Je décline toute responsabilité quant aux mentions qui s'affichent dans les cinq lignes ci-dessus du pavé "Recherchez aussi" sur lequel je n'ai aucun contrôle.
Mes statistiques sont bloquées depuis le 2 février 2015.
7 février 2015
Mes statistiques sont de retour, tout fonctionne.
16 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 12 février.
22 février 2015
Mes statistiques "basiques" ont été débloquées hier soir après la publication de mon dernier article concernant NEMROD34. Belle reprise simultanée de l'activité du Chinois.
23 février 2015
Statistiques "basiques" toujours sujettes à blocages : le 21 février au soir, à peine étaient-elles débloquées, puis à nouveau hier, 22 février, à peine étaient-elles débloquées.
24 février 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Pas de nouveau pic d'activité du Chinois depuis le 21 février.
25 février 2015
Je n'ai pas mes statistiques "basiques" du jour, ça bloque encore... et Justinpetitcoucou est toujours bloqué depuis le 8 février... Faudrait penser à le débloquer, lui aussi, il y a du laisser-aller, là...
26 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blog débloquées. Merci pour Justin, il était temps !
27 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blogs de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
25 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 20 mars.
26 mars 2015
Merci de m'avoir débloqué mes statistiques "basiques". Encore une fois, je ne vois pas l'intérêt de ce petit jeu. Ce serait aussi bien de cesser de bloquer ces statistiques pour oublier de les débloquer jusqu'à ce que j'aie signalé le problème.
31 mars 2015
Merci de bien vouloir me débloquer les statistiques "basiques" de Justinpetitcoucou, restées bloquées depuis le 14 mars - cf. avis du 25 mars sur Justin.
2 avril 2015
Merci de m'avoir rendu les statistiques de Justin.
7 mai 2015
Je n'ai plus de statistiques depuis deux jours, ni "basiques" ni "avancées".
10 mai 2015
Retour des statistiques "basiques". Merci. Manquent encore les statistiques "avancées".
14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
3 octobre 2015
Depuis hier, les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro. Merci de me les rendre.
Et l’on rappelle encore une fois que plusieurs médecins ainsi que des infirmiers ou infirmières font ou ont fait partie de la bande des cybercriminels dits « déconnologues » de la bande du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, laquelle donne notamment dans le harcèlement sexuel à l’encontre des femmes qu’elle vise sur la toile et ailleurs… et pour certaines, telle Patricia Bouchon à Bouloc le 14 février 2011, jusque sur les routes ou dans les petits chemins où elles vont faire leur jogging…
Sur le site le Post où elle m’a abondamment calomniée puis harcelée à compter du printemps 2009, calomniant aussi mon médecin traitant pour ses diagnostics me concernant, sans aucun rapport avec une quelconque maladie mentale, cette bande de cyberharceleurs qui voulait déjà me faire interner se faisait d’ailleurs appeler « les guerriers de l’hôpital »…
Mais… mais… Jean-Marc Donnadieu lui-même a travaillé comme brancardier dans un hôpital, celui de Béziers, durant quatorze années dont la moitié en psychiatrie.
Et ce ne fut pas le dernier à me harceler sexuellement après avoir rejoint la bande sous son pseudonyme de NEMROD34 n’ayant jamais caché son identité véritable, au printemps 2010.
Les deux tiers des étudiantes en médecine ont subi des violences sexuelles dans le cadre de leurs études. C’est l’une des conclusions de l’enquête menée par deux doctorantes en médecine, Line Zou Al Guyna et Malyza Mohamed Ali [1]. « L’objectif, c’était de mettre en chiffres ce que tout le monde sait : les victimes de violences sexuelles sont très nombreuses parmi les étudiant.es de médecine », détaille le docteur Martin Coutellier, co-directeur avec Cécile Cousyn, des thèses soutenues par Line Zou Al Guyna et Malyza Mohamed Ali.
Le risque de subir des violences est majeur pour les femmes, puisqu’il concerne 60 % d’entre elles en fin d’externat, lorsque, à la fin de leurs études, les étudiants en médecine partagent leur temps entre université et hôpital, où ils enchaînent des stages dans plusieurs spécialités (pédiatrie, gynécologie, urgences, chirurgie, médecine interne et obstétrique). Ce risque concerne également les hommes : 11 % d’entre eux hommes déclarent avoir vécu au moins une situation de violence sexuelle.
« Le risque augmente à mesure que l’on multiplie les expériences de travail », souligne Malyza Mohamed Ali. Plus on fait de stages en hôpital, plus la probabilité d’être victime augmente. Les services de chirurgie, et dans une moindre mesure les services d’urgence ou de réanimation, sont les plus dangereux. La plupart des agresseurs sont les supérieurs hiérarchiques des victimes. Et ils agressent en général à plusieurs reprises. « La question de la hiérarchie revient très souvent, et on sait que les blocs opératoires sont des endroits où la hiérarchie est très présente », précise Line Zou Al Guyna. Diverses études ailleurs dans le monde confirment la forte probabilité de subir des violences sexuelles dans le bloc opératoire.
80 % des étudiantes ignorent le caractère illégal des actes imposés
Les deux jeunes médecins ont remarqué qu’il existe une accoutumance aux violences, qui fait durer le phénomène. « On peut être choqué par la première fois, et puis, on s’habitue. Comme personne ne semble voir le problème, on minimise », explique Malyza Mohamed Ali. La banalisation vient aussi du fameux « esprit carabin », un « humour » à forte connotation sexuelle, dont les médecins auraient besoin pour faire face à la mort et aux corps en souffrance. « Personnellement, je n’ai pas besoin de ça ni pour respecter les corps de mes patients ni pour être équilibrée mentalement », commente la médecin.
Autre constat : une large majorité d’étudiantes – huit sur dix – ne sont pas au courant que les actes subis tombent sous le coup de la loi. Le résultat n’a pas étonné les deux enquêtrices qui remarquent que, pour les externes, aucune sensibilisation sur les violences sexuelles que l’on peut subir dans le cadre des études n’est prévue. « La reconnaissance du caractère illégal des situations est plus facile si on est formée, et si on ne trouve pas ces situations drôles. » Le groupe de travail contre les violences sexuelles auquel appartient le docteur Martin Coutellier (département de médecine générale de Paris 7) aimerait en finir avec cette impasse. S’appuyant sur les résultats de l’enquête menée par ces collègues Line Zou Al Guyna et Malyza Mohamed Ali, le groupe de travail aimerait monter une pièce de théâtre-forum qui serait jouée systématiquement devant les jeunes étudiantes, en début de quatrième année, quand elles commencent leur externat.
Après les révélations concernant la Ligue du LOL au mois de février dernier, des enseignants dénonçaient l’existence dans l’Education nationale d’une « Ligue du LOL » composée d’un certain nombre de leurs collègues professeurs extrême-gauchistes qui les harcelent sur Twitter, un peu comme ceux, professeurs ou instituteurs, qui s’amusent à harceler notamment des victimes de harcèlement dans le travail avec leur ami et complice le cybercriminel et pervers notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi :
Aujourd’hui, c’est un professeur de droit de l’Université Paris II Panthéon-Assas dont les comportements de « prédateur » sont révélés au public à la suite de dizaines de plaintes d’étudiantes et de l’ouverture subséquente d’une procédure par le procureur de la République de Paris.
C’est l’occasion de rappeler que le p’tit prof’ Laurent Morillon dit lamorille faisant partie des assassins de Patricia Bouchon le 14 février 2011 à Bouloc alors qu’il me harcelait déjà sexuellement sur la toile avec tous ses amis et complices « déconnologues » de la bande du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi depuis juin 2010 étale de drôles de fantasmes sur Twitter depuis le début du mois.
Je l’avais signalé dans cet article du 16 avril 2019 :
Assas: les témoignages effarants d’étudiantes harcelées par un professeur «prédateur»
Par Jeanne Sénéchal • Publié le 20/04/2019 à 09:46
«C’était un prédateur.» Un chargé de TD d’Assas a été renvoyé après qu’une soixantaine d’étudiantes l’ont accusé de harcèlement. Crédits photo: Jeanne Sénéchal/Le Figaro
TÉMOIGNAGES – La faculté de droit parisienne Paris II a saisi la justice après les plaintes de dizaines d’étudiantes auprès de l’administration à la suite de comportements inappropriés d’un enseignant. Des étudiants et professeurs témoignent.
«C’était un prédateur, il partait à la chasse.» Depuis plusieurs semaines, une histoire circule dans les couloirs de l’Université Paris II Panthéon-Assas: Monsieur B.*, un chargé de travaux dirigés, a été renvoyé après avoir été accusé par une soixantaine d’étudiantes de comportements insistants et inappropriés à leur égard. Interrogée par Le Figaro, l’université Panthéon-Assas confirme les faits: «Le professeur a été suspendu de ses fonctions le 26 mars, et une procédure a été lancée auprès du procureur de la République le 10 avril 2019.»
Le chargé de travaux dirigés âgé de 27 ans en poste depuis 3 ans a eu des relations sexuelles avec une dizaine d’entre elles, selon plusieurs témoignages que nous avons recueillis. Selon nos informations, il serait porteur d’une maladie sexuellement transmissible, et aurait imposé à ses étudiantes des rapports non protégés.
Un prédateur aux allures de prof «cool»
Monsieur B. avait la réputation d’être proche de ses élèves. D’après Alphonse*, l’un de ses étudiants, il avait «au début une approche sympathique». «C’est quelqu’un de fin d’esprit, qui parle bien et qui a une pédagogie différente de celle de l’archétype du chargé de TD», indique l’étudiant de deuxième année. «Au dernier cours de tutorat, il nous avait proposé d’aller au bar. On est resté jusqu’à 3 heures du matin, je me suis dit que ce type était fabuleux [...] C’est ensuite devenu un ami.»
Mais à côté de son allure «cool et détendue», Monsieur B. aurait harcelé de nombreuses élèves. Ce sont 69 filles qui sont concernées. Avec l’aide du professeur en charge de l’équipe pédagogique dont faisait partie Monsieur B, ces dernières ont constitué un dossier transmis à l’administration avec des preuves matérielles. «Je pense qu’il y en a beaucoup plus», explique au Figaro une professeur d’un établissement privé qui aide les élèves à préparer les travaux dirigés d’Assas. «Une première fille est venue se confier à moi, une deuxième, puis une troisième. J’ai décidé d’agir, et de demander à mes autres élèves si elles étaient concernées, et plusieurs dizaines ont réagi», confie la professeur de prépa.
«Il savait très bien ce que lui procurait son statut, et savait très bien derrière s’en servir»Georges, un des étudiants de Monsieur B.
Pour Alphonse, Monsieur B. «était très réaliste concernant [la] situation». «Il me disait qu’il ne se faisait pas de films, que s’il n’avait pas été chargé de TD, ces filles d’Assas ne se seraient jamais retournées sur lui dans la rue. Il savait très bien ce que lui procurait son statut, et savait s’en servir», souligne l’étudiant. «Je ne sais pas s’il pensait à mal. C’est la question qui me revient souvent en tête: “est-ce que c’est quelqu’un de fondamentalement méchant, ou est-ce qu’il est complètement irresponsable?” Mais à la fois, il était tellement fin d’esprit que je ne peux pas croire que c’était juste de la maladresse», conclut l’étudiant.
«Il avait un vrai mode opératoire»
Capture d’écran entre une étudiante et Monsieur B.
Certaines étudiantes ont reçu des messages complètement déplacés, dont cette étudiante en première année de droit. «Je l’ai eu en chargé de TD. Alors que j’étais en première année, j’ai reçu un premier mail où il m’a demandé de ne parler de notre conversation à personne. Il m’a dit qu’il me trouvait jolie et qu’il voulait qu’on aille boire un verre. Ce à quoi j’ai répondu non. Une autre fois, alors que je passais un exposé, il m’a complimentée sur ma tenue, et m’a dit qu’elle ‘‘m’allait à ravir’’. J’étais vraiment mal», continue-t-elle. «Quand on voit ce genre de message, ça fait toujours un peu peur. Tu te demandes si ça va avoir des répercussions sur tes notes».
Pour avoir les adresses mails ou les numéros de téléphone des étudiantes, ce n’était pas compliqué: il cherchait les jeunes filles sur les réseaux sociaux, Instagram ou Facebook. Pour Marie, qui passait les rattrapages en septembre 2018, il s’est servi de sa carte étudiante. «J’avais déposé ma carte comme tout le monde sur la table des surveillants, et Monsieur B. était lui-même chargé de surveillance à ce moment-là. Il m’a fixée pendant toute l’épreuve, ce qui m’a mise très mal à l’aise. En sortant du partiel, et en rallumant mon portable, j’avais un message de lui: ‘‘Tu es aussi mignonne que sur ta photo de carte étudiante’’.» Plusieurs témoignages confirment aussi qu’il s’est rendu en bas de l’appartement d’une de ses étudiantes, en trouvant l’adresse sur les fiches d’informations remplies lors du premier cours de travaux dirigés de l’année.
Il avait un vrai mode opératoire, relève la professeur de prépa, une information confirmée par Alphonse. «Il te faisait penser que tu étais quelqu’un de spécial, il arrive à te déconnecter de la réalité, à te faire croire que tu as des trucs en plus», raconte Alphonse. «J’ai vu les messages qu’il envoyait aux filles, et ce sont les mêmes à chaque fois. Il lançait son filet en envoyant plein de mails à tout le monde et il voyait les poissons qu’il attrapait», ajoute-t-il.
«Il nous a signalé qu’il avait l’hépatite B, et qu’il prendrait ses responsabilités»
Au-delà du harcèlement répétitif, d’après de nombreux témoignages, Monsieur B. a eu des relations sexuelles avec une dizaine d’étudiantes de l’Université. «Et je pense qu’il y en a plus, car d’autres filles n’ont pas dû oser parler», nous confie Julie, qui a elle-même eu des rapports avec le chargé. «On s’est rendu compte qu’on était plusieurs grâce au bouche-à-oreille», nous témoigne-t-elle.
Selon plusieurs témoignages, Monsieur B. aurait insisté au cours des rapports pour ne pas se protéger. «Il s’était confié à moi un peu avant l’histoire concernant sa maladie, nous raconte Alphonse, et je lui avais demandé s’il prévenait ses partenaires sexuels.» «Bien sûr que oui, tu me prends pour qui», lui avait-il répondu. C’est alors qu’Alphonse et deux de ses amis découvrent en questionnant les filles qu’elles n’étaient au courant de rien. Ils menacent alors Monsieur B., et lui demande de prévenir toutes celles concernées. Ce qu’il a fait, en envoyant un mail à chacune d’entre elles, mail que nous avons consulté: «Il nous a signalé qu’il prendrait ses responsabilités», explique Julie.
Capture d’écran du mail envoyé par Monsieur B. à une étudiante avec laquelle il a eu des relations intimes.
La réaction de l’Université
D’après la professeur de prépa et les étudiants concernés, certains professeurs ont eu une réaction exemplaire. Après tous ces faits, Julie et d’autres filles concernées ont écrit une lettre au président, et sont ensuite allées voir le professeur qui dirigeait l’équipe de Monsieur B., Monsieur G. «Il a tout de suite été à notre écoute, et a immédiatement réagi», nous confient Julie ainsi que d’autres étudiantes. «Monsieur B. a immédiatement été mis à pied et remplacé le jour même», nous indique Alphonse. D’autres professeurs ont aussi pris la parole en amphithéâtre, et dans les cours de travaux dirigés: «N’hésitez pas à parler si vous êtes concernés», leur a dit l’une des professeurs de troisième année.
«Il y a bien eu des témoignages d’étudiantes avec des preuves matérielles», confie Manuel Miller de Azevedo, directeur adjoint chargé des études et de la vie universitaire à Paris II. «L’université a fait un signalement auprès du procureur, maintenant c’est à la justice de qualifier les faits et d’éventuellement décider des poursuites à mener, si les faits sont avérés, de condamner», affirme-t-il.
Pour la professeur de prépa, il faut aller plus loin, et que la faculté se constitue partie civile. «Les filles ont peur de porter plainte. J’ai vu des étudiantes terrorisées. Les profs ont des auras qui font qu’on est dans une position d’infériorité. On leur répond “vous êtes consentantes”. Non, on n’est pas consentantes, non, pas de consentement sain quand on est face à un chargé de travaux dirigés qui peut nous noter et qui, à un point près, peut changer notre année.»
Harcèlement sexuel : un professeur décrit comme un « prédateur » suspendu à l’université Panthéon-Assas
Un chargé de travaux dirigés de 27 ans a été suspendu fin mars. Il aurait harcelé sexuellement une soixantaine d’étudiantes et aurait eu des relations sexuelles non protégées avec plusieurs d’entre elles.
Des étudiants devant l’université Panthéon-Assas, le 23 février 2016 à Paris. (ISA HARSIN / SIPA)
Les témoignages décrivent un « prédateur », qui menait une véritable « chasse » aux étudiantes. Un enseignant de l’université Paris 2 Panthéon-Assas a été suspendu de ses fonctions fin mars, selon les informations du Figaro. « Une procédure a été lancée auprès du procureur de la République le 10 avril 2019″, indique l’administration de la faculté, contactée par le journal. Franceinfo revient sur cette affaire.
Quels sont les faits reprochés ?
Les témoins interrogées par Le Figaro et Le Parisien décrivent un mode opératoire bien huilé. L’homme contactait les étudiantes sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, et par e-mail. « Je te trouve plutôt très mignonne », « Fais gaffe, je suis assez sensible aux filles mignonnes comme toi », « Au passage, sachez que votre tenue de ce matin vous allait à ravir », leur glissait-il. De premiers messages rapidement suivis d’invitation à se rencontrer : « Es-tu dispo par hasard ce soir ? », « Tu préfères un verre ? ».
J’ai vu les messages qu’il envoyait aux filles et ce sont les mêmes à chaque fois. Il lançait son filet en envoyant plein d’e-mails à tout le monde et il voyait les poissons qu’il attrapait.Un étudiantcité par « Le Figaro »
Des avances difficiles à repousser pour certaines victimes. « On ne pourrait voir que de la drague dans tout cela si ce monsieur n’avait le pouvoir de mettre un point en plus ou en moins sur une copie », contextualise une enseignante dans Le Parisien.
Dans un cursus aussi compétitif, un point peut être décisif pour la suite de ses études. Je comprends que dans ces conditions, une jeune fille de 18 ans hésite à envoyer balader le prof.Une enseignantedans « Le Parisien »
Légalement, rien n’interdit à un professeur de sortir avec une étudiante. Mais le rapport de hiérarchie entre les deux peut toutefois être retenu comme une cause aggravante en cas de harcèlement.
Selon Le Figaro, cette affaire ne se résume pas à ces faits de harcèlement. Plusieurs témoignages assurent que le professeur a insisté pour avoir des rapports non protégés, alors qu’il se sait atteint d’une maladie sexuellement transmissible : l’hépatite B. Le quotidien publie une capture d’écran d’un message dans lequel il reconnaît auprès de l’une de ses relations être atteint de cette maladie.
Combien y a-t-il de victimes ?
En poste depuis trois ans, le professeur a contacté des dizaines d’étudiantes. Selon Le Parisien, 69 victimes ont témoigné contre lui auprès de l’administration de l’école.
Qui est le harceleur ?
Agé de 27 ans, celui que la presse présente comme « Monsieur B. » était chargé de travaux dirigés au sein de l’université. Un étudiant décrit au Figaro un enseignant proche de ses élèves, « fin d’esprit, qui parle bien et qui a une pédagogie différente de celle de l’archétype du chargé de TD ». Le genre de professeur qui propose d’aller au bar pour le dernier cours. « On est resté jusqu’à 3 heures du matin, je me suis dit que ce type était fabuleux. (…) C’est ensuite devenu un ami », témoigne encore cet étudiant.
Comment a réagi l’université ?
L’université Panthéon-Assas a indiqué au Figaro que le professeur avait été suspendu le 26 mars et que les faits avaient été signalés au parquet de Paris le 10 avril. Contacté par franceinfo, le parquet a confirmé avoir reçu ce signalement, « lequel est actuellement en cours de traitement ». Les étudiantes interrogées par le quotidien soulignent l’attitude compréhensive du professeur qui dirige l’équipe du harceleur. « Il a tout de suite été à notre écoute et a immédiatement réagi », indique l’une d’elles au Figaro.
Depuis quelques jours, je vois revenir en masse des lecteurs russes et américains sur Satanistique.
Curieusement, au moins les premiers s’intéressent beaucoup au casino en ligne que constituait le blog Luraghi en 2016, lorsque l’ensemble des « déconnologues » rassemblés autour de ce malade mental travaillait à réunir les sommes d’argent nécessaires à sa procédure parisienne à mon encontre.
Aujourd’hui, c’est son complice Jean-Marc Donnadieu de Béziers qui selon ses dires (il veut à son tour se lancer dans une procédure à mon encontre) a besoin d’argent pour payer son avocat biterrois Philippe Desruelles, lequel ne pourra plus être rémunéré par l’Etat comme il l’a toujours été pour ses escroqueries au jugement contre OVERBLOG, puisque la situation matérielle de son client a depuis lors changé de telle manière qu’il ne peut plus bénéficier de l’aide juridictionnelle totale, même sur la base de fausses déclarations similaires à celles qu’il avait dû faire à plusieurs reprises pour toutes ses procédures contre OVERBLOG, les faits répréhensibles dont il se plaignait étant imaginaires. En effet, il est devenu propriétaire.
Or, il s’agit toujours d’un pirate informatique bénéficiant de complicités parmi ses homologues russes.
Les cybercriminels de la bande du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, qui se revendiquent « déconnologues » (une forme de Ligue du LOL extrêmement violente) et dont Jean-Marc Donnadieu fait toujours partie, pourraient donc bien, derechef, avoir recours à quelques compétences russes particulières pour réunir les sommes d’argent nécessaires aux nouvelles procédures envisagées.
Attentats au Sri Lanka : des attaques coordonnées contre des églises et des hôtels de luxe font au moins 207 morts
Ces explosions, qui visaient des lieux fréquentés par des catholiques pour Pâques et des étrangers, ont aussi fait plus de 450 blessés. Elles n’ont pas été revendiquées. Un couvre-feu a été décrété sur l’île pour une durée indéterminée.
Le Monde avec AFP, AP et Reuters Publié aujourd’hui à 07h52, mis à jour à 16h59
Temps de Lecture 3 min.
Ce qu’il reste de l’église catholique de Saint-Sébastien de Negombo. Chamila Karunarathne / AP
Au moins 207 personnes ont été tuées et plus de 450 ont été blessées, dimanche 21 avril au Sri Lanka, dans une série d’attentats contre trois hôtels de luxe et trois églises, alors que les fidèles assistaient à la messe de Pâques, selon les autorités locales. Le bilan, communiqué par différentes sources policières, est provisoire et devrait encore évoluer dans la journée, car on dénombre des dizaines de blessés dans un état critique dans tous les lieux attaqués.
Une première série d’attentats a eu lieu, presque simultanément, dans la matinée :
Au moins 64 personnes ont été tuées dans la capitale Colombo, où trois hôtels – le Cinnamon Grand, le Shangri-La, et le Kingsbury – ainsi que l’église catholique de Saint-Antoine, où avait lieu une messe, ont été attaqués et en partie détruits. Parmi les victimes figurent au moins 35 étrangers, dont des ressortissants indiens, turcs, portugais, britanniques, américains, néerlandais et chinois.
Au moins 67 personnes ont été tuées dans l’église catholique de Saint-Sébastien de Negombo, une ville à majorité catholique au nord de Colombo.
Au moins 25 personnes ont été tuées dans l’église évangélique Zion de la ville de Batticaloa, dans l’est de l’île.
Quelques heures plus tard, deux autres explosions ont eu lieu, portant le total à huit :
Au moins deux personnes ont été tuées dans une maison d’hôtes de Dehiwala, en banlieue du sud de Colombo.
Trois policiers ont été tués alors par un kamikaze qui s’est fait exploser alors qu’ils fouillaient un bâtiment à Dematagoda, une banlieue du nord de Colombo.
Les autorités n’ont pas encore précisé le mode opératoire des attentats. Des témoins ont toutefois fait état de l’implication d’au moins deux kamikazes, dont un qui aurait enclenché sa bombe dans la file de clients d’un buffet de Pâques dans le restaurant de l’hôtel Cinnamon Grand. « Il est allé au début de la queue et s’est fait sauter », a raconté à l’Agence France-Presse un employé.
Le gouvernement a annoncé l’arrestation de sept personnes. Aucune revendication n’a encore été faite pour ces attaques terroristes, une vague de violence que l’île n’avait pas connue depuis la fin de la guerre civile, il y a une décennie.
Un couvre-feu a été décrété sur l’ensemble de l’île pour une durée indéterminée. Celui-ci ne concernera pas les touristes, qui pourront se rendre à l’aéroport en présentant leur billet. Le ministère français des affaires étrangères a ouvert une cellule de crise, joignable au 01-43-17-51-00, et n’a pas dit si des Français figuraient parmi les victimes.
Le président sri-lankais Maithripala Sirisena a ordonné le déploiement de l’armée dans les points sensibles de la capitale et la mise en place d’une unité spéciale de la police et l’armée pour enquêter sur les attentats.
Après sa traditionnelle bénédiction pascale urbi et orbi au Vatican, le pape François a exprimé sa « tristesse » et sa « proximité affectueuse à la communauté chrétienne ».
« Les minorités religieuses régulièrement victimes d’attaques »
Le Sri Lanka connaissait un calme relatif depuis la sanglante guerre civile avec les séparatistes tamouls. Mais les tensions interreligieuses restaient fortes sur une île où, selon le recensement de 2012, 70 % des 22 millions d’habitants sont bouddhistes, 12,6 % sont hindouistes, 9,7 % sont musulmans et 7,6 % sont chrétiens. L’an dernier, des heurts entre la communauté bouddhiste cinghalaise et la minorité musulmane ont abouti à l’instauration d’un état d’urgence.
« Les minorités religieuses, à savoir les chrétiens et musulmans, sont régulièrement victimes d’attaques. Les bouddhistes extrémistes leur reprochent de convertir leurs fidèles », a dit au Monde Ruki Fernando, un militant des droits de l’homme :
« Entre février et avril, de nombreux incidents ont été signalés, sans comparaison avec les attentats de ce matin. Des messes ont été perturbées, des pierres ont été lancées contre des églises. Des plaintes ont été déposées et, à plusieurs reprises, la police avait refusé de les enregistrer. Les attaques ciblaient toutefois en majorité les chrétiens non catholiques ; or, les églises frappées par les attentats de ce matin étaient en majorité catholiques. »
Son avocat a annoncé dans la foulée qu’il allait se pourvoir en cassation.
Il dit aussi avoir découvert à l’occasion de ce procès la « violence » des réseaux sociaux.
Ce n’est sûrement pas la même que celle que je subis sans discontinuer depuis plus de dix ans de la part du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, lequel est à l’origine de tous les attentats terroristes commis sur le sol français depuis mars 2012.
Pour preuve : Eric Dupond-Moretti n’est toujours pas empêché d’exercer sa profession d’avocat alors que pour ma part, je ne peux même plus sortir de chez moi sans craindre à tout instant de nouvelles agressions graves résultant de la publicité mensongère dont je suis continuellement victime depuis juin 2010.
On rappelle au passage que la sortie du premier numéro du magazine Inspire d’Al-Qaïda avait suivi de tout juste une douzaine de jours la révélation au public de mon identité sur les deux blogs Luraghi alors actifs, mon nom y étant d’emblée associé à des mentions concernant l’attentat de Karachi du 8 mai 2002.
Le malade mental m’avait ensuite dénoncée comme « mécréante » sur de nombreux sites islamistes ou fréquentés par des islamistes tout en les invitant à aller lire sur ses blogs personnels toutes ses publications me concernant.
Aussi, c’est sans grande surprise que je m’étais rendu compte fin mars 2012 que mon régulier lecteur d’Auterive ne pouvait être qu’Abdelkader Merah.
En effet, alors qu’il s’était brusquement mis à consulter mon blog « Un petit coucou » chez OverBlog plusieurs fois par jour après ma première publication concernant la série d’assassinats en cours, le 18 mars 2012, il en avait brutalement disparu après l’interpellation du frère du tueur et n’y reviendra plus jamais.
En revanche, bien d’autres islamistes continueront à me lire très régulièrement, tout comme la troupe des « déconnologues » du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi.
Inspire est un magazine en ligne en anglais publié par l’organisation terroriste Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA). Cette revue a été fondée en juillet 2010 à destination des jeunes Britanniques et Américains1,2. Plusieurs extrémistes internationaux et nationaux, qui interprètent radicalement l’Islam, seraient influencés par le magazine et auraient, selon certains rapports, fabriqué des bombes en suivant les modes d’emploi parus dans celui-ci3,4. C’est un important vecteur de propagande en faveur de toutes les branches d’Al-Qaïda, ainsi que des groupes qui orbitent autour5. Il a été découvert par le SITE Intelligence Group6.
↑ (en) NewsCore, « ‘How to Make Bomb in Kitchen of Mom’ Featured in Al Qaeda’s 1st English Magazine », Fox News, 1er juillet 2010 (lire en ligne [archive])
↑ (en) Forbes, « The al-Qaeda Brand Died Last week », Forbes.com, 6 septembre 2011 (lire en ligne [archive])
Condamnation d’Abdelkader Merah : « C’est un signal historique qui est donné ce soir par la justice française »
La cour d’assises spéciale de Paris statuant en appel a condamné jeudi Abdelkader Merah à 30 ans de réclusion criminelle et l’a reconnu coupable de « complicité » des sept assassinats perpétrés en mars 2012 par son frère Mohamed à Toulouse et Montauban.
Samuel Sandler et son avocat Maitre Elie Korchia, en octobre 2017 à Paris. (SADAK SOUICI / LE PICTORIUM / MAXPPP)
« C’est un signal historique qui est donné ce soir par la justice française », a réagi jeudi 18 avril sur franceinfo Elie Korchia, avocat de Samuel Sandler, partie civile au procès qui a perdu son fils et deux petits-fils, assassinés par Mohamed Merah, après le verdict dans le procès d’Abdelkader Merah, condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Elie Korchia voit dans ce verdict un signal envoyé « à ceux qui pourront dans certains quartiers, demain vendre des armes, un gilet par balles, des munitions », et qui ne pourront plus dire « je ne sais pas à quoi cela peut servir ».
« La justice française n’a pas été dupe », souligne l’avocat. « Elle a à la fois condamné le frère de l’assassin, pour association de malfaiteur terroriste comme en première instance. Mais elle a été beaucoup plus loin. Elle a reconnu, pour l’histoire judicaire de notre pays, que le frère de l’assassin n’était pas là par hasard dans le box comme la défense l’a plaidé. Il était là, et devait être reconnu coupable pour complicité d’assassinat et tentative d’assassinat ».
« La douleur de ces drames est incommensurable »
Après sept ans de procédure et deux procès d’assises, »après cette décision qui sera historique pour les annales judiciaires de notre pays, on a l’impression que la justice de France est passée et elle est bien passée », analyse maître Elie Korchia.
Après le verdict de la cour d’assise spéciale, l’avocat de la famille Sandler a exprimé « le soulagement » de ses clients. Mais « il n’y a pas de victoire, pas de défaite », précise-t-il. « La douleur de ces drames est incommensurable. Elle est pour toujours, elle ne se compte pas en années ».
Elie Korchia tient aussi à rappeler les propos de Mohammed Merah, « le tueur au scooter, quand il a commis ses crimes ». Il a dit « j’ai mis la France à genoux ». Pour l’avocat, le ressenti après le verdict est que « la justice française a mis à genoux les tenants, les mentors, les idéologues, ceux qui comme Abdelkader Merah ont poussé Mohammed Merah, qui était le bras armé de ces crimes et qui derrière, dans l’arrière-cour du jihadisme salafiste, poussent à ces crimes terroristes ».
DÉCRYPTAGE – Le frère de Mohammed Merah a été condamné en appel à 30 ans de prison contre 20 ans en première instance, la cour d’assises spéciale l’estimant cette fois «complice» des meurtres du terroriste.
Abdelkader Merah a bien été complice de la série d’assassinats commis par son frère, Mohammed Merah, à Toulouse et Montauban au mois de mars 2012. C’était sans doute la conclusion la plus saillante du verdict rendu en appel, jeudi soir 18 avril, par la cour d’assises de Paris spécialement composée. La plus attendue aussi par les parties civiles qui depuis 7 ans souhaitaient qu’une culpabilité soit établie dans la tragique histoire qui a conduit à la mort de sept de leurs proches. En première instance, Abdelkader Merah avait été condamné pour association de malfaiteur terroriste mais acquitté pour la complicité d’assassinat. En statuant sur la base du même dossier de 118 tomes, et donc rigoureusement sur les mêmes faits que leurs collègues il y a un an et demi, les magistrats professionnels sont donc parvenus cette année à une conclusion différente. Pourquoi?
Tout est question d’interprétation. Sur de nombreux points l’analyse des deux cours converge. En premier ressort comme en appel, les juges n’ont pas été convaincus par l’image du «musulman orthodoxe» mise en avant par Abdelkader Merah. C’est plutôt l’adepte d’une idéologie salafiste radicale qu’ils ont cru déceler en l’accusé, qui se faisait surnommer «Ben Laden» au soir des attentats du 11 septembre 2001. Dans leurs conclusions, les magistrats ont noté que l’accusé suivait avec son frère toutes les recommandations du manuel du parfait terroriste, découvertes dans les fichiers informatiques dissimulés puis supprimés par Abdelkader Merah. Fait troublant: les deux frères, qui détenaient plusieurs téléphones portables, ne s’en sont jamais servis pour s’appeler, alors même qu’ils se rencontraient au moment des faits. Une «volonté claire d’échapper à tout contrôle policier» selon la cour. Comme en 2017, Abdelkader Merah était donc reconnu coupable d’association malfaiteur terroriste.
Le vol du scooter, l’élément clé du dossier
Second point confirmé par la cour: Abdelkader Merah a bien participé activement au vol du scooter qui a permis à Mohammed Merah de commettre ses crimes. Un fait essentiel: c’est l’un des seuls éléments matériels le liant directement aux assassinats de son frère. Encore une fois, la version de l’accusé, qui soutient qu’il a été placé devant le fait accompli, n’a pas convaincu. Bien au contraire: les juges ont constaté qu’il était présent avec son frère, le 6 mars 2012, lorsque celui-ci s’est renseigné sur la manière d’enlever le traqueur d’un tel engin. Que ce même jour, c’est bien lui qui a conduit en voiture Mohammed Merah sur les lieux du vol. Qu’il a ensuite participé à cacher l’objet du délit. Fait aggravant, Abdelkader Merah a toujours tu le nom du troisième homme de l’équipée, jusqu’au décès de ce dernier, rendant opportunément impossible tout croisement des versions.
Restait le plus important, la complicité. En 2017, les magistrats notaient dans leurs conclusions: «La participation du vol du [scooter] est en soi insuffisante, selon cette cour, pour affirmer que ce vol a été commis en connaissance de cause de ce que ce véhicule allait précisément servir d’instrument aux assassinats commis.» «Selon cette cour»: déjà, les juges indiquaient qu’une autre lecture du dossier pouvait être faite. Et c’est précisément ce qu’ont entrepris leurs collègues en appel, notant que Mohammed Merah «avait déjà réalisé un certain nombre d’actes préparatoires à ces crimes» comme louer des voitures, un box, acquérir des armes, un ordinateur ou une GoPro et qu’il «ne lui manquait plus qu’un scooter de grosse cylindré pour passer à l’acte […] En permettant à Mohammed Merah de disposer d’un scooter, [Abdelkader Merah] a apporté son aide à la préparation des actions criminelles de son frère.» Et voici scellée la complicité d’assassinats.
Peine allégée pour le coaccusé, Fettah Malki
En revanche, Abdelkader Merah n’est toujours pas considéré comme complice pour avoir «provoqué» les meurtres. En clair, les juges n’ont pas trouvé de faits pouvant le faire apparaître comme commanditaire des crimes. De la même manière, l’influence qu’il a pu avoir ne peut avoir été retenue à son encontre, cet élément étant difficilement quantifiable.
Le coaccusé d’Abdelkader Merah, Fettah Malki, a au contraire bénéficié de l’appel, voyant sa peine réduite: celui qui se présentait comme le petit délinquant du quartier et avait fourni une arme et un gilet pare-balles à Mohammed Merah, a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs, mais sans le facteur aggravant de terrorisme, qui lui avait donné les juges en premier instance. Sa peine a été ramené de 14 à 10 ans.
Eric Dupond-Moretti, avocat d’Abdelkader Merah, au tribunal de Paris, le 25 mars. Photo Thomas SAMSON. AFP
Le frère de Mohammed Merah a été condamné jeudi à trente ans de réclusion, reconnu coupable de complicité dans les assassinats commis en mars 2012. Une peine plus lourde qu’en première instance. Son avocat a annoncé se pourvoir en cassation.
Procès d’Abdelkader Merah : «verdict historique» contre «hystérisation»
Les uns saluent une «belle» décision ; les autres dénoncent un verdict «insupportable». Jeudi soir, Abdelkader Merah a été condamné en appel à trente ans de réclusion criminelle, assortis d’une période de sûreté des deux-tiers. Relaxé en première instance du chef de complicité des sept assassinats commis par son cadet Mohammed, en mars 2012, l’aîné de la fratrie Merah a cette fois été reconnu coupable par la cour d’assises spéciale de Paris. Deux jours plus tôt, l’accusation avait requis la perpétuité contre ce «virtuose de la dissimulation», convaincue que le «mentor» de Mohammed Merah avait bien «sciemment» porté aide ou assistance à son petit frère.
Après douze heures de délibéré, le verdict est tombé dans la salle Voltaire du palais de justice. Dans le box, l’accusé de 36 ans n’a pas bronché. Les familles des victimes, elles, ont laissé éclater leurs larmes. «C’est un verdict historique et un grand soulagement pour les parties civiles», a réagi auprès de Libération Me Elie Korchia, avocat de Samuel Sandler, dont le fils et les deux petits-fils ont été tués le 19 mars 2012, devant l’école Ozar Hatorah, avec la petite Myriam Monsonego. Son confrère, Me Olivier Morice, avocat de la famille Legouad, un des trois militaires abattus par le «tueur au scooter», a salué auprès de l’AFP une décision reconnaissant «le fait que Mohammed Merah n’était pas un loup solitaire. Il a agi de concert avec son frère». Pour la défense, cette peine sévère est en revanche le fruit d’une justice aux ordres de l’émotion. Invité vendredi matin sur France Info, l’avocat d’Abdelkader Merah, Eric Dupond-Moretti, a d’ores et déjà annoncé se pourvoir en cassation. Dénonçant «une hystérisation» et un procès «non équitable», le ténor du barreau défend que «tout est discutable» dans ce verdict et ses motivations.
«Parfaitement informé des projets criminels»
Quel rôle Abdelkader Merah a-t-il joué avant les tueries exécutées par son frère, entre le 11 et le 19 mars 2012, à Toulouse et Montauban ? C’était l’enjeu central de ces quatre semaines d’audience, après la relaxe de l’aîné Merah en première instance, faute de preuves. Si l’avocat de la famille d’Imad Ibn Ziaten, Françis Szpiner, a émis lors des récents débats l’hypothèse – remarquée et nouvelle – qu’Abdelkader Merah ait pu être au côté de son cadet lors de l’exécution du parachutiste, c’est le déroulé de la journée du 6 mars 2012 qui a retenu toute l’attention de la cour d’assises spéciale et emporté son intime conviction sur la complicité.
Dans leur décision, les magistrats professionnels notent qu’Abdelkader Merah est bien le coupable du vol du scooter TMax-530 dérobé ce jour-là et utilisé par son cadet sur «les trois séries d’actes criminels». Ainsi, motive la cour : «En permettant à Mohammed Merah de disposer d’un scooter, il a apporté son aide à la préparation des actions criminelles de son frère», dont il était alors «parfaitement informé des projets criminels». Les juges rappellent que, lorsque Mohammed Merah est rentré du Pakistan à l’automne 2011, celui-ci avait partagé avec son frère «ses intentions criminelles en lui confiant être prêt à lever l’étendard». Ils notent enfin que leurs «rencontres physiques» se sont dès lors «intensifiées» jusqu’à la commission des attentats, et pendant.
Peine amoindrie pour Fettah Malki
Petit délinquant de droit commun, le discret coaccusé d’Abdelkader Merah a en revanche vu sa peine amoindrie : Fettah Malki a été condamné à dix ans de prison, contre quatorze ans en première instance. Ce trafiquant sans scrupules, baptisé «le commercial du quartier» aux Izards, avait fourni à Mohammed Merah le pistolet-mitrailleur Uzi utilisé lors de la tuerie de l’école Ozar Hatorah. Mais aussi le gilet pare-balles que le jihadiste portait lors de l’assaut fatal du Raid.En guise de derniers mots, cet Algérien de 36 ans avait déclaré :«Je ne suis pas un terroriste, je n’ai rien à voir avec ça.» «Il faut responsabiliser les fournisseurs d’armes. C’est trop facile de dire : « J’ai fait ça pour le fric, je ne savais pas ce qu’il ferait avec »», avait martelé l’accusation, mardi. Estimant que l’accusé, «connaissant tout sur tout» dans le quartier, ne pouvait ignorer les projets mortifères de Mohammed Merah, elle avait requis «entre quinze et vingt ans de réclusion».
Les jurés professionnels de la cour, eux, ont jugés que «les débats n’avaient pas établi que Fettah Malki avait pu avoir connaissance des projets terroristes» du «tueur au scooter». Par conséquent, ils ont écarté la nature «terroriste» de l’incrimination «d’association de malfaiteurs» et diminué sa peine. Contactés par Libération, les avocats de Fettah Malki, Mes Alexandre Martin et Emmanuelle Franck, se disent satisfaits de cette condamnation considérant que leur client n’a «aucunement adhéré à une philosophie terroriste qu’il réprouve totalement» : «C’est une décision importante, car elle respecte le droit. La justice est restée sereine et étanche à la pression émotionnelle de l’opinion publique.»