Damien Abad très isolé après une quatrième accusation… 8 août
Deux écoles de cul, c’est décidément beaucoup trop…
Sa fiche Wikipédia s’est encore allongée.
Assemblée nationale : retour délicat pour Damien Abad, plus isolé que jamais
Le retour de Damien Abad à l’Assemblée après son éviction du gouvernement ne passe pas inaperçu dans l’hémicycle.
Ce lundi 1er août s’ouvre la dernière semaine de travail des parlementaires avant de boucler les valises. Ils poursuivent les débats sur le projet de loi d’urgence pour le pouvoir d’achat et dans l’hémicycle, il y en a un qui ne passe pas inaperçu : Damien Abad. L’ancien ministre des Solidarités est de retour à l’Assemblée après avoir été débarqué du gouvernement à cause d’accusation de viols et d’agressions sexuelles. Il a ensuite respecté une période de carence. Et au Palais Bourbon, l’accueil a été plutôt froid, pour ne pas dire glacial.
L’ancien ministre est un peu seul au milieu du désert, complètement isolé. Il a bien échangé quelques banalités avec ses nouveaux voisins dans l’hémicycle, mais dans les couloirs, il reste très discret, à bonne distance des micros et des caméras. Chez ses collègues, certains s’indignent, à commencer par Clémentine Autain, députée La France insoumise. « C’est choquant parce que les faits qui sont reprochés à M. Abad sont d’une extrême gravité. Aujourd’hui, effectivement, ça ne passe pas comme une lettre à la poste de le voir là. Ce n’est pas un parlementaire comme les autres », dit-elle.
Damien Abad ne trouvera guère de soutien chez Les Républicains, son ancienne maison. « Le retour de Damien Abad ne m’inspire absolument rien, comme sa personne« , commente Pierre-Henri Dumont. « Ça ne doit pas être facile pour lui. C’est avant tout un être humain qu’on doit respecter », dit de son côté Véronique Louwagie, une autre députée LR.
Damien Abad aurait pu compter sur le soutien de ses camarades macronistes mais son retour embarrasse jusque dans son propre camp. Un député de la majorité confie en coulisses : « C’est normal qu’il revienne mais le dossier commence à devenir un peu lourd à porter ».
Damien Abad à l’Assemblée : « Il n’a plus d’amis, il n’en a pas de nouveaux… » Son retour n’enchante pas les élus LR
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l’essentiel L’ex-ministre, accusé de viols ou de tentatives de viols par plusieurs femmes, a fait son retour à l’Assemblée nationale. Ses anciens collègues des Républicains ne voient pas ce retour d’un bon œil.
Après avoir été débarqué du gouvernement d’Elisabeth Borne, Damien Abad a fait son retour en tant que député à l’Assemblée nationale. L’homme faisant l’objet d’une enquête après des accusations de tentatives de viols n’avait pas été reconduit à son poste de ministre des Solidarités au dernier remaniement.
« Damien Abad ne m’inspire rien comme sa personne »
L’ex-membre des Républicains ne sera en tout cas pas accueilli à bras ouverts dans son ancien camp. Si certains se gardent bien de commenter ce retour d’autres n’ont aucune gêne à dire le fond de leur pensée. »C’est un non-évènement », juge froidement Pierre-Henri Dumont député LR du Pas-de-Calais au micro de BFMTV, « Damien Abad ne m’inspire rien comme sa personne ». Un autre élu de droite explique clairement : « Il n’a plus d’amis, il n’en a pas de nouveaux. L’avenir s’annonce bien triste pour lui ».
Si Damien Abad a toujours démenti les faits qui lui étaient reprochés, il est toujours accusé par plusieurs femmes de viols ou de tentatives de viols.
Damien Abad “trop proche” d’une célèbre femme politique : l’ex-ministre pose encore problème…
Claùdia Ferreira | mer. 20 juillet 2022 à 16h11 – Mis à jour le mer. 20 juillet 2022 à 19h07
@Baptiste Autissier / Panoramic / Bestimage
Destitué de ses fonctions de ministre, Damien Abad conserve sa place de député de la 5e circonscription de l’Ain. Mais son arrivée à l’Assemblée nationale poserait problème, rapporte Le Canard Enchaîné, ce mercredi 20 juillet.
« Bien abattu » par sa mise à l’écart du gouvernement, Damien Abad continue de siéger à l’Assemblée nationale. Mais l’arrivée au Palais Bourbon du député de la 5e circonscription de l’Ain pose quelques soucis de logistique. « Quelle place dans l’hémicycle doit-on attribuer à l’ex-ministre ? », s’interroge Le Canard Enchaîné ce mercredi 20 juillet. Une place « en bas des travées, proche du micro et d’une traverse » lui a bien été attribuée à sa demande, « compte tenu de son handicap », mais celle-ci ne lui conviendrait pas. « Il l’a refusée tout net », apprend-on dans le journal.
Si Damien Abad ne veut pas « avoir à enjamber ses collègues » pour ses prises de parole, il souhaiterait éviter certains groupes et des personnalités. Le Républicain ne veut pas être « trop proche » des socialistes, mais « surtout de l’écologiste pure et dure Sandrine Rousseau« . Le Canard Enchaîné évoque « une autre place » qui « ferait bien l’affaire », mais Éric Woerth l’occupe déjà. Reste donc à savoir ce que Matignon va décider pour Damien Abad, que Sandrine Rousseau a promis de chahuter après avoir demandé son renvoi du gouvernement suite aux accusations de viol et tentative de viol à son encontre, bien qu’il reste présumé innocent.
>> PHOTOS – Remaniement d’Emmanuel Macron : découvrez les ministres du gouvernement Borne II
Sandrine Rousseau sur l’affaire Damien Abad
« On ne peut pas se contenter d’humilier encore la parole des femmes. Le jour où Damien Abad entrera dans l’Assemblée, il y aura 180 députés de la Nupes qui feront le chahut nécessaire pour qu’on ne puisse pas l’entendre », l’a-t-elle prévenu lors de la soirée électorale sur TF1, le dimanche 19 juin 2022. Avant d’ajouter : « Si Damien Abad reste ministre, nous serons plusieurs à faire une opposition comme jamais pour que cette personne n’ait pas de voix légitime à l’intérieur de l’Assemblée nationale ».
Moins de deux mois après sa nomination au ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad est remplacé par Jean-Christophe Combe lors de l’annonce du gouvernement Borne II. Au lendemain de sa passation de pouvoir, un proche admet au Parisien : « C’est d’une violence inouïe ce qui lui arrive, il est bien abattu là ». Un autre ajoute : « Là, ce n’est plus l’homme politique, c’est l’homme qu’on a essayé d’abattre« .
« C’est dans ce bar que tout a basculé »: une nouvelle femme témoigne contre Damien Abad
Nouveau témoignage contre Damien Abad. Alors qu’une enquête a été ouverte pour tentative de viol après le dépôt de plainte d’une élue contre Damien Abad, ministre des Solidarités, BFMTV a recueilli le témoignage de Julie*, qui assure avoir été victime des agissements de l’élu de l’Ain en 2013. À l’époque, Julie est membre des Jeunes Populaires, l’organisation de jeunesse de l’UMP, et participe régulièrement à des événements et réunions politiques.
Elle ne connaît pas Damien Abad, mais le député la contacte via ses réseaux sociaux, et lui envoie des messages politiques. Mais rapidement, il demande, de manière « insistante » à la voir en tête-à-tête autour d’un verre ou d’un dîner.
Une substance dans un verre?
Julie doit se rendre à Paris, et se dit que c’est l’occasion de rencontrer le député. Le rendez-vous est fixé dans le quartier Saint-Germain-des-Près, dans un restaurant, mais la soirée se poursuit dans un bar.
« Et c’est vraiment là, dans ce bar que tout a basculé », indique Julie à BFMTV. « Au bout d’un moment, j’ai commencé à perdre mes moyens. J’avais des vertiges, je commençais à voir trouble. »
Le lendemain, Julie est réveillée par le gérant de l’hôtel qu’elle avait réservé. « J’étais dans le lit, complètement dévêtue. J’avais du mal à me souvenir de ce qui s’était passée la veille au soir, puis j’ai eu des flashs: il était dans la chambre la nuit, il était dans le lit. C’est sûr et certain. »
Deux témoignages similaires
Les faits racontés par Julie sont très similaires au témoignage de Chloé, publié par Mediapart il y a quelques semaines. Après avoir bu « une coupe » de champagne dans un bar parisien avec le député, elle fait part d’un « black-out », et raconte s’être réveillée le lendemain matin, « dans une chambre d’hôtel », « en sous-vêtements », le corps « courbaturé et douloureux ».
Julie n’a jamais recroisé le chemin du député et n’avait pas témoigné avant que « l’affaire Abad » ne soit rendue publique. Ce sont les articles publiés ces dernières semaines qui l’ont convaincue de parler.
Le témoignage de Julie est le troisième à charge contre le ministre des Solidarités, qui est sur la sellette au sein du gouvernement, alors qu’un remaniement est attendu ce lundi.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Damien_Abad
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Damien Abad
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Damien Abad
Damien Abad en juin 2017.Fonctions Député français En fonction depuis le 20 juin 2012
(10 ans, 1 mois et 19 jours)Élection 17 juin 2012 Réélection 18 juin 2017
19 juin 2022Circonscription 5e de l’Ain Législature XIVe, XVe et XVIe (Cinquième République) Groupe politique UMP (2012-2015)
LR (2015-2022)
App. RE (depuis 2022)Prédécesseur Nouvelle circonscription Conseiller départemental de l’Ain En fonction depuis le 2 avril 2015
(7 ans, 4 mois et 6 jours)Élection 29 mars 2015 Réélection 20 juin 2021 Circonscription Canton de Pont-d’Ain Prédécesseur Serge Fondraz Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées 20 mai 2022 – 4 juillet 2022
(1 mois et 14 jours)Président Emmanuel Macron Premier ministre Élisabeth Borne Gouvernement Borne Prédécesseur Olivier Véran (Solidarités)
Brigitte Bourguignon (Autonomie)
Sophie Cluzel (Personnes handicapées, secrétaire d’État)Successeur Jean-Christophe Combe (Solidarités et Autonomie)
Geneviève Darrieussecq (Personnes handicapées)Président du groupe Les Républicains de l’Assemblée nationale 6 novembre 2019 – 19 mai 2022
(2 ans, 6 mois et 13 jours)Élection 6 novembre 2019 Législature XVe (Cinquième République) Prédécesseur Christian Jacob Successeur Virginie Duby-Muller (intérim)
Olivier MarleixVice-président des Républicains 13 décembre 2017 – 23 octobre 2019
(1 an, 10 mois et 10 jours)Avec Virginie Calmels
Guillaume PeltierPrésident Laurent Wauquiez Successeur Virginie Duby-Muller Président du conseil départemental de l’Ain 2 avril 2015 – 10 juillet 2017
(2 ans, 3 mois et 8 jours)Élection 2 avril 2015 Prédécesseur Rachel Mazuir Successeur Jean Deguerry Conseiller régional de Rhône-Alpes 26 mars 2010 – 2 avril 2015
(5 ans et 15 jours)Élection 21 mars 2010 Président Jean-Jack Queyranne Successeur Michel Buellet Député européen 14 juillet 2009 – 17 juin 2012
(2 ans, 11 mois et 3 jours)Élection 7 juin 2009 Circonscription Circonscription Sud-Est Législature 7e Groupe politique PPE Successeur Michel Dantin Biographie Date de naissance 5 avril 1980 (42 ans) Lieu de naissance Nîmes (Gard, France) Nationalité Française Parti politique UDF (avant 2007)
NC (2007-2012)
UMP (2012-2015)
LR (2015-2022)Diplômé de IEP de Bordeaux
IEP de ParisProfession Chargé de cours vacataire
Ministres français des Solidarités
Ministres français des Personnes handicapéesmodifier Damien Abad, né le 5 avril 1980 à Nîmes (Gard), est un homme politique français.
Successivement membre de l’UDF, du Nouveau Centre puis de l’UMP devenue LR, il est conseiller municipal de Vauvert (Gard) de 2008 à 2010, député européen de 2009 à 2012, conseiller régional de Rhône-Alpes de 2010 à 2015 et président du conseil départemental de l’Ain de 2015 à 2017.
Élu député en 2012 dans la 5e circonscription de l’Ain et réélu en 2017, il préside le groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale à partir de 2019.
En 2022, il se rapproche de la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron, quitte la tête du groupe LR ainsi que le parti, puis est nommé ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées dans le gouvernement Élisabeth Borne. Il est réélu député de l’Ain au second tour des élections législatives. À la suite de plusieurs accusations de viol après sa nomination, il est démis de sa fonction de ministre à l’occasion du remaniement du gouvernement post-législatives.
Famille, études et profession
Ses parents sont installés à Aubord (Gard)1. Son père est responsable des achats dans une grande entreprise2, et issu d’une famille qui avait fui l’Espagne de Franco3. Sa mère est assistante sociale et professeur de gymnastique volontaire. Amateur de sport, il est supporter du Nîmes Olympique4.
Ancien élève du collège la Vallée verte1 et du lycée Alphonse-Daudet5, major de Sciences Po Bordeaux, diplômé de Sciences Po Paris (2004)6, il échoue deux fois au grand oral de l’ENA7. Il est ensuite chargé de cours vacataire à Sciences Po Paris.
Atteint d’arthrogrypose, une maladie congénitale, il est parfois considéré comme une personnalité incarnant la diversité en raison de son handicap physique8. Il est présenté par de nombreux médias comme le seul député de la XVe législature porteur de handicap9,10.
Parcours politique
Débuts
Il devient chargé d’études sur les questions budgétaires et fiscales au groupe UDF en mars 2006 puis au groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale11.
Candidat aux élections législatives de 2007 dans la 5e circonscription des Yvelines, il réalise un score de 3,17 %12.
En 2008, il crée le mouvement des Jeunes Centristes13, un mouvement jeune rattaché au Nouveau Centre14. Il en est le président fondateur, élu à la quasi-unanimité en mai 2008, lors du congrès fondateur du Nouveau Centre à Nîmes15. Il quitte cette fonction pour assumer celle de Secrétaire général adjoint du Nouveau Centre dans le courant de l’année 2010.
Mandats locaux
Ayant rencontré Gérard Gayaud par l’entremise d’Yvan Lachaud16, il est élu conseiller municipal de Vauvert sur la liste de ce dernier lorsqu’il devient maire en 2008.
Il est élu conseiller régional de Rhône-Alpes, et démissionne alors de son mandat municipal à Vauvert17. Au conseil régional, il siège à commission thématique « Emploi, économie, économie sociale et solidaire et innovation sociale » et à la Commission « Sport et Jeunesse »18.
Le 2 avril 2015, il est élu président du conseil départemental de l’Ain19. Élu député en 2017, il abandonne la présidence pour respecter la loi sur le cumul des mandats — Jean Deguerry lui succède —, tout en restant conseiller départemental20.
Député européen
Aux élections européennes de juin 2009, il est élu député européen, sur la liste de la majorité présidentielle, dans la circonscription Sud-Est21. Il doit sa place éligible sur la liste d’alliance entre l’UMP et son parti à l’insistance d’Hervé Morin, président du Nouveau Centre — qui dit en avoir « fait un symbole » —, face aux réticences de l’UMP. Il devient ainsi, à 29 ans, le benjamin des eurodéputés français et le plus jeune parlementaire français en exercice. Il est l’un des plus jeunes élus du Parlement européen.
Dans le cadre de son mandat européen, il intervient régulièrement sur les questions d’économie, en particulier en matière de politique industrielle, services sociaux d’intérêt général et défense des consommateurs. Président fondateur de l’Intergroupe « Jeunesse »22, il est, au sein du Parlement européen, membre de deux commissions législatives : la commission des budgets ainsi que la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs23.
Au sein de l’UMP et LR
En novembre 2009, il est désigné tête de liste de la majorité présidentielle (UMP et partis proches) dans le département de l’Ain.
Il rejoint l’UMP en mai 2012[réf. nécessaire].
Il soutient Bruno Le Maire pour la primaire de la droite et du centre de 201624. En septembre 2016, il est nommé avec cinq autres personnalités porte-parole de sa campagne de la primaire25. Après la désignation de François Fillon comme candidat de la droite et du centre lors de cette primaire, il lui apporte son soutien indéfectible, et ce même après la survenue de l’affaire Fillon26, devenant son porte-parole jusqu’à sa défaite au soir du premier tour des présidentielles27.
Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti28. Dans la foulée de cette élection, il est nommé troisième vice-président des Républicains29.
Il soutient Xavier Bertrand en vue de l’élection présidentielle de 2022 et plaide pour que son parti se dispense d’une primaire30,29. Après son élimination du premier tour du congrès des Républicains de 2021, il se rallie à Valérie Pécresse31.
Il compte parmi les dirigeants LR favorables à un rapprochement avec LREM et entretient des contacts avec Thierry Solère à l’Élysée, au point d’être soupçonné de négocier une place au gouvernement32,33. Pressenti pour rejoindre LREM, et sommé par Christian Jacob d’éclaircir sa situation, il annonce le 19 mai 2022 qu’il quitte la présidence du groupe LR à l’Assemblée nationale et qu’il se met en retrait de sa formation politique34.
Député de l’Ain
Lors des élections législatives 2012, il est candidat dans la nouvelle 5e circonscription de l’Ain, investi par l’UMP. Il obtient 31,81 % des voix lors du premier tour, puis est élu avec 56,40 % des voix au deuxième tour face à la candidate socialiste Josiane Exposito35,36. Il rejoint alors la commission des Affaires économiques.[réf. souhaitée]
Lors de la séance d’élection du président de l’Assemblée nationale, le 26 juin 2012, il est secrétaire de séance, étant un des six plus jeunes députés de France.
Il est réélu député en juin 2017, pour la XVe législature de la Cinquième République française37. Le 21 juin, il est candidat à la présidence du groupe LR à l’Assemblée nationale face à Christian Jacob ; ce dernier est finalement réélu en recueillant 62 voix au second tour, contre 32 pour Damien Abad38,39. Il devient premier vice-président du groupe39.
Après l’élection de Christian Jacob comme président des Républicains le 13 octobre 2019, il se porte candidat à sa succession à la présidence du groupe LR à l’Assemblée nationale39. Alors qu’Olivier Marleix part favori, Damien Abad sort en tête du premier tour, avec 34 voix contre 20 pour Olivier Marleix, puis l’emporte au second tour avec 64 voix contre 37 à ce dernier39. Selon Contexte, alors que « les anciens clivages entre « sarkozystes », « fillonistes » et « juppéistes » n’ont plus cours dans le groupe », Damien Abad a présenté « un profil qui rassure les députés de l’ancienne génération, sans le couper des nouveaux élus de 2017, qui forment une moitié du groupe »39. Le média en ligne souligne également « son positionnement d’homme indépendant », qui « ne doit rien à Christian Jacob », tandis qu’Olivier Marleix a souffert d’un entrefilet paru dans Le Canard enchaîné, le présentant comme le candidat de ce dernier39.
Lors des élections municipales de 2020, il affirme qu’« il n’y a pas d’alliances politiques possibles » entre LR et LREM40.
Alors que LREM n’avait pas investi de candidat face à lui dans sa circonscription et qu’il venait de se mettre en congé des Républicains, ceux-ci donnent leur investiture le 19 mai 2022 à Julien Martinez, conseiller municipal d’Oyonnax41.
Au soir du premier tour des élections législatives, le 12 juin 2022, il arrive en tête dans la 5e circonscription de l’Ain avec 33,38 % des suffrages exprimés, et se retrouve donc en ballottage devant la candidate de la NUPES, Florence Pisani qui a obtenu 23,54 % des suffrages exprimés42. Il est réélu au second tour avec 57,86 % des suffrages exprimés alors que la coalition Ensemble dont il se réclame perd la majorité absolue à l’Assemblée nationale43.
Ministre des Solidarités
Le 20 mai 2022, il est nommé ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées du gouvernement Élisabeth Borne44. Deux portefeuilles, auparavant distincts, ont désormais été regroupés en un seul ministère qui assure la gestion de la vieillesse et du handicap, action saluée par l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) et la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées (FNADEPA)45.
Dés sa nomination, l’association Unapei adresse un communiqué à l’attention du ministre en signalant que le secteur du handicap est dans un véritable état d’urgence. L’association demande la mise en place de moyens supplémentaires pour la prise en charge des personnes handicapées tout en soutenant leur autonomie avec une protection sociale, une filière de formation adaptée pour les soignants, l’investissement dans la recherche, tout en faisant de la protection juridique des majeurs une véritable politique publique46. De son côté, le Collectif Handicaps (qui regroupe 52 associations nationales autour du handicap47) demande, dés le même jour au nouveau ministre que « le chantier de la 5e branche Autonomie soit une priorité de ce quinquennat pour en assurer le financement et développer de nouveaux droits pour les personnes en situation de handicap, âgées, et leurs proches aidants, notamment via la création d’une prestation universelle d’autonomie »48.
Avant sa nomination comme ministre, Damien Abad est partisan de l’individualisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) afin de permettre « davantage d’autonomie financière au sein du couple »49.
Visé par une enquête pour « tentative de viol », il est démis de ses fonctions le 4 juillet 2022 à l’occasion du remaniement du gouvernement Élisabeth Borne et remplacé par Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française50,51.
Controverses
Mise en cause pour viols supposés
Cette section est liée à une affaire judiciaire en cours (Mai 2022).
Le texte peut changer fréquemment, n’est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N’hésitez pas à participer à l’écriture de synthèse de manière neutre et objective, en citant vos sources. N’oubliez pas que, dans nombre de systèmes judiciaires, toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement et définitivement établie.Le 21 mai 2022 — lendemain de sa nomination dans le gouvernement Borne —, Mediapart révèle la mise en cause de Damien Abad par deux femmes52 pour deux viols présumés qui seraient survenus en 2010 et sous soumission chimique pour l’une et en 2011 pour l’autre. La deuxième femme, vice-présidente des Jeunes démocrates à Paris au moment des faits allégués, a déposé une première plainte en 2012, classée sans suite pour « carence de la plaignante »note 1 selon le parquet de Paris, puis une seconde en 2017, également classée sans suite après une enquête préliminaire « faute d’infraction suffisamment caractérisée »54.
Cette enquête de Mediapart fait suite à une lettre de témoignage adressée le 13 mai par la première femme, qui a décidé de rester anonyme et de ne pas déposer de plainte, à l’association Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique 55. Cette association transmet le 16 mai un signalement aux responsables des deux partis Les Républicains et Renaissance, ainsi qu’au procureur de la République56. Le 25 mai, le parquet de Paris annonce qu’il n’ouvre pas d’enquête préliminaire « en l’état », « faute d’élément permettant d’identifier la victime des faits dénoncés et, dès lors, faute de possibilité de procéder à son audition circonstanciée »57.
Dans une lettre également publiée par Mediapart, le ministre rejette ces accusations et « affirme avec force que les relations sexuelles qu’il a pu avoir ont toujours reposé sur le principe du consentement mutuel »58. Il affirme que son handicap rend impossible un certain nombre des actes qui lui sont reprochés59,54, les victimes alléguées affirmant de leur côté qu’il se sert de son handicap pour les faire culpabiliser60,61.
Christophe Castaner, président du groupe LREM, dément avoir reçu ce signalement. Stanislas Guerini, délégué général du parti, affirme l’avoir découvert le 21 mai seulement62. La Première ministre Élisabeth Borne assure qu’elle a découvert l’existence du signalement dans l’article de Mediapart56, cependant son cabinet aurait été informé la veille et le matin du jour de publication de l’article63.
Le 14 juin 2022, Mediapart révèle l’existence d’une troisième accusation contre Damien Abad, venant d’une élue centriste qui décrit une tentative de viol, accusation à laquelle s’ajoutent des témoignages décrivant « un élu se sentant « tout-puissant », qui aurait eu des gestes et propos « déplacés » dans le cadre professionnel, notamment à l’égard de femmes de son parti au statut inférieur »64,65. Damien Abad dément, dénonce le « calendrier soigneusement choisi de ces publications » et la « partialité » de l’enquête du site d’informations, qui aurait selon lui une motivation « politique »66,67.
Le 20 juin 2022, 188 femmes (dont Adèle Haenel, Alice Coffin, Clémentine Autain et Laurence Rossignol) demandent sa démission dans une tribune publiée par Le Monde en arguant qu’il lui est désormais impossible d’incarner l’intérêt général68,69.
La troisième femme qui avait accusé dans Mediapart Damien Abad d’avoir tenté de la violer porte plainte le 27 juin 202270. Le ministre conteste l’accusation « avec la plus grande fermeté » et annonce le même jour déposer plainte pour « dénonciation calomnieuse »71. Le parquet de Paris ouvre une enquête pour tentative de viol72,73.
Le 4 juillet 2022, il est écarté du gouvernement lors du remaniement post-élections législatives51. Le même jour, une quatrième femme, ancienne militante des Jeunes Populaires, l’accuse également d’un viol sous soumission chimique en 201374.
Affaire des barbouzes de la DGSE
Le 20 mai 2022, Libération révèle que Damien Abad apparaît dans des écoutes policières ciblant deux de ses amis, des chefs d’entreprise surveillés dans le cadre de l’affaire des barbouzes de la DGSE, pour un projet présumé d’assassinat d’un employé syndicaliste : il aurait cherché à obtenir des informations à propos de l’enquête visant ses deux amis, auprès de la préfète du département de l’Ain. Damien Abad indique à Libération qu’il aurait simplement voulu se renseigner sans volonté d’interférer dans l’enquête75.
Détail des mandats
- Député de la cinquième circonscription de l’Ain : depuis le 20 juin 2012
- Conseiller municipal de Vauvert (Gard) : 16 mars 2008 – avril 2010
- Conseiller régional de Rhône-Alpes : 26 mars 2010 – 10 avril 2015
- Député européen de la circonscription Sud-Est : 14 juillet 2009 – 16 juin 2012
- Président du conseil départemental de l’Ain : 2 avril 2015 – 10 juillet 2017
Notes et références
Notes
- Cette femme a livré son témoignage à une policière dans un commissariat parisien en février 2012. Mais lorsqu’elle a été rappelée, elle n’a plus répondu53.
Références
- Coralie Mollaret, « Damien Abad, un Gardois pour présider les députés Les Républicains » [archive], sur objectifgard.com, 6 novembre 2019 (consulté le 15 juin 2022)
- Coralie Mollaret, « Damien Abad : l’enfant handicapé devenu homme politique » [archive], sur vivrefm.com, 6 novembre 2019 (consulté le 1er janvier 2020)
- « Handicapé mais député comme les autres » [archive], sur leparisien.fr, 3 décembre 2012 (consulté le 2 janvier 2020)
- Pierre-Alain Furbury, « Damien Abad prend les rênes du groupe LR à l’Assemblée », Les Échos, 20 mai 2022 (lire en ligne [archive], consulté le 20 mai 2022).
- « Nîmes : Damien Abad, nouvelle voix du parti Les Républicains » [archive], sur MidiLibre.fr, 19 août 2017 (consulté le 4 septembre 2017).
- « l’Association des Sciences-Po – Fiche profil »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur sciences-po.asso.fr.
- « Damien Abad, cadet de la droite »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Libération.fr, 18 décembre 2013 (consulté le 13 mai 2016).
- Joséfa Lopez, « Damien Abad: « L’important pour un député, c’est de ne pas se couper du terrain » », L’Express, 20 juin 2012 (lire en ligne [archive], consulté le 19 août 2020).
- « »Le handicap doit entrer dans le droit commun » : portrait de Damien Abad, premier (et seul) député handicapé » [archive], franceinter.fr, consulté le 6 septembre 2020.
- « Handicapé mais député comme les autres » [archive], sur leparisien.fr, 3 décembre 2012 (consulté le 6 septembre 2020).
- Christine Ollivier, « Damien Abad, le nouveau ministre des Solidarités : la carte « droite sociale » d’Emmanuel Macron » [archive], sur Le JDD (consulté le 25 mai 2022)
- « Résultats des élections législatives 2007 » [archive], sur interieur.gouv.fr (consulté le 13 mai 2016).
- « Damien Abad: un centriste à l’UMP », FranceSoir, 27 octobre 2014 (lire en ligne [archive], consulté le 14 septembre 2017).
- « Jeunes Centristes » [archive], sur jeunes-centristes.fr (consulté le 14 septembre 2017).
- Alexandre Lemarié, « Damien Abad, ex-centriste devenu UMP, prend la tête de l’Ain », Le Monde.fr, 2 avril 2015 (ISSN 1950-6244, lire en ligne [archive], consulté le 13 mai 2016).
- https://www.objectifgard.com/2022/05/20/nomination-le-nimois-damien-abad-ministre-des-solidarites-et-des-personnes-handicapees-les-reactions-dans-le-gard [archive].
- « Régionales : l’UMP a découvert son leader, Damien Abad » (version du 25 janvier 2010 sur l’Internet Archive), sur leprogres.fr.
- « ABAD Damien – Région Rhône-Alpes » [archive], sur rhonealpes.fr (consulté le 13 mai 2016).
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Voir aussi
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