Philippe Poutou parvenu…

A première vue, cela peut surprendre : le candidat du NPA, celui des ouvriers, qui affiche le patrimoine le plus léger, a paradoxalement le véhicule le plus cher.

Mais en fait, non, cela correspond à un phénomène que je ne suis sûrement pas la seule à avoir observé dans un certain monde ouvrier où la tendance existentielle la plus forte est à l’avoir et au paraître, et non à l’être, avec toujours un machisme très présent : la plus belle bagnole, le vélo le plus cher, la TV au plus grand format, et tout plein d’autres matériels du dernier cri…

 

https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/le-saviez-vous-philippe-poutou-a-le-vehicule-le-plus-cher-de-tous-les-candidats_488913

Le saviez-vous ? Philippe Poutou a le véhicule le plus cher de tous les candidats

 

Sarah Coulet | mer. 09 mars 2022 à 21h44 – Mis à jour le mer. 09 mars 2022 à 22h09

@Patrick Bernard / Quentin Salinier / Bestimage

Mardi 8 mars, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a publié les déclarations de patrimoine et d’intérêts des candidats à l’élection présidentielle d’avril prochain. L’occasion d’apprendre que s’il a le plus petit patrimoine, c’est Philippe Poutou qui a la voiture la plus chère.

 

La liste des candidats à l’élection présidentielle est désormais close. Ils seront douze à se présenter en avril prochain. À moins d’un mois du premier tour, l’heure est venue pour la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) de publier la déclaration de patrimoine et d’intérêts de chacun des participants. Sans (trop) de surprise, les trois candidats qui déclarent le plus de biens sont Valérie Pécresse, avec 9,7 millions d’euros. Derrière elle Éric Zemmour avec 4,2 millions d’€ de patrimoine. Troisième de ce classement, Nicolas Dupont-Aignan à la tête d’une fortune de 2 millions d’€.

Si la liste se termine par Philippe Poutou, qui annonce 122 000 € de patrimoine, il se distingue comme étant celui qui a la voiture la plus chère parmi tous les aspirants à l’Élysée. En effet, Libération a rapporté mardi 8 mars que le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste conduisait une Peugeot 308 SW Allure, d’une valeur de 22 500 €.

Un dialogue par évident entre les douze candidats

Philippe Poutou est souvent vu comme un « outsider » du fait de son parcours atypique pour un candidat à l’élection présidentielle. Issu d’un milieu modeste, il n’a pas fait de grandes écoles et n’a jamais occupé de poste clé en politique française. Il soupçonne d’ailleurs cette différence d’être la raison pour laquelle certains de ses concurrents ne souhaitent pas débattre avec à lui. C’est ce qui avait été révélé au sujet d’Emmanuel Macron dans Libération le 8 février dernier. Le président sortant craindrait la virulence dont peut faire preuve le candidat trotskiste. Le lendemain, il déclarait sur le plateau de BFM TV : « Beaucoup ne souhaitent pas se retrouver devant des candidats avec une liberté de parole, qui ne sommes pas du même milieu social. […] C’est toujours plus facile de discuter entre eux, entre riches, entre collègues. Arriver à discuter avec des gens d’un autre monde, c’est plus compliqué. »

 



Sur la Résistance à Brest durant la Seconde Guerre mondiale

 

 

 

Outre ce documentaire mis en ligne le 19 septembre 2021 par la ville de Brest, une chronologie des faits se trouve facilement sur le site Wikipédia (voir ci-dessous).

Il existe aussi ce site dédié qui est relativement récent (2019) et très riche d’informations sur la résistance brestoise durant la seconde guerre mondiale :

https://www.resistance-brest.net/

Pourquoi ce site ?

jeudi 1er août 2019, par Gildas Priol

Brest fait partie du cercle très restreint des collectivités récipiendaires de la médaille de la Résistance française. Cette distinction rend hommage à l’action globale des résistants brestois qui luttèrent sans relâche de 1940 à 1944 contre l’occupant nazi. Dans le cadre de son label Ville d’art et d’histoire, la ville de Brest et les brestois sont soucieux de collecter, préserver et diffuser l’identité de ces femmes et de ces hommes, héros de l’ombre, engagés dans la lutte pour la liberté.

 

On y trouve notamment des fiches sur le groupe trotskiste et ses membres, ici :

https://www.resistance-brest.net/mot43.html

Extraits :

« Le mouvement de protestation des Brestois contre le STO en octobre 1942 est pour les trotskistes brestois le début de la véritable résistance, celle de la classe ouvrière. En février 1943, Yves Bodénez affirme : « Je fais corps avec ma classe, ce qui ne veut pas dire que je fais miennes ses erreurs lorsqu’elle se lance enchainer au char de l’état bourgeois. Je dirais plus justement que je me suis intégré au déterminisme historique de la classe ouvrière et que ma vie se consacre à la réalisation de sa mission historique ». (Propos rapportés par Gérard Trévien dans Le Militant, 1947). Il participe à l’écriture des journaux, sous le pseudonyme de HUON. »

« À Brest existe un groupe trotskiste, rescapé des jeunesses du P.S.O.P., qui dès 1940 est actif. Il agit notamment contre le Service du Travail Obligatoire en octobre 1942. Les autorités allemandes ont décidé d’expédier sept cent ouvriers de l’Arsenal de Brest à Hambourg. Le groupe rédigera un tract, appelant à s’organiser et diffusé à un millier d’exemplaires dans les boites à lettres. Les communistes font de même et au départ du train la foule est nombreuse devant l’arsenal où attend le train. Les jeunes commencent à crier À mort Laval ! L’Internationale est chantée et des milliers de personnes foncent vers le port de commerce pour arrêter le train. Deux groupes de manifestants, estimés à plusieurs milliers de personnes traversent la ville. Vers 23 heures, la feldgendarmerie essaie d’arrêter la manifestation en interpellant plusieurs jeunes, relâchés dans les 48 heures. Il n’y eu aucune volonté d’aggraver la situation. »

André Calvès, militant du groupe
« Ce qui est sûr, c’est qu’à dater de ce jour, personne ne répondra aux convocations. Quand les Allemands voudront des travailleurs pour le Reich, ils devront les arrêter d’abord. L’idée qu’on est nombreux à vouloir résister est née à Brest, ce soir-là »

 

Les Brestois avaient donc massivement rejeté l’idée d’une certaine « flexibilité » de leur emploi au service du Reich.

Celle-ci leur est maintenant imposée à un taux parmi les plus forts en France au profit de puissances alliées de Josette Brenterch du NPA de Brest et de son ami Richard Ferrand.

Les trotkistes des années 1940 et ceux d’aujourd’hui n’ont finalement pas grand chose à voir les uns avec les autres, leurs luttes apparaissent diamétralement opposées autant en matière de droit du travail que sur la question de la paix et de la fratenité entre les peuples, puisqu’ils sont aujourd’hui parmi les premiers à pousser à l’escalade guerrière en Europe.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Brest_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale

Brest pendant la Seconde Guerre mondiale

Le 19 juin 1940, les troupes allemandes entrent dans Brest. Après 1 553 jours d’occupation et un siège de 43 jours, la ville sera libérée le 18 septembre 1944. Brest aura vécu quatre années de désastres, subissant 165 bombardements (et 480 alertes) de la part des Alliés, en raison de sa position stratégique. Ces bombardements firent 965 morts et 740 blessés graves.

En 1944, 200 immeubles, seulement, étaient encore debout, dont quatre dans le centre-ville.

Environ 60 Brestois furent fusillés, 146 furent déportés et 371 ont péri dans l’explosion de l’abri Sadi-Carnot.

1940

12-23 avril

Brest est au début de la Seconde Guerre mondiale un grand port de guerre et joue un rôle essentiel dès le début de la guerre en servant de port d’embarquement, du 12 avril au 23 avril 1940, au Corps expéditionnaire français de Narvik1,2.

20 mai-4 juin

Lors de la bataille de France, et plus particulièrement durant la bataille puis l’évacuation de Dunkerque du 20 mai au 4 juin 1940, Brest fournit une nombreuse flottille chargée de transporter les troupes françaises hors de la poche, dont une très grande partie débarquera à Brest afin de reprendre le combat.

30 mai-14 juin

Du 30 mai au 14 juin, 60 convois de chemin de fer quittent Paris et arrivent dans le port breton par chemin de fer chargé de l’or de la Banque de France. L’or est ensuite transporté, par camions, au fort de Portzic3.

12-15 juin

Du 12 au 15 juin, le projet du réduit breton pour permettre de continuer la lutte sur le territoire français est étudié.

14 juin

Le 14 juin, le port militaire, et plus particulièrement le bassin no 9 de Laninon, est bombardé par l’aviation allemande qui cherche à atteindre, sans succès, le cuirassé Richelieu qui avait été mis à l’eau le 17 janvier 1939.

15 juin

Le 15 juin, dans la soirée, le général de Gaulle, alors sous-secrétaire d’État à la Guerre et à la Défense nationale dans le gouvernement Reynaud quitte Brest à bord du contre-torpilleur Milan et débarque à Plymouth le 16 juin au matin.

16-26 juin

Du 16 au 26 juin, durant l’ opération Aerial, le général Faury décide de faire évacuer à partir de Brest, Nantes, Saint-Nazaire, La Turballe, Le Croisic, La Pallice et autres ports les officiers des centres d’instruction et les soldats polonais combattant sur le sol de France. Sur 80 000 hommes, 27 000 parvinrent à rejoindre l’Angleterre, 8 000 hommes affectés à la brigade du Levant passèrent de France en Syrie française, puis en Palestine britannique, et les brigades du général Maczek et aérienne polonaise parvinrent également à s’échapper. 33 000 soldats polonais furent fait prisonniers et 13 000 passèrent en zone libre4.

16 juin

Le 16 juin, l’amiral Brohan met à disposition 5 paquebots, Ville d’Oran5, El Mansour6,7, El Kantara, El Djezaïr et Ville d’Alger afin d’évacuer l’or de la banque de France pour qu’il ne tombe pas aux mains de l’envahisseur. Le transport de l’or entre le fort de Portzic et les navires commence immédiatement3.

17 juin

Le 17 juin, les unités allemandes ont atteint la Loire et pénétré profondément en Bretagne afin d’atteindre le port de Brest le plus rapidement possible. Les troupes anglaises embarquent précipitamment, laissant derrière elles un énorme stock de matériel.
Dès l’aube, le transport de l’or reprend de plus belle sous les bombardements de l’aviation allemande qui s’intensifient au cours de la journée3.

18 juin

Le 18 juin, les bombardements allemands continuent. Tous les navires en état de prendre la mer, prennent la direction de l’Angleterre8 à l’exception des navires de haute mer qui prennent la direction de l’Afrique. Des files de soldats anglais gagnent à pied les quais d’embarquement après avoir abandonné et cassé leurs véhicules et leur matériel, la population civile fuyant également, à pied.

Le Richelieu, achevé à 90 %, appareille pour Dakar avec 250 obus de 380 mm, et 48 charges de poudre pour son artillerie principale9. À 19 h, la flottille du contre-amiral Jean-Emmanuel Cadart10, composée des cinq paquebots et cargos qui transportent l’or français, polonais et belge11 escortés des contre-torpilleurs Milan et Épervier, ainsi que du croiseur auxiliaire Victor Schœlcher12 quitte Brest. Après une escale à Casablanca du 21 au 24 juin, le convoi atteint Dakar le 28 juin.

Ne pouvant pas appareiller, le torpilleur Cyclone13,14, le patrouilleur-aviso Étourdi, le patrouilleur auxiliaire Mouette, les dragueurs auxiliaires Trouville, Roche Noire et Flamant et les sous-marins Agosta, Achille, Ouessant et Pasteur se sabordent15,16 ainsi que le pétrolier Dordogne, le croiseur auxiliaire Alexis de Tocqueville, les avisos Aisne, Oise, Laffaux17 et Lunéville, la canonnière-cuirassée le Refuge18, les croiseurs cuirassés Waldeck-Rousseau, Montcalm et Gueydon (navire), le ponton Armorique, et l’ancien dragueur-canonnière Impétueuse19,20. D’autres ont été sabotés comme les mouilleurs de filets, Victorieuse, Prévoyante et Titan, plusieurs remorqueurs dont Athlète et Lutteur et des cargos comme le Saint Palais et le Brest.

Les installations du port sont sabotées, ainsi les citernes de mazout, les réservoirs d’essence, les stocks de munitions sautent et le matériel militaire rendu inutilisable. 400 000 litres de carburant sont incendiés dans le port de commerce, bloquant, pour quelques jours, les troupes motorisées allemandes.

19 juin

Le 19 juin, la 5e Panzerdivision, partie le 13 juin de Saint-Valery-sur-Somme et passant par Alençon, entre en Bretagne et capture Morlaix à 9 h 45 et Brest dans la soirée21.

20 juin

Le 20 juin, les troupes allemandes effectuent un grand défilé militaire dans les rues de Brest pour fêter leur victoire22.

La Kriegsmarine fait remettre en état la base navale, qui est d’une importance capitale pour accueillir les bâtiments de guerre de surface et pour les opérations contre l’Angleterre.

20-25 juin

Du 20 au 25 juin, l’administration allemande installe dans la ville une administration civile, la Kreiskommandantur, dans la caserne Guépin23, et une Kommandantur militaire, l’Ortskommandantur, à l’hôtel Moderne24,25. Le drapeau nazi flotte sur tous les édifices occupés. La zone interdite est mise en place et Brest est incluse dans celle-ci. La liberté de circulation y est désormais très restreinte, le couvre-feu est instauré de 23 h à 5 h et il faut un laissez-passer (ausweis) pour se déplacer et entrer ou sortir de la ville.

22 juin

Le 22 juin, le capitaine de vaisseau Jean-Baptiste Lucien Le Normand26 est nommé directeur de l’arsenal de Brest par l’amiral allemand Lothar von Arnauld de La Perière.

Juillet

Les premières alertes et les premiers bombardements aériens ont lieu en juillet 1940. Brest subira 165 bombardements et près de 600 alertes de juillet 1940 au 7 août 1944. Le bilan fait état de 400 morts, 550 blessés et 2 000 immeubles détruits ou endommagés1.

Août

Louis Élie, un entrepreneur de 35 ans, désireux de poursuivre le combat, crée dès l’appel du 18 Juin, un groupe de résistance connu sous le nom de Groupe Élie. À la fin du mois d’août, le réseau compte plus d’un millier de partisans27. Parmi les nombreux groupes qui verront le jour ou qui œuvreront à Brest on peut citer Confrérie Notre-Dame Castille, Alliance, Jade-Fitzroy, Défense de la France, Libération-Nord… Au fur et à mesure de l’occupation, les groupes de résistances, s’organisent et les Résistants FFI et FTP s’attaquent aux soldats allemands mais également aux policiers français compromis dans la collaboration, effectuant par la suite des opérations de sabotage.

16 août

Les confédérations ouvrières CGT et CFTC, ainsi que la confédération patronale CGPF, sont dissoutes en application de la loi du 16 août 1940. Les syndicalistes seront pourchassés, emprisonnés et pour certains d’entre eux déportés. Des organisations, dissoutes, maintiendront une certaine action syndicale clandestine.

17 août

Des avions anglais apparaissent, la flak se déchaine.

22 août

Le U-65, est le premier sous marin à entrer dans Brest.

Septembre

On dénombre 4 alertes aériennes. Dès les premières alertes, la population civile a d’abord utilisé les caves des maisons comme abris. Puis elle a aussi utilisé les caves des écoles, les poternes, les souterrains sous les fortifications et même un aqueduc datant de Vauban sous les fortifications à Recouvrance. Début de la construction de la base sous-marine allemande de Brest. À la mi-septembre, le groupe Élie est désormais une organisation de résistance structurée27.

13 septembre

La flak allemande entre en action.

20 septembre

Le 20 septembre 1940, 5 destroyers entrent dans Brest et s’y amarrent. 4 alertes dans la journée; l’aviation anglaise bombarde, entre autres, le dépôt des machines de la gare.

25 septembre

La RAF bombarde la ville à 3 reprises causant de nombreux dégâts dans le quartier de Saint-Marc et faisant des victimes civiles28.

Octobre

Plusieurs cinémas de Brest sont fermés par l’occupant à la suite de sifflets des spectateurs lors des actualités allemandes.

20 octobre

Les cartes d’alimentation sont généralisées pour l’ensemble des denrées.

Novembre

En novembre on dénombre 8 alertes aériennes.

Décembre

En décembre on dénombre 11 alertes aériennes.
Le groupe Élie dispose de 250 révolvers27.

1941

1er janvier

Un commando de 5 hommes du groupe Élie tuent deux soldats allemands et récupèrent leurs 2 mitraillettes. Plusieurs attaques, de patrouilles, se succéderont jusqu’en avril.

Nuit du 04 au 05 janvier

53 avions de la RAF bombardent des navires allemands29.

Nuit du 05 au 06 janvier

12 Handley Page Hampden anglais larguent des mines dans la rade.

12 janvier

La DCA allemande entre en action contre 26 avions de la RAF qui bombardent les installations allemandes. En raison du rationnement le prix des denrées s’envole : 1 œuf est vendu 3,25 francs, le litre d’huile coûte 120 francs et le kilo de beurre se trouve à 90 francs.

16 janvier

Malgré les chutes de neige à Brest, les avions anglais effectuent un nouveau raid.

26 janvier

Deux sacs d’ordures sont déversés dans des réserves de farine de la Wehrmacht.

Février

En février, Jean Philippon est contacté par le colonel Rémy. Devenu membre de la confrérie Notre-Dame (CND) il fournira un grand nombre de renseignements précieux. Le groupe Élie rejoint également la CND.

1er février

Le croiseur lourd allemand Admiral Hipper appareille pour une sortie dans l’Atlantique. Les Anglais bombardent à nouveau Brest. La DCA touche un des appareils qui va s’abattre vers Plouescat.

Nuit du 02 au 03 février

12 Handley Page Hampden de la RAF bombardent les navires allemands.

Nuit du 03 au 04 février

Une formation de 7 Vickers Wellington britannique larguent des mines marines dans la rade.

Nuit du 04 au 05 février

Une formation de Vickers Wellington bombardent des navires allemands ; un coup direct sur un croiseur revendiqué.

Nuit du 24 au 25 février –

Une formation de 57 appareils de la RAF, composée de 30 Vickers Wellington, 18 Handley Page Hampden, 6 Avro Manchester, 3 Short Stirling bombardent des navires allemands.

25 février

Après avoir coulé un cargo isolé du convoi HG 53, intercepté le convoi non escorté SLS 64, qui comprenait 19 navires marchands, le croiseur lourd allemand Admiral Hipper est de retour à Brest.

28 février

Le groupe Élie échoue dans la destruction d’une batterie de D.C.A..

Mars

L’Organisation spéciale du port de Brest tue trois Allemands et les immerge.

3 mars

Une formation de 54 avions de la R.A.F bombarde les navires allemands vers 5 heures. À 7 heures, nouvelle alerte puis à 22h30. Les communes avoisinantes de Brest ont également reçu des bombes lors de ces raids.

5 mars

Le croiseur lourd Admiral Hipper quitte Brest pour Kiel.

18-19 mars

Dans la nuit du 18 au 19 mars, neuf prisonniers s’évadent de la prison de Pontaniou.

22 mars

De retour de l’opération Berlin, le Scharnhorst et le Gneisenau arrivent dans la rade de Brest au petit matin, pour subir de lourdes réparations. Désormais le but stratégique de la Royal Air Force est de détruire les 2 croiseurs de bataille allemands. Les bombardements sur Brest vont alors s’intensifier et la population civile va connaitre un véritable enfer30.

Nuit du 29 au 30 mars

Une formation de 14 Handley Page Hampden larguent des mines dans la rade mais perd 1 appareil29.

Nuit du 30 au 31 mars

93 avions de la RAF, attaquent les croiseurs lourds. Aucun coup au but. Les bombes s’abattent sur la ville de Brest, tuant 5 personnes.

Avril

Fin avril, début mai, 14 personnes sont condamnées à mort par le tribunal militaire de Brest31,32.
Le journal communiste La Bretagne ouvrière, paysanne et maritime est distribuée, sous le manteau. La répression suit.

3 avril

90 avions de la RAF bombardent les navires allemands. La DCA allemande abat 2 avions.

4 avril

Dans la nuit du 4 avril, un incendie ravage l’hôtel Continental, situé place de la Tour d’Auvergne, qui illumine Brest comme en plein jour. Un grand banquet y est organisé en l’honneur des officiers du Scharnhorst et du Gneisenau. Il est incertain si l’incendie est dû à une bombe placée par le réseau Élie ou un raid que le 5e Bomber Group (en) effectue pour bombarder les deux cuirassés27,33.

5 avril

12 avions prennent pour cible le Gneisenau, qui est touché, mais deux avions sont abattus.

6 avril

2 Bristol Beaufort du Coastal Command en promenade attaquent le Gneisenau qui est touché au but par une torpille. Le navire gîte à tribord, l’obligeant à une immobilisation de six mois pour réparation. Toutefois les deux bombardiers-torpilleurs sont abattus.

Nuit du 6 au 7 avril

Nouvelle attaque anglaise de 47 bombardiers contre le Gneisenau qui regagne dans la journée du 7 avril le bassin no 8.

Nuit du 10 au 11 avril

53 appareils attaquent à nouveau le Gneisenau alors qu’il est à quai. Bilan : le croiseur lourd reçoit quatre bombes, qui font 60 morts et 90 blessés, mais un Vickers Wellington est abattu.

Nuit du 12 au 13 avril

Le Gneisenau est à nouveau l’objectif de 37 bombardiers.

Nuit du 14 au 15 avril

Nouveau bombardement de 94 bombardiers ciblant le Gneisenau. En raison des nuages épais les bombardes s’éparpillent : 5 bombes touchent l’Hospice civil qui abrite 262 hospitalisés dont 25 enfants et le quartier du « Champ de Bataille », près de la place Wilson, est dévasté29.

30 avril

3 résistants du groupe Élie attaquent 4 soldats. Un résistant est blessé, capturé et torturé. La Geheime Feldpolizei, arrêtera les membres du réseau qui seront enfermés dans la prison du Bouguen avant d’être envoyés à la prison de Fresnes, en attendant leur procès le 8 novembre27.

Juin

La 1. Unterseebootsflottille prend ses quartiers à Brest

2 juin

2 juin : Le croiseur lourd Prinz Eugen arrive à Brest.

19 juin

Un tract incite les brestois à mettre un linge noir aux fenêtres.

4 juillet

Les Allemands font sauter le monument américain situé cours d’Ajot.

24 juillet

Le Bomber Command effectue un bombardement massif de la ville et du port militaire en particulier. Le résultat est négligeable d’un point de vue militaire, mais 75 civils meurent sous les bombes.

11 septembre

En représailles de l’attitude rebelle de la population brestoise, le commandement allemand instaure une couvre-feu entre 20 h et 6 h du matin.

13 septembre

Le 13 septembre la première partie de la base sous-marine est terminée. L’U-372 l’inaugure.

18 septembre

La ville de Brest et sa banlieue sont bombardées.

20 septembre

Albert Rolland participe à l’attentat du Gasthaus, un cercle pour les officiers de la Kriegsmarine, qui fait un nombre élevé de morts et de blessés.

26 septembre

Nouveau bombardement de la ville.

29 septembre

Albert Rolland est arrêté à son domicile, parmi une quarantaine de personnes par les policiers du Service de police anticommuniste (SPAC) pour activité communiste.

Octobre

En réponse à une nouvelle exécution d’otages, une grève est évitée de justesse, empêchant des représailles de l’occupant34. Les premiers tracts avec inscriptions gaullistes et communistes apparaissent dans la ville. Durant un bombardement, un officier allemand est abattu35.

8 novembre

Début du procès des membres du groupe de résistance Élie à hôtel Continental, rue de Castiglione à Paris27.

22 novembre

Le 22 novembre, 11 membres du groupe Élie sont condamnés à mort, 20 sont condamnés à des peines de réclusion allant de 5 à 15 ans 36. Le 10 décembre, les 11 membres condamnés à mort (Joseph Prigent, Louis Stéphan, François Quéméner, Georges Bernard, Robert Busillet, Louis Élie, René Gourvenec, Roger Groizeleau, Albert Muller, Roger Ogor) sont fusillés à la Forteresse du Mont-Valérien37,27

30 décembre

Le 30 décembre, le maire Victor Le Gorgeu qui avait refusé de donner les pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain est révoqué38. Il s’engage alors dans la lutte clandestine et rejoint l’Organisation civile et militaire.

1942

février

Les sabotages et attentats redoublent à l’arsenal de Brest39

2 février

Après avoir révoqué le maire de Brest, Victor Le Gorgeu, le gouvernement de Vichy dissout la municipalité de Brest et la remplace par une délégation spéciale de 9 membres dirigée par Victor Eusen, maire de Saint-Pierre-Quilbignon. Celui-ci fut ce même jour arrêté par la Gestapo et interné à Fresnes, à la suite d’une lettre anonyme le dénonçant comme agent de l’Angleterre. Il fut libéré un mois plus tard.

11 février

Le 11 février les croiseurs de bataille Scharnhorst et le Gneisenau et le croiseur lourd Prinz Eugen appareillent de Brest de nuit. C’est l’opération Cerberus. Sous le commandement de l’amiral Ciliax et escortés par 6 destroyers, 14 torpilleurs et 32 vedettes lance-torpilles40, les trois grands navires de ligne allemands, purent sans encombre retourner à Wilhelmshaven, en Allemagne en passant par la Manche et le pas de Calais sans qu’aucune résistance efficace ait pu y être opposée41. Avec le départ des navires allemands, les bombardements sur Brest cessent. Ils reprendront dès novembre 1942 contre la base sous-marine. Ceux-ci auront fait plus de 300 morts et causé d’importants dégâts dans la ville sans pour autant avoir infligé des dommages significatifs aux objectifs militaires.

20 mars

Le 20 mars l’arrivée de l’U 213 marque le début de l’utilisation de Brest par la 9e flottille de sous-marins allemands comme base.

Printemps 1942

Projet allié de débarquement à Cherbourg ou Brest sous le nom d’Opération Sledgehammer (en). Celui-ci fut abandonné après l’échec du débarquement de Dieppe le 19 août 1942.

Juin-juillet

Début de la construction de grands abris souterrains dont l’abri Sadi-Carnot et l’abri Wilson-Suffren.

22 août

Le 22 août 1942, une directive de Sauckel précise qu’il faut désormais recourir au recrutement forcé en instaurant le Service du travail obligatoire (STO)42. Les rafles se multiplient, les Brestois et en particulier la jeunesse brestoise, décident alors d’emprunter la voie de la Résistance au lieu de la voie du collaborationnisme. Le Mouvement social révolutionnaire, la Légion des volontaires français, le Parti populaire français ou les nationalistes bretons n’arrivent à recruter qu’une poignée d’extrémistes. Le mécontentement gagne, favorisant les mouvements de résistance.

18 septembre

Bombardement allié

28 septembre

Nouveau bombardement anglais

Octobre

De nouveaux bombardements ont lieu.

15 octobre

Les films américains et britanniques sont interdits.

Novembre

Après une accalmie des bombardements, ceux-ci reprennent de plus belle. La cible est désormais la base sous-marine de Brest. qui abrite les flottilles de U-Boot dont la tâche est confiée à l’USAAF. Les forteresses volantes déversent leurs bombes à plus de 5 000 mètres sans plus de succès. Les raids sur la base sous-marine seront toujours aussi inefficaces que les précédents, si bien que les objectifs visés deviennent progressivement les dépôts de carburants et les voies de chemin de fer en employant la technique du tapis de bombes.

7 novembre

34 bombardiers prennent comme cible la base sous-marine. Il y aura 15 morts et 15 blessés parmi la population brestoise43

1943

23 janvier

Bombardement allié sur la base sous-marine et le port de commerce qui fait une trentaine de victimes parmi la population civile.

3 février

En visite à Brest, l’ordonnance du Maréchal Pétain fait un don de 5 000 francs pour les hospices.

9 février

Le 9 février, le sous-préfet Pierre Trouillé44 fait paraître un avis d’évacuation obligatoire des « non-indispensables ». À partir de cette date, les écoles sont fermées et on procède à l’évacuation d’environ 10 000 personnes. La population brestoise est estimée à 77 600 habitants45

14 février

Dans la nuit du 13 au 14 février, nouveau bombardement durant lequel un avion anglais est descendu par la flak

16 février

Création du STO pour les jeunes âgés de 20 à 23 ans.

23 février

Nouveau bombardement allié.

27 février

Bombardement sur le port de Brest par le VIIIe Bomber Command (en) qui fait 44 victimes.

6 mars

15 B-24 de la RAF escortés de Spitfires larguent 40 tonnes de bombes sur la Recouvrance

5 avril

Bombardement anglais, visant plus particulièrement un pétrolier de la Kriegsmarine. Des bâtiments de l’arsenal sont endommagés et de gros dégâts sont à déplorer à Recouvrance et à Lambézellec.

1er mai

Une seconde évacuation de la population civile brestoise est ordonnée. La population brestoise est estimée à 49 700 habitants45

août 1943

La population brestoise est estimée à 60 000 habitants45

1944

Janvier-mai

Les liaisons ferroviaires Paris à Brest sont régulièrement touchées. La Compagnie FTP de Plouaret effectue 24 sabotages durant cette période.

26 février

Le 26 février, le sous préfet Pierre Trouillé44 est nommé préfet de la Corrèze par le gouvernement de Vichy.

22 mars

L’occupant effectue de nombreuses recherches afin de localiser les postes émetteurs clandestins et faitt de nombreuses arrestations.

26 mars

Attentat contre l’amiral Jean-Baptiste Lucien Le Normand26 à Poul ar velin.

5 juin

Début des opérations SAS en Bretagne permettant d’isoler Brest.

6 juin

Avant pendant et après le débarquement allié en Normandie, les Résistants FFI et FTP s’attaquent aux soldats allemands mais également aux policiers français compromis dans la collaboration. Les sabotages ferroviaires s’amplifient isolant ainsi Brest et fixant ainsi de nombreuses troupes allemandes dans la ville.

Sur la Résistance à Brest durant la Seconde Guerre mondiale dans AC ! Brest 220px-Approachtobrest

Le nord-ouest de la France, à mi-août 1944. Les Alliés préparent la Libération de la Bretagne et avancent vers Paris. Les flèches bleues figurent l’avancée vers Brest et les autres ports de la façade atlantique.
7 août

Le 7 août, le VIIIe corps d’armée des États-Unis, dirigé par le général Troy Middleton arrive à Brest et engage la libération de la ville. La garnison est composée par 40 000 Allemands et renforcée de la Fallschirmjäger-Brigade Ramcke. Une première évacuation de civils a lieu. Les américains utilisent toutes leurs puissance de feu disponible. Outre l’artillerie terrestre et celle du HMS Warspite, les bombardiers de l’USAAF effectueront plus de 300 missions durant le siège (du 7 août au 18 septembre 1944) larguant plus de 1 000 tonnes de bombes46, explosives, au phosphore ou au napalm. Le pétrolier Spichern (de) qui avait ravitaillé en pleine mer le Bismarck en 1941, est coulé par l’US Air Force47

12 août

Le général Ramcke prend le commandement de la festung (forteresse) Brest. Une seconde évacuation de civils a lieu. Au total 40 000 civils seront évacués, il ne reste que 2 000 à 2 500 Brestois dans la ville.

De 60 000 habitants en août 1943 la population brestoise est passée à 23 000 avant que Brest ne devienne une ville fantôme avec 2 000 habitants environ. Elle se repeuplera après sa libération passant de 60 000 en décembre 1944 puis 75 000 en 1946.

4 septembre

Le 4 septembre, le U-256 de la 9. Unterseebootsflottille quitte Brest quelques jours avant la reddition des troupes allemandes de Brest.

9 septembre

Dans la nuit du 8 au 9 septembre, une explosion de l’abri Sadi-Carnot, dont l’origine reste indéterminée, cause la mort de 373 personnes carbonisées d’un seul coup.

19 septembre

Le 19 septembre, après 43 jours de combats, le général Middleton reçoit la reddition des Allemands, qui ont préalablement saboté les installations portuaires.

20 septembre

Le général Middleton remet officiellement la ville à Jules Lullien. La ville est détruite à 75 % et plus de 600 civils ont trouvé la mort durant le siège.
Ravagée par 4 années de guerre, la ville désertée reprend vie peu à peu48. Les habitants réfugiés rentrent et rebâtissent de nouvelles maisons sur les décombres. Toutefois cette reconstruction sera longue en raison des nombreuses bombes présentes sur le sol brestois. Il est fréquent, même de nos jours, de trouver des vestiges de ce passé douloureux.

Le 7 septembre 1960, le général de Gaulle remet la médaille de la Résistance à la ville.

Notes et références

Voir aussi

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Articles connexes

Sources et bibliographie

  • Luc Braeuer et Benoît Senne, U-Boote ! Brest – 1940-1942, la tanière des 1re et 9e flottilles
  • François Broc’h, J’avais des camarades
  • Patrick Galliou, Histoire de Brest
  • Robert Dumas, Le cuirassé « Richelieu » 1935-1968, Rennes, Marine Éditions, 2001, 125 p. (ISBN 2-909675-75-0)
  • Claude Huan, Les Sous-marins français 1918-1945, Rennes, Marines Éditions, 2004, 240 p. (ISBN 978-2-915379-07-5)
  • Eric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944

Liens externes

 



Quand les trotskistes français étaient ouvertement nazis…

Cela se trouve dans Wikipédia, maintenant, comme bien d’autres choses.

Chouette ! Voilà plein d’infos qui ne sont pas contestées par les premiers intéressés.

En Bretagne, ils sont allés jusqu’à faire ami-ami avec la Wehrmacht dans une cellule commune en 1943, ce qui s’est d’ailleurs très mal terminé pour tout le monde, parce qu’ils copinaient aussi avec la Gestapo…

Et… cerise sur le gâteau… il s’agissait encore de postiers et d’ouvriers de l’arsenal de Brest… qui auront gagné pour tout leur mouvement le qualificatif d’ « hitléro-trotskiste »…

A leur décharge : ils étaient jeunes et, probablement manipulés, devaient croire en ce qu’ils faisaient.

En fait, ils résistaient à leur manière.

Retenons donc de leur aventure tragique qu’à Brest, les ouvriers n’ont pas froid aux yeux…

En complément, voici quelques explications que m’avaient fournies en août 2006 sur la cellule brestoise de la LCR l’un de ses membres à cette époque (on notera aussi que son chef André Fichaut s’était bizarrement fendu pour Rouge d’un article sur la cellule brestoise « hitléro-troskiste » le 15 juillet 2004 alors que je participais depuis peu aux activités de l’association AC ! Brest… et qu’à la même époque, après la publication d’un premier article sur les dénonciations calomnieuses à l’origine de l’affaire Clearstream 2 le 8 juillet 2004 par Le Point, je me retrouvais de nouveau sous protection lors de mes déplacements parisiens) :

 

salut
oui tu disais que le vieux fichaut etait un ancien du pcf et
donc un  vieux stal

c est formellement vrai mais...

en fait les troskistes existent a brest depuis avant guerre 39
dans le PSOP de marceau pivert puis dans un petit groupe qui
diffusait "bretagne rouge " et "arbeiter und soldat" d une
cellule dans l armee allemande exterminee en 1943
ce dernier journal a servi de pretexte au pcf pour creer l
insulte "hitlero trotskiste", les revenantes de camp etant
traitees comme des prostituees, les hommes non

fichaut a adhere au PCI parti communiste internationaliste
sorti de la guerre vers 1947 
il a donc ete dans tous les jeux de fractions , grande
scission des annees 50 qui a donne l OCI de lambert ( Jospin,
pierre arditi etc) et actuellement pt 
contre PCI jcr -krivine,bensaid,weber LC, FCR,LCR

le fractionnisme est l education politique du mec

le PCI a analyse la situation en 1952 (la coree avant le
rapport kroutchev staline en mort en 1953)comme l iminence d
une guerre mondiale et donc a theorise l entree dans les
partis majoritaires, ps en belgique, pcf en france, non en
tendnce publique comme au ps du temps de trotsky, mais en
fraction secrete comme actuellement le PT noyaute FO et les
francs macons
au pcf c etait impossible bien sur

fichaut a donc du abjurer avant d entrer pour plus de 15 ans
au pcf jusqu en 68 ou 69 tout en etant au comite central du pci
il est vite devenu le chef a brest

d un cote le pci est tombe a 40 en france,( c etait le bon
temps)LO ne devait pas etre autant, tandis que l oci s est
developpee

puis il y a eu les annees 60 la reprise des luttes ouvrieres
et les luttes coloniales, cuba et la guerre d algerie

le pci et certains  anars ont aide le fnl tandis que l oci
defendait leurs opposants et le pcf "la paix"
i y a eu une amelioration qui a permi la JCR en 1966 comme
opposition au pcf dans la jeunesse en liaison avec les autres
jeunesses europeennes contre la guerre du vietnam

comme il etait le seul "ouvrier" du PCI (en fait agent EDF) il
a pris l habitude d avoir toujours raison en disant c est moi
ou eux, et donc a Paris a pris l habitude d exclure tous ceux
que fichaut designait comme ... ce qu il veut

mieux valait perdre 10 etudiants qu un seul ouvrier
brest depuis 68 c est une lutte incessante en des jeunes:
femmes etudiants contre fichaut
les "zouvrrriers" ne comprennent pas, en fait JE ne comprends pas 

il est le seul a brest a avoir le portable de krivine,
besancenot et tous les intellos qu il fascine

je l ai vu devant moi tenter d avoir l exclusion d une
"deviante" en fait c est vraie une chieuse qui a failli faire
rentrer chez eux tout un camp de jeunes en espagne
mais son habitude c est ca j appelle le national 

donc a brest la lcr est une famille qui perpetue les moeurs
des annees 50
jamais elle ne s est developpee allant de crise en crise
le developpement est interdit avec ce fonctionnement en groupe
referme sur lui meme se defendant contre le monde entier
soumis au caprices d un vieux chef qui selectionne les
adherents en fonction de leur allegeance envers sa personne

je suppose que ce back ground t eclaire un peu sur l etrange
positionnement de la lcr a brest face aux chomeurs rmistes et
autres

a plus
ph

 

Un des membres de la cellule brestoise « hitléro-trotskiste » confirme dans ses mémoires qu’après la guerre André Fichaut et son groupe faisaient de l’entrisme :

http://andre-calves.org/resistance/J_ai_essaye_de_comprendre_%28livre%29.htm

« A cause du piétinement de l’organisation, la direction de la IVéme Internationale lança le mot d’ordre « d’entrisme ». Autrement dit, elle invita les militants à entrer dans les partis sociaux-démocrates ou staliniens.

J’ai compris cela dans le sens suivant : Une importante partie de l’organisation doit poursuivre une existence indépendante et tenir le drapeau. Un certain nombre de militants adhèrent aux organisations réformistes. Il se trouve que la grande majorité de la section française refusa l’entrisme et dénia toute autorité à l’Internationale.

Il m’a toujours semblé que même s’il n’y avait que cinq trotskystes en France, cinq aux USA et autant au Vietnam, une internationale était nécessaire, et je ne pouvais approuver cette majorité du PCI que l’on appela aussi « organisation Lambert ».

Ceci dit, une minuscule partie de l’organisation française, avec Pierre Frank se montra disciplinée et appliqua l’entrisme. Ainsi agirent des camarades bretons avec André Fichaut.

Mais, que valait à présent cette tactique dans la mesure où une très minuscule poignée était chargée de maintenir le drapeau ?

Inutile de dire qu’un grand nombre de militants découragés étaient dans la nature. N’étant pas une tête politique, je vis tout cela d’une manière peut-être simpliste. Nous sommes dix et nous avons la capacité de bâtir une maison. L’Internationale nous le demande : huit refusent et je ne suis pas d’accord avec les indisciplinés. Mais les deux qui sont disciplinés, ne doivent-ils pas se poser la question de savoir s’il est maintenant possible de bâtir la maison ?

Bref, j’étais dans le cirage et c’était une maigre consolation de songer que je n’étais pas le seul. »

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Trotskistes_fran%C3%A7ais_durant_la_Seconde_Guerre_mondiale

Trotskistes français durant la Seconde Guerre mondiale

Le mouvement trotskyste français est divisé pendant l’Occupation, bien que la plupart refusent de s’allier avec les « petits-bourgeois » et les « impérialistes » contre l’Allemagne nazie. En 1939, le gouvernement dissout les deux principales organisations trotskistes, le Parti ouvrier internationaliste (POI) de Pierre Naville et le PCI de Raymond Molinier. Lors de la drôle de guerre, le mouvement trotskiste français adopte une position de « défaitisme révolutionnaire », puis publie, dès août 1940, le premier journal clandestin de la Résistance, La Vérité, organe bolchevique-léniniste. Divisé principalement entre ses deux composantes principales devenues clandestines: le Parti ouvrier internationaliste (POI), – tenté un temps par l’alliance avec la bourgeoisie contre Hitler -, et le Parti communiste internationaliste (PCI), – alors dirigé par Henri Molinier, en l’absence de son frère Raymond. Il refuse les attentats contre l’Occupant, assimilant ceux-ci à du « terrorisme » coupé des masses1. Il s’oppose notamment au virage patriotique du PCF après la rupture du Pacte germano-soviétique en 1941, au nom de l’« internationalisme », qui le pousse à préférer la propagande envers l’Occupant, afin de gagner « les prolétaires allemands » sous les drapeaux à la cause révolutionnaire, plutôt que l’action armée directe. Ce n’est qu’en décembre 1943 que la Quatrième Internationale prône la participation aux organisations armées afin de les structurer sur une base de classe ; si certains trotskistes français suivent, à titre personnel, cette ligne (par exemple Marcel Bleibtreu), elle n’est cependant pas officialisée par les structures clandestines trotskistes.

Défaitisme révolutionnaire et désorientation d’une partie des militants trotskistes

Le 15 février 1940, seize militants (dont Pierre Boussel, alias « Pierre Lambert ») se réclamant de la Quatrième Internationale, sont arrêtés. L’inculpation mentionne le chef d’accusation suivant : « infraction au décret du 1er septembre 1939 sur la publication de textes de nature à nuire au moral de l’armée et de la population ». Le rapport de police se termine ainsi « [...] se réclame ouvertement du marxisme-léninisme intégral, du défaitisme révolutionnaire et de l’antimilitarisme ».

Pierre Boussel, est alors membre du Parti communiste internationaliste (PCI) qui prône et pratique l’entrisme au Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat, l’un des principaux partis collaborationnistes. Henri Molinier, alias Henri Testu, frère de Raymond Molinier, prit même la parole lors d’un congrès du RNP. Cette attitude est cependant minoritaire. Elle traduit l’émiettement et la désorientation des trotskistes. Henri Molinier, alias Henri Testu, ne « voit de solution que dans les organisations fascistes et staliniennes qui naîtront du triomphe du Pacte germano-soviétique ». Pierre Boussel, futur dirigeant de l’OCI, qui s’est évadé en juin 1940, lors d’un transfert, s’oppose, lui, à cette orientation de d’Henri Molinier, alias Henri Testu. Sans toutefois quitter le Parti communiste internationaliste (PCI), il s’engage dans la CGT clandestine. Il est finalement exclu du PCI, avec sa compagne. Il demande alors à adhérer, en décembre 1943, au Parti ouvrier internationaliste (POI) qui développe l’idée du défaitisme révolutionnaire : « Derrière un soldat nazi se cache un travailleur allemand ! ». Reprenant ainsi les théories communistes de la Première Guerre mondiale où la guerre est impérialiste.

En janvier 1944, le Parti ouvrier internationaliste (POI) fusionne avec les autres groupuscules trotskistes dans le PCI, section française de la quatrième internationale, dont l’organe est La Vérité, pour qui « le fascisme est le fruit naturel du capitalisme, et on ne peut le finir qu’en abattant le capitalisme », et qui se démarque notamment en se prononçant contre l’union sacrée aussi bien extérieure (les Alliés et l’URSS) qu’intérieure (De Gaulle et le PCF). Cette attitude leur vaudra un acharnement de la part du PCF contre les « hitléro-trotskistes ».

La résistance trotskiste

La Résistance trotskiste occupe une place à part car elle ne participe pas à l’élan nationaliste qui anime toutes les résistances et refuse le travail commun avec les courants « bourgeois » de la Résistance, considérés comme des adversaires dans la lutte pour la Révolution. Seuls le Mouvement national révolutionnaire de Jean Rous et Fred Zeller, et, pendant un temps, le Parti ouvrier internationaliste (POI) de Marcel Hic, échappent à cette règle.

Les petits groupes trotskistes refusent aussi la dérive nationaliste du « À chacun son boche ! » du PCF, se veulent internationalistes, prônent la fraternisation avec les « travailleurs allemands sous l’uniforme », et organisent avant tout un travail en direction des soldats allemands de la Wehrmacht, publiant des journaux en langue allemande, en Bretagne, par exemple. Ainsi, selon le journaliste Christophe Nick,

« Au printemps 1943, le POI compte une cellule de quinze soldats et sous-officiers allemands en Bretagne. Sur toute la France, ils en « réseautent » une cinquantaine2. »

L’activité était risquée et la Gestapo réussit à démanteler assez aisément ces réseaux: la cellule bretonne comptait un agent gestapiste, ce qui conduit aux arrestations du 6 octobre 1943: Robert Cruau (fusillé), Yves Bodénez (mort à Dora) et 10 autres bretons (dont trois ne reviendront pas de déportation), 15 soldats allemands (qui auraient été guillotinés), ainsi qu’à Paris, Marcel Hic (mort à Dora), David Rousset, Philippe Fournié, Yvonne et Roland Filiâtre, également déportés2.

Dans le contexte d’une occupation de plus en plus brutale de la France, ce discours internationaliste avait toute chance de paraître irréel à la plupart des habitants, surtout lorsque le travail en direction des Allemands n’était pas accompagné d’autres formes de lutte visant concrètement à la fin de l’Occupation. D’autre part, en dépit du discours fort patriotique voire nationaliste du PCF clandestin, ce dernier ne négligeait pas non plus la propagande à destination des soldats occupants (le « travail allemand », confié aux militants FTP-MOI et à Artur London), bien que ce travail n’ait pas été pour lui une priorité.

Ces interprétations du conflit conduiront les trotskistes à s’abstenir de toute résistance armée contre l’occupant jusqu’en décembre 1943, considérant que les masses n’appuyaient pas alors ce qui était considéré comme du « terrorisme ». La critique du virage patriotique du PCF est exprimé, en 1945, par le surréaliste Benjamin Péret, qui avait rejoint le POI en 1936 puis s’était battu en Espagne avec le POUM et la colonne Durutti: en réponse à L’Honneur des poètes (1943), auquel participaient Paul Éluard et Aragon, Péret rédige ainsi Le Déshonneur des poètes.

La presse trotskiste clandestine

Par ailleurs, les trotskistes éditent deux journaux clandestins La Vérité clandestine et L’Étincelle, qu’ils diffusent aussi largement que possible, c’est-à-dire fort peu. L’Étincelle est diffusée par le « Comité pour la IVe Internationale » autour de Yvan Craipeau, Jean Rous, Barta et Daniel Guérin3. À la Libération, en raison de leur refus de l’Union nationale et de la puissance du PCF, ces journaux seront les seuls à ne pas obtenir immédiatement l’autorisation de reparaître au grand jour.

La violence de leurs attaques contre les Anglo-Saxons et la France libre n’y est pas non plus étrangères, ainsi que le fait qu’ils renvoient dos à dos les puissances fascistes et les Alliés. De Gaulle était régulièrement qualifié au printemps 1944 d’agent de la City et de l’impérialisme britannique.

Quelques jours après le débarquement allié de Normandie, alors que les massacres des Nazis ensanglantent quotidiennement la France, et les bombardements des alliés détruisent les villes, La Vérité titre : « Ils se valent » : alors qu’en décembre 1943, le secrétariat provisoire de la IVe Internationale s’était enfin rallié à la Résistance, en proclamant une « résolution sur le mouvement des partisans » prônant l’entrisme dans les organisations armées afin d’appuyer une structuration sur une base de classe, La Vérité écrit, le 22 juin 1944, dans cet article : « En réalité, la libération de Roosevelt vaut tout autant que le socialisme de Hitler »4. L’article appelle les ouvriers à s’organiser dans des Milices Ouvrières pour se libérer eux-mêmes, sans les Alliés. Selon Marcel Bleibtreu, responsable du journal à l’époque (et l’un des rares à s’être engagé, à titre personnel, au sein du Conseil national de la Résistance), il fut alors scandalisé de ce « raccourci » attribué à Rodolphe Prager qui fut exclu du journal5.

D’autres interprétations furent aussi lancées par les trotskistes clandestins. Ainsi l’idée d’un accord secret entre les belligérants pour s’entendre sur le dos des travailleurs européens et prévenir l’éclatement d’une hypothétique révolution européenne à la chute du Troisième Reich – dans cette perspective, le débarquement signifiait que « le grand capital américain [venait] voler au secours du grand capital allemand » (novembre 1943). De même, les bombardements alliés sur la France, avec leur cortège d’imprécisions et de victimes inutiles, étaient interprétés comme une volonté délibérée de terroriser les ouvriers pour prévenir une révolution…

La Vérité fut l’une des premières feuilles à dénoncer les mesures antisémites6 : dès l’été 1940, avant même la promulgation du Statut des juifs d’octobre 1940, La Vérité dans son premier numéro clandestin (daté du 31 août 1940) publie un article intitulé « À bas l’antisémitisme !!! », qui se conclut par un appel à « organiser des groupes de défenses ouvriers contre les bandes antisémites »7 et dans son numéro 34 du 10 juillet 1942, le journal, sous le titre « La marque d’infamie », écrit au sujet de l’imposition de l’étoile jaune le 7 juin 1942 : « Travailleurs français, il faut vous unir aux travailleurs, aux artisans, aux intellectuels juifs pour lutter contre les pogroms et l’antisémitisme ! ». La Vérité fut aussi l’une des seules à révéler dès 1943 (n° 45 du 20 mai 1943) l’existence et les horreurs du camp d’Auschwitz dans un article intitulé « Déportations en Haute-Silésie »8.

Seuls les journaux trotskistes se sont explicitement indignés de la violence inutilement meurtrière des bombardements alliés sur l’Allemagne : La Vérité n° 56 du 15 janvier 1944, en référence aux bombardements de Hambourg de l’été 1943, publie un article intitulé « NON, les morts de Hambourg ne vengent pas les morts de Nantes ! »9.

La répression des trotskistes

La répression touche durement le mouvement trotskiste. Ils sont victimes d’abord des nazis : ainsi, Jean Meichler, ancien membre du PCI avant-guerre, est arrêté le 3 juillet 1941. Il éditait le journal clandestin en langue allemande Unser Wort ; il est fusillé comme otage en septembre 1941. Un peu plus tard, le 22 octobre 1941, c’est la fusillade de Châteaubriant : 27 otages, essentiellement communistes, passent devant un peloton d’exécution allemand. Deux d’entre eux sont trotskistes, Pierre Guéguin et Marc Bourhis. De janvier à juin 1942, plusieurs rafles sont menées par la police française et conduisent à l’arrestation de dizaines de trotskistes, à Lyon, à Nîmes, à Aix-en-Provence, à Montauban, etc.

Stalinisme et trotskisme durant la guerre

Les trotskistes sont aussi victimes des communistes staliniens. L’affaire la plus célèbre a lieu le 26 ou le 27 octobre 1943. Selon un travail d’enquête mené dans les archives et auprès des témoins par Pierre Broué et Raymond Vacheron, en collaboration avec Alain Dugrand, quatre militants trotskistes, Pietro Tresso alias « Blasco », un des fondateurs du Parti communiste italien, Jean Reboul, Abram Sadek et Maurice Sieglmann alias « Pierre Salini », ont été exécutés dans le maquis de Wodli, dans la Haute-Loire, par des résistants communistes parce qu’ils étaient trotskistes10. Théo Vial-Massat (futur député PCF jusqu’en 1993) qui dirigera le maquis de Wodli à partir de juin 1944, est mis hors de cause par Broué et Vacheron car à l’époque des faits il n’exerçait aucune responsabilité d’encadrement.

De même, déporté à Buchenwald en 1944, David Rousset, un des fondateurs du Parti ouvrier internationaliste (POI), devra cacher son appartenance au courant trotskiste et se présentera comme communiste dans la ligne du PCF, pour survivre. Idem pour Jean-René Chauvin, Marcel Beaufrère, ou Marcel Hic, envoyé par la cellule clandestine du PCF dans un kommando de la mort à Dora11.

Après-guerre

À la Libération, les trotskistes ont le plus grand mal à obtenir l’autorisation de reparution de leur presse qui n’est pas considérée comme une presse de la Résistance, dans un moment où le PCF est dominant.

Lambert est exclu de la CGT comme « hitléro-trotskiste ». Ce vocable sera employé durant plusieurs années par le PCF envers les trotskistes.

Notes et références

  1. Christophe Nick, Les Trotskistes, Fayard, 2002, p. 323

Bibliographie

  • Bibliographie Histoire du mouvement trotskyste en France [archive]
  • Bibliographie Révolutionnaires pendant la Seconde guerre mondiale [archive]
  • André Calvès, Sans botte ni médailles, La Brèche, 1984, réédité et mis en ligne sous le titre J’ai essayé de comprendre [archive]
  • Philippe Campinchi, Les Lambertistes, un courant trotskiste français, Balland, 2000
  • Jacqueline Pluet-Despatin, Les trotskystes et la guerre 1940-1944, Anthropos, 1980
  • Michel Lequenne, Le Trotskisme. Une histoire sans fard, Éditions Syllepse, Paris 2005, (ISBN 284-9-50050-X)
  • Fac-similé de La Vérité clandestine (1940-1944), suivi du Fac-similé de Arbeiter uns Soldat et des Thèses de la conférence européenne de la IVe Internationale, présentation et notes analytiques de Jean-Michel Brabant, Michel Dreyfus, Jacqueline Pluet, traduction d’ Arbeiter und Soldat par Jean-Jacques Bonhomme, EDI (Études et documentation internationales), Paris, 1978.
  • Jean-Louis Roche, Les Trotskiens, suivi de lexique du trotkisme, Editions du Pavé 2002
  • Michel Roger, Les années terribles (1926-1945) La Gauche italienne dans l’émigration, 2013, ed Sans patrie ni frontières.

Articles connexes

Liens externes

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Bod%C3%A9nez

Yves Bodénez

Yves Bodénez
Image dans Infobox.
Biographie
Naissance

Brest

Décès

(à 22 ans)
Camp de concentration de Dora

Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique

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Yves François Bodénez, né le 15 novembre 1921 au Relecq-Kerhuon, près de Brest (Finistère) et mort en déportation en mars 1944 à Dora (Nordhausen, Allemagne), est un militant trotskiste.

Biographie

Activité militante

Yves Bodénez perd très jeune ses parents, Joseph Marie Bodénez et Andrée Berthou, et sera élevé par ses grands-parents. Ouvrier du bâtiment (électricien), travaillant à l’Arsenal de Brest, il a acquis, avant la guerre, une bonne formation politique. Il lit la presse trotskiste dès 1937 et prend contact avec les trotskistes bretons en 19391. Pendant l’occupation allemande, les trotskistes bretons portent le nom de « Parti communiste révolutionnaire », puis rejoignent les Comités français pour la IVe internationale courant 19422. Enfin, ils établissent le contact avec des camarades de Paris qui ont reconstitué le Parti ouvrier internationaliste (POI) et publient chaque mois « La Vérité » clandestine3. Ils prennent donc le nom de POI. Il y a une cellule à Brest, constituée d’environ sept personnes et entourée d’un noyau de sympathisants plus ou moins actifs4. Du début de 1941 à octobre 1943, l’organisation trotskiste clandestine de Brest publie une vingtaine de tracts, ainsi que près de 30 numéros des journaux ronéotypés « Le Bulletin Ouvrier et Paysan », « La Bretagne Rouge » (entre juin 1941 et juin 1942)5, « Le Front Ouvrier » (entre deux et trois cents exemplaires)6. Yves Bodénez rédige des articles (signés Huon)1 et constitue à Kerhuon une cellule de cinq personnes4.

Travail avec les soldats allemands

Les militants du POI ont la quasi-certitude que la guerre débouchera sur la Révolution, tout particulièrement en Allemagne. Il n’est donc pas question d’accepter le mot d’ordre nationaliste du Parti communiste français, « À chacun son Boche », mais bien plutôt celui plus marxiste de « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous »7,Note 1. Dès octobre 1942, Yves Bodénez et son groupe se doutent qu’il y a, dans la région de Brest, des Allemands anti-nazis, dont beaucoup sont originaires de Hambourg, autre ville portuaire, connue pour son mouvement ouvrier8. Mais c’est vers mars 1943, à l’arrivée de Robert Cruau, dit Max ou Pleton, qui avait dû fuir Nantes où il était recherché6, qu’il devient possible d’engager des contacts sérieux avec les soldats9. Postier d’à peine vingt ans, parlant allemand et très militant, Robert Cruau s’installe près des arsenaux, où se concentrent ouvriers français et soldats allemands10. Par l’intermédiaire de son collègue Gérard Trévien à l’Arsenal, Yves Bodénez rejoint le groupe de Robert Cruau. Yves Bodénez et Robert Cruau seront responsables du POI pour la Bretagne. Robert Cruau dirige le groupe dit de « travail parmi les soldats allemands » : les militants du POI sont chargés de distribuer des tracts, de recruter les « internationalistes » qui se dissimulent sous l’uniforme de la Wehrmacht et de diffuser le journal clandestin « Arbeiter und Soldat »10,Note 2, publié à Paris.

Le groupe des trotskistes brestois

Des militants de divers points de France agissent pour que ce journal parvienne à des soldats allemands. Mais c’est seulement à Brest qu’il y aura un début d’organisation11. Robert Cruau dispose d’un groupe solide, dont les membres ont entre dix-neuf et vingt-cinq ans (les frères nantais Georges et Henri Berthomé, André Darley, Marguerite Métayer, Eliane Ronel, Anne Kervella, Gérard Trévien et Yves Bodénez). Plusieurs sont réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). André Calvès, dit Ned, né à Brest en 1920, marin puis ouvrier, autodidacte brillant et intelligent, milite à leurs côtés. Il se sent proche de Cruau et de ses camarades10. Tous sont d’accord sur quelques points :

  1. Cette guerre est une guerre impérialiste pour un nouveau partage du monde.
  2. Le nazisme signifie l’esclavage pour tous les peuples d’Europe y compris le peuple allemand, même s’il y a une hiérarchie parmi les esclaves.
  3. De Gaulle représente une alternative possible pour la bourgeoisie française. Le mouvement de lutte contre l’occupation n’a absolument pas intérêt à se lier à ses directives.
  4. L’URSS demeure un État ouvrier dégénéré. Tous les pactes de Staline ne peuvent effacer l’antagonisme fondamental qui l’oppose au capitalisme. Le pacte germano-soviétique ne durera pas longtemps12.

Les soldats allemands antinazis

Au début de septembre 1943, le groupe aurait réussi à enrôler 27 soldats allemands6 (notamment de la DCA ainsi que deux marins et un de l’Organisation Todt) qui partagent avec lui l’essentiel : un attachement de principe à l’internationalisme prolétarien et une haine farouche du nazisme. L’un d’eux, Heinz, se sert du cachet de l’Organisation Todt afin de truquer les cartes de travail de ceux qui doivent partir au STO13. Des soldats allemands fournissent les militants français en Ausweis11, préviennent les jeunes ouvriers lors de rafles ou les laissent passer lorsqu’ils sont censés les arrêter14. Il y a même, à Brest, une feuille écrite par des soldats allemands gagnés à la IVe Internationale : « Zeitung für Arbeiter und Soldat im Westen »15, tirée à 150 exemplaires6 et dont l’iconographie est particulièrement remarquable : le motif central est un drapeau contenant une faucille croisant un marteau – symboles entourés d’une étoile à cinq branches dont la partie basse porte le titre IVe Internationale16. Le journal La Vérité rapporte dans son numéro du 15 octobre 194317 : « À Kerhuon, le 6 août, des soldats allemands ont traversé le bourg en chantant l’Internationale »14.

Réaction de la Gestapo

Les trotskistes du POI n’ignorent pas que la tâche est délicate, périlleuse et fatale en cas d’erreur. Or, si l’armée allemande n’aime pas la propagande défaitiste qui sape le moral des troupes et discrédite la hiérarchie, elle aime encore moins que ses soldats s’enrôlent dans des cellules trotskistes et diffusent des pamphlets révolutionnaires10. «Faire de la propagande à des soldats allemands est le plus grand crime !» – phrase d’un officier de la Gestapo prononcée au cours des interrogatoires, rapportée par une sympathisante libérée de la prison de Rennes13. La Gestapo intervient donc en infiltrant un informateur parmi les soldats de Brest (ou bien en « retournant » l’un d’entre eux sous la menace)18, Konrad Leplow19. En octobre 1943, une rafle décime le groupe10 : une quinzaine de militants sont arrêtés au moyen de trois souricières. Robert Cruau tente de s’enfuir. Abattu par la Feldgendarmerie, il meurt sans soins en prison. Les autres Français sont torturés puis déportés. Quatre ne reviendront pas des camps: Georges Berthomé, André Le Floch, Albert Goavec et Yves Bodénez18. Quant aux soldats allemands, une douzaine ou une quinzaine d’entre eux (dont probablement Heinz) auraient été arrêtés et exécutés13. Mais, en octobre 1943, la police allemande n’a pas fait que démanteler le « groupe breton ». Elle est remontée plus haut et a frappé au sommet du POI10.

Arrestation et déportation

Yves Bodénez est arrêté le 6 octobre 1943 à Brest. Konrad ignore son adresse à Kerhuon, il ne l’a vu qu’une fois mais le reconnait rue de Siam. Yves est emprisonné à Rennes du 7 octobre 1943 au 14 janvier 1944. Il séjourne au camp de Compiègne (Oise) du 15 au 21 janvier 1944, d’où il partira à destination du camp de concentration de Buchenwald (Allemagne), par le convoi du 22 janvier 1944. Il arrive à Buchenwald le 24 janvier 1944, puis à Dora (Allemagne) le 16 février 1944, où il porte le matricule 42.420. Affecté au Kommando Heckbau-Mittelwerk-Sawasky, il travaille comme électricien dans le tunnel où sont construites les armes secrètes V1 et V2. Il contracte une pleurésie le 1er mars, après avoir passé la nuit dehors pour une «désinfection», puis entre à l’hôpital du camp le 8 mars, où il sera tué le 11 mars par un kapo tchèque (la date officielle de son décès est le 23 mars 1944). Ses derniers jours seront relatés par son camarade Gérard Trévien, déporté avec lui à Dora, dont il reviendra en 194520.

Souvenir

Cet épisode, absolument unique21 dans les annales de la Résistance en France, a été largement passé sous silence21. D’une part, les militants trotskistes ont été décimés ; d’autre part, le PCF, premier parti de France à la Libération, les qualifiait de « hitléro-trotskystes » et il était selon lui impossible qu’ils aient fait de la résistance21. La vérité oblige à dire d’une part que la formule « hitléro-trotskiste » est introuvable dans les documents et tracts émanant du PCF de l’après-libération et que d’autre part, même si certains trotskistes réduisent le fait à une « simple erreur stratégique », un certain nombre de dirigeants de l’époque (dont certains comme Henri Molinier reviendront très vite sur de plus justes positions) choisissent de pratiquer l’entrisme au RNP de Marcel Déat, dont Roger Foirier, dit Folk, qui réalisera même des affiches de propagande de ce mouvement fasciste. Le nom d’Yves François Bodénez a été donné à une rue de sa ville natale, Le Relecq-Kerhuon.

En 2015, l’auteur de polars et romans noirs Marek Corbel a écrit un roman « Les gravats de la rade » qui traite sous forme fictionnelle et d’enquête policière ces évènements tragiques de l’année 1943 à Brest.

Bibliographie

  • André Calvès, J’ai essayé de comprendre, Mémoires : 1re partie : 1920-1950, mai 1993 (lire en ligne [archive])
    (Une première version a été publiée sous le titre Sans bottes ni médailles – Un trotskyste breton dans la guerre, Éditions La Brèche, Paris 1984)
  • André Calvès, La trahison de Conrad LEPLOW octobre 1943, 1944 (lire en ligne [archive])
    manuscrit déposé à la BDIC [archive]
  • André Calvès, Retour sur le travail en direction des soldats allemands à Brest, 1945 (lire en ligne [archive])
    notes griffonnées
  • André Calvès, Pour Yves Bodénès [archive], 16 octobre 1953
  • Jean-Pierre Cassard, Les trotskystes en France pendant la deuxième guerre mondiale (1939-1944), Université de Paris I Sorbonne, mémoire de maîtrise, Paris, Selio, 1981, 160 p.
  • André Fichaut, « Une résistance différente. Objectif : préparer la révolution », Rouge, no 2073,‎ 15 juillet 2004 (lire en ligne [archive])
  • Jean-Yves Guengant, « Yves Bodénez », mémoires des résistant-e-s du pays de Brest https://www.resistance-brest.net/spip.php?article247 [archive]
  • Fac-similé de La Vérité clandestine (1940-1944), suivi du Fac-similé de Arbeiter und Soldat et des Thèses de la conférence européenne de la IVe Internationale, présentation et notes analytiques de Jean-Michel Brabant, Michel Dreyfus, Jacqueline Pluet, traduction d’ Arbeiter und Soldat par Jean-Jacques Bonhomme, EDI (Études et documentation internationales), Paris, 1978
  • Frédéric Charpier, Histoire de l’extrême gauche trotskiste de 1929 à nos jours, Numéro 1, 2002
  • Christophe Nick, Les Trotskistes, Fayard, Paris, 2002
  • Livre Mémorial des Déportés de France de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation [archive], Partie I, liste no 172. (I.172.) [archive]
  • Journal Officiel de la République Française, octobre 1987, Page 11518 [archive], Secrétariat d’État Aux Anciens Combattants, Arrêté du 25 août 1987 relatif à l’apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes ou jugements déclaratifs de décès, NOR : ACVP8720042A
  • La lutte des trotskystes sous la terreur nazie [archive], Parti Communiste Internationaliste (Section française de la IVe Internationale), Paris, août 1945
  • Gérard Trévien, « Ce camarade-là, c’était un Communiste ! », Le Militant, Brest, no 13,‎ octobre-novembre 1947 (lire en ligne [archive])
    Le Militant était le Bulletin mensuel de la région bretonne du P.C.I. (IVe Internationale)
  • Gérard Trévien, Lettre à François Bodénez, oncle d’Yves Bodénez, datée du 17 juillet 1945 (archives de la famille d’Yves Bodénez)
  • « Les gravats de la rade ». Marek Corbel. Editions Wartberg. 2015

Lien externe

Notes et références

Notes

  1. https://www.marxists.org/history/etol/newspape/soldat/index.htm [archive] Traduction anglaise des journaux « Arbeiter und Soldat ».

Références

  1. (Fichaut 2004)

Voir aussi

 

 

http://www.association-radar.org/?Une-resistance-differente-Objectif-preparer-la-revolution-Rouge-no-2073-15

Une résistance différente. Objectif : préparer la révolution (Rouge n° 2073, 15 juillet 2004)

 

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, des militants du Parti ouvrier internationaliste ont poussé au regroupement de soldats allemands. Le double objectif était une résistance au nazisme de l’intérieur et la préparation de la Révolution, C’est à Brest que cette expérience est allée le plus loin.

Les militants trotskystes du Parti ouvrier internationaliste (POI, sec­tion française de la Quatrième Internationale) avaient, pendant la guerre 1939-1945, la quasi-certitu­de qu’elle déboucherait sur la Révolution, tout particulièrement en Allemagne. Leur objectif était donc de tenter de regrouper au sein même de l’armée allemande les militaires, sans doute nombreux, qui n’avaient pas oublié la riche expérience du mouvement ouvrier allemand. Il s’agissait de préparer ainsi des groupes de mili­tants révolutionnaires prêts à agir en Allemagne dès que les événements se précipiteraient et, au moins, de favoriser une certaine démoralisation de l’armée allemande. Il n’était donc pas ques­tion d’accepter aussi peu que ce soit le mot d’ordre nationaliste du Parti communiste fran­çais, « À chacun son Boche », mais bien plutôt celui plus marxiste de « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ». Les militants du POI n’étaient pas plus d’une quinzaine sur la région brestoise, mais ce n’était pas une raison pour ne pas se lancer dans ce que l’on peut bien appeler une aventure.

Une tâche à haut risque

C’est donc à Brest que cette expérience de regroupement de soldats dans l’armée alleman­de fut poussée le plus loin. C’est sans doute le fait que Brest soit une ville où la garnison demeurait longtemps sur place pour la défense antiaérienne, l’entretien des sous-marins et la construction du mur de l’Atlantique qui permit à cette expérience de se développer. Sous l’in­fluence et la direction de Robert Cruau, postier nantais venu à Brest pour échapper à la Gestapo de Nantes et qui parlait l’allemand, une partie des groupes de Brest et de Quimper fut affectée à cette tâche extrêmement risquée et dange­reuse. Les autres militants étaient occupés par le travail habituel de propagande en direction du mouvement ouvrier, avec pour support le journal Front Ouvrier. Le cloisonnement entre ces deux groupes devait être étanche, mais il ne le fut sans doute pas assez. Les chiffres dont
nous disposons, mais qui sont approximatifs, font état d’une quinzaine de soldats regroupés en cellule, dont sept ou huit se réclamaient de la IVe Internationale. En tout, il semble que de 25 à 30 militaires furent d’accord pour participer à la diffusion du journal en langue alleman­de Zeitung îür Soldat und Arbeiter im Westen en direction de l’armée et de la marine. Les articles étaient rédigés par les militaires alle­mands.

Cette activité ne dura pas très longtemps puisque, démarrée en mars 1943, elle s’est achevée en octobre de la même année par l’arrestation de la plupart des militants du groupe trotskyste et de tous les soldats impliqués dans cette démarche. Le seul nom de soldat allemand qui reste en mémoire est celui qui vendit le réseau, Konrad Leplôw de Hambourg, dont on ne sait pas s’il était infil­tré ou bien s’il avait été retourné par la police allemande. Le résultat en fut que tous les mili­taires ont été arrêtés et ont disparu sans que personne encore aujourd’hui ne sache ce qu’ils sont devenus. Fusillés, a dit un officier allemand à un membre du groupe français au cours de son interrogatoi­re à la prison de Rennes. Peut-être, mais il est aussi possible qu’ils furent expédiés directe­ment sur le front de l’Est où il fallait beaucoup d’hommes pour faire face à l’offensive de l’ar­mée rouge. Nous avons fait une démarche en direction de l’ambassade d’Allemagne à Paris pour qu’elle fasse une enquête sur cette affaire qui a dû laisser des traces quelque part dans les archives de l’armée, et pour que soit rendu un hommage à ces résistants d’un type assez parti­culier. Nous avons reçu une réponse correcte et nous attendons la suite.

Les militants français, on sait ce qu’ils sont devenus. Robert Cruau fut abattu dès son arres­tation, à l’école Bonne-Nouvelle de Brest, qui servait de prison à la Gestapo. Il est raisonnable de penser qu’il a provoqué sa mort en tentant de s’évader sans aucun espoir de réussite. Il était le seul à connaître la totalité du réseau. Yves Bodénès, Georges Berthomé, André Floc’h sont morts dans les camps. D’autres encore furent déportés mais sont revenus. Éliane Ronel, Henri Berthomé, Gérard Trévien, André Darley, Anne Kervella… Tous ceux-là et celles-là, je les ai très bien connus.
Des militants de la direction nationale du POI, Marcel Beaufrere et son épouse Odette, de passage à Brest, y ont aussi été arrêtés, provoquant une série d’arrestations impor­tantes dans la région parisienne. À Brest, quelques militants ont échappé aux arresta­tions, André Calvès, Jean Mallégol et Micheline Trévien, du groupe Front ouvrier. D’autres ont été arrêtés et gardés en prison à Rennes durant trois ou quatre mois. Au total, l’addition fut très lourde.

Une expérience passée sous silence

Cette expérience, absolument unique dans les annales de la résistance en France, a été lar­gement passée sous silence à la Libération pour plusieurs raisons. D’abord, le PCF n’aurait pas toléré que l’on puisse supposer que les trotskystes aussi avaient fait de la résistance. C’étaient selon eux des hitléros-trotskystes, et donc c’était impossible. Comme le pouvoir avait besoin des communistes pour relancer la machi­ne, il n’était pas question de les contrarier pour cette bricole. Les trotskystes, eux, n’avaient guère les moyens de briser ce silence, et puis les militants de retour des camps ne voulaient plus entendre parler de cette affaire. Depuis, à peu près tous les participants ont disparu. J’ai réussi à retrouver Micheline Trévien, du groupe Front ouvrier, et Jeanne Darley, chez qui fut organisée une souricière dans laquelle sont tombés un cer­tain nombre de militants, mais dont la mémoire est extrêmement défaillante.

Alors pourquoi aujourd’hui ressortir cette histoire qui fut finalement une expérience réa­lisée presque en laboratoire. Peut-être que le raffut fait autour du 60e anniversaire du Débarquement, avec pour la première fois une participation allemande officielle, donne-t-elle l’envie de rappeler que tous les Allemands n’étaient pas des nazis. Que si au lieu d’appe­ler à les abattre sans discernement, on avait préconisé la fraternisation entre les tra­vailleurs avec ou sans uniforme à une échelle de masse, la physionomie de la guerre et ses résultats en aurait été changés. Sûrement aussi pour montrer que ceux et celles que l’on a injuriés durant des années en les traitant d’hitléros-trotskystes, même à leur retour des camps, méritaient un plus grand respect. Et puis, puisque les derniers participants à cette aventure, les derniers informés de tout cela par ceux et celles qui en ont été les acteurs vont bientôt disparaître, au moins qu’il en reste quelque part une petite trace.

André Fichaut


Vous pouvez aussi lire :

- La lutte des trotskystes sous la terreur nazie

- La Vérité, journal des Comités français pour la IVe internationale

- Le Soviet

- La Vérité, journal du POI

- La Vérité, journal du PCI

- Ohé partisans !

 



Michel Walter, bourreau moderne

 

 

 

 

Et voilà mon « ami » Michel Walter – coucou, ça va ?

Concernant les chiffres du suicide, nous sommes d’accord, je m’y suis intéressée moi aussi, c’est bien ça : tout l’Ouest de Lille jusqu’à Bordeaux avec un gros point noir à l’épicentre breton depuis l’après-guerre, alors qu’auparavant, les régions les plus concernées étaient tout autres et qu’ici, franchement, on n’avait pas à se plaindre.

On peut y ajouter que le taux de « schizophrènes » déclarés dans le Finistère est aujourd’hui de plus de 2% de la population alors que partout ailleurs dans le monde il est invariablement de 1%, d’où il faudrait déduire qu’au moins la moitié de nos « schizophrènes » finistériens n’en sont pas, mais ça, mon bon « ami » Michel ne le fait pas.

Il ne sait pas non plus interpréter les chiffres du suicide, alors que pour ma part, je l’ai déjà fait depuis très longtemps, comme il doit bien le savoir – s’il n’a pas trouvé tout seul mes écrits publics à ce sujet, je ne doute pas que son complice le pédophile Pascal Edouard Cyprien Luraghi les lui ait communiqués.

En fait, Michel Walter s’exprimant sur le suicide en Bretagne, c’est un peu son complice le pervers narcissique Cyprien Luraghi s’extasiant sur la conversion de l’ancien extrême-gauchiste convaincu Joël Roma en fervent militant du Front national (c’est bien lui, Cyprien Luraghi, qui l’aura poussé dans les bras de Marine Le Pen en le calomniant publiquement et le harcelant comme il l’a fait à compter de juin 2010, comme je l’ai encore expliqué il n’y a pas très longtemps) ou sur la réinscription sur le site Rue89 sous un pseudonyme masculin de l’une de ses cibles favorites après qu’il en eut obtenu la suppression du premier compte à force de harcèlements à son encontre :

 

71144

cyp répond à 71143

Le 24 juin 2010 à 18:47 | Permalien

Je sais pas si tu te souviens, mais en pleine Guerre des Andouilles, cette croûtule de Georges Ouane avait piqué un caca nerveux extraordinaire parque que lamorille avait affiché le portrait de son Nino potiolo en hyper grand format…

Elle hurlait à s’en déchiqueter la gorge… c’était rigolo.

Georges ne vaut pas mieux que ces acariennes, je dois dire. Je la pense aussi ravagée du bulbe.

Répondre
  • 71146

    Mon-Al répond à 71144

    Le 24 juin 2010 à 19:03 | Permalien

    Pas le même ravage : la Ouane aime se donner des airs professoraux et asséner des vérités. Ses délires sur sa deuche, les plus belles plages et autres âneries ne sont que décors pour ses diatribes pseudos-pilotiques.

    Mais les deux autres n’ont pas d’idées politiques réelles (la haine anti-troskisse de l’une et les délires culs-bénis pro-gouvernement de l’autre) sont simplissimes et ne cachent rien. Elles sont paranos, mauvaises et totalement inaccessibles à toutes raison ou pensée politique rééelle.

    Edit : je viens de me replonger dans des échanges de mails franchement rigolissimes, dommage que la nétiquette que je respecte infiniment, ne me permette pas de les divulguer !! Délires, menaces, on croit rêver …

    • 71149

      cyp répond à 71146

      Le 24 juin 2010 à 19:18 | Permalien

      Attends Mamama : que penser d’un(e) qui change aussi soudainement de genre, passant de femme féministe ultra-sectaire − souviens-toi de ses diatribes enflammées sur « ses sœurs » − tout en avilissant ma p’tite darlingue (ma bobonne, comme elle disait) et en gerbant sur nos enfants publiquement… puis se réincarne en mec, tout aussi borné et éructant, mais ne parlant quasiment plus de son sujet favori : la cause de Femmes…

      Je suis pas psy, mais bon… y a tout de même un gros gros gros blème, hein…

      Idem pour le Groglavio : figure-toi que j’ai retrouvé (en poursuivant mon enquête sociale sur XXXXXXXXXXXXX (à l’Ouest) un de ses vieux posts dans lequel il évoque ouvertement sa paranoïa passée, qui pensait enfouie à tout jamais :

      http://www.rue89.com/comment/permalink/401154

      Si lui-même le reconnaît, y a pas photo : ils sont bel et bien à foutre tous dans le même sac, intellos secs comme des coups de trique, petite secrétaire brestoise hypernarcissique et atrocement méchante ou prof psychorigide.

      La parano : ça craint !

 

 

Il est bien évident qu’elle se cachait pour éviter qu’il ne lui retombe dessus trop rapidement. Tout le monde ne voit que ça, mais lui, non, il ne décèle toujours que des troubles psychiatriques dans tous les comportements d’évitement ou autres qu’il provoque.

A noter : la « petite secrétaire brestoise hypernarcissique et atrocement méchante », c’est moi vue par ce malade mental ou sa complice Josette Brenterch du NPA de Brest ayant décidé à compter de juin 2010 d’effacer complètement tout mon passé professionnel, comme ma scolarité, ma formation, ma personnalité et ma vie réelles au profit de toutes leurs inventions calomnieuses à mon encontre – car en vérité je n’ai jamais eu nulle part aucun emploi de secrétaire et ne suis pas non plus narcissique ni méchante ni paranoïaque.

Mais revenons à la question du suicide en Bretagne et dans tout le Nord et l’Ouest français en sortant d’abord une carte de l’occupation allemande en France en 1940 (voir ci-dessous) : cela correspond quand même assez bien, non ? Le problème vient de là, c’est évident : les Renseignements Généraux ont échoué dans leur mission de contrôle de la population durant l’Occupation, surtout en Bretagne et à la pointe du Finistère où la Résistance fut la plus forte, en partie grâce à la langue bretonne que les policiers des RG ne comprenaient pas, entraînant après la Libération une répression à hauteur de la claque que s’était pris le service…

La psychiatrie est un outil de cette répression.

Sa justification ne tient qu’à la paranoïa du pouvoir central et de ses représentants locaux, alliés politiques y compris, redoutant qu’après avoir libéré tout le pays, les Bretons ne se libèrent aussi de son joug, quoique par ici, contrairement à ce qui s’est passé dans le Donbass en 2014, il n’y ait jamais eu le moindre début de commencement de sécession.

Au cours de l’été 2005, j’indiquais sur une liste de discussion d’AC ! :

« Pour mémoire, quelques records bretons :

- Réussite au baccalauréat : en 2005, fidèle à sa réputation d’excellence, l’académie de Rennes décroche une nouvelle fois les taux de réussite les plus élevés au baccalauréat, avec 86,5 % de reçus au bac général et au bac technique, contre 80,2% pour la moyenne nationale.

- Répression d’Etat : meilleur taux de fonctionnaires.

- Flexibilité : meilleur taux d’intérimaires.

- Suicides : meilleur taux en Europe.

A la pointe du Finistère, nous sommes toujours à la pointe du progrès… »

Il faudrait encre corréler à ces taux celui de couverture du NPA, anciennement LCR, également record en Bretagne : ailleurs sur le territoire français, bien des collectifs AC ! s’étaient depuis longtemps affranchis de la tutelle de la LCR en 2005, seul le réseau de collectifs bretons restait toujours entièrement sous le contrôle des militants ultra-violents de ce parti, sans qu’aucun d’entre eux n’ait jamais pu prendre son indépendance en dépit de nombreuses tentatives, et ce dès les années 1990 – les sécessionnistes avaient toujours été écrasés dans la violence, cela a continué, pour nous en 2005 comme pour tous les autres précédemment.

Et comme je me fais toujours tout depuis matraquer en permanence par ces agents de la répression mafieuse, je n’ai plus de temps à consacrer qu’à ma défense, mon seul but étant désormais de me maintenir en vie le plus longtemps possible pour pouvoir, éventuellement, un jour, témoigner de la manière dont les ingénieurs bretons se font assassiner, spécialement ceux de ma famille.

En réalité, nous dérangeons surtout du fait que nous sommes trop bien éduqués et instruits pour accepter n’importe quoi de la part d’employeurs ou de dirigeants mafieux, et ce à tous les niveaux.

Jetez un oeil sur le CV de ce monsieur :

https://www.mckinsey.com/our-people/karim-tadjeddine/fr-FR

« Karim Tadjeddine est ingénieur, diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Il est également titulaire d’un DEA d’économie politique obtenu à l’Ecole Normale Supérieure de Paris. »

Avec un nom comme le sien, il n’y a aucun problème. Avec un nom breton, par contre, c’est le profil d’un malade mental extrêmement dangereux, un client pour Michel Walter à l’hôpital psychiatrique de Bohars, où les psychiatres ont mis au point un protocole de traitement médicamenteux un peu particulier, dont le but est de réduire à l’état de légumes tous ces malades mentaux extrêmement dangereux en un temps record.

Notez que cela ne fonctionne pas toujours comme prévu. Par exemple, si le coeur ou le foie explose ou implose avant le cerveau, on obtient seulement un cadavre.

Mais point n’est besoin de ces traitements extrêmes pour obtenir que les individus pris en charge en psychiatrie, avec ou sans pathologies psychiatriques, soient suicidaires à leur sortie de l’hôpital psychiatrique ou ne le deviennent dès lors très rapidement.

Ecoutez bien ce que dit Michel Walter dans la seconde vidéo, vers 22′ ou 23′ : les suicidants ne sont pas comme tout le monde, ils ne savent pas rebondir en inventant autre chose. Son Monsieur ou Madame Tout-le-monde à son image a donc le mental d’un commercial ou d’un pervers narcissique qui ment tout le temps et en cas d’échec rebondit effectivement aussitôt avec de nouvelles inventions délirantes. Voilà bien ce qu’il est lui-même : un pervers narcissique comme tous les autres, prêt à détruire en psychiatrie tous ceux qui n’en sont pas (enfin, c’est déjà ce qu’il fait au quotidien depuis plusieurs décennies), et même, nous dit-il dans sa conférence de 2019, le plus tôt possible, bien avant l’arrivée de la fameuse goutte d’eau qui fait déborder le vase… mais pour qui ? pour le futur suicidant ou pour ses agresseurs divers et variés ?

Tout le monde aura remarqué qu’à aucun moment il n’envisage, pour prévenir le suicide, un quelconque soutien aux victimes de pervers narcissiques, qu’il s’agisse de pédophiles, de violeurs, de harceleurs ou d’escrocs, alors que tout le monde sait tous les dégâts dont ils sont responsables : ce sont en fait ses meilleurs amis, ceux qui lui fournissent toute sa clientèle pour les laboratoires pharmaceutiques qui lui offrent voyages et nombreux autres agréments. Il n’est donc pas question qu’il puisse jamais reconnaître l’existence de leurs très nombreux crimes et délits, sa vocation est au contraire de « neutraliser » en psychiatrie au besoin en les achevant tout à fait toutes les victimes de ces pervers.

Rappelons pour finir qu’il est directement responsable de toute une série de suicides par pendaison d’étudiants en médecine survenue entre octobre 2002 et mars 2003 et suivie le 1er janvier 2004 du suicide à l’identique d’un infirmier psychiatrique qui en était très proche. A l’hôpital, tout le monde est au courant. Comme pour les viols de patientes de psychiatres hospitaliers du CHU de Brest dans leurs chambres de l’hôpital psychiatrique de Bohars par son ancien directeur proxénète Christian Barthes.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_occup%C3%A9e

Zone occupée

Michel Walter, bourreau moderne 350px-France_map_Lambert-93_with_regions_and_departments-occupation-fr.svg
La France coupée en plusieurs parties en 1940 : zone libre, zone d’occupation italienne, zone occupée, avec à l’intérieur de celle-ci : la zone annexée Alsace-Moselle, la zone placée sous l’administration militaire allemande de Bruxelles (nord de la France), et deux territoires classés zone interdite.

 

La zone occupée (en allemand : Besetztes Gebiet) est, pendant la Seconde Guerre mondiale, la signature de l’armistice du 22 juin 1940, la partie de la France où stationnaient les troupes allemandes d’occupation. La ligne de démarcation la séparait de la zone libre. Après l’occupation de cette dernière en novembre 1942, la zone occupée est rebaptisée « zone nord ».

Origine de la zone occupée

Article détaillé : Armistice du 22 juin 1940.

La convention d’armistice du 22 juin 1940, à la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne, entre le représentant du Troisième Reich allemand, le maréchal Keitel, et celui du gouvernement français du maréchal Pétain, le général Huntziger, dispose en son article 2 :

« En vue de sauvegarder les intérêts du Reich allemand, le territoire français, situé au nord et à l’ouest de la ligne tracée sur la carte ci-annexée, sera occupé par les troupes allemandes. [...]1 »

La ligne de séparation du territoire français en deux zones est définie par un tracé figurant sur une carte annexée1 :

« [...] commence, à l’est, à la frontière franco-suisse, près de Genève, et est jalonnée ensuite par les localités de Dole, Paray-le-Monial et Bourges, jusqu’à environ vingt kilomètres à l’est de Tours. De là, elle passe à une distance de vingt kilomètres à l’est de la ligne de chemin de fer Tours-Angoulême-Libourne, ainsi que, plus loin, par Mont-de-Marsan et Orthez, jusqu’à la frontière espagnole1. »

Cette ligne de séparation du territoire prend effet le 25 juin 19402. Elle prendra par la suite le nom de ligne de démarcation3.

L’ensemble du territoire et l’Empire sont sous l’autorité du régime de Vichy dirigé par le maréchal Pétain. La souveraineté française s’exerce sur l’ensemble du territoire, y compris la zone occupée, l’Alsace et la Lorraine, mais dans la zone occupée, la convention d’armistice, en son article 31, stipule que l’Allemagne exerce les droits de la puissance occupante :

« Dans les régions occupées de la France, le Reich allemand exerce tous les droits de la puissance occupante. Le Gouvernement français s’engage à faciliter par tous les moyens les réglementations relatives à l’exercice de ces droits et à la mise en exécution avec le concours de l’Administration française. Le Gouvernement français invitera immédiatement toutes les autorités et tous les services administratifs français du territoire occupé à se conformer aux réglementations des autorités militaires allemandes et à collaborer avec ces dernières d’une manière correcte1. »

Subdivisions

Notes et références

  1. Le bulletin d’information du 15 janvier 1941 publié par la direction des services de l’armistice, au secrétariat de la Guerre, note que 57 289 Mosellans (correspondant aux 2/5 du département) ont été expulsés, entre le 11 et le 21 novembre 1940, et 10 490 Alsaciens (des vallées des Vosges), entre le 4 et le 20 décembre 1940. Prévenus quelques heures auparavant, ils n’ont pu emporter que 2 000 francs en numéraire et 50 kg de bagages. Ayant le choix entre l’expulsion vers la France et l’envoi en Pologne, ils ont opté pour la France. Ils ont été remplacés par des Bessarabiens et des habitants du Palatinat.

Articles connexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • La convention d’armistice [archive], sur le site de l’Université de Perpignan, mjp.univ-perp.fr, consulté le 29 novembre 2008.
  • [PDF]« La ligne de démarcation », Collection « Mémoire et Citoyenneté », no 7 [archive], sur le site du ministère de la Défense defense.gouv.fr. Consulté le 24 octobre 2008.
  • Le nom : « Ligne de démarcation » ne figurant pas dans la convention d’armistice, il sera donné par la suite en traduction de l’allemand : Demarkationslinie.
  • Eberhard Jäckel, Frankreich in Hitlers Europa – Die deutsche Frankreichpolitik im Zweiten Weltkrieg, Deutsche Verlag-Anstalg GmbH, Stuttgart, 1966 ; traduction : La France dans l’Europe de Hitler, (préface d’Alfred Grosser, traduction de Denise Meunier), éd. Fayard, coll. « Les grandes études contemporaines », 1968, 554 p., chap. « L’annexion déguisée », p. 123-124.

 



Anne-Laure Bonnel invitée de Sud Radio

 

 

Ce qui se passe dans le Donbass depuis 2014 est effectivement assez incroyable.

En France aussi, et particulièrement en Bretagne, la question des langues régionales a été par le passé et reste encore aujourd’hui source de tensions et de violences diverses à l’égard des populations locales.

Pour autant, on ne reçoit pas des bombes sur la tête.

Ce sont surtout les intellectuels qui se font assassiner, massacrer ou torturer à mort quand ils ne peuvent être corrompus, peu importe qu’ils parlent encore breton ou non – les mesures du passé, dont les plus anciens se souviennent encore, ont quand même été très efficaces à l’égard de la langue…



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