Vol de dossier médical : attention, il peut être fatal !

A compter des années 2004 et 2005, Josette Brenterch et ses amis de la LCR de Brest ont largement diffusé dans tous leurs réseaux militants nombre de dossiers confidentiels me concernant qu’ils avaient volés dans les administrations et services publics qui les détenaient.

Circulent ainsi depuis très longtemps chez les extrême-gauchistes du NPA et tous leurs alliés des éléments de mon dossier médical volés tantôt au CHU de Brest, tantôt à ma Caisse Primaire d’Assurance Maladie.

Bien évidemment, les autorités locales, qu’elles soient judiciaires ou administratives, sont bien au courant de ces faits, les diffusions illicites massives dont il s’agit n’ayant pas échappé à l’attention de grand monde.

Pour autant, elles n’ont jamais jugé utile de poursuivre, condamner ou sanctionner les fautifs.

C’est qu’entre malfrats ou fonctionnaires corrompus, on ne règle jamais ses comptes conformément aux lois de la République.

Aussi, certains ou certaines doivent encore s’interroger sur cette sévère perte qu’aura accusée la LCR en 2006 :

 

Disparition : Michel Le Doaré
LCR (France)
16 mars 2006

La section de Brest de la LCR vient de perdre brutalement l’un de ses
militants essentiels. Michel Le Doaré est entré à la LCR dès sa fondation,
en 1969, alors qu’il sortait du lycée technique, avec un diplôme de
technicien en électronique. Il fut embauché dans une grosse entreprise de
matériel électronique, Erickson, qui changea plusieurs fois de nom au cours
des années pour devenir Alcatel puis Jabil.

Michel devint très vite le responsable CGT sur le site, membre de la
coordination nationale de cette entreprise et aussi, tout un temps, membre
de la direction du syndicat brestois de la métallurgie. Avec ses camarades,
il s’est battu de longues années, avec succès, au cours de grèves multiples,
pour éviter la fermeture de cette entreprise et obtenir des conditions de
travail correctes. Ce combat a duré une trentaine d’années.

Son épuisement physique, le tabac, et aussi l’amiante, ont eu raison de sa
résistance. Pour sa dernière action politique, il recherchait des signatures
pour la candidature d’Olivier Besancenot, juste avant d’entrer à l’hôpital
pour une opération pulmonaire, qui devait être bénigne. Il ne s’est pas
réveillé.

Nous sommes sous le choc. Michel était connu dans tous les milieux de gauche
à Brest. Il avait participé à la création de AC ! et organisé la première
marche nationale des chômeurs. Il va manquer à beaucoup de monde. À sa mère,
à ses frères et sours, à ses enfants, nous présentons nos condoléances
attristées. Nous partageons leur deuil.

Section LCR de Brest

LCR (France)
* Paru dans Rouge n° 2150 du 16 mars 2006.

 

Michel était l’un des derniers ouvriers de la LCR, pour ainsi dire une pièce de musée qui justifiait les réguliers pélerinages à Brest de tous les pontes de l’organisation, Alain Krivine et Olivier Besancenot en tête.

Le premier avait été terriblement affecté par l’annonce de ce décès le 1er mars 2006 :

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2006/03/04/alain-krivine-quitte-le-bureau-politique-de-la-lcr_747527_3224.html

Alain Krivine quitte le bureau politique de la LCR

 

LE MONDE | 04.03.2006 à 09h35 • Mis à jour le 04.03.2006 à 09h35 | Par Sylvia Zappi

C’était le dernier de la génération 68. Alain Krivine, 64 ans, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a quitté le bureau politique de l’organisation, le 1er mars. Après trente-cinq ans de bons et loyaux services à la cause révolutionnaire.

A la suite du congrès de la formation trotskiste, fin janvier, la direction nationale a décidé de renouveler ses cadres et de faire sortir en douceur cinq de ses membres, dont le plus ancien d’entre eux. « Monsieur K », comme il aime se présenter aux membres du PCF, « Tinville » pour les anciens qui ont connu la période des pseudonymes, ou encore « Georges Villetin » pour les lecteurs de l’hebdomadaire Rouge, ne fera plus partie du petit cercle des dirigeants. Avec lui, c’est la génération des exclus de l’Union des étudiants communistes (UEC) en 1965 qui quitte les devants de la scène.

« C’est moi qui l’ai demandé », affirme M. Krivine. En 2001, alors que la LCR se cherche un nouveau candidat à la présidentielle, c’est lui qui suggère l’option Olivier Besancenot, jeune facteur, un temps son assistant au Parlement européen, parfait inconnu du grand public. Des figures de la LCR, il n’y a guère à l’époque que M. Krivine que l’opinion reconnaît quand il passe sur le petit écran. Sa voix de basse, entraînée dans ses jeunes années à la Chorale populaire de Paris, harangue régulièrement les troupes à la fin des manifestations ou galvanise les salles de la Mutualité. M. Krivine a la gouaille et le sens de la formule.

Mais il faut rajeunir l’image de l’organisation et ne pas « apparaître comme des dinosaures ». M. Besancenot devient alors porte-parole comme son mentor, chacun avec son style. L’un, presque retraité, revendique son trotskisme, apprécie labonne bouffe et le vin rouge. L’autre, tout juste 27ans, cultive son image décalée en s’affichant plutôt guévariste et adepte du rap. Depuis, le facteur a « percé » au-delà des espérances en atteignant un score de 4,27% au premier tour de la présidentielle de 2002.

La sortie du bureau politique d’Alain Krivine, qui s’accompagne du départ de plusieurs de ses proches, est le deuxième acte de ce renouvellement. « On a réduit le nombre de membres en passant de 24 à 20, rajeuni et féminisé sa composition », explique Pierre-François Grond, membre de la direction. Cinq nouveaux font leur entrée, dont trois femmes de moins de 30ans et un homme de 40. Deux autres devraient les rejoindre à l’automne aux côtés de M. Besancenot. « Il n’y a pas beaucoup de partis où on réussit à intégrer les jeunes générations », s’enthousiasme M. Krivine.

L’ancien leader de 68 qui, fin 2004, avait déjà cessé d’être salarié de la LCR en faisant valoir ses droits à la retraite – professionnelle – ne va pas pour autant disparaître du paysage. Il garde son bureau dans les locaux de l’organisation à Montreuil, s’occupera un peu plus de Rouge et de la IVe Internationale et continuera à prendre la parole dans les meetings.

Sylvia Zappi

Vol de dossier médical : attention, il peut être fatal ! dans AC ! Brest vide

 

Rappelons les derniers faits d’armes de Michel à travers ces pièces d’archives (cliquer sur les images pour les agrandir) :

 

05-09-29 OF Conf press AC

 

Le 13/10/2005 23:11, roma.joel a écrit :


ac-forum
———–

! Brest Brest le 1 / 10 / 2005
Agir  contre le chômage la précarité

Et les exclusions

Putsch  Brestois

Au nom du bureau d’AC Brest, nous tenons à informer l’ensemble du réseau des collectifs d’AC, que se déroulent actuellement des actes graves au sein de notre collectif organisé sous statut associative loi de 1901.

Une tentative de putsch a été organisé dès la rentrée de Septembre, ce malgré une réunion décidé par l’ensemble du collectif datant du 17 / 06 / 2005 pour la date de rentrée le 14 / 09 / 2005.

Il se trouve qu’après maintes menaces, insultes, affabulations, intimidations, un groupe d’adhérents de très fraîche date pour beaucoup d’entre eux, a demandé à son président de convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire.

A peine se dernier avait-il pris connaissance de cette demande que l’AGE était décidé, puis convoqué par une des signataires nommée Josette Brenterche, méthode complètement illégale aux regards de l’association de Brest.

Malgré l’illégitimité de cette AGE, rappelé par les courriers de son président, confirmé à l’unanimité par le conseil d’administration.

L’AGE a quand même eu lieu, a élu un nouveau conseil d’administration d’AC Brest, puis par communiqué par voie de presse, un article et une photo avec pour message non pas de défendre les chômeurs contre les sous emploi, mais de les accompagner dans leurs démarches auprès des employeurs. Ce qui en outre n’est pas inscrit dans chartre d’AC !

Le nouveau président Clément Dinelli et sa nouvelle équipe sont donc des usurpateurs.

Josette a été radié en date du 21 / 09 / 2005 par décision du conseil d’administration suite aux motifs énumérés dans notre courrier daté du  22 / 09 / 2005.

Trois autres personnes sont convoquées entre autre devant le bureau pour s’expliquer sur des faits de violences, menaces, et intimidations diverses et variées !

Nous souhaitons évidemment tenir informé le réseau des collectifs d’AC !

Et nous sommes ouvert à toutes demande d’informations ou d’explications à qui le souhaite.

Pour le conseil d’administration d’AC Brest

Le président Roma Joël

 

2010-12-08 Octobre 2005- la LCR expulse d'AC ! ses chômeurs, précaires et exclus - Un petit coucou

 

2010-12-08 La véritable scission dans AC ! - Un petit coucou

 

Par la suite, la gauche brestoise reconnaissante n’a pas manqué de lui rendre un hommage digne de ses mérites :

 

http://npa29quimper.over-blog.fr/article-hommage-a-michel-le-doare-46975226.html

19 mars 2010

Brest: Hommage à Michel Le Doare

 

Samedi 20 Mars de 15 h à Minuit

GALA de SOUTIEN à HAITI
à l’initiative du Comité Inter entreprise JABIL-ALCATEL
Exposition  »Mémoires ouvrières »
Concerts et animations (session Irlandaise, Zambrokal, guitares du CIE, Amzelam…Zylian, Blues Flight, Monday Blues, Roxanne, Hard Way)

A 18H
INAUGURATION de la Salle Michel LE DOARE,

dirigeant syndical CGT à JABIL et militant de la LCR

Puis musique, restauration, bar sur place…  et tombola.

L’entrée est libre, appel à la générosité à travers la Tombola.

PARTICIPEZ NOMBREUX à cette INITIATIVE
Nous rendrons hommage à notre camarade MICHEL LE DOARE,
une intervention sera faite par une camarade du NPA au nom de ses camarades de lutte.

Merci d’en parler autour de vous
Venez nombreux

 

http://www.lekiosk.com/article-501952-Inauguration-salle-polyvalente-Michel-Doare.html

 

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Inauguration de la salle polyvalente Michel-Le-Doaré

Source Le Télégramme n°20250 Published on 22 mars 2010

in Special interest press

SummaryCérémonie émouvante, samedi, à 19 h, quand François Cuillandre, maire de Brest, a dévoilé la plaque commémorative portant le nom de Michel Le Doaré, à l’entrée de la salle polyvalente de l’entreprise Jabil, devenue, depuis 2005, la propriété de la ville. Désormais, cette salle, construite en 1992, …

Read this article in Le Télégramme N°20250

 

Le Télégramme



Mort de Clément Méric : « C’est Satan, c’est la violence de Satan ! »

Après la libération mardi 17 juin 2014 d’un des deux suspects écroués dans l’affaire Clément Méric, Le Monde a publié le 19 juin 2014 un article de Soren Seelow faisant le point sur l’enquête judiciaire.

Rappelons que les « antifascistes » de Nîmes affirment que les identitaires seraient la cause des faits.

Se trouverait-elle en région ?

Il faudrait alors chercher à Brest et à Montpellier.

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/06/18/l-un-des-deux-suspects-ecroues-dans-l-affaire-clement-meric-libere_4440566_3224.html

 

L’un des deux suspects écroués dans l’affaire Clément Méric libéré

 

Le Monde.fr avec AFP | 18.06.2014 à 13h48 • Mis à jour le 18.06.2014 à 13h53

Manifestation en hommage à Clément Méric, le 8 juin 2013 à Paris.

 

La cour d’appel de Paris a ordonné, mardi 17 juin, la remise en liberté de Samuel Dufour, 20 ans, selon une information de RTL confirmée par la justice. Il est l’un des deux suspects qui avait été placé en détention provisoire dans l’affaire de la rixe entre skinheads et antifascistes qui avait causé la mort de Clément Méric en juin 2013 à Paris a été remis en liberté mardi. Il reste mis en examen pour « violences volontaires en réunion et avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

 

Lire aussi : Affaire Méric : les circonstances du drame ne sont toujours pas éclaircies

Son camarade Esteban Morillo, l’autre suspect arrêté, demeure en détention provisoire. Ce sympathisant du groupuscule d’extrême droite Troisième voie, avait reconnu dès le départ avoir porté deux coups de poing, à mains nues, au visage de l’étudiant de 18 ans.

De son côté, Samuel Dufour, lui aussi sympathisant de Troisième voie, a toujours nié avoir frappé Clément Méric. L’un des camarades de la victime, présent lors de la bagarre, a même confirmé sa version aux juges d’instruction.

SANS CASIER JUDICIAIRE

« Nos arguments ont enfin été entendus. Il est logique qu’il soit libéré après tout ce temps de détention », a réagi son avocat, Me Julien Fresnault. Samuel Dufour, son client, sans casier judiciaire, suivait une formation pour devenir boulanger au moment des faits. En février, les résultats d’une expertise du téléphone du jeune homme avaient révélé ses SMS au soir des faits : « J’ai frappé avec ton poing américain », disait l’un d’eux ; « on les a défoncés », disait un autre.

Outre Morillo et Dufour, deux autres skinheads sont mis en examen pour « violences » mais n’ont pas été placés en détention. Les antifascistes sont parties civiles.

Samedi, plus d’un millier de personnes se sont rassemblées à Paris en mémoire de Clément Méric. Le cortège, principalement composé de militants « antifa » aux visages souvent dissimulés par des foulards, cagoules, casquettes ou lunettes noires, s’était placé derrière une banderole « Plus que jamais combattons l’extrême droite ».

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/06/19/clement-meric-la-mort-en-sept-secondes_4441098_3224.html

 

Clément Méric : la mort en sept secondes

 

LE MONDE | 19.06.2014 à 11h12 • Mis à jour le 20.06.2014 à 15h35 | Par Soren Seelow

Manifestation antifasciste à Paris, le 7 juin.

 

La scène dure le temps d’une longue respiration, la dernière de Clément Méric. En partie obstruée par un poteau, la caméra de vidéosurveillance de la station Haussmann – Saint-Lazare à Paris en a confusément capté certains détails. A 18 h 43 et 25 secondes, deux groupes entrent en contact. A 18 h 43 et 31 secondes, un corps tombe à la renverse. La bataille rangée qui a coûté la vie à ce jeune militant antifasciste de 19 ans, le 5 juin 2013, a duré sept secondes.

L’exploitation de cette vidéo – qui vient d’être versée au dossier et que Le Monde a pu consulter – ne permet pas de jeter une lumière nouvelle sur les responsabilités des acteurs de cette rixe. Une confrontation autour des images est prévue courant juillet avant une éventuelle reconstitution, dernières tentatives de la juge Carole Vujasinovic pour tenter d’y voir clair avant de clore l’instruction. Un an après la mort de Clément Méric, de nombreuses zones d’ombre continuent de planer sur ce fait divers que ni la vidéo, ni les rapports d’expertise, ni les témoignages n’ont permis d’élucider.

 

Lire notre portrait de Clément Méric : Un étudiant « brillant » et engagé

Ce que dit le dossier, et sa synthèse la plus récente contenue dans le dernier arrêt de la chambre de l’instruction en date du 29 avril, c’est que Clément Méric n’a pas été victime d’un « assassinat », comme l’avait annoncé au lendemain des faits Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur. Il n’est pas davantage l’élément déclencheur de la rixe, comme on a pu le lire un peu plus tard dans une volonté de rééquilibrer un récit tordu par sa charge symbolique depuis le premier jour.

Le déroulement dépassionné des faits retrace la rencontre fortuite entre deux idéologies irréconciliables, n’ayant pour seul langage commun que l’affrontement physique. Un dialogue à coups de poing qui a abouti à la mort d’un jeune idéaliste de 66 kg.

DES IMAGES DE CROIX GAMMÉES, D’AIGLES NAZIS

En cette fin d’après-midi, Matthias Bouchenot, 24 ans, Aurélien Boudon, 23 ans, et Steve Domas, 24 ans, trois militants antifascistes, se rendent à une vente privée rue Caumartin pour acheter des vêtements Fred Perry, marque historique des skinheads de tous bords. Ils y croisent trois skins, Samuel Dufour, apprenti boulanger de 19 ans, Alexandre Eyraud et Lydia Da Fonseca.

L’idéologie qui soude ces trois amis est explicite. Samuel Dufour – crâne rasé, bombers frappé d’un écusson tricolore et tee-shirt « skinhead » – est un sympathisant du mouvement d’extrême droite Troisième Voie, alors dirigé par Serge Ayoub. Sur son corps sont tatoués une croix celtique, un cochon ailé, une toile d’araignée au coude et la devise nazie « Sang et honneur ».

Dans sa clé USB, les enquêteurs ont trouvé des images de croix gammées, d’aigles nazis, une carte de France recouverte du logo du Front national, des inscriptions « White Power » et quatre photos d’Adolf Hitler, dont l’une accompagnée du drapeau français et d’un slogan : « Nous voulons un Hitler français ».

« N’ACHETEZ PAS TROP D’AFFAIRES, IL VA FALLOIR COURIR »

Les skins font du shopping. Irrités par cette rencontre inattendue avec leurs adversaires, les « antifas » se sentent obligés de réagir. De son propre aveu, c’est Steve Domas qui ouvre les hostilités : « Alors les nazis, on fait ses courses ? » Les skins affirment que ses provocations verbales sont allées jusqu’à la promesse d’en découdre physiquement : « On vous attend à dix en bas. N’achetez pas trop d’affaires, il va falloir courir. » Les skins semblent alors peu pressés d’en venir aux mains. « Laisse-nous, on fait nos courses », s’entend-il répondre.

Les trois antifas quittent l’espace de vente vers 18 heures et se postent un peu plus loin rue Caumartin, au pied des marches de l’église Saint-Louis d’Antin. Selon la chambre de l’instruction, ils attendent alors « ostensiblement » l’autre groupe « en faisant téléphoniquement appel à du renfort ». Clément Méric, qui avait prévu de se rendre à la vente, les rejoint un quart d’heure plus tard.

Dans la boutique, les skins poursuivent leurs emplettes. Ils en profitent pour passer eux aussi quelques coups de fil. Samuel Dufour, que plusieurs témoins disent avoir vu regarder par la fenêtre en direction des antifas, appelle notamment un certain Esteban Morillo, un vigile de 20 ans, qui sera l’auteur du coup de poing fatal porté à Clément Méric. Une cliente décrit le groupe comme « inquiet », « nerveux ». Mais la promesse de renforts les ragaillardit. Un vendeur entend cette phrase : « De toute façon, on va appeler les autres et on va les niquer. »

« IL VOULAIT VRAIMENT EN DÉCOUDRE AVEC EUX »

Alerté par une cliente qu’il allait « y avoir du grabuge », un vigile tente de désamorcer la tension auprès des skins, puis descend dans la rue à la rencontre des antifas. Matthias Bouchenot lui fait savoir qu’il a vu les skinheads ranger un poing américain dans un sac à dos avant de pénétrer dans la salle de vente. Le plus jeune de la bande, Clément Méric, se montre le plus exalté : « Ce sont des gens qui ne devraient même pas être vivants », lance-t-il.

Lire aussi : Manifestation à Paris en hommage à Clément Méric

Le vigile revient sur ses pas, suivi de près par Clément Méric qui se dirige vers la salle de vente. « Mon collègue et moi-même, on l’a attrapé et on lui a dit qu’il était jeune, qu’il fallait éviter de se battre, que cela ne servait à rien (…). Il voulait vraiment en découdre avec eux, je pense, il semblait les haïr », témoigne le vigile. Son collègue confirmera avoir demandé au jeune homme « avec qui il allait se battre au vu de son physique alors que les skins étaient plus costauds ».

Clément Méric est plutôt chétif. En rémission d’une leucémie, il a subi une ponction lombaire dix jours plus tôt. Il reste en tout moins de dix minutes dans la boutique. Les quatre skins – désormais rejoints par Esteban Morillo – affirment qu’il a profité de ce bref passage pour les provoquer en leur lançant : « On vous attend. » A 18 h 27, le jeune élève de Sciences Po envoie ce qui restera comme son dernier SMS : « Ils descendent. » Puis il s’en va retrouver ses amis, qui patientent depuis une quarantaine de minutes sur le parvis de l’église.

QUI A DÉCLENCHÉ LA RIXE ?

Les skins auraient pu quitter les locaux de la vente en remontant la rue Caumartin sur la droite afin d’éviter l’affrontement, comme le leur avait conseillé le vigile. Ils décident au contraire de foncer sur le groupe de Clément Méric. Ils sont armés.

Lydia Da Fonseca, qui fait partie du groupe, a reconnu devant les enquêteurs qu’Esteban Morillo avait rangé un poing américain dans le sac à dos de Dufour avant de faire du shopping. Un témoin affirme avoir vu ce dernier enfiler l’arme en quittant la boutique.

Qui a déclenché la rixe ? A l’approche des skins, les antifas reconnaissent avoir « rigolé ». Esteban Morillo, lui, prétend que Clément Méric les a de nouveau provoqués : « Bande de fiottes, vous vous cachez derrière les vigiles. » Selon les antifas, c’est Esteban Morillo qui a ouvert les hostilités en portant le premier coup à Clément Méric. Samuel Dufour affirme, lui, que Matthias Bouchenot l’a attaqué le premier. Ce dernier jure que c’est le skin qui s’est « jeté » sur lui.

 « C’EST SATAN, C’EST LA VIOLENCE DE SATAN ! »

Coupé à la lèvre, à l’avant-bras et au poignet – des plaies compatibles avec l’impact d’un objet métallique –, Matthias Bouchenot est formel : Samuel Dufour utilisait un poing américain. Ce dernier admet seulement le port de grosses bagues en métal, l’une à tête de cochon, l’autre à tête de mort. Dans la confusion, une dame passe devant l’attroupement et lance : « C’est Satan, c’est la violence de Satan ! »

Au même instant, Esteban Morillo, 1 m 83 pour 75 kg, s’estimant « menacé » par Clément Méric, le frappe au visage. Il est aussitôt assailli par deux amis de l’étudiant. Alors, « Clément Méric, qui avait fait le tour de moi, a essayé de m’attaquer en me prenant par l’arrière gauche ; j’ai vu qu’il commençait à armer son poing et j’ai frappé », explique Esteban Morillo.

De son aveu même, et selon les constatations du légiste, aucun coup de Clément Méric n’a atteint sa cible. Le deuxième coup de poing d’Esteban Morillo sera fatal. « One shot ! », s’écrie le skin, tandis que son adversaire chute sur le pavé.

TÉMOIGNAGES CONTRADICTOIRES

Il reconnaît avoir porté deux coups de poing à mains nues, dont le coup mortel. Mais une expertise médicale de janvier évoque « au moins cinq coups », laissant ouverte la piste d’un second agresseur. Si des témoins disent avoir vu Samuel Dufour frapper la victime, les antifas le disculpent catégoriquement : « Je dois être honnête, il a été en face de moi durant tout l’affrontement », a répété Matthias Bouchenot lors de ses auditions.

Lire l’éditorial du Monde du 7 juin 2013 : Clément Méric, émotions et amalgames

C’est Samuel Dufour qui jettera le trouble sur sa responsabilité réelle dans un échange de SMS peu après la rixe. A 20 h 13, il envoie à un contact dénommé « Yean cfa » : « Salut j’ai frappé avec ton poing américain. » Réponse à 20 h 38 : « srx , ques ce que ta fait encore. » Samuel Dufour : « Bah, il est parti à l’hôpital… Mdr. » Yean Cfa : « Mdr te grave. »

Samuel Dufour a-t-il frappé Clément Méric avec une arme ? Samuel Dufour et Esteban Morillo étaient-ils tous deux équipés d’un poing américain ? Les témoignages sont contradictoires, les experts prudents. « Ce type d’armes laisserait cependant et probablement des traces superficielles beaucoup plus importantes ??? », s’interrogent les auteurs du rapport d’expertise. Le procès n’est pas attendu avant le printemps 2015.

 Soren Seelow
Journaliste

Samuel Dufour autorisé à sortir de prison

Après un an de détention provisoire, Samuel Dufour, l’un des skinheads ayant participé à la rixe, est sorti de prison mardi 17 juin. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a donné suite au troisième appel formé en ce sens, le premier par le parquet, les deux suivants par ses avocats, Mes Julien Fresnault et Antoine Vey. Il demeure, tout comme Esteban Morillo – qui est lui toujours écroué –, mis en examen pour « violences volontaires en réunion et avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Deux autres skins ayant pris part à l’affrontement – mais que personne n’a vu frapper Clément Méric – sont mis en examen pour « violences volontaires en réunion et avec arme avec incapacité totale de travail de moins de huit jours ».

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bloc_identitaire

Bloc identitaire

Bloc identitaire
Image illustrative de l'article Bloc identitaire
Logo officiel
Présentation
Président Fabrice Robert
Fondation 6 avril 2003
Siège BP 13
06301 Nice Cedex 04
France
Idéologie Identitarisme,
Régionalisme,
Ecologisme,
Anti-Islamisme
Couleurs Bleu
Site web www.bloc-identitaire.com

Le Bloc identitaire – Mouvement social européen est un mouvement politique1,2 français créé le 6 avril 2003. Il s’agit d’une composante d’un courant dit « identitaire », apparu au cours des années 2000 à la suite de la dissolution par le ministère de l’intérieur Français d’Unité radicale3. Le logo du mouvement représente un sanglier stylisé.

Généralement classé à l’extrême droite de l’échiquier politique4,5,6,7, le BI promeut l’ « alter-europe » et une certaine forme de régionalisme8. Il tient, dans sa « quête de respectabilité »9, à « se démarquer de l’antisémitisme et de l’antisionisme » et est « principalement préoccupé par la croissance de l’islam en Europe et le caractère désagrégateur du multiculturalisme »10. Dominique Venner est un des penseurs qui influence le plus le mouvement6.

Le Bloc revendique 2 000 adhérents4 et a rassemblé près de 600 militants lors de sa convention qui s’est tenue à Orange en octobre 200911.

Histoire

Création

À la suite de la tentative d’assassinat perpétrée par Maxime Brunerie — membre du Mouvement national républicain (MNR) et sympathisant d’Unité radicale — contre le président de la République française Jacques Chirac lors du défilé du 14 juillet 2002, le groupe Unité radicale a été dissous le 6 août 200212. Les conclusions de l’instruction menée par le juge Marie-Odile Bertella-Geffroy rendues en juillet 2004 avaient établi que l’acte, isolé, n’avait pas de but politique13. Deux des dirigeants d’Unité radicale (Fabrice Robert et Guillaume Luyt) ont participé peu après au lancement du site www.les-identitaires.com et de l’association Les identitaires, avant de contribuer, en avril 2003, à la fondation du Bloc identitaire. Fabrice Robert devint président du BI et Guillaume Luyt vice-président14. Depuis, le Bloc est en voie de normalisation et la grande majorité de ses militants n’était pas membre d’Unité radicale15. Il s’est transformé en parti politique à l’occasion de sa convention organisée à Orange en octobre 2009.

Résultats électoraux

Le Bloc identitaire s’est présenté pour la première fois à des élections le 12 juin 2005 à Nice, par l’intermédiaire de son mouvement associé Nissa Rebela. Il présente alors un candidat à l’élection cantonale dans le 7e canton16, récoltant 85 voix, soit 1,9 % des suffrages exprimés17.

En 2008, toujours à Nice, son candidat à la mairie de Nice, Philippe Vardon, obtient 3 % des voix18 et Benoît Lœuillet recueille 5 % des suffrages dans le 6e canton16.

En septembre 2009, dans ce même 6e canton, Benoît Lœuillet obtient le résultat de 7,68 %, le plaçant 5 voix derrière celui du FN (7,82 %)19.

À l’occasion des régionales de 2010, une liste est présentée en Languedoc-Roussillon intitulée « Ligue du Midi »20 qui recueille 0,7 % des voix, et en Provence-Alpes-Côte d’Azur est présentée une liste baptisée Ligue du Sud autour de Jacques Bompard1, celle-ci recueille 2,7 % des voix. Le score le plus élevé est réalisé dans le Vaucluse (8,4 %).

En Alsace, la liste d’Alsace d’abord conduite par Jacques Cordonnier a obtenu 4,98 % des suffrages, en forte baisse par rapport au résultat obtenu au premier tour des élections régionales de 2004 (9,4 %).

Bureau directeur et dirigeants du Bloc identitaire

  • Président : Fabrice Robert (ancien élu du Front national et ancien membre du Mouvement national républicain).
  • Le bureau directeur a fait l’objet d’un important renouvellement au printemps 201221 et a intégré plusieurs représentants des mouvements de jeunes identitaires. Il est composé des membres suivants22:
    • Fabrice Robert (président du Bloc identitaire)
    • Simon Charles (Bloc identitaire)
    • Alban Ferrari (Une Autre Jeunesse)
    • Georges Gourdin (Bloc identitaire)
    • Guillaume Lotti (Bloc identitaire)
    • Dominique Lescure (Bloc identitaire)
    • Benoît Lœuillet (Nissa Rebela)
    • Christophe Pacotte (Bloc identitaire)
    • Damien Rieu (Une Autre Jeunesse)
    • Pierre Robesson (Maisons de l’identité)
    • Tristan Ronarc’h (Bloc identitaire)
    • Sébastien Roux (Bloc identitaire)
    • Émilie Cassel (Bloc identitaire)

Fondements idéologiques

Ligne politique

Le Bloc identitaire se donne pour objectif de « fédérer les jeunes Français et Européens fiers de leurs racines et de leur héritage ». Il se présente comme étant « né de la rencontre de militants issus de parcours politiques divers mais partageant tous le même rejet du système dominant » :

Le mouvement se positionne de diverses manières dans le corpus idéologique d’extrême droite. Il prend une posture ruraliste en « défendant la ruralité comme alternative à la schizophrénie urbaine » et en s’opposant à l’« horreur mondialiste ». Même s’il défend les « racines et l’héritage » européen – dont fait partie la religion chrétienne -, le BI utilise peu les thèmes du traditionalisme catholique. Il introduit aussi le thème de « la conjugaison de la résistance identitaire au féminin »25.

Le Bloc qui entend renvoyer les immigrés dans leur pays, fustige de manière radicale les conséquences et le phénomène avec des slogans comme « racaille immigrée » et demande « pas de kärchers, mais des charters ! »24. Ses membres affirment défendre les personnes de « souche européenne » et les « petits blancs de banlieue »26. De plus, le Bloc entend donner à ses actions une dimension européenne puisque, par exemple, il soutient « nos frères serbes du Kosovo » contre les Albanais musulmans au Kosovo.

Le Bloc identitaire ne considère ni l’islam ni les États-Unis comme des « dangers » mais c’est « l’islamisation de l’Europe et l’américanisation de notre culture qui en sont »27.

Enfin, le Bloc identitaire compte sur l’insatisfaction d’une partie de la droite radicalisée, en particulier des partisans de Philippe de Villiers et son Mouvement pour la France depuis son rapprochement de l’UMP et sur la restructuration du Front national. Lors de la convention, Richard Roudier, tête de liste de la Ligue du Midi en Languedoc-Roussillon pour les régionales de 2010, condamne implicitement Jean-Marie Le Pen : « le Front national a déshonoré la notion d’identité » par les déclarations de son chef sur la Seconde Guerre mondiale, que le Bloc « condamne formellement et absolument »15. Le BI espère, selon les spécialistes, se placer entre Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen15.

Le Bloc identitaire est plus particulièrement bien implanté en Île-de-France, PACA, Alsace et Aquitaine.

Il soutient la candidature de Arnaud Gouillon pour l’élection présidentielle française de 201228. Il renonce à ce projet en septembre 2011, en raison de l’impossibilité de réunir les 500 parrainages, mais aussi pour ménager un possible accord avec le FN lors des législatives 2012 et des municipales de 2014, notamment à Nice29. Lors d’une consultation nationale, ses adhérents décident pourtant à plus de 62 % de ne soutenir aucune candidature à l’élection présidentielle30.

Références idéologiques revendiquées par le mouvement

Considérant que le combat culturel prépare les victoires politiques31, « ce que Mitterrand avait bien compris en prenant la tête du PS au début des années 1970 »31, le Bloc identitaire développe des projets qui ne relèvent pas proprement dit du politique, au sens traditionnel du terme, mais qui ont une incidence directe sur la vie politique, des projets de type métapolitique31. L’objectif est de s’inscrire dans l’évolution en perpétuel renouvellement qu’ont les « individus du monde et de la société dans laquelle ils vivent »31 afin qu’ils permettent d’attirer des personnes qui ne viendront jamais à l’action politique par le militantisme classique »31. Cette action culturelle peut se traduire à travers « la littérature, la bande dessinée, la peinture, la musique, le web, l’organisation de conférences, de spectacles enracinés.

Pour mener à bien cette conquête par l’esprit31, l’objectif est de mettre en place des outils politiques, associatifs, culturels pour 2020, 20302.

Concernant les références, « il s’agit là plus d’inspirations et d’objets de réflexions que de véritables « filiations », car le mouvement identitaire est un phénomène nouveau, tant dans sa composition que dans ses modes de fonctionnement, qui ne peut légitimement être rattaché à aucun autre dans le passé, si ce n’est partiellement et donc imparfaitement. »32. Dominique Venner, le penseur d’extrême-droite, est une des principales références du mouvement. Le BI organise en mai 2014 un colloque en sa mémoire, et réédite un de ses principaux ouvrages. Pierre Vial et Jean Haudry sont aussi des références du mouvement6. Les références proviennent parfois de penseurs de gauche ou issus de la gauche[réf. nécessaire].

Économie, finance, fiscalité

Les ouvrages généraux en économie sont, outre ceux de Maurice Allais et de Jacques Sapir, ceux de Jean-Claude Michéa ou de Serge Latouche32.

Philosophie, psychologie, psychanalyse et religion

Le Bloc identitaire, dans sa critique de l’islam et de l’histoire de l’islam, recycle les ouvrages de Guillaume Faye pour le lien entre le califat et l’immigration musulmane et arabe en Europe, d’Anne-Marie Delcambre sur l’islamisme, mais aussi de Jacques Heers pour les interactions entre l’Occident, l’Europe et l’islam, et plus récemment de Sylvain Gouguenheim.

Sociologie, anthropologie, démographie, sciences de l’éducation

La doctrine sociale des Identitaires s’inspire aussi bien de la doctrine sociale de l’Église que du socialisme français de Pierre-Joseph Proudhon ou de Georges Sorel32. Politiquement, cela se traduit par une sorte de « socialisme identitaire »24.

Structures connexes

Le Bloc identitaire contrôle plusieurs associations qui se veulent à vocation humanitaire et sociale : Comité d’entraide aux prisonniers européens, Solidarité des Français, Soulidarietà. Plusieurs structures politico-culturelles régionalistes, comme Alsace d’abord, Nissa Rebela, Jeune Bretagne ou Kerkant, sont également proches du BI.

Le Bloc a créé, avec l’association Terre et Peuple, le Conseil représentatif des associations blanches24. Il entretient des liens étroits avec les mouvements identitaires suisses, belges (comme le Mouvement Nation ou le Vlaams Belang10), italiens, espagnols et portugais.

Le BI est à l’origine de la Convention identitaire, dont les invités sont issus de la mouvance identitaire européenne, qui se rassemble annuellement33. La Convention identitaire a organisé sa première réunion à Beaune en Bourgogne en 200734. La réunion du 17-18 octobre, au Palais des princes d’Orange35, invite le Suisse Dominique Baettig, les Espagnols Josep Anglada (président de Plataforma per Catalunya) et Eduardo Núñez (président d’Asamblea Identitaria), les Portugais de Causa Identitària, Andreas Mölzer (député européen) représente le FPÖ autrichien. La Ligue du Nord italienne envoie Mario Borghezio36. La convention annonce la présence de représentants de deux « partis de gouvernement », l’UDC suisse et la Ligue du Nord italienne. Yves-Marie Laulan est aussi invité37. Cette convention réunit « 600 participants, un nombre en très importante augmentation par rapport aux conventions précédentes de ce mouvement et avec une proportion très importante de jeunes gens » selon Novopress. Au cours de cette réunion le Bloc identitaire annonce qu’il devient statutairement un parti politique35.

Novopress.info

Article détaillé : Novopress.

Le mouvement est à l’origine de Novopress.info, un site internet qui se présente comme une « agence de presse internationale »38. Il compte parmi ses responsables Fabrice Robert39, mégretiste, ex-dirigeant d’Unité radicale ainsi que Guillaume Luyt ancien dirigeant du Front national de la jeunesse40. Patrick Gofman compte parmi les rédacteurs de Novopress.info (section française)41.

Labels musicaux

Le mouvement est aussi à l’origine du label musical « Alternative-s ».

Jeunesses identitaires

Ce mouvement est également proche des Jeunesses identitaires. Les deux dirigeants du Bloc identitaire ont reconnu leur « influence » sur celles-ci42. Enfin, le nom de domaine du site officiel des Jeunesses identitaires a été déposé par Nos racines qui utilise la même boîte postale que le Bloc identitaire43,44 (ainsi que les sites : Les Identitaires, Soulidarietà, La maioun, Nissa Rebela, Novopress, Expulsion Sans Frontières).

Enfin lors de sa création, le Bloc décrivait les Jeunesses identitaires comme son « mouvement de jeunesse ». Néanmoins dans son dossier de présentation de janvier 200545, les liens semblent avoir évolué car le mouvement adopte la position suivante : « En aucune manière, les Jeunesses identitaires ne sont le mouvement de jeunesse du Bloc ».

Le fondateur des Jeunesses identitaires est Philippe Vardon.

Le comité directeur du mouvement est composé de : Gaëtan Jarry, Jean-David Cattin et Adrien Heber.

Condamnations

Le 17 décembre 2007, le tribunal de grande instance de Nice estime que les Jeunesses identitaires sont une émanation d’Unité radicale, dissoute par le gouvernement en 200246. Les JI sont ainsi condamnées à une amende de 20 000 euros, et son ancien président, Philippe Vardon, écope de quatre mois de prison avec sursis et de 10 000 euros d’amende46. Par ailleurs, dans une autre affaire jugée le même jour, Philippe Vardon, le président du Bloc identitaire Guillaume Luyt, et deux autres militants des JI sont poursuivis par la justice pour avoir distribué un tract intitulé « Ni voilée ! Ni violée ! » aux abords du lycée niçois Thierry Maulnier46. Philippe Vardon est condamné pour discrimination raciale à trois mois de prison avec sursis et 3 000 euros d’amende ; Guillaume Luyt, à quatre mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende ; et les deux autres militants à 3 000 euros d’amende chacun46.

En septembre 2008, la cour d’appel d’Aix-en-Provence aggrave les condamnations : pour la « reconstitution de ligue dissoute », elle fixe une amende de 30 000 euros envers les Jeunesses identitaires, ainsi que 1 100 euros à verser aux associations SOS Racisme et MRAP. Elle prive également Philippe Vardon de ses droits civiques pendant deux ans et le condamne à nouveau à quatre mois de prison avec sursis. Pour la distribution du tract, la justice impose une amende de 16 000 euros au total. Philippe Vardon et Nissa Rebela se sont pourvus en cassation mais ils furent déboutés en janvier 2010.

Génération Identitaire

« Génération identitaire » (ou « Génération ID ») est un mouvement politique francophone créé en 2012. Se définissant lui-même comme une « communauté de combat » il a prétention à « rassembler les jeunes européens, garçons et filles »47. Génération Identitaire s’est fait connaître en occupant le chantier d’une mosquée48,49 à Poitiers, le 20 octobre 2012. Ils s’y revendiquent, dans leurs banderoles et slogans, de Charles Martel ou encore de la Reconquista et réclament « un referendum sur la construction de mosquées, et sur l’immigration »50.

Mort de Clément Méric :

magnify-clip dans Crime

Logo du mouvement.

Actions et lobbying

Le Bloc identitaire se serait notamment fait remarquer par l’organisation d’actions de « lobbying ».

En 2003, le groupe de rap Sniper est accusé d’être « anti-Français » et raciste « anti-blanc ». Le ministre de l’Intérieur d’alors, Nicolas Sarkozy, a d’ailleurs été interpellé à ce sujet à l’Assemblée par le député UMP Nadine Morano. En novembre 2005, 200 députés ont demandé — sous l’impulsion du député François Grosdidier — l’interdiction de groupes de rap présentés comme faisant l’apologie de la violence et du racisme, cependant sans succès.

En 2004, c’est Cesare Battisti, ancien membre des Prolétaires armés pour le communisme (PAC), condamné dans son pays pour plusieurs braquages et assassinats, qui est pris pour cible par les militants identitaires. Cesare Battisti est alors menacé d’expulsion, puis s’ensuit une publication d’un entretien avec le fils de Lino Sabbadin, assassiné par les PAC51. En avril 2006, Cesare Battisti, toujours en fuite, publie aux éditions Rivages et Grasset un livre intitulé Ma Cavale. Il y accuse notamment le Bloc identitaire d’avoir été financé par l’ambassade d’Italie pour l’« agresser »52.

Soupes identitaires

Depuis 2003, le Bloc identitaire organise ou appuie, d’abord directement puis par l’intermédiaire d’associations satellites ou amies, la distribution de « soupes identitaires » aux sans domicile fixe. Ces distributions ont lieu dans plusieurs villes en France et en Belgique : à Strasbourg par le collectif Solidarité alsacienne proche d’Alsace d’abord, à Nice par l’association Soulidarietà, à Paris par l’association Solidarité des Français ainsi qu’en Belgique : à Bruxelles par l’association Renaissance sociale et à Anvers par l’association Antwerpse Solidariteit proche du Vlaams Belang. Le principe de ces soupes identitaires est de contenir du porc, ce qui a pour conséquence d’exclure les juifs et les musulmans pratiquants qui la refusent.

Ces distributions sont l’objet de vives critiques (comme celles de la députée européenne Catherine Trautmann) car jugées par certains « discriminatoires et xénophobes »53. Le préfet du Bas-Rhin a interdit la distribution de la soupe identitaire à Strasbourg le 21 janvier 2006. La distribution a également été interdite à Paris. Pour sa part, le Bloc défend les soupes identitaires en arguant que « le porc est partie intégrante du patrimoine culinaire de la France »54. L’association niçoise Soulidarietà revendique « de servir “lu nouostre davant lu autre” (« les nôtres avant les autres ») »55.

Polémique en France

Devant la polémique soulevée en France56, la préfecture de police de Paris a décidé d’interdire les soupes identitaires à partir du 28 décembre 2006, à cause du risque de trouble à l’ordre public.

Saisi en référé, le Tribunal administratif suspend la décision au motif que même s’il reconnaît que cette distribution a un caractère clairement discriminatoire, cela ne justifie pas l’atteinte à la liberté de réunion constituée par cette interdiction57. Le Ministre de l’Intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, soutenu par le maire de Paris de l’époque, Bertrand Delanoë, saisit alors le Conseil d’État qui, par une ordonnance du juge des référés du 5 janvier 200758,59,60 lui donne raison en annulant l’ordonnance rendue en première instance. Le Conseil estime qu’il y a eu contradiction de la part du tribunal administratif quand il a affirmé que l’interdiction était disproportionnée alors que le caractère discriminatoire était clairement établi58,61. Par une décision du 16 juin 2009, la Cour européenne des droits de l’homme a déclaré irrecevable, pour défaut manifeste de fondement, le recours de Solidarité des Français fondé sur les articles 6, 9 et 11 de la Convention européenne des droits de l’homme62.

Dans un entretien au Financial Times, la présidente de Solidarité des Français, Odile Bonnivard, anciennement membre du MNR, revendique son affiliation au Bloc identitaire ; elle affirme que la tendance française est de privilégier les besoins des étrangers au détriment des personnes partageant sa culture et sa civilisation et ajoute que les SDF musulmans ou juifs ne sont pas obligés de manger sa soupe, affirmant qu’il y a d’autres organisations susceptibles de les nourrir63. Dans le journal Minute, elle décrit son action en ces termes : « Nous avons décidé d’aider “les nôtres” avant “les autres” »64.

Juridiquement, de tels propos permettent d’affirmer que le caractère discriminatoire de la distribution est revendiqué, même si ce n’est pas le terme employé par les distributeurs65.

Maisons et locaux associatifs

Prônant un militantisme enraciné localement, les identitaires ont ouvert quatre lieux sous forme associative, dénommés Maisons de l’Identité. Il s’agit de la Maioun à Nice, de Ti Breizh en Bretagne de la Barricade à Paris et de la « Traboule » a Lyon66. Ces lieux destinés à servir de point de ralliement aux activités militantes, abriteraient en général un bar, une salle de boxe, une bibliothèque et des structures d’hébergement. L’hebdomadaire Minute dans son numéro du 15 juillet 2009, à la page 6, indique qu’à cette date que seule une Maison de l’Identité est actuellement active: Lou Bastioun, ouvert depuis peu à Nice et remplaçant la Maioun, sa prédécesseuse67.

Publication

ID Magazine
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Bimestriel
Genre Politique, culture, histoire, géopolitique, mouvance identitaire, nationalisme européen.
Date de fondation 2005
Ville d’édition Nice

Directeur de publication Fabrice Robert, Jean-Charles Van Zee
Site web Site d’ID Magazine
modifier Consultez la documentation du modèle

Le BI publiait le bimestriel ID Magazine. La revue a été fondée en 2005 en remplacement de Jeune Résistance68 et de la revue Devenir, revue apparentée au mouvement Nation. Elle a cessé de paraître au début du second semestre 2009 pour céder la place au périodique Identitaires.

Notes et références

  1. a et b Le Bloc identitaire aux régionales [archive]
  2. a et b « Mieux connaître les Identitaires [archive], « Êtes-vous un parti politique ? », sur bloc-identitaire.com. « Le mouvement identitaire n’est pas qu’un parti politique. Les Identitaires, c’est bien plus qu’un parti. C’est un réseau, c’est une communauté. »
  3. dossier extrême droite radicale – UNITÉ RADICALE [archive]création : juin 1998, dissolution : décret du 6 août 2002, origine : Unité Radicale est issu de la fusion de deux mouvances : Nouvelle Résistance/Jeune Résistance/Union des Cercles Résistance, Groupe Union Défense (GUD). Unité Radicale a en outre attiré des dissidents d’autres groupuscules d’extrême droite radicale (Œuvre Française, PNFE : Parti Nationaliste Français et Européen) « critiquant l’inaction, le folklorisme et le passéisme de leurs ex-organisations ». successeurs : Bloc Identitaire/Jeunesses Identitaires (Fabrice Robert, Guillaume Luyt/Philippe Vardon), Réseau Radical (Christian Bouchet)
  4. a et b « Le mouvement d’extrême droite Bloc identitaire se lance dans les régionales [archive] », Le Point, 17 octobre 2009
  5. Abel Mestre et Caroline Monnot, « Du Bloc identitaire au FN, l’extrême droite française se concentre sur la peur de l’islam [archive] », Le Monde, 1er décembre 2009
  6. a, b et c Rémi Noyon (interviewer), Stéphane François (interviewé), « Oubliez « Game of Thrones » : les identitaires ont des théories plus folles [archive] », Rue89, 11 mai 2014.
  7. Cependant, Jean-Yves Camus classe le BI non à l’extrême droite, mais « à droite de la droite » : « Oskar Freysinger et ses inquiétantes fréquentations européennes » [archive] (interview par Patricia Briel), Le Temps, 18 novembre 2010
  8. Guillaume Luyt, « Oui nous ne sommes pas (plus) nationalistes… [archive] », Blog identitaire, 4 mars 2006
  9. Selon Jean-Yves Camus, « le Bloc identitaire essaie de concilier un populisme débarrassé des oripeaux de la vieille extrême droite radicale dont il est issu, avec cette question identitaire, un peu comme la Ligue du Nord italienne. » ; voir le Le FN ressuscité par l’UMP [archive]
  10. a et b « Les Identitaires en quête de respectabilité [archive] », sur RésistanceS.be, le 8 octobre 2009.
  11. « La formation politique rassemble plus de 620 partisans en convention encore aujourd’hui [archive] », Le Dauphiné libéré, 18 octobre 2009
  12. Chronologie de la dissolution d’Unité radicale [archive]
  13. Vivien Vergnaud, « Maxime Brunerie libéré [archive] », Le JDD, 22 août 2009
  14. Annuaire de l’extrême droite en France : Bloc identitaire et Jeunesses identitaires [archive]
  15. a, b et c Jean-Yves Camus, « Le Bloc identitaire, nouveau venu dans la famille de l’extrême droite [archive] », Rue89, 19 octobre 2009
  16. a et b http://www.nissarebela.com/wp-content/uploads/documents/profdamien.pdf [archive]
  17. http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/elections/resultats/elections-cantonales/2005/nice-vii3678/downloadFile/file/Nice_VII.pdf?nocache=1145019118.78 [archive]
  18. http://www.humanite.fr/municipales-Nice [archive]
  19. http://www.nicematin.com/article/politique/nice-la-course-en-tete-de-lauriano-azinheirinha-0 [archive]
  20. http://www.cafebabel.fr/politique/article/le-bloc-identitaire-la-nouvelle-droite-populiste-francaise.html [archive]
  21. http://www.france-politique.fr/wiki/Bloc_Identitaire_%28BI%29 [archive]
  22. http://www.bloc-identitaire.com/bloc-identitaire/bureau-directeur [archive]
  23. Abel Mestre et Caroline Monnot, À l’extrême droite aussi, on refuse les « dérives productivistes et mercantiles » [archive], Le Monde, 14 novembre 2009
  24. a, b, c et d Stéphane François, « Réflexions sur le mouvement Identitaire 1/2 [archive], sur tempspresents.wordpress.com.
  25. Présentation du Bloc identitaire [archive]
  26. « Flics ou voyous : la République privilégie la racaille [archive] », communiqué du 12 novembre 2005
  27. Mieux connaître les Identitaires : Foire aux Questions [archive]
  28. « Le candidat du Bloc Identitaire Arnaud Gouillon se retire [archive] », Le Point, 11 septembre 2011
  29. « Présidentielle 2012: les Identitaires abandonnent » [archive], Droites extrêmes,‎ 11 septembre 2011 (consulté le 11 septembre 2011)
  30. http://www.bloc-identitaire.com/actualite/2268/presidentielles-mouvement-identitaire-ne-soutiendra-aucun-candidat [archive]
  31. a, b, c, d, e et f « Mieux connaître les Identitaires [archive], « Que pensez-vous du combat culturel », sur bloc-identitaire.com.
  32. a, b et c « Mieux connaître les Identitaires : Foire aux Questions [archive] », « Quelles filiations « idéologiques » revendiquez-vous ? », sur bloc-identitaire.com/.
  33. Jean-Yves Camus, MPF : de l’UMP aux Identitaires, le grand écart idéologique [archive], le 3 juillet 2009
  34. Les Identitaires sautent sur Orange [archive], La Provence, 17 octobre 2009
  35. a et b http://blogs.rue89.nouvelobs.com/jean-yves-camus/2009/10/19/le-bloc-identitaire-nouveau-venu-dans-la-famille-de-lextreme-droite [archive]
  36. La Rédaction du DL, La Convention identitaire européenne donne rendez-vous [archive], Le Dauphiné libéré, le 5 septembre 2009.
  37. Communiqué, Convention Identitaire – Flash info no 8 [archive], Bloc-identitaire.com, le samedi 26 septembre 2009.
  38. Ludovic Finez, « Les “infos” xénophobes de Novopress [archive] », 27 juillet 2005
  39. Silvère Boucher-Lambert et Olivier Saretta, Comment l’antisémitisme tisse sa toile sur Internet, 26/02/2009, article en ligne [archive]
  40. Alexandre Duyck, Les Identitaires sur Google, in Le JDD, 08/06/2008, article en ligne [archive]
  41. exemple d’article : L’humeur de Patrick Gofman : J’inaugure le Salon du Livre ! [archive], rubrique Société, le 20 mars 2008
  42. « Les Jeunesses identitaires accusées [archive] », Le Nouvel Observateur, 3 mai 2005
  43. WhoIs Results for jeunesses-identitaires.com [archive]
  44. Adresses postales du Bloc identitaire [archive]
  45. Argumentaire du Bloc identitaire [archive] [PDF]
  46. a, b, c et d Michel Bernouin, « Les Identitaires ne sont pas tout blancs » [archive], Metro, 18 décembre 2007.
  47. Présentation de Génération identitaire sur son site [archive]
  48. « La mosquée occupée par « Génération Identitaire » » [archive], France 3 Poitou-Charentes,‎ 20 octobre 2012
  49. « Des manifestants occupent une mosquée dans la Vienne » [archive], Reuters,‎ 20 octobre 2012
  50. « Les identitaires veulent un référendum » [archive], Dépêche AFP reprise par Le Figaro,‎ 23 octobre 2012
  51. « La rencontre du mois : Le fils de Lino Sabbadin, assassiné par Cesare Battisti, répond aux Identitaires [archive] », 1er avril 2004
  52. « Sur le front de l’intimidation, la cellule de l’ambassade italienne finança et lança à l’assaut le Bloc identitaire. Ce groupe de fanatiques aryens, émanation d’un parti d’extrême-droite français, était resté inconnu jusqu’à ce 14 juillet 2002 où l’un des leurs, pour s’assurer une gloire éternelle, ouvrit le feu sur Jacques Chirac. », p. 160.
  53. Lettre de la députée Catherine Trautmann à la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité le 19 janvier 2006.
  54. « Au cochon ou aux saucisses, notre soupe identitaire continue ! [archive] », communiqué du 23 janvier 2006
  55. « 1, 2, 3 – Paris, Nice, Charleroi – Que mijotent cent soupes identitaires ! [archive] », communiqué du 23 décembre 2005
  56. Paul Barelli, « Une soupe au porc pour les sans-abri crée la polémique à Nice [archive] », Le Monde, 31 décembre 2005
  57. (en) French court bans right wing soup, publié le 6 janvier 2007 par Al Jazeera English [lire en ligne [archive]]
  58. a et b CE, ord. réf., 5 janvier 2007, no 300311, MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE L’INTERIEUR ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE c/ l’association « Solidarité des Français » [archive]
  59. « Le Conseil d’État interdit la distribution de la soupe au cochon », Dépêches JurisClasseur, 9 janvier 2007, 31
  60. Bertrand Pauvert, « À propos de l’interdiction de distribution d’une soupe populaire contenant du porc », AJDA 2007, p. 601. L’auteur s’interroge quant à la présence des éléments juridiques permettant d’identifier une discrimination effective et note que l’ordonnance est en rupture avec la jurisprudence Benjamin (CE 19 mai 1933, N° 17413 17520 [archive] : « l’éventualité de troubles, alléguée par le maire de Nevers, ne présentait pas un degré de gravité tel qu’il n’ait pu, sans interdire la conférence, maintenir l’ordre en édictant les mesures de police qu’il lui appartenait de prendre ; que, dès lors, sans qu’il y ait lieu de statuer sur le moyen tiré du détournement de pouvoir, les requérants sont fondés à soutenir que les arrêtés attaqués sont entachés d’excès de pouvoir »). Un autre commentaire affirme au contraire que l’interdiction pouvant seule prévenir le trouble à l’ordre public, l’ordonnance est conforme à la jurisprudence Benjamin (Serge Deygas, « La notion d’atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale », Procédures no 3, mars 2007, comm. 69).
  61. Catherine Coroller, Le Conseil d’État ne goûte pas la «soupe au cochon», dans Libération du 6 janvier 2007 [lire en ligne [archive]]
  62. CEDH, 16 juin 2009, Association Solidarité des Français c. France, no 26787/07 [archive]
  63. (en) Adam Jones, Pig soup off menu for Paris homeless, dans le Financial Times du 6 janvier 2007 [lire en ligne [archive]]
  64. « L’extrême-droite remet le couvert [archive] », L’Humanité, 19 janvier 2006
  65. Analyse de la décision du Conseil d’État [archive] par Maître Eolas
  66. http://www.lyonlemelhor.org/la-traboule/ [archive]
  67. Derrière les lignes du Front. Immersions et reportages en terre d’extrême droite, Jean-Baptiste Malet, Golias, 2012 (ISBN 978-2354721374)
  68. http://www.les-identitaires.com/presse.htm [archive]

Voir aussi

Vidéographie

Articles connexes

Liens externes

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Antifas : des milices ultraviolentes liées à la « justice »

Ceux qui me suivent sur Internet depuis assez longtemps savent que depuis 2008 j’y suis victime de violences singulières de la part d’une bande de cyberdélinquants et malades mentaux qui se présentent comme « antifascistes ».

Leurs exactions à mon encontre, à base de campagnes de calomnies phénoménales et de menaces de mort à répétition, s’appuient sur de multiples atteintes à l’intimité de la vie privée, dont des piratages informatiques qui leur avaient permis de m’identifier dès mon premier commentaire anonyme sur le site Rue89, où ils ont commencé à me harceler en 2008 alors que, précisément, je m’exprimais sur le sujet du harcèlement moral en entreprise, problème que je connais bien pour en avoir été victime.

Selon ces militants ou sympathisants du NPA, le harcèlement en entreprise serait un faux problème, et ses victimes de fausses victimes, des mythomanes, des paranoïaques ou des cas lourds psychiatriques qu’il conviendrait de « démasquer », de dénoncer et de faire taire par tous les moyens, y compris la mort.

Fin mars 2010, après qu’ils m’aient traquée et harcelée en meute sur différents sites dont Rue89 et Le Post jusqu’à réussir à m’en chasser ou m’en faire bannir, je m’étais réfugiée sur la plateforme de blogs OverBlog où j’avais ouvert mon blog « Un petit coucou » pour pouvoir continuer à m’exprimer, et entreprendre de démentir sérieusement toutes leurs allégations publiques me concernant.

Leurs exactions à mon encontre n’ayant cessé de s’aggraver, j’en ai saisi la « justice » à de multiples reprises à compter de l’automne 2010, puis ai vainement attendu que celle-ci daigne prendre les mesures qui s’imposaient. J’attends toujours.

Voilà peut-être une explication aux réponses inappropriées des instances judiciaires sollicitées :

 

http://fr.novopress.info/169325/hommage-clement-meric-antifas-magistrats-defilent/

Hommage à Clément Méric : antifas et magistrats défilent ensemble

 

12/06/2014 – PARIS (NOVOpress)
Le milieu « antifa » parisien et ses alliés politiques, du Front de Gauche avec Alexis Corbière jusqu’au Parti communiste en passant par le Nouveau Parti anticapitaliste avec Olivier Besancenot, ont rendu hommage la semaien dernière à Clément Méric, tué lors d’une bagarre.

Comme il est désormais de coutume avec les rassemblements et manifestations d’extrême gauche, de nombreux manifestants ont défilé cagoulés (ce qui est interdit par la loi) et armés. Le tout dans la plus totale impunité puisqu’aucune interpellation n’a jamais été effectuée par les forces de l’ordre.

Le plus étonnant n’est pas la passivité du gouvernement socialiste face aux violences des militants « antifas » mais plutôt la présence de magistrats dans le cortège.

Les signataires de la manifestation d'hommage à Clément Méric (dont Visa)

Les signataires de la manifestation d’hommage à Clément Méric (dont Visa)

 

Visa : Syndicat de la magistrature et CNT main dans la main

Parmi les signataires de l’appel, derrière l’énigmatique sigle Visa (pour Vigilance et initiatives syndicales antifascistes) se cache un regroupement de « militant-e-s de la FSU, de la CGT, de la CFDT, de SOLIDAIRES, du Syndicat de la Magistrature, de la CNT et de l’UNEF qui, depuis 1996, recensent, analysent, dénoncent, les incursions de l’extrême droite et plus particulièrement du Front national sur le terrain social. » (lien : ) Le but de cette coalition syndicale est de mener, évidemment, le « combat antifasciste » en « informant sur les dangers et le développement de l’extrême droite en France » ou « en alertant sur la présence dans les structures syndicales de militants d’extrême droite se prétendant responsables syndicaux. »

Antifas et magistrats. Cette contradiction pourrait prêter à sourire mais elle montre les incohérences du système judiciaire français et de la mouvance « antifa ». Car la Confédération nationale du travail (CNT), membre de VISA, est le mouvement qui organise et fédère les plus radicaux des « antifas », ceux qui agressent quasi-impunément depuis des années les mouvements patriotes, identitaires ou souverainistes, ceux qui défilent casqués, cagoulés et armés.

L'appel de Visa

L’appel de Visa

Le Syndicat de la Magistrature, quant à lui syndicat de magistrats de gauche et créé en 1968, se retrouve donc depuis des années dans le même groupe (VISA) et dans les mêmes cortèges que la mouvance « antifa » sans que personne ne s’émeuve dans la collusion entre les institutions judiciaires et des militants politiques violents !

Représentant « environ 30 % des magistrats », avec trois représentants du Syndicat siégeant au Conseil supérieur de la magistrature, un membre nommé par François Hollande au Conseil constitutionnel et plusieurs de ses militants travaillant au sein même du ministère de la Justice du gouvernement socialiste, le Syndicat de la Magistrature est un rouage important des institutions judiciaires.

Le bureau national du Syndicat de la Magistrature

Le bureau national du Syndicat de la Magistrature

Conex : Les magistrats et les antifas « partagent des informations »

A la vue d’une telle puissance dans la hiérarchie judiciaire et des informations sensibles dont disposent les magistrats membres du Syndicat de la Magistrature, voir des magistrats s’engager ouvertement aux côtés de groupes radicaux et violents peut laisser pantois.

Surtout quand ces mêmes magistrats, garants de l’ordre public, sont à l’initiative de la création de la Coordination nationale contre l’extrême droite (Conex), regroupant pratiquement tous les groupes antifas hexagonaux et Visa (dont le Syndicat de la Magistrature fait partie).

Surtout quand l’un des objectifs de Conex est de « partager des informations » selon le collectif antifasciste de Besançon. La vie privée des militants politiquement incorrect ? Ou des informations sensibles sur les enquêtes menées par la forces de l’ordre sur la mouvance antifa ?

Les organisations membres de Conex

Les organisations membres de Conex

Oui, quelles genres d’informations sont échangées entre les militants antifa et les magistrats ?

Les magistrats forment les antifas

Surtout que dans le même temps, on apprend que le 24 mai dernier, à Besançon, le Syndicat de la Magistrature avec le collectif Visa est intervenu pour former les antifas locaux ! L’annonce a été relayée par le site référence de la mouvance « antifa » La Horde.

L'annonce de la formation assurée par Visa pour les antifas bisontins

L’annonce de la formation assurée par Visa pour les antifas bisontins

Crédit photo Une : Ctruongngoc via Wikipédia (cc). Autres images : Novopress (cc)

Publié le 12 juin 2014 - Modifié le 12 juin 2014


Affaire Karachi : Nicolas Bazire et cinq comparses renvoyés en correctionnelle

http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-karachi-nicolas-bazire-ex-bras-droit-de-balladur-en-correctionnelle-12-06-2014-3917951.php

Affaire Karachi : Nicolas Bazire, ex-bras droit de Balladur, en correctionnelle

 

Publié le 12.06.2014, 20h33 | Mise à jour : 13.06.2014, 08h33

L'ancien chef de cabinet d'Edouard Balladur Nicolas Bazire à Paris le 2 novembre 2011

L’ancien chef de cabinet d’Edouard Balladur Nicolas Bazire à Paris le 2 novembre 2011 | Martin Bureau

 

Le financement de la campagne présidentielle de 1995 d’Edouard Balladur sera au coeur d’un procès pénal, les juges ayant ordonné jeudi le renvoi en correctionnelle de six personnes, dont son ex-homme lige, Nicolas Bazire, actuel dirigeant de LVMH.

Au terme de plus de trois ans d’investigations internationales, les magistrats Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire ont acquis une conviction: 327 millions d’euros de commissions «indues» et «exorbitantes» sur des contrats d’armement, notamment ceux de fourniture de sous-marins au Pakistan et de frégates à l’Arabie Saoudite (Agosta et Sawari II), ont été versés à un réseau d’«intermédiaires affairistes» qui n’était d’«aucune utilité», selon des sources judiciaires.

Des rétrocommissions pour financier la campagne d’Edouard Balladur

Selon elles, ce «réseau K» (pour «King», allusion au roi saoudien) a été imposé à la fin du processus, alors que tout était réglé. Il avait pour «vocation première», outre l’enrichissement de ses membres, le financement «occulte de politiques français» via des «rétrocommissions» : Edouard Balladur, Premier ministre et candidat malheureux à la présidence sans être adossé à la machine d’un parti, et François Léotard, patron d’un parti en déconfiture financière, le Parti Républicain.

Comme l’avait requis le parquet, six personnes sont renvoyées, notamment Nicolas Bazire et Renaud Donnedieu de Vabres, hommes de confiance des deux anciens responsables politiques. L’enquête visait notamment des faits d’abus de bien social.

D’ici un mois Edouard Balladur et François Léotard seront fixés

MM. Balladur et Léotard seront absents, mais pourraient devoir s’expliquer devant la Cour de justice de la République (CJR), seule habilitée à enquêter sur les faits commis par des ministres dans l’exercice de leur fonction. Une décision sur ce point est attendue d’ici un mois, selon une source proche du dossier.

Sur le banc des prévenus, prendra aussi place celui qui a incarné le dossier, l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, seul à avoir été placé en détention provisoire et qui affirme que le «réseau K» a permis de débloquer les contrats. Son associé Abdul Rahman el Assir est également renvoyé. Il vit en Suisse et s’est gardé de passer la frontière durant l’enquête.

Quant à Thierry Gaubert, un proche de Nicolas Sarkozy, chargé durant l’enquête par son ex-femme, il est soupçonné d’avoir rapatrié en France du liquide retiré de comptes reliés au «réseau K», empochant sa commission au passage. La sixième personne renvoyée est l’ex- PDG de la branche internationale de la Direction des constructions navales (DCN-I) Dominique Castellan.

10 millions en T-shirts et gadgets

Après avoir beaucoup tergiversé, Ziad Takieddine a fini par concéder qu’il avait financé la campagne Balladur pour 6,2 millions de francs (moins d’un million d’euros), affirmant avoir été sollicité par Nicolas Bazire via Thierry Gaubert.

L’enquête s’est notamment penchée sur les 10,2 millions de francs versés en espèces le 26 avril 1995 sur le compte de campagne de M. Balladur après son élimination.

L’ex-Premier ministre avait invoqué des ventes de gadgets et de T-shirts en meetings pour expliquer ce versement au Conseil constitutionnel. Dubitatifs, les Sages n’en avaient pas moins validé ses comptes en octobre 1995.

S’ils ne l’avaient pas fait, Edouard Balladur aurait été redevable sur ses deniers personnels des frais de campagne.

20 ans avant Bygmalion : lutte fratricide et frais de campagnes

Les retraits d’espèces en Suisse «devaient nécessairement profiter à ceux qui avaient autorisé la mise en place du réseau El Assir/Takieddine, le ministre de la Défense» François Léotard et «le Premier ministre», Edouard Balladur, résume une source judiciaire.

Dans cette enquête hors-norme, il a fallu comprendre des montages financiers opaques, dont les flux ont été tracés en Irlande, au Liechstenstein et jusqu’aux Iles Vierges britanniques, aux Bahamas ou aux Caïmans.

«C’est une première grande victoire car à l’origine, le parquet s’était opposé à l’ouverture de ce volet financier», a réagi Me Olivier Morice, avocat de parties civiles.

Au moment où, avec le dossier Bygmalion, un nouveau scandale financier éclabousse la droite, l’affaire Karachi vient rappeler ses luttes fratricides des années 1990. Elu président en 1995, Jacques Chirac avait ordonné en 1996 l’arrêt du versement des commissions au réseau K.

A alors été évoquée l’hypothèse que l’attentat de Karachi, qui a coûté la vie à 15 personnes dont onze ouvriers français construisant des sous-marins, était une mesure de rétorsion ourdie par des responsables pakistanais qui se sont sentis floués. Ce pan du dossier fait l’objet d’une enquête menée par le juge antiterroriste Marc Trevidic.

VIDEO. Septembre 2011 : Nicolas Bazire mis en examen dans l’affaire Karachi


Affaire Karachi : Bazire mis en examen par BFMTV

LeParisien.fr

 

Moi, je veux bien croire que le « réseau K » ait permis de débloquer les contrats. Encore faudrait-il que Mr Takieddine précise, éléments de preuve à l’appui, quels sont les blocages qu’il a pu faire sauter, et comment.

En attendant, j’observe que les réactions de Mrs Mélenchon et Besancenot sur cette affaire ont été extrêmement discrètes, voire inexistantes.

En effet, je ne trouve que celles-ci, consécutives aux mises en examen de septembre 2011, et auparavant, deux commentaires du 22 novembre 2010 :

 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/22/97001-20110922FILWWW00702-affaire-karachi-melenchon-consterne.php

Affaire Karachi: Mélenchon « consterné »

    • Par AFP
    • Publié le 22/09/2011 à 21:58

Le leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, s’est dit à Nérac (Lot-et-Garonne) « consterné » et « affligé » après les mises en examen dans l’affaire Karachi et a ironisé en disant espérer qu’ils sont « innocents ».  »Comme tout le monde je suis consterné, affligé, car j’imagine qu’un juge ne met pas en garde à vue des personnes aussi importantes sans qu’il ait de bonnes raisons », a indiqué Mélenchon avant un rassemblement de soutien aux deux candidats du Front de gauche du département aux sénatoriales.

« J’espère que tout cela n’est pas vrai mais ça commence très mal, je crains le pire », a-t-il dit à propos des mises en examen de proches de Nicolas Sarkozy dans le volet financier de l’enquête sur l’attentat de Karachi, qui concerne le financement de la campagne d’Edouard Balladur de 1995.  »Bien sûr ils sont présumés innocents et j’ai presque envie qu’ils le soient car s’ils étaient coupables quelle catastrophe, qu’est-ce que cela révèlerait d’un mode de fonctionnement épouvantable », a-t-il ajouté.

Avant de soutenir Michel Cerutti et Bernard Faucon-Lambert, candidats du Front de gauche aux sénatoriales dans le Lot-et-Garonne, M. Mélenchon a planté « un arbre de la laïcité » dans un square de Nérac. « Les symboles sont importants aujourd’hui car la laïcité est attaquée par toutes les religions », a-t-il commenté.

Parallèlement, Jean-Luc Mélenchon a jugé être « une très bonne chose » la première condamnation de deux femmes poursuivies pour avoir porté le voile intégral sur la voie publique. « Il est normal que la loi soit appliquée », a-t-il dit, estimant que le voile intégral était « dégradant pour la femme ».

Deux femmes portant des niqab ont été condamnées jeudi par le tribunal de police de Meaux à des amendes, première décision de ce type prononcée par un tribunal depuis l’entrée en vigueur de la loi sur le port du voile intégral le 11 avril.

 

http://www.europe1.fr/Politique/Karachi-la-consternation-de-Melenchon-735089/

Karachi : la « consternation » de Mélenchon

 

Par Europe1.fr avec AFP

Publié le 24 septembre 2011 à 18h16 Mis à jour le 24 septembre 2011 à 18h16

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle, a réagi samedi aux propos de la femme de Thierry Gaubert qui a confirmé publiquement samedi que son mari rapportait des valises d’argent de l’étranger dans les années 1990 , en pleine enquête sur des financements politiques présumés occultes visant des proches de Nicolas Sarkozy et d’Edouard Balladur : « je devrais dire que cela prouve ce qu’on ne cesse de dire, qu’ils sont tous pourris et qu’il est temps d’en changer mais à vrai dire je ressens surtout de la consternation, pour notre pays, pour l’image qu’ils en renvoient, par un tel comportement de la part de personnalités si haut placées », a-t-il déploré.

 

http://www.rtl.fr/actualites/politique/article/karachi-peut-etre-la-peau-de-banane-du-systeme-selon-melenchon-7638124567
 

Karachi, peut-être « la peau de banane du système » , selon Mélenchon

 

Par | Publié le 22/11/2010 à 07h29

Jean-Luc Mélenchon sur RTL

Jean-Luc Mélenchon sur RTL

Crédit : Capture rtl.fr

Jean-Luc Mélenchon a estimé dimanche que l’affaire Karachi pouvait « être la peau de banane finale sur laquelle va glisser tout le système ». Interrogé par des journalistes, à son arrivée au Parc des expositions du Mans où se déroule le congrès du PG, sur une éventuelle implication de Nicolas Sarkozy dans ce dossier, le président du Parti de gauche (PG) il parlé d’événements « extrêmement graves ».

 

Ecouter, Voir

 

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« Le Front de Gauche est prêt à prendre la relève si tous ces gens s’effondrent dans leurs histoires »

 

Crédit : Christian Panvert

 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/22/97001-20101122FILWWW00350-karachi-c-est-le-pompon-besancenot.php

Karachi: « c’est le pompon » (Besancenot)

    • Par AFP
    • Publié le 22/11/2010 à 08:58

Le porte-parole du NPA Olivier Besancenot a estimé qu’après les affaires Clearstream et Woerth-Bettencourt, « Karachi, c’est le pompon », jugeant le pouvoir « durablement plombé » par ces dossiers.

« Karachi, c’est le pompon (…) Ca s’inscrit après l’affaire Clearstream, mais aussi après l’affaire Woerth-Bettencourt, c’est une nouvelle démonstration que ce système est nauséabond », a déclaré M. Besancenot sur LCI.

C’est aussi « le bal des hypocrites parce que plutôt que de pleurnicher, il faudrait que la justice puisse faire son travail et pour ça, il faut lever non seulement le secret défense, mais aussi, à un certain moment, probablement, le secret commercial et le secret des affaires », a-t-il ajouté.

« Le pouvoir est plombé durablement par ces affaires-là et par le climat social », a aussi déclaré le leader d’extrême gauche. Selon lui, « il faut arrêter les ventes d’armes, arrêter ce business-là ».

 

 

 

Il faut aussi lever tous les secrets du NPA ou de l’ancienne LCR.

Concernant son associé Jean-Luc Mélenchon, notons qu’il compte comme Nicolas Bazire parmi les anciens élèves du Lycée Pierre Corneille de Rouen :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Bazire

Nicolas Bazire

 
Nicolas Bazire, né le 13 juillet 1957 à Fort-de-France, est un homme d’affaires français, et un ancien haut fonctionnaire.

Biographie

Fils de Nicolette Barroux et d’Albert Bazire (directeur de la radio ondes courtes Radio Brazzaville de 1952 à 1963 puis directeur de la RTF aux Antilles et en Guyane ; retraité, il lance Radio Rouen en 1982)1 ; frère Benoît Bazire, PDG d’Areva TA depuis mai 2010, et d’Arnaud Bazire PDG de Lamy ; Nicolas Bazire suit sa scolarité au lycée Corneille à Rouen, puis devient diplômé de l’École navale et de l’Institut d’études politiques de Paris.

Ancien élève de l’École navale et de l’ENA (1985-1987 ; promotion Fernand-Braudel), il devient auditeur à la Cour des comptes en 1987, puis conseiller référendaire en 1991 et chargé de mission auprès du secrétaire général du groupe Thomson2.

Il est depuis 1993 un proche de Nicolas Sarkozy et un de ses conseillers personnels. Il a été son témoin lors de son mariage avec Carla Bruni le 2 février 20082.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_M%C3%A9lenchon

Jean-Luc Mélenchon

 
Jean-Luc Mélenchon, né le 19 août 1951 à Tanger au Maroc1, est un homme politique français.

Militant socialiste à partir de 1977, il est successivement élu conseiller municipal de Massy (1983), conseiller général de l’Essonne (1985) puis sénateur du même département en 1986, 1995 et 2004, enfin député européen en 2009 dans la circonscription Sud-Ouest. Il est ministre de l’Enseignement professionnel de 2000 à 2002, dans le gouvernement de cohabitation de Lionel Jospin.

Il fait partie de l’aile gauche du Parti socialiste jusqu’au congrès de Reims, en novembre 2008, date à laquelle il quitte ce parti pour fonder le Parti de gauche (PG). D’abord président du bureau national, il en est actuellement coprésident aux côtés de Martine Billard. Il est le candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle de 2012, où il se positionne quatrième au premier tour, avec 11,10 % des voix.

Biographie

Famille

Jean-Luc Mélenchon est le fils cadet de Georges Mélenchon, receveur des PTT, et de Jeanine Bayona, institutrice, tous deux Français nés en Algérie2.

Son grand-père paternel, Antonio Melenchón est un Espagnol de la région de Murcie. Au début des années 1900, il s’installe à Oran, en Algérie, et épouse Aimée Canicio, elle aussi d’origine espagnole. Du côté maternel, son grand-père, François Bayonna, est né en 1889 près de Valencia, en Espagne, et est marié à Jeanne Emmanuelle Caserta, une Italienne originaire de Sicile2.

En 1962, à la suite du divorce de ses parents3, il quitte le Maroc pour la France, et s’installe à Yvetot, dans le Pays de Caux, puis dans le Jura, où sa mère est mutée4,5,6. Marié durant son séjour à Besançon (puis divorcé), il a une fille, Maryline, née en 19746, adjointe au maire du 4e arrondissement de Lyon de mars 2008 à février 20097, fonctionnaire au conseil général de l’Essonne et compagne de Gabriel Amard, secrétaire national du Parti de gauche8.

Durant l’élection présidentielle française de 2012, il refuse que les médias s’approchent de sa famille et s’immiscent dans sa vie privée.

Parcours professionnel

Titulaire d’une licence de philosophie5,9, il devient correcteur6 à l’imprimerie Néo-Typo10 de Besançon, parallèlement à ses études6. Il a également travaillé à l’entreprise d’horlogerie Maty et dans une station-service10. En 1976, il retourne à Lons-le-Saunier6, où il est professeur de français11,12 dans un lycée technique13,6, puis devient journaliste à La Dépêche du Jura, collabore ponctuellement en qualité de dessinateur à l’hebdomadaire catholique d’information La Voix Jurassienne et dirige La Tribune du Jura, le mensuel de la fédération socialiste du Jura, qui finit par péricliter, à la fin des années 197014,15. En 1978, à la demande de Claude Germon, maire de Massy qu’il a rencontré lors d’une visite de ce dernier dans le Jura, il s’installe dans l’Essonne où il devient son directeur de cabinet14,9,16 et fonde un bulletin hebdomadaire intitulé À Gauche6. De 1993 à 1995, il est directeur politique de l’hebdomadaire du Parti socialiste Vendredi5,9,6.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lyc%C3%A9e_Corneille_%28Rouen%29

Lycée Corneille (Rouen)

 

Le lycée Pierre-Corneille est un lycée quadricentenaire de Rouen. Il y forme des élèves de la seconde jusqu’aux classes préparatoires aux grandes écoles.

Le lycée fait l’objet de classements au titre des monuments historiques depuis les 21 mars 1910 (chapelle) et 31 décembre 1985 (Ancien collège des Jésuites, Petit lycée de Joyeuse) et d’une inscription le 28 décembre 1984 (Ancien collège des Jésuites, Petit lycée de Joyeuse)2.

Association d’anciens élèves

Depuis 1840, l’habitude s’était établie d’un repas des Anciens fixés à Paris. En 1864, l’Association des Anciens élèves est créée avec comme buts essentiels de resserrer les liens de camaraderie et de venir en aide aux plus jeunes. En 1906 est fondé Notre vieux lycée, bulletin de l’Association auquel ont collaboré entre autres Maurice Leblanc, André Maurois ou le peintre Jacques Villon. L’association sportive, les Francs Joueurs, est fondée en 1890.

Aujourd’hui

Le lycée a suivi l’évolution générale du système scolaire national. Devenu mixte et ne comptant plus que les classes secondaires du second degré, il reste un établissement prestigieux par ses résultats au baccalauréat et les succès de ses classes préparatoires.

Anciens élèves



Affaire Clément Méric : qu’en est-il vraiment ?

Du 5 au 7 juin, diverses manifestations commémoratives se sont succédé les unes aux autres à l’appel de différentes parties et organisations.

La meilleure des façons d’honorer la mémoire de la victime étant encore de tenter de faire la lumière sur sa vie, son destin, ses derniers instants, les conditions et circonstances de sa disparition, j’y reviens avec ce nouvel article réunissant diverses publications sur cette affaire, en rappelant que j’ai bien du mal à m’exprimer d’une autre manière, les miliciens du NPA de Brest continuant à guetter chacune de mes publications pour tenter de la faire supprimer et me faire taire.

 

http://www.bfmtv.com/societe/clement-meric-manifestation-a-paris-memoire-lantifasciste-789051.html

En mémoire de Clément Méric: « Plus que jamais combattons l’extrême droite »

 

Plus de 3.500 personnes se sont rassemblées dans les rues de Paris pour rendre hommage au jeune militant d’extrême-gauche, mort il y a un an après une bagarre avec des skinheads. L’occasion de marquer leur opposition à la montée du Front national après les élections européennes.

 

Affaire Clément Méric : qu'en est-il vraiment ? dans Crime avatar_45x45

Jé. M. avec AFP
Le 07/06/2014 à 16:03
Mis à jour le 07/06/2014 à 22:34

Défilé samedi en hommage à Clément Méric, jeune militant d'extrême gauche mort il y a un an à l'issue d'une bagarre avec des skinheads. Ici une bannière de la Confédération du travail, de mouvance anarcho-syndicaliste. (Jacques Demarthon - AFP)

Défilé samedi en hommage à Clément Méric, jeune militant d’extrême gauche mort il y a un an à l’issue d’une bagarre avec des skinheads. Ici une bannière de la Confédération du travail, de mouvance anarcho-syndicaliste. (Jacques Demarthon – AFP)

Plus de 3.500 personnes selon la police se sont rassemblées samedi à Paris en mémoire de Clément Méric, militant d’extrême gauche mort il y a un an à l’issue d’une bagarre avec des skinheads. Le cortège, mené par des « militants antifascistes », a quitté la place de la Bastille, fermée à la circulation, peu avant 15 heures, en direction de Gambetta dans l’est de la capitale.

Parmi des détonations de pétards, la tête du cortège, principalement composée de militants « antifa »(scistes) aux visages souvent dissimulés par des foulards, cagoules, casquettes ou lunettes noires, s’était placée derrière une banderole « Plus que jamais combattons l’extrême droite ».


 

« Oui, Clément était un camarade »

 

« Clément, Clément, an-ti-fa » ou « Oui, Clément était un camarade », ont scandé des membres de l’Action antifasciste, tapant dans leurs mains et levant les bras, en rythme. D’autres, derrière une banderole « Ni oubli, ni pardon », hurlaient « On pardonne pas, on n’oublie pas ».

Plusieurs autres mouvements avaient appelé à manifester, notamment le Front de gauche et plusieurs syndicats. Au delà du souvenir de Clément Meric, mort à l’âge de 18 ans, beaucoup étaient présents pour marquer leur opposition au Front national.

« Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers », « Le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève », criaient les manifestants.
 

« Un moment d’honneur et de lutte »

 

« Clément était un ami, un camarade. Il a été assassiné il y a un an par des militants néo-nazis. Aujourd’hui, c’est un moment en son honneur mais aussi un moment de lutte », a expliqué Ihn, un jeune militant qui ne veut pas donner son nom de famille.

Interrogé sur les résultats du Front national aux élections européennes, il affirme: « Nous n’avons pas attendu cette montée pour avoir un sursaut, le FN est aussi haut parce que les thèses d’extrême droite sont consolidées par les politiques ».

Pour rappel, Clément Méric est mort le 5 juin 2013 au lendemain d’une rixe entre un groupe de skinheads et des militants d’extrême gauche, dont Clément Méric, près de la gare Saint-Lazare. Quatre personnes sont mises en examen dans cette affaire, dont deux sont en détention provisoire, poursuivis pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
 

Besancenot appelle à la « résistance contre l’extrême droite »

 

Olivier Besancenot qui défilait lui aussi en hommage à Clément Méric a dit à BFMTV qu’il etait « important de montrer une résistance de ceux et celles qui veulent lutter contre l’extrême droite ».

 

http://www.atlantico.fr/pepites/mort-clement-meric-milliers-personnes-lui-rendent-hommage-plus-tard-1603810.html

Pour ne pas oublier

Publié le 7 Juin 2014
 

Mort de Clément Méric : des milliers de personnes lui rendent hommage un an plus tard

 

Ce militant d’extrême gauche est décédé à la suite d’une bagarre avec des skinheads.

Il y a un an, le 5 juin 2013, Clément Méric décédait des suites d’une bagarre. Une mort qui avait suscité beaucoup d’émotion et entraîné un vif débat public. En effet,  Clément Méric, militant d’extrême gauche et antifa revendiqué, succombait à ses blessures suite à une bargarre avec un militant d’extrême droite. Plusieurs manifestations aux quatre coins de la France avaient eu lieu et les politiques avaient été pris à partie pour que plus jamais une telle situation ne se reproduise. Qu’en est-il un an après ?

Si l’enquête n’a pas tellement avancé (quatre personnes sont mises en examen dans cette affaire, dont deux sont en détention provisoire, poursuivies pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner), les soutiens à Clément Méric demeurent.

Ainsi, ce samedi, plusieurs milliers de personnes (3 500 selon la police) ont défilé dans les rues. A Paris, le cortège, mené par des « militants antifascistes »  a quitté la place de la Bastille en direction de Gambetta dans l’est de la capitale. Ils se sont déplacés derrière une banderole « Plus que jamais, combattons l’extrême droite ! ».

Plusieurs autres mouvements avaient appelé à manifester, notamment le Front de gauche et plusieurs syndicats. Au-delà du souvenir de Clément Meric, mort à l’âge de 18 ans, beaucoup étaient présents pour marquer leur opposition au Front national. « Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers », « Le fascisme, c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève », ont crié les manifestants selon l’AFP.

D’autres manifestations ont eu lieu en France. C’était le cas à Angers où selon Ouest France, des centaines de jeunes ont défilé afin  de rendre hommage à Clément Méric. Le quotidien régional indique aussi qu’à La Roche où là aussi des centaines de personnes se sont massées dans les rues du centre-ville.   »C’est une date symbolique, en l’hommage de Clément Méric. Nous souhaitons réoccuper un espace public de plus en plus fermé, la rue est un moyen d’expression, a expliqué à Ouest France Camille, un des manifestants. Nous montrons que nous sommes contre les valeurs d’exclusion, de division et de ségrégation véhiculées par certains. « 

 

http://www.politis.fr/Cette-jeunesse-qui-manifeste,27308.html

Par Louise Pluyaud8 juin 2014

 

Cette jeunesse qui manifeste contre le fascisme

 

Un an après la mort de Clément Méric, jeune militant anti-fasciste tombé sous les coups de l’extrême droite, ils étaient plusieurs milliers à lui rendre hommage à Paris, le 7 juin.

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Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblés [1], samedi 7 juin, à Paris, pour commémorer le premier anniversaire de la mort de Clément Méric, un jeune militant d’extrême-gauche tué à l’issue d’une bagarre avec des skinheads. Militants antifascistes, organisations syndicales et de jeunesse, partis de gauche, associations contre l’exclusion et collectifs féministes, tous s’étaient donnés rendez-vous place de la Bastille à 14h sous un soleil de plomb et dans la clameur des apophtegmes pour exprimer leur rejet et leur dégoût commun de l’extrême-droite. Pour l’occasion, certains militants ont fait le déplacement de loin comme Gildas Auzou, un militant Solidaires débarqué de Rouen « pour montrer que la résistance antifasciste est en France ». A quelques mètres, l’antenne parisienne du parti politique espagnol Podemos est également de la partie pour « exprimer son soutien et confondre sa voix avec les manifestants français », explique un de ses membres, Daniel Garcia.

« La manifestation ne se veut pas un temps de commémoration. Elle se veut une initiative politique, un moment de lutte. Car le combat contre l’extrême-droite est loin d’être gagné », peut-on lire sur un tract de l’organisation Alternative Libertaire. Sur les dizaines d’autres collectés de manière éparse, le mot d’ordre est également le même : « Face à la montée du Front national, il faut unir nos forces. » Cet après-midi là en effet, les slogans se font écho sans qu’une musique assourdissante ne vienne les contredire. « Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos ! » est repris en chœur successivement par les manifestants à commencer par les antifas. Ils ouvrent la marche, groupés en rangs serrés derrière une banderole qui proclame : « Un an après, plus que jamais combattons l’extrême droite. » Le Parti Pirate ferme le cortège. Au milieu, un jeune militant du NPA en hurle un autre dans un microphone, « Contre le fascisme et la misère, c’est la lutte sociale qui est nécessaire ! », tandis qu’un peu plus loin le bruit étouffé de « Les droits de l’homme sont remplacés par la terreur » parvient à ses oreilles.

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La jeunesse a raison !

 

Les jeunes constituent la majorité de cette manifestation d’hommage à leur ancien compagnon de lutte mais également la preuve que « la rue n’appartient pas aux extrémismes de droite  » affirme François-Xavier, lycéen et membre d’Alternative Libertaire. Sur son T-shirt noir est imprimé le visage de Clément Méric sous lequel est inscrit en caractères blancs l’injonction « Plus jamais ça ».

« Si je suis ici, c’est pour réaffirmer ma solidarité avec un jeune homme de mon âge qui est mort il y a un an, explique-t-il. C’est inacceptable qu’aujourd’hui encore quelqu’un puisse être tué pour ses idées. C’est exactement la même chose qui s’est passée en Grèce avec le meurtre de Pavlos Fyssas par un militant d’Aube Dorée. La France, l’Europe ne doivent pas devenir les terrains de jeu des fascistes. Nous sommes là pour le rappeler. »

 

A ce jour, quatre personnes sont mises en examen dans l’affaire Clément Méric, dont deux sont en détention provisoire, poursuivis pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Souvent critiquée pour son inaction ou sa démobilisation, la jeunesse était bel et bien présente dans la rue samedi, et pas seulement à Paris [2]. Vive et marchant d’un pas décidé jusqu’à Gambetta, elle a montré qu’elle poursuivait le même combat que Clément Méric contre le fascisme, le racisme, le sexisme et le capitalisme. « La semaine dernière, j’étais déjà avec les lycéens. C’est vivifiant de voir plein de jeunes dans la rue qui chantent et qui crient. Cette manifestation est pour moi l’une des plus belles démonstrations parmi toutes celles que j’ai pu faire en trente ans », s’émerveille Katel Benoît, une professeur à la retraite et présente également le jeudi 29 mai aux côté de l’UNL pour protester contre le FN suite aux résultats des élections européennes.

Spook : « C'est important d'être là aujourd'hui. L'antifascisme est une lutte de tous les jours. »

Spook : « C’est important d’être là aujourd’hui. L’antifascisme est une lutte de tous les jours. »

 
Darkos : « Je connaissais Clément Méric, on s'était vu plusieurs fois en manif. Cet hommage est important. Ça fait plaisir de voir qu'il y a du monde. »

Darkos : « Je connaissais Clément Méric, on s’était vu plusieurs fois en manif. Cet hommage est important. Ça fait plaisir de voir qu’il y a du monde. »

 
Maelyss, une jeune citoyenne de 19 ans venue rendre hommage à la mort de celui qui aurait eu son âge cette année, s’indigne approuvée par ses deux amis :

« Aujourd’hui, il y a une montée de l’extrême-droite. Les gens n’ont plus honte de dire qu’ils votent pour Marine Le Pen. Je pense que cette décomplexion est due à la crise. Ils ne savent plus quoi faire et le gouvernement ne les aidant pas ils se lancent dans la bêtise. Et ce qui me désole le plus, c’est que parmi ceux qui ont voté FN aux dernières élections européennes, 35% d’entre eux étaient des jeunes. »

La jeunesse de France n’est en effet pas homogène. Selon Yohan du Collectif Antifasciste Paris-Banlieue : « Le FN absorbe seulement une certaine jeunesse, en majorité non diplômée et qui a déserté les milieux associatifs, culturels ou syndicaux. » Cependant, à l’inverse de ces jeunes qui donnent leur voix à l’extrême-droite ou qui s’abstiennent, le jeune militant de 26 ans observe depuis un an le sursaut d’une partie de sa génération qui, selon lui pourrait bien remplacer l’ancienne dans la rue et dans la lutte contre le fascisme. « Aujourd’hui, il y a toute une jeunesse qui arrive, beaucoup plus diverse et multiculturelle et qui vient remplacée cette ancienne génération de militants de manière très dynamique, très ouverte prenant en compte toutes les formes d’oppression, épilogue-t-il tandis qu’une jeune femme passe prés de lui en brandissant une pancarte sur laquelle est inscrite « Vive la révolution ! ». Nous arrivons à un mouvement pluriel, peut-être moins structuré par les organisations traditionnelles mais qui est bien vivant. Il peut être l’avenir.  »

Bastos, porte-parole de l'Action Antifasciste Banlieue : « Je n'ai pas les chiffres de la manif mais c 'est une belle réussite, il y a du monde pour honorer la mémoire de Clément. Ça a demandé du boulot et l'union des différents groupes s'est bien passée. Je rappelle au passage qu'on a pas attendu les scores du FN pour attirer l'attention là dessus. »

Bastos, porte-parole de l’Action Antifasciste Banlieue : « Je n’ai pas les chiffres de la manif mais c ’est une belle réussite, il y a du monde pour honorer la mémoire de Clément. Ça a demandé du boulot et l’union des différents groupes s’est bien passée. Je rappelle au passage qu’on a pas attendu les scores du FN pour attirer l’attention là dessus. »

 

Unis dans la diversité

 

Derrière des militants antifascistes en ébullition, des syndicats de jeunesse et des partis politiques, dont le Parti de gauche et Ensemble !, sont venus se joindre à la manifestation. « C’est honteux ce qui est arrivé l’année dernière, s’indigne Camille Laine, membre à la coordination du Mouvement des Jeunes Communistes de France. Le MJC combat l’extrême-droite au quotidien. Il était donc logique que nous participions à ce rassemblement. » Derrière ces jeunes militants politiques, l’Union nationale des Lycéens (UNL) est également venue participer à « la construction d’une réplique suite au choc de la victoire du FN aux élections européennes », assène son président, Corentin Durand.

Parmi cette foule remontée contre la multiplication des actes racistes, sexistes et homophobes, se mêlent aussi des associations pour la lutte des droits de l’homme ainsi que des collectifs féministes. Unissant leur voix à celle des autres organisations, des femmes ainsi que des sans-papiers venus du Sénégal, du Gabon ou encore de la Mauritanie ont exprimé leur colère face à l’extrême-droite mais aussi leur déception envers la politique anti-sociale du gouvernement.

« Il est pour nous tout à fait normal qu’en tant que féministes nous soutenions cette manifestation antifasciste, relate le collectif 8 mars pour ToutES. D’une part, parce que l’extrême droite est une menace pour les droits des femmes en tant que telles, puisqu’elle a une vision essentialiste qui ne vise qu’à nous réduire à des outils de reproduction (…). D’autre part, beaucoup de femmes sont la cible directe de l’extrême droite et de ses discours, en tant que qu’étrangères ou non-blanches. C’est pour toutes ces raisons que nous devons nous inscrire de manière plus large dans la lutte antifasciste. »

Fatima-Ezzahra Benomar, secrétaire générale de l’organisation Les Effronté-e-es articule elle aussi cette lutte contre l’extrême-droite avec féminisme car depuis quelques temps elle s’alarme d’une recrudescence de violences sexistes perpétuées par des groupuscules réactionnaires et fascistes. « Suite à la Manif pour Tous et notamment grâce aux reculades du gouvernement notamment sur la PMA et la loi famille, ces derniers ont repris du poil de la bête », déplore-t-elle.

Outre le fascisme, le chef de l’Etat et son nouveau premier ministre se sont eux aussi attirés les foudres des manifestants. Car, si le cortège était rouge vif, il n’a laissé aucune place au rose. Les socialistes ni les MJS n’étaient présents et sans doute pas les bienvenus. « Pour nous, c’est très important que le gouvernement actuel applique les mesures pour lesquelles il a été élu. Mais, pour prendre un exemple parmi tant d’autres, le droit de vote des étrangers on l’attend encore, confie François-Xavier, le regard dans le vague. Les jeunes sont de moins en moins mobilisés parce qu’ils voient qu’au niveau politique rien ne change. Les partis qui sont élus ne tiennent jamais leurs promesses et aujourd’hui ne nous font plus rêver. »

Avant de partir rejoindre ses camarades de lutte, le jeune homme de 18 ans l’oeil pétillant et avec l’éloquence d’un tribun finit par conclure : « Je pense que c’est à toute la société civile de s’opposer à Marine Le Pen. C’est important que cette manifestation soit unitaire. Il est temps que toute la France se réveille et se rende compte qu’il y a une solidarité anti-fasciste qui existe et qui doit continuer. »
 

Nota Bene :

Reportage photos : Maxime François.

[1] 3 500, selon la police.

[2] Des manifestations se sont tenus, depuis jeudi 5 juin, à Lyon, Marseille, Strasbourg, Angers, Tours, Châteauroux, La Roche-sur-Yon, Lisieux… Elles ont rassemblé entre 10.000 et 30.000 personnes à travers toute la France.

 

http://www.ouest-france.fr/clement-meric-lenquete-un-apres-2605939

Clément Méric : l’enquête un an après

 

 

Voilà un an, le jeune antifasciste originaire de Brest mourait lors d’une rixe avec des skinheads à Paris.

 

Des rassemblements associant la famille et les amis de Clément Méric ont eu lieu hier rue Caumartin, dans le quartier de Saint-Lazare à Paris, là où le 5 juin 2013, le jeune militant âgé de 18 ans est décédé lors d’une rixe entre antifas et skinheads.

Deux skinheads, Esteban Morillo et Samuel Dufour, sont toujours incarcérés alors que l’enquête pour violences volontaires en réunion et avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner se poursuit. Le premier a toujours reconnu avoir porté deux coups de poing au visage de Clément ; le second nie l’avoir frappé.

Un poing américain ?

Une question centrale est l’usage ou non d’un poing américain. Arme aperçue par les antifascistes mais aussi des passants. Esteban Morillo maintient qu’il a frappé à mains nues. Samuel Dufour est sur la même ligne. Mais une étude des SMS de son téléphone envoyés ou reçus le soir des faits a mis à mal sa version. « Jai frappé avec ton poing américain », mentionne un message. Mais il n’existe pas à l’heure actuelle d’éléments prouvant sans conteste que Dufour a atteint ainsi Clément Méric.

L’expertise de la vidéo d’une caméra de surveillance n’a rien apporté : un obstacle cache la scène de la rixe. Les expertises des blessures, des marques géométriques et symétriques, n’écartent pas l’usage d’une telle arme sans être concluantes.

La prochaine étape importante de l’instruction sera une reconstitution, peut-être à l’automne prochain. L’entourage de Clément Méric se montre « vigilant » pour que les responsabilités ne soient pas inversées. C’est bien lui qui est tombé sous des coups assénés après des invectives échangés de part et d’autre.

 

http://www.rtl.fr/actualites/info/article/clement-meric-la-video-de-l-agression-a-parle-7762597802

Clément Méric : la vidéo de l’agression a parlé

Clément Méric en avril 2013, lors d'une manifestation.

Clément Méric en avril 2013, lors d’une manifestation.

Crédit : AFP

INFO RTL – Trois semaines après l’agression mortelle de Clément Méric le 5 juin, la police judiciaire parisienne vient de mettre la main sur les toutes premières images de la bagarre.

On avait d’abord cru qu’aucune image ne pourrait aider les enquêteurs… Finalement, trois semaines après l’agression mortelle de Clément Méric, le 5 juin dernier à Paris, la police judiciaire parisienne a mis la main sur les premières images de la bagarre.

La scène a été filmée par une caméra de surveillance de la RATP, située côté rue, au niveau de la station Havre-Caumartin. Les experts de la police technique et scientifique ont travaillé pendant plusieurs jours sur ces images pour les faire parler. Elles permettent de se faire une idée précise de la scène, jusqu’alors uniquement racontée par des témoins.

Clément Méric : la vidéo de l’agression a parlé

Crédit : Georges Brenier

On voit notamment, pendant une bagarre générale, le jeune militant d’extrême gauche se précipiter dans le dos d’Esteban Morillo, le meurtrier présumé, alors de dos, semble-t-il pour lui asséner un coup. Le skinhead se retourne alors et le frappe avec son poing en plein visage.

L’image ne permet pas de dire de façon formelle si Esteban Morillo donne un deuxième coup, ni s’il a ou non un poing américain. Le militant d’extrême-gauche, en tout cas, tombe immédiatement au sol, inconscient. Il n’est pas lynché une fois par terre.

L’autopsie avait établi que la victime n’était pas morte en tombant sur le bitume, mais avait été tuée par un ou plusieurs coups au visage  Ces images permettent de confirmer l’identité du meurtrier. Elles excluent l’hypothèse d’un lynchage, montrent un Clément Méric provocateur et confortent la thèse du juge sur une mort accidentelle à la suite de coups donnés.

 

http://www.rtl.fr/actualites/info/article/clement-meric-la-video-n-est-pas-tournee-au-ras-du-bitume-la-camera-a-filme-des-visages-7762621374

Clément Méric : la vidéo n’est pas tournée au ras du bitume, la caméra a filmé des visages

 

Une caméra de vidéosurveillance de la RATP a enregistré la rixe, fatale pour Clément Méric. Sur les images exploitées par la police scientifique, des visages sont bien visibles.

Trois semaines après l’agression, les circonstances exactes de la mort de Clément Méric s’éclaircissent, vidéo à l’appui. Comme le révélait RTL ce mardi matin, une caméra de surveillance de la RATP a enregistré la rixe à l’issue de laquelle le jeune militant d’extrême gauche a été mortellement blessé par un militant d’extrême droite. Pour la première fois, le déroulé des faits se précise. Des éléments contestés par les proches du jeune homme de 19 ans.

Les images parlent d’elles-mêmes. Elles ont été exploitées par des experts de la police scientifique et elles permettent de retracer seconde par seconde le déroulé de l’altercation.

Sur la vidéo, des visages

C’est une bagarre générale qui a été captée par cette caméra, qui n’a pas seulement filmé des pieds et des chaussures, mais des corps en mouvement et des visages. Son objectif n’enregistre pas au ras du bitume, mais va jusqu’à environ 1 mètre 50 de hauteur. Les images reflètent bien ce qu’avaient déjà décrit des témoins, c’est-à-dire une bagarre violente, confuse, où les acteurs, des deux côtés, se rendent coup pour coup.

Une bagarre générale

Clément Méric fait partie de ses acteurs. Il frappe et se fait frapper, notamment par un premier skinhead, prénommé Samuel, qui est aujourd’hui en prison. Esteban Morillo, son complice du groupuscule Troisième Voie, se bat lui aussi. On le voit, à la toute fin de la scène, échanger coups de poings et coups de pieds avec deux amis de Clément Méric.

C’est là que le jeune militant d’extrême gauche arrive dans le dos d’Esteban. Il semble lui asséner un coup, peut-être à la tête. La réaction du skinhead est en tout cas immédiate : il se retourne et frappe Clément Méric en plein visage. Un coup de poing, puis peut-être un deuxième, mais la vidéo ne permet pas de le dire. Sa victime en tout cas s’écroule sur le bitume. L’un des coups qui vient de lui être donné a été fatal. Ses agresseurs, eux, ont déjà pris la fuite.

Clément Méric : les images de l’agression

Crédit : Georges Brenier – RTL

 

http://www.rtl.fr/actualites/info/article/mort-de-clement-meric-la-justice-saisit-de-nouveaux-experts-pour-analyser-la-video-7766518439

Mort de Clément Méric : la justice saisit de nouveaux experts pour analyser la vidéo

 

Une banderole déployée lors d'une manifestation en hommage à Clément Méric, le 8 juin à Toulouse

Une banderole déployée lors d’une manifestation en hommage à Clément Méric, le 8 juin à Toulouse

Crédit : AFP / REMY GABALDA

Le militant antifasciste Clément Méric est décédé dans des conditions troubles, lors d’une rixe avec des jeunes d’extrême droite, le 5 juin dernier. Une vidéo devrait permettre de faire la lumière sur ce décès.

La justice a décidé de mener une nouvelle expertise sur la vidéo de la mort de Clément Méric, selon une information BFMTV. De nouveaux experts ont été mandatés pour analyser l’enregistrement de vidéosurveillance qui montre la bagarre, survenue le 5 juin dernier et qui s’est soldée par la mort du militant d’extrême gauche.

Les juges veulent notamment que l’auteur des premiers coups soit identifié. Les conclusions de ces nouveaux experts sont attendues avant le 15 janvier 2014, selon BFMTV.

On avait d’abord cru qu’aucune image ne pourrait aider les enquêteurs, mais trois semaines après les faits, la police avait mis la main sur une vidéo très importante. Une caméra de vidéosurveillance de la RATP a enregistré la rixe . Sur les images exploitées par la police scientifique, des visages sont visibles.

 

http://ripostelaique.com/serge-ayoub-auteur-de-laffaire-clement-meric-les-antifas-sont-couverts-par-valls.html

Serge Ayoub, auteur de l’affaire Clément Méric : les antifas sont couverts par Valls

 

 

Riposte Laïque : Le 5 juin 2013, Clément Méric perdait la vie, lors d’un affrontement que lui et ses amis avaient provoqué. 6 mois plus tard, tu as senti la nécessité de publier un livre, « L’affaire Clément Méric, du fait divers au scandale politique ». Qu’amène de nouveau ce livre, par rapport à toutes tes interviews de l’époque ?

Serge Ayoub : Comme je l’ai raconté dans le livre, j’ai été contacté par l’ami intime de Manuel Valls, Monsieur Claude Askolovitch parce qu’il voulait écrire un livre sur l’affaire Méric, je me suis dit qu’il ne fallait surtout pas laisser un homme du camp ennemi imposer sa version. Ce qu’il y a de proprement nouveau, c’est le recul et l’analyse. Après avoir géré la crise au mieux de nos modestes moyens, j’ai pris le temps d’analyser d’où était venue une telle haine envers les patriotes que nous sommes de la part des antifas, du pouvoir, et des médias.

Riposte Laïque : Peux-tu nous parler de la situation d’Esteban et de Samuel, en prison depuis 6 mois, et de celle des autres inculpés ?

Serge Ayoub : Leur situation est claire dans une affaire trouble. « Dans le doute, j’embastille ». C’est un euphémisme de dire qu’on ne sait pas qui a attaqué, mais on sait qui est incarcéré. La seule chose dont on soit sûr, c’est que dans cette affaire le gouvernement est complice des antifas, dont le comportement bafoue pourtant toutes les lois et les règles de la démocratie. Quant à Esteban et Samuel, ils attendent la reconstitution des faits, qui devrait avoir lieu en janvier et qui sera évidemment décisive.

Riposte Laïque : Tu évoques dans ce livre le rôle joué, dans cette manipulation médiatique, par Alexis Corbière, bras droit de Mélenchon. Tu parles, d’autre part, d’un repas avec le journaliste Claude Askolovitch. Peux-tu, sur ces deux sujets, nous en dire davantage ?

Serge Ayoub : Corbière, son rôle est le même que celui que joue Mélenchon avec les Bonnets Rouges, c’est d’aboyer avec le système mais depuis une autre niche. « Assassinat fasciste », l’expression de son billet du 5 juin, quelques heures à peine après la bagarre, c’est le « la » donné par Corbière et que va reprendre l’ensemble de la gauche, y compris celle qui gouverne. Quant à Askolovitch, il est l’avocat, la plume et le verbe d’un gouvernement qui n’en a pas tant à son service.

Riposte Laïque : Tu regrettes également, dans l’ouvrage, ce que tu as ressenti comme une frilosité de Marine Le Pen et du Front national, dans cette affaire. Qu’attendais-tu d’autre de leur part ?

Serge Ayoub : Personnellement, je n’attendais rien du FN. Ses électeurs, ses sympathisants en revanche, attendaient peut-être davantage de noblesse de la part d’un parti dans lequel ils placent leurs espoirs. « La France ne peut être la France sans grandeur » disait De Gaulle. Il serait temps que Le FN médite cette phrase et apprenne à reconnaître dans l’adversité l’opportunité de se montrer digne de cette grandeur. Sans leurs moyens, sans leurs accès aux médias, sans le rouleau compresseur qu’est le Front, nous avons pu inverser la tendance et changer le scénario pré-écrit par les médias et le gouvernement. Si Marine s’était engagée franchement dans la bataille, c’était l’occasion de venger Carpentras et de retourner contre leur ennemi ce mensonge permanent qu’est la diabolisation. La sécurité du parti a prévalu sur le parti de la vérité.

Riposte Laïque : Ton organisation est dissoute, le bar que tu avais monté, le Local est fermé. Que deviennent tes amis militants, et quels sont, après ces six mois qui ont tout changé pour toi, tes projets ?

Serge Ayoub : Nous continuons, différemment et plus en profondeur notre travail politique. Tous ceux qui défendent la Nation ont besoin d’une ligne et d’un programme clairs. Notre travail est celui-ci, dans le prolongement de la réflexion théorique de Troisième Voie. Nous venons également de lancer un journal gratuit, Année Zéro, qui sera disponible en papier et en ligne, gratuitement également, à l’adresse suivante : http://fr.calameo.com/read/002941615b03cc5ea01ce .

Riposte Laïque : Comment vois-tu l’union des patriotes, que notre journal et d’autres réclament, pour lutter contre l’islamisation de la France et la défense de notre civilisation ?

Serge Ayoub : Nous avons déjà eu des discussions franches à ce sujet, ce sera donc facile de te répondre. Je crois sincèrement que l’union de patriotes est non seulement souhaitable mais possible, à condition d’élargir le programme à une lutte contre le système de domination de notre pays. Si certains quartiers s’islamisent, c’est à cause d’une politique d’immigration décidée par le grand capital et validée par la gauche et la droite depuis 40 ans. On ne défend pas une civilisation en jouant les Cassandre, mais en désignant l’ennemi, et pour moi l’ennemi n’est pas le musulman ou l’immigré en soi, mais le système qui engendre sa présence massive sur notre territoire. C’est cet ennemi qu’il faut désigner, et cet ennemi c’est le pouvoir. C’est lui qui créé les lois de regroupement familial, c’est lui qui fait mine de céder aux diverses pressions de lobbies montés de toute pièces par lui. C’est cet ennemi qu’il faut attaquer pour défendre notre civilisation, pas le musulman qui ne fait que se soumettre logiquement à ses propres traditions religieuses.

Riposte Laïque : Pour illustrer ce rapprochement, Riposte Laïque est d’accord pour servir de boutique à ton livre qui montre l’ampleur d’une manipulation politico-médiatique, et jusqu’où ce pouvoir est capable d’aller. Parle-nous de ton avocat, homme de gauche, Nicolas Gardères, qui a écrit la postface de ton ouvrage.

Serge Ayoub : Aussi étrange que cela puisse paraître pour toute personne sensée, un homme de gauche peut encore être honnête. C’est le cas de Maître Gardères, qui a depuis le début regardé cette affaire avec les yeux du juriste, du défenseur des libertés publiques et de l’homme de bon sens.

Riposte Laïque : Partages-tu l’avis, fréquemment développé, selon lequel Hollande n’ira pas au bout de son mandat ? Penses-tu que la période soit pré-révolutionnaire ?

Serge Ayoub : Je crains que la seule et unique compétence du gouvernement soit de garder le pouvoir. Ils dépensent des sommes considérables pour maintenir l’illusion que leurs décisions sont irréversibles et inéluctables. Les Français ont l’impression que leur gouvernement ne sert à rien, qu’il est incapable de sortir leur pays de la crise dans laquelle il s’enfonce, mais en même temps qu’il n’y a pas vraiment d’alternative. C’est le sens d’un sondage récent de l’Ifop : 70 à 80% des Français estiment que l’UMP et le FN ne feraient pas mieux que la majorité en place. Notre peuple est en train de désespérer. D’un point de vue révolutionnaire, c’est à double tranchant, parce que même si les élites ont perdu leur légitimité, le désespoir et l’absence d’alternative paralysent. C’est contre cela que nous voulons travailler, car sans une foi puissante dans la possibilité d’un avenir meilleur, aucune révolution, pire aucune politique n’est possible.

Propos recueillis par Pierre Cassen

 

http://www.liberation.fr/societe/2014/01/23/mort-de-clement-meric-des-responsabilites-difficiles-a-etablir_974960

 

De quoi est mort Clément Méric ? Sept mois après le décès du jeune militant antifasciste lors d’une bagarre le 5 juin dernier en plein Paris avec des jeunes skinheads, l’enquête judiciaire se poursuit. D’après nos informations, début janvier, l’une des premières expertises commandées par les juges d’instruction en charge du dossier a été rendue. Il s’agit du rapport de trois médecins chargés de déterminer les causes exactes du décès du jeune homme le lendemain de la rixe, à l’hôpital. Ce rapport est effectué à partir de l’autopsie réalisée juste après les faits, mais permet d’être plus précis dans les causes de la mort du jeune homme et d’établir les responsabilités.

Les coups donnés par les skins, notamment par Esteban Morillo et Samuel Dufour actuellement mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, ont-ils tué le jeune homme ? Sa chute sur le trottoir a-t-elle été fatale ? Les deux, répondent en substance le collège des trois médecins experts, qui peinent à faire la part des choses. «Les lésions traumatiques, que ce soit le coup porté au visage ou la chute à terre sont directement responsable de l’hémorragie méningée», qui a conduit à la mort du jeune homme, écrivent-ils dans ce rapport de 19 pages.

Une chose est sûre : «On peut qualifier l’impact des coups comme très violent.» D’après eux, Clément Méric a reçu cinq coups au niveau du visage, laissant des ecchymoses sur les joues et au niveau du nez. «Il semble que M. Méric ait perdu connaissance très rapidement et qu’il ait ensuite chuté. Du fait de cette perte de connaissance, il n’a eu aucune retenue dans sa chute», poursuit le rapport.

Par ailleurs, précisent les médecins, la leucémie dont avait souffert Clément Méric n’ont pas eu d’influence sur son décés.
 

Poings américains ?

 

Les skinheads, qui se trouvaient comme les antifascistes à une vente privée de vêtements Fred Perry dans le quartier des grands magasins parisiens, ne nient pas les échanges de coups. Il y a eu des provocations, des deux côtés. Des injures. Le ton est monté. Puis la bagarre, très violente et très brève sur le trottoir, en bas de l’appartement qui accueillait la vente privée. Au fil de leurs auditions, les deux skins ont d’ailleurs fini rapidement par reconnaître avoir porté des coups à Clément Méric. Et même d’avoir donné le premier, car le jeune antifa les «provoquait».

En revanche, les deux jeunes skins (qui au cours de leur garde la vue, ont tous les deux nié leur sympathie pour l’extrême droite…) réfutent s’être armés de poings américains, ou de bagues de combat. Les médecins experts étaient donc chargés de déterminer si les lésions de Clément Méric «résultent d’un traumatisme provoqué par des coups portés à main nue ou par des coups portés au moyen d’un objet de type poing américain». Réponse : «L’aspect des sutures en points séparés des ecchymoses sur les joues, la plaie de la face latérale droite du nez pourraient faire évoquer l’utilisation d’objet métallique. Cependant et au vu des conclusions de l’expert légiste, ces aspects morphologiques des lésions traumatiques ne permettent pas de l’affirmer.» Ils précisent : «Les lésions faciales et du nez ne permettent pas de préciser si la victime a été frappée à poing nu ou s’il a été utilisé des objets métalliques contondants de type bague ou de type poing américain.»Esteban Morillo a toujours nié détenir un poing américain.

Pourtant, de nombreux témoins présents lors de la bagarre affirment avoir vu un objet brillant sur sa main. Une amie du jeune skin, présente avec lui dans le magasin, a même déclaré aux policiers avoir aperçu dans son sac «un poing américain assez gros, vraiment gros, couleur métal argenté». Elle avait ajouté : «Je crois qu’il avait des pics mais je n’en suis pas sûre.» Un détail relevé par un passant témoin de la scène. Esteban Morillo s’est défendu, en expliquant que sa «main avait doublé de taille, quand on est allé au bar [le soir même, ndlr] je n’arrivais même pas à tenir une bière. Je n’avais pas de poing américain». L’examen médical de sa main au lendemain de la rixe montre pourtant une petite blessure, sans rapport selon les juges avec le coup sur le visage de Clément Méric. Par ailleurs, chez Esteban Morillo, les policiers ont trouvé deux poings américains dont l’un «en acier supportant des pointes sur chaque anneau correspondant à l’emplacement des quatre doigts».

Lors de ses auditions, Morillo a également indiqué que Samuel Dufour avait fait usage d’un poing américain «ou peut-être de bagues de combat». Ce que, évidemment, Samuel Dufour nie. «Je n’avais pas de bagues de combat. J’avais juste mes bagues qui étaient chromées», s’est défendu Samuel Dufour. Des expertises sur les bagues et poing américain retrouvés au domicile des jeunes skins sont toujours en cours.

Violette LAZARD

 

http://www.liberation.fr/societe/2013/09/18/mort-de-clement-meric-ce-qui-s-est-passe-ce-5-juin-a-18h43_932932

 

Qui a donné les premiers coups, dont certains ont été mortels pour Clément Méric, jeune antifa de 18 ans ? Les skinheads, dont deux sont aujourd’hui mis en examen et écroués, étaient-ils armés lors de cette bagarre de rue qui a éclaté ce 5 juin à la sortie d’une vente privée de vêtements ? Plus de trois mois après les faits, l’enquête menée par les policiers et les juges sur le décès du jeune militant – et que Libération a pu consulter – a permis de reconstituer en détail le contexte de la rixe puis le déroulement de la bagarre qui a coûté la vie au jeune homme. L’enquête a également montré qu’aucun des sympathisants des mouvements d’extrême droite radicaux mis en cause dans ce dossier ne revendique aujourd’hui son appartenance à ces réseaux.

 

Le déclenchement de la rixe

 

D’après de nombreux témoignages, il semble que ce sont bien les militants d’extrême gauche qui ont d’abord provoqué les skinheads, venus à une vente privée de vêtements Fred Perry, marque qu’affectionnent les deux camps. Samuel Dufour – l’un des deux skins, écroué et mis en examen car soupçonné d’avoir porté l’un des coups mortels à Clément Méric – explique que les «rouges» sont venus les provoquer, leur conseillant de faire peu d’achat pour pouvoir courir très vite à la sortie de la vente… Entendu par les policiers au lendemain de la bagarre, un militant d’extrême gauche présent à la vente confirme que l’un de leur groupe a lâché un «bravo les nazis», rien de plus. Un autre explique que le même membre de leur groupe a déclaré à haute voix «qu’il était inadmissible de voir des nazis se trimbaler dans des lieux publics». Puis ils expliquent être descendus de l’appartement où la vente avait lieu, s’être positionnés en face de l’immeuble pour attendre Clément Méric pour que celui-ci, qui n’était pas encore sur les lieux, ne vienne pas faire ses courses tout seul. «N’avez-vous pas plutôt attendu pour en découdre avec eux?», demandent les policiers à l’un des militants de gauche. «Non, nous sommes plutôt minces. Clément est vraiment gringalet.» Les skins, eux, affirment ne pas être sortis tout de suite car ils avaient «peur».

Au-delà des versions contradictoires de chacun des deux groupes, quelques faits sont établis. Les «rouges» n’ont pas bougé de la rue. Clément Méric est venu parler aux skins lorsque ces derniers attendaient regroupés dans la cour de l’immeuble. Et au moment de sortir des lieux, les skins, au lieu d’éviter la bande adverse, se sont dirigés vers eux.
 

La bagarre a-t-elle été filmée ?

 

Oui. Une caméra de vidéo-surveillance, disposée à l’entrée de la gare Haussmann-Saint Lazare à quelques mètres des lieux de la rixe a permis de voir «partiellement» la bagarre d’après le compte-rendu effectué par la police sur un PV. Cependant, à 18 h 43 et 25 secondes, impossible de distinguer sur les images qui donne le premier coup car «leurs mains et les visages ne sont pas visibles. Le pilier situé à l’entrée de la gare obstrue le reste de l’action.» Sur certaines images, on ne voit que les pieds et les jambes des protagonistes. A 18h43 et 33 secondes, les images montrent «une masse sombre» à terre.
 

Qui a donné les coups de poing ?

 

Esteban Morillo reconnaît avoir porté deux coups de poing à Clément Méric, en situation de légitime défense. Le premier, car Clément Méric s’approchait de lui. Le second, face à un nouvel assaut du jeune homme et de deux de ses amis. «Ils m’ont entouré et se sont ensuite jetés sur moi. J’ai été agrippé, tiré et c’est seulement après que j’ai frappé.» Samuel Dufour, lui, reconnaît avoir donné des coups de poing mais pas à Clément Méric. Pourtant, d’après les juges, l’autopsie a montré des plaies sur le visage de Clément Méric qui ne paraissent pas avoir été causées par les poings de Morillo. Et ils soupçonnent très fortement Samuel Dufour de ne pas avoir frappé à mains nues.
 

Les skins avaient-ils des poings américains ou des bagues de combat ?

 

Esteban Morillo l’a toujours nié. Chez lui, les policiers ont pourtant trouvé deux coups de poing américains dont l’un «en acier supportant des pointes sur chaque anneau correspondant à l’emplacement des quatre doigts». Mais les analyses effectuées sur ces armes n’ont pas permis de déterminer qu’elles avaient été utilisées lors de la rixe, selon une source judiciaire. Esteban Morillo s’est défendu, en expliquant que sa «main avait doublé de taille, quand on est allé au bar [le soir même, ndlr] je n’arrivais même pas à tenir une bière. Je n’avais pas de poing américain». L’examen médical de sa main au lendemain de la rixe montre pourtant une petite blessure, sans rapport selon les juges avec le coup sur le visage de Clément Méric. Et de nombreux témoins, dont la petite amie de Samuel Dufour, ont déclaré avoir vu Esteban Morillo en possession de cet objet dans la salle de vente. En revanche, des analyses sont toujours en cours sur les «bagues» de Samuel Dufour. Plusieurs témoins ont expliqué avoir vu des choses «briller» aux doigts du skinheads. «Je n’avais pas de bagues de combat. J’avais juste mes bagues qui étaient chromées», s’est défendu Samuel Dufour.

Violette LAZARD

 
Retenons donc que l’information judiciaire s’éternise alors que les enquêteurs semblent avoir à peu près tout en main dès le 6 juin 2013.



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