Affaire Clément Méric : un an après

Le point avec huit articles de presse suivis de mes informations personnelles, inédites.
 

http://paris-ile-de-france.france3.fr/2014/06/04/video-il-y-un-l-affaire-clement-meric-491293.html

 

VIDEO : il y a un an l’affaire Clément Méric

 

Le 5 juin 2013, Clément Méric mourrait à la suite d’une bagarre entre son groupe anti-fa et un groupe d’extrême droite, rue Caumartin à Paris. Un an après plusieurs manifestations sont prévues ce samedi.

  • Par Mathilde Riou
  • Publié le 04/06/2014 | 17:42, mis à jour le 04/06/2014 | 18:01

Entre 4.000 et 8.000 personnes, selon une source policière, sont attendues pour le rassemblement des « anti-fa » ce samedi à Paris organisé en mémoire de Clément Méric.

Originaire de Brest et étudiant à Sciences Po à Paris, Clément Méric, 18 ans, est décédé au lendemain d’une bagarre violente avec des skins. C’était un « antifa », un militant antifasciste d’extrême gauche, très engagé dans de multiples causes. Ses camarades de Sciences Po décrivent un jeune homme blond, petit, frêle avec un visage poupin. « Clément se relevait d’une leucémie, ce n’était pas un monstre de guerre », ont même précisé des membres d’Action antifasciste Paris Banlieue, groupe auquel appartenait selon eux Clément Méric. Ce dernier « faisait du terrain, du renseignement, de l’agit-prop ».
 

>> Le point sur l’enquête avec Laurence Barbry

 

http://www.liberation.fr/societe/2014/06/04/un-an-apres-la-mort-de-meric-un-scenario-et-des-zones-d-ombre_1033323

 

Une rencontre entre skinheads et antifascistes en plein Paris, des invectives, des provocations, puis les coups mortels: un an après le décès de Clément Méric, l’enquête a permis de retracer le scenario du drame, mais des zones d’ombre demeurent.

La semaine dernière, la justice a prolongé la détention provisoire des deux skinheads incarcérés après cette rixe tragique, qui avait provoqué une grande émotion.

Sympathisant comme ses camarades de Troisième voie, l’un des groupuscules dissous par la suite par le gouvernement, Esteban Morillo a reconnu dès le départ avoir porté deux coups de poing, à mains nues, au visage de l’étudiant de Sciences-Po, alors en rémission d’une leucémie. Le premier parce qu’il s’est senti «menacé», le second «alors qu’il reçoit lui-même des coups», déclare à l’AFP son avocat, Antoine Maisonneuve, qui ajoute que «sa version n’a jamais varié». C’est après le second coup que l’étudiant de 18 ans a chuté au sol et ne s’est pas relevé.

Samuel Dufour, un apprenti boulanger de 20 ans, réfute en revanche avoir frappé Clément Méric. L’un des «antifas» qui l’a eu face à lui a même confirmé cette version aux juges d’instruction. «Il est incompréhensible qu’on n’entende pas cet élément. On est en train de bousiller sa vie en prison», déplore son avocat, Julien Fresnault.

Son client est mis en examen, comme Morillo, pour violences volontaires en réunion et avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Les juges d’instruction avaient dès le début écarté l’intention de tuer.

Mais la position de Dufour s’est sérieusement compliquée depuis qu’une expertise sur son téléphone a dévoilé des SMS au soir des faits: «J’ai frappé avec ton poing américain», dit l’un d’eux. «On les a défoncés», dit un autre.

Pour son avocat, ces éléments ne démontrent toujours pas qu’il a touché Clément Méric.

- Bagarre brève et violente -

Cet après-midi du 5 juin 2013, rue Caumartin, dans le quartier Saint-Lazare, Esteban Morillo et Clément Méric ne sont pas encore là quand leurs camarades respectifs se croisent dans une vente privée de vêtements. Selon des témoins, les premières invectives viennent des étudiants d’extrême-gauche, qui disent avoir vu les skins ranger des poings américains.

«On vous attend à dix en bas (…) il va falloir courir», aurait dit l’un d’eux. Seul Clément Méric les rejoindra.

De leur côté, les skins, décrits comme «inquiets», appellent Esteban Morillo. Le jeune homme de 21 ans prévient sa compagne, Katia. Elle téléphone à son tour à deux autres amis. D’abord poursuivie pour complicité, la jeune femme a obtenu l’annulation de sa mise en examen par la cour d’appel de Paris, qui a souligné son «inquiétude légitime».

L’un des vigiles de la vente demande aux antifascistes de partir, mais ces derniers restent près de l’église Saint-Louis d’Antin. Des témoins décrivent un Clément Méric virulent.

«Ils ne cherchaient pas la bagarre», affirme à l’AFP l’avocate de deux «antifas», Me Irène Terrel. «Entre des mots et des coups avec un poing américain, il y a un fossé».

Le vigile conseille aux skinheads de sortir par la droite pour éviter de croiser l’autre groupe. «Mais ils sont partis à gauche, là où ils étaient sûrs de rencontrer Clément Méric et ses amis», affirme Me Yves Baudelot, l’avocat des parents de la victime, qui y voit une preuve de leur volonté d’en découdre.

Les avocats des skinheads répondent que de ce côté-là, une bouche de métro était très facilement accessible et leur aurait aussi permis de fuir.

Le premier coup part. Dans cette rue passante et commerçante, la bagarre est brève et violente. Les deux camps se sont accusés d’être les premiers agresseurs.

Une caméra de vidéo-surveillance a filmé la scène, mais la vue est obstruée par un obstacle, et comme le disent plusieurs avocats, «on ne voit que des pieds». Impossible, donc, de certifier par l’image qu’Esteban Morillo a utilisé une arme, en l’occurrence un poing américain. Des antifas et des témoins l’affirment, lui réfute avec constance.

Pour tenter de mieux déterminer le déroulement du drame, une reconstitution sur place pourrait avoir lieu prochainement. Outre Morillo et Dufour, deux autres skinheads sont mis en examen pour violences. Les antifascistes sont parties civiles.

 

http://www.rtl.fr/actualites/info/article/mort-de-clement-meric-on-n-a-jamais-souhaite-ca-dit-un-temoin-7772431826

 

Mort de Clément Méric : « On n’a jamais souhaité ça », dit un témoin

 

Un poster de Clément Méric, le 6 juin 2013

Un poster de Clément Méric, le 6 juin 2013

Crédit : AFP PHOTO/PASCAL PAVANI

DOCUMENT RTL – Ancienne compagne du principal accusé de l’époque, Katia tente de tourner la page, un an après le décès du jeune militant d’extrême gauche.

 

Mort de Clément Méric : « On n’a jamais souhaité ça », dit un témoin

 

Crédit : Georges Brenier

Il y a un an, le 5 juin 2013, Clément Méric, militant d’extrême gauche, perdait la vie au cours d’une bagarre avec un groupe d’extrême droite, dans les rues de Paris. Compagne du principal suspect de l’époque, Katia avait assisté à la scène et avait été mise en examen pour complicité. Une accusation finalement annulée.

La jeune femme se souvient de cette rixe, qu’elle a revue des centaines de fois dans sa tête. « La bagarre a commencé, ça a été très rapide. Tout le monde frappait (…) Je vois un garçon qui tombe par terre (…) Je pensais qu’il allait se relever. Ça ne nous a jamais effleuré l’esprit qu’il tomberait dans le coma ou allait mourir« , raconte-t-elle.
 

Des regrets

 

Katia regrette de ne pas être intervenue pour tenter de calmer les choses. « Des fois, je me dis que si une fille était allée leur parler, ça aurait calmé les choses. Mais je ne l’ai pas fait, je suis restée à ma place, se rappelle-t-elle. Si on avait su que ça se finirait comme ça, on ne l’aurait jamais fait« .

Voilà un an que Katia tente de tourner la page et ne fréquente plus les groupes d’extrême droite que Clément Méric combattait.

 

http://www.liberation.fr/societe/2014/02/24/mort-de-meric-la-verite-des-sms_982714

 

Les examens des portables contredisent la version de la rixe que les skins ont donnée aux policiers.

 

Devant les policiers, devant les juges, lors de toutes ses auditions, Samuel Dufour a toujours nié. Le jeune skin de 20 ans, mis en examen et écroué depuis cet été dans l’enquête sur la mort de Clément Méric lors d’une rixe le 5 juin 2013 a toujours expliqué ne pas avoir donné de coup à ce dernier. Il réfute avoir été armé d’un poing américain. Grâce à l’examen de son téléphone portable, la justice est aujourd’hui en possession d’éléments qui contredisent le système de défense du jeune homme.

D’après nos informations, des SMS envoyés par Samuel Dufour lors de la soirée suivant la bagarre qui avait éclaté entre skins et antifas et provoqué la mort de Méric, à la sortie d’une vente privée de vêtements Fred Perry près des grands boulevards parisiens, sont accablants. «J’ai frappé avec ton poing américain», écrit-il à une connaissance. «Ba il est parti à l’hôpital», écrit encore Samuel Dufour, qui ouvre cet échange avec un «mdr» comme «mort de rire», sans que l’on sache à quelle partie de la conversation cet éclat de joie fait référence.

Bagues. Ces messages, d’après une source proche de l’enquête, ont été envoyés à un proche de Serge Ayoub, leader des groupuscules d’extrême droite Troisième Voie et les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) dissoutes après la mort de Clément Méric. Cet interlocuteur lui répond : «vous étiez combien ?» «Cinq contre trois», puis, «on les a défoncés». Autre SMS : «j’ai plein de sang sur mon bombers mais c’est le mien, demande à Serge si je dois le nettoyer ?» Ce SMS restera sans réponse. Aux policiers, lors de sa garde à vue, Samuel Dufour, apprenti pâtissier, avait expliqué qu’il n’avait fait que se défendre face à l’agression des antifas. Tout comme lors de sa mise en examen pour «violence volontaire en réunion avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner» sur la personne de Clément Méric. Le coup-de-poing américain ? Il n’en a pas porté ce jour-là, dit-il. Il concède simplement avoir eu ses bagues, au nombre de deux, comme tous les jours. Il nie que ces bijoux soient des bagues de combat et réfute les avoir portés pour frapper. L’un des antifas décrira pourtant très précisément que Samuel Dufour était porteur «d’un poing américain de couleur argentée avec de la peinture rouge un peu passé sur les phalanges». Des témoins extérieurs à la bagarre également. A-t-il porté des coups à Clément Méric ? Il jure que non, et explique n’avoir fait que se défendre. Un témoin raconte pourtant aux enquêteurs que celui qui a tapé Méric était porteur d’un «drapeau français». Or, Dufour reconnaît avoir eu un blouson avec un écusson du drapeau français. Lors de sa garde à vue, Samuel Dufour s’était montré plus confus. «J’ai pris plusieurs [coups], mais je ne sais plus si j’en ai donné plusieurs.»

L’expertise concernant les causes exactes de la mort de Clément Méric, 1 m 80 pour 66 kilos et en rémission d’une leucémie depuis dix-huit mois avait conclu à l’absence d’usage d’un poing américain, mais sur le mode interrogatif. Les experts concluaient également que cinq coups avaient été portés sur le jeune homme, alors qu’Esteban Morillo, l’autre skinhead écroué et mis en examen dans le dossier, a lui reconnu en avoir porté deux. «Ces éléments ne remettent pas en cause ce qui a été établi par ailleurs, c’est-à-dire que Samuel Dufour n’a jamais touché Clément Méric», a réagi hier soir Julien Fresnault, l’avocat du jeune skin.

Rôle. L’examen des appels passés par le petit groupe de skins présent lors de la rixe contredit une partie de leurs déclarations. Dès 20 heures ce soir-là, et jusqu’au lendemain sans interruption, les lignes de portables ont crépité. Ont-ils préparé leur défense ? Convenu d’un rôle pour chacun ? Samuel Dufour, encore lui, avait par exemple expliqué aux policiers lors de sa garde à vue être rentré directement chez lui après la rixe et appris le lendemain matin la mort du jeune antifa. En fait, le jeune homme, tout comme Morillo, s’est retrouvé ce soir-là dans le XVe arrondissement de Paris, au Local, le bar de Batskin (surnom de Serge Ayoub) qui était également présent ce soir-là, près du comptoir. Le duo a fini par le reconnaître, tout en niant lui avoir parlé. Ayoub, entendu le 7 juin par les policiers, a lui reconnu s’être entretenu avec Morillo et l’avoir encouragé à se rendre à la police le lendemain. D’après les relevés des appels, Ayoub et Morillo se sont bien parlé treize minutes après minuit. Mais ce n’est que l’un des 34 contacts entre les deux hommes cette nuit-là. Ils ont ensuite échangé jusqu’à 3 heures du matin, puis de nouveau tôt le lendemain matin. Et Ayoub ne s’est pas entretenu qu’avec une seule des personnes présentes lors de la rixe. Il a eu des contacts avec un autre skin, Alexandre E. à 22 reprises, puis avec Stéphane C. (qui n’a pas donné de coup le 5 juin, mais s’est approché des antifas en faisant tournoyer sa ceinture) à 4 reprises. A 9 reprises, enfin, Ayoub a communiqué avec Samuel Dufour.

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20130919.OBS7760/exclusif-clement-meric-la-video-de-l-agression-decryptee.html

EXCLUSIF. Clément Méric : la vidéo de l’agression décryptée

Publié le 19-09-2013 à 18h42

La bande-vidéo de la rixe du 5 juin contredit la thèse selon laquelle le jeune « antifa » aurait lui-même déclenché l’affrontement. « L’Obs » révèle le déroulement des événements, minute par minute.

 

Manifestation le 8 juin 2013 à Toulouse, à la mémoire du jeune militant antifasciste Clément Méric, tué à Paris le 5 juin par un skinhead. (LANCELOT FREDERIC/SIPA/SIPA) Manifestation le 8 juin 2013 à Toulouse, à la mémoire du jeune militant antifasciste Clément Méric, tué à Paris le 5 juin par un skinhead. (LANCELOT FREDERIC/SIPA/SIPA)

 

À lire aussi

 

Que s’est-il vraiment passé le 5 juin 2013 ? Comment s’est déroulée la rixe entre « antifas » et skinheads, qui s’est achevée par la mort de Clément Méric ? Le 25 juin, trois semaines après les faits, certains médias avaient avancé une nouvelle version des événements : Clément, contrairement à ce qui avait été dit jusqu’ici, serait le « provocateur », celui qui aurait déclenché l’affrontement, en assénant le premier coup, qui plus est par derrière, à Esteban Morillo… C’est ce qu’aurait révélé une vidéo de la scène, filmée par une caméra de surveillance de la RATP.

En réalité, le décryptage de cette vidéo, ainsi que les déclarations d’Esteban Morillo, le jeune skinhead qui a mortellement frappé Clément Méric, et le récit de plusieurs témoins de la scène, démentent cette thèse. Dans son édition du 19 septembre, « le Nouvel Observateur » révèle les derniers éléments de l’enquête.

 

Ce que dit vraiment la vidéo

 

Hormis la police judiciaire, personne n’a visionné la bande vidéo. Mais les enquêteurs, qui l’ont analysée séquence par séquence, ont consigné leur décryptage sur un procès verbal versé au dossier.
Les images filmées par la caméra de surveillance de la RATP, expliquent les policiers, montrent les deux groupes ennemis sortant de l’immeuble où se tient la vente de vêtements Fred Perry. D’abord Méric et ses trois compagnons de shopping, tous militants antifas ; puis, quarante minutes plus tard, Morillo et ses six amis skins. La bagarre va éclater quelques mètres plus loin, devant l’église Saint-Louis d’Antin. A cet endroit, « les visages sont hors du champ de vision de la caméra, seuls les jambes et le torse des individus sont visibles », précise le procès-verbal. Quant à la scène clé, voici très exactement comment elle est décrite :

A 18h43 et 25 secondes, deux individus, initialement adossés au mur [issus du "groupe Méric"] se déplacent en avant. Le pilier à l’entrée de la gare obstrue le reste de l’action. On ne peut pas voir si des coups sont échangés, ni qui assène les premiers coups. A 18h43 et 28 secondes, l’individu le plus à droite de l’image donne des coups de pied à un individu qui se jette sur lui juste après. Ce dernier, porteur d’une chemise à manches courtes et à prédominance violette, peut être Esteban Morillo. A 18h43 et 30 secondes, ce dernier fait face à celui qui lui a donné les coups de pied. Des coups semblent échangés [...]. A 18h43 et 31 secondes, constatons qu’une masse sombre semble tomber à la renverse. [...] Il s’agit probablement de Clément Méric. »

 

Ce qu’a dit Esteban Morillo à la police et au juge

 

Esteban Morillo a reconnu dès sa première garde à vue des faits qui devraient à eux seuls suffire à éteindre le faux débat suscité par la bande-vidéo de la RATP.

Arrivés à (la) hauteur (du groupe Méric), explique Esteban Morillo le 6 juin à 16 heures, j’ai constaté qu’ils nous fixaient. Ils nous ont lâché des insultes telles que ‘enculés’, etc. Moi je leur ai dit : ‘C’est bon il n’y a pas de problème.’ [...] Puis ils se sont rapprochés en premier et nous nous sommes alors nous aussi rapprochés [...] Un des jeunes [Clément Méric] m’a dit : ‘Bande de fiottes, vous vous cachez derrière les vigiles.’ [ ...] Il s’est avancé. J’ai eu le réflexe de lui mettre un coup de poing au visage. Car je me suis senti menacé. Il est resté debout. Ses deux copains m’ont mis des coups de pieds sur tout le corps. Je réussissais à les repousser. [...] Dans cette altercation, le gamin à qui j’avais porté le premier coup s’est de nouveau approché de moi. C’est là que je lui ai porté le coup de poing qui l’a fait tomber par terre. »

 

Esteban Morillo admet avoir porté le coup initial. Il l’a répété lors de tous ses interrogatoires à la PJ, puis devant le juge. Il a frappé en premier. Et il a rapidement eu le dessus. « Après le coup de poing, raconte un témoin entendu par la police, il a écarté les bras, pour signifier ‘Je l’ai eu’, il faisait le fier. » D’autres l’ont entendu crier : « One shot ! » Morillo, enfin, n’a pas retenu sa force, la bagarre a duré moins d’une minute.

 

Ce qu’ont raconté les témoins de la scène

 

Selon le rapport d’autopsie, ce sont ces coups à la tête qui ont entraîné la mort de l’étudiant (et non le choc quand il est tombé sur le trottoir). Ont-ils été donnés avec un poing américain ? Morillo nie farouchement.

Mais au milieu de l’été, plusieurs personnes, des vendeurs ou des passants, que l’on ne peut soupçonner d’appartenir à la mouvance antifa, ont été interrogées. De leurs déclarations, rien n’avait encore filtré. « Le Nouvel Observateur » a pu en prendre connaissance : ces témoins eux aussi déclarent avoir vu la pièce de métal, classée arme de 6e catégorie, sur les phalanges de Morillo.

« Je le vois clairement sortir quelque chose de sa poche, que j’ai pris pour un poing américain, car je l’ai vu faire le geste d’enfiler cet objet sur sa main », affirme T., un employé de la vente Fred Perry, entendu fin juillet par la police.

« Je l’ai vu mettre un poing américain […] en métal blanc argenté plat. J’en suis sûr », déclare M., un autre employé du magasin. « Allez, on y va », a ensuite lancé Morillo, aux dires du même témoin. Puis, une fois dans la rue, « avec son poing américain, il a fait tomber le jeune Méric comme par KO ».

P., un SDF de la rue Caumartin présent lors de la rixe, est tout aussi formel : « J’ai bien vu le poing américain. […] Il brillait. C’est pour cela que je l’ai remarqué. Il n’avait pas la forme classique. Il n’était pas composé de plusieurs anneaux reliés avec des pointes. On aurait cru une barre d’un centimètre de large qui prenait toute la main du gars. […] Le skin a frappé Clément Méric et l’a mis KO direct. »

Une amie de Morillo, présente dans le magasin, a également aperçu dans son sac « un poing américain assez gros, vraiment gros, couleur métal argenté. […] Je crois qu’il avait des piques mais je n’en suis pas sûre.  »

Une infirmière du Smur, également auditionnée, assure que les graves blessures sur le visage de Clément Méric n’ont pas pu être « occasionnées par un simple coup de poing à main nue ».

Quant à Morillo, il a seulement admis, en garde à vue, que l’un de ses comparses, Samuel Dufour, avait fait usage d’un poing américain « ou peut-être de bagues de combat ». Les juges cherchent aujourd’hui à savoir si ce dernier a porté l’un des quatre coups assénés à Méric (outre les deux reconnus par Morillo). Dufour vient en effet d’être mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
 
 
> A LIRE. L’intégralité de l’enquête « Comment Clément Méric a été tué » dans « le Nouvel Observateur » du 19 septembre.

 

http://www.causeur.fr/meric-antifas-justice-23173.html#

Méric : ce que dit vraiment pour de vrai la vraie vidéo

 

Certaines preuves dérangent. Pourquoi ?

 

Publié le 26 juin 2013 à 11:20 dans Politique Société

 

Je ne sais pas si la police partage les interprétations tirées par RTL de la vidéo du meurtre de Clément Méric, mais je sais qu’elle ne partage pas celles de Libération.

Le brave quotidien de gauche hollandiste se fendait hier d’un article tortillard pour essayer de démonter, sous un titre accrocheur, ce que révélait le matin même RTL et ce que nos propres sources policières nous avaient confirmé il y a déjà trois jours : que la vidéo de la RATP, qui n’est certainement pas au ras du bitume, mais qui permet clairement d’identifier les combattants, joue clairement en défaveur du groupuscule d’extrême gauche. Ces images infirment donc définitivement la thèse hurlée sur toutes les ondes par une gauche de bonne conscience, Jean-Luc Mélenchon en tête, d’un malheureux Clément Méric victime d’un « assassinat », donc d’un meurtre avec préméditation. Il faut d’ailleurs qu’elle soit bien dérangeante cette vidéo qui, pour avoir été entre les mains de la police depuis le 6 juin, a dû attendre presque trois semaines avant d’être évoquée publiquement. Il faut croire que la gauche qui nous gouverne, qui a déjà selon toute probabilité trafiqué les images de la Manif pour Tous du 24 mars, a un sérieux problème avec les images en général, et en particulier quand elles appuient le réel contre ses rêves.

Si l’on se résume, et toujours selon la police, Clément Méric et ses amis, cornaqués par un antifa dur-à-cuire réputé pour sa pratique des sports de combat, étaient venus spécialement à la vente privée de la rue Caumartin pour en découdre. C’est-à-dire que s’il y a eu préméditation, elle était de leur côté. Dans la boutique même, ils commencent à prendre à partie des skins peu soucieux d’en venir aux mains qui en appellent à la sécurité. Celle-ci expulse les chasseurs de skins qui, têtus, se postent en bas, dans la cour, en attendant leur proie. Quand celle-ci arrive, une deuxième fois elle requiert les services des videurs qui éloignent à nouveau Clément Méric et ses camarades. Et c’est quand les skins, rassurés, se dispersent que, dissimulée un peu plus loin dans la rue, la bande d’extrême gauche tombe à bras raccourcis sur l’un d’eux. Les autres, alertés, rappliquent : une bagarre d’une « violence extrême », selon la police, se déclenche. La tragédie se noue : alors qu’Esteban Morillo lutte contre deux assaillants, Clément Méric tente de le frapper par derrière. Morillo se retourne et lui assène deux coups en pleine figure mais, et les images le confirment, c’est sans poing américain. D’ailleurs, quand les policiers perquisitionneront chez lui, il en découvriront deux, l’un vert fluo qui serait parfaitement identifiable sur une vidéo, l’autre clouté, dont les marques auraient été trouvées sur le visage de Méric s’il avait servi. Un Méric qui, toujours selon nos informations, portait pour sa part un protège-dents, accessoire peu usité quand on est en mode shopping. La vidéo permet aussi de savoir que les mains de la  plupart des combattants étaient serties de bagues d’un genre contondant, qui ne poussent guère au pacifisme.

Ce qui est troublant dans cette sinistre histoire c’est, outre la mort absurde d’un jeune homme, que ce qu’on peut appeler la gauche en l’occurrence, c’est-à-dire un mode d’être transpartisan, se soit accrochée à tout prix à une interprétation non fondée des événements qui s’est révélée très vite fausse. Il fallait à tout prix, semble-t-il,  que ce drame démontre que le démon fasciste avait encore frappé. Et d’ailleurs peut-être y avait-il des pulsions fascistes dedans, mais certainement pas du côté que l’on imaginait. Est troublante cette volonté malikoussékinienne, voire carpentriste, de trouver des boucs émissaires immédiatement, dans un lynchage médiatique général, sans même que la justice ait rendu la moindre conclusion. On se souvient tous avec dégoût de l’émotion, peut-être non feinte et c’est sans doute le pire, de dame Clémentine Autain à la télévision, sûre de son droit à dénoncer un assassinat, et sans preuves. Il n’y a pas si longtemps, on nous rebattait les oreilles avec la présomption d’innocence, me semble-t-il. Il faut croire que lorsqu’il s’agit d’une certaine catégorie de la population française, il y a au contraire présomption de nocence, pour employer le vocabulaire de Renaud Camus. Il faut croire qu’une certaine partie des Français est suspecte par principe. Les skins aiment la violence ? Certainement. Leurs jumeaux les antifas tout autant.

Mais on est à Hollywood : il faut prouver que le bien ne peut être le mal. Selon nos informations toujours, le juge d’instruction saisi de l’affaire serait si impartial qu’on lui aurait dépêché un adjoint pour réenquêter à charge, un adjoint sûr de ne pas figurer sur le mur des cons. Il faut bien que les méchants paient. Puisqu’ils sont méchants. Comment disait Churchill déjà ? Ah oui : « Les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes antifascistes. » Il se peut que demain soit aujourd’hui.

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/06/05/01016-20140605ARTFIG00007-affaire-clement-meric-un-an-apres-des-zones-d-ombre-subsistent.php

Affaire Clément Méric : un an après, des zones d’ombre subsistent

    • Par Julien Licourt
    • Mis à jour le 05/06/2014 à 14:59
    • Publié le 05/06/2014 à 06:02
En juin 2013, manifestation en hommage à Clément Méric à Marseille.

 

Les deux principaux groupes d’extrême droite dissous après la mort du militant antifasciste ont connu des destins radicalement différents. Les deux principaux suspects, eux, sont toujours en détention provisoire.

 

• Une bagarre à la sortie d’une vente de vêtements

 

Si la trame de l’histoire qui a conduit à la mort de Clément Méric, le 5 juin, les détails divergent selon les protagonistes. Ce jour-là, dans un quartier commerçant de Paris, proche de la gare Saint-Lazare, deux groupes antagonistes, l’un d’extrême droite, l’autre d’extrême gauche, se croisent lors d’une vente privée de la marque Fred Perry. Cette derrière a pour particularité d’être prisée à la fois par les skinhead, comme des milieux antifascistes.

Selon des témoins, les militants d’extrême gauche invectivent l’autre groupe et promettent de l’attendre en bas, dans la rue. Les nationalistes ne sortent pas tout de suite et appellent des renforts, notamment Esteban Morillo, âgé d’une vingtaine d’année. Clément Méric rejoint de son côté les antifascistes. Les skins finissent par descendre et la bagarre éclate. La rencontre entre les deux groupes est brève et violente. Clément Méric ne s’en relèvera pas. Transporté à l’hôpital dans un état critique, il est déclaré mort le lendemain.

 

• Des aspects toujours flous

 

Le 5 juin, chacun s’accuse d’avoir porté le premier coup. Une bande de vidéo-surveillance ne montre que les pieds des protagonistes et ne permet pas de savoir qui a fait quoi. Esteban Morillo reconnaît avoir porté deux coups à Clément Méric. Le premier parce qu’il s’est senti «menacé» et le second «alors qu’il reçoit lui-même des coups». Les rapports des experts n’ont pu déterminer si un ou des poings américains avaient été utilisés lors de la bagarre: «L’aspect des sutures en points séparés des ecchymoses [...] pourraient faire évoquer l’utilisation d’objet métallique. Cependant et au vu des conclusions de l’expert légiste, ces aspects morphologiques des lésions traumatiques ne permettent pas de l’affirmer.» Le second nationaliste mis en cause, Samuel Dufour, nie également toute utilisation de poing américain. Celui-ci s’en serait cependant vanté par des SMS envoyés le soir des faits. Les deux hommes sont toujours en détention provisoire.

 

• Des dissolutions aux résultats contrastés

 

À la suite de cette affaire, qui déclenche une tempête médiatico-politique, deux principaux groupes d’extrême droite, antagonistes, ont été dissous par le gouvernement.

Le premier, Troisième voie, et son service d’ordre, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), en raison de leur proximité avec les protagonistes impliqués dans la bagarre. Ces deux groupes, réunis derrière Serge Ayoub, militant nationaliste historique de la capitale, développaient une doctrine politique, le «solidarisme», affiliée au nationalisme-révolutionnaire. Les effectifs de ces deux formations, estimés à quelques centaines pour Troisième voie et une quarantaine pour les JNR, étaient en bonne partie constitués par des militants typés skinheads. On pouvait notamment les voir défiler le second weekend de mai, rue de Rivoli, à Paris, lors d’une manifestation traditionnelle en l’hommage à Jeanne d’Arc, réunissant l’extrême droite radicale française. Pour tenter de couper l’herbe sous le pied du gouvernement, ces groupes se sont autodissous avant l’annonce du gouvernement, qui a tout de même été prononcée en juin 2013. Le mouvement ne s’est pour le moment pas relevé de cette décision. Aujourd’hui, des cadres de l’ancienne Troisième voie, qui contestent toujours le bien-fondé de cette dissolution, se plaignent de la surveillance dont ils feraient toujours l’objet de la part des autorités. Cependant, alors que Serge Ayoub était connu pour savoir tenir ses troupes, la dissolution laisse dans la nature nombre de militants sans l’encadrement dont ils bénéficiaient avec Troisième voie.

Le second groupe emporté par l’affaire Méric fut l’Œuvre française. Assez différent du précédent, et même antagoniste sur nombre de points, l’Œuvre était l’un des plus vieux partis d’extrême droite français, prônant un nationalisme très pétainiste et nostalgique de la Révolution nationale. Le mouvement avait été fondé par Pierre Sidos en 1968, qui l’avait présidé avant d’en remettre les rênes à Yvan Benedetti. Ce dernier l’avait fait passer d’une structure discrète, pratiquant l’entrisme, notamment au Front national, à celui de mouvement d’action, prêt à occuper la rue et adepte de l’agitprop. Pour ce faire, la structure s’était dotée d’un organe de jeunesse, baptisé les Jeunesses nationalistes (JN), à la tête duquel se trouvait Alexandre Gabriac, exclu du FN en 2011 pour cause de salut nazi. Ces deux groupes sont dissous par Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur en juillet 2013, qui les accuse de propager «une idéologie xénophobe et antisémite, des thèses racistes et négationnistes». Les cadres de ces mouvements s’offusquent publiquement depuis près d’un an contre cette dissolution. Nombre de rencontres et d’actions militantes ont eut lieu depuis. Ainsi, début mai, ils ont continué à défiler rue de Rivoli, en affirmant que «la Marianne républicaine» n’était qu’une «prostituée» et qu’ils souhaitaient «abattre le système». Presque comme avant, mais sans le nom.

 

http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/un-an-apres-meric-destins-ambivalents-pour-les-groupuscules-d-extreme-droite-538eee92357065bdf31bf1ea

Un an après Méric, destins ambivalents pour les groupuscules d’extrême droite

 

Publié le 04 juin 2014 à 12h00

Paris (AFP)

Affaire Clément Méric : un an après dans Crime 538eee92357065bdf31bf1e7

Un an après la mort de Clément Méric, les groupuscules d’extrême droite dissous connaissent des destins ambivalents: si les pétainistes de l’ex-Oeuvre française sont actifs, Serge Ayoub et son groupe « Troisième Voie » sont « dans la nature ».

Entre 4.000 et 8.000 personnes, selon une source policière, sont attendues pour le rassemblement des « anti-fa » samedi à Paris organisé en mémoire de Clément Méric.

TROISIEME VOIE ET LES JNR: fondé en 2010 par Serge Ayoub, alias « Batskin », l’ancien chef des skinheads d’extrême droite parisiens, Troisième voie réunissait quelques centaines de sympathisants en France. Les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) étaient leur service d’ordre. Vêtus de noir, ils arboraient la devise « Croire, obéir, combattre », héritée des fascistes italiens. Les deux structures ont été dissoutes le 10 juillet 2013.

Depuis? « Serge Ayoub a arrêté son activité politique. Je serais étonné qu’il retourne vers une activité militante d’ici un certain temps. La dissolution a eu un effet: à ma connaissance il n’y a pas eu d’incident depuis l’affaire Méric », selon Jean-Yves Camus chercheur spécialiste de l’extrême droite.

Que font les personnes qui étaient autour de lui? « C’est une bonne question. On n’en sait rien, c’est tout le problème des dissolutions, on a des personnes dans la nature sans surveillance » remarque Stéphane François, autre spécialiste de l’extrême droite, maître de conférences à Valenciennes.

Une activité en berne ? « Evidemment, on est sous le coup d’une dissolution. On est en recours, on en attend le résultat », répond M. Ayoub à l’AFP. Que font ses ex-troupes? « Il y a certaines personnes qu’on continue à voir », élude-t-il. Mais il affirme avoir tiré bénéfice de cette dissolution sur internet avec une progression des vues de ses vidéos. Du « militantisme virtuel », pour M. Camus.

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L’OEUVRE FRANCAISE ET LES JEUNESSES: L’Oeuvre française était un groupuscule antisémite et pétainiste, longtemps présidé par Pierre Sidos, et dirigé jusqu’à sa dissolution, en juillet 2013, par Yvan Benedetti. Bras droit de Bruno Gollnisch dans la campagne de succession à Jean-Marie Le Pen au FN, M. Benedetti avait été exclu des rangs frontistes. Un de ses très proches, Alexandre Gabriac, jeune élu FN exclu du parti après la diffusion d’une photo le montrant faisant un salut nazi, avait fondé en octobre 2011 les Jeunesses nationalistes. Ce groupe, dissous aussi en juillet 2013, était en quelque sorte la branche activiste de l’Oeuvre française.

La dissolution n?a pas empêché les deux mouvements de continuer à agir au grand jour, par des manifestations et des réunions, et d?entretenir des liens avec des mouvements d?extrême droite en Europe, à tel point qu’une procédure pour reconstitution de ligue dissoute serait en cours à Lyon.

La dissolution n?a pas empêché non plus Gabriac et Benedetti de se présenter sur la même liste aux municipales de Vénissieux. Cette liste qui a bénéficié de l’absence de liste FN (motif officiel : ils n?avaient pas pu trouver suffisamment de candidats) a eu deux élus, dont Benedetti. Gabriac, troisième, n?a pas été élu.

Le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, a déposé un « déféré » demandant l?annulation de l?élection d?Yvan Benedetti et de l?autre élue. Le Tribunal administratif de Lyon doit statuer à l?automne sur ce recours.

La dissolution « n’a pas fait diminuer leur niveau d’activité », constate M. Camus. Pierre Sidos, dirigeant historique de l’Oeuvre française, est « passé par de nombreuses dissolutions », note Nicolas Lebourg, historien de l’extrême droite. « Ce ne sont pas des gens faciles à dissoudre ».

 

Et pour finir, la révélation qui tue, ce message du 14 avril 2012 qui m’a été envoyé par erreur par son auteur, un ancien leader du Front national :

—– Original Message —–
From:
To:
Sent: Saturday, April 14, 2012 11:16 PM

 

Bsr Josette Comment vas tu. Je passe à Brest lundi On peux se voir? J ai de bonnes infos sur l oiseau de malheur Tel moi quand tu veux Bises

Eh oui, c’est bien de moi qu’il parle… à la grande prêtresse du NPA de Brest…

Au mois de juin 2013, ils attendaient, ensemble, la condamnation à laquelle ils travaillaient à mon encontre depuis au moins deux ans, à grands renforts de manipulations en tous genres…



Affaires de moeurs et extrême-gauche : appel à témoignages

Cet article que j’avais publié initialement sur Le Post le 21 février 2010 n’a pas rencontré là un grand succès, en dépit de mon lectorat sur ce site, relativement important (plusieurs milliers de lectures pour chaque nouvel article, dans les heures suivant sa publication).

Il n’a suscité aucun commentaire sur mon blog « Un petit coucou » sur OverBlog où je l’avais republié le 20 mai 2010 avec quelques explications (cliquez sur l’image pour l’agrandir) :

 

2010-05-20 Affaires de moeurs et extrême-gauche- appel à témoignages - Un petit coucou

 

 

Voici ce dernier article sous une forme directement accessible :

 

 

Jeudi 20 mai 2010 4 20 /05 /2010 20:24

 

 

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Après la suppression de mon compte « jexiste » le 26 février 2010, je me suis réinscrite sur Le Post sous le pseudonyme  « jexistetoujours », et ai reposté durant quatre jours quelques uns des derniers articles que j’avais signés  »jexiste », afin de provoquer des réactions qui puissent m’en apprendre un peu sur les raisons de la suppression de mon compte. En effet, ni la modération ni la rédaction du Post ne répondaient à mes demandes d’explications, comme je l’ai déjà exposé dans cet article du 30 mars dernier :

 

Bannie du Post pour cause de bannissement !

 

Ainsi le 1er mars 2010 ai-je republié un post du 21 février intitulé « Affaires de moeurs et extrême-gauche: appel à témoignages ».

 

Dans sa première version, restée en ligne jusqu’à la suppression de mon compte le 26 février, il n’avait pas suscité la moindre réaction.

 

Dans sa seconde version, identique à la première, hors les identifiants de l’auteur et la date de publication, il m’a attiré les commentaires de trois des personnes visées par son contenu, « Le renard », qu’un oeil exercé identifie rapidement comme étant le riverain « ginkoland », de la bande à Cyp, « vafanculo », posteur régulièrement inscrit, de toute évidence un militant de l’extrême-gauche, jusque-là totalement inconnu, et « Texiste trop », l’un de mes harceleurs d’habitude, un délirant chronique de la bande à Cyp dont le pseudonyme exprime très bien ses sentiments à mon égard : il ou elle me souhaiterait morte et enterrée depuis longtemps…

 

Ce post du 1er mars n’a pas plus été modéré que le précédent, il n’a disparu du site qu’avec la suppression de mon compte « jexistetoujours » le 3 mars 2010.

 

Affaires de moeurs et extrême-gauche: appel à témoignages

 

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le 21/02/2010 à 17:58, vu 0 fois, 0 nombre de réactions

Info non vérifiée par la rédaction du Post.

 

Colonna aux chiottes le 30/03 à 08h22

quote_open dans LCR - NPA

Beaucoup de gens en reçoivent tout comme Madame Albanel, même via le post !

Personne ne peut comprendre ,seulement ceux à qui ces ordureries sont destinées /

sur le post je vous certifie qu’il y a des internautes-corbeaux ! et pas des moindres !

Il y a une femme qui le fait depuis 4 ans et a déjà eu 7 plaintes ! elle fait cela avec un vieux gauchistes qui se faisait rétribuer par les Chiraquiens et les socialistes. Ce sont les plus virulents du post sous un tas de pseudos.

Ils défendent Colona, Coupat etc parce qu’ils font les mêmes saloperies sur d’autres, ce ne sont que des délinquants protègés !

En soutenant Coupat, c’est EUX MÊMES qu’ils défendent ! Coupat est un agité comme eux !

Il y a même eu des menaces de mort mises plusieurs fois à exécution sur des gens ne soutenant pas les délinquants du Larzac et autres beau pays de pourris !

Ils devraient bien s’en vanter ici s’ils ont du courage les mauviettes gauchos !

Accidents de la route provoqués, coups et blessures à domicile ! etc etc alors les gauchos ? plus de souvenirs ?

Les gauchos payés s’attaquaient à des petits enfants et à des mères de famille à domicile qu’en dites vous ? pour protèger crimes et viols à répétition !

C’était pas en Corse mais dans les régions où ils avaient des connivences officielles !

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Je ne sais ce que vaut ce témoignage ou cette dénonciation, et ne partage pas forcément toutes les opinions de son auteur, mais suis tentée de lui accorder quelque crédit, dans la mesure où je suis moi-même témoin ou victime de faits similaires à ceux qui y sont évoqués.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Avez-vous des précisions, d’autres témoignages à apporter sur le même sujet ?

 

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Par jexiste (800 Encourager)
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Affaires de moeurs et extrême-gauche: appel à témoignages

 

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le 01/03/2010 à 13:48, vu 0 fois, 0 nombre de réactions
Info non vérifiée par la rédaction du Post.

 

Colonna aux chiottes le 30/03 à 08h22

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Beaucoup de gens en reçoivent tout comme Madame Albanel, même via le post !

Personne ne peut comprendre ,seulement ceux à qui ces ordureries sont destinées /

sur le post je vous certifie qu’il y a des internautes-corbeaux ! et pas des moindres !

Il y a une femme qui le fait depuis 4 ans et a déjà eu 7 plaintes ! elle fait cela avec un vieux gauchistes qui se faisait rétribuer par les Chiraquiens et les socialistes. Ce sont les plus virulents du post sous un tas de pseudos.

Ils défendent Colona, Coupat etc parce qu’ils font les mêmes saloperies sur d’autres, ce ne sont que des délinquants protègés !

En soutenant Coupat, c’est EUX MÊMES qu’ils défendent ! Coupat est un agité comme eux !

Il y a même eu des menaces de mort mises plusieurs fois à exécution sur des gens ne soutenant pas les délinquants du Larzac et autres beau pays de pourris !

Ils devraient bien s’en vanter ici s’ils ont du courage les mauviettes gauchos !

Accidents de la route provoqués, coups et blessures à domicile ! etc etc alors les gauchos ? plus de souvenirs ?

Les gauchos payés s’attaquaient à des petits enfants et à des mères de famille à domicile qu’en dites vous ? pour protèger crimes et viols à répétition !

C’était pas en Corse mais dans les régions où ils avaient des connivences officielles !

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Je ne sais ce que vaut ce témoignage ou cette dénonciation, et ne partage pas forcément toutes les opinions de son auteur, mais suis tentée de lui accorder quelque crédit, dans la mesure où je suis moi-même témoin ou victime de faits similaires à ceux qui y sont évoqués.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Avez-vous des précisions, d’autres témoignages à apporter sur le même sujet ?

 

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Par jexistetoujours (9 Encourager)
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reactions_anon
Le renard le 01/03 à 14h09
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pour le corbeau, sainte Anne c’est dans le 14ème !

 

reactions_anon
Le renard le 01/03 à 14h10
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Sinon il a Monfavet plus au sud !

c-15-1019721
jexistetoujours le 01/03 à 14h15
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C’est à Avignon, dans le Vaucluse.

Il n’y a vraiment rien plus près de chez lui ? Vous m’étonnez.

c-15-1014418
vafanculo le 01/03 à 14h43
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désolé pour toi, j’ai peur que ça ne se soigne pas une connerie de tel niveau

c-15-1019721
jexistetoujours le 01/03 à 15h09
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Tiens, c’est drôle, vous êtes plusieurs à réagir, et le nombre de « vu » reste à zéro.

On me bloque mes compteurs, maintenant ?

C’est d’une puérilité…

 

Par unpetitcoucou



Du martyre des Indiennes de basse caste

De toute évidence, les « journalistes institutionnels » ne sévissent pas encore en Inde, où presse et politiques évoquent sans problème certains faits criminels, jusque dans la part de responsabilités incombant aux fonctionnaires.

Il faut bien dire que ce pays n’a pas connu la « révolution » de mai 68, et que l’hypersyndicat de fonctionnaires LCR ou NPA n’y est pas développé.

Pour preuve : en Inde, la notion de « castes » reste traditionnelle, elle n’a jamais subi les inversions que l’extrême-gauche a imposées en France, faisant des illettrés les dieux tout puissants des juges, aux dépens des ingénieurs et autres intellectuels devenus leurs bêtes noires, à abattre par tous les moyens, y compris, ou en tout premier lieu lorsqu’il s’agit de femmes, par le viol, crime que les miliciens de la toute nouvelle « aristocratie ouvrière » sont vivement encouragés à commettre autant qu’il leur plaît.

Ces derniers sont les gardiens acharnés de l’ordre établi chez eux, celui d’un matérialisme pur et dur où la femme n’est qu’objet de consommation et ne saurait manifester de quelconques velléités de penser par elle-même…

Les femmes ingénieurs y sont traitées de « sales putes volant la place des hommes dans le travail », leur calvaire est le même que celui des Indiennes de basse caste, mais chuuut !!! le tout puissant NPA veille depuis des lustres au maintien d’un blackout total à ce sujet, en conséquence de quoi, après les plus lettrées dont l’importance s’est bien amenuisée au fil des ans, toute la gent féminine pâtit aujourd’hui de la taritude de l’ouvrier roi qui bien évidemment se sert comme il veut parmi les plus démunies.

Voici donc un exposé des faits comme ils se produisent en Inde, où malgré tout le public est informé et les fonctionnaires fautifs sanctionnés, ce qui n’est pas le cas en France :

 

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2014/05/31/un-viol-suivi-de-pendaison-illustre-le-martyre-des-indiennes-de-basse-caste_4429642_3216.html

 

Un viol suivi de pendaison illustre le martyre des Indiennes de basse caste

 

LE MONDE | 31.05.2014 à 09h59 | Par Julien Bouissou (New Delhi, correspondance)

L’image sordide s’est répandue à toute allure sur les réseaux sociaux : une assemblée de villageois calmement assis autour de deux adolescentes pendues aux branches d’un manguier. La scène s’est déroulée dans un petit village d’Uttar Pradesh, l’un des Etats les plus pauvres d’Inde, miné par les conflits entre castes. L’autopsie a révélé que les deux jeunes filles de 14 et 15 ans avaient été violées avant leur mort, dans la nuit du mardi 27 mai au mercredi.

 

Des habitants du village de Katra, dans l’Uttar Pradesh, rassemblés sur le lieu de la pendaison des deux adolescentes violées le 28 mai 2014.

 

Les villageois ont attendu, devant les corps suspendus des victimes, l’arrivée des journalistes et des caméras pour faire pression sur la police qui s’est finalement décidée, une dizaine d’heures plus tard, à arrêter les suspects. La veille de la découverte des corps, des policiers avaient insulté, et renvoyé chez lui, le père de l’une des victimes, lorsqu’il était venu signaler la disparition de sa fille.

Les familles accusent la police d’avoir voulu épargner les suspects issus, comme eux, de la caste des yadavs. Une centaine d’étudiants sont descendus dans les rues de Delhi, vendredi, pour demander au gouvernement de sanctionner les policiers. Deux agents ont été mis à pied et deux des trois suspects, arrêtés.

« VIOLENCE, PROVOCATION, SENTIMENT D’IMPUNITÉ »

Dans les zones rurales de cette région du nord de l’Inde, une femme appartient à sa caste avant de s’appartenir à elle-même. Victime de la société patriarcale, elle est aussi la plus exposée aux violences subies par les basses castes.

« La pendaison des victimes dans un lieu public est un acte de violence et de provocation. C’est la preuve que le sentiment d’impunité règne encore », déplore la féministe Kavita Krishnan. Malgré la nouvelle loi votée en 2013 prévoyant jusqu’à la peine de mort pour les auteurs de viol, ces derniers sont encore nombreux à se croire invincibles, surtout lorsque les victimes sont au bas de l’échelle sociale et n’ont pas accès à la justice.

Les femmes issues des basses castes sont les damnées des damnés de l’Inde. Elles doivent subir, souvent en silence, violences et discriminations. La liste est longue : prostitution forcée, violences domestiques, viols, négligences en matière de soins médicaux, malnutrition, illettrisme ou avortement sélectif. L’une des rares études publiées sur le sujet, en 2006, par la Campagne nationale pour les droits de l’homme des intouchables (NCDHR) donne un aperçu de l’ampleur de cette tragédie : sur 500 femmes issues de la caste des intouchables, une sur deux déclare avoir subi des agressions sexuelles. Les auteurs de l’étude citent même l’exemple de parents qui marient leur fille dès l’âge de 5 ans de peur qu’elle soit violée et ne trouve plus d’époux.

Les lois existent, mais la justice n’est qu’un rêve lointain pour ces femmes souvent très pauvres. Il arrive que la police tente de les dissuader de porter plainte ou refuse d’enregistrer leur plainte. Parfois ce sont les médecins qui inscrivent dans leur rapport que la victime était habituée aux rapports sexuels, suggérant que la fille était « facile », donc consentante. Et la justice se paie cher, non pas pour s’offrir les services d’un avocat, mais pour verser des pots-de-vin, passer des journées au tribunal sans travailler et donc être privé de revenus déjà maigres.

« LAXISME DE LA POLICE »

Ces femmes s’exposent aussi aux représailles des castes supérieures. Jeudi soir, la mère d’une victime de viol a été battue et déshabillée en public dans l’Uttar Pradesh après que sa fille, de basse caste, a porté plainte. « Le viol ou toute autre forme de violence sont des armes utilisées comme punition pour avoir transgressé l’ordre établi », analyse Namrata Daniel, de la NCDHR. Les victimes sont donc nombreuses à choisir le silence.

Elles ont contre elles une société patriarcale et un Etat incapable de protéger leurs droits. « La triste réalité, c’est que les droits de nombreuses femmes en Inde continuent d’être violés et l’impunité est la norme », déclarait, en mai 2013, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits des femmes, Rashida Manjoo.

Au lendemain des manifestations provoquées par le viol collectif, en décembre 2012, d’une étudiante qui avait succombé à ses blessures, les associations féministes étaient parvenues à imposer une nouvelle loi protégeant mieux les victimes. « Mais, dans le mouvement féministe, on ne prête pas suffisamment attention aux problèmes des femmes intouchables et, dans le mouvement des intouchables, elles sont ignorées. La caste, la classe et le genre doivent être abordés ensemble », insiste Namrata Daniel.

Vendredi, la ministre chargée de l’enfance et des femmes, Maneka Gandhi, a annoncé la création d’une cellule de crise pour venir en aide aux familles des deux adolescentes. « Le laxisme de la police est également responsable de l’incident qui a conduit à [leur] mort », a reconnu Mme Gandhi.

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20140531.AFP8557/inde-cinq-suspects-arretes-pour-viol-et-meurtre-de-deux-adolescentes.html

 

Inde: cinq suspects arrêtés pour viol et meurtre de deux adolescentes

 

Publié le 31-05-2014 à 16h55 Mis à jour à 21h10

 

La police indienne garde l'arbre où étaient suspendus les corps de deux jeunes filles de 14 et 15 ans violées et pendues dans l'Etat d'Uttar Pradesh le 31 mai 2014<br /><br /><br /> (c) Afp

 

La police indienne garde l’arbre où étaient suspendus les corps de deux jeunes filles de 14 et 15 ans violées et pendues dans l’Etat d’Uttar Pradesh le 31 mai 2014 (c) Afp

 

Katra Shahadatgunj (Inde) (AFP) – Cinq hommes ont été arrêtés pour le viol en réunion et le meurtre de deux adolescentes retrouvées pendues à un arbre dans leur village de l’Uttar Pradesh, dans le nord de l’Inde, a annoncé samedi la police.

La découverte mercredi dernier des corps des deux cousines, de la caste des Intouchables (« dalits ») âgées de 14 et 15 ans, à Katrashadatganj, un village pauvre du district de Budaun, dans l’Etat de l’Uttar Pradesh, a suscité une vague d’indignation dans le pays, après plusieurs autres affaires de violences sexuelles.

« Ces hommes (accusés du meurtre) ont d’abord violé les victimes puis les ont pendues comme l’a confirmé le rapport d’autopsie », a déclaré au téléphone à l’AFP le commissaire Atul Saxena, chef de la police du district de Budaun.

« Le viol des deux jeunes filles a été confirmé. La cause de la mort est l’asphyxie », a-t-il ajouté.

« Les jeunes filles étaient encore vivantes lorsqu’elle sont été pendues », a-t-il souligné.

Sur les cinq hommes, trois ont été inculpés de meurtre et de viol en réunion, tandis que les deux autres, des policiers, sont accusés de complicité criminelle, a précisé le commissaire Saxena.

- Agression de caste -

Les familles des victimes avaient déposé des plaintes contre les cinq hommes pour viol en réunion, meurtre et agression sexuelle de mineures, mais l’hypothèse d’un suicide des deux jeunes filles, qui auraient pu se pendre après leur agression, avait été dans un premier temps émise par la police.

Les proches des deux cousines, des agriculteurs, ont déclaré à l’AFP que la police aurait pu secourir les deux adolescentes mais qu’elle avait refusé de le faire lorsqu’elle avait compris qu’elles appartenaient à une basse caste. Les agresseurs présumés appartiennent à une caste plus élevée que la leur.

« Ces policiers se sont abstenus d’agir pendant des heures alors qu’ils auraient pu sauver deux jeunes vies. Pourquoi tout est une affaire de caste? », a déploré le père de l’une des victimes.

Les victimes ont été violées à plusieurs reprises, selon la police.

Selon le récit du père fait à l’AFP, les deux cousines ont été agressées lorsqu’elles se sont rendues dans un champ pour aller aux toilettes, n’en ayant pas chez elles.

Le père a indiqué que son frère avait entendu des pleurs en provenance du champ où s’étaient rendues les jeunes filles. Il a commencé à se battre avec les cinq hommes mais a dû s’enfuir lorsqu’ils ont menacé de tirer sur lui.

La famille a alerté la police qui a répondu que les jeunes filles se trouvaient avec un villageois appartenant à une caste plus élevée et qu’elles seraient de retour dans « deux heures », a poursuivi le père, dont l’anonymat est préservé conformément à la loi indienne.

Ces violences mettent à nouveau en lumière la difficulté de prévenir les violences sexuelles en Inde, pays en déficit de filles, en dépit d’un durcissement de la loi et d’efforts pour changer les comportements envers les femmes depuis le viol en réunion et la mort d’une étudiante à Delhi fin 2012 qui avaient choqué l’Inde.

En début d’année, une jeune fille avait été violée en réunion dans un village reculé du Bengale occidental (est) sur ordre d’un conseil d’anciens qui s’opposait à sa liaison avec un musulman.

Selon le recensement de 2011, pour 1.000 garçons âgés de moins de 6 ans, l’Inde comptait seulement 914 filles, contre 927 en 2001. Cette différence serait liée à la pratique des avortements sélectifs et aux charges financières pour les familles afférant au mariage des filles.



Procès Jamel Leulmi : plaidoieries et verdict

« jamel leulmi plaidoieries », me dit mon pirate de blog dans le pavé intitulé « Recherchez aussi » qu’il a ajouté dans la colonne de droite du « Petitcoucou » il y a quelques temps.

Ah oui, les plaidoieries de l’affaire du Barbe bleue de l’Essonne…

Elles ont eu lieu hier, et jusqu’à ce matin.

Le verdict est tombé ce soir, c’est 30 ans de prison. Jamel Leulmi fait appel.

Voici ce que rapportent des plaidoieries Le Point et Libération, avec les distinguos qui différencient traditionnellement ces deux journaux l’un de l’autre :

 

http://www.lepoint.fr/societe/au-proces-de-jamel-leulmi-l-heure-du-verdict-a-sonne-22-05-2014-1826633_23.php

Le Point.fr – Publié le 22/05/2014 à 07:11 – Modifié le 22/05/2014 à 11:53

L’insatiable amateur de femmes a tenté de présenter à l’audience le visage d’un veuf éploré, victime d’une machination qui le dépasse.

 

Me Dupond-Moretti, avocat de Jamel Leulmi, le 12 mai 2014.
Me Dupond-Moretti, avocat de Jamel Leulmi, le 12 mai 2014. © PHOTOPQR/LE PARISIEN/Philippe de Poulpiquet

 

Procès Jamel Leulmi : plaidoieries et verdict dans Crime sourceafp

 

 

Jamel Leulmi a-t-il assassiné son épouse en 2007 lors d’un mystérieux accident de la route et tenté de tuer une autre conquête au Maroc en 2010 pour empocher des millions en assurances-décès ? La cour d’assises de l’Essonne rend son verdict ce jeudi. Âgé de 36 ans, cet insatiable amateur de femmes au physique de bodybuilder qui clame son innocence encourt la réclusion criminelle à perpétuité, une peine que le ministère public a d’ailleurs requise mercredi, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans, le maximum, lors d’un inhabituel réquisitoire à deux voix.

Fustigeant une véritable « mécanique de la séduction » au service d’une ambition criminelle, l’un des deux avocats généraux, Rémi Crosson du Cormier, a cinglé : « Le moteur de tout cela est l’argent, conditionné à la mise à mort des victimes (…) Leulmi utilisait ce système d’assurances comme un mode de ressources et d’enrichissement. Il a gagné une fois, et fait l’erreur de recommencer ».

Reste qu’après plus de trois semaines et demie de débats, le procès de Leulmi, surnommé par une partie de la presse le « Barbe bleue de l’Essonne », aura gardé une bonne part de son mystère à défaut d’avoir tenu toutes ses promesses. À l’audience, chaque détail du dossier d’instruction, lourd de 10 000 pages, a été discuté, décortiqué par les parties, parfois âprement, tandis que des dizaines de témoins défilaient à la barre.

Jamel Leulmi a tenté de présenter à l’audience le visage d’un veuf éploré, victime d’une machination qui le dépasse, cherchant à « comprendre » pourquoi il se trouvait dans le box des accusés.

Il est poursuivi pour l’assassinat de Kathlyn Vasseur, avec qui il s’était marié seulement deux mois plus tôt, décédée après avoir été percutée par une voiture, à vélo, une nuit de janvier 2007. La justice lui reproche aussi d’avoir tenté d’assassiner ou de faire assassiner Julie Derouette, une de ses très nombreuses conquêtes, agressée en marge d’un mystérieux accident de voiture une nuit de décembre 2009 au Maroc. Sa défense a plaidé la relaxe. Pour Me Éric Dupond-Moretti, « après quatre ans d’instruction, on ne sait rien ! On peut tout envisager ».

 

La vérité jamais connue

 

Kathlyn Vasseur, Julie Derouette : deux jeunes femmes fragiles ou naïves, dont la relation amoureuse avec l’accusé paraît avoir fait l’objet d’un culte du secret. Un mariage ou une proposition de mariage éclair. Des assurances-décès souscrites avec un luxe de précautions pour des montants faramineux au seul bénéfice de M. Leulmi. Des accidents de la route survenus dans des circonstances troubles.

« Il n’y a pas dans ce dossier un seul élément qui, pris isolément, constitue une preuve suffisante, a relevé l’un des avocats des parties civiles, Jean Boudot, lors de sa plaidoirie. Mais quand vous les reliez les uns aux autres, quand vous faites un effort de logique, de raison (…) alors là vous commencez à venir sur le terrain de la preuve. » À l’audience, Jamel Leulmi, que les experts décrivent comme un « manipulateur » hors pair, a multiplié les explications plus ou moins convaincantes, semblant avoir réponse à tout.

Mais la cour d’assises a pu également apprécier le contraste lorsque l’accusation se faisait trop mordante. Jamel Leulmi, faisant toujours preuve d’une infinie politesse, savait alors se réfugier dans la « confusion » de ses souvenirs pour des faits, il est vrai, vieux de plus de six ans.

Ainsi, interrogé sur sa curieuse attitude lors de l’accident qui coûta la vie à Kathlyn, son épouse sur laquelle il resta allongé au moins dix minutes, l’intéressé s’est montré évasif: « C’est très confus (…) Je ne sais pas quoi dire. » Était-ce pour « la protéger » comme il l’affirme ou pour l’étouffer comme le croit l’accusation ? « Il ne sera jamais possible de connaître l’entière vérité dans ce dossier », a résumé la seconde avocate générale, Sophie Havard.

En effet, si Jamel Leulmi, qui doit s’exprimer une dernière fois devant la cour jeudi matin, venait à être reconnu coupable, la question des complicités et notamment le rôle de sa compagne Céline, que les parties civiles regrettent de ne pas voir elle aussi dans le box des accusés, resterait en suspens.

 

http://www.lepoint.fr/societe/leulmi-ou-l-odieuse-domination-d-un-homme-sur-des-femmes-21-05-2014-1826545_23.php

Le Point.fr – Publié le 21/05/2014 à 20:06 – Modifié le 22/05/2014 à 12:16

Affaire Leulmi : « Il a travaillé son corps comme une arme »

Le don Juan Jamel Leulmi est accusé d’avoir tué son épouse pour empocher une assurance-décès. Le parquet a requis la perpétuité. Verdict jeudi.

 

Me Dupond-Moretti, avocat de Jamel Leulmi, le 12 mai 2014 à son procès pour meurtre.
Me Dupond-Moretti, avocat de Jamel Leulmi, le 12 mai 2014 à son procès pour meurtre. © PHOTOPQR/LE PARISIEN/Philippe de Poulpiquet

 

Par

 

 

« J’ai tué ma femme non pas parce qu’elle me devait de l’argent, mais parce qu’elle en valait : l’accusé n’aurait jamais pu dire cela. C’est impossible d’avouer un tel crime. » Mercredi, devant la cour d’assises de l’Essonne, l’avocat général Rémi Crosson du Cormier a tenté d’expliquer le silence pesant de Jamel Leulmi, qui n’a pas relevé la tête une seule fois de la journée, ne laissant voir de son visage que son crâne. Cet homme de 36 ans, surnommé par la presse le « veuf noir » ou le « barbe bleue de l’Essonne », est accusé d’avoir tué sa femme, Kathlyn, pour toucher l’argent de son assurance-décès.

Il est également soupçonné d’avoir tenté d’assassiner une autre femme, Julie Derouette, partie civile au procès, pour les mêmes raisons. Selon l’avocat général, il n’y a aucun doute : Jamel est coupable. Et le parquet de requérir une peine de réclusion à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Me Dupond-Moretti, qui défend l’accusé, rugit : « L’absence de preuves a conduit l’accusation à mépriser la justice. Ici, si vous n’avez pas les contrats d’assurance, vous n’avez rien. »

 

 ©  MAXPP/PHOTOPQR/LE PARISIEN

 

Pourtant, cette fois-ci, même avec le talent qu’on lui connaît, le célèbre pénaliste aura bien du mal à obtenir un énième acquittement. Car, à défaut de preuves matérielles, il y a bien un faisceau d’indices et de témoignages qui pèsent contre Leulmi. Durant toute sa plaidoirie, Me Cathy Richard, avocate de Julie Derouette, n’a cessé de le dépeindre en séducteur invétéré, en manipulateur de génie. « Aujourd’hui, il existe des coaches en séduction. Jamel Leulmi aurait pu se reconvertir là-dedans : charmeur, entreprenant, un corps qu’il travaille comme une arme », a-t-elle lâché. Pour elle, l’accusé a usé de tous ses atouts pour séduire Julie Derouette et la convaincre de signer des assurances-décès d’un montant de plus de 6 millions d’euros. À la mort de Kathlyn, sa première épouse, Jamel Leulmi avait déjà perçu presque deux millions d’euros, qu’il avait réinvestis dans l’immobilier et dans… des assurances-vie.

 

« Elle entend sa nuque craquer, se briser »

 

« Après s’être présenté comme un Casanova, Jamel Leulmi a joué la carte du veuf éploré, décrit Cathy Richard. Jamel Leulmi est riche, mais surtout généreux. Il va donner à Julie de l’argent pour ses filles, des cadeaux. Il va la convaincre que ses enfants sont la prunelle de ses yeux. Il s’y intéresse beaucoup, en prend soin. Il dit à Julie qu’elle est sa princesse, qu’elle pourrait remplacer son épouse décédée. Le 18 décembre 2009, elle est persuadée qu’il est amoureux d’elle. »

Puis vient l’épisode du Maroc. Ce fameux séjour durant lequel Julie Derouette a été rouée de coups et laissée pour morte sur une route déserte. Elle affirme qu’elle y était venue à la demande de Jamel. L’accusé nie, affirme qu’elle est folle et mythomane. Qu’il était simplement là pour passer quelques jours avec sa compagne, Céline David, dont le rôle n’a pu être éclairci à l’audience. Jamel ne m’a jamais quittée une seule fois pendant le séjour, affirme-t-elle. « Vous n’avez eu de cesse de présenter Céline David comme coupable, alors qu’elle n’a même pas été mise en examen. Au mépris de la présomption d’innocence, vous aviez besoin de la démolir, car elle est l’alibi de Jamel Leulmi », s’est emporté Éric Dupond-Moretti.

Pourtant, l’hôtel dans lequel Julie Derouette a séjourné au Maroc est bien connu de l’accusé. Lui-même y a résidé plusieurs fois, selon des réceptionnistes qui affirment l’avoir reconnu. Dupond-Moretti peste : « Pourriez-vous reconnaître, vous, dans quinze jours, tous les témoins qui ont défilé à cette barre ? » À son arrivée au Maroc, Julie loue une voiture, charge sa valise, puis s’engage sur une route « sans panneau indicateur, sans lumière, au milieu du désert », pointe Cathy Richard. Qui ajoute : « Elle a forcément été guidée. » Julie explique avoir suivi Jamel Leulmi, puis l’avoir soudain perdu de vue. Elle est percutée par d’autres véhicules et frappée violemment derrière le cou. « Elle entend sa nuque craquer, se briser, puis perd connaissance. Ses agresseurs lui feront ingurgiter de l’alcool, puis l’abandonneront dans le froid, dans le désert », continue l’avocate de la partie civile.

 

« J’avais qu’à remplir et à signer »

 

Ce n’est que plus tard, lorsque son appartement sera visité, que Julie Derouette dénoncera tout à la police. Les enquêteurs découvriront avec stupeur que la première femme de Jamel était morte dans les mêmes conditions. Un accident, durant lequel Kathlyn avait été fauchée lors d’une promenade en vélo dans des circonstances troubles. L’accusé avait été retrouvé dans le fossé, allongé sur le corps de sa femme, face contre terre, l’empêchant ainsi de respirer. La défense parle d’ »état de choc ». Les experts, eux, n’ont jamais pu déterminer les causes de la mort.

Dans ce procès, il n’y aura eu ni preuve matérielle ni preuve scientifique. Les géolocalisations se contredisent, les témoignages, parfois peu crédibles, aussi. Les avocats de la défense se servent des SMS qui figurent au dossier pour dire l’inverse de ce que l’accusation vient d’affirmer. Tout est question d’interprétation. S’adressant aux jurés, un des avocats de Jamel Leulmi résume : « Vous n’avez pas de quoi vous rattacher à l’évidence. Pouvez-vous tendre les deux mains en disant : Vous pouvez les couper, car je suis sûr ? »

Reste une constante que l’on retrouve dans tout le dossier : les assurances-décès. Toujours, car une troisième femme, Karine, est concernée. Alors qu’elle était à la barre, son témoignage avait été accablant. « Déficiente », selon les mots de l’accusation, ne sachant presque pas lire ni écrire, la jeune femme, très mal à l’aise, avait expliqué : « Il m’a fait souscrire plusieurs assurances-vie à son nom. Moi, je ne comprenais pas. J’avais qu’à remplir et à signer. » Cela a suffi à l’accusation pour réclamer la perpétuité. Avec « sa politesse offusquée », sa « maîtrise de lui-même », Jamel Leulmi a assouvi une « odieuse domination d’un homme sur des femmes pour gagner de l’argent », a lancé Rémi Crosson du Cormier. « Son image est le principal moteur de son existence. Il s’en est servi pour mettre en place un système utilisé comme mode de ressource et d’enrichissement », a-t-il poursuivi. Avant de conclure : « Kathlyn et Julie étaient deux femmes irrémédiablement condamnées à mort. » « Je suis innocent et c’est tout ce que j’aurai à ajouter », a répondu jeudi matin Jamel Leulmi. Le verdict est attendu dans la journée.

 

http://www.liberation.fr/societe/2014/05/22/au-proces-de-jamel-leulmi-l-heure-du-verdict-a-sonne_1023879

Jamel Leulmi a-t-il assassiné son épouse en 2007 lors d’un mystérieux accident de la route et tenté de tuer une autre conquête au Maroc fin 2009 pour empocher des millions en assurances-décès? La cour d’assises de l’Essonne rend son verdict ce jeudi.

«Je suis innocent. C’est tout ce que j’aurai à ajouter», a déclaré l’accusé, visage fermé, avant que le jury ne parte délibérer vers 9h45.

Agé de 36 ans, cet insatiable amateur de femmes au physique de bodybuilder qui clame son innocence, encourt la réclusion criminelle à perpétuité, une peine que le ministère public a d’ailleurs requise mercredi, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans, le maximum.

Fustigeant une véritable «mécanique de la séduction» au service d’une ambition criminelle, l’un des deux avocats généraux, Rémi Crosson du Cormier, a cinglé: «Le moteur de tout cela est l’argent, conditionné à la mise à mort des victimes (…) Leulmi utilisait ce système d’assurances comme un mode de ressources et d’enrichissement. Il a gagné une fois, et fait l’erreur de recommencer».

Reste qu’après plus de trois semaines et demie de débats, le procès de Leulmi, surnommé par une partie de la presse le «Barbe bleue de l’Essonne», aura gardé une bonne part de son mystère à défaut d’avoir tenu toutes ses promesses.

A l’audience, chaque détail du dossier d’instruction, lourd de 10.000 pages, a été discuté, décortiqué par les parties, parfois âprement, tandis que des dizaines de témoins défilaient à la barre.

Jamel Leulmi a tenté de présenter à l’audience le visage d’un veuf éploré, victime d’une machination qui le dépasse, cherchant à «comprendre» pourquoi il se trouvait dans le box des accusés.

Il est poursuivi pour l’assassinat de Kathlyn Vasseur, avec qui il s’était marié seulement deux mois plus tôt, décédée après avoir été percutée par une voiture, à vélo, une nuit de janvier 2007. La justice lui reproche aussi d’avoir tenté d’assassiner ou de faire assassiner Julie Derouette, une de ses très nombreuses conquêtes, agressée en marge d’un mystérieux accident de voiture une nuit de décembre 2009 au Maroc.

Sa défense a plaidé la relaxe. Pour Me Eric Dupond-Moretti, «après quatre ans d’instruction, on ne sait rien! On peut tout envisager».

- La vérité jamais connue -

Kathlyn Vasseur, Julie Derouette: deux jeunes femmes fragiles ou naïves, dont la relation amoureuse avec l’accusé paraît avoir fait l’objet d’un culte du secret. Un mariage ou une proposition de mariage éclair. Des assurances-décès souscrites avec un luxe de précautions pour des montants faramineux au seul bénéfice de M. Leulmi. Des accidents de la route survenus dans des circonstances troubles.

«Il n’y a pas dans ce dossier un seul élément qui, pris isolément, constitue une preuve suffisante, a relevé l’un des avocats des parties civiles, Jean Boudot, lors de sa plaidoirie. Mais quand vous les reliez les uns aux autres, quand vous faites un effort de logique, de raison (…) alors là vous commencez à venir sur le terrain de la preuve».

A l’audience, Jamel Leulmi, que les experts décrivent comme un «manipulateur» hors pair, a multiplié les explications plus ou moins convaincantes, semblant avoir réponse à tout.

Mais la cour d’assises a pu également apprécier le contraste lorsque l’accusation se faisait trop mordante. M. Leulmi, faisant toujours preuve d’une infinie politesse, savait alors se réfugier dans la «confusion» de ses souvenirs pour des faits, il est vrai, vieux de plus de six ans.

Ainsi interrogé sur sa curieuse attitude lors de l’accident qui coûta la vie à Kathlyn, son épouse sur laquelle il resta allongé au moins dix minutes, l’intéressé s’est montré évasif: «C’est très confus (…) Je ne sais pas quoi dire.»

Etait-ce pour «la protéger» comme il l’affirme ou pour l’étouffer comme le croit l’accusation?

«Il ne sera jamais possible de connaître l’entière vérité dans ce dossier», a résumé la seconde avocate générale, Sophie Havard.

En effet, si M. Leulmi venait à être reconnu coupable, la question des complicités et notamment le rôle de sa compagne Céline, que les parties civiles regrettent de ne pas voir elle aussi dans le box des accusés, resterait en suspens.

AFP

 

Encore des différences entre journal de droite et journal de gauche à propos du verdict :

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/05/21/01016-20140521ARTFIG00343-perpetuite-requise-contre-le-seducteur-en-serie-jamel-leulmi.php

30 ans de prison pour le «séducteur en série» Jamel Leulmi

 

L’homme a été condamné pour s’être débarrassé d’une femme et avoir tenté d’en tuer une autre après leur avoir fait soucrire une assurance-vie. Il fait appel.

 

Jamel Leulmi a été condamné jeudi à 30 ans de prison par la cour d’assises de l’Essonne. Ce Franco-Algérien de 36 ans, ex-professeur en génie civil reconverti en chef d’entreprise, est reconnu coupable de l‘assassinat de sa femme et d’avoir tenté d’assassiner une seconde compagne afin de toucher plusieurs millions d’euros en assurance-vie. La principale accusatrice Julie Derouette a été prise d’un malaise au moment du verdict alors que Jamel Leulmi a gardé la tête basse et les mains croisées. Jamel Leulmi a fait appel. «Je pense que le mobile qu’on lui prête a balayé comme un tsunami le reste», a déclaré son avocat, en mettant en avant l’absence de preuves selon lui.

Le parquet avait requis mercredi la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans. «Jamel Leulmi est un être cupide, calculateur, déterminé à gagner, y compris en supprimant la vie. Il est un danger pour notre société», a déclaré l’avocat général. Selon les psychologues, l’accusé a un «ego surdimensionné», un «narcissisme sans faille» et chez lui «la séduction est utilisée comme une arme».

L’affaire commence en 2007, lorsque l’épouse de l’accusé, Kathlyn, meurt dans un accident de vélo, fauchée par une voiture qui prend la fuite. Selon des témoins, Jamel Leulmi aurait tout fait pour retarder les secours. Il touche alors 1,2 million d’euros grâce aux contrats d’assurance décès que la victime avait souscrit à son bénéfice. Trois ans plus tard, une seconde femme, Julie Derouette, entre dans la vie de Jamel Leulmi. Ils se marient en octobre 2009, un mois à peine après leur rencontre. En décembre 2009, Julie Derouette est victime d’un grave accident de la route au Maroc. Elle s’en sort avec la colonne vertébrale fracturée et cinq mois d’incapacité temporaire totale de travail. Elle avait également signé plusieurs polices d’assurance, avec en outre une prime doublée en cas de mort accidentelle, portant la protection à 7 millions d’euros au profit de l’accusé.

 

«Un projet de mise à mort»

 

Pour l’avocat général, cela ne fait aucun doute, les deux femmes étaient irrémédiablement condamnées à mort» une fois l’assurance signée. Mais en survivant à son agression, Julie Derouette «a été le grain de sable dans l’impeccable rouage de Jamel Leulmi», a ajouté une autre représentante du parquet. En juin 2010, Julie Derouette alerte la police après un cambriolage sans effraction où tous ses contrats d’assurance-vie avaient disparu. Pour elle, tout est devenu clair, Jamel Leulmi, qui avait ses clés, avait voulu faire disparaître des preuves. Arrêté, le suspect est placé en détention provisoire.

Devant la cour d’assises de l’Essonne, la stratégie de la défense était de décrédibiliser Julie Derouette mais aussi le travail des enquêteurs. Me David-Olivier Kaminski, avocat de Jamel Leulmi, a reproché à l’officier de gendarmerie en charge de l’enquête d’avoir voulu «découdre» les faits pour «recoudre une autre histoire», qui collerait à la thèse de la principale accusatrice. La famille de Jamel Leulmi a dénoncé ses conditions d’audition par les gendarmes au cours des investigations. «On est tombé sur une équipe d’enquêteurs vraiment déloyale», a estimé sa soeur. «On a outrepassé mes droits», a-t-elle ajouté, affirmant même que les enquêteurs avaient dissimulé des preuves. La directrice de l’enquête a rejeté cette mise en cause, assurant que «dans cette affaire, il y a des faits et des dossiers qui ne peuvent être dissociés». «Le seul dénominateur commun, c’est Jamel Leulmi».

 

http://www.liberation.fr/societe/2014/05/22/le-seducteur-jamel-leulmi-condamne-a-30-ans-de-prison-pour-assassinat_1024316

 

La cour d’assises de l’Essonne a condamné jeudi Jamel Leulmi à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir tué sa femme et tenté de faire assassiner une autre conquête afin d’empocher des millions d’euros d’assurance-décès.

Jamel Leulmi a été reconnu coupable d’avoir assassiné son ex-femme, Kathlyn Vasseur, en 2007 à Leudeville (Essonne), probablement en l’étouffant après un accident de vélo, pour récupérer 2 millions d’assurance-décès qu’elle avait souscrit à son nom.

Il est également reconnu coupable du chef de «complicité d’assassinat» à l’encontre de Julie Derouette, une ancienne conquête, agressée en décembre 2009 au Maroc et qui avait eu la colonne vertébrale brisée. Cette dernière avait également souscrit des assurances-décès au nom de Jamel Leulmi, à hauteur de 7 millions d’euros.

«Comment peut-on dire que cet homme est complice de gens qui n’ont pas été identifiés ?» s’est interrogé Me Dupond-Moretti. L’accusé, qui clame son innocence, a écouté le verdict tête baissé. Il va faire appel de cette décision, a annoncé son avocat Me Eric Dupond-Moretti. «Il est sous le choc», a déclaré l’avocat. «Je pense que le mobile qu’on lui prête a balayé comme un tsunami le reste», a-t-il ajouté, en mettant en avant l’absence de preuves selon lui à l’encontre de son client, qui a écouté l’énoncé du verdict tête basse, les mains croisées.

Dans le même temps, sa principale accusatrice, Julie Derouette, prise d’un malaise, a dû être allongée sur le banc des parties civiles, avant de se redresser quelques minutes plus tard. «Je suis très fatiguée et je suis très soulagée», a-t-elle simplement déclaré à l’issue de l’audience.

La mère de Kathlyn Vasseur s’est elle déclarée «parfaitement contente» du verdict. Interrogée sur l’appel annoncé par les défenseurs de Jamel Leulmi, elle a simplement affirmé : «On repartira, on ira jusqu’au bout. C’est une première victoire qu’il soit reconnu coupable. Pour elle.»

L’avocat général avait requis mercredi la peine maximale, soit la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans contre l’accusé, qu’il a qualifié d’«être cupide, calculateur, déterminé à gagner, y compris en supprimant la vie». La défense avait, elle, plaidé l’acquittement. Jamel Leulmi a également été reconnu coupable d’escroquerie aux assurances. Une audience civile doit encore avoir lieu.

LIBERATION avec AFP



Procès Leulmi : des proies faciles pour le « séducteur »

 

La lâcheté est une caractéristique commune à tous les pervers narcissiques.

 

http://paris-ile-de-france.france3.fr/2014/05/15/proces-leulmi-elles-racontent-comment-elles-ont-ete-seduites-477709.html

 

Procès Leulmi : elles racontent comment elles ont été séduites

 

Souvent jeunes, parfois moins, presque toujours coquettes, les conquêtes de Jamel Leulmi défilent aux assises de l’Essonne pour dévoiler comment elles sont tombées sous le charme de l’accusé, séducteur patenté qui selon l’accusation a fait de certaines d’entre elles des « proies ».

  • France 3 Paris avec AFP
  • Publié le 15/05/2014 | 14:41, mis à jour le 15/05/2014 | 14:41
© Capture ecran Facebook
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Tout a été dit ou presque sur la vie sexuelle et sentimentale de l’accusé, jugé pour assassinat et complicité de tentative d’assassinat de sa femme et d’une ex-compagne afin de toucher des millions en assurance décès. Même encadré par trois gendarmes dans le box, ce beau gosse bodybuildé de 36 ans affiche une apparence vestimentaire impeccable et une politesse à toute épreuve.
Depuis l’ouverture des débats le 28 avril, les acteurs de ce procès-marathon ne rechignent à dévoiler aucun texto graveleux ou franchement pornographique, ni à évoquer les virées dans des établissements libertins de Paris ou l’insatiable appétit de Jamel Leulmi pour la gent féminine. La salle a ainsi souri au sujet de ces photos sur le téléphone de l’accusé où on le voit à côté d’un coeur dessiné dans le sable et au milieu de celui-ci, le nom d’une femme. A chaque fois différente.
Sa défense veille au grain. Pas question de faire le procès en moralité de l’accusé qui a reconnu ses faiblesses face au « beau sexe » en lâchant: « J’avais comme tous les hommes le défaut d’avoir un organe cérébral, un organe génital et pas assez de sang pour irriguer les deux ».
Pourtant, difficile de faire l’impasse sur l’analyse des relations qu’instaurait l’accusé avec les femmes: conquêtes, amies, âme-soeur ou, selon l’accusation, « proies ».
Lors de l’instruction, les experts psychologiques, qui doivent être auditionnés vendredi, avaient ainsi remarqué une « personnalité manipulatrice avec des traits pervers » chez Jamel Leulmi, pour lequel « la séduction devient une arme ».
‘Ma princesse’« Il a été un anti-dépresseur car je n’étais pas bien (…) J’étais devenue addict des mots gentils », a témoigné Carole, pimpante quadragénaire séduite qui « n’imagine pas qu’il ait pu faire du mal ».
Comme d’autres, il la couvre de « ma princesse », lui dit qu’il adore ses enfants. Des propos qui, comme l’a relevé l’avocat général, font écho à ceux prononcés à l’endroit de Julie Derouette, victime d’une mystérieuse agression en 2009 au Maroc, où elle était partie rejoindre Jamel Leulmi après avoir souscrit à son profit quatre contrats d’assurance décès pour un montant potentiel de plus de 6,5 millions d’euros.
Pour l’une, la défense parle de simple stratagème amoureux, pour l’autre, crie à la manipulation ourdie par une amoureuse éconduite.
Mais en l’absence d’éléments matériels probants, les coïncidences troublantes s’accumulent et dessinent dans la galaxie des femmes qui gravitent autour de M. Leulmi, le profil type de ses victimes présumées qui toutes ont souscrit des assurances dont il était le bénéficiaire.
Kathlyn Vasseur, son épouse morte dans un accident de la circulation en décembre 2007 et décrite par des proches comme « fragile » ou dépressive, Julie Derouette, mère célibataire « naïve » ou encore Karine, dont les experts ont souligné « le léger retard mental »: toutes étaient des jeunes femmes fragiles dont la relation avec l’accusé était gardée secrète grâce à un luxe de précautions, ce qu’il nie.
« Il y a une mécanique qui est toujours la même », souligne Jean Boudot, l’avocat de la soeur de sa première femme. « Il y a un crescendo dans le profil de ces femmes.
De Kathlyn à Julie et Karine. Elles sont de plus en plus fragiles voir pour la dernière complètement démunie. »

L’avocate de Julie Derouette, Caty Richard, évoque plusieurs catégories de femmes,  »celles qui lui sautent dessus mais qui sont solides et les proies qu’il peut sacrifier ».
Reste une exception, Céline, sa compagne actuelle dont la cour aura eu bien du mal à comprendre la nature profonde de leur relation depuis dix ans. Amis, compagnons de voyage, mariés religieusement, ils ont été pacsés puis séparés et de nouveau pacsés. Elle était venue le rejoindre le soir de l’accident de Kathlyn et constitue son meilleur alibi pour l’épisode marocain.
Cette solide jeune femme est une défenseure acharnée de son innocence. C’est aussi, selon une proche du couple, « la seule à connaître vraiment Jamel ».



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