Attaques informatiques contre Rue89 : chacun son tour ! 10 août
Plusieurs médias apportent leur soutien au site d’information Rue89, victime d’attaques informatiques de la part d’un personnage aux méthodes que Pierre Haski qualifie de « fascistes » après en avoir goûté durant seulement huit jours !
Ce sont à peu près les mêmes que celles du cyberdélinquant Cyprien Luraghi, qui avec sa bande de « déconnologues » et membres du NPA, dont la cheftaine de Brest, une criminelle de haute volée, sont les auteurs d’incroyables attaques et « saloperies » à l’encontre de divers autres internautes, notamment des victimes de harcèlement moral repérées sur le site Rue89 après que ses journalistes aient suscité leurs témoignages à ce sujet… en 2008 !
Je fais partie de ces malheureuses victimes.
Or, six ans plus tard, mon calvaire n’est toujours pas fini, les exactions continuent…
Dans ces conditions, je ne soutiens pas Rue89 qui ne m’a jamais soutenue contre cette bande de délinquants et criminels qui pour la plupart résident sur le territoire français et seraient très faciles à appréhender avec un peu de bonne volonté, pour peu que quelques soutiens sérieux daignent se manifester.
Paris
Attaques informatiques contre Rue89 : le Monde et le Nouvel Observateur solidaires
Par AFP, publié le 10/08/2014 à 18:37, mis à jour à 18:37
Paris – Les rédactions des groupes Le Monde et Nouvel Observateur ont apporté dimanche leur soutien au site d’information Rue89 qui a fait l’objet d’attaques de la part d’un hacker situé en Israël ces derniers jours.
« Ces méthodes inqualifiables remettent en cause très gravement la liberté d’information » indiquent dans un communiqué les directeurs de la rédaction des magazines Courrier International, La Vie, Télérama et du quotidien Le Monde (groupe Le Monde) ainsi que du Nouvel Observateur et de Rue89 (groupe Nouvel Observateur).
« Nous ne céderons ni à l’intimidation, ni au chantage, ni aux menaces, et réaffirmons notre soutien total et notre solidarité à la rédaction de Rue89 » ajoutent-elles.
Rue89 a annoncé avoir porté plainte à deux reprises après plusieurs attaques menées contre le site, dont certaines ont été revendiquées par Grégory Chelli, qui se présente comme un hacker franco-israélien.
Ces actes de piratage ont paralysé temporairement le site à plusieurs reprises.
La première attaque est survenue dans la foulée de la publication, mardi 29 juillet, d’un article consacré aux méthodes du hacker franco-israélien Ulcan, de son vrai nom Grégory Chelli, un ancien membre de la Ligue de défense juive (LDJ).
Ce dernier a revendiqué les attaques sur son compte Twitter et dans une vidéo postée sur YouTube.
Selon Pierre Haski, président de Rue89, une information judiciaire devrait être ouverte prochainement, « ce qui pourrait activer la coopération entre les polices française et israélienne« .
« Un grand merci aux rédactions des groupes Le Monde et Nouvel obs pour leur soutien. Ca fait chaud au coeur face aux attaques contre #Rue89 » a twitté Pierre Haski (@pierrehaski) dimanche après-midi.
Par
Rue89 dans le viseur de l’ex-LDJ «Ulcan»
Web . Le «troll» franco-israélien, qui revendique avoir hacké plusieurs fois le pure-player et harcelé le journaliste qui a dressé son portrait, fait l’objet de plaintes judiciaires.
C’est un homme seul, pirate informatique de son état, qui défie tous ceux qu’il considère comme des ennemis d’Israël. Dans son édition du 31 juillet,Libération s’intéressait à «Ulcan», en réalité Grégory Chelli, un hacker franco-israélien semant la zizanie, voire pire, dans la sphère numérique propalestinienne. Et pas seulement. Le site Rue89 a porté plainte mercredi contre toutes les attaques dont il est l’objet de la part de ce sinistre individu.
Basé à Ashdod, dans le sud de l’Etat hébreu, ce trentenaire, ex-membre de la Ligue de défense juive (LDJ), se qualifie comme «un soldat du sionisme» et signe systématiquement ses hacks par le texte suivant : «Stoppez vos mensonges à propos d’Israël ! Nous avons le droit de nous défendre ! Nous préférons vos condamnations à vos condoléances ! Nous possédons un seul petit pays, 0,3% du Moyen-Orient ! Qui sont les colons ? Big up à nos soldats et aux habitants du Sud.»
Canulars. Après avoir piraté les sites de fédérations locales du NPA, du PCF et du Front de gauche, Ulcan est passé à la vitesse supérieure, fin juillet, en s’attaquant au pure-player Rue89, coupable, selon lui, d’avoir «menti» en lui tirant le portrait.
L’article, pourtant, se voulait très factuel. Le journaliste, Benoît Le Corre, y égrenait le passé de nervi de Chelli, condamné en France à de la prison avec sursis pour le saccage en 2009 de la librairie militante Résistances à Paris (XVIIe arrondissement). Le Corre évoque également la technique mise en place par Chelli pour surcharger les sites et, ainsi, les rendre hors service pour de longues heures : «Ulcan envoie une multitude de requêtes, ce qui finit par embrouiller les serveurs. On appelle ça une attaque par déni de service (DDOS).»
Aux yeux de Chelli, c’en est donc déjà trop. Outre planter quatre fois Rue89 en moins d’une semaine (ainsi que le site de RSF jeudi qui avait publiquement apporté son soutien au média), le hacker s’en prend personnellement à Benoît Le Corre et à ses parents qu’il menace par téléphone. Fier de son œuvre, Chelli poste ses appels, qu’il enregistre minutieusement sur Violvocal, un site de canulars pathétiques qu’il anime avec quelques proches. Libération a pu écouter le contenu de ces enregistrements absolument abjects, dans lesquels Chelli fait croire aux parents de Benoît Le Corre que leur fils est décédé. Dans les jours qui ont suivi, les parents du journaliste ont subi de nouveaux canulars, tous plus abominables les uns que les autres .
Mercredi, Pierre Haski, l’un des fondateurs de Rue89, est monté au créneau en publiant un texte dénonçant les agissements de Grégory Chelli : «Disons-le clairement, les attaques dont notre site a fait l’objet, tout comme le harcèlement dont sont victimes notre journaliste et sa famille, sont de nature fasciste. Ils constituent une manière violente, même si elle est « virtuelle », de museler un média et de tenter d’intimider un journaliste […]. Les attaques dont nous faisons l’objet sont l’affaire de tous, les journalistes aujourd’hui menacés, les citoyens qui en font les frais, l’Etat censé faire respecter les lois.» Rue89, ainsi que Benoît Le Corre en son nom propre, ont déposé plainte. La brigade de lutte contre la délinquance astucieuse et la cybercriminalité a été saisie par le parquet de Paris. Pierre Haski s’insurge tout de même contre l’impunité dont Chelli continue de bénéficier : «C’est insensé ce qui se passe. Vu que la France ne dispose pas de convention d’extradition avec Israël, Chelli se croit tout permis et se glorifie de ses saloperies. J’en suis venu à appeler l’ambassade d’Israël pour leur demander d’intervenir. Ils m’ont répondu qu’il y avait une excellente coordination entre les polices française et israélienne…»
«Appuis». Mercredi, Ulcan a posté sur son fil Twitter des codes d’accès pour pénétrer sur le back-office de la Datar, le portail d’aménagement du territoire, un site du… gouvernement français. Dans la semaine, il a également publié l’intégralité des mentions au fichier Stic (Système de traitement des infractions constatées) de Dieudonné et Alain Soral, ainsi que leurs casiers judiciaires. Pour les obtenir, Chelli téléphone aux brigadiers détenteurs des codes d’accès aux bases de données de la police en se faisant passer pour un officier de la brigade anticriminalité (BAC) des Lilas (Seine-Saint-Denis). Selon une source judiciaire, Chelli pourrait bénéficier d’une taupe dans la police car il semble extrêmement bien renseigné : «Lors de ses canulars, il invoque des brigades réelles, il parle même de la TN812, c’est un code d’identification interne des différentes équipes. Sans verser dans la parano totale, c’est-à-dire qu’il ne collabore pas avec le Mossad, je pense que l’on peut quand même légitimement s’interroger sur d’éventuels appuis.»
Enfin, Ulcan pourrit l’existence de Sihem Souid, chargée de mission au service de l’accès au droit et de l’aide aux victimes de la chancellerie. Sur Twitter, cette dernière s’en prend régulièrement à la LDJ. Chelli, après l’avoir menacé à plusieurs reprises, a publié mercredi l’adresse de son domicile dans le Val-de-Marne. Avec ce tweet : «Pupute est actuellement en vacances. Début des OP [des opérations, ndlr] dès qu’elle rentre.»
«Ulcan», du hacker au harceleur
Le Franco-Israélien Grégory Chelli pirate les sites propalestiniens et s’attaque à ceux qu’il estime hostiles.
Depuis plusieurs jours, les sites des partis et associations soutenant la Palestine en France sont pris d’étranges convulsions. Mardi matin, la page d’accueil de la section Maine-et-Loire du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) exhibait un grand portrait de Khaled Mechaal, le leader politique du Hamas. Quelques minutes plus tard, c’est un drapeau israélien qui barrait le site avec cette mention : «Hacked by Ulcan.» Outre le NPA, des sites du Front de gauche et du Parti communiste ont subi les mêmes désagréments, ainsi que Rue89, qui a été bloqué pendant plusieurs heures.
Derrière ce pseudo, Ulcan, se cache Grégory Chelli, un hacker franco-israélien, ancien membre de la Ligue de défense juive. Selon ses tweets, il serait désormais basé à Ashdod, en Israël, après un court passage par la Roumanie, autre paradis des pirates informatiques.
Soldat. A chaque hacking, Chelli se glorifie par ce petit texte : «Stoppez vos mensonges à propos d’Israël ! Nous avons le droit de nous défendre ! Nous préférons vos condamnations à vos condoléances ! Nous possédons un seul petit pays, 0,3% du Moyen-Orient ! Qui sont les colons ? Big up à nos soldats et aux habitants du Sud.» Principal fait d’armes de celui qui se vit comme un soldat du sionisme : avoir piraté le site du polémiste Dieudonné. Dans un texte publié mercredi sur Violvocal, son site de tchat pour adeptes des canulars trash en tous genres, Chelli affirme avoir décidé d’entrer à la LDJ «pour trouver des alliés afin d’éliminer les têtes des JKS [Jeunesse Kémi Seba, ancien mouvement du leader suprémaciste noir]».
Beaucoup plus grave, Ulcan profère des menaces extrêmement sérieuses à l’encontre de ceux qui enquêtent à son sujet. Mardi, à 19 heures, Rue89 a publié un papier sur les moyens utilisés par Chelli pour hacker les sites. A chaque fois, il utilise les mêmes procédés : il repère les portails utilisant le logiciel Spip et profite d’une faille de sécurité pour s’attribuer le contrôle total du site. Sinon, il surcharge les sites en attaquant en DDos. Des méthodes efficaces, puisque trente minutes après la publication du papier, le pure-player était hors-service… Pire, Ulcan a téléphoné à plusieurs reprises à l’auteur du papier pour le menacer. Puis, il a contacté ses parents et leur a fait croire, dans une discussion de douze minutes absolument abjecte, que leur fils était décédé. Rue89 va déposer plainte. Dominique Cochain, avocate de plusieurs associations propalestiniennes en France, connaît bien Chelli : «Cela fait déjà plusieurs années qu’il use de ce mode opératoire. Je conseille souvent à mes clients d’aller écouter sa voix préalablement sur Internet pour ne pas tomber dans le panneau lorsqu’il appelle. Il se fait à chaque fois passer pour un officier de police.»
Cercueil. Ces derniers jours, plusieurs personnalités dénonçant les actions de la LDJ ont ainsi été intimidées ou menacées de mort : l’universitaire Pascal Boniface, la chargée de mission au ministère de la Justice Sihem Souid, le rappeur Kamelancien, le blogueur d’Al-Kanz Fateh Kimouche. De multiples plaintes ont été déposées. Un journaliste de Libération a reçu une lettre signée LDJ avec un cercueil comportant ses initiales dessinées dessus. Les policiers de la Brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP), chargés des investigations, confient, las : «A chaque fois qu’il y a des éclats entre Israël et le Hamas, nous sommes saisis d’enquêtes de ce type. Il n’y a pas de demi-mesure chez certaines personnes parlant de ce conflit. C’est du délire.»