Comment lamorille / Astro Zombie pollue le site Rue89

Il suffit de lire tout ce qu’il a posté sur Rue89 depuis un mois pour se faire une idée de l’intérêt de sa présence parmi les commentateurs de ce site :

http://riverains.rue89.nouvelobs.com/astro-zombie/commentaires

Astro Zombie

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Nouvelle loi antiterroriste en voie d’adoption définitive

Le projet de loi antiterroriste du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a été adopté hier par l’Assemblée nationale à la quasi-unanimité des votants.

J’en retiens deux mesures qui m’intéressent directement à titre personnel, à savoir le blocage administratif des sites faisant l’apologie du terrorisme, et l’aggravation des sanctions en matière de piratage informatique.

La première est une garantie que le blog ICYP (anciennement Blogacyp ou ICI-BLOG) du psychopathe Pascal Luraghi dit Cyprien Luraghi ne sera plus jamais public, au moins dans sa version actuelle, puisqu’avec ses amis « déconnologues », notamment le pseudonymé « Homere » résidant en Thaïlande, il y faisait très régulièrement l’apologie du terrorisme d’extrême-gauche, et de celui de la nébuleuse islamiste labellisée Al-Qaïda.

Nombre des victimes de ce malade doivent s’en féliciter autant que moi, et regretter de n’avoir eu cette touche à leur disposition pour mettre fin à toutes ses campagnes de calomnies publiques très rapidement, dès leur début.

Je rappelle à ce sujet que j’en ai moi-même été victime en tant qu’ingénieur d’études en informatique ayant participé à des projets classés Secret Défense et Confidentiel Défense, pour avoir refusé de commettre des crimes et délits contre la Nation.

La seconde visant des infractions pénales dont les nombreuses victimes du même psychopathe et de sa bande de « déconnologues » sont également toutes plus ou moins victimes, ce qui est bien évidemment mon cas comme celui de tous mes proches, je me réjouis naturellement de l’impact qu’elle aura au jour du jugement de ces cyberdélinquants pour toutes leurs atteintes à l’intimité de nos vies privées.

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/10/30/01016-20141030ARTFIG00048-les-mesures-phares-du-projet-de-loi-antiterroriste.php

Les mesures phares du projet de loi antiterroriste

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, le 29 octobre à l'Assemblée nationale.

 

Critiqué par les défenseurs des libertés individuelles, ce texte, qui introduit notamment le nouveau délit «d’entreprise terroriste individuelle», a été adopté à la quasi-unanimité par les députés mercredi.

Le texte a été adopté quasi-unanimement par l’Assemblée mercredi. Le projet de loi antiterroriste, présenté en juillet par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a néanmoins suscité de nombreuses critiques hors de l’hémicycle. De nombreuses associations ou des juristes ont souligné les dérives que le texte pourrait entraîner. Sa version actuelle est issue d’un compromis entre sénateurs et députés. Avant d’être adopté définitivement, le projet de loi sera soumis au Sénat le 4 novembre.

• Le nouveau délit «d’entreprise terroriste individuelle»

Elle vise les fameux «loups solitaires», les islamistes s’étant autoradicalisés. Cette nouvelle qualification sera punie de dix ans et 150.000 euros d’amendes. Elle vient compléter le délit d’«association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» en vigueur depuis 30 ans. Le projet terroriste sera caractérisé dès lors que l’individu détiendra des objets ou des substances dangereuses. Il doit être complété par un second élément matériel: des repérages, une formation au maniement des armes, à la fabrication d’engins explosifs, au pilotage, ou alors la consultation de sites appelant au terrorisme. Ce nouveau délit voulu entre autres par le juge antiterroriste Marc Trévidic n’est pas sans poser certaines questions. Ainsi, aux yeux de la sénatrice écologiste Esther Benbassa, il «pourrait bien aboutir à une pénalisation de l’intention».

• Le blocage administratif de sites glorifiant le terrorisme

Autre mesure polémique: le blocage de sites «faisant l’apologie du terrorisme». Les autorités pourraient, en vertu de la future loi antiterroriste, demander aux fournisseurs d’accès à Internet de bloquer l’accès à ces sites sans intervention d’un juge. Elles devront au préalable demander le retrait sous 24 heures du contenu incriminé. La régularité des demandes sera soumise à la Cnil. Plusieurs députés socialistes et écologistes ont vainement tenté, lors du premier examen du texte, de faire abroger l’article en cause. Ils s’inquiétaient entre autres que «la notion d’apologie du terrorisme puisse être interprétée de façon extensive». Ils sont rejoints sur ce point par les défenseurs des libertés numériques, tels l’association La Quadrature du Net ou le Parti Pirate qui notent un total revirement du Parti socialiste, trois ans après s’être opposé au même dispositif concernant les sites pédopornographiques.

• Les interdictions de sortie et d’entrée sur le territoire

L’objectif du projet de loi est encore d’endiguer l’hémorragie djihadiste actuelle vers la Syrie et l’Irak. Le texte prévoit pour ce faire d’instituer une interdiction administrative de sortie du territoire, «lorsqu’il existe des raisons sérieuses de croire qu’un individu projette des déplacements à l’étranger», précise le projet de loi. Le passeport et la carte d’identité nationale des candidats avérés au djihad seront alors retirés pour six mois, renouvelable jusqu’à deux ans. À cela, les sénateurs ont ajouté la possibilité d’interdire le territoire à un ressortissant de l’UE, «lorsque sa présence constituerait une menace grave». L’étranger peut introduire au bout d’un an une demande de levée de cette interdiction qui, sinon, est réexaminée tous les cinq ans. Des juristes ont jugé cette définition de la menace trop large et estimé qu’elle permettrait par exemple d’interdire l’entrée du territoire à des Roms roumains qui feraient de la mendicité agressive.

 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/10/29/97001-20141029FILWWW00441-le-projet-de-loi-antiterrorisme-adopte-a-l-assemblee.php

Loi antiterroriste adoptée à l’Assemblée

    • Par lefigaro.fr avec AFP
    • Mis à jour le 29/10/2014 à 23:22
    • Publié le 29/10/2014 à 23:19
Nouvelle loi antiterroriste en voie d'adoption définitive dans Attentats

Les députés ont approuvé définitivement ce soir à la quasi-unanimité le projet de loi de « lutte contre le terrorisme » qui crée notamment une interdiction de sortie du territoire pour freiner les départs de jeunes Français candidats au djihad en Syrie. Le texte du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui a fait l’objet d’un compromis entre sénateurs et députés, sera encore soumis à un ultime vote au Sénat le 4 novembre.

Tous les groupes politiques ont soutenu le texte, à l’exception des écologistes qui se sont abstenus, leur chef de file François de Rugy jugeant que « le texte n’encadre pas suffisamment les pouvoirs nouveaux qu’il met à disposition de l’administration » et doutant de l’efficacité de mesures comme le blocage administratif de sites faisant « l’apologie du terrorisme ». L’UMP Philippe Goujon a jugé que « l’urgence sécuritaire commande d’adopter sans délai ce projet de loi ». En dépit de certaines « réserves », le Front de gauche Marc Dolez a jugé que le texte était parvenu à « cet équilibre délicat entre efficacité et respect des libertés fondamentales ». Parmi les non-inscrits, Marion Maréchal-Le Pen (FN) s’est également abstenue sur un texte « insuffisant » face à la « multiplication des ennemis de l’intérieur ».

Renforçant une législation antiterroriste déjà très fournie (14 lois votées depuis 1986), le projet de loi instaure avant tout une interdiction administrative de sortie du territoire, matérialisée par la confiscation de la carte d’identité et du passeport. Cette interdiction, d’une durée de six mois renouvelable jusque deux ans, sera décidée en cas de « raisons sérieuses de croire » que la personne « projette des déplacements à l’étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes » ou « sur un théâtre d’opérations de groupements terroristes ». Elle pourra être contestée devant la justice administrative.

Selon le rapporteur du texte Sébastien Pietrasanta (PS), à la date du 23 octobre, 1.089 Français sont ou ont été impliqués dans des filières vers la Syrie et l’Irak. 368 y combattent actuellement, 212 en sont revenus et 205 ont des vélléités de départ, les autres étant en transit ou morts pour 46 d’entre eux, un chiffre en forte augmentation. « Il y a actuellement 84 femmes et 10 mineurs en Syrie », a-t-il précisé.

 

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/guerric-poncet/google-facebook-et-microsoft-attaquent-la-nouvelle-loi-antiterroriste-francaise-30-10-2014-1877104_506.php

Guerric Poncet

Le Web en lignes

de Guerric Poncet

 

Google, Facebook et Microsoft attaquent la nouvelle loi antiterroriste française

 

Le Point – Publié le 30/10/2014 à 11:02 – Modifié le 30/10/2014 à 11:45

L’Asic, association regroupant plusieurs géants du Web, dénonce « une atteinte sans précédent aux libertés » et veut que le Conseil constitutionnel soit saisi.

 

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. © CHAMUSSY/SIPA

 

La nouvelle loi antiterroriste française fait hurler les géants du Web. Au moment où le Parlement finalise l’adoption du texte très controversé, une association regroupant Google, Facebook, Microsoft, eBay, Yahoo!, Dailymotion, Deezer, Spotify, Airbnb, AOL, Skyrock, PriceMinister ou encore Skype dénonce « une atteinte sans précédent aux libertés » dans l’Hexagone. « Il est plus que nécessaire que le Conseil constitutionnel soit appelé à statuer lorsqu’autant de libertés et de principes constitutionnels sont en jeu », tonne l’Asic dans un communiqué.

L’Asic dénonce « l’extension grandissante des pouvoirs offerts aux services de police et aux services de renseignements en matière de contrôle des contenus et des comportements sur Internet sans supervision de l’autorité judiciaire », et rappelle que la CNCDH (l’institution protectrice des droits de l’homme en France) et la nouvelle commission Libertés numériques de l’Assemblée nationale ont, elles aussi, exprimé de vives inquiétudes, au premier rang desquelles figure l’absence de définition claire du terrorisme, ce qui ouvre la porte à des interprétations très larges. Au travers de l’association, les géants du Web expriment leur exaspération face à une législation de plus en plus liberticide, et donc néfaste pour leur activité économique.

La petite combine de Cazeneuve pour censurer Google

Il faut dire que le gouvernement n’a pas ménagé les fournisseurs de services sur Internet, et en particulier les moteurs de recherche. En plus des mesures d’origine, déjà très polémiques, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a introduit au dernier moment avant le vote un amendement permettant à l’exécutif de censurer Google et consorts, sans passer par un juge. Pire : le ministre a présenté la mesure de façon biaisée aux députés, leur laissant croire que le mécanisme existait déjà dans la loi contre les sites de paris en ligne illégaux, alors que, dans ce dernier cas, le juge est bien impliqué.

« Outre la présente loi sur le terrorisme, la loi de programmation militaire et la loi relative à la géolocalisation posent toutes la question des limites existantes en matière de protection des libertés », poursuit l’Asic. Une fois les lois votées, le gouvernement devra encore publier les décrets d’application. « L’Asic sera vigilante à ce que ceux-ci fassent l’objet d’un contrôle de leur légalité par le Conseil d’État et puissent être soumis à l’examen du Conseil constitutionnel par l’intermédiaire de la procédure de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) », prévient l’association.

« Par le passé, le Conseil constitutionnel a eu l’occasion de rappeler la nécessité de limiter les atteintes à la liberté de communication », ajoutent les entreprises. « Celle-ci inclut notamment la liberté d’accéder à des informations » et « le blocage de sites internet, tout comme leur déréférencement, constitue par nature une atteinte à cette liberté », précise encore le communiqué. C’est une évidence, mais ça fait du bien de le rappeler…

Lire notre analyse : Les 5 plaies de la censure du Net en France

 

http://www.nextinpact.com/news/89887-ce-que-dit-projet-loi-sur-terrorisme-articles-a-suivre.htm

Ce que dit le projet de loi sur le terrorisme, les articles à suivre

 

On fait le point 102

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Crédits : Francisco Javier Gil Oreja/iStock/Thinkstock
Loi

 

C’est aujourd’hui à partir de 17 heures que les députés examineront le projet de loi sur le terrorisme. L’occasion de revenir sur ce dispositif, tel qu’amendé et durci en Commission des lois. Un mouvement qui pourra se poursuivre en séance, certains députés voulant muscler davantage encore le dispositif.

Diffuser des plans de bombes pourra être qualifié d’acte de terrorisme (article 3)

L’article 3 du projet de loi va considérer comme acte de terrorisme le fait de diffuser notamment sur Internet des plans de fabrication de bombes (sauf lorsque cette diffusion vise des professionnels). Des faits déjà punis de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsque la diffusion est faite à destination d’un public non déterminé. L’assimilation de cette diffusion à des actes de terrorisme permettra d’appliquer à ces diffusions toute la rigueur des procédures pénales dédiées à ces actes.

Provoquer ou faire l’apologie du terrorisme sur Internet (article 4).

Le fait de provoquer sur Internet à des actes de terrorisme sera puni de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Quand ces provocations ou simplement leur apologie auront lieu sur un site accessible à tous et donc public, les peines sont portées à 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amendes. Dans ce texte, la diffusion sur Internet devient donc une circonstance aggravante.

Pour recadrer, ceux qui provoquent ou glorifient les actes de terrorisme étaient déjà punissables dans le cadre de la loi 1881 sur la liberté de la presse. Mais l’article 4 veut basculer ces délits dans le Code pénal afin de leur appliquer des règles de procédure plus musclées notamment des saisies, le mécanisme de la comparution immédiate et des délais de prescription allongée.

Dénicher les apprentis terroristes sur Internet au plus tôt (article 5)

Le projet de loi crée un nouveau cas d’acte de terrorisme : le délit de préparation individuelle d’actes de terrorisme. Il s’agit ici de lutter contre les loups solitaires, selon les éléments de langage du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Lorsqu’on détricote les éléments constitutifs de cette infraction, le texte veut prévenir les actes de terrorisme au plus tôt, en sanctionnant les actes préparatoires qui ont « pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ». Deux éléments entreront en ligne de compte : il s’agira notamment du fait de rechercher « des substances de nature à créer un danger pour autrui » cumulé à la recherche de renseignements relatifs à la surveillance de personnes, ou à la consultation habituelle d’un site « provoquant directement à la commission d’actes de terrorisme ou en faisant l’apologie ». Seule exception : quand cette consultation sera liée à l’exercice normal d’une profession de journaliste, de recherches scientifiques ou afin de servir de preuve en justice. Hors ces exceptions, ces actes seront punis de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende.

Quiconque pourra réclamer le blocage judiciaire des sites « terroristes » (article 6)

Saisi par le ministère public, ou n’importe quelle personne qui y a un intérêt, le juge des référés pourra ordonner le blocage d’accès des sites provocant au terrorisme en cas de « trouble manifestement illicite ». Les délits de provocation aux actes de terrorisme ou d’apologie de ces actes seront soumis à une série de règles de procédure là encore plus rigoureuses : compétence de la juridiction parisienne, possibilité de procéder à des surveillances, des infiltrations, des écoutes téléphoniques lors de l’enquête de flagrance ou de l’enquête préliminaire, ou encore à des sonorisations et des captations de données informatiques. La prescription de délit de provocation aux actes de terrorisme ou d’apologie de ces actes sera de trois ans.

Accentuer la responsabilité des intermédiaires techniques (article 9)

L’article 9 modifie le régime de responsabilité des intermédiaires techniques. Si les FAI et les hébergeurs ne sont pas soumis à une obligation générale de surveiller les informations qu’ils transmettent ou stockent, ils doivent concourir activement à la lutte contre certaines infractions. Ils doivent ainsi mettre en place un système d’alerte à dispositions des internautes à l’encontre des faits d’apologie des crimes contre l’humanité, de l’incitation à la haine raciale, à la haine à l’égard de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation ou identité sexuelles ou de leur handicap, ainsi que de la pornographie enfantine, de l’incitation à la violence, notamment l’incitation aux violences faites aux femmes, ainsi que des atteintes à la dignité humaine. Le projet de loi ajoute à cette longue liste la provocation à la commission d’actes de terrorisme et de leur apologie.

Résultats ? Informé par un internaute sur l’existence d’un site ou d’un message faisant l’apologie du terrorisme, l’hébergeur devra notifier la plateforme Pharos, gérée par l’OCLCTIC, l’office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication. Dans le même temps, placé en situation de connaissance, l’hébergeur assumera ses responsabilités s’il ne fait rien pour empêcher l’accès aux contenus provocant au terrorisme ou en faisant l’apologie. La réaction des intermédiaires pourra donc varier, suivant sa sensibilité, jusqu’à susciter des réflexes d’autocensure.

Blocage administratifs des sites faisant l’apologie du terrorisme (article 9)

Le même article 9 prévoit également un nouveau cas de blocage administratif des sites provocant ou faisant l’apologie du terrorisme. Outre les contenus pédopornographiques, les éditeurs pourront se voir ordonner la suppression de ces contenus par les autorités administratives. À défaut de réponse de l’éditeur du site ou s’il n’est pas identifié, c’est l’hébergeur qui pourra recevoir tel ordre de suppression. Si l’hébergeur n’obtempère pas dans les 24 heures, les autorités pourront réclamer le blocage d’accès immédiat.

Dans ce système, l’autorité administrative jugera si telle parole déplacée est ou non une apologie du terrorisme, si telle photo est ou non un contenu pédopornographique, puisque la procédure sera la même pour ces types de contenus. La régularité de ces étapes sera suivie de près par une personnalité désignée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Si elle estime qu’un contenu ne doit pas être retiré ou bloqué, elle pourra recommander à l’autorité administrative son maintien et, dans le cas contraire, saisir les juridictions administratives. Cette procédure non publique se fera donc sans l’intervention préalable du juge qui n’intervient qu’en cas de désaccord.

Des perquisitions dans le cloud et des déchiffrements facilités (article 10 et 11)

Avec cet article, la police ou la gendarmerie va plus facilement pouvoir effectuer des perquisitions dans le « cloud » depuis ses locaux. Jusqu’à présent, ces procédures étaient possibles, mais uniquement depuis le lieu d’une perquisition physique.

Si les données dans le cloud sont protégées, pas de problème. Les officiers de police judiciaire pourront requérir toute personne susceptible d’avoir connaissance des mesures appliquées pour les verrouiller. Elles devront leur remettre les informations permettant d’accéder à ces informations. Si elles ne répondent pas, elles seront susceptibles de se voir infliger une amende de 3 750 € (Ces mesures sont déjà en partie effectives).

Dans le même sens, l’article 11 compte bien faciliter la mise au clair des informations chiffrées. Un officier de police judiciaire, sur autorisation du juge d’instruction ou du procureur, pourra désormais directement faire appel à une personnalité qualifiée pour espérer obtenir ces informations.

Sanctionner le vol de données en matière de piratage informatique (article 11 bis)

Ajouté en Commission des lois, l’article 11 compte sanctionner désormais le vol de données en cas de piratage informatique. Plutôt que vol, qui suppose la soustraction d’une chose et non sa copie, le texte va punir celui qui détient, extrait, reproduit ou transmet une donnée acquise suite à la pénétration dans un système informatique.

Le rapporteur et député PS Sébastien Pietrasanta profite de ce texte sur le terrorisme pour augmenter l’échelle des peines en matière de piratage informatique. Accéder ou se maintenir, frauduleusement, dans un système informatisé sera puni de deux ans de prison et 100 000 euros d’amende (contre 30 000 euros actuellement). Extraire, simplement détenir, reproduire ou transmettre, supprimer ou modifier une donnée vaudra à son auteur jusqu’à 3 ans de prison, 375 000 euros d’amende (contre 45 000 euros aujourd’hui). Entraver ou fausser le fonctionnement d’un système, en introduisant par exemple frauduleusement des données, sera sanctionné de 5 ans de prison et 500 000 euros (contre 75 000 euros d’amende actuellement). Si le système visé est mis en œuvre par l’État, l’échelle restera à 7 ans de prison, mais passera à 750 000 euros d’amende, contre 100 000 aujourd’hui.

Quand ces infractions informatiques auront lieu en bande organisée, la peine sera portée à 10 ans d’emprisonnement et 1 million d’euros d’amende. Ce régime sera également activable en cas d’importation, détention, offre, cession, mise à disposition d’un outil dédié au piratage informatique, non justifié par la recherche ou la sécurité informatique.

Généraliser les enquêtes sous pseudonyme sur Internet (article 13)

Cet article généralise les enquêtes sous pseudonyme pour toute une série d’infraction grave. Ils pourront alors participer sous un pseudonyme aux échanges électroniques, entrer en contact avec les personnes susceptibles d’être les auteurs de ces infractions, récupérer des éléments de preuves, sans pouvoir cependant inciter les personnes contactées à commettre ces infractions.

Rendre possible la captation des échanges sous Skype (article 14)

Le ministre veut muscler la captation de données informatiques que permet la loi LOPPSI 2 du 14 mars 2011. Depuis cette loi, les autorités peuvent place des mouchards pour capturer les images affichées à l’écran ou les textes saisis au clavier. L’article 14 étend cette capacité aux « périphériques audiovisuels », afin d’alpaguer également les sons et les vidéos reçus par un ordinateur par exemple sous Skype.

Extension du délai d’effacement dans les interceptions de sécurité (article 15)

L’article 15 étend le délai d’effacement des données glanées lors d’une interception de sécurité. Normalement, ces enregistrements doivent être détruits dans les 10 jours. Bernard Cazeneuve veut porter ce délai maximal à 30 jours. Précisons que les retranscriptions sont conservées aussi longtemps que nécessaire. C’est le premier ministre qui donne son feu vert à ces procédures sur demande motivée du ministre de l’Intérieur, du budget ou celui de la défense. Les demandes sont motivées par la volonté de glaner des renseignements touchant la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, la prévention du terrorisme, la prévention de la criminalité et de la délinquance organisées ou la prévention de la reconstitution ou du maintien de groupements dissous.

Publiée le 15/09/2014 à 12:01

Marc Rees

Journaliste, rédacteur en chef



Luraghi a tué le clown, il n’est plus drôle du tout

http://www.dna.fr/faits-divers/2014/10/29/ces-clowns-agressifs-qui-ne-font-rire-personne

publiée le 29/10/2014 à 05:00

Peurs Depuis quelques semaines, la rumeur enfle et plusieurs d’entre eux ont été arrêtés

Ces clowns agressifs qui ne font rire personne

À la veille d’Halloween, faudra-t-il endosser un costume de clown pour effrayer ses voisins ?  Photo PQR / La Voix du Nord
À la veille d’Halloween, faudra-t-il endosser un costume de clown pour effrayer ses voisins ? Photo PQR / La Voix du Nord

 

Qui a peur du grand méchant clown ? Depuis quinze jours, une dizaine d’affaires, mais aussi des milliers de signalements font état d’« attaques » de clowns « agressifs » un peu partout en France.

 

La plupart du temps, ce ne sont que rumeurs et canulars, même si quelques clowns ont été arrêtés. Un jeune homme a même été condamné, le 20 octobre à Béthune, à six mois de prison avec sursis et à des travaux d’intérêt général après avoir effrayé un enfant et des adolescents dans le Nord.

Pas question de « faire un exemple », avait assuré le procureur à l’audience. Pour autant, il admet avoir voulu « mettre un coup d’arrêt à ce phénomène des faux clowns » qui défraient la chronique à quelques jours d’Halloween (31 octobre). Et suscitent la peur : le 24 octobre, la police nationale rappelle qu’aucun cas d’agression violente n’a été recensé, mais que face à un clown agressif, il faut « composer le 17 ».

La police veut contenir le phénomène et éviter qu’il ne serve de prétexte à de vraies violences. Trois semaines après les premiers signalements, un seul cas, à Montpellier, fait état d’une agression violente : le 25 octobre, un passant aurait reçu des coups par trois individus qui voulaient le dépouiller, dont l’un était grimé en clown. Un cas isolé qui détonne avec les innombrables plaintes évoquant des clowns effrayants, mais pas plus.

Marche des zombies annulée

À cette exception près, c’est donc d’un début de psychose qu’il s’agit. À tel point que la célèbre et très festive « marche des zombies » de Lille a été annulée à quelques jours de la date habituelle — le 1er novembre. La ville invoque un problème « d’image » où les organisateurs voient « le contexte international (terrorisme) mais aussi national (attaques de clowns) ».

Le phénomène n’est pourtant ni nouveau ni français et revient régulièrement à chaque apparition d’un méchant clown dans une œuvre de fiction (lire par ailleurs). Ainsi, les derniers cas signalés en Europe — en France, donc, mais aussi en Italie et en Angleterre — de clowns maléfiques concordent avec le début de la diffusion, le 8 octobre, de la saison 4 de la série américaine American Horror Story. Dans laquelle s’illustre Twisty, un horrible clown très, très méchant. Très regardée, la série pourrait être à l’origine de la recrudescence de vidéos clownesques sur Internet et de leurs conséquences dans la rue.

En 2006, les organisateurs d’un festival anglais avaient demandé aux spectateurs de venir déguisés en clowns avant de renoncer pour éviter toute « coulrophobie » (1). Fin 2013, un « mystérieux clown » hantait Northampton (Royaume-Uni) : il a tout arrêté en découvrant, sur sa page Facebook, qu’il effrayait les gens ! En mars 2014, de nombreux New-Yorkais signalent la présence d’un clown, de nuit, à des intersections routières. Mi-octobre, c’est un projet photographique s’inspirant d’un clown maléfique qui a semé le trouble à Wasco, en Californie. Cette fois encore, la rumeur a pris une ampleur démesurée par rapport à un simple couple de photographes…

(1) Coulrophobie : peur irraisonnée des clowns

publiée le 29/10/2014 à 05:00

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141028.OBS3383/clowns-menacants-interpelles-ou-pourquoi.html

Clowns « menaçants » interpellés : où ? pourquoi ?

L' Obs

Publié le 28-10-2014 à 20h42

Plaintes, interpellations, condamnations… Les clowns « menaçants » et ceux qui les chassent préoccupent les autorités,  »un peu à cran ».

 

Image extraite de l'adaptation de "Ça" de Stephen King. (DR)
Image extraite de l’adaptation de « Ça » de Stephen King. (DR)
Entre les enfants « effrayés », les parents « inquiets » et les forces de l’ordre « un peu à cran », le procureur de Douai Eric Vaillant, interrogé lundi 20 octobre par « L’Obs », se voulait on ne peut plus clair : « Tout cela a assez duré« . Raté. Une semaine plus tard, le soufflet n’est pour le moins pas retombé. Et les chasseurs de clowns se sont, à leur tour, davantage mobilisés. Au grand dam des autorités, qui n’ont pourtant pas lésiné sur la communication en ligne. »C’est déjà en train de baisser », assure toutefois, optimiste, une source policière ce mardi. Si les forces de l’ordre ont reçu de nombreux « faux appels » et « canulars », elles ont dû intervenir ces dernières semaines à plusieurs reprises pour des faits, eux, bien réels. Aux motivations bien différentes les unes des autres. Retour sur leurs principales interventions, dépôts de plaintes et autres condamnations.• Essonne : deux chasseurs de clowns présumés arrêtés 

Deux chasseurs de clowns présumés ont été arrêtés dans la nuit de dimanche à lundi à Chilly-Mazarin, selon  »Le Parisien« . Âgés de 19 et 22 ans, ils erraient dans le centre-ville, armés de bombes lacrymogènes et de câbles rigides pouvant faire office de fouet. Quelle était leur réelle motivation ? Ils ont assuré être à la recherche d’un clown agressif. Relâchés après leur garde à vue, ils seront convoqués ultérieurement par la justice.

• Doubs : plainte pour agression par un clown armé d’une hache 

Un étudiant de 22 ans a porté plainte samedi à Besançon. Il affirme avoir été blessé, vers deux heures dans la nuit de samedi à dimanche, par un clown armé d’une hache. Alors qu’il regagnait son véhicule, une voiture blanche s’est arrêtée à sa hauteur, et trois clowns aux cheveux verts et rouge en sont descendus, a-t-il rapporté. Un autre clown était selon lui armé d’une batte de baseball. L’étudiant, qui dit avoir fui la main droite en sang, a déclaré ne plus se souvenir précisément de quelle manière il avait été blessé. Selon sa mère interrogée par « L’Est Républicain », se sentant « menacé », son fils se serait blessé en mettant sa main sur la lame de la hache dans « un geste de réflexe de défense ». Aucun témoin n’a été identifié.

• Doubs : quatre clowns en voiture signalés le même jour

Si aucun autre signalement n’a été enregistré à Besançon, un groupe d’adolescents et de jeunes adultes a quant à lui affirmé avoir été pris pour cible par quatre clowns, à une vingtaine de kilomètres de là, à Saint-Vit, à 20 km de là, samedi soir. Selon leurs déclarations à la gendarmerie, les clowns circulaient en voiture, et auraient tiré sur eux avec une réplique d’arme à feu propulsant des billes en plastique. Personne n’a été blessé.

• Hérault : 4 mois ferme pour un jeune clown violent

Un jeune homme de 18 ans a été condamné lundi à Montpellier à 12 mois de prison, dont 4 ferme, puis placé sous mandat de dépôt. Il était jugé en comparution immédiate pour avoir frappé d’une trentaine de coups de barre de fer un passant de 35 ans dans la nuit de samedi à dimanche.

Ivre, le jeune homme déguisé en clown, accompagné de deux mineurs passifs, a reconnu avoir voulu l’effrayer après avoir pris connaissance du phénomène en ligne.  »Il m’a pourchassé en hurlant, ‘donne moi tout, ton téléphone, ton fric, ta sacoche’, j’ai eu la peur de ma vie » a notamment témoigné la victime.  »Je regrette, je voulais pas le frapper, je tiens à payer les dommages » a déclaré le jeune homme connu pour de « petites affaires » mais au casier judiciaire jusque-là vierge selon « Midi Libre« .

• Seine-et-Marne : un clown de 14 ans arrêté

Un adolescent de 14 ans, déguisé en clown et soupçonné d’avoir tenté d’attaquer une passante, a été interpellé lundi après-midi à Chelles. La passante a rapporté que deux clowns, dont l’un était muni d’une hache visiblement factice, avaient tenté de l’agresser alors qu’elle sortait de sa voiture. Elle n’a pas été blessée. Un clown a été arrêté par la police.

• Seine-et-Marne : un autre clown arrêté le même jour

Une demi-heure plus tard, lundi dernier toujours, une dizaine de personnes affublées d’un masque blanc au large sourire s’en seraient prises à trois jeunes personnes à la gare de Melun. Plusieurs téléphones portables ont été volés, selon la police. Un des agresseurs présumés a été interpellé.

• Hérault : plusieurs plaintes d’automobilistes

A Palavas-les-Flots, Thézan-lès-Béziers et Cessenon-sur-Orb, trois automobilistes se disant victimes de « clowns effrayeurs » dans la nuit de samedi 25 à dimanche 26 octobre ont déposé plainte. Vendredi soir, un jeune homme grimé en « clown agressif » avait endommagé la voiture d’un automobiliste à Marseillan (Hérault), et avait été interpellé samedi. Il avait confié lors de son audition avoir succombé à la mode des « clowns qui attaquent ». Remis en liberté, il sera convoqué ultérieurement par la justice.

• Hérault : 14 jeunes clowns interpellés

Samedi 25 octobre au soir, 14 adolescents déguisés en clown et porteurs, selon la police, de pistolets, de couteaux et de battes de base-ball ont été interpellés sur le parking d’un lycée d’Agde, placés en garde à vue et remis en liberté dimanche. Des témoins inquiets avaient alerté la police.

• Gironde : six chasseurs de clowns présumés interpellés

Vendredi 24 octobre, six adolescents armés de bâtons et de barres de fer et affirmant rechercher des clowns agressifs ont été interpellés par la police à Bordeaux. Vers 23 heures le même jour, à Mérignac, une dizaine de personnes ont été interpellées. Elles cherchaient semble-t-il un clown qui aurait effrayé un mineur. Selon « Sud-Ouest« , un enfant de 12 ans armé d’un poignard a également été stoppé dans son élan, le même soir, par la police.

• Var : trois jeunes chasseurs de clowns présumés arrêtés

Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, trois jeunes hommes, un mineur et deux majeurs, ont été interpellés à Fréjus et placés en garde à vue, selon « Var Matin« . Armés de différentes sortes de couteaux et de marteaux, ils sont soupçonnés d’avoir voulu faire la chasse aux clowns menaçants. Selon le quotidien, ils vont être poursuivis pour port d’arme sur la voie publique.

• Oise : un jeune clown arrêté

Un adolescent déguisé en clown a été interpellé mercredi 22 octobre à Beauvais après avoir menacé des lycéens. Il était armé d’un couteau en bois. « Il n’y avait aucune agressivité de sa part, c’était juste une blague de mauvais goût » a notamment déclaré le maire de Beauvais Caroline Cayeux, selon « L’Observateur de Beauvais« . Il a fait l’objet d’un rappel à la loi.

• Haut-Rhin : cinq jeunes chasseurs de clowns présumés interpellés

Cinq jeunes dont quatre mineurs ont été interpellés mercredi 22 octobre au soir à Mulhouse. Âgés entre 16 et 19 ans, ils auraient semble-t-il cherché à se rendre justice eux-mêmes en « chassant » d’hypothétiques clowns menaçants dont ils auraient découvert la présence supposée via Facebook. Ils étaient selon la police en possession d’une batte de base-ball, d’une matraque télescopique, d’un poing américain, d’un marteau et d’une bombe lacrymogène. Placés en garde à vue, ils sont ressortis libres et seront convoqués ultérieurement devant un juge.

• Haut-Rhin : et cinq autres un peu plus tard le même jour

Cinq autres individus qui se prenaient semble-t-il eux aussi pour des « chasseurs de faux clowns » ont été interpellés, le 22 octobre toujours, à Colmar. Ils comparaîtront eux aussi prochainement devant la justice.

• Pas-de-Calais : un clown condamné à 6 mois avec sursis

Vendredi 17 octobre au soir, un jeune homme de 19 ans déguisé en clown a été interpellé à Douvrin. Accusé d’avoir effrayé un enfant, il a été condamné le lundi suivant à Béthune à six mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d’intérêt général. Pour violences avec arme -le clown a brandi un bâton ressemblant à un long couteau- et préméditation.

• Somme : deux clowns arrêtés

A Péronne, deux clowns armés d’un marteau et d’un couteau factices et soupçonnés d’avoir effrayé des passants dans le centre-ville ont été arrêtés jeudi 16 octobre.

• Dordogne : trois plaintes et une prochaine convocation

Vendredi 10 octobre, « une jeune femme de 19 ans et sa soeur de 11 ans ont dit avoir été poursuivies par un clown armé d’un couteau en plastique », nous indiquait la semaine dernière le parquet de Périgueux. Une troisième jeune femme dit avoir été poursuivie par le même clown à la sortie d’un gymnase. Toutes trois ont porté plainte. L’auteur présumé des faits, un jeune de 17 ans inconnu des services, doit être prochainement convoqué en vue, selon le procureur, d’une « réponse judiciaire adaptée ».

C. R. (avec AFP) – Le Nouvel Observateur

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141028.OBS3424/clown-agressifs-d-ou-vient-ce-phenomene-malsain.html

Clown agressifs : d’où vient ce phénomène malsain ?

Amandine Schmitt

Publié le 29-10-2014 à 09h00

Les agressions de faux clowns se multiplient en France. Un phénomène venu directement des Etats-Unis. Explications.

 

Twisty, le clown effrayant de la série "American Horror Story" (FX).
Twisty, le clown effrayant de la série « American Horror Story » (FX).
Le début de psychose apparu en France ces dernières semaines après plusieurs agressions attribuées à de faux clowns, parfois armés, s’appuie sur l’imagerie glaçante du « clown maléfique », ce personnage effrayant popularisé par la littérature et le cinéma.Le rictus pervers du Joker dans Batman, le regard fou du clown psychopathe en couverture du roman d’épouvante « Ça » de Stephen King, ou les cheveux rouges en pétard du trouble « Tahiti Bob », dans les Simpsons : ces figures constituent le terreau d’une phobie bien réelle, la « coulrophobie », la peur des clowns. »Le création ou la réutilisation d’un personnage fort tel que le clown psychopathe, le motif de l’agression par un sadique qui choisit ses victimes au hasard, la circulation rumorale des alertes aux clowns et la difficulté de distinguer celles à prendre au sérieux des faux avertissements nous informent qu’une légende urbaine est en train de se créer sous nos yeux et se cristallisera bientôt en quelques scénarii stéréotypés », explique Aurore Van de Winkel, spécialiste des légendes urbaines, sur Le Plus.

John Wayne Gacy, l’un des tueurs en série les plus célèbres des Etats-Unis, a également beaucoup fait pour noircir le maquillage du saltimbanque : arrêté en 1978 et exécuté en 1994, il distrayait les enfants malades, déguisé en clown, mais a aussi tué 33 jeunes gens dans les années 1970.

A l’approche d’Halloween, période où s’amuse à se faire peur en Amérique du Nord et désormais aussi en Europe à la veille de la Toussaint, c’est avec cette crainte diffuse que semblent jouer les « clowns agressifs ».

Un phénomène venu des Etats-Unis

Le phénomène arrive tout droit des Etats-Unis. Le clown de Wasco, un projet artistique montrant des photos de clowns dans la ville du même nom, a suscité bien des imitations. Alors que plusieurs clowns effrayants ont été aperçus en Californie, en Floride ou au Nouveau Mexique, le clown de Wasco gagnait en popularité sur les réseaux sociaux, avec un compte Twitter (désactivé), un compte Instagram (vidé) et une page Facebook. Mais rien ne dit que ces comptes soient liés aux incidents constatés par la police.

Des clowns avaient déjà perturbé le Royaume-Uni en 2013. Le clown de Northampton, à 100 km de Londres, avait pour habitude de regarder fixement les passants, un bouquet de ballons gonflables à la main. Il avait connu son heure de gloire sur Facebook avant d’être démasqué. Il avait affirmé avoir voulu « amuser les gens ».

Les petits rigolos qui portent l’habit de cirque pourraient aussi s’être inspiré des canulars de la société italienne DmPranksProductions, qui montrent un clown commettre de (faux) crimes sanglants sous le regard effrayé des passants.

Enfin, la tendance des clowns est aussi alimentée par la dernière saison de la série télé « American Horror Story », qui met en scène Twisty. Un clown si malfaisant que l’association  de professionnels Clowns of America International s’en insurge.

Amandine Schmitt (avec AFP)



Affaire Hervé Gourdel : comment l’armée algérienne traque les terroristes

http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/13/comment-l-armee-algerienne-a-identifie-l-assassin-de-gourdel?page=all

REPORTAGE Comment l’armée algérienne a identifié l’assassin de Gourdel

 
Les autorités algériennes ont révélé le 11 octobre l’identité du terroriste qui a décapité Hervé Gourdel. Il s’agit de Kherza Bachir, originaire d’Alger, et qui a à son actif de nombreux assassinats. L’armée algérienne poursuit sa traque en Kabylie.

  • 13 octobre 2014
L'armée algérienne poursuit la traque des terroristes en Kabilye, le 10 octobre à côté du village de Aït Ouabane -AFP/Farouk Batiche
L’armée algérienne poursuit la traque des terroristes en Kabilye, le 10 octobre à côté du village de Aït Ouabane -AFP/Farouk Batiche
Le vent souffle fort sur le mont de Lalla Khedidja, en Kabylie, l’un des plus hauts pics d’Algérie. Une file interminable de véhicules militaires longe la route sinueuse qui relie Tizi Ouzou à cette montagne très prisée par les amoureux de la nature. A 560 mètres d’altitude, nous faisons notre première halte.Nous sommes à Tizi n’Kouilal. Une grande tente verte sert de QG au commandement de l’opération militaire lancée il y a trois semaines dans la forêt de Aït Ouabane, à la recherche du groupe terroriste Djound Al-Khilafa (Les soldats du califat), auteur de l’enlèvement et de l’assassinat [le 24 septembre] du ressortissant français Hervé Gourdel. Le dispositif mis en place est impressionnant. De la peinture noire sur le visage, le dos et la tête couverts d’herbes, les paras sont positionnés dans les coins les plus reculés.Formant une chaîne humaine, ils nous assurent le passage jusqu’au campement des terroristes. Avec nous, le commandant du secteur opérationnel de Tizi Ouzou, un colonel parachutiste, un homme de terrain qui cumule au moins deux décennies de lutte antiterroriste. Il connaît les coins et recoins de cette région comme sa poche. Durant tout notre voyage, il nous parle de la coopération de la population, de son patriotisme et de sa patience. « Cette région a déjà été nettoyée. Regardez bien le relief accidenté, à proximité des villages, à cheval entre trois wilayas, il y a de l’eau et une dense forêt pour les protéger. C’est une zone stratégique qui leur permet de voir de loin tout mouvement de l’armée. Avant même que nous arrivions, ils sont déjà très loin », explique le colonel.

Gourdel a emprunté ce chemin

Nous laissons nos véhicules pour entamer l’ascension, à pied, d’une ancienne route datant de l’époque coloniale, devenue piste, qu’empruntent les amoureux de cette montagne pour faire du camping. Les jeunes paras sont aux aguets. A gauche puis à droite, leurs kalachnikovs sont tout le temps en mouvement. Nous sommes déjà à plus de deux kilomètres. Des troncs d’arbre jonchent la route. « Ici, seuls les bergers s’aventurent et, dès qu’ils voient ces troncs d’arbre par terre, ils savent qu’il y a une chance sur deux pour tomber sur des terroristes. Gourdel et ses accompagnateurs ont emprunté ce chemin », explique le colonel.

Nous continuons à marcher sous les rafales de vent. Le paysage est féerique. Des sources d’eau douce, de la verdure à perte de vue, un panorama à couper le souffle. Nous arrivons devant un grand bassin en béton, qui récolte l’eau des entrailles du mont Lalla Khedidja, avant d’être déviée vers l’usine d’embouteillage située au pied de la montagne. Les parachutistes se mettent à genoux, en position de tir, les armes pointées pour certains vers le haut et pour d’autres vers les falaises. « C’est ici, devant ce bassin, que les terroristes ont enlevé Gourdel. Vers quelle destination l’ont-ils emmené ? Aucun des accompagnateurs n’a pu nous le dire. Cependant, ce qui est certain, c’est que l’endroit est à deux kilomètres seulement du campement du groupe », souligne l’officier.

Un véritable campement

Des appels radio brisent le silence. A quelques kilomètres, les paras viennent de trouver un obus Hawn, des jumelles et des engins suspects. « Ne faites rien, nous ne sommes pas loin de la zone », ordonne l’officier. Nous entamons la rude escalade d’un monticule. Bien camouflés, les paras sont partout. Sur les arbres, les rochers, dans les moindres coins exposés. Ils nous ouvrent le passage. Cela fait deux heures que nous marchons. Nous arrivons enfin à un vaste terrain, au milieu duquel se trouve un immense cèdre entouré de grosses pierres. « C’est ici que les terroristes ont tenu leur réunion d’allégeance à l’organisation Etat islamique (EI) », révèle l’officier. L’endroit semble avoir été déserté à la hâte.

De vieilles baskets noires, des chaussettes, des sous-vêtements sont accrochés aux branches des arbres. Non loin, une cuisinière improvisée avec une cuve métallique à l’intérieur de laquelle une lame de fer est tapissée de charbon. Des marmites noircies par la fumée, des cuillères et des plats, mais aussi de grandes quantités de semoule, de pâtes, d’épices, de farine, de lait en poudre jonchent le sol. Des espaces où sont étalés des cartons sont aménagés en dortoir, alors que des sachets noirs couvrent les branches pour se protéger de l’humidité et du vent.

Le lieu est un véritable campement avec des postes de garde bien positionnés pour surveiller tout mouvement de véhicules et de personnes à des kilomètres, permettant ainsi une retraite en cas de pépin. Une odeur nauséabonde se confond à celle que dégagent les branches calcinées. L’officier se retire pour répondre à un appel radio. Un de ses éléments a trouvé un téléphone portable dans lequel se trouvent de nombreuses photos prises sur les lieux.

Le groupe s’est dispersé dans la précipitation

Des notices de médicaments, surtout des anti-inflammatoires, des antidouleur (notamment pour l’estomac) et des antidépresseurs sont éparpillées un peu partout. « Ils ont tous été identifiés à l’exception de ceux qui filmaient et de ceux qui assuraient la garde et n’apparaissent pas sur la vidéo. La majorité d’entre eux sont des rescapés des années 1990 [la décennie noire, années de guerre civile], seuls quelques-uns, les plus jeunes, sont de nouvelles recrues et donc inconnus des services de sécurité. Ils sont venus de Boumerdès, Bouira et Bordj Bou Arréridj pour la réunion. D’où la quantité de produits alimentaires. Nous avons détruit 25 kg de sucre, 80 kg de semoule, autant de farine et des dizaines de litres d’huile sans compter les autres ingrédients. Ils ont dû préparer cela pour recevoir les invités à la réunion. Ils ont filmé la séance d’allégeance, qui n’a été diffusée qu’après la décapitation d’Hervé Gourdel. Sur cette vidéo, trois des auteurs de cet assassinat étaient présents et leur chef, Gouri [Abdelmalek Al-Gouri, alias Khaled Abou Souleiman, un homme recherché par les services de sécurité algériens et condamné par contumace en 2012 à la peine capitale], n’apparaît pas, mais c’était lui qui parlait. Sa voix a été identifiée par nos spécialistes », explique le commandant du secteur opérationnel de Tizi Ouzou.

Pour lui, le groupe s’est dispersé dans la précipitation. Et d’ajouter : « Ils sont pris entre deux feux. Les forces de sécurité d’un côté, le groupe de Droukdel [Abdelmalek Droudkel, alias Abou Moussab Abdelouadoud, chef local d'Aqmi , Al-Qaida au Maghreb islamique] auquel ils ont déclaré la guerre de l’autre. Des batailles rangées entre les deux belligérants ne sont pas à exclure, d’autant que parmi ceux qu’on voit sur la vidéo, il y en a qui n’ont pas vraiment coupé les liens avec leurs anciens compagnons. »

Les visiteurs étaient très nombreux

L’officier donne l’ordre de tout brûler, de ne rien laisser sur les lieux. L’ordre de quitter l’endroit est donné. L’artillerie doit détruire des engins suspects trouvés cachés sous les buissons. Les jeunes paras scrutent les alentours. Ils nous ouvrent le passage et nous suivent pas à pas. Nous reprenons le même chemin, mais avec une autre équipe, toujours camouflée avec des branchages sur la tête et le dos. La prudence est de mise.

« C’est grâce à la population que nous sommes arrivés à ce lieu. Elle a été très coopérative. Notre présence sur les lieux la réconforte et cela nous encourage beaucoup. Tous ces jeunes parachutistes qui prennent part à l’opération sont déterminés à ne quitter la région qu’une fois nettoyée. Ils ne reculent devant rien. Ils sont très courageux. Ils avancent sans peur sur un terrain qu’ils savent miné. Il faut leur reconnaître une abnégation et un engagement sans faille », lâche l’officier, en tapant sur l’épaule d’un de ses éléments, dont l’âge ne dépasse pas les 25 ans.

Poursuivant notre marche, il nous montre du doigt, deux villages, en contrebas de cette montagne : Aït Ouabane et Aït Allaoua. « C’est vrai que les terroristes ne s’attaquent pas à la population de ces villages. Cependant, leur activité a privé la région des revenus du tourisme. Avant, les visiteurs étaient très nombreux et faisaient travailler de nombreuses familles. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les gens ont peur de s’y aventurer », note le colonel.

Nous arrivons au QG. Pour le commandement, « il n’est pas question de laisser les bandes de criminels derrière nous. Avant que la première neige ne tombe, le groupe doit être totalement anéanti. C’est l’objectif assigné ». Les jeunes parachutistes font le va-et-vient. Certains viennent d’ajouter des couvertures dans leurs sacs à dos. Ils doivent assurer la relève et passer la nuit dans ces montages humides et froides. Cela fait trois semaines qu’ils n’ont pas quitté les lieux.

 

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/assassinat-d-herve-gourdel-ou-va-l-157936

Assassinat d’Hervé Gourdel : où va l’Algérie ? Sous l’oeil des services secrets algériens…

 

dimanche 12 octobre 2014

L’assassinat d’Hervé Gourdel le 21 septembre dernier a de nouveau braqué les regards vers l’Algérie. Ce n’est pas la première fois que des événements tragiques concernant des Français s’y produisent : et si tout un chacun se souvient de l’assassinat des 7 moines de Thibhirine en 1996 dans des conditions similaires (épisode toujours pas officiellement éclairci 18 ans plus tard), on se rappelle moins la mort tragique de Pierre Claverie évêque d’Oran le 1er août 1996 et bien d’autres homicides moins médiatisés

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L’histoire du meurtre perpétré dans les monts du Djudjura est curieuse, nous a-t-on dit. Hervé Gourdel a été enlevé non loin du col de Tizi N’Kouilal qui culmine à 1560 mètres le 21 septembre, 24 heures après son arrivée en Kabylie où il a été amené par Karim Oukara, alpiniste de 43 ans résidant dans le Nord de la France, près de Lille, qu’il a connu grâce aux réseaux sociaux. Leur guide Oussama Dehendi, 22 ans, est connu pour faciliter les courses dans ces montagnes, c’est un professionnel reconnu. Ces 2 hommes capturés en même temps que le Français ont été libérés le 25 septembre quelques heures après l’assassinat du Français en même temps que les autres montagnards, Amine Ayache, Kamel Saâdi et Hamza Boukamoun. La rapidité de l’organisation de l’enlèvement interroge : les ravisseurs qui se réclament de l’Etat Islamique en Irak (Daech) étaient à l’évidence informés pour mettre au point en moins de 24 heures l’enlèvement, l’annonce de cette capture et la mise en scène de la décapitation. L’armée a été alertée très tôt : dès les premières heures du lundi 1500 hommes ont été amenés sur le terrain sous le commandement du général-major Boustila, bien avant que la première vidéo ne soit diffusée. Ce rapide déploiement interroge les observateurs.

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Par ailleurs l’enquête des services algériens a été bien trop simple. Les cinq accompagnateurs ont été relâchés cinq jours seulement après leur interpellation. D’autre part, chacun dans la région connaît les risques d’une expédition dans ces montagnes situées 40 km au sud-est de Tizi Ouzou, on les sait parcourues par des bandes armées issues des groupes islamiques des années 1990. Une centaine de personnes y ont été kidnappées depuis 10 ans. C’est pourquoi à Tizi Ouzou, mes interlocuteurs ne comprennent pas pourquoi cette expédition a été montée et affirment que c’est celui qui l’a décidé qui est le principal suspect.

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On sait moins que des régions entières de l’Algérie restent sous la menace de bandes terroristes où la sécurité n’est pas toujours assurée. La population probablement paralysée par la terreur et les massacres des années de guerre civile qui ont sévi pendant les années quatre-vingt-dix ne réagit pas. Et ils sont nombreux les Algériens à quitter le pays : en 2011 une étude réalisée par l’Université d’Alicante révélait que le nombre d’Algériens installés en Espagne augmentait de 5% chaque année, la même année les services officiels algériens annonçaient qu’il y avait plus de 60 000 algériens installés au Québec. En France ils sont près de 2 millions. En 2013 il n’y avait pas loin de 7 millions d’Algériens officiellement installés hors de leur pays (par comparaison il y a 1 700 000 Français qui vivent à l’étranger). L’émigration est un sport national algérien. Et un pays où la jeunesse n’aspire qu’à aller vivre sous d’autres cieux n’a pas d’avenir, d’autant que ce sont surtout les plus instruits, les plus cultivés qui s’enfuient.Ses dirigeants en sont-ils conscients ?

Ceux qui comme moi reviennent d’Algérie, un pays qu’ils fréquentent régulièrement, sont déconcertés à chaque visite : les mœurs changent, les mentalités régressent notamment loin des grandes agglomérations. Même dans les rues d’Alger, les femmes non voilées sont de moins en moins nombreuses. La vie est chère et l’inflation une réalité difficile à contourner. L’Etat débourse sans compter la manne pétrolière et gazière, sans penser, semble-t-il, que cette richesse commence à s‘épuiser. Tout ceci pour acheter une paix sociale qui n’est qu’artificielle et qui disparaîtra lorsque l’exaspération populaire le décidera. Et ce ne sont pas les projets pharaoniques inutiles, juste bons à jeter de la poudre aux yeux tel celui de la nouvelle grande mosquée d’Alger, près de l’Harrach, qui coûtera près de 3 milliards de dollars alors que l’agglomération en compte plusieurs centaines. Et comble d’ironie, ce seront 10 000 Chinois qui construiront cet ensemble qui pourra accueilli 40 000 fidèles, comme si les entreprises et la main d’œuvre algérienne manquaient alors que le chômage touche officiellement au moins 12% de la population active. L’autoroute Est-Ouest a également été construite par des Chinois.

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La Kabylie a été mise à l’index et subit de plus en plus le harcèlement des autorités. C’est une région qui se singularise par sa culture, sa langue, son histoire et ses coutumes. La Kabylie est un lieu où ses habitants tentent de maintenir ou de réhabiliter des valeurs démocratiques, de laïcité (les chrétiens n’y sont pas rares, le ramadan n’est pas obligatoire, on y trouve encore des boissons alcooliques à la vente). Tout est bon pour la discréditer. Ainsi l’assassinat d’Hervé Gourdel vient à point nommé pour la dénigrer. Les Kabyles sont pris en otages et finalement les terroristes islamistes – vraisemblablement manipulés par des services qui depuis plus d’un demi-siècle ont perfectionné leurs techniques qui n’ont pour but que de maintenir au pouvoir une oligarchie corrompue – y sont plus ou moins tolérés pour permettre l’élimination des militants amazighs les plus actifs sans que le gouvernement ne puisse être directement accusé. Ce dernier permet que dans des lieux géographiquement limités le terrorisme survive pour maintenir un climat d’insécurité.

Cette immersion dans la réalité algérienne ne peut qu’engendrer l’inquiétude : inquiétude pour un peuple qui semble abandonné par ses dirigeants, inquiétude de constater que le désordre et l’insécurité s’y installent, que le chômage et la précarité se développent, que l’islamisme radical poursuit ses avancées et que cette situation ne peut que s’étendre aux autres pays du Maghreb. Ils ne sont pas rares les chibanis qui évoquent avec une nostalgie à peine cachée le temps où le pays avait d’autres maîtres.

http://www.metamag.fr/metamag-2322-… 

http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2804p048.xml0/

Algérie : jours tranquilles en Kabylie… malgré le terrorisme

 

13/10/2014 à 10:47 Par Farid Alilat, envoyé spécial

 

Tizi Ouzou en Kabylie.
Tizi Ouzou en Kabylie. © MOURAD ALLILI / AFP

Quelques jours après l’exécution atroce d’un otage français par des jihadistes, on est loin de l’atmosphère de psychose décrite par les médias. Retour sur les lieux du crime.

Montagnes du Djurdjura, en Kabylie, à 100 km à l’est d’Alger. Pour accéder au chalet où Hervé Gourdel a passé la nuit du 20 au 21 septembre, il faut emprunter un chemin étroit surplombant un ravin vertigineux, serpenter au milieu de cèdres centenaires qui forment à certains endroits des voûtes naturelles, ou encore slalomer entre les vaches faméliques qui y paissent librement. Devant la bâtisse en pierre taillée et aux tuiles rouges qui domine une clairière, des militaires bivouaquent au-dessus d’une dizaine de camions moteurs éteints.

Au milieu d’un troupeau de vaches, allongés sur l’herbe, des soldats se reposent, devisent ou tapotent sur leurs portables. Devant le barrage permanent installé à l’entrée du complexe touristique de Tikjda, partiellement incendié par des groupes armés dans les années 1990, trois militaires en faction jettent à peine un regard aux automobilistes qui se frayent un passage. À dix minutes de voiture plus au nord, sur le piton de Tizi Nkouial, à 1 560 m d’altitude, une vingtaine d’autres montent la garde.

Difficile de croire que dans ce décor fait d’alpages et de paysages lunaires s’est déroulé un drame qui a bouleversé et révulsé la planète, et replongé les Algériens dans les pires heures de la décennie noire : la décapitation, le 24 septembre, du touriste français Hervé Gourdel, 55 ans, par des éléments de Jund al-Khilafa (« soldats du califat »), nouvel affidé de l’État islamique (EI).

On est loin de cette atmosphère de traque, de guérilla et de psychose décrite par les médias.

Encore plus difficile de croire qu’une vaste opération ayant mobilisé 3 000 hommes - dont des parachutistes -, des hélicoptères, une armada de camions et de blindés s’y est déroulée pendant une semaine pour tenter de retrouver les ravisseurs et la dépouille de l’otage exécuté. Ici, en ce dimanche 28 septembre, le calme règne. Le dispositif a-t-il été levé ou surestimé ? Toujours est-il que dans ce massif à cheval sur les départements de Bouira, Tizi-Ouzou et Béjaïa, dans les hameaux à flancs de montagne, on est loin de cette atmosphère de traque, de guérilla et de psychose décrite par les médias.

« Ce coin est un havre de paix »

Issu d’une famille de bergers, Amar, 36 ans, vit dans ces pâturages, avec ses vaches, son cheval et ses chiens, de la fonte des neiges du printemps jusqu’aux premiers flocons d’hiver. En ce dimanche caniculaire, son seul motif d’inquiétude est une jeune vache qui tarde à mettre bas. Les terroristes ? Amar dit qu’ils ont toujours rôdé dans le coin sans s’en prendre aux populations locales. La grande opération de l’armée ? « J’ai vu passer des camions remplis de soldats, mais ce n’est guère nouveau, confie-t-il. Les militaires passent souvent par ici. » Alors, le soir, à la belle étoile, devant sa télé alimentée par un groupe électrogène, ce berger a du mal à reconnaître ses montagnes, que l’on décrit comme infestées de terroristes.

« Ce coin est un havre de paix, corrige Amar. Des familles et des touristes, y compris des étrangers, y campent même la nuit sans la moindre inquiétude. Depuis la mort du Français, le climat est devenu un peu pesant. Mais vous verrez que dans peu de temps la situation redeviendra normale. Des drames comme celui-là, nous, les montagnards, en avons tellement vécu qu’un livre ne suffirait pas à les raconter. » Ce fut le cas notamment en décembre 1994, quand quatre pères blancs français ont été mitraillés par des islamistes dans leur maison à Tizi-Ouzou, chef-lieu de wilaya (département) et principale ville de Kabylie.

Ath Ouabane, là où Hervé Gourdel aurait été enlevé le 21 septembre. Dans ce village rasé en 1958 par l’aviation française au plus fort de la guerre d’indépendance, les habitants sont partagés entre affliction et colère. Ici, on tient à rappeler que, par le passé, les villageois ont maintes fois repoussé les assauts de groupes armés venus subtiliser leurs armes, se ravitailler ou les racketter. « Déjà abandonné, Ath Ouabane est maintenant tristement entré dans l’histoire, maugrée Dahmane, vieux retraité. Notre village n’a rien à voir avec le rapt et l’exécution de ce touriste. »

Repaire du GIA

Makhlouf, enseignant dans le primaire, accable, lui, les autorités algériennes. « Plus de quatre-vingts citoyens ont été enlevés en Kabylie depuis 2005 sans 006102014145849000000JA2804p050_infoque l’État ne bouge le petit doigt, peste-t-il. Mais quand c’est un Français qui est kidnappé, l’armée dépêche des milliers de soldats. À croire que la vie d’un Français vaut celle de quatre-vingts Algériens. »

La Kabylie, fief des groupes armés ? Il y a dans cette sinistre réputation une part de vérité. Cette contrée montagneuse a en effet servi de repaire aux Groupes islamiques armés (GIA) dès le début des années 1990, mais aussi aux maquisards nationalistes durant la guerre d’Algérie ou aux bandits d’honneur au XIXe siècle. Pendant plus de quinze ans, ses maquis touffus, ses grottes et ses ravins étaient infestés de terroristes, qui y pratiquaient assassinats, embuscades, faux barrages et autres rackets.

Hassan Hattab, fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), repenti depuis 2007, en a longtemps fait son QG. Droukdel, l’insaisissable chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), s’y cacherait encore avec sa garde prétorienne. Si ces montagnes constituent encore des zones de repli, si des attaques contre les forces de sécurité sont encore périodiquement signalées, les terroristes n’y sont plus légion.

Certains ont été éliminés, d’autres ont déposé les armes, et il s’en recrute de moins en moins. « À preuve, commente un officier rangé de la lutte antiterroriste, personne n’est en mesure de fournir un chiffre crédible pour attester de la présence de ces irréductibles du jihad. » Aujourd’hui, des barrages militaires parsèment tous les accès aux grandes agglomérations, comme Ath Yenni, Les Ouacifs, Larbaa Nat Irathen, Aïn el-Hammam ou Azzefoune, et aux centaines de villages environnants. L’armée a installé des campements et des casernes autour des grands massifs forestiers dont la surface globale s’amenuise au fil des ans en raison des incendies récurrents.

Plus que l’activisme terroriste, c’est le banditisme et les enlèvements qui inquiètent la population. « La mort du Français est révélatrice de l’insécurité qui règne dans notre région, déplore Améziane Medjkouh, 63 ans, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Djurdjura. Des opérateurs privés locaux ont subi le même sort sans susciter autant d’émoi. » Pour cet entrepreneur, la Kabylie a besoin de routes, de gaz de ville, de logements, d’emplois, de loisirs. « Elle a été marginalisée, alors que ses écoliers et lycéens sont parmi les meilleurs du pays, souligne encore Medjkouh. Ces zones montagneuses ont besoin d’un programme spécifique pour les sortir de l’isolement. Une fois qu’elles seront désenclavées, les terroristes ne pourront plus y mettre les pieds. »

Chasse… au sanglier

Yakouren, à 50 km à l’est de Tizi-Ouzou. Pendant des années, les forêts de chênes-lièges de cette grande bourgade ont servi de sanctuaire aux groupes d’Aqmi. On dit que les terroristes s’y sont terrés si longtemps que les animaux ne prenaient plus la fuite à leur passage. Depuis quatre ans, les chasseurs de gros et de petit gibier se sont réapproprié les lieux. « Hier, on y traquait les terroristes, aujourd’hui on y chasse les sangliers », plaisante Da El Hachemi, membre de l’Association des chasseurs d’Akfadou, agréée par l’État. Régulièrement, lui et ses compagnons, dont des officiers, organisent des battues dans les lieux mêmes où campent des jihadistes.

« Nous les avons croisés à maintes reprises à Yakouren, mais ils ne s’en prennent jamais à nous, raconte Mohamed, un autre chasseur. Ils nous dissuadent d’emprunter certaines pistes ou de s’aventurer devant leurs campements, qu’ils piègent. » L’année dernière, ces chasseurs ont mené une grande battue à Mizrana, autrefois fief de Hassan Hattab, avant de revenir avec une vingtaine de sangliers. Ce 29 septembre, Da El Hachemi et ses amis en préparent une autre, prévue pour début octobre. Comme si de rien n’était…

Col de Tirourda, à dix minutes à vol d’oiseau du chalet de Tikjda. Dans un bar-restaurant dont les larges baies vitrées plongent dans la vallée de la Soummam, des clients sifflent des bières jusqu’à une heure avancée de la nuit. Une file incessante de voitures et de camions montent ou descendent vers Tizi-Ouzou. Des automobilistes s’arrêtent de temps à autre pour acheter des canettes avant de reprendre la route. « Le malheureux touriste français ? Il s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment », déplore un client.



Affaire de la décapitation d’Hervé Gourdel : plusieurs enquêtes en cours

Après leurs homologues algériennes, les autorités françaises ont ouvert une enquête judiciaire, des juges d’instruction vont être désignés pour informer.

Selon la presse algérienne, les assassins d’Hervé Gourdel auraient tous été identifiés.

Ses accompagnateurs restent suspects.

 
http://www.liberation.fr/monde/2014/10/24/des-juges-francais-vont-enqueter-sur-l-assassinat-d-herve-gourdel-en-algerie_1128569

Des juges français vont enquêter sur l’assassinat d’Hervé Gourdel en Algérie

 

AFP 24 octobre 2014 à 12:05

 

Un portrait du guide de haute montagne Hervé Gourdel, décapité en Algérie, devant l'hôtel de ville de Nice, le 25 septembre 2014.
Un portrait du guide de haute montagne Hervé Gourdel, décapité en Algérie, devant l’hôtel de ville de Nice, le 25 septembre 2014. (Photo Valery Hache. AFP)
 

Le guide de haute montagne avait été enlevé puis décapité fin septembre. L’assassinat avait été revendiqué par un groupe islamiste.

 

Des juges d’instruction français vont enquêter sur l’enlèvement et l’assassinat d’Hervé Gourdel, l’otage français décapité en Algérie en septembre, selon une source judiciaire. Après avoir diligenté une enquête en flagrance, le parquet de Paris a ouvert jeudi une information judiciaire pour «enlèvement et séquestration en bande organisée suivis de la mort, en relation avec une entreprise terroriste», et «assassinat en bande organisée en lien avec une entreprise terroriste». Cette étape procédurale entraînera la désignation de juges d’instruction.

Guide de haute montagne de 55 ans, Hervé Gourdel avait été enlevé le 21 septembre à une centaine de kilomètres à l’est d’Alger.

Le groupe islamiste Jund al-Khilafa («Les soldats du califat») avait revendiqué ce rapt ainsi que la décapitation de l’otage quelques jours plus tard, un acte commis en représailles, selon cette organisation, à l’engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak. Des investigations ont également été lancées en Algérie sur ce crime qui a suscité l’indignation.

La justice algérienne a ainsi lancé des poursuites contre quinze personnes, actuellement en fuite, soupçonnées d’avoir participé à l’enlèvement et à l’assassinat d’Hervé Gourdel. Les 15 suspects, tous algériens, sont poursuivis notamment pour «création d’un groupe armé terroriste», «prise d’otage» et «assassinat avec préméditation», a précisé cette source. Parmi eux figure Abdelmalek Gouri, dit Khaled Abou Souleïmane, 37 ans, le chef de Jund al-Khilafa.

Jund al-Khilafa avait surgi sur la scène jihadiste fin août en publiant un communiqué annonçant avoir quitté Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), dénoncée pour sa «déviance» et fait allégeance à l’EI, selon le texte.

 

http://www.lefigaro.fr/international/2014/10/10/01003-20141010ARTFIG00061-l-armee-algerienne-retrouve-le-campement-des-ravisseurs-d-herve-gourdel.php

L’armée algérienne retrouve le campement des ravisseurs d’Hervé Gourdel

Celui qui a égorgé Hervé Gourdel est le mufti de Jund Al-Khilafa.

VIDÉO – Un téléphone portable et des vivres ont été saisis. L’armée assure avoir identifié les cinq terroristes ayant exécuté le Français.

L’étau se resserre-t-il autour des ravisseurs d’Hervé Gourdel, le touriste français exécuté en Algérie, en septembre, par Jund Al-Khilafa, un groupe allié de l’Etat islamique ? L’armée algérienne a annoncé jeudi avoir retrouvé le camp de ses geôliers, après avoir ratissé la région de la forêt d’Aït Oubane, près du lieu du rapt.

Selon le quotidien El-Watan qui a suivi les militaires durant leur intervention, l’armée algérienne a désormais identifié les cinq djihadistes ayant participé à la décapitation d’Hervé Gourdel. Âgés de 20 et 54 ans, les bourreaux sont en majorité natifs de Boumerdès et de Bouira, précise le journal, qui ajoute que les moyens de reconnaissance les plus sophistiqués ont été utilisés pour examiner les vidéos réalisées par le groupuscule.

Celui qui a égorgé Hervé Gourdel est le mufti de Jund Al-Khilafa. Originaire d’Alger et vétéran des groupes armés islamistes de la guerre civile des années 1990, Abdelmalek Gouri est l’ancien bras droit de Abdelmalek Droukdel, chef d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

Un campement abandonné dans la précipitation

Dans le camp où a été tournée la scène d’allégeance des membres du groupe Jund Al-Khilafa (soldats du Califat) à l’Etat islamique, ont été retrouvés des obus de mortier, de la nourriture, des médicaments, des chaussures, des ustensiles de cuisine, les restes d’une vache rôtie, un téléphone portable contenant des photos d’islamistes armés. La quantité d’effets personnels suggère que les djihadistes ont pris la fuite précipitamment lorsqu’ils ont réalisé que les militaires se rapprochaient.

En revanche, les militaires qui traquent, en tout, une quarantaine de djihadistes dans la forêt kabyle d’Aït Ouabane, n’ont pas retrouvé le corps du guide de haute-montagne.

 

http://www.lefigaro.fr/international/2014/10/11/01003-20141011ARTFIG00112-l-executeur-d-herve-gourdel-identifie.php

L’exécuteur d’Hervé Gourdel identifié

Selon les autorités algériennes, l'armée mène de front plusieurs opérations pour retrouver le corps du guide de haute montagne et «neutraliser le groupe terroriste».
 

VIDÉO – Le quotidien algérien El Watan explique qu’il s’agit de Kherza Bachir, «un terroriste notoire qui fait office de mufti du groupe» ayant enlevé le Français.

Alors que l’armée algérienne poursuit sa traque des tueurs d’Hervé Gourdel, l’otage français décapité en septembre en Kabylie, le quotidien algérien El Watan annonce samedi que l’armée a identifié la personne l’ayant exécuté. Le même quotidien annonçait vendredi que l’armée avait retrouvé le campement de ses ravisseurs et identifié les cinq djihadistes ayant participé à la décapitation du guide de haute montagne.

«Tous les membres du groupe (…) ont été identifiés grâce à des moyens scientifiques irréfutables», explique le journal sur son site internet. «L’égorgeur (…) n’est autre que Kherza Bachir, un terroriste notoire qui fait office de mufti du groupe». Abdelmalek Gouri, ex-bras droit du chef d’al-Qaida au Maghreb islamique, serait le chef de ce groupe, et non l’exécuteur d’Hervé Gourdel, comme nous l’expliquions vendredi. Bachir, poursuit El Watan, est âgé d’une cinquantaine d’années. «Il est natif de Bab El Oued, à Alger, et a à son actif de nombreux assassinats et attentats terroristes». Le journal cite également le nom de deux autres personnes présentes sur la vidéo de la décapitation.

La majorité des terroristes de la vidéo identifiés

«Les services de sécurité ont également identifié la majorité des 32 terroristes qui apparaissent sur la vidéo, diffusée après la décapitation et qui concerne la réunion du groupe Jund Al Khilafah annonçant son allégeance à l’organisation terroriste Daech». Quant à Gouri, sa voix aurait été identifiée sur cette dernière vidéo dans laquelle il n’apparaîtrait pas. L’ancien bras droit d’Abdelmalek Droukdel, chef d’al-Qaida au Maghreb islamqiue, décrit comme «très ambitieux», n’aurait pas plus de 40 terroristes sous son autorité. «II n’y a aucun lien structurel entre son groupe et Daech» qui lui aurait servi de tremplin médiatique, poursuit le quotidien.

Sur une vidéo tournée suite à la découverte du campement des ravisseurs, on voit des obus de mortier, de la nourriture, des médicaments, des chaussures, des ustensiles de cuisine, les restes d’une vache rôtie, un téléphone portable contenant des photos d’islamistes armés. La quantité d’effets personnels suggère que les djihadistes ont pris la fuite précipitamment lorsqu’ils ont réalisé que les militaires se rapprochaient.

L’armée mène de front plusieurs opérations pour localiser les assassins d’Hervé Gourdel et récupérer sa dépouille. Trois islamistes armés ont été tués vendredi par l’armée non loin de la région où a été détruit le campement, a annoncé vendredi le ministère algérien de la Défense. Lors de cette opération «de ratissage et de bouclage», qui est «toujours en cours» selon le ministère, deux kalachnikovs et un fusil semi-automatique ont notamment été récupérés.

 

http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-nom-de-l-assassin-d-herve-gourdel-est-desormais-connu-11-10-2014-4205589.php

Le nom de l’assassin d’Hervé Gourdel est désormais connu

 

Publié le 11.10.2014, 15h52 | Mise à jour : 16h22

Hervé Gourdel. 

Hervé Gourdel.  | (Document Facebook.)

 

Il s’appelle Bachir Kherza et, à en croire El Watan qui révèle son nom, c’est «un terroriste notoire.» Cet homme d’une cinquantaine d’année serait, selon le journal algérien, l’auteur de la décapitation d’Hervé Gourdel, l’ex-otage français assassiné dans les montagnes de Kabylie par un groupe terroriste qui a fait allégeance à Daesh.

Affaire de la décapitation d'Hervé Gourdel : plusieurs enquêtes en cours dans Attentats empty

Originaire de Bab el Oued, un quartier d’Alger, il aurait à son actif de nombreux assassinats et attentats lors de la guerre civile dans les années 90. Il est considéré comme le «mufti» (interprète de la loi musulmane, ndlr) du groupe Jund Al-Khilafa (les soldats du Califat).

L’armée algérienne avait déjà fait savoir hier qu’elle avait identifié les cinq auteurs de l’exécution de l’alpiniste originaire de Nice, mais sans donner les noms. Ce samedi, El Watan en donnne deux, en plus de Bachir Kherza  : Athmane El Acimi, aussi natif de Bab El Oued et Abou Souleimane de Boumerdès, à 45 km à l’est de la capitale.

Gouri, l’émir du groupe

On apprend par ailleurs que les 32 individus présents sur la vidéo de la décapitation d’Hervé Gourdel ont été identifiés par les services de sécurité, qui recherchent toujours le corps d’Hervé Gourdel. Un homme n’apparaît pas sur les images mais sa voix aurait été authentifiée : il s’agit de l’émir du groupe, nommé Gouri.

Selon El Watan, ce dernier, après avoir purgé cinq ans de prison pour terrorisme en 2006, a repris le maquis dés sa sortie, emmenant avec lui des hommes que l’on retrouve sur la vidéo. Son groupe serait composé d’une quarantaine d’individus.

Ces annonces interviennent alors que la traque s’intensifie pour mettre la main sur les responsables de l’enlèvement et de l’assassinat du Français et retrouver son corps. Depuis la destruction du campement des jihadistes du Jund Al-Khilafa, jeudi, l’armée algérienne a ainsi annoncé avoir tué huit islamistes armés dans des zones au sud de Lakhdaria, non loin du massif du Djurdjura.

LeParisien.fr

 

http://www.leparisien.fr/international/assassinat-d-herve-gourdel-l-identification-du-tueur-est-toujours-en-cours-selon-alger-13-10-2014-4210115.php

Assassinat d’Hervé Gourdel : l’identification du tueur toujours en cours, selon Alger

 

Publié le 13.10.2014, 15h52 | Mise à jour : 16h50

Un portrait du guide de haute montagne Hervé Gourdel, décapité en Algérie, devant l'hôtel de ville de Nice, le 25 septembre 2014

Un portrait du guide de haute montagne Hervé Gourdel, décapité en Algérie, devant l’hôtel de ville de Nice, le 25 septembre 2014 | AFP/Valery Hache

 

Alger ne confirme toujours pas si le terroriste ayant décapité le 21 septembre l’alpiniste français Hervé Gourdel est bien le sanguniaire de Bab-el-Oued, Bachir Kherza. L’identification des assassins présumés de l’otage, dont l’auteur de l’égorgement, «est toujours en cours» s’est contenté d’affirmer lundi le ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh.

Il s’est refusé de confirmer si l’exécuteur de cet horrible assassinat était Bachir Kherza comme cela a été rapporté par la presse locale en fin de semaine dernière.

Selon le ministre algérien, les autorités étaient aussi en train de procéder, grâce à des analyses ADN, à l’identification des huit «terroristes» tués dans une opération de l’armée lancée en Kabylie, à une centaine de kilomètres à l’est d’Alger, après l’enlèvement du guide de haute montagne niçois de 55 ans. Pourtant, dans son édition de samedi, le quotidien francophone «El Watan» s’est montré formel. Il affirmait que Bachir Kherza, présenté comme le «mufti» des jihadistes algériens de Jund Al-Khilafa (les soldats du Califat, ayant fait allégeance à l’organisation Etat islamique), avait été identifié comme l’exécuteur d’Hervé Gourdel. «El-Watan», qui ne cite pas les sources lui ayant permis d’identifier Bachir Kherza, rapporte que l’émir islamiste a, à son actif, de nombreux assassinats et attentats terroristes.

Ce quinquagénaire originaire du quartier populaire de Bab El-Oued, à Alger, est en effet un vétéran des groupes armés islamistes actifs lors de la guerre civile des années 1990, qui a fait 200.000 morts en une décennie, ajoute le journal. Et comme durant les années noires du terrorisme en Algérie, des sources sécuritaires, sous couvert d’anonymat, émettent souvent des réserves sur les informations de presse en matière de terrorisme.

Selon un expert de la lutte antiterroriste, Bachir Kherza est en réalité âgé de 36 ans. Surnommé Abou Abdallah Otmane el Assimi (de Assima, la capitale), il est né à la Casbah, la vieille ville d’Alger, tout près de Bab-el-Oued. Sa famille a ensuite déménagé à Bab-Ezzouar à l’extrême est de la capitale d’où il a rejoint Aqmi (Al Qaida au Maghreb islamique) en 2006.  Pour lui, Bachir Kherza est apparu le visage découvert fin septembre dans une vidéo où il renouvelait l’allégeance de Jund al khilafa à l’EI. Alors que dans la vidéo mettant en scène l’exécution d’Hervé Gourdel, l’égorgeur apparaissait masqué.

Les autorités algériennes ont juste confirmé la destruction du camp où, semble t-il, s’est déroulé le drame visant le Français, et la mort de cinq personnes lors des ratissages de l’armée dans la même région. Trois autres ont été tuées la même semaine à un barrage de gendarmerie.

L’enquête sur la mort de Hervé Gourdel a été confiée à une juridiction d’Alger, spécialisée dans les affaires de terrorisme et le crime organisé. A Paris, une information judiciaire a été parallèlement ouverte.

VIDEO. Français enlevé en Algérie : qui sont les preneurs d’otage?

 
LeParisien.fr avec_afp dans Crime



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