Cybercriminels français : les Etats-Unis n’attendront pas 107 ans… 5 août
Une peine de 116 ans d’emprisonnement, c’est peut-être beaucoup dans une vie d’homme, mais 107 ans à attendre désespérément que justice passe… ce n’est certainement pas mieux…
Or, c’est bien le délai minimum à compter pour que la « justice » française se décide enfin à poursuive des cybercriminels…
Il faut bien dire qu’ici ils se réclament tous de l’extrême-gauche, ce qui signifie qu’ils ont toujours raison, quoi qu’ils fassent : piratage, assassinats, attentats islamistes, etc…
Conclusion : soutien au FBI quand il fait arrêter des cybercriminels français.
A ce propos, j’en connais deux autres à Epinal : Patrice Seray et son épouse Francine Cordier. Un rapport avec le dénommé Sébastien Raoult ?
Ce que l’on sait de l’affaire Sébastien Raoult, Français incarcéré au Maroc
AFP, publié le mercredi 03 août 2022 à 19h05
Un Français de 21 ans, Sébastien Raoult, est incarcéré depuis deux mois au Maroc sur demande des autorités américaines car soupçonné d’être membre d’un groupe de cybercriminels qui a visé notamment des entreprises américaines.
Son père demande son extradition vers la France plutôt que les Etats-Unis.
Voici ce que l’on sait de cette affaire.
- Qui est Sébastien Raoult ? -
Domicilié chez ses parents à Epinal, le jeune homme était en deuxième année d’études d’informatique quand il a arrêté sa formation en décembre 2021, selon sa famille.
« Il était dans une phase de rupture avec les études. Il avait envie de vivre, de découvrir le monde et de voyager et avait l’impression de perdre son temps à l’école », a expliqué son père Paul Raoult à l’AFP. Le jeune Français était en séjour au Maroc lorsqu’il a été arrêté.
- Pourquoi est-il détenu au Maroc ? -
Selon la police marocaine, Sébastien Raoult a été arrêté le 31 mai à l’aéroport de Rabat-Salé alors qu’il faisait l’objet d’une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment.
Il est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat.
L’administration marocaine a contesté mercredi des déclarations de son père sur ses conditions de détention. « Cela fait deux mois qu’il mange par terre à même le sol. Deux mois qu’il dort sans matelas », avait assuré mardi Paul Raoult à la presse à Paris.
« Les déclarations du père du détenu en question sont des contre-vérités », a assuré à l’AFP une source de la délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) du Maroc, affirmant qu’il « jouit à l’instar des autres détenus de tous ses droits ».
« Contrairement à ce que prétend son père, il dispose d’un lit et partage avec sept codétenus une cellule de huit lits. Ses repas lui sont servis sur plateau », a ajouté la même source.
- Que lui est-il reproché ? -
D’après l’Obs, qui a révélé l’affaire, le FBI soupçonne le jeune homme d’être membre d’un groupe de hackers – les « ShinyHunters », référence à l’univers des Pokémon – accusés d’être « des cybercriminels prolifiques » par les autorités américaines. Microsoft aurait été l’une de leurs victimes.
Les autorités américaines réclament l’extradition de M. Raoult pour des faits de « complot en vue de commettre fraude et abus électronique », « fraude électronique » et « vol d’identité grave », selon L’Obs.
D’après son avocat Me Philippe Ohayon, Sébastien Raoult risquerait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés.
- Que réclame son père ? -
« Mon fils a été trahi par la France », accuse Paul Raoult qui réclame que le gouvernement français empêche une extradition de son fils du Maroc vers les Etats-Unis. Il a appelé mardi le ministre de la Justice à faire une demande d’extradition auprès des autorités marocaines pour que le jeune Français puisse être jugé dans son pays.
En marge d’un déplacement à Marseille mercredi, Eric Dupond-Moretti a fait valoir devant la presse: « Il s’agit, pour le moment, de la justice marocaine qui a été sollicitée par la justice américaine, et nous n’avons pas la possibilité, à ce stade, d’intervenir ».
Le garde des Sceaux a toutefois assuré que le ministère des Affaires étrangères était « évidemment mobilisé sur cette question », s’agissant d’un ressortissant français.
- Quelle procédure en France ? -
Une demande d’entraide pénale a été adressée par les Etats-Unis à la France l’été dernier à propos des Shinyhunters, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. Plusieurs interpellations et auditions ont eu lieu concernant des personnes soupçonnées d’être impliquées de près ou de loin dans ce réseau, sans autre suite judiciaire à ce stade.
Pour Me Ohayon, « on a exporté clé en main un dossier français qui aurait dû relever d’un juge d’instruction français ». L’avocat a demandé au parquet d’Epinal d’ouvrir une enquête préliminaire sur les faits imputés à Sébastien Raoult qui résidait dans les Vosges.
« Le procureur de la République rejette notre demande d’ouverture d’enquête préliminaire au motif que le territoire des Vosges n’aurait aucune compétence pour traiter ce dossier », a indiqué mardi l’avocat. Il le conteste en soulignant que « le mandat d’arrêt américain donne comme adresse l’adresse de Sébastien à Epinal ».
Le parquet d’Epinal a confirmé mardi soir à l’AFP avoir reçu de l’avocat de nouveaux éléments, qui « vont également être étudiés ».
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Qui sont les ShinyHunters, les hackers dont le Français arrêté au Maroc serait membre ?
Un jeune Français de 21 ans du nom de Sébastien Raoult est accusé de cybercriminalité par le FBI. Incarcéré au Maroc depuis deux mois, cet ex-étudiant en informatique est menacé d’extradition vers les États-Unis et est soupçonné d’appartenir à un groupe de hackers : les « ShinyHunters ». Voici ce qu’il faut savoir sur ces pirates informatiques, suspectés de soutirer des données à des entreprises afin de les revendre.
Interpellé au Maroc début juin, un ancien étudiant en informatique français est accusé de cybercriminalité par le FBI. Actuellement incarcéré dans une prison près de Rabat, Sébastien Raoult était recherché par les autorités des États-Unis qui le soupçonnent de faire partie d’un groupe de pirates informatiques ayant dérobé des millions de données à des entreprises.
Lire aussi : Jeune Français incarcéré au Maroc : pas possible d’intervenir « à ce stade », dit Éric Dupond-Moretti
D’après l’Obs, qui a révélé l’affaire, le Bureau fédéral d’enquête américain soupçonne l’homme de 21 ans d’être membre d’un groupe de hackers : les « ShinyHunters ». Un nom en référence à l’univers des Pokémon. Ses membres présumés sont accusés d’être « des cybercriminels prolifiques » par les autorités américaines.
Les données de 73,2 millions de personnes subtilisées par le groupe en 2020 ?
Une demande d’entraide pénale a été adressée par les États-Unis à la France, l’été dernier, à propos des « ShinyHunters », a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. Plusieurs interpellations et auditions ont eu lieu concernant des personnes soupçonnées d’être impliquées de près ou de loin dans ce réseau, sans autre suite judiciaire à ce stade. Des Français ont notamment été auditionnés par les policiers de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux techniques de l’information et de la communication, à la demande du FBI.
En 2020, les « ShinyHunters » avaient fait parler d’eux, lorsqu’ils avaient affirmé avoir piraté les données personnelles de 73,2 millions d’utilisateurs de dix sites Internet et d’applications, avant de les mettre en vente sur le dark web, comme le rapportait le site spécialisé ZD Net . Pour prouver l’authenticité de leur piratage, ils avaient rendu publique une partie de ces données, en ligne.
Les cybercriminels proposaient d’acquérir illégalement les contenus de ces dix bases de données au tarif d’environ 18 000 dollars, soit environ 16 500 €. Les plateformes piratées ? L’application de rencontres Zoosk, le service d’impression Chatbooks, l’entreprise de livraison de repas Home Chef, le géant sud-coréen de la mode SocialShare, ou encore le site de vente entre particuliers Vinted.
Une soixantaine d’entreprises auraient été flouées
Le Monde, qui consacre également un article au groupe de hacker, a pu consulter un acte d’accusation datant de juin 2021. Dans ce document cité par le quotidien, il est stipulé que les membres de ShinyHunters « seraient impliqués dans la vente de données appartenant à plus de soixante entreprises ». Le préjudice se chiffre en millions de dollars, selon nos confrères qui se basent sur un autre document judiciaire récapitulant les charges contre Sébastien Raoult.
La société de cybersécurité Intel471, cite d’autres victimes : le compte GitHub de Microsoft, l’application de retouche photo Pixlr, ou encore l’enseigne de vêtements Bonobo.
La méthode du « phishing » utilisée
En se basant sur des documents du FBI, Le Monde décrypte comment les pirates informatiques ont procédé pour soutirer des données. Les ShinyHunters sont soupçonnés d’avoir usé de la méthode du « phishing », qu’on traduit en français par hameçonnage. L’idée de l’escroquerie présumée était la suivante : envoyer des mails à des développeurs, « avec des messages qui contenaient des liens vers les sites d’hameçonnage », écrit le quotidien, qui cite l’exemple de GitHub. Il s’agit d’une plateforme rachetée par Microsoft en 2018, permettant aux développeurs « de stocker et de partager des projets informatiques », notent nos confrères.
Les victimes étaient ensuite renvoyées vers un faux portail de connexion, plus vrai que nature, qui permettait « aux attaquants de faire main basse sur les identifiants […] avant de s’emparer des ressources accessibles », poursuit Le Monde. Les réseaux d’entreprises pour lesquelles travaillaient ces développeurs étaient ensuite ciblés.
Pour en revenir à l’étudiant français, suspecté d’appartenir à ce groupe de hacker, le FBI a demandé son extradition. S’il est un jour jugé aux États-Unis, Sébastien Raoult encourt 116 ans de prison. Depuis la révélation de l’affaire, son père martèle dans les médias que son fils n’a rien à voir dans cette histoire.