Je décline toute responsabilité quant aux mentions qui s'affichent dans les cinq lignes ci-dessus du pavé "Recherchez aussi" sur lequel je n'ai aucun contrôle.
Mes statistiques sont bloquées depuis le 2 février 2015.
7 février 2015
Mes statistiques sont de retour, tout fonctionne.
16 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 12 février.
22 février 2015
Mes statistiques "basiques" ont été débloquées hier soir après la publication de mon dernier article concernant NEMROD34. Belle reprise simultanée de l'activité du Chinois.
23 février 2015
Statistiques "basiques" toujours sujettes à blocages : le 21 février au soir, à peine étaient-elles débloquées, puis à nouveau hier, 22 février, à peine étaient-elles débloquées.
24 février 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Pas de nouveau pic d'activité du Chinois depuis le 21 février.
25 février 2015
Je n'ai pas mes statistiques "basiques" du jour, ça bloque encore... et Justinpetitcoucou est toujours bloqué depuis le 8 février... Faudrait penser à le débloquer, lui aussi, il y a du laisser-aller, là...
26 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blog débloquées. Merci pour Justin, il était temps !
27 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blogs de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
25 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 20 mars.
26 mars 2015
Merci de m'avoir débloqué mes statistiques "basiques". Encore une fois, je ne vois pas l'intérêt de ce petit jeu. Ce serait aussi bien de cesser de bloquer ces statistiques pour oublier de les débloquer jusqu'à ce que j'aie signalé le problème.
31 mars 2015
Merci de bien vouloir me débloquer les statistiques "basiques" de Justinpetitcoucou, restées bloquées depuis le 14 mars - cf. avis du 25 mars sur Justin.
2 avril 2015
Merci de m'avoir rendu les statistiques de Justin.
7 mai 2015
Je n'ai plus de statistiques depuis deux jours, ni "basiques" ni "avancées".
10 mai 2015
Retour des statistiques "basiques". Merci. Manquent encore les statistiques "avancées".
14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
3 octobre 2015
Depuis hier, les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro. Merci de me les rendre.
Pour le cas où, je précise n’avoir jamais eu aucun lien avec des activistes bretons, quoique mes proches et moi-même soyons effectivement victimes depuis très longtemps d’une répression étatique anti-Bretons, mais comme les autres intellectuels français d’origine bretonne, lorsqu’ils ont le tort d’être intègres.
Précisons donc qu’en règle générale nous sommes amenés à quitter la Bretagne pour pouvoir travailler (et subir assez souvent un racisme anti-Bretons à Paris), tandis qu’à l’inverse, on fait venir en Bretagne de Paris ou d’autres régions françaises des chefs d’entreprise tous séduits par les facilités qui leur sont accordées par ici pour exploiter la population locale.
Les représentants de l’Etat sont également des fonctionnaires venus d’autres régions pour y exercer une répression particulière contre les Bretons, laquelle passe bien évidemment, entre autres choses, par la permission de violer à volonté femmes et enfants de cette population locale à soumettre ou maintenir soumise par la terreur.
Par ailleurs, les élus locaux sont sélectionnés par la police politique (anciennement les Renseignements Généraux) bien en amont des élections en fonction de leur soumission au pouvoir central, laquelle s’obtient par diverses malversations ou infractions pénales qu’ils ont commises et pour lesquelles l’impunité leur est garantie. Ainsi, par exemple, s’agit-il souvent d’affaires de moeurs pour les élus de gauche, c’est-à-dire, à nouveau : viols, pédophilie, etc… affaires toujours réglées par le traitement des victimes par ce bon Dr Michel Walter à l’hôpital psychiatrique de Bohars pour ce qui est de la région brestoise…
L’unique élu de la LCR de Brest lorsque je faisais partie de l’association AC ! Brest, en 2004 et 2005, n’échappait pas à cette règle : il s’agissait d’Arnaud Hell qui avait jadis été viré d’un lycée brestois pour une affaire de moeurs et dont Josette Brenterch, qui travaillait pour la Gendarmerie et les Renseignements Généraux, faisait tout ce qu’elle voulait en s’occupant de toutes ses relations.
Dans un communiqué reçu lundi 21 mars 2022, le Front de libération de la Bretagne – Armée révolutionnaire bretonne (FLB-ARB) demande l’organisation d’un référendum sur l’autonomie ou l’indépendance de la Bretagne réunifiée.
Dans un communiqué reçu par la rédaction du journal Ouest-France, le Front de Libération de la Bretagne – Armée révolutionnaire bretonne (FLB-ARB) demande l’organisation d’un référendum sur la réunification de la Loire-Atlantique à la Bretagne mais aussi un référendum sur l’autonomie ou l’indépendance de la Bretagne réunifiée.
Le FLB-ARB ajoute : L’Armée révolutionnaire bretonne prend acte que le peuple corse n’est écouté par le gouvernement qu’à la suite d’actions violentes. Nous concevons la lutte armée comme un complément à la lutte politique. Ces référendums devront être réalisés avant le 31 décembre 2022, sans quoi l’ARB passera à l’action.
Des centaines de personnes se sont réunies à Nantes le 20 février, manifestant pour un référendum sur la réunification de la Loire-Atlantique à la Bretagne. LOIC VENANCE / AFP
Des groupes d’activistes réclament l’instauration de référendums sur l’autonomie de la Bretagne réunifiée, sans quoi ils garantissent de s’engager dans des actions violentes.
Le Front de Libération de la Bretagne (FLB) a envoyé lundi 21 mars un communiqué à Ouest France, exigeant une réorganisation territoriale. Avec l’Armée révolutionnaire bretonne en co-signataire, les deux mouvements réclament un premier référendum sur la réunification de la Loire-Atlantique, ainsi qu’un second sur «l’autonomie ou l’indépendance de la Bretagne réunifiée». Ils estiment que la Bretagne dispose de ressources nécessaires -aussi bien économiques, politiques ou culturelles – pour ne pas dépendre de la France.
À VOIR AUSSI - Corse: faut-il accorder l’autonomie ?
Leurs revendications se présentent à la suite des récents évènements en Corse. Jugeant que le gouvernement ne prête attention «qu’à la suite d’actions violentes», ils menacent de s’engager à leur tour dans une lutte armée, qu’ils considèrent comme «un complément à la lutte politique». Si les référendums n’ont pas été réalisés d’ici le 31 décembre 2022, ils garantissent que l’Armée révolutionnaire bretonne «passera à l’action». Ces derniers mois, des militants du FLB ont manifesté, aux côtés de centaines de personnes, pour obtenir gain de cause. Le dernier rassemblement en date est celui de février, où le «plus grand drapeau breton du monde» a été dressé.
Historique de violences
En 2021, le Front de Libération de la Bretagne avait revendiqué une série «d’attaques de résidences secondaires ou de profiteurs de l’industrie touristique». Dans un courriel, ils détaillent une quinzaine de lieux concernés, associés à des dates. Pour certaines des localisations, il s’agit, d’après France Bleu, d’incendies de maisons secondaires -dont on ignore s’ils étaient volontaires.
Depuis leur création dans les années 1960, les groupes FLB et ARB ont usé massivement de la violence. Des centaines d’attentats matériels ont été commis, dont des dizaines à la bombe, entre vague d’arrestations et reformations des groupes. Les plus célèbres d’entre eux restent l’endommagement d’une aile du château de Versailles, l’attaque de la cité judiciaire de Rennes, de la mairie de Belfort, ou encore d’un engin d’aviation. Néanmoins, les groupes activistes de la région ne semblaient plus user de tels procédés depuis l’attentat du MacDonald de Quévert où une jeune femme avait perdu la vie en avril 2000.
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Yvan Colonna est mort hier alors que l’enquête sur l’agression sauvage dont il a été victime le 2 mars 2022 commence tout juste et a déjà rapporté des éléments très clairs en faveur de l’assassinat, notamment l’enregistrement de cet acte par une caméra de surveillance, dont quelques images ont été diffusées par France 3 Corse et France 3 Marseille jeudi dernier.
Par ailleurs, la justification que l’agresseur a donnée à son geste est aujourd’hui mise à mal par le témoignage d’un ancien codétenu d’Yvan Colonna qui s’en dit très surpris, car d’après lui celui-ci était très discret et ne se mêlait de rien.
Dans ces conditions, et compte tenu de la personnalité de l’agresseur, il est tout à fait loisible de penser qu’il ait en fait commis un assassinat sur commande de chefs islamistes qui s’abstiennent de revendiquer quoi que ce soit, comme cela leur arrive parfois. Or, ceux-là sont tous aux ordres du pédophile Pascal Edouard Cyprien Luraghi pour les attentats commis en France ou contre des Français depuis mars 2012.
Pourquoi donc ce dernier aurait-il ordonné l’assassinat d’Yvan Colonna ?
Je vois plusieurs raisons à cette commande.
D’abord, Yvan Colonna était un ami de Michel Ucciani, ancien nationaliste à l’honneur dans les médias depuis qu’il a écrit et publié sa propre biographie. J’en avais parlé sur ce blog le 30 janvier dernier, ici :
Il se trouve que Michel Ucciani a eu aussi pour très bon ami un braqueur de banques qui fut dans les années 1990, alors qu’il était en cavale, l’amant de la soeur du pédophile Pascal Edouard Cyprien Luraghi. Ce braqueur de banques n’est plus en vie, il a été retrouvé suicidé peu de temps après sa dernière sortie de prison, en 2006.
Cyprien Luraghi en parlait régulièrement sur les sites Rue89 et Le Post durant les premières années de ses harcèlements à mon encontre, de 2008 à 2010, il m’avait même menacée de mort de la part des amis du milieu du grand banditisme de cet ancien amant de sa soeur en le présentant comme son beau-frère, dont il aurait été lui aussi très proche, comme de tous ses amis du grand banditisme qui auraient été tous prêts à m’assassiner sur son ordre, ce qui avait été démenti en leur nom à tous par Michel Ucciani début juin 2010, et par Cathy Luraghi en personne deux ans plus tard, l’un et l’autre s’accordant à dire le pédophile mythomane, ce que les victimes de ses harcèlements sur les sites Rue89 et Le Post avaient déjà bien toutes remarqué :
Michel expliquait qu’en 1995 lui et ses amis avaient été dénoncés par une personne de l’entourage de Cathy Luraghi. On se doute bien qu’il s’agissait de son frère Pascal Edouard Cyprien Luraghi, lequel semble avoir toujours été jaloux de sa soeur et a de plus pour habitude d’écrire des « bouquins » délirants sur ses victimes : sa soeur et ses amis pour commencer avec son fameux roman de la série Le Poulpe intitulé « Pour cigogne le glas », moi depuis 2008, mais aussi, derechef, le braqueur de banques amant de sa soeur depuis son décès. Or, ce dernier le haïssait pour ce qu’il avait fait aux filles de sa soeur durant les neuf mois de détention préventive de leur mère après leur arrestation en 1995. Le pédophile et mythomane Pascal Edouard Cyprien Luraghi, de surcroît un habitué de la délation comme nous l’avons vu dans le cadre de mon affaire (il me dénonce calomnieusement pour tout et n’importe quoi auprès de diverses autorités depuis 2009), pouvait donc craindre sa sortie de prison pour deux bonnes raisons. Et en pareil cas, comme nous l’avons vu aussi dans le cadre de mon affaire, il n’attend pas les plaintes de ses victimes ni d’en avoir reçu une bonne correction, il prend les devants en attaquant à mort lui le premier. Il pourrait donc très bien avoir commandité le « suicide » de l’amant de sa soeur après sa sortie de prison en 2006, ce qui expliquerait parfaitement sa fixette sur ce suicide et ses causes, dont il tient à publier une version que les vrais amis du suicidé jugent farfelue.
Concernant sa propre biographie, Michel Ucciani a très bien fait de dégainer le premier, coupant ainsi l’herbe sous les pieds du soi-disant « écrivain » et « biographe » des uns et des autres, en réalité un mythomane qui prend son pied à calomnier toutes ses victimes, car c’est ainsi sa propre version, celle du premier intéressé lui-même, qui désormais s’est imposée partout, très certainement pour le plus grand déplaisir du mythomane.
Mais du même coup, il est certain que Pascal Edouard Cyprien Luraghi en veuille beaucoup à Michel Ucciani qu’il n’ose pas attaquer de front ou en personne, car il en a très peur, comme il l’avait dit publiquement en 2010 après sa première intervention dans notre conflit.
Il peut donc très bien, pour s’en venger, avoir décidé de faire assassiner son ami Yvan Colonna qui lui n’était pas libre de ses mouvements mais se trouvait à la merci de ses geôliers comme d’autres détenus, tel celui qui finalement l’a assassiné.
Voilà une première hypothèse qui à mon avis est tout à fait plausible.
Cet assassinat serait aussi, en même temps, une menace très personnelle de Pascal Edouard Cyprien Luraghi à l’encontre de Michel Ucciani.
Mais ces derniers temps, notamment à propos des séparatistes du Donbass, j’ai aussi quelque peu parlé du problème des autonomistes bretons, dont l’un, Erwan Castel, se trouve d’ailleurs aux côtés des russophones du Donbass depuis 2015.
Je l’ai encore évoqué le 7 mars à propos du taux de suicides en Bretagne, un record en Europe :
C’est en fait la question de tous les séparatismes que met en valeur une recherche sérieuse des causes de l’invasion russe de l’Ukraine à compter du 24 février dernier.
Or, j’ai très souvent observé que le choix des cibles des attentats islamistes faisait écho à mes centres d’intérêts les plus récents, habituellement exprimés seulement dans la sphère privée, mais cette fois-ci de manière entièrement publique à propos de ce conflit.
Qui plus est, Yvan Colonna n’était pas seulement Corse, il était aussi Breton par sa mère, originaire de Laz, dans le Finistère.
Je vois donc là une excellente raison d’affirmer que l’assassinat d’Yvan Colonna a bien été commandité par mes harceleurs de la bande du pédophile Pascal Edouard Cyprien Luraghi, comme la quasi totalité des attentats islamistes commis en France ou contre des Français depuis mars 2012.
Mort d’Yvan Colonna : quatre questions sur la mort de l’assassin du préfet Erignac
Yvan Colonna est décédé ce lundi 21 mars au soir des suites de son agression le 2 mars dernier, à la Maison centrale d’Arles où il était incarcéré. MINISTERE DE L’INTERIEUR – -
Publié le 21/03/2022 à 22:37 , mis à jour le 22/03/2022 à 10:22
l’essentiel
Yvan Colonna, militant indépendantiste corse reconnu coupable de l’assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998, a été agressé le 2 mars dernier par un détenu à la prison d’Arles. Dans le coma depuis, il est décédé ce lundi 21 mars.
Le détenu corse Yvan Colonna, très grièvement blessé par un autre détenu à la prison d’Arles le 2 mars dernier, et qui se trouvait depuis dans le coma, est décédé ce lundi 21 mars à Marseille. Retour en quatre points sur la mort du militant indépendantiste, reconnu coupable de l’assassinat du préfet Erignac.
Comment est-il mort ?
Yvan Colonna a été agressé, mercredi 2 mars, par un détenu condamné pour terrorisme, alors qu’il faisait de la musculation seul. Il a été victime « d’une strangulation à mains nues puis d’un étouffement », comme l’avait indiqué à l’époque le procureur de Tarascon. »L’agresseur supposé, lui-même détenu, assurait un service d’entretien en qualité d’auxiliaire d’étage au moment des faits. » Dans le coma pendant plusieurs semaines, il est finalement décédé ce lundi.
Qui est son meurtrier présumé ?
Franck Elong Abé, un Camerounais de 36 ans détenu à la prison d’Arles pour des faits de terrorisme, est soupçonné d’être l’agresseur d’Yvan Colonna. Comme le rapporte BFMTV, celui s’est expliqué lors de sa garde à vue. Tout aurait commencé après une discussion avec le détenu corse. Les deux hommes auraient échangé sur la religion dans un local de cuisine de la prison et selon BFMTV l’indépendantiste corse aurait affirmé : « Je crache sur Dieu ».
Frank Elong Abe n’aurait pas supporté ces mots. Il aurait quitté la pièce et expliqué à un autre détenu ne plus vouloir croiser Yvan Colonna, alors même que les deux hommes avaient pour habitude de courir ensemble. « J’ai agi par amour, comme un crime passionnel. Je voulais venger Dieu », a expliqué Frank Elong Abe. « Je n’ai personne d’autre que Dieu dans ma vie. S’en prendre à Dieu, c’est sacré, cracher sur Dieu, c’est renier son caractère sacré », a-t-il confié aux policiers dans des propos rapportés par BFMTV. Il a cependant affirmé que son geste n’avait aucun caractère terroriste.
Quelles suites à cette agression ?
Dès le lendemain de l’agression, Franck Elong Abé a été entendu à Marseille par les enquêteurs de la police judiciaire, en charge de cette enquête pour « tentative d’assassinat », jusqu’à ce que le parquet antiterroriste s’en saisisse et annonce l’ouverture d’une enquête pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste ».
Dès l’agression d’Yvan Colonna, la colère s’est rapidement emparée de la Corse, où était demandé de longue date son rapprochement dans une prison de l’île. Le parti autonomiste du président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni, Femu a Corsica, avait ensuite accusé l’Etat français de porter « une responsabilité majeure, accablante », dans l’agression.
Rassemblement devant le palais de justice de Bastia après l’annonce du décès d’Yvan Colonna. pic.twitter.com/Ipj9BdlrDU
— Corse-Matin \ud83d\udcf0 (@Corse_Matin) March 21, 2022
Le Front de libération nationale corse (FLNC), groupe indépendantiste clandestin, pourrait d’ores et déjà appeler à reprendre les mobilisations. Des appels à manifester ont été lancés pour ce mardi 22 mars.
Tentative d’assassinat d’Yvan Colonna : sa famille «choquée» par la diffusion d’images de son agression, veut porter plainte
Plusieurs photos tirées d’une vidéo de la tentative d’assassinat de l’indépendantiste, enregistrée par une caméra de surveillance de la prison, ont été diffusées sur le site de France 3 Corse.
La famille d’Yvan Colonna entend porter plainte pour « violation du secret de l’instruction ». Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP
Par Le Parisien avec AFP
Le 18 mars 2022 à 14h17
Plus de deux semaines après les faits, la famille d’Yvan Colonna s’est dite « choquée » par la diffusion jeudi soir d’images de son agression en prison sur le service public. Elle entend porter plainte pour « violation du secret de l’instruction », ont déclaré vendredi plusieurs de ses avocats. Dans le détail, dix photos tirées de la vidéo de la tentative d’assassinat enregistrée par une caméra de surveillance de la prison ont été diffusées jeudi soir sur le site de France 3 Corse.
Ces images n’étaient plus disponibles vendredi matin. Sollicité par l’AFP, France Télévisions n’a pas souhaité commenter. « La famille est choquée. Nous avons mandat de déposer plainte pour violation du secret de l’instruction et recel de cette violation auprès de la procureure de Paris », a indiqué Me Sylvain Cormier.
Un autre avocat d’Yvan Colonna, Me Emmanuel Mercinier-Pantalacci, a confirmé que la famille était « choquée » et que ce dépôt de plainte se ferait « sans délai ». Yvan Colonna est définitivement condamné depuis 2012 à la réclusion à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998.
Toujours entre la vie et la mort
Le 2 mars, à la prison d’Arles, celui qui est par ailleurs militant indépendantiste corse avait été très grièvement blessé par un détenu qui s’était acharné sur lui. Depuis, il se trouve toujours dans le coma entre la vie et la mort, dans un hôpital à Marseille. Une information judiciaire pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » a été ouverte le 6 mars.
Interrogations au sein de France Télévisions après la suppression d’un reportage sur l’agression d’Yvan Colonna
Diffusé à la fois sur France 3 Corse et France 3 Marseille, un sujet comportant des images de l’agression du militant nationaliste a été rapidement supprimé de leurs sites Internet.
Publié le 18 mars 2022 à 18h25 – Mis à jour le 19 mars 2022 à 08h31
Autocensure de France Télévisions ou pression inavouée d’un gouvernement soucieux de ramener le calme en Corse ? C’est la question qui se pose au sein du groupe audiovisuel public depuis que la direction a ordonné, jeudi 17 mars, dans la soirée, le retrait de son site Internet de tout lien ou référence à un reportage de la rédaction de France 3 Corse sur l’agression, le 2 mars, d’Yvan Colonna, au sein de la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône).Diffusé, jeudi, lors du journal télévisé de 19 heures, à la fois sur France 3 Corse et France 3 Marseille, le sujet, visionné par Le Monde, révèle le déroulé, images figées à l’appui, de l’attaque dont a été victime le militant nationaliste condamné pour l’assassinat, en 1998, du préfet Claude Erignac. D’une durée d’une minute et trente-six secondes, il montre Yvan Colonna entrer dans la salle de sport à 9 h 21. Moins d’une heure plus tard, à 10 h 13, Franck Elong Abé, condamné, en 2015, pour faits de djihadisme, arrive dans le couloir à hauteur de la salle. Chargé de tâches ménagères, en tant qu’auxiliaire, il entre en laissant son balai et son seau à l’extérieur.
Le nationaliste corse est alors installé, sur le ventre, le buste légèrement redressé, sur un appareil de musculation. Son agresseur referme la porte. Il se retourne et paraît vérifier par l’œilleton si des personnes se trouvent à proximité. Puis, il prend son élan et saute sur le dos de sa victime et commence, les mains encore couvertes de ses gants jaunes de ménage, à étrangler Yvan Colonna. Puis il se saisit d’un sac en plastique pour l’étouffer. L’assaillant quitte la salle à 10 h 22 en croisant un surveillant à qui il indique que le nationaliste corse vient de faire un malaise. Enfin, les images montrent Franck Elong Abé en train de reprendre ses affaires de ménage.
Famille choquée par ces images
Le gardien de prison découvre le prisonnier corse inconscient. Il est 10 h 24, moins de dix minutes après l’irruption de Franck Elong Abé qui est interpellé dans sa cellule et reconnaît avoir commis cet acte pour « venger son dieu ». Les deux enquêtes en cours – l’une, judiciaire, ouverte le 3 mars pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste »par le Parquet national antiterroriste, et l’autre, administrative, par l’inspection générale de la justice – permettront sans doute de faire la lumière sur l’ensemble des faits.
Le reportage prend garde de ne pas montrer d’images dégradantes de la victime. Ce scoop de France 3 Corse apporte, de plus, un élément supplémentaire à la dimension préméditée de l’acte et contredit, à certains égards, la version officielle. Devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, mercredi 16 mars, le directeur de l’administration pénitentiaire, Laurent Ridel, a assuré que la porte de la salle de musculation où se trouvaient Yvan Colonna et Franck Elong Abé était restée ouverte, ce qui est démenti par les images de surveillance révélées par France 3 Corse.
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Mort d’Yvan Colonna: « Il faisait son sport, il ne se mêlait de rien » témoigne un ancien codétenu
LP
Le 22/03/2022 à 8:39
Après la mort d’Yvan Colonna, un ancien codétenu a contacté RMC pour témoigner ce mardi dans « Apolline Matin ». Ismaël assure que le militant indépendantiste corse, condamné à la perpétuité dans l’affaire de l’assassinat du préfet Erignac en 1998, était très discret en prison.
« Je suis ému qu’il soit parti parce que c’était quelqu’un de très, très gentil ». Ismaël, qui a été condamné pour vol à main armée, a contacté RMC ce mardi pour témoigner dans « Apolline Matin » après la mort d’Yvan Colonna la veille, agressé il y a trois semaines à la prison d’Arles par Franck Elong Abé, qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans d’emprisonnement pour « association de malfaiteurs terroriste ». Le militant indépendantiste corse, condamné à la perpétuité dans l’affaire de l’assassinat du préfet Erignac en 1998, était incarcéré à Arles depuis 2012. Ismaël assure l’avoir côtoyé dans cette prison de 2014 à 2016.
Selon cet ancien codétenu, les explications de l’agresseur sur un « blasphème » prononcé par Yvan sont de « grosses conneries ». « Quand j’entends qu’on dit qu’il a blasphémé le prophète, ce n’est pas possible. Il faisait son sport, il ne se mêlait de rien. C’est incompréhensible, confie Ismaël à propos d’Yvan Colonna. J’ai été condamné pour vol à main armée. Je continuais à écrire à Yvan, on s’écrivait. Je ne pouvais pas demander le permis de visite parce que la directrice ne me l’aurait jamais donné. Le dernier échange, c’était il y a deux mois, quand il m’a envoyé les vœux. »
« Le problème de la prison en ce moment, c’est qu’il y a trop de psychiatriques »
Ismaël, qui ne connait pas Franck Elong Abé, estime que ce dernier « aurait dû rester à l’isolement ». « Il pouvait se trouver à la salle avec Yvan, les DPS (détenus particulièrement signalés) sont mélangés. Mais il n’aurait jamais dû s’y retrouver, il aurait dû rester à l’isolement. Le bâtiment où était Yvan, c’était un bâtiment particulier, on y met souvent des psychiatriques. Yvan était confronté à ça. C’est pour ça qu’il demandait le rapprochement en Corse depuis longtemps. Le problème de la prison en ce moment, c’est qu’il y a trop de psychiatriques. Tout est centralisé à Paris. Ils prennent des décisions qui ne correspondent pas à la réalité. Il y a une grosse responsabilité de l’administration centrale. Il y a la mort d’un homme, il faut qu’il y ait des conséquences. » Ismaël va « sûrement » se rendre aux obsèques d’Yvan Colonna.
«Colonna ? Il est caché chez moi». La plaisanterie est à mettre au compte d’un adjoint au maire, agriculteur de son état.
��Colonna ? Il est caché chez moi». La plaisanterie est à mettre au compte d’un adjoint au maire, agriculteur de son état. Toutes les polices de France, de Corse et de Bretagne, traquent alors Yvan Colonna. Le juge antiterroriste Gilbert Thiel, qui a entre les mains le dossier de l’ARB, apprend que le tueur présumé du préfet Erignac est Breton par sa mère. Et c’est à Laz, dans le Finistère, où elle est née, que l’on cherche Yvan Colonna. L’insistance de la police et de la gendarmerie est à l’origine de cette petite provocation.
Une grande famille bretonne
A la différence de Polnareff qui a vanté le château de Laz, mais n’y a semble-t-il jamais mis les pieds, Yvan Colonna a bien une partie de ses racines dans cette petite commune de 713 âmes dont la notoriété doit autant à la complainte du chanteur qu’à une boîte de nuit à la réputation sulfureuse. Sa mère, née Cécile Marie-Louise Riou y a vu le jour en 1933. Son papa, Germain Riou et son épouse Jeanne Floc’hlay exploitent une petite ferme au lieu-dit Bigut. Le quartier, pauvre, est connu cependant pour la solidarité de ses habitants. Tout le monde parle évidemment breton. Cécile Riou à une soeur, Monique, qui vit à Paris et un frère, André, adjoint au maire de Guerlesquin (Finistère), adversaire politique acharné de Tilly. Plus au large, les Riou composent une grande famille très estimée à Laz. Parmi celle-ci, un cousin germain de Cécile, Jean-Yves Riou, exploitant agricole. Quelques personnes âgées, au bourg, ont conservé confusément des souvenirs de l’époque.
En vacances chez les grands parents
Cécile Riou épouse en 1957, à Cholet, Jean Hugues Dieudonné Colonna. Ils sont tous deux professeurs de sport. Yvan viendra parfois à Laz, pour des vacances, chez ses grands-parents. «On ne sait pas grand-chose de lui, mais ça m’a étonné son engagement, cela ne semblait pas être son genre, mais comment juger un petit enfant ?», glisse ce parent éloigné. «Il serait venu chez moi me demander l’asile, je lui aurais dit d’aller se rendre», complète-t-il. Il n’a pas vu les Colonna depuis une dizaine d’années. «La dernière fois, toute la famille est venue à Laz pour les obsèques des grands parents. C’était un couple très uni. Ils sont morts à huit jours exactement d’intervalle». Une autre fois, les Colonna se sont manifestés, par écrit, à l’occasion du décès d’une cousine.
Recherches policières
Le juge Gilbert Thiel, en Lorrain têtu, ne renonçait pas à mettre la main sur Colonna. Il n’a pas lésiné sur les moyens pour tenter de le retrouver. Laz constituait une piste improbable, mais sait-on jamais. RG, DNAT l’y ont cherché. «Certains disaient même l’avoir vu près du canal». Laz, qui a compté dans ses rangs un dynamiteur du FLB dans les années 70, n’a tendu qu’une oreille distraite à sa parenté avec Yvan Colonna. «Oui, on savait, sans plus», peut-on entendre à l’heure du café au P’Tit Bar.
On y apprend notamment que le pédophile, violeur et tueur en série pourrait avoir fréquenté des boîtes échangistes, puisqu’au moins une fois il a conduit ses deux demi-soeurs dans un établissement de ce type.
Rappelons donc qu’au moment de son suicide le 27 septembre dernier il résidait dans l’Hérault depuis de nombreuses années.
Or, plusieurs de mes harceleurs sont originaires de ce département ou y vivent.
C’est notamment le cas de Jean-Marc Donnadieu de Béziers qui n’a quasiment jamais quitté sa ville natale. Adepte de BDSM, il fréquente assidument les boîtes échangistes de la région et se fait remarquer sur le net comme harceleur de personnes dénonçant la pédophilie ou des réseaux pédophiles, qu’il cherche à faire taire ou condamner par tous les moyens, comme moi-même à compter d’avril 2010.
Jean-Marc Donnadieu a en outre bénéficié de vraies complicités au sein de la Cour d’Appel de Montpellier pour les deux arrêts assez extraordinaires qu’elle a rendus en sa faveur contre mon ancien hébergeur de blog OverBlog en 2011 et 2017, alors que dans les deux cas le TGI de Béziers se conformant strictement aux lois en vigueur en ce pays l’avait préalablement débouté de toutes ses demandes.
Le pédophile et tueur en série François Vérove avait pour sa part réussi à être nommé chef de la brigade des mineurs de Montpellier.
Le Grêlé : qui était réellement François Vérove, l’ex-gendarme tueur en série ?
Le tueur au visage grêlé a été identité, après plus de 30 ans de recherches. François Vérove, gendarme à la retraite, a avoué ses atrocités avant de se suicider.
Le portrait robot de l’homme surnomé « Le Grêlé »
Crédit : Police
L’INTÉGRALE – Le Grêlé : qui était vraiment François Vérove ?
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L’ENQUÊTE – Le Grêlé : qui était vraiment François Vérove ?
Le vendredi 15 novembre 2019, la juge parisienne, Nathalie Turquey, donne mission à la direction générale de la Gendarmerie de lui sortir une longue liste de noms de militaires. Ceux des classes 1950 à 1966, affectés au moins un jour à la Garde Républicaine en 1987.
Il est exigé de fournir la taille, le groupe sanguin des individus, si possible une photo. La juge, aux commandes du dossier du Grêlé depuis cinq ans, sait qu’elle abat ici l’une de ces dernières cartes pour retrouver le tueur en série. Au frère de l’une des premières victimes de ce criminel insaisissable, la petite Cécile Bloch, le 5 mai 1986, elle avait promis qu’elle irait jusqu’au bout.
Mais les analyses demandées n’auront pas besoin d’aller au bout. François Vérove, ancien gendarme de 59 ans, est identifié comme étant le Grêlé. Retrouvé mort dans une résidence située dans le Gard, l’homme a été reconnu grâce à des prélèvements ADN, mettant un terme à une des plus grandes enquêtes criminelles en France. Depuis près de 30 ans, les services de police étaient à la recherche du criminel ayant commis au moins cinq crimes.
Des actes et des victimes similaires
Mais qui était vraiment François Vérove ? Quel était son mode opératoire ? « Il a commencé par une tentative d’homicide sur une petite fille de 8 ans, il a continué le 5 mai 1986 par l’assassinat de Cécile Bloch qui va marquer les esprits. C’est le dossier originel du grêlé », explique Patricia Tourancheau, auteure du livre Le Grêlé, le tueur était un flic aux éditions du Seuil.
En retraçant tout le dossier, Nathalie Turquey, la juge en charge de l’affaire, est notamment tombée sur une agression oubliée lors d’une fête d’adolescents, dans le 11eme arrondissement de la capitale, le 1er avril 1987. Un homme, se présentant comme policier, montrant une carte tricolore portant le mot « Gendarmerie », prétendait être envoyé parce que la musique est trop forte. A la fin de la soirée, après le départ des invités, il avait agressé deux adolescents restés sur place, Cyril et Jennifer. Le premier attaché, la deuxième déshabillée et violée. Il s’était enfuit en volant le portefeuille et la voiture des parents de Cyril.
C’est à partir de cette fête, que le mode opératoire du tueur va changer. « En 1987, le grêlé va changer, il commence à se présenter comme un faux policier, comme à la fête d’ados. Il commet une erreur en indiquant son prénom, François en l’occurrence », ajoute-t-elle au micro de L’heure du Crime.
Aujourd’hui, la journaliste rappelle une nouvelle fois que, malgré la découverte de l’identité du Grêlé, il se pourrait qu’il existe encore d’autres victimes du tueur, encore méconnues. Retrouvez également le podcast RTL Les Voix du Crime, qui revient en longueur sur l’affaire du Grêlé, en compagnie de Maître Corinne Herrmann, spécialiste des « cold case » et des tueurs en série et ‘avocate de la famille de Cécile Bloch.
À écouter
36. Le Grêlé : autopsie d’un tueur en série français (1/2)
32:11
Nos invités
- Patricia Tourancheau, journaliste spécialiste de la police, du banditisme, des criminels et des faits divers depuis 35 ans auteure du livre « Le Grêlé, le tueur était un flic » aux éditions du Seuil.
L’enquête sur le Grêlé à travers le regard des policiers et de la juge d’instruction
Près de six mois après le suicide de François Vérove, deux ouvrages viennent de sortir sur le tueur en série. Avec des révélations sur l’enquête et le passé de moins en moins lisse de l’ancien gendarme et policier.
Deux livres viennent de sortir sur l’un des derniers tueurs en série français. Les enquêteurs travaillent sur 31 faits que François Vérove, dit le Grêlé, pourrait avoir commis entre 1983 et 1994.
« La plus grande énigme criminelle française du dernier siècle », selon la journaliste Patricia Tourancheau, est résolue. Mais elle n’a pas encore livré tous ses secrets. C’est le paradoxe de l’affaire du Grêlé, l’un des derniers tueurs en série français, dont l’identité est connue depuis son suicide en septembre dernier au Grau-du-Roi (Gard).
Convoqué par la police judiciaire pour un prélèvement ADN, au même titre que près de 750 anciens gendarmes de région parisienne, François Vérove a préféré se donner la mort en réalisant que son passé de criminel le rattrapait. Près de six mois plus tard, on essaye encore de comprendre comment ce père de famille en apparence si lisse avait pu commettre autant d’atrocités. Et comment il est parvenu pendant près de 35 ans à passer entre les mailles du filet.
Une photo inédite du tueur
Cette dernière question, la journaliste spécialisée dans les grandes affaires criminelles y répond dans le livre « Le Grêlé » qui vient de sortir. Elle brosse les portraits de tous les protagonistes de cette affaire hors norme. Les victimes et leurs proches, les flics, les avocats, les passionnés, les auxiliaires de justice…
Patricia Tourancheau exhume les fausses pistes parfois abracadabrantes de ce labyrinthe criminel. La journaliste est aussi parvenue à mettre la main sur la photo de François Vérove pendant sa période à la Garde républicaine. Une période courte (de 1983 à 1988) mais qui correspond à celle où le tueur ne cesse de frapper.
Coup de chance pour le lecteur, au même moment, les journalistes d’investigation Brendan Kemmet et Stéphane Sellami sortent eux aussi un bouquin sur le même tueur mais avec un angle différent. Cette fois, l’affaire du Grêlé est racontée à travers le prisme de la juge d’instruction à qui l’on doit la résolution de l’énigme : Nathalie Turquey. Une magistrate intransigeante, louée par ses pairs, qui s’est accrochée avec ferveur à la piste de l’ancien gendarme, n’hésitant pas à mener elle-même les auditions. Les deux journalistes révèlent surtout des éléments troublants sur la vie en apparence banale de François Vérove.
Club échangiste avec sa demi-sœur, Bois de Boulogne et alerte à la bombe…
Dans sa jeunesse, il aurait notamment conduit ses deux demi-sœurs, pour les 15 ans de la plus jeune, dans une boîte semble-t-il échangiste de Roubaix (Nord). D’autre part, pour la période Garde républicaine, on en apprend un peu plus sur le problème de mœurs qui avait entaché la carrière du militaire. François Vérove avait été contrôlé en uniforme et armé dans le Bois de Boulogne « alors qu’il n’avait rien à y faire là ». De surcroît, « il aurait été contraint de quitter la Garde pour une fausse alerte à la bombe qu’il aurait lancée, devant sa caserne. » Autre scoop : le coup de poing que le Grêlé, alors motard dans la police, aurait porté à son supérieur pour une histoire dérisoire de planning. D’après un policier cité par nos confrères, François Vérove s’amusait aussi à « mettre des coups de pression » aux automobilistes qui ne démarraient pas assez vite au feu vert.
Les policiers travaillent sur 31 faits susceptibles d’être attribués au Grêlé
Dans les deux livres, les auteurs reviennent aussi en détail sur une des nombreuses agressions dont est suspecté le grêlé. C’est celle de la « boum », le 1er avril 1987 à Paris quand le Garde républicain s’invite à un anniversaire sous prétexte d’une plainte des voisins. Avant de violer une fille de 12 ans et de tenter de commettre des violences sexuelles, François Vérove avait alors commis des imprudences susceptibles de le confondre par la suite. Il avait notamment exhibé sa carte de gendarme et surtout donné son véritable prénom.
« Une erreur de taille qui n’a pas profité à l’enquête, souligne Patricia Tourancheau. Ces détails sont restés dans un dossier de la brigade de protection des mineurs qu’un juge d’instruction a refermé, avant d’être exhumé par la Crim des années plus tard. » Et de citer l’un des policiers : « Je ne veux pas qu’on nous juge au vu de certains éléments des années 1980, comme si c’était maintenant. Il n’y avait pas d’ordinateur, pas de fichier d’empreintes digitales ni génétiques, pas de police scientifique et pas de coordination entre les dossiers ».
Selon Brendan Kemmet et Stéphane Sellami, « d’autres affaires pourraient refaire surface dans les mois et les années à venir, au fil des découvertes sur la vie de l’ancien gendarme. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la juge Nathalie Turquey et la brigade criminelle se penchent sur 31 faits, dont 9 homicides ; commis entre 1983 et 1994. Cela ferait de François Vérove l’un des pires tueurs en série français ».
Le Grêlé, de Patricia Tourancheau aux éditions du Seuil. La traque du Grêlé, de Brendan Kemmet et Stéphane Sellami aux éditions Robert Laffont.
Et toujours de gros mensonges par omission, aussi.
Notamment, on apprend ici que deux responsables ukrainiens ont été assassinés successivement les 5 et 10 mars derniers pour avoir été jugés trop favorables aux Russes dans leurs recherches d’accords de paix…
INFO MIDI LIBRE. Le Grêlé : 20 ans après, Isabelle, une Montpelliéraine, pense reconnaître son agresseur
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Publié le 20/03/2022 à 20:02 , mis à jour le 21/03/2022 à 10:22
Elle s’est constituée partie civile, après avoir vu le portrait de François Vérove : elle se dit certaine que le tueur qui s’est suicidé en septembre est l’homme qui l’a agressée dans son enfance à La Paillade.