Je décline toute responsabilité quant aux mentions qui s'affichent dans les cinq lignes ci-dessus du pavé "Recherchez aussi" sur lequel je n'ai aucun contrôle.
Mes statistiques sont bloquées depuis le 2 février 2015.
7 février 2015
Mes statistiques sont de retour, tout fonctionne.
16 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 12 février.
22 février 2015
Mes statistiques "basiques" ont été débloquées hier soir après la publication de mon dernier article concernant NEMROD34. Belle reprise simultanée de l'activité du Chinois.
23 février 2015
Statistiques "basiques" toujours sujettes à blocages : le 21 février au soir, à peine étaient-elles débloquées, puis à nouveau hier, 22 février, à peine étaient-elles débloquées.
24 février 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Pas de nouveau pic d'activité du Chinois depuis le 21 février.
25 février 2015
Je n'ai pas mes statistiques "basiques" du jour, ça bloque encore... et Justinpetitcoucou est toujours bloqué depuis le 8 février... Faudrait penser à le débloquer, lui aussi, il y a du laisser-aller, là...
26 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blog débloquées. Merci pour Justin, il était temps !
27 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blogs de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
25 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 20 mars.
26 mars 2015
Merci de m'avoir débloqué mes statistiques "basiques". Encore une fois, je ne vois pas l'intérêt de ce petit jeu. Ce serait aussi bien de cesser de bloquer ces statistiques pour oublier de les débloquer jusqu'à ce que j'aie signalé le problème.
31 mars 2015
Merci de bien vouloir me débloquer les statistiques "basiques" de Justinpetitcoucou, restées bloquées depuis le 14 mars - cf. avis du 25 mars sur Justin.
2 avril 2015
Merci de m'avoir rendu les statistiques de Justin.
7 mai 2015
Je n'ai plus de statistiques depuis deux jours, ni "basiques" ni "avancées".
10 mai 2015
Retour des statistiques "basiques". Merci. Manquent encore les statistiques "avancées".
14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
3 octobre 2015
Depuis hier, les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro. Merci de me les rendre.
Une première procédure s’est déjà engagée et d’autres devraient suivre.
Manifestement, pour le politologue Thomas Guénolé, les bannissements à la mode brestoise façon Josette Brenterch et autres criminels de l’extrême-gauche « révolutionnaire » ne passent absolument pas.
Thomas Guénolé attaque La France insoumise en justice, après avoir été écarté pour des soupçons de « harcèlement sexuel »
Le politologue reproche au parti de Jean-Luc Mélenchon les conditions dans lesquelles la procédure s’est déroulée.
Le politologue Thomas Guénolé, écarté de la liste de La France insoumise pour les élections européennes après des accusations de « harcèlement sexuel », vient d’assigner au civil La France insoumise auprès du tribunal de grande instance de Paris, a appris franceinfo jeudi 6 juin auprès de son avocat, confirmant une information du Point. L’ex-candidat de LFI avait déjà annoncé son intention de se tourner vers la justice le 18 avril.
Dans l’assignation rédigée par son avocat, douze fautes délictuelles ont été relevées. « LFI est poursuivie pour avoir organisé contre moi une procédure accusatoire violant les droits de l’Homme, avec pour but manifeste de salir ma réputation », dénonce Thomas Guénolé dans un communiqué. Le politologue reproche au parti de Jean-Luc Mélenchon les conditions dans lesquelles la procédure s’est déroulée (refus de l’accès aux documents, refus de l’assistance par un avocat, absence d’interrogatoire, etc.) mais également le fait que la procédure interne ouverte par LFI a conduit à « déshonorer un homme« , comme l’estime son avocat, Me Jérémy Afane-Jacquart.
Le parti « a orchestré mon bannissement sous un motif déshonorant et mensonger », assure Thomas Guénolé. Il assure que les faits concernés « ne relèvent d’aucun délit ». « D’autres procédures judiciaires sont par ailleurs en préparation. »
Steven Le Roy s’est fait un petit plaisir en interrogeant huit Brestois de son monde sur les souvenirs qu’ils ont gardés du baccalauréat.
Constatons pour commencer qu’au moins quatre d’entre eux n’étaient pas brestois à l’âge de passer le baccalauréat.
Deux ne l’ont pas eu ou ne l’ont pas passé, dont un Brestois, Paul Bloas, qui s’est fait connaître du public dans les années 1980 pour ses massives silhouettes peintes sur les murs de Brest. L’autre est commerçante.
Plus souvent, à Brest comme ailleurs, quand on n’a pas le baccalauréat, on est ouvrier ou employé.
Trois ont passé un bac C ou ES : encore un artiste, Stan, le chanteur de Matmatah, à Quimper, et deux sportives, à Brest.
Plus souvent, à Brest comme ailleurs, avec ce type de baccalauréat… je vous laisse compléter…
Restent trois personnages qui font partie des cadres de la ville et n’en sont pas des moindres.
Au moins deux d’entre eux ne sont pas brestois d’origine et au moins deux d’entre eux ont a priori des profils de littéraires.
La première est une animatrice socioculturelle devenue adjointe au maire de Brest il y a deux ans. Originaire d’Alsace, elle est arrivée à Brest sitôt après avoir obtenu son baccalauréat et s’est tout de suite lancée dans le travail de proximité en devenant animatrice de rue. On ne saura pas quel bac elle a passé, elle en indique seulement :
« Moi ? Mon bac ? Je l’ai raté la première année. J’étais alors en Alsace et je pense que j’avais trop d’activités. Comme je ne bossais pas en plus… Ma deuxième term’ était super chouette. J’en ai encore moins fait, mais je l’ai eu et je suis partie à Brest. Je me suis formée sur le terrain, je fais partie de ces élues sans trop de diplômes ».
Le second est le président de l’Université de Bretagne Occidentale. A priori littéraire de formation, il indique à propos de son baccalauréat :
« Mon meilleur souvenir de bac ? La fête des résultats ! Avec mes amis et mes amies, on l’a tous eu, certains d’extrême justesse, et nous avons fêté ça jusqu’à l’aube. Après, on est parti chercher nos collantes au lycée. Pour l’anecdote, j’ai eu une meilleure note en sport qu’en philo (NDLR : Matthieu Gallou est prof de philo). Qui pourrait le parier aujourd’hui ? ».
Et le troisième est vice-procureur au Tribunal de Grande Instance de Brest. Celui-là rapporte sans honte :
« Je m’en souviens très bien. Dans un bac littéraire pur, je n’ai pas eu la moyenne en français et pas eu la moyenne en philo. Je me rappelle avoir disserté sur Hegel et la fin des empires pour un coefficient 5. Brillantissime. Il fallait 254 points, j’en ai eu 254 pile. Quand elle a vu les résultats, il y avait de la foudre dans les yeux de ma mère ».
Il fait partie des magistrats qui ont harcelé afin de la dissuader de me défendre la dernière avocate qui m’a assistée contre eux à Brest.
Je comprends pourquoi ce genre d’individu hait autant les ingénieurs et autres matheux ou scientifiques. Nous avons tous de vraies compétences très pointues dans nos métiers respectifs, et cela ne nous empêche pas d’être aussi artistes, sportifs, et même littéraires, bien plus que ne le sera jamais le quasi nul en tout et néanmoins très ambitieux, manifestement attiré par le pouvoir, qui a dû se diriger vers un bac littéraire à défaut de pouvoir faire autre chose.
Que reste-t-il d’un bac, au fond ? Une photo, vieille photo d’une jeunesse aux contours plus ou moins flous, aux réminiscences plus ou moins importantes. Du tribunal à l’Olympia, de l’université à la mairie en passant par une piste, une salle ou un magasin de thé, voire un atelier d’artiste, huit Brestois se souviennent.
Stan, chanteur de Matmatah
« J’ai passé un bac C, comme on disait dans le temps. Je l’ai eu au lycée de Cornouaille à Quimper, en 91. J’ai même eu mention assez bien et, à l’époque, ben c’était assez bien, même si j’avais foiré la physique et que je me suis effondré au bac de philo, ce qui m’a bien fait ch… J’ai fait une prépa puis la fac de maths qui s’est insidieusement transformée en fac de musique. Faut dire que pour mon bac, j’ai pas fait spécialement la fête. Mon but était déjà de louer un quatre-pistes… ».
Paul Bloas, plasticien
« J’ai tellement raté ma seconde technologique à la Croix-Rouge à Brest que j’ai fait un BEP électromécanique. Je n’ai jamais eu de bac… En même temps, je prenais des cours de dessin avec Jean Quéméneur, c’est lui qui m’a donné le goût et les techniques. Je voulais entrer aux Beaux-arts mais il fallait le bac. Il est allé voir le directeur pour que j’aie une dérogation mais il me fallait à tout prix ce BEP pour l’obtenir. Le même mois, j’ai eu le concours d’entrée, mon BEP et mon permis de conduire… ».
Laëtitia Bleunven, athlète
« J’ai eu un bac ES en 2010 à la Croix-Rouge à Brest. C’était dans mes souvenirs un moment très stressant où on se dit qu’il ne sert pas à grand-chose mais qu’il faut l’avoir. Je courais déjà cinq fois par semaine et je me souviens que c’est au moment du bac que se tiennent les championnats de Bretagne. Mais pour courir, il faut avoir l’esprit libre et, clairement, je n’ai pas fait ma meilleure course ce jour-là ».
Émilie Kuchel, adjointe au maire
« Moi ? Mon bac ? Je l’ai raté la première année. J’étais alors en Alsace et je pense que j’avais trop d’activités. Comme je ne bossais pas en plus… Ma deuxième term’ était super chouette. J’en ai encore moins fait, mais je l’ai eu et je suis partie à Brest. Je me suis formée sur le terrain, je fais partie de ces élues sans trop de diplômes ».
Matthieu Gallou, président de l’UBO
« Mon meilleur souvenir de bac ? La fête des résultats ! Avec mes amis et mes amies, on l’a tous eu, certains d’extrême justesse, et nous avons fêté ça jusqu’à l’aube. Après, on est parti chercher nos collantes au lycée. Pour l’anecdote, j’ai eu une meilleure note en sport qu’en philo (NDLR : Matthieu Gallou est prof de philo). Qui pourrait le parier aujourd’hui ? ».
Maud-Eva Copy, hanballeuse au BBH
« J’étais au pôle espoir hand à Lesven à Brest où j’ai eu un bac ES en 2010. C’est un bon souvenir parce qu’en dépit de la pression, je l’ai eu assez facilement et pourtant, en français, je n’avais pas eu de bonnes notes. Après le bac, j’ai continué mes études et j’ai réussi le concours pour devenir prof d’EPS. C’est important de pouvoir faire autre chose que sa carrière pro… ».
Bastien Diacono, vice-procureur au tribunal
« Je m’en souviens très bien. Dans un bac littéraire pur, je n’ai pas eu la moyenne en français et pas eu la moyenne en philo. Je me rappelle avoir disserté sur Hegel et la fin des empires pour un coefficient 5. Brillantissime. Il fallait 254 points, j’en ai eu 254 pile. Quand elle a vu les résultats, il y avait de la foudre dans les yeux de ma mère ».
Armelle Lebret, commerçante à Tôt ou Tard
« Moi, à 16 ans, je vivais ma vie ailleurs que chez mes parents. Je suis allée jusqu’au bac à Rouen mais je ne l’ai pas eu. Faut dire que c’était juste après les grèves Devaquet et qu’à l’époque, j’avais soulevé trois lycées. Alors bon. Après avoir été collée, j’ai décidé de ne pas retourner au lycée et d’essayer par correspondance. Vite fait… Je me suis démerdée comme je pouvais, et j’ai fini par faire le métier que je rêvais de faire ».
Bastien Diacono, un parquetier en charge des stupéfiants
Publié le 28 janvier 2010
Stéphane Le Tallec parti à Paris pour la chancellerie, un nouveau parquetier a pris ses fonctions à Brest, à l’an neuf, mais a simplement été installé, hier, dans ses fonctions de vice-procureur. Bastien Diacono est natif d’Angoulême, mais est connu en Bretagne, puisqu’il va obtenir ses galons de magistrat du ministère public à Saint-Brieuc. Nommé comme substitut, en mars 2001, dans les Côtes-d’Armor, il en devient vice-procureur, en 2004, puis part pour Aix-en-Provence, en 2008, en qualité de juge d’instruction. Un an et demi après, il reprend le chemin de la Bretagne, où il avait laissé sa famille, et est donc affecté au tribunal de Brest. «La Bretagne vous ravit, a glissé le procureur Leclerc, le verbe a deux sens et c’est exprès: elle vous enchante et elle vous capture».
Spécialisé depuis longtemps
Procureur touche-à-tout, expérimenté, passionné d’audience et d’assises, Bastien Diacono a cependant développé une compétence spéciale à Saint-Brieuc, où il a pris en charge la problématique des stupéfiants; «un service où l’on peut bâtir une politique pénale, où la spécialisation engrange les résultats», selon le procureur Leclerc. Il occupera la même fonction ici, «car notre parquet a des besoins» en la matière, a estimé le procureur. Bastien Diacono devra donc restructurer et diriger le service stupéfiants à Brest, «donner consistance au stage alternatif de sensibilisation aux dangers et tenter de réactiver l’injonction thérapeutique».
Matthieu Gallou a été élu président de l’UBO (université de Bretagne occidentale) le 30 mars 2016 par le conseil d’administration de l’université. Il en était le premier vice-président depuis novembre 2013.
Matthieu Gallou est professeur agrégé de philosophie (1996). Il est spécialiste de l’histoire de la philosophie antique et médiévale. Il est membre associé de deux unités de recherche : HCTI (Héritages et constructions dans le texte et l’image) et l’équipe d’accueil Éthique, professionnalisme et santé.
Ancien étudiant de l’UBO, il y débute sa carrière en 1998 comme Prag (professeur agrégé) au département philosophie de l’UFR lettres et sciences humaines. Il est responsable du département philosophie de 2003 à 2006, puis de 2008 à 2011. En parallèle, il assure pour l’UFR la charge de responsable des salons étudiants, avant de devenir, en 2006, assesseur du doyen jusqu’en 2007. En janvier 2008, il prend en charge la mission Orientation active pour l’UBO et assure la mise en place de l’application APB (Admission postbac) à l’UBO. Il est doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de 2011 à 2014.
De 2006 à 2008, Matthieu Gallou est membre du conseil scientifique de l’UBO puis du Cevu (conseil des études et de la vie universitaire) à partir de 2008. En 2012, il siège comme représentant de l’enseignement supérieur et de la recherche au sein du conseil syndical régional du Sgen-CFDT Bretagne. En 2014, il est secrétaire fédéral à l’enseignement supérieur et à la recherche au sein de la fédération nationale des syndicats Sgen-CFDT. Il siège au comité national ministériel de suivi de la licence-licence pro (CSL-Lpro) et au comité national ministériel de suivi du master (CSM). Élu en juin 2015 au Cneser (Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche), il siégeait depuis juillet à la commission permanente. Élu à la présidence de l’UBO, il s’engage à abandonner l’ensemble de ces mandats pour se consacrer entièrement à l’université.
Émilie Kuchel. Une nouvelle adjointe dans les rangs
Publié le 12 mai 2017
La récente démission de Marc Sawicki du conseil municipal a conduit le maire, François Cuillandre, à le remplacer. Celle qui était la dernière non-élue sur sa liste aux municipales de 2014 a ainsi été élue hier, avec 40 voix sur 43 exprimées, Julie Le Goïc et le groupe RPB n’ayant pas voulu prendre part au vote. La nouvelle élue s’appelle donc Émilie Kuchel, 37 ans. Elle occupe actuellement le poste de directrice du centre social de Kérourien. « Mais je vais bientôt quitter cette fonction, car je ne peux pas cumuler mon poste d’adjointe et celui-là, sous peine de conflit d’intérêts », plaide-t-elle. Direction la Caf, donc, après presque vingt ans passés au service de l’éducation populaire, de l’éducation de rue.
Naissance d’un combat
Émilie Kuchel est arrivée à Brest en 1999, « par hasard et par amour », raconte cette Alsacienne de naissance. Elle a aussitôt embrassé le travail de proximité en devenant animatrice de rue, avant de multiplier les fonctions les plus diverses. Animatrice dans diverses structures comme la Maison pour tous du Valy-Hir, déléguée syndicale de la FSU, militante dans diverses associations comme « Les P’tits débrouillards » ou « Vivre la rue » de Mireille Cann, directrice du centre social de Kérourien depuis 2013, elle n’a jamais quitté ce militantisme qui l’habite depuis de nombreuses années. « Je pense que ça m’est venu de ma région d’origine, qui est de droite, voire d’extrême droite. Elle m’a donné envie de m’intéresser aux autres, parce que j’ai été témoin d’injustices flagrantes. Cela a créé une révolte intime, pour que les choses changent, pour que les gens acceptent enfin de vivre ensemble ». C’est à Brest qu’Émilie Kuchel avoue avoir appris à « penser différemment. Ma famille n’est pas impliquée dans l’associatif, mais, ici, j’ai découvert des dizaines de petits quartiers avec autant de projets ».
À la gauche du PS
Dans cette logique, la jeune femme a choisi d’adhérer au Parti socialiste « il y a quelques années », parce que, « dans l’éducation populaire, c’est important de comprendre les choses en agissant de l’intérieur ». Dès le début de la campagne qui vient de s’achever, elle a choisi Benoît Hamon, devenant même responsable de sa candidature aux primaires dans la circonscription de Brest rural. « Je suis frondeuse depuis longtemps, à la gauche du PS », glisse-t-elle, avant d’ajouter « que cette élection doit permettre de reconstituer une gauche qui prendra en considération une politique de vie sociale ». « Ça prendra du temps », prédit celle qui estime toutefois « que les résultats ont été compliqués à vivre. Mais nous remonterons la pente. Quand on est engagé, on est obligé d’y croire ». Quant à la délégation qu’elle occupera, le maire devrait la dévoiler mardi.
C’est un très beau territoire, qui est en mutation permanente
Publié le 30/04/2018
« Brest est la ville de tous les possibles »
Originaire de Rouen, Armelle Le Bret a posé ses valises à Brest il y a 17 ans. Elle y a créé “Tôt ou tard”, deux comptoirs de thé et d’épicerie fine situés en plein centre de la Cité du Ponant. Pour elle, Brest est « la ville de tous les possibles ».
Qu’est-ce qui vous a poussée à vous installer ici ? J’avais des attaches familiales en presqu’île de Crozon, et j’étais attirée par ce côté “bout du monde”. Brest est vraiment une ville à part. C’est un peu difficile à décrire, c’est probablement de l’ordre de la magie celtique (rires). Mise à part son histoire, il y a ici un vrai mélange des gens, et ce que l’on ressent le plus, ce sont les possibilités. Et pas seulement en termes de commerce. On sent une véritable fierté d’être brestois : les habitants se sont approprié leur ville. Certes, les Brestois peuvent parfois paraître un peu abrupts au départ, mais ça ne dure pas et ils sont fidèles.
Quelles forces et valeurs aimez-vous sur ce territoire ? Cet esprit d’indépendance qu’ont les gens d’ici, et en même temps cet esprit de groupe et l’importance de la notion de réseau. Et puis c’est un très beau territoire, qui est en mutation permanente : j’ai vu la ville évoluer d’une façon incroyable depuis mon arrivée ! Et puis pour être passée par Paris, j’apprécie vraiment l’air pur, la facilité pour se déplacer, etc…
Qu’avez-vous trouvé ici que vous n’auriez peut-être pas trouvé ailleurs ?
Sur le plan commercial, il y a une grande diversité de boutiques. Des franchises, bien sûr, mais aussi beaucoup d’indépendants, ce qui crée de l’émulation. Et puis il y a un véritable attrait touristique pour la ville, comme on le voit avec l’arrivée du téléphérique qui a fait son petit effet. J’aime aussi le fait qu’ici, les gens vont à la rencontre les uns des autres… Il y a aussi de vrais amoureux du centre-ville, des gens de tous horizons plein d’énergie qui arrivent à faire monter la mayonnaise !
Paul Bloas est connu à Brest à partir des années 1980 pour ses « silhouettes » peintes, faites de simples contours blancs, puis pour ses fresques murales dispersées dans les lieux délaissés de la grande cité portuaire : port de commerce, quartier de Recouvrance, et notamment en 1991 à la prison de Pontaniou, définitivement fermée en 1990, et qu’il a investie en y installant de nombreuses peintures inspirées des lieux.
Paul Bloas travaille d’abord en atelier à la réalisation de grandes peintures, au trait brut et coloré, sur papier qu’il colle ensuite in situ pour les insérer au mieux dans le décor qui reste le sujet essentiel. Reconnu rapidement, il installe dès les années 1990 ses personnages jusqu’à Berlin, Budapest, Bilbao, puis Madagascar.
« À la pérennité de l’œuvre, à la toile pour traverser le temps, Paul Bloas, artiste peintre, préfère l’éphémère absolu et ses géants de papier, collés à même les murs et voués à disparaître. S’il reste une trace, infime, c’est celle que le soleil, le vent ou la pluie… auront bien voulu laisser.
Ces personnages massifs, « sur-humains », ont inscrit leur silhouette dans des lieux à leur mesure – prison de Brest, bains turcs de Budapest, base sous-marine de Bordeaux…2 »
Œuvres
Expositions
Interventions picturales in situ
Œuvre de Paul Bloas.
1980-1986 : Brest, premières interventions en ville et sur le port (îlot fortifié en rade, Bertheaume sweet home)
1987 : Berlin, Anhalter Banhof, Un pied dans le sable (expo internationale Mythos Berlin)
1988 : Brest, port et cale de radoub, Le manteau de papier
1989 : Tulle, chapelle Saint-Pierre, Ainsi soit Tulle
1990/93 La réussite de Boris (Belgrade, centre ville ; Budapest, Bains turcs abandonnés ; Berlin, No man’s land ; Brest, Prison de Pontaniou et port militaire)
1992 : Bilbao, usine sidérurgique et centre ville, Les nuques de plomb
1994 : Beyrouth, centre ville, Charmouta (Barcelone, Barceloneta, Demi-sommeil)
1995 : Paris, Butte-aux-Cailles, Paris au mois d’août
1996 : Brest, port de commerce
1997 : Bordeaux, quartier Bastide, Terminus (Calvi, la citadelle, Sentinelles
1999-2002 : Bordeaux, base sous-marine, Poussières (Madagascar, Diego Suarez, ancien camp de la Légion, Mada)
2001 : Toulouse, Théâtre de la cité, Recto / Verso
Depuis 1988, Paul Bloas présente régulièrement ses travaux in situ à travers des expositions d’études et de photographies de ses interventions : Bologne en 1988, le port de commerce de Brest entre 1988 et 1990, le Quartz de Brest depuis 1989, la galerie Loft à Paris, les centres culturels français de Beyrouth, Bilbao, Barcelone, Berlin, les musées de Tulle et de Brest, le théâtre de la cité à Toulouse, la base sous-marine de Bordeaux, les fêtes maritimes de Brest 96 et 2000 au Fourneau, Telgruc-sur-Mer, le no 15 square de Vergennes à Paris, phare de Penmarc’h en 2008. En 2017, suite à un imbroglio qui a vu la disparition de sa grande fresque « Le Lamaneur » qui se trouvait sur la façade du bâtiment Grand Large depuis plus de 20 ans sur le port de commerce, un financement participatif et privé devrait permettre l’installation d’une nouvelle version de cette œuvre iconique qui symbolise si bien la fierté brestoise3.
Films et vidéos
1986 : Bertheaume sweet home – Objectif Bertheaume, J.A. Kerdraon et P. Bloas (Paul Émile Victor sont dans un bateau (7 min), J.A. Kerdraon)
1988 : Le manteau de papier (26 min), O. Bourbeillon, Lazennec Production/FR3
2001 : In situ (26 min), J.A. Kerdraon, Alligal Production
2003 : Mada ; Debout, de terre et d’eau (52 min), P. Bloas, Lamoot, Morgane Production (Prix de la création au festival international du film d’art de Montréal 2005)
2008 : Zones d’ombres de Sylvain Bouttet (26 min)
Publications
Berlin 88/ Brest 89/ Tulle 90/ Bilbao 92 (catalogues)
1993 : La réussite de Boris – Éditions Dialogues
1997/2000 : Visuels pour Noir Désir et Serge Teyssot-Gay d’après G. Hyvernaud
2002 : Brest de Mac Orlan – Éditions Dialogues
2003 : Mada, Éditions Alternatives
2008 : Ma vie s’appelle peut-être Paul Bloas, Laurence Mauriaucourt, Jean-Bernard Pouy, Ed La Voix du Nord, 2008
Hervé Géréec, « Paul Bloas : Transpirateur de murs », L’Œil électrique, Rennes, no 5, 1999 (ISSN1279-8711, lire en ligne [archive], consulté le 16 février 2016)
En juillet1997, Matmatah sort un premier single avec deux chansons liées à la Bretagne qui rencontrent le succès : Lambé An Dro et Les Moutons. L’album La Ouache, sorti en 1998, s’écoule à plus de 800 000 exemplaires. Emma et L’Apologie deviennent également des tubes.
Après avoir sorti quatre albums studio, le groupe se sépare en 2008.
Pour les 20 ans du groupe en 2015, Matmatah sort un double best of, comportant des titres réenregistrés et deux singles inédits, Tricératops et Les demoiselles de Loctudy.
Le 23 septembre 2016, le groupe annonce sa reformation pour une nouvelle tournée et sort un nouvel album, Plates Coutures, le 3 mars 2017.
Le groupe a vendu 1 300 000 albums et récolté 3 disques d’or et un double disque de platine1.
Tout commence dans la ville de Brest où Tristan Nihouarn (Stan) et Cédric Floc’h (Sammy) tournent dans les bars sous le nom de Tricards Twins. À la suite de leur rencontre avec Jean-François Paillard (Fañch) et Éric Digaire (Éric), ils fondent un nouveau groupe, dont le nom, Matmatah, est tiré de celui de la ville Matmata, en Tunisie, où Stan a passé des vacances durant son enfance. Cette petite ville a la particularité d’être entièrement construite dans la roche : la chanson Troglodyte (sur l’album La Ouache) y fait justement référence.
Leurs influences musicales sont sans conteste le hard rock old school de la fin des années 1960, début des années 1970, sévèrement mâtiné, dans un premier temps, de musique traditionnelle bretonne. Les quatre rockeurs écument les rades brestois avec leur répertoire de reprises et déjà quelques compositions originales. Le véritable déclic survient en 1996, quand le groupe est programmé en première partie de FFF à Penfeld lors d’une soirée étudiante, triomphant devant un large public avec quarante minutes de compositions dont Lambé An Dro et L’Apologie. De plus, « le chanteur de FFF était malade et leur prestation a été raccourcie : le lendemain, la presse n’a parlé que de nous ! »2. Julien Banes, ami de Tristan, devient leur manager. Ils comptabilisent fin 1996 plus de 180 dates uniquement dans le Finistère3.
En 1997, Matmatah sort un premier single, véritable ovni dans le paysage musical, sur lequel figurent les titres Lambé An Dro et Les Moutons. Succès fulgurant à Brest, puis en Bretagne où ils enchaînent les concerts et gèrent un réseau de distribution grandissant (30 000 unités écoulées par le bouche-à-oreille)4. Les jeunes Bretons découvrent un groupe de rock à brandir comme porte-drapeau, les étudiants brestois surtout qui voient un motif de fierté dans l’évocation des rues et des lieux de leur ville dans Lambé2. L’époque propice au rock celtique (retour d’Alan Stivell, Héritage des Celtes, Ar Re Yaouank) accueille à bras ouverts ces airs dansants issus du kan ha diskan ou de l’an-dro. Relayé par Radio Bretagne Ouest, le succès du 2 titres conduit RTL à diffuser Lambé an Dro début 1998, qui se hisse alors à la première place du classement des auditeurs.
La même année, le groupe s’inscrit aux Découvertes du Printemps de Bourges. Il termine premier dans son département, le Finistère, mais ne passe pas le cap de la sélection régionale. Le groupe décide tout de même de venir à Bourges et donne de nombreux concerts dans les bars. « Je crois que nous sommes le groupe qui a le plus joué cette année-là à Bourges, même si officiellement, nous n’avons eu aucune date », déclare alors Éric Digaire, bassiste du groupe.
La Ouache : succès du premier album
Logo du groupe dès ses débuts.
Fin 1998, c’est la sortie nationale de leur premier album : La Ouache, produit par Claude Chamboissier (ex-Framboisier du Club Dorothée) et enregistré en mars dans le sud de l’Angleterre, au Studio Parkgate. Nouveau succès, mais cette fois-ci aussi en France, et ailleurs (La Ouache sera même édité en Russie). Plus de 800 000 exemplaires sont vendus5, notamment grâce aux tubes Lambé An Dro, Emma et L’Apologie. L’album est probablement arrivé au bon moment, alors que le rock retrouve une place de choix dans le cœur du jeune public, et qu’une « vague celtique » s’abat sur l’Hexagone, voire sur une bonne partie de l’Europe de l’Ouest. On retrouve en effet des airs traditionnels bien connus des habitués de fest-noz avec des titres comme Lambé An Dro ou La Fille du Chat Noir. Autre exemple, La Complainte de Fanch, clin d’œil implicite aux gwerzioù (« complaintes » en breton, catégorie de chant lent, triste, a cappella).
Matmatah contribue à renforcer la popularité de la musique celtique en France à la fin des années 1990 (tout comme le groupe de rap celtiqueManau). Bien que cette musique, longtemps cantonnée au rang de folklore, se marie avec les musiques actuelles6, cette étiquette leur devient rapidement pesante : ils se sentent enfermés dans une vision ethnique de leur musique alors que c’est avant tout un groupe urbain brestois qui puise ses influences aux sources du rock’n roll, avec l’état d’esprit et le son seventies des guitares vintage qui vont avec. Ils considèrent ne pas rentrer dans une catégorie mais avoir une place à part dans le rock français7.
En janvier 2000, Matmatah est nommé dans la catégorie « groupe de l’année » à la première édition des NRJ Music Awards, qui a lieu pendant le Midem, à Cannes, et, le 11 mars 2000, nommé aux Victoires de la musique dans la catégorie « Groupe de l’année », le groupe chante sur le plateau L’Apologie, quelques mois avant le début du procès.
En juin 2000, les quatre membres du groupes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Nantes, pour « provocation à l’usage de stupéfiants » et « présentation sous un jour favorable de l’usage du cannabis ». Ce procès fait suite à un concert à Nantes en 1998, où un policier de la brigade des stupéfiants, présent parmi le public est intervenu pour constater que le public ne se privait pas de fumer du cannabis, mais aussi et surtout à cause des paroles de deux de leurs chansons : L’Apologie (« Un pétard ou un Ricard, si t’as vraiment le cafard, à choisir y’a pas photo, moi je choisis le marocco. Les alcools ont leurs soûlards, le canna c’est le panard. Y’en a qui le mystifient, moi je fais son apologie. ») et Lambé An Dro (« Si t’as d’la beuh à partager, viens donc faire un tour à Lambé »)8. L’affaire est jugée malgré les protestations et une pétition de 10 000 signatures3. Les membres du groupe, qui risquent jusqu’à 5 ans de prison et 500 000 francs d’amende8, s’en sortent finalement avec 15 000 francs d’amende chacun9. Cet épisode leur inspire la chanson Quelques sourires présente sur leur deuxième album.
Rebelote
En mars 2001, Matmatah sort un deuxième album, Rebelote ; résolument rock où s’alternent titres anglais et français et rappelle le rock et le hard-rock des années 1970. Les textes et la musique sont dénués de toute référence à la Bretagne ; bien que cette orientation surprenne et déçoive leurs fans, il se vend quand même 200 000 albums et les concerts de la tournée affichent complets10. Daniel Presley (producteur de Faith No More, Dionysos, Axel Bauer) est à la production, aidant les quatre musiciens à présenter le meilleur de leurs influences (Out, dernier titre de l’opus, est ouvertement inspiré des pièces les plus épiques de Led Zeppelin). Le groupe reçoit son disque d’or, pour 100 000 exemplaires vendus11, le soir du deuxième concert à l’Olympia le 9 juin12. L’été, Matmatah repart sur les routes en passant par Solidays, les Eurockéennes, la Foire aux Vins de Colmar, ou bien encore les Vieilles Charrues devant 70 000 personnes.
L’année suivante, Matmatah, qui continue d’enchaîner les scènes (dont un concert au Midem le 21 janvier), sort l’album live Lust for a Live (où apparaît la reprise saluée par son auteur Sam Bernett de Toujours un coin qui me rappelle, chanson popularisée par Eddy Mitchell en France) et le DVD Piste Off. Après une tournée en Russie (4 dates, à Moscou, Nijni Novgorod, Saint-Pétersbourg), Fañch, en désaccords avec le groupe depuis Rebelote, met un terme à l’aventure. Sans batteur, Matmatah fait une pause en fin d’année avant de penser au futur album. Après la séparation de son groupe Alpha Jet (qui a fait les premières parties de la tournée Rebelotour), Benoit Fournier, alias Scholl, rejoint Matmatah et participe à la création du troisième album studio3.
Archie Kramer
Matmatah au festival Saarang 2005
En octobre 2004, avec l’album Archie Kramer, Matmatah essaye un retour en force. Bien que toujours auto-produit, le groupe n’a pas oublié cette fois de créer des chansons calibrées FM, se prêtant à la diffusion radio (même si le groupe critique cette tendance dans les paroles du titre Radio Edit), en particulier Casi el Silencio et Au Conditionnel. La musique continue dans la même veine rock anglo-américain et hard des années 1970. Au fur et à mesure des hommages à peine déguisés, on y croise toutes leurs références, de Serge Gainsbourg aux Beatles, en passant par les Sex Pistols, Ennio Morricone et Led Zeppelin.
Mais, peut-être contrairement à l’album précédent, Archie Kramer n’est pas qu’un album à références, et le groupe essaye d’y imprimer davantage sa patte. Ses prises de positions s’y font plus fines. La chanson Au Conditionnel remporte cependant un franc succès et son clip est nommé aux Victoires de la musique13.
Les quatre membres (Benoît Fournier a remplacé Fañch à la batterie) sont invités en Inde (après le Canada, la Chine, la Russie) pour une tournée exotique dont ils ont tâché de ramener de nouvelles inspirations. La pochette de leur maxi CD suivant y fera d’ailleurs clairement référence.
And Times Goes Friendly
En 2006, les quatre membres de Matmatah sortent un maxi CD de 6 titres comportant le titre Comme si de rien n’était, dont le clip de Christophe Acker est diffusé sur les chaînes musicales.
La Cerise
L’album La Cerise sort le 5 mars 2007. Les guitares s’y font plus présentes et beaucoup plus agressives ; certains titres sont du hard rock pur, quelquefois mâtinés de touches très punky. Des ballades contrebalancent l’agressivité par la douceur des voix (chœurs aériens) et des arrangements (cordes, claviers)3. Le succès est fulgurant, porté par les deux premiers titres La Cerise et Crépuscule dandy, sortis en singles. Il existe une édition double album intitulée 28, Capucines comprenant des extraits d’un concert enregistré à L’Olympia lors de leur précédente tournée14.
Le 6 novembre 2007, après 13 ans d’existence, le groupe annonce dans un communiqué sa séparation par consentement mutuel pour se consacrer à des projets plus personnels. « Cette décision collective a été prise pour des raisons aussi bien artistiques que professionnelles, chacun d’entre nous ayant pour désir de continuer différemment son aventure musicale », ajoute le groupe, qui poursuivra toutefois sa tournée d’hiver, comme prévu jusqu’au 15 décembre 2007. Les derniers concerts présentent une tristesse non dissimulée comme le 30 novembre pour le dernier à Paris, dans un Olympia complet ou pour le dernier concert de la tournée à l’Atabal de Biarritz.
En outre, le groupe remonte sur scène à l’été 2008 pour quelques concerts d’« adieux », notamment au festival de Poupet (Vendée), le 14 juillet 2008, sur la grande scène des Vieilles Charrues de Carhaix le 19 juillet 2008 et le 16 août 2008 à la Foire aux Vins de Colmar, avant de jouer, le 24 août 2008, au Brussels Summer Festival15. Le dernier concert a lieu le 30 août à Plougastel-Daoulas, dans la salle L’Avel-Vor, dirigée par Éric (le bassiste) à partir de mars 2010.
Matmatah tire sa révérence avec un dernier single intitulé Bande à part ; les paroles, et plus particulièrement la pochette (Stan pointant un revolver sur la tempe d’Eric), permettent de mieux comprendre les ressentis et désirs réels de chacun des membres. Le départ annoncé de Sammy marquait pour Stan la fin du groupe alors qu’Eric aurait envisagé de continuer l’aventure avec un nouveau membre3. Le 24 octobre 2011, un best of intitulé Greatest Hits : 1998-2008 est édité par Barclay.
Antaology : retour virtuel
En décembre2014, le groupe annonce la sortie d’un double CD et un DVD comportant des inédits et des raretés à l’occasion des 20 ans du premier concert du groupe. Antaology sort le 25 septembre 2015 et comprend 2 CD16 :
Le premier comporte les morceaux choisis par les membres du groupe. Les chansons sont extraites des 4 albums studio ainsi que des Ep, plus un inédit, Triceratops, enregistré en studio avec Emmanuel Baroux à la guitare17 ;
Le second contient des inédits et des raretés du groupe (versions alternatives, remix, versions live), dont une nouvelle chanson, Les demoiselles de Loctudy, chantée avec Les Goristes.
Cet album sort en deux versions : un double digipack avec deux CD et un petit livret ainsi qu’un coffret avec les 2 CD, 2 DVD et un livret de 60 pages (avec plus de 200 photos) réalisé par Stan18.
Plates Coutures : l’album de la reformation
Concert du groupe en février 2017.
En septembre 2016, le groupe se reforme avec l’arrivée du guitariste Emmanuel Baroux (ayant joué avec Astonvilla, Axel Bauer, Tristan Nihouarn) en remplacement de Sammy19. Une tournée démarre en février 2017 avec notamment un passage à l’Olympia le 2 mars 201720. Le single Marée haute est dévoilé le 17 janvier21, accompagné d’un clip le 17 février22. Les paroles dénoncent l’addiction au pouvoir et le détournement d’argent.
Matmatah au Festival du Roi Arthur en 2017.
Onze nouvelles chansons sortent le 3 mars dans un 5e album studio intitulé Plates coutures23. L’enregistrement est réalisé en Angleterre sous la direction artistique de Bruno Green (Détroit) et le mastering à Londres aux studios Abbey Road24. Résolument rock, l’album présente des textes concernés par les problèmes de société25. Leur premier festival en plein air aux Landes Génusson sera le début d’une longue série de concert et de festivals, notamment les Vieilles Charrues et les Eurockéennes de Belfort.
↑ Sylvain Siclier, « Matmatah. Rebelote », Le Monde, 21 avril 2001, p. 21.
↑ Solenn de Royer, « Matmatah, l’énergie de la scène bretonne », La Croix, 16 décembre 1998 (lire en ligne [archive]).
↑Siohan 2005, p. 49 : « On était trop jeunes pour copier Téléphone et trop vieux pour copier Noir Désir, du coup on a une place à part. »
↑ a et b Nicolas de la Casinière, « Le refrain de la fumette au tribunal. Le groupe Matmatah jugé pour «provocation à l’usage des stupéfiants». », Libération, 16 mai 2000 (lire en ligne [archive])
Le policier à l’origine de la procédure avait déjà alerté la justice quatre ans plus tôt, en entendant Mangez-moi ! Mangez-moi !, un tube du groupe rennais Billy Ze Kick et les Gamins en Folie, vantant les mérites de champignons hallucinogènes
↑ « Matmatah. « La fin d’une belle histoire » », Le Telegramme, 26 juin 2008 (lire en ligne [archive], consulté le 1er mars 2017)
↑ Victor Hache, « Matmatah, retour au rock », L’Humanité, 13 avril 2001 (lire en ligne [archive]).
↑ Stéphane Koechlin, « Rock. Matmatah, la grosse artillerie bretonne », Le Figaro (Le Figaroscope), 6 juin 2001, p. 4.
↑ « Victoires de la musique: meilleur clip pour Arthur H et M », AFP, 4 mars 2006.
↑ Le CD étant par nature limité à 80 minutes, le second disque ne comporte pas l’intégralité du concert de l’Olympia. Manquent, par exemple, les chansons Lambe An Dro et Le Souvenir.
↑ Jonathan Hamard, « Matmatah revient à « Marée haute » pour taper du poing sur la table. Écoutez ! », aficia, 17 janvier 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 25 février 2017)
Stéphan Siohan (photogr. Emmanuel Pain), « Matmatah : Rock’n roll attitude », Bretons, no 4, novembre 2005, p. 44-49
Ronan Gorgiard, L’étonnante scène musicale bretonne, Palantines, coll. « Culture et patrimoine », 2008, 255 p. (ISBN2911434986), « Rock et dépendances », p. 206-209
Olivier Polard, 40 ans de Rock à Brest, La Blanche Production, 2005, 192 p. (ISBN2952472009) (CD, Sushi Bar live avec Miossec, 2002)
Ronan Gorgiard, L’étonnante scène musicale bretonne, Palantines, coll. « Culture et patrimoine », 2008, 255 p. (ISBN2911434986), « Rock et dépendances », p. 206-209
Les magistrats brestois peuvent faire autant de faux criminels qu’il leur chante pour blanchir de tout crime ou délit la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest et ses sbires en sachant pertinemment comment et pourquoi ils ont organisé tous les attentats islamistes de ces dernières années, il n’y a jamais personne pour leur demander des comptes…
Cinq policiers brestois, membres de la brigade anticriminalité au moment des faits, ont été condamnés, jeudi, à des peines d’amende pour avoir falsifié un procès-verbal. L’affaire a mis au jour d’autres dysfonctionnements. Il y a quelques semaines, la brigade a été presque entièrement refondue.
L’affaire aurait presque pu se régler en toute discrétion, tant peu d’éléments avaient filtré des murs du commissariat, rue Colbert. Finalement, la justice, publiquement rendue, en a dessiné quelques contours, jeudi. Cinq policiers brestois, âgés de 46 à 53 ans, ont été condamnés à 1 000 euros d’amende, dont 800 euros avec sursis chacun. Ils étaient poursuivis pour avoir falsifié un procès-verbal, le 17 avril 2018.
Ce faux en écriture était censé couvrir des faits pour le moins embarrassants. Ce soir-là, alors qu’un équipage de la Bac a repéré un « stupeux » qui refuse d’obtempérer à un contrôle, une course-poursuite s’engage, de Brest jusqu’à Landivisiau, puis en région brestoise à nouveau. Les policiers parviennent à interpeller le suspect, mais les choses ne se font pas dans les règles : au lieu de procéder à l’arrestation sur la voie publique, ils l’interpellent à son domicile, en dehors des horaires légaux.
6 des 8 membres de la Bac déplacés dans d’autres services
Selon nos informations, d’autres faits, plus graves, ont eu lieu. Mais le parquet n’ayant pu clairement les qualifier, ils n’ont pas donné lieu à des poursuites. L’enquête, menée par l’IGPN, la police des polices, a néanmoins permis d’établir clairement que les « baqueux » ont falsifié un PV, pour éviter qu’apparaisse la violation de domicile. Faits que les policiers mis en cause ont admis, puisqu’ils étaient jugés jeudi selon la procédure dite « du plaider-coupable ».
Suite à cette affaire, survenue sous la précédente direction du commissariat, d’autres dysfonctionnements ont été relevés au sein de la Bac de Brest. Fin avril dernier, la brigade a été presque entièrement refondue, et six de ses huit membres – dont les 5 condamnés — ont été déplacés dans d’autres services. Contacté vendredi, le commissaire central, Bruno Gallot, a indiqué au Télégramme « refuser de commenter une décision de justice », et n’être « pas autorisé à communiquer sur cette affaire ». À l’IGPN, désormais, de décider quelle sanction administrative suivra la sanction judiciaire à l’encontre des cinq ex-membres de la Bac de Brest.
Un ex-avocat de Mélenchon renverse un piéton… et prend la fuite
Peu après les faits, l’homme s’est finalement rendu à la gendarmerie. Photo Denis CHARLET/AFP
Un avocat parisien, qui a un temps défendu les intérêts de Jean-Luc Mélenchon, se trouvait lundi en garde à vue après avoir percuté avec sa voiture un piéton avant de prendre la fuite, dimanche soir dans une commune du Morbihan, selon le parquet de Lorient.
Laureline Peyrefitte, procureure de la République de Lorient, a confirmé l’identité de l’automobiliste en garde à vue: il s’agit de Me Mathieu Davy, un avocat parisien… qui a notamment défendu le mouvement menée par Jean-Luc Mélenchon, La France insoumise.
L’avocat est soupçonné d’avoir percuté dimanche un piéton vers 19h30-20 heures, alors qu’il était au volant de sa voiture, sur la commune de Plouhinec.
Grièvement blessé, le piéton, un homme âgé d’une cinquantaine d’années, renversé à proximité de son domicile, a été hospitalisé à Brest, où il a été transporté en hélicoptère de la sécurité civile, selon Ouest France.
L’avocat, selon le quotidien régional, serait multirécidiviste pour des conduites à risques. Parisien par sa profession, il résiderait occasionnellement dans la commune bretonne de Riantec.
Délit de fuite
Après avoir percuté le piéton, l’automobiliste avait dans un premier temps poursuivi sa route avant de contacter la gendarmerie, déclarant être l’auteur de l’accident, a indiqué Mme Peyrefitte.
Elle a précisé que le pronostic vital de la victime est engagé et que le suspect était toujours en garde à vue lundi en fin de journée pour «blessures involontaires aggravées par le délit de fuite».
Mathieu Davy a notamment défendu les intérêts du mouvement de Jean-Luc Mélenchon après les perquisitions menées en octobre au siège de La France Insoumise (LFI), auxquelles l’ex-candidat à la présidentielle s’était opposé avec virulence.
Les perquisitions avaient été menées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires sur les comptes de la campagne 2017 et sur les conditions d’emploi d’assistants d’eurodéputés de la France insoumise.
Plouhinec. Piéton renversé : l’automobiliste, un avocat parisien, a été placé en garde à vue
Ouest-France Modifié le 18/06/2019 à 10h00Publié le 17/06/2019 à 19h23
Un homme de 51 ans a été renversé par une voiture en plein bourg de Plouhinec dimanche 16 juin en soirée. L’automobiliste a pris la fuite puis s’est rapidement signalé auprès de la gendarmerie. Il s’agit d’un avocat parisien. Il a été placé en garde à vue.
C’est un avocat parisien connu, qui conseille le monde politique. C’est lui qui dimanche 16 juin, à 19 h 30, était au volant de la voiture qui a renversé un piéton en plein bourg de Plouhinec, rue Général-de-Gaulle, près de la mairie.
Le piéton dans un état grave
La victime, un habitant du bourg, âgé de 51 ans, a été gravement blessé. Il a été transporté en urgence à l’hôpital de Brest par l’hélicoptère de la Sécurité civile Dragon 56.
Délit de fuite
L’automobiliste a continué son chemin. Puis il s’est assez vite ravisé en signalisant auprès des gendarmes dans l’heure suivant l’accident.
Multi-récidiviste
L’automobiliste a été placé en garde à vue ce lundi 17 juin pour blessures involontaires aggravées par le délit de fuite.
Selon nos sources, il serait multi-récidiviste pour des conduites à risques. Parisien par sa profession, il résiderait occasionnellement à Riantec.
C’est la dernière sortie du lieutenant Ruffin (voir ci-dessous).
Pour autant, que son chef gagne la prochaine présidentielle ne lui « paraît pas couru d’avance »…
Il est vrai qu’en 2022 il aura quand même plus de 70 ans, et qu’il montre déjà des signes de faiblesse non négligeables…
François Ruffin ferait mieux de laisser ses avocats travailler sérieusement que de multiplier ces déclarations imbéciles.
Tout le programme de son leader tient en ces mots qu’un des sbires de Josette Brenterch chargé par elle de me harceler pour me détruire m’avait adressés il y a quelques années :
Toutes avancées soit disant positives pour l’homme fini par être récupéré par leurs chefs supérieurs en grades de mes deux et se concrétise par la mise en place de politiques à but capitaliste ! ! ! Matériels militaire, satellites espions, missiles, armes nucléaires en tous genre… Il est vrais que les ouvriers que tu n’aimes pas n’oseraient pas imaginer ce genre de technologie de pointe dont une certaine partie ne sert qu’à les tuer militairement d’une part, puis d’autre part empoisonnés en temps de paix par les labos producteurs de produits pesticides avec en objectif le système productiviste soit disant dans le but nourrir la planète ; et après tout ce cirque médiatiquo-intello de mes deux, il n’est pas rare de voir ces idiots d’ingé et consorts rouler en quatre quatre avec leurs sacoches bardé de travail pour la maison “ hum… quelle gourmandise ” ! Quelle bande de dégénérés qui non content de vivre une vie de con martyrisent leurs gosses pour faire des études comme eux, et finir sur la paille endetté jusqu’aux yeux, pathétique ! ! ! A fond les études au point d’en oublier de vivre leurs adolescence, et après à fond comme tu l’as sans doute toi aussi fait pour vivre ta vie “ intellectuelle ” et finir en milieux carcéral sous tranxène ! C’est donc si bon que cela le bagage ? ou est-ce le regard de l’autre qui justifie toute cette souffrance (reconnaissance sociale de “ l’élite ” boiteuse et boosté aux amphétamines lorsque certains d’entre eux soit disant réussissent à quel prix) ! Demain mes seigneurs vous serez cuit dans votre jus, et le capital pour lequel vous êtes pour une grande part toujours soumis puisque dans l’attente d’une partie du gâteau “ Dime ” prélevé sur le compte de l’ouvrier vous sautera à la gueule !
Assassiner les ingénieurs, causes de tous les maux de la planète, voilà le programme.
Et il cite Antigone que j’ai traduite autrefois… ce qui ne m’a jamais servi à rien face aux sauvages, sauf à me faire pourchasser partout des décennies durant avec un portrait totalement faux de « mythomane » pour l’avoir vaguement évoqué devant eux une fois, une seule fois, une fois malheureuse…
Tous les bouquins au feu et le prof au milieu, donc…
Et c’est un prof qui le veut…
Il faut bien dire que la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest se sent effectivement très proche de ses sbires, des psychopathes qui ont tous connu l’échec scolaire, elle qui a eu jadis tellement de difficultés à obtenir son CAPET pour enseigner dans le public et avait déjà vu ses ambitions initiales réduites par sa nullité en maths – c’est le problème commun de tous ses complices, quels qu’ils soient par ailleurs.
Ces arrivistes à petits QI se vengent de toutes leurs frustrations sur les matheux, les ingénieurs, qu’ils torturent et assassinent dans la joie et la bonne humeur en enrobant le tout de justifications d’ordre idéologique toutes plus fumeuses les unes que les autres.
Le député François Ruffin a défendu vendredi le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon après « la raclée » des européennes qui a plongé le mouvement dans le désarroi, parce qu’il a « remis la gauche sur ses deux jambes égalitaire et écologiste ».
Le patron des députés insoumis peut-il gagner à la présidentielle de 2022? « Au vu des derniers résultats ça ne paraît pas couru d’avance, la cote n’est pas la meilleure, mais la vie politique est étrange » et imprévisible, a répondu l’électron libre de LFI sur Europe 1.
« Je ne fonctionne pas avec un leader incontesté, mais j’ai des discussions avec Jean-Luc Mélenchon. C’est quelqu’un qui a remis la gauche sur ses deux jambes, rouge égalitaire et verte écologiste, et c’est pas rien », a-t-il expliqué, alors que les Insoumis attendent d’un jour à l’autre une prise de parole de leur leader sur son rôle à venir.
LFI traverse une crise interne au lendemain des élections européennes et de son maigre score de 6,31%, loin des 19,58% de la présidentielle. Des voix se sont élevées pour critiquer le manque de démocratie interne du mouvement tandis que la députée Clémentine Autain a réclamé le changement d’une « ligne » selon elle trop clivante.
Au scrutin du 26 mai, « on s’est pris une raclée c’est évident », mais « ça n’a pas été une surprise car les gens se sont emparés du plus gros bâton pour battre Macron, le RN », a analysé François Ruffin.
« A côté il y avait une série de listes qui ne faisaient pas office de bâton, les gens se sont perdus là-dedans », a-t-il ajouté. « Pour être déçu il faudrait être surpris, je voyais la situation politique, aller expliquer aux gens de voter LFI plutôt que PCF ou les Verts, c’est vachement compliqué ».
M. Ruffin a averti le Premier ministre, qui a lancé mercredi l’acte 2 du quinquennat, et LREM dont la liste Renaissance, avec 22,42%, est arrivée deuxième derrière le RN à 23,34%: « Si on prend ça comme un référendum, ils l’ont perdu », mais « parce qu’on est en seconde position, tout ce qu’on va proposer par la suite est validé? »
Le président du groupe insoumis à l’Assemblée nationale, a répondu mercredi au Premier ministre après son discours de politique générale, un peu plus de deux semaines après le recul de la gauche radicale aux élections européennes
Mercredi, c’est un Jean-Luc Mélenchon politiquement affaibli qui s’est présenté à la tribune de l’Assemblée nationale pour répondre, au nom du groupe de La France insoumise (LFI), au deuxième discours de politique générale prononcé par Edouard Philippe. Les deux hommes s’apprécient sur le plan personnel, cultivant une courtoisie réciproque et une déférence envers les usages républicains. Le député de Marseille a d’ailleurs immédiatement donné le ton. « Ce n’est pas votre personne qui est visée, vous êtes un adversaire respecté », a-t-il lancé au locataire de Matignon, visiblement séduit par la forme du discours.
Sur le fond, c’est tout autre chose. Jean-Luc Mélenchon a annoncé sans surprise que les députés de LFI ne voteraient pas la confiance au gouvernement. Mais l’essentiel était ailleurs. Son intervention était d’autant plus attendue qu’il s’agissait de sa première vraie prise de parole sur la politique nationale depuis la déroute de son mouvement aux élections européennes. La veille, en bon amateur de boxe, Edouard Philippe avait sèchement renvoyé dans les cordes le député de la Somme François Ruffin lors de la séance des questions au gouvernement, en rappelant l’échec de Jean-Luc Mélenchon et de sa stratégie visant à faire du scrutin un « référendum anti-Macron ».
« Savez-vous que vous avez, vous aussi, perdu l’élection ? Oui, c’était un référendum et vous l’avez perdu »
Ce dernier est, à son tour, revenu sur cet échange, tout en livrant de précieux renseignements sur son analyse des difficultés que traverse LFI. Car si le mouvement est passé de deux à six députés européens, la gauche radicale dans son ensemble a perdu dix sièges au Parlement européen. « La suite du combat s’annonce dans des conditions très dures », a reconnu Jean-Luc Mélenchon… Avant d’enjoindre la majorité à moins de fanfaronnades. « Savez-vous que vous avez, vous aussi, perdu l’élection ? Oui, c’était un référendum et vous l’avez perdu », a-t-il lancé au Premier ministre. « Ne m’objectez pas notre faiblesse actuelle ! », a-t-il encore mis en garde.
Le scrutin a entériné une réalité qui se profilait depuis l’automne dernier, à savoir le retour du Rassemblement national sur le devant de la scène politique, au détriment de LFI et de Jean-Luc Mélenchon qui s’est fait ravir son titre de premier opposant à Emmanuel Macron. Son mutisme a depuis contribué à nourrir les rumeurs, notamment sur un éventuel retrait de la présidence de son groupe. S’il n’a pas entièrement levé le voile sur ses intentions, l’ancien candidat à la présidentielle a toutefois refroidi les ardeurs de ceux qui le voyaient partir à la retraite anticipée.
« Nous ne céderons rien [...] Vous combattre, c’est faire notre devoir. En vain espérerait-on autre chose de nous et de moi en particulier », a prévenu Jean-Luc Mélenchon. Lucide sur le recul électoral de son mouvement, mais apparemment déterminé à poursuivre sa stratégie politique. « Fédérer les classes populaires et les classes moyennes » autour du programme de la présidentielle, « voilà où nous venons d’échouer… pour l’instant ! », a-t-il déclaré en guise de défi. Comme le Sisyphe de Camus qu’il a cité, le tribun voit dans le fait de pousser son rocher un sacerdoce plus qu’un fardeau.
Le mercredi 12 juin 2019, Jean-Luc Mélenchon répondait au discours de politique générale d’Édouard Philippe depuis la tribune de l’Assemblée nationale. Voici la retranscription de son intervention :
Monsieur le Premier ministre,
Je n’ai que 10 minutes et personne n’aura eu le temps de démêler le pesant catalogue que vous nous avez présenté tout à l’heure. Je vais donc à l’essentiel.
Vous venez à l’Assemblée nationale pour nous demander de vous appuyer pour commencer une nouvelle étape de votre politique après les élections européennes.
Les députés de « la France insoumise » s’y opposeront.
Ici, par nos votes.
Hors de ces murs, par les moyens pacifiques de l’action citoyenne. Comme nous le faisons avec l’appel à référendum contre votre privatisation d’Aéroports de Paris.
Notre désaccord n’est pas ponctuel, vous le savez bien. Il est global.
Il est global. Il implique deux visions du monde. Un peu comme cette cinquième République qui est la vôtre – et qui est la monarchie présidentielle, à nos yeux, partout – et cette sixième république dont nous nous réclamons et qui est la démocratie partout.
Monsieur le Premier ministre, ce n’est pas votre personne qui est visée. Vous êtes un adversaire respecté. C’est la pratique libérale autoritaire de votre gouvernement que nous rejetons. Celle de l’instrumentalisation de la justice et de la police contre les oppositions de toutes natures.
C’est la société d’extension des inégalités que vous développez, c’est le monde de l’irresponsabilité écologique que vous incarnez à nos yeux, parce que vous êtes absolument et aveuglement hostile à toute planification écologique. C’est normal, puisque vous êtes un inconditionnel de la concurrence « libre et non faussée ».
Compte tenu de notre résultat électoral, je suis parfaitement conscient de la difficulté de notre situation pour mener le combat. Le rapport de force est lourdement défavorable pour nous. Il l’est ici en France, face à vous et à l’extrême droite. Mais il l’est hélas aussi dans l’ensemble de l’Union européenne.
Certes, les députés insoumis sont désormais six à Strasbourg alors qu’ils n’étaient que deux. Mais notre groupe transnational a perdu dix sièges. Nous sommes rayés de la carte dans plusieurs pays.La suite du combat s’annonce donc pour nous dans des conditions très dures. Nous les assumerons.
Mais n’allez pas croire pour autant que tout vous soit permis de ce seul fait, Monsieur le Premier ministre.
Car je vois bien que vous n’êtes guère encouragé à la lucidité. En effet, j’ai noté que dans notre pays, pour une certaine presse, quand les opposants ne gagnent pas une élection ils devraient démissionner ; mais si c’est le pouvoir qui est dans ce cas, aucun des mêmes ne le suggère.
Monsieur le Premier ministre, savez-vous que vous avez, vous aussi, perdu l’élection ?
Je vois bien que non.
Hier, vous avez rappelé que je comptais sur l’élection européenne comme sur un référendum contre votre politique. Mais c’est bien vrai ! Et c’est bien ce qui s’est passé.
Oui, c’était un référendum ! Et vous l’avez perdu.
80% des bulletins de vote se sont portés sur des listes qui vous étaient ouvertement opposées. 90 % des inscrits vous ont refusé leur appui.
Ce n’est pas tout.
Vous aviez lancé un défi solennel à l’extrême droite et le Président de la République avait dit que si jamais il venait à perdre, il y aurait de lourdes conséquences. Et vous l’avez perdu.
Pourtant, vous voulez faire comme si de rien n’était.
Vous pensez gouverner contre tout le monde avec 20% des suffrages exprimés et 10% des inscrits ! Et cela pour continuer à tout détruire de l’État social et républicain lentement construit par les générations précédentes.
Dès lors, toute votre politique est un passage en force contre le pays.
Où est la République dans cette méthode ? Où est la démocratie ? Où est la souveraineté du peuple ?
Ne m’objectez pas notre propre faiblesse actuelle !
On est légitime à tout remettre en cause si c’est la loi de sa seule conscience et qu’on en assume les conséquences. C’est la leçon que nous a laissée Antigone de Sophocle.
Mais pour le reste, on ne peut gouverner tout le monde qu’à la condition d’avoir une majorité populaire pour le faire. Ce n’est pas une affaire individuelle et le statut de l’opposant et celui du gouvernant n’ont rien à voir.
Vous pouvez croire le contraire, pendant ce temps la France poursuit donc son ébullition. C’est ce que montrent, par exemple – je dis bien « par exemple » – ces 45 services d’urgences en grève dans les hôpitaux, ou ces centaines d’établissements scolaires en lutte contre la réforme Blanquer.
Dans sa profondeur, la vérité qui nous accable tous est la suivante : le pays ne se sent représenté politiquement par personne.
Pourtant, il existe un programme populaire partagé à cette heure et qui tient en deux lignes : vivre décemment dans un monde débarrassé de la compétition de chacun contre tous et du saccage de la nature.
Fédérer les classes populaires et les classes moyennes sur ce programme d’avenir en commun, voilà notre objectif face à vous. Voilà où nous venons d’échouer, pour l’instant.
Pour l’instant !
Car, quels que soient les résultats électoraux, un démocrate et un républicain, qui plus est un militant de la révolution citoyenne, doit choisir le lendemain : lutter contre le rouleau compresseur de ce monde de violences écologiques et sociales ou céder.
Nous ne céderons pas. Quoiqu’il arrive. Nous ne céderons pas.
Non pour nous, si mal récompensés de nos dévouements !
Non pour nous, mais pour les 9 millions de pauvres du pays, pour cet enfant sur 5 qui vit dans la pauvreté, pour les quatre millions de mal logés, pour les six cents morts annuels sur leurs postes de travail, les 2000 décès dans la rue, pour les 5 millions de personnes qui ont recours à l’aide alimentaire, pour les 30% des Français qui renoncent à des soins pour des raisons financières.
Notre patrie restera les humiliés et les opprimés.
Non pour nous, mais pour le changement radical dans la façon de produire, d’échanger, de consommer qui la condition de notre survie collective.
Bref, non pour une étiquette politique mais pour le monde que nous voulons faire naître, en dépit de vous et contre vous.
Il le faut – ne rien céder et vous combattre – car vous non plus vous ne cédez rien.
Et sous prétexte d’acte 2, on y voit comme un bégaiement de l’acte 1.
Et vous êtes le danger. Le Président vient de déclarer qu’il se soucierait désormais davantage de la part humaine des problèmes qu’il traite.
Quel cynisme ! Alors même que vous allez détruire le système de retraite par répartition et pousser l’âge de la retraite à taux plein à 64 ans ! Vous vous préoccupez de l’Humain ?
Cela au moment où vous vous apprêtez à réduire de nouveau les droits et les indemnisations des chômeurs, comme si les chômeurs étaient responsables du chômage.
Cela au moment où tous les tarifs de l’accès aux réseaux explosent !
Certes, une rude saison commence pour nous. Certes.
Mais l’histoire accélère ses développements sur le vieux continent et elle nous remplit d’espoir pour les opportunités qu’elle nous offre.
La désagrégation commencée avec le Brexit, les délires guerriers de l’OTAN, les brigandages de la mondialisation, le court délai avant le déclenchement de la crise climatique… Tout conduit à un moment agité de l’histoire de la civilisation humaine et notamment sur le vieux continent habitué aux grands tumultes.
C’est le moment où, paraît-il, vous proposeriez la chancelière Merkel comme présidente la Commission européenne !
Quelle est cette folie ?
Pourquoi n’avez-vous pas dit pendant les élections que voter pour vous c’était voter pour la droite allemande à la tête de l’Europe ?
Quel que soit votre discours aujourd’hui, demain la France sera mise en laisse de plus court encore si c’est Madame Merkel qui la tient depuis Bruxelles.
C’est-à-dire que nous serons davantage encore traités comme le sont les Allemands. Davantage de pauvreté, d’inégalités, de pesticides et d’alignement sur l’OTAN. Moins de solidarité dans nos nations et entre elles, moins de souveraineté du peuple.
J’achève.
Vous combattre c’est faire notre devoir.
En vain, espérerait-on autre chose de nous et de moi en particulier
Vous combattre, c’est assumer la responsabilité de l’engagement qui nous fonde dans le long fil de l’Histoire qui unit les morts aux vivants jusqu’à cet instant.
C’est maintenir ouverte la voie d’une alternative. Un autre futur doit rester possible. Quel autre choix aurait un sens pour une opposition comme la nôtre ?
J’en reste, Monsieur le Premier ministre, décidément à Camus.
Il demande « d’imaginer Sisyphe heureux. »
Vous vous doutez que c’est plus facile dans le haut de la côte que dans le bas. Mais il faut l’imaginer heureux. Mais on ne comprend pas comment Sisyphe y parvient si l’on ne se souvient que pour lui, selon les mots du philosophe, « la lutte pour les sommets suffit à remplir le cœur d’un homme » et il ne s’agit pas là de crapahutages politiciens.
La grandeur de la République et celle de la France sont au prix que je viens de dire. Il lui faut cette opposition puissante, opiniâtre, inlassable sans quoi elle n’est plus elle-même.
Et cette exigence vaut pour chacun d’entre nous. Pour chaque Français, c’est la condition de la grandeur de la patrie.