus de confiance », et Jean-Luc Polard pour « complicité d’abus de confiance », mardi soir. Les deux ex-élus, piliers de la majorité municipale, avaient démissionné de leurs fonctions en novembre dernier, après les révélations consécutives à une première audition d’Alain Masson dans ce dossier. La juge les a placés sous contrôle judiciaire.
Le maire François Cuillandre a également été entendu mardi, sous le régime de la garde à vue. Il est ressorti libre, à 15 h, de cette audition commencée à 8 h. Il n’a pas été déféré devant la juge d’instruction, qui pourrait cependant l’entendre ultérieurement.
Selon nos informations, l’enquête judiciaire a établi des mouvements financiers entre le maire et l’association. Cette dernière ne percevait cependant pas ses indemnités, contrairement à la quasi-majorité des élus socialistes brestois. François Cuillandre avait par ailleurs indiqué qu’il n’avait plus aucun rôle dans Vivre à Brest depuis 2001. Il avait également affirmé avoir été « trahi » par Alain Masson, tout en assurant qu’« aucun euro n’avait été détourné au détriment des Brestois ».
François Cuillandre. « La confiance des Brestois n’a pas été abusée » Réservé aux abonnés
Publié par Hervé Chambonnière le 22 avril 2019 à 21h19 Modifié le 23 avril 2019 à 06h58
François Cuillandre, maire de Brest. (Photo archives Claude Prigent)
Le maire de Brest, François Cuillandre, revient longuement pour Le Télégramme sur l’affaire judiciaire visant l’association des élus socialistes brestois « Vivre à Brest », pour laquelle il a lui-même été auditionné par la police judiciaire il y a 15 jours. « Laissons faire la Justice. C’est à elle d’établir ce qui s’est vraiment passé », plaide-t-il, refusant d’évoquer son éventuelle candidature à la prochaine élection municipale.
Êtes-vous mis en cause dans l’enquête judiciaire sur l’association des élus socialistes brestois « Vivre à Brest » ?
Sans trahir le secret de l’instruction, tous les élus ou anciens élus socialistes sont ou seront auditionnés par les enquêteurs. C’est donc à ce titre que j’ai été entendu. J’ai aussi appris, à cette occasion, que j’avais été placé sur écoute judiciaire. La loi le permet et je respecte évidemment la loi. Je tiens à préciser que j’ai été entendu sous le régime de la garde à vue pour des raisons purement procédurales. Pour le commun des citoyens, une garde à vue, c’est une personne qu’on vient chercher à 6 h du matin à son domicile et à qui on passe les menottes, pendant qu’on fouille sa maison. Pour mon cas, je me suis simplement rendu à une convocation qui avait été convenue de longue date, trois semaines plus tôt… Je note au passage que cette audition, qui relève du secret de l’instruction, a fuité via le ministère de l’Intérieur. On oublie la séparation des pouvoirs, entre l’exécutif et le judiciaire, le secret de l’instruction et la présomption d’innocence. Ces valeurs, qui fondent notre État de droit, sont semble-t-il dépassées, elles aussi… Votre nom apparaît dans ce dossier, parce que des liens financiers ont été établis entre vous et l’association, dont vous ne faites pourtant plus partie depuis 2001. De quels liens s’agit-il ?
Je ne peux pas répondre à cette question sans trahir le secret de l’instruction. Je n’y répondrai donc pas. Je peux juste dire que, dans les statuts de l’association, Vivre à Brest n’était pas simplement une caisse de solidarité entre élus socialistes. Elle avait aussi pour objet de « favoriser l’élection de candidats de sensibilité socialiste aux élections locales », dans le respect de la loi de financement des partis politiques, qui a beaucoup évolué depuis 1988. C’est autour de cette question qu’il y a débat.
Depuis 2001, mes indemnités de maire me sont directement versées
Pourquoi ne faites-vous plus partie de l’association depuis 2001 ?
Quand je n’étais que simple élu municipal, mes indemnités étaient directement versées à l’association des élus socialistes. J’ai fait mes comptes : j’ai laissé, entre 1989 et 2000, 100 000 € à Vivre à Brest. Je ne renie et ne regrette rien. C’était juste et solidaire. Mais en étant élu maire, en 2001, je suis devenu maire de tous les Brestois. Je me devais d’être au-dessus des partis. Voilà pourquoi j’ai quitté l’association socialiste, et pourquoi mes indemnités ont cessé de lui être versées. Depuis 2001, mes indemnités de maire me sont directement versées. Pourquoi ne pas avoir expliqué tout cela en conseil municipal, à tous les élus et aux Brestois ?
Parce que c’était notre cuisine interne. Et puis on a repris une situation qui était celle mise en place par le précédent maire, Pierre Maille. À mon avis, toutes les grandes villes de gauche fonctionnaient comme cela. Je rappelle que le but de cette association était de compenser les pertes de salaires de certains élus amenés à cesser ou à diminuer leur activité professionnelle du fait de leur mandat public. Il s’agissait d’une caisse de solidarité propre aux élus socialistes. On aidait ceux qui en avaient besoin. Malheureusement, une partie de ce pot commun a été détournée… Vous faites allusion aux révélations de votre désormais ex-adjoint et ex-vice-président de Brest métropole, Alain Masson, président de l’association, aux enquêteurs. Il a reconnu qu’il prélevait, depuis des années, 3 470 € par mois sur ce pot commun, avec l’accord du trésorier Jean-Luc Polard, qui a lui aussi démissionné de ses fonctions d’adjoint et vice président de Brest métropole. Ne craignez-vous pas qu’il ait pu y avoir d’autres dérapages ?
Avant d’apprendre cela, dans vos colonnes, je n’aurais jamais imaginé une chose pareille. Cela a été une déception totale, même si Alain Masson n’était pas un ami. Et si j’avais eu le moindre doute, je ne serais jamais monté au créneau en organisant la conférence de presse qui a eu lieu le jour de la publication de votre premier article sur « Vivre à Brest »… Je serais resté en retrait. Pour le reste, je n’en sais rien. J’espère que non. Mais laissons faire la justice. C’est à elle de trancher et de dire ce qui s’est passé.
Comment expliquez-vous ce « dérapage » ?
Je ne me l’explique pas… Je n’ai pas parlé à Alain Masson depuis que je lui ai demandé de démissionner de ses fonctions. Et quand bien même je le voudrais, la Justice m’interdit d’entrer en contact avec lui désormais, tout comme avec Jean-Luc Polard. D’après ce que je sais, Jean-Luc Polard, lui, a seulement fait preuve de négligence. Dans ce dossier, une information judiciaire a été ouverte pour « détournement de fonds publics ». Vous contestez qu’il s’agit d’argent public ?
Si j’en crois la presse, Alain Masson et Jean-Luc Polard ont respectivement été mis en examen pour « abus de confiance » et « complicité d’abus de confiance », et pas pour « détournement de fonds publics ». Ce n’est pas l’argent des contribuables brestois qui a été détourné ! Ce n’était pas de l’argent public, mais l’argent des indemnités des élus socialistes. Ce sont eux qui ont été abusés, et personne d’autre. Ni même le fisc, puisque les indemnités qui étaient versées à Vivre à Brest étaient nettes d’impôt, car soumises au prélèvement à la source depuis 1992. Je constate aussi que la Chambre régionale des comptes, qui a également ouvert une enquête sur Vivre à Brest, ne reprend plus, elle aussi, cette terminologie de fonds publics. Elle estime pourtant qu’il s’agirait d’un circuit financier non justifié engageant la responsabilité du comptable public et ne libérant pas la collectivité de sa dépense. Nous contestons vivement cette interprétation, jurisprudence à l’appui. Vous affirmez que seuls les élus socialistes sont lésés. Comment expliquez-vous qu’aucun d’eux n’ait porté plainte ?
Il faudrait leur poser la question. Peut-être que, hormis le cas d’Alain Masson, le système était présenté comme plutôt vertueux. Avec le recul, ne pensez-vous pas que des erreurs ont été commises dans la gestion de ces indemnités ?
L’association Vivre à Brest n’avait pas de vie réelle. C’est une critique forte que j’admets. Oui, cette absence de vie associative et de respect des règles associatives a facilité le dérapage à l’origine de cette affaire.
Je peux seulement vous dire que je me sens propre
Redoutez-vous d’être mis en examen dans ce dossier ?
Je n’ose pas imaginer cette situation. Mais la Justice fait son travail. Je réponds aux demandes du juge et des policiers. Nous verrons bien ensuite. Si vous deviez être mis en examen, démissionneriez-vous ?
Je ne réponds pas à cette question. Je peux seulement vous dire que je me sens propre. Cette affaire fragilise l’action de votre équipe. Quelle conséquence sur votre éventuelle candidature à la prochaine élection municipale, dans 11 mois ?
Cela nous met en difficulté, c’est sûr. Quant au choix de ma candidature ou pas, j’ai toujours dit que je ferai connaître ma décision en septembre. Une élection est une course de vitesse. C’est un 100 m. Là, nous sommes à 11 mois de cette élection… Qui aurait parié qu’Emmanuel Macron serait élu président 11 mois avant la présidentielle de 2017 ? Et si je ne me représente pas, je n’adouberai aucun candidat à ma place. Vous bouclez votre troisième mandat. Le pouvoir n’use-t-il pas ?
Si. Et la fonction d’élu devient difficile à exercer, à tous points de vue. Il faut endosser de plus en plus de responsabilités juridiques, faire face à des lois qui s’empilent et qui rendent toujours plus lourd notre travail. Il faut aussi faire face à la désespérante et abjecte haine qui s’exprime tous les jours sur les réseaux sociaux, à ses conséquences sur la vie de famille. Mais je suis du métal qui durcit sous les coups. Certains élus sont usés au bout de six mois. D’autres, comme Edmond Hervé, à Rennes, ont été capables de mener cinq mandats à terme…
Vivre à Brest. Toute l’affaire résumée en 3 minutes [Vidéo]
Publié le 26 avril 2019 à 12h44 Modifié le 26 avril 2019 à 12h35
Vivre à Brest. Toute l’affaire résumée en 3 minutes
Depuis un an, l’affaire Vivre à Brest pollue la vie des élus socialistes brestois. Elle a même conduit, mi-avril, à la mise en examen d’Alain Masson et de Jean-Luc Polard, respectivement pour abus de confiance et complicité d’abus de confiance. Si vous avez raté un épisode, voici une vidéo, en animations, pour tout comprendre de l’affaire. Vous avez trois minutes ?
Nouveau rebondissement dans « l’affaire Masson », ce dossier mettant en cause deux anciens adjoints du maire de Brest : les élus socialistes du conseil municipal viennent d’annoncer qu’ils se portent partie civile.
Alors qu’ils doivent prochainement être entendus par la police judiciaire dans le cadre de l’enquête confiée à un juge d’instruction sur les mouvements financiers de l’association Vivre à Brest, les élus socialistes à la Ville ont décidé de se porter partie civile collectivement. Dans un communiqué, ils motivent leur décision par leur connaissance « très partielle du dossier et des montants dont nous aurions été lésés ».
«Seuls les élus socialistes ont été lésés »
Car ils s’estiment bien victimes dans cette affaire. « Aucun argent public n’a été détourné, seuls les élus socialistes ont été lésés suite aux agissements présumés de l’ancien président de l’association. Cette association, avant de voir son fonctionnement dévoyé, avait notamment pour objet de redistribuer de façon équitable les indemnités qui étaient dues aux élus. Elles étaient mises en commun avant d’être reversées individuellement, dans un objectif de solidarité », écrivent-ils.« Cette décision, ajoutent-ils, permettra de défendre nos droits et de prendre connaissance de l’ensemble des pièces du dossier. Nous avons confiance dans le travail des policiers et des magistrats, et nous espérons que notre concours permettra à la justice de faire toute la lumière sur cette affaire ».
Dans le cadre de cette information judiciaire, Alain Masson et Jean-Luc Polard, respectivement ex-président et ex-trésorier de l’association ont été mis en examen pour abus de confiance et complicité d’abus de confiance. Une qualification qui ouvrait inévitablement la porte à la constitution de partie civile des élus PS, puisque c’est leur confiance qui aurait pu être abusée. Toujours dans le cadre de l’information judiciaire en cours, d’anciens élus ont été entendus par la police judiciaire.
« Affaire Masson ». La Fédération du Finistère du PS se porte partie civile
Publié le 05 juin 2019 à 10h14 Modifié le 05 juin 2019 à 10h30
Vivre à Brest. Toute l’affaire résumée en 3 minutes
Après les élus socialistes du conseil municipal de Brest la semaine dernière, la Fédération du Finistère du Parti socialiste vient d’annoncer ce mercredi qu’elle se porte également partie civile dans « l’affaire Masson ».
Dans le cadre de l’enquête confiée à un juge d’instruction sur les mouvements financiers de l’association « Vivre à Brest », la Fédération du Finistère du Parti socialiste tient à rappeler que « cette association dont la gestion est mise en cause n’est en aucune façon statutairement rattachée au Parti socialiste. Seuls les élus socialistes brestois et leurs indemnités sont concernés par cette affaire et il appartiendra à l’institution judiciaire de déterminer les responsabilités éventuelles ». Dans le cadre de cette procédure, la Fédération a été sollicitée par la police judiciaire de Brest, afin de fournir à la justice des documents qui pourraient être utiles à l’enquête.
« Des préjudices potentiels »
Dans un communiqué, la Fédération tient à préciser : « qu’étant attachée à l’indépendance de la justice et aux exigences liées à la manifestation de la vérité, elle a naturellement fourni aux enquêteurs tous les documents demandés ». Et d’ajouter : « À la suite de cette réquisition et au regard des préjudices potentiels pour la Fédération, cette dernière a décidé de confier le dossier à un avocat et de se constituer partie civile dans la procédure ». Elle explique : « Si les faits présumés étaient avérés, toutes les mesures utiles devraient être prises au sein de nos collectivités afin d’empêcher que de tels dysfonctionnements ne se reproduisent à l’avenir et d’assurer la transparence nécessaire à un fonctionnement démocratique normal. Dans un climat de défiance à l’égard des représentants politiques, de telles pratiques alimentent en effet le sentiment déjà trop prégnant que les responsables politiques naviguent d’arrangements particuliers en systèmes opaques. C’est évidemment inacceptable ».
Vivre à Brest. Toute l’affaire résumée en 3 minutes
Le risque était connu, et n’a pas empêché les adhérents socialistes de le désigner candidat pour les élections municipales, le 7 octobre. Le maire de Brest, François Cuillandre, a été mis en examen ce jeudi dans le cadre du dossier judiciaire « Vivre à Brest ». Il a annoncé lui-même l’information dans un communiqué de presse, après sept heures d’audition par une juge d’instruction.
En avril dernier, François Cuillandre « n’imaginait pas » la perspective d’une mise en examen dans le dossier de l’association des élus socialistes de Brest, « Vivre à Brest ». Depuis ce jeudi 17 octobre, cette perspective est pourtant devenue réalité. C’est ce que François Cuillandre a lui-même annoncé dans un communiqué de presse diffusé en début de soirée, au terme de sept heures d’interrogatoire de première comparution devant la juge d’instruction en charge du dossier. Il est le troisième élu socialiste, après ses deux principaux adjoints et piliers de la majorité municipale, Alain Masson et Jean-Luc Polard, à être mis en examen dans ce dossier.
Pas lié à la campagne électorale de 2008
Dans une interview qu’il avait accordée au Télégramme le 22 avril dernier, peu de temps après avoir brièvement été entendu par la police judiciaire sous le régime de la garde à vue, « illégale selon lui », précise-t-il dans son communiqué, le maire de Brest avait esquissé les raisons de sa propre mise en cause. Celle-ci était liée, selon lui, à des remboursements de frais de la campagne municipale de 2008 (frais d’impression des bulletins de vote et des professions de foi). « Vivre à Brest n’était pas simplement une caisse de solidarité entre élus socialistes, confessait alors François Cuillandre. Elle avait aussi pour objet de favoriser l’élection de candidats de sensibilité socialiste aux élections locales ». Des faits qui pouvaient effectivement faire débat, mais pour lesquels la menace juridique était quasi nulle : ceux-ci remontent à 2008, et semblent donc prescrits.
4 000 € destinés à un proche
La mise en examen du maire ne serait donc pas liée à cet épisode, mais à l’une des autres transactions identifiées par l’enquête, et dont François Cuillandre aurait bénéficié, alors qu’il ne faisait plus partie de l’association depuis son élection en tant que maire (2001), et qu’il percevait directement ses quelque 7 300 € d’indemnités mensuelles (maire de Brest, et président de Brest métropole). C’est en fait un versement d’un montant de 4 000 €, onze ans après son départ de l’association, qui a attiré l’attention des enquêteurs. Tout d’abord parce que l’argent a été utilisé, selon nos informations, à des fins privées, sans rapport avec l’exercice du mandat de maire ou de l’activité politique du groupe socialiste (l’argent était destiné à l’un de ses proches). Et surtout parce que ce « prêt » n’a jamais été remboursé. Dans le communiqué qu’il a publié ce jeudi soir, François Cuillandre indique que la somme en question a été « consignée il y a déjà plusieurs mois, dès qu’il a eu connaissance des éventuelles difficultés juridiques posées ».
« J’ai laissé 100 000 € de ma poche à l’association »
Dans l’interview accordée le 22 avril, François Cuillandre avait pris soin d’indiquer qu’il avait lui-même largement contribué à alimenter la caisse commune des élus socialistes, quand il n’était que simple élu et qu’il versait donc directement ses indemnités à l’association. « J’ai fait mes comptes : j’ai laissé 100 000 € de ma poche à Vivre à Brest entre 1989 et 2000 », expliquait-il, ne « regrettant rien », parce que c’était « juste et solidaire ».
Dans ce dossier, l’opacité du fonctionnement de cette association, devenue fantôme et hors de tout contrôle, dont François Cuillandre a finalement reconnu dans la même interview du 22 avril, qu’elle avait « facilité le dérapage à l’origine de cette affaire », a probablement contribué aussi aux faits présumés dont le maire est lui-même aujourd’hui soupçonné.
Appel de la décision
Dans le communiqué de presse publié ce jeudi soir, François Cuillandre indique qu’il « prend acte » de cette décision judiciaire, dont il va prochainement faire appel devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes. Il souligne « qu’aucun délit n’a été soulevé concernant sa qualité de maire, ni vis-à-vis des contribuables brestois ». Il indique enfin qu’il s’exprimera « en début de semaine prochaine » devant la presse. Ni lui, ni la mairie n’ont indiqué le chef de cette mise en examen. Interrogé par nos soins, le parquet de Brest n’a pas souhaité apporter de précisions.
Alain Masson au côté de François Cuillandre, maire de Brest. (Le Télégramme)
L’affaire, circonscrite au seul cas « Masson », comme l’avait jusqu’à présent défendu le groupe socialiste brestois, par ailleurs partie civile dans ce dossier judiciaire (avec la fédération du Finistère), prend une nouvelle et très inconfortable dimension avec la mise en examen de François Cuillandre… son candidat aux prochaines élections municipales de mars 2020.
L’association « Vivre à Brest » jouait aussi le rôle de « banque » et accordait des « prêts » à certains élus et tiers. C’est encore une nouvelle mission de l’association des élus socialistes brestois (« Vivre à Brest »), bien éloignée de celles définies dans ses statuts, que l’enquête judiciaire, démarrée il y a désormais 17 mois, a mis au jour. Loin aussi du « système solidaire, parfaitement légal et vertueux », mis en place « pour aider les élus les moins bien lotis et compenser les pertes de salaires liées au mandat », que décrivaient les protagonistes de ce dossier, au lendemain des premières révélations du Télégramme, en mars 2018.
Un système opaque, une association hors contrôle
Notre enquête avait pointé l’existence d’un système opaque, et en marge des règles administratives, de redistribution des indemnités des élus socialistes brestois au sein de leur association. Et, faute de respecter les règles élémentaires auxquelles sont soumises les associations (aucune mise à jour des statuts et dirigeants, absence d’assemblées générales et de comptes rendus…), « Vivre à Brest » était devenue une association fantôme, hors de tout contrôle. Alors que celle-ci brassait près d’un demi-million d’euros d’indemnités de ses élus chaque année (plus de 5,5 millions d’euros ces dix dernières années), sans aucune comptabilité. Une situation hors normes susceptible d’entraîner des dérives. C’est précisément ce qu’avait découvert l’enquête judiciaire ouverte dans la foulée des révélations du Télégramme.
3 470 € en plus par mois depuis 2007 : « Une juste compensation »
Les policiers avaient en effet appris que le président de l’association, Alain Masson, également adjoint au maire et vice-président de Brest métropole, bénéficiait, en plus de ses indemnités d’élus s’élevant à 4 400 € net, d’un versement mensuel de 3 470 € provenant de la caisse commune de « Vivre à Brest ». Une « indemnité » supplémentaire non déclarée au fisc, qui n’avait fait l’objet d’aucun débat, aucun vote, et aucune publicité. Au détriment donc des autres élus socialistes. Alain Masson conteste, estimant qu’il s’agissait là d’une « juste compensation» du temps qu’il consacrait à l’association, comme il l’a expliqué dans le cadre de l’instruction.
Selon nos informations, le montant des sommes ainsi perçues depuis au moins 2007, validées par le trésorier de l’association, Jean-Luc Polard, lui aussi adjoint au maire et vice-président de BMO, dépasserait les 420 000 €. Pour ces faits présumés, les deux élus ont respectivement été mis en examen pour « abus de confiance » et « complicité d’abus de confiance », et ont démissionné de leurs fonctions. L’information judiciaire reste cependant ouverte pour « détournement de fonds publics » : la justice pourrait en effet considérer que les sommes irrégulièrement versées, au regard du droit administratif, à l’association, étaient toujours de l’argent public (et ce, tant qu’elles n’avaient pas été versées aux élus concernés). Un point de vue juridique que conteste vigoureusement la mairie.
Est-ce un lien de cause à effet ? La Bretagne est aussi la région où l’ancienne LCR devenue NPA en 2009 est la plus forte, ce qui était très sensible à AC ! lorsque j’en ai fait partie en 2004 et 2005 : alors qu’ailleurs en France il existait des collectifs qui au fil du temps s’étaient complètement affranchis de cette tutelle initiale, au point qu’à cette époque les instances dirigeantes du mouvement au niveau national en étaient issues, en Bretagne au contraire, il n’y en avait pas un seul, toute dissidence locale ayant toujours été écrasée dans la violence sur ordres de la criminelle Josette Brenterch de Brest, grande spécialiste de la contre-insurrection au service de ses amis et complices de la « droite » la plus extrême et plus spécialement de tous les patrons voyous et fonctionnaires et élus leur étant assujettis par corruption.
C’est ainsi qu’au mois de mars 2002 avait éclaté à Brest une affaire mêlant proxénétisme et politique locale de manière on ne peut plus édifiante : était alors mis en examen pour proxénétisme aggravé le patron de bar à hôtesses Jérôme Boudot, par ailleurs responsable local de Démocratie Libérale, adjoint au maire de Plouzané et chargé des finances de la Communauté Urbaine de Brest. Il sera condamné de ce chef en première instance à Brest l’année suivante, en 2003, au terme d’un procès mémorable…
On ne retrouve aujourd’hui aucune trace de cette affaire sur Internet. Le seul article citant Jérôme Boudot qui soit encore disponible est celui du 20 décembre 2000 copié ci-dessous.
Jusqu’à sa chute et la fermeture de son bar à hôtesses, ce dernier servait de lieu de réunion pour toute l’opposition municipale de droite qui s’y retrouvait après chaque conseil municipal. Ses chefs de file étaient alors le pharmacien Yannick Marzin et l’incontournable Calabrais Fortuné Pellicano, parrain en politique comme en franc-maçonnerie dudit proxénète Jérôme Boudot.
De notoriété publique ou presque, les campagnes électorales de la droite locale étaient en bonne partie financées par les proxénètes locaux, pas seulement Jérôme Boudot.
Le « ménage » annoncé en 2008 par le sarkozyste Laurent Prunier ne fut bien sûr que de façade, comme toujours dans tous ces partis politiques.
Et ne comptez surtout pas sur la mère maquerelle et criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest pour trahir tous ses amis de la droite locale et/ou des bars à hôtesses, dont Marguerite Lamour, ayant comme elle ses origines à Ploudalmézeau et que nous avions eu l’occasion de rencontrer en 2005 sans connaître jusque-là ses relations privilégiées avec notre « trésorière » de l’association AC ! Brest.
N.B. : A ceux qui seraient tentés de m’objecter que le diplômé en droit de la faculté de Brest Jérôme Boudot et d’autres ont payé leur dette à la société et devraient désormais bénéficier d’un droit à l’oubli, je rétorque qu’en ce qui me concerne, je n’ai toujours pas fini de payer pour avoir toujours refusé de me prostituer. Autrement dit : qu’ils aillent se faire foutre.
On notera encore que s’il n’est donc toujours pas question d’aider des personnes non prostituées à se défendre contre les harcèlements et autres violences sans fin de certains proxénètes – notamment la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest et ses complices de la bande du pédophile, cyberharceleur et mythomane notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi, dont un certain nombre de magistrats tous CORROMPUS, comme la juge d’instruction de Brest Céline Verdier dont j’expliquais le 29 janvier dernier comment, entre 2013 et 2015, tout en donnant du crédit à toutes les inventions calomnieuses de mes harceleurs à mon encontre, qu’elles furent publiées sur la toile ou non, toutes ces calomnies étant comme toujours destinées à me nuire au maximum, m’isoler complètement et m’interdire tout retour à l’emploi ou à une quelconque activité professionnelle, elle a notamment tenté de mettre illégalement à ma charge une somme de 50.000,00 € (bien cinquante mille euros) sans compter tous les frais de procédures associés, et ce dans l’unique but de me contraindre à me prostituer pour pouvoir tout payer, puisqu’elle avait aussi décidé de me discréditer et m’isoler socialement de manière totale au moyen de toutes ses manoeuvres frauduleuses, tout en encourageant tous les harcèlements dont j’étais et suis toujours victime de la part de ses complices proxénètes – les dispositifs d’aide à la sortie de la prostitution prévus par la loi de 2016 n’offrent apparemment pas non plus grand intérêt pour les personnes d’origine européenne.
Il convient donc de s’interroger sur la volonté réelle du législateur, qui aurait dû depuis longtemps décider d’exempter de toute imposition les prostituées, sachant que proxénètes et contrôleurs du fisc « travaillent » ensemble pour les contraindre à se prostituer quand elles veulent arrêter ou ne pas commencer : ce n’est pas bien compliqué, il suffit de leur coller des redressements arbitraires contre lesquels elles ne pourront jamais rien, TA et CAA n’écoutant quasiment toujours que le fonctionnaire corrompu qui justifie ses redressements illégaux par toutes sortes d’inventions parmi les plus fantaisistes (là encore, je peux en témoigner, car naturellement j’y ai eu droit moi aussi par le passé).
Concernant la situation brestoise, je rappelle encore que les prostituées financent bien malgré elles, non seulement des campagnes électorales, mais également la CGT et les fins de mois prétendument très difficiles de nombreux fonctionnaires.
Tous ces messieurs dames qui en profitent éhontément sont-ils vraiment d’accord pour mettre fin à l’exploitation de ces femmes parfois très jeunes ?
À Brest, le long chemin de Christel vers la sortie de la prostitution Réservé aux abonnés
Publié le 08 février 2022 à 06h00
En Bretagne, Christel est la deuxième femme à avoir pu bénéficier du parcours de sortie de la prostitution. (Photo Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)
Christel, 32 ans, a connu l’enfer indicible de la prostitution. L’Amicale du nid, à Brest, lui a permis d’entrer dans un parcours de sortie. En Bretagne, seules deux femmes ont pu entrer dans ce dispositif à ce jour. Témoignage.
Si elle a accepté de témoigner, « c’est pour aider les autres », toutes celles qui sont encore dans la rue ou sous le joug de proxénètes. Quand elle est arrivée en Europe, en 2016, Christel, qui préfère taire son vrai prénom, rêvait d’une petite vie rangée, avec un travail, des amis, une famille. D’origine camerounaise, elle était très loin de s’imaginer le sombre détour qui l’attendait.
« Je suis passée par l’Italie, où j’ai vécu deux ans et obtenu un titre de séjour. J’avais quelques connaissances à Paris, c’est comme ça que j’ai rejoint la France en 2018 ». Dans la capitale, l’hospitalité de ses hôtes africains ne dure pas longtemps. Eux savent bien que son titre de séjour italien ne lui permettra pas de travailler. Le piège se referme. Pendant près de deux ans, Christel est livrée à l’enfer des passes forcées. « Ils faisaient déjà travailler plusieurs filles. Je n’ai pas eu le choix. Ils m’amenaient les clients, je devais reverser la moitié ».
« Pour moi, la prostitution n’a jamais été un travail »
À plusieurs reprises, Christel se rebelle et tente de se libérer de l’emprise de ses bourreaux. Alors que les menaces de représailles s’intensifient, son obsession d’en sortir ne la quittera pas. « Pour moi, la prostitution n’a jamais été un travail. Tout ce monde n’est que tristesse. C’est une torture physique et psychologique ». Et, dans un milieu où tout est fait pour vous isoler de l’extérieur, les mains tendues sont rares, et pas toujours amicales.
« À un moment, je me suis retrouvée chez quelqu’un qui a proposé de m’héberger. J’ai pensé alors pouvoir mettre de la distance avec mes oppresseurs. Mais lui aussi m’utilisait sexuellement. Et il m’a remis sur le trottoir », lâche Christel, après un long silence. Entre les non-dits, on comprend que durant cette période de trois mois, elle a touché le fond et vraiment craint pour sa vie.
L’Amicale du nid comme planche de salut
Et puis, un jour, une personne mieux attentionnée, à qui Christel peut enfin confier la réalité de son existence, la met en contact avec un travailleur social. Direction Brest, où elle trouve un hébergement d’urgence début 2021. Dans une ville où le réseau partenarial fonctionne bien entre les organismes sociaux, elle est alors aiguillée vers l’Amicale du nid. Cette association est la seule en Bretagne à avoir l’agrément pour mettre en œuvre les parcours de sortie de la prostitution (PSP).
Ce dispositif est issu de la loi d’avril 2016, qui a enfin reconnu aux prostituées le statut de victime et instauré la pénalisation du client. Il démarre avec la signature d’une lettre d’engagement. La personne bénéficie alors d’une autorisation provisoire de séjour (APS) de six mois, renouvelable trois fois. À la clef, le droit de travailler et une aide financière de 330 €. « Cela a tout changé pour moi. Je me suis donnée à fond. Je leur ai fait confiance et j’ai eu tout le suivi possible », témoigne Christel, très reconnaissante envers ses anges gardiens qui louent son tempérament de guerrière.
« Les hommes, je n’ai pas encore confiance »
En décembre dernier, après une formation, Christel a décroché un contrat à durée indéterminée dans l’aide à la personne auprès d’une agence privée. Aux soins des aînés, elle est dans son élément, et reçoit « tellement en échange ». Il y a quelques jours, la commission départementale qui statue sur les parcours de sortie de la prostitution en préfecture ne s’y est pas trompée, en prolongeant son APS de six mois. Aujourd’hui, Christel rêve de quitter son logement d’urgence pour un vrai appartement. Son regard s’éclaire enfin quand elle affirme « que la page est tournée ». Même si les souvenirs douloureux ne s’effacent pas comme ça. « Les hommes, je n’ai pas encore confiance. Mais cela viendra, je pense ». Un suivi psychiatrique l’aide à guérir de ses traumatismes et à se reconstruire en tant que femme. À Brest, bas de Siam, l’horizon est sur le point de se déboucher.
Pour Romain Guigny, chef de service de l’Amicale du nid Bretagne, « les intentions de la loi sont louables, mais il faut aller plus loin ».
Jean-Luc Padellec
223 parcours de sortie de la prostitution initiés en France, seulement deux en Bretagne (tous deux dans le Finistère, un dossier en attente en Ille-et-Vilaine) : bientôt six ans après l’adoption de la loi d’avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel, la mise en œuvre du dispositif reste laborieuse. À cela, plusieurs raisons. D’abord, les commissions départementales qui statuent sur les dossiers sous l’autorité des préfets ont mis du temps à voir le jour. Dans le Finistère, elle n’est effective que depuis juin 2019. Et il a fallu encore plus d’un an de plus pour que l’Amicale du Nid obtienne l’agrément pour porter le dispositif dans toute la Bretagne.
Reste que les seuls locaux de l’association se situent à Brest, alors qu’elle doit porter les parcours de sortie dans toute la région, en plus de ses actions de sensibilisation et de formation. Et, avec seulement trois travailleurs sociaux, difficile de se déployer partout. L’Amicale du nid espère obtenir les financements pour la création d’une seconde antenne à Rennes, où elle doit se contenter de déployer des permanences (comme à Lorient et Saint-Brieuc).
Des autorisations provisoires de séjour trop courtes
Pour Romain Guigny, le directeur de la structure, « les intentions de la loi sont louables, mais il faut aller plus loin ». Les associations de terrain réclament la mise en œuvre d’une phase 2 de la loi du 13 avril 2016. À la fois pour renforcer les moyens des associations, mais aussi pour améliorer les parcours de sortie. « Les autorisations provisoires de séjour de six mois sont trop courtes. Il faudrait un an pour caler le temps administratif sur les durées de formation ou de recherche d’emploi ». Elles demandent aussi au gouvernement de rehausser le montant de l’aide financière (330 €) au niveau du RSA « afin de donner de l’attractivité au dispositif, notamment pour des personnes d’origine européenne, car pour elles, les APS n’ont pas d’intérêt ». Enfin, il manque aussi des places de mise à l’abri. À Brest, la ville porte un projet de lieu d’accueil pour les femmes victimes de violences, qui pourrait intégrer des places dédiées pour les parcours de sortie.
Contact
L’Amicale du nid Bretagne au 06 35 47 60 33 ou bretagne@adn-asso.org
Yves Pagès entouré de Mme Yvonne Thomas, numéro 2 de la liste, de M. André Bellec et de M. Jérôme Boudot, sera la tête de liste de l’union de l’opposition.
Les formations politiques de l’opposition départementale RPR, UDF et Démocratie Libérale, réunies au sein du comité de l’union, ont décidé d’accorder leur soutien à Yves Pagès (UDF) pour être tête de liste aux prochaines élections municipales.
Les formations politiques de l’opposition départementale RPR, UDF et Démocratie Libérale, réunies au sein du comité de l’union, ont décidé d’accorder leur soutien à Yves Pagès (UDF) pour être tête de liste aux prochaines élections municipales. Ainsi sollicité, Yves Pagès, conseiller municipal de l’opposition et ancien conseiller général, a annoncé lundi soir, lors d’une conférence de presse, qu’il acceptait de se présenter aux élections municipales de mars prochain pour mener une liste d’union et de large rassemblement.
UDF, RPR, DL
Il était entouré de : Mme Yvonne Thomas, déléguée de Plouzané au comité de circonscription du RPR, seconde de cette liste, de M. André Le Bellec, délégué cantonal du RPR, de M. Jérôme Boudot, responsable de Démocratie Libérale. «Tous trois occuperont une bonne place sur cette liste» confirmait Yves Pagès. Si la constitution de la liste est bien avancée, «elle n’est cependant pas close» poursuivait-il «Notre liste reste ouverte à ceux et celles qui souhaiteraient l’intégrer.» Elle se veut être une liste d’alternance et de parité. Les noms des colistiers d’Yves Pagès devraient être divulgués d’ici quelques semaines ainsi que les grandes lignes du programme.
Gauche désunie
Par contre, insistant sur l’union à droite, Yves Pagès faisait remarquer qu’à gauche, les choses sont moins claires avec deux listes. Qui va réellement diriger la liste socialiste ? Pour Yves Pagès, «Mme Duval devra nous dire quel rôle elle compte jouer et si elle n’est pas tentée de conserver l’essentiel de ses pouvoirs par l’intermédiaire de la CUB. D’ailleurs n’a-t-elle pas choisi une tête de liste par défaut, tête de liste qui n’est que son ombre portée.» «Au pouvoir depuis un quart de siècle, à force de vouloir tout contrôler et de verrouiller la démocratie locale, les socialistes Plouzanéens commencent à s’essouffler et à se replier sur leurs certitudes.» insistait Yves Pagès. A 52 ans, Yves Pagès, médecin, marié, quatre enfants, habite Coatuélen « C’est parce que les Plouzanéens attendent une autre politique avec une meilleure écoute, moins de gabegies financières, plus de transparence, plus de proximité et d’équité que la liste d’union de l’opposition incarnera davantage le changement auquel ils aspirent» concluait-il non sans faire allusion au coût de la rénovation de la salle de Trémaïdic, coût qu’il estime à plus de 10 millions de F au final avec les aménagements des abords. Allusion encore aux 200.000 F du «rayon laser éphémère à peine visible sur le goulet pour marquer le passage à l’an 2000, des dépenses injustifiées sur le compte du contribuable plouzanéen. »
« Depuis plus de vingt ans, la droite et le centre brestois traînent une mauvaise image de looser, explique Laurent Prunier. Nos électeurs nous l’ont fait savoir. Nous avons donc décidé de montrer que nous sommes crédibles. C’est une équipe soudée, solidaire. » |
Après le socialiste François Cuillandre, c’est l’UMP Laurent Prunier qui vient de présenter sa liste pour les municipales.
Une équipe «innovante». Laurent Prunier l’avait annoncé le vendredi 2 novembre dernier, lors de la présentation de sa candidature. Il a tenu parole. Sa liste pour les prochaines élections municipales des 9 et 16 mars est «innovante». Il a fait le ménage. Aucun élu sortant d’opposition n’y trouve sa place.
«Depuis plus de vingt ans, la droite et le centre brestois traînent une mauvaise image de looser, explique la tête de liste de l’UMP. Nos électeurs nous l’ont fait savoir. Nous avons donc décidé de donner une autre image de nous, de montrer que nous sommes crédibles. C’est une équipe soudée, solidaire.»
Laurent Prunier a obtenu l’aval des responsables parisiens du parti de Nicolas Sarkozy pour faire sa révolution. «Reste que dans cette liste, nous retrouvons des proches de Yannick Marzin, Jean-Pierre Rieux, Claudine Péron, Benoît de Cadenet, Jean-Yves Le Borgne et…Fortuné Pellicano. Ce dernier se présente également aux municipales. L’étiquette «majorité présidentielle» qu’il utilise est plus qu’agaçante. La majorité présidentielle, c’est nous!»
Un déficit de notoriété ? Oui, évidemment. Laurent Prunier le reconnaît d’ailleurs ouvertement. Sur son premier tract de campagne, ce juriste de 30 ans multiplie, alors, les références familiales locales : un père enseignant à l’IUT ; une mère anesthésiste-réanimateur ; des grands parents commerçants en centre-ville ; un arrière-grand-père, commerçant lui aussi, décédé dans l’abri Sadi-Carnot le 9 septembre 1944.
« Ma candidature est locale. Elle ne vient pas du tout de Paris. Les militants m’ont poussé à me présenter. Les responsables départementaux de l’UMP – la députée Marguerite Lamour en tête – me soutiennent également. Mon but est de créer un électrochoc dans la cité du Ponant. Nous allons tout faire pour. Nous sommes très confiants. Nous avons fait appel à des Brestois connus dans leur quartier. »
Une liste « de rassemblement ». Elle compte 27 membres de l’UMP ; quatre du Forum des républicains sociaux, de Christine Boutin ; trois militants du Nouveau centre, d’Hervé Morin ; trois adhérents du Parti radical, de Jean-Louis Borloo ; deux représentants du Mouvement pour la France, de Philippe de Villiers ; deux membres du Centre national des indépendants et paysans ; et 14 hommes et femmes de la société civile. « Une société civile qui n’est pas du tout représentée sur la liste de François Cuillandre. Il faut le rappeler. »
Le programme. Il est en cours de préparation sous la responsabilité de la centriste Catherine Huguen, numéro 2 de la liste, nommée responsable du projet. Il devrait être dévoilé à la fin du mois.
Entre deux tours. En cas de deuxième tour le dimanche 16 mars, l’équipe de Laurent Prunier pourrait être la même qu’aujourd’hui. Une modification n’est pas exclue quand même. «Tout dépendra, en fait, des unions que nous pourrions sceller le moment venu.»
Sept. C’est le nombre de colistiers de Laurent Prunier qui étaient déjà présents dans l’équipe de Yannick Marzin en 2001.
Moyenne d’âge. Elle est de 45 ans et des poussières. Les 20-30 ans sont au nombre de dix ; les 31-40 ans sont 13 ; les 41-50 ans sont dix ; les 51-60 ans sont 14 ; et les 61-69 ans sont 8.
Les benjamins. Ils sont deux : Margaux Basse et Sylvain Gangloff ont, tous deux, 21 ans. Le doyen, c’est François Derrien, l’ancien organisateur du tournoi de tennis de Brest. Il est âgé de 69 ans.
Les représentations par circonscription. 38 candidats sont issus de la circonscription de Brest-centre. Les 17 autres résident dans la circonscription de Brest-rural. « C’est une liste d’union des quartiers, des sensibilités, des âges et des catégories socioprofessionnelles.»
Yves-Marie ROBIN.
Présidentielle 2022. Et vous, quelles sont vos idées pour la France ?
« Depuis plus de vingt ans, la droite et le centre brestois traînent une mauvaise image de looser, explique Laurent Prunier. Nos électeurs nous l’ont fait savoir. Nous avons donc décidé de montrer que nous sommes crédibles. C’est une équipe soudée, solidaire. »
Dimanche soir, l’Hôtel de Seignelay (Paris, VIIe arrondissement) a été ravagé par les flammes. L’incendie a infligé de lourds dégâts au monument historique en cours de rénovation.
Les pompiers de Paris ont été alertés ce dimanche 6 février par les flammes visibles qui sortaient de l’Hôtel de Seignelay, au 80 rue de Lille (VIIe arrondissement de Paris). En cours de rénovation, la luxueuse bâtisse des quais de Seine n’est actuellement pas habitée. Le feu devait donc couver depuis plusieurs heures et a fait de nombreux dégâts le temps que les secours interviennent. L’une des priorités était d’éviter la propagation des flammes aux monuments historiques voisins tels que l’Hôtel de Beauharnais ou encore l’ambassade d’Allemagne. Aucun blessé n’est heureusement à déplorer mais les pertes pour le patrimoine français risquent d’être immenses.
Un bijou du style rocaille tardif
Construit en 1713 par l’architecte Charles Boffrand, dans le but d’en faire en effet des hôtels particuliers, il est acheté par Charles Colbert, comte de Seignelay, petit-fils de l’intendant des finances et ministre de Louis XIV. En tant que demeure du duc de Mazarin quelques années plus tard, il est réaménagé par l’architecte Pierre Mouret. Le salon réalisé à cette occasion restait jusqu’à hier un bijou du style rocaille tardif. Chargé de moulures, de miroirs et d’ornements en or, il représentait parfaitement le mouvement esthétique du XVIIIe siècle, aussi appelé rococo. Ministère de l’Industrie puis de la Fonction Publique à partir de 2012, il est mis en vente par l’État il y a quatre ans. Finalement acheté par l’entrepreneur Pierre Kosciusko-Morizet, il était en rénovation depuis quelques mois.
D’après le capitaine des pompiers de Paris Julien Hardy, « le fait que le bâtiment soit en travaux incite bien sûr à penser à un point de surchauffe, mais il est absolument impossible de le savoir à cette étape ». La présence des nombreuses boiseries, les tapisseries et tableaux a rendu le brasier très difficile à contrôler. Il y a un gros risque que les quatre étages qui composent le bâtiment sur 3000 mètres carrés soient complètement détruits et que la toiture soit également endommagée. Vers 19h30 dimanche, on pouvait estimer que le feu était éteint mais il est encore trop tôt pour connaître l’état de conservation de la bâtisse classée monument historique depuis 1952, suivie par les parties communes, la cour et les jardins en 1991. On peut néanmoins souligner une bonne nouvelle : les fenêtres d’époque avaient été transportées ailleurs pour rénovation et sont donc en lieu sûr.
Les risques d’incendies sur les chantiers de rénovations de monuments anciens
Notre confrère Didier Rykner du média « La Tribune de l’art » a publié dans la foulée de l’événement un éditorial dénonçant la surdité des pouvoirs publics quant au risque bien plus grand d’incendie sur les chantiers de rénovations de monuments anciens. Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit, il cite notamment celui de Notre-Dame de Paris en 2019 et écrit « Nous nous répétons donc une fois de plus, et probablement pour rien puisqu’il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre : il faut imposer des précautions spéciales pour les chantiers sur monuments historiques qui sont infiniment plus précieux qu’un bâtiment lambda. »