Procès Jamel Leulmi : plaidoieries et verdict

« jamel leulmi plaidoieries », me dit mon pirate de blog dans le pavé intitulé « Recherchez aussi » qu’il a ajouté dans la colonne de droite du « Petitcoucou » il y a quelques temps.

Ah oui, les plaidoieries de l’affaire du Barbe bleue de l’Essonne…

Elles ont eu lieu hier, et jusqu’à ce matin.

Le verdict est tombé ce soir, c’est 30 ans de prison. Jamel Leulmi fait appel.

Voici ce que rapportent des plaidoieries Le Point et Libération, avec les distinguos qui différencient traditionnellement ces deux journaux l’un de l’autre :

 

http://www.lepoint.fr/societe/au-proces-de-jamel-leulmi-l-heure-du-verdict-a-sonne-22-05-2014-1826633_23.php

Le Point.fr – Publié le 22/05/2014 à 07:11 – Modifié le 22/05/2014 à 11:53

L’insatiable amateur de femmes a tenté de présenter à l’audience le visage d’un veuf éploré, victime d’une machination qui le dépasse.

 

Me Dupond-Moretti, avocat de Jamel Leulmi, le 12 mai 2014.
Me Dupond-Moretti, avocat de Jamel Leulmi, le 12 mai 2014. © PHOTOPQR/LE PARISIEN/Philippe de Poulpiquet

 

Procès Jamel Leulmi : plaidoieries et verdict dans Crime sourceafp

 

 

Jamel Leulmi a-t-il assassiné son épouse en 2007 lors d’un mystérieux accident de la route et tenté de tuer une autre conquête au Maroc en 2010 pour empocher des millions en assurances-décès ? La cour d’assises de l’Essonne rend son verdict ce jeudi. Âgé de 36 ans, cet insatiable amateur de femmes au physique de bodybuilder qui clame son innocence encourt la réclusion criminelle à perpétuité, une peine que le ministère public a d’ailleurs requise mercredi, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans, le maximum, lors d’un inhabituel réquisitoire à deux voix.

Fustigeant une véritable « mécanique de la séduction » au service d’une ambition criminelle, l’un des deux avocats généraux, Rémi Crosson du Cormier, a cinglé : « Le moteur de tout cela est l’argent, conditionné à la mise à mort des victimes (…) Leulmi utilisait ce système d’assurances comme un mode de ressources et d’enrichissement. Il a gagné une fois, et fait l’erreur de recommencer ».

Reste qu’après plus de trois semaines et demie de débats, le procès de Leulmi, surnommé par une partie de la presse le « Barbe bleue de l’Essonne », aura gardé une bonne part de son mystère à défaut d’avoir tenu toutes ses promesses. À l’audience, chaque détail du dossier d’instruction, lourd de 10 000 pages, a été discuté, décortiqué par les parties, parfois âprement, tandis que des dizaines de témoins défilaient à la barre.

Jamel Leulmi a tenté de présenter à l’audience le visage d’un veuf éploré, victime d’une machination qui le dépasse, cherchant à « comprendre » pourquoi il se trouvait dans le box des accusés.

Il est poursuivi pour l’assassinat de Kathlyn Vasseur, avec qui il s’était marié seulement deux mois plus tôt, décédée après avoir été percutée par une voiture, à vélo, une nuit de janvier 2007. La justice lui reproche aussi d’avoir tenté d’assassiner ou de faire assassiner Julie Derouette, une de ses très nombreuses conquêtes, agressée en marge d’un mystérieux accident de voiture une nuit de décembre 2009 au Maroc. Sa défense a plaidé la relaxe. Pour Me Éric Dupond-Moretti, « après quatre ans d’instruction, on ne sait rien ! On peut tout envisager ».

 

La vérité jamais connue

 

Kathlyn Vasseur, Julie Derouette : deux jeunes femmes fragiles ou naïves, dont la relation amoureuse avec l’accusé paraît avoir fait l’objet d’un culte du secret. Un mariage ou une proposition de mariage éclair. Des assurances-décès souscrites avec un luxe de précautions pour des montants faramineux au seul bénéfice de M. Leulmi. Des accidents de la route survenus dans des circonstances troubles.

« Il n’y a pas dans ce dossier un seul élément qui, pris isolément, constitue une preuve suffisante, a relevé l’un des avocats des parties civiles, Jean Boudot, lors de sa plaidoirie. Mais quand vous les reliez les uns aux autres, quand vous faites un effort de logique, de raison (…) alors là vous commencez à venir sur le terrain de la preuve. » À l’audience, Jamel Leulmi, que les experts décrivent comme un « manipulateur » hors pair, a multiplié les explications plus ou moins convaincantes, semblant avoir réponse à tout.

Mais la cour d’assises a pu également apprécier le contraste lorsque l’accusation se faisait trop mordante. Jamel Leulmi, faisant toujours preuve d’une infinie politesse, savait alors se réfugier dans la « confusion » de ses souvenirs pour des faits, il est vrai, vieux de plus de six ans.

Ainsi, interrogé sur sa curieuse attitude lors de l’accident qui coûta la vie à Kathlyn, son épouse sur laquelle il resta allongé au moins dix minutes, l’intéressé s’est montré évasif: « C’est très confus (…) Je ne sais pas quoi dire. » Était-ce pour « la protéger » comme il l’affirme ou pour l’étouffer comme le croit l’accusation ? « Il ne sera jamais possible de connaître l’entière vérité dans ce dossier », a résumé la seconde avocate générale, Sophie Havard.

En effet, si Jamel Leulmi, qui doit s’exprimer une dernière fois devant la cour jeudi matin, venait à être reconnu coupable, la question des complicités et notamment le rôle de sa compagne Céline, que les parties civiles regrettent de ne pas voir elle aussi dans le box des accusés, resterait en suspens.

 

http://www.lepoint.fr/societe/leulmi-ou-l-odieuse-domination-d-un-homme-sur-des-femmes-21-05-2014-1826545_23.php

Le Point.fr – Publié le 21/05/2014 à 20:06 – Modifié le 22/05/2014 à 12:16

Affaire Leulmi : « Il a travaillé son corps comme une arme »

Le don Juan Jamel Leulmi est accusé d’avoir tué son épouse pour empocher une assurance-décès. Le parquet a requis la perpétuité. Verdict jeudi.

 

Me Dupond-Moretti, avocat de Jamel Leulmi, le 12 mai 2014 à son procès pour meurtre.
Me Dupond-Moretti, avocat de Jamel Leulmi, le 12 mai 2014 à son procès pour meurtre. © PHOTOPQR/LE PARISIEN/Philippe de Poulpiquet

 

Par

 

 

« J’ai tué ma femme non pas parce qu’elle me devait de l’argent, mais parce qu’elle en valait : l’accusé n’aurait jamais pu dire cela. C’est impossible d’avouer un tel crime. » Mercredi, devant la cour d’assises de l’Essonne, l’avocat général Rémi Crosson du Cormier a tenté d’expliquer le silence pesant de Jamel Leulmi, qui n’a pas relevé la tête une seule fois de la journée, ne laissant voir de son visage que son crâne. Cet homme de 36 ans, surnommé par la presse le « veuf noir » ou le « barbe bleue de l’Essonne », est accusé d’avoir tué sa femme, Kathlyn, pour toucher l’argent de son assurance-décès.

Il est également soupçonné d’avoir tenté d’assassiner une autre femme, Julie Derouette, partie civile au procès, pour les mêmes raisons. Selon l’avocat général, il n’y a aucun doute : Jamel est coupable. Et le parquet de requérir une peine de réclusion à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Me Dupond-Moretti, qui défend l’accusé, rugit : « L’absence de preuves a conduit l’accusation à mépriser la justice. Ici, si vous n’avez pas les contrats d’assurance, vous n’avez rien. »

 

 ©  MAXPP/PHOTOPQR/LE PARISIEN

 

Pourtant, cette fois-ci, même avec le talent qu’on lui connaît, le célèbre pénaliste aura bien du mal à obtenir un énième acquittement. Car, à défaut de preuves matérielles, il y a bien un faisceau d’indices et de témoignages qui pèsent contre Leulmi. Durant toute sa plaidoirie, Me Cathy Richard, avocate de Julie Derouette, n’a cessé de le dépeindre en séducteur invétéré, en manipulateur de génie. « Aujourd’hui, il existe des coaches en séduction. Jamel Leulmi aurait pu se reconvertir là-dedans : charmeur, entreprenant, un corps qu’il travaille comme une arme », a-t-elle lâché. Pour elle, l’accusé a usé de tous ses atouts pour séduire Julie Derouette et la convaincre de signer des assurances-décès d’un montant de plus de 6 millions d’euros. À la mort de Kathlyn, sa première épouse, Jamel Leulmi avait déjà perçu presque deux millions d’euros, qu’il avait réinvestis dans l’immobilier et dans… des assurances-vie.

 

« Elle entend sa nuque craquer, se briser »

 

« Après s’être présenté comme un Casanova, Jamel Leulmi a joué la carte du veuf éploré, décrit Cathy Richard. Jamel Leulmi est riche, mais surtout généreux. Il va donner à Julie de l’argent pour ses filles, des cadeaux. Il va la convaincre que ses enfants sont la prunelle de ses yeux. Il s’y intéresse beaucoup, en prend soin. Il dit à Julie qu’elle est sa princesse, qu’elle pourrait remplacer son épouse décédée. Le 18 décembre 2009, elle est persuadée qu’il est amoureux d’elle. »

Puis vient l’épisode du Maroc. Ce fameux séjour durant lequel Julie Derouette a été rouée de coups et laissée pour morte sur une route déserte. Elle affirme qu’elle y était venue à la demande de Jamel. L’accusé nie, affirme qu’elle est folle et mythomane. Qu’il était simplement là pour passer quelques jours avec sa compagne, Céline David, dont le rôle n’a pu être éclairci à l’audience. Jamel ne m’a jamais quittée une seule fois pendant le séjour, affirme-t-elle. « Vous n’avez eu de cesse de présenter Céline David comme coupable, alors qu’elle n’a même pas été mise en examen. Au mépris de la présomption d’innocence, vous aviez besoin de la démolir, car elle est l’alibi de Jamel Leulmi », s’est emporté Éric Dupond-Moretti.

Pourtant, l’hôtel dans lequel Julie Derouette a séjourné au Maroc est bien connu de l’accusé. Lui-même y a résidé plusieurs fois, selon des réceptionnistes qui affirment l’avoir reconnu. Dupond-Moretti peste : « Pourriez-vous reconnaître, vous, dans quinze jours, tous les témoins qui ont défilé à cette barre ? » À son arrivée au Maroc, Julie loue une voiture, charge sa valise, puis s’engage sur une route « sans panneau indicateur, sans lumière, au milieu du désert », pointe Cathy Richard. Qui ajoute : « Elle a forcément été guidée. » Julie explique avoir suivi Jamel Leulmi, puis l’avoir soudain perdu de vue. Elle est percutée par d’autres véhicules et frappée violemment derrière le cou. « Elle entend sa nuque craquer, se briser, puis perd connaissance. Ses agresseurs lui feront ingurgiter de l’alcool, puis l’abandonneront dans le froid, dans le désert », continue l’avocate de la partie civile.

 

« J’avais qu’à remplir et à signer »

 

Ce n’est que plus tard, lorsque son appartement sera visité, que Julie Derouette dénoncera tout à la police. Les enquêteurs découvriront avec stupeur que la première femme de Jamel était morte dans les mêmes conditions. Un accident, durant lequel Kathlyn avait été fauchée lors d’une promenade en vélo dans des circonstances troubles. L’accusé avait été retrouvé dans le fossé, allongé sur le corps de sa femme, face contre terre, l’empêchant ainsi de respirer. La défense parle d’ »état de choc ». Les experts, eux, n’ont jamais pu déterminer les causes de la mort.

Dans ce procès, il n’y aura eu ni preuve matérielle ni preuve scientifique. Les géolocalisations se contredisent, les témoignages, parfois peu crédibles, aussi. Les avocats de la défense se servent des SMS qui figurent au dossier pour dire l’inverse de ce que l’accusation vient d’affirmer. Tout est question d’interprétation. S’adressant aux jurés, un des avocats de Jamel Leulmi résume : « Vous n’avez pas de quoi vous rattacher à l’évidence. Pouvez-vous tendre les deux mains en disant : Vous pouvez les couper, car je suis sûr ? »

Reste une constante que l’on retrouve dans tout le dossier : les assurances-décès. Toujours, car une troisième femme, Karine, est concernée. Alors qu’elle était à la barre, son témoignage avait été accablant. « Déficiente », selon les mots de l’accusation, ne sachant presque pas lire ni écrire, la jeune femme, très mal à l’aise, avait expliqué : « Il m’a fait souscrire plusieurs assurances-vie à son nom. Moi, je ne comprenais pas. J’avais qu’à remplir et à signer. » Cela a suffi à l’accusation pour réclamer la perpétuité. Avec « sa politesse offusquée », sa « maîtrise de lui-même », Jamel Leulmi a assouvi une « odieuse domination d’un homme sur des femmes pour gagner de l’argent », a lancé Rémi Crosson du Cormier. « Son image est le principal moteur de son existence. Il s’en est servi pour mettre en place un système utilisé comme mode de ressource et d’enrichissement », a-t-il poursuivi. Avant de conclure : « Kathlyn et Julie étaient deux femmes irrémédiablement condamnées à mort. » « Je suis innocent et c’est tout ce que j’aurai à ajouter », a répondu jeudi matin Jamel Leulmi. Le verdict est attendu dans la journée.

 

http://www.liberation.fr/societe/2014/05/22/au-proces-de-jamel-leulmi-l-heure-du-verdict-a-sonne_1023879

Jamel Leulmi a-t-il assassiné son épouse en 2007 lors d’un mystérieux accident de la route et tenté de tuer une autre conquête au Maroc fin 2009 pour empocher des millions en assurances-décès? La cour d’assises de l’Essonne rend son verdict ce jeudi.

«Je suis innocent. C’est tout ce que j’aurai à ajouter», a déclaré l’accusé, visage fermé, avant que le jury ne parte délibérer vers 9h45.

Agé de 36 ans, cet insatiable amateur de femmes au physique de bodybuilder qui clame son innocence, encourt la réclusion criminelle à perpétuité, une peine que le ministère public a d’ailleurs requise mercredi, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans, le maximum.

Fustigeant une véritable «mécanique de la séduction» au service d’une ambition criminelle, l’un des deux avocats généraux, Rémi Crosson du Cormier, a cinglé: «Le moteur de tout cela est l’argent, conditionné à la mise à mort des victimes (…) Leulmi utilisait ce système d’assurances comme un mode de ressources et d’enrichissement. Il a gagné une fois, et fait l’erreur de recommencer».

Reste qu’après plus de trois semaines et demie de débats, le procès de Leulmi, surnommé par une partie de la presse le «Barbe bleue de l’Essonne», aura gardé une bonne part de son mystère à défaut d’avoir tenu toutes ses promesses.

A l’audience, chaque détail du dossier d’instruction, lourd de 10.000 pages, a été discuté, décortiqué par les parties, parfois âprement, tandis que des dizaines de témoins défilaient à la barre.

Jamel Leulmi a tenté de présenter à l’audience le visage d’un veuf éploré, victime d’une machination qui le dépasse, cherchant à «comprendre» pourquoi il se trouvait dans le box des accusés.

Il est poursuivi pour l’assassinat de Kathlyn Vasseur, avec qui il s’était marié seulement deux mois plus tôt, décédée après avoir été percutée par une voiture, à vélo, une nuit de janvier 2007. La justice lui reproche aussi d’avoir tenté d’assassiner ou de faire assassiner Julie Derouette, une de ses très nombreuses conquêtes, agressée en marge d’un mystérieux accident de voiture une nuit de décembre 2009 au Maroc.

Sa défense a plaidé la relaxe. Pour Me Eric Dupond-Moretti, «après quatre ans d’instruction, on ne sait rien! On peut tout envisager».

- La vérité jamais connue -

Kathlyn Vasseur, Julie Derouette: deux jeunes femmes fragiles ou naïves, dont la relation amoureuse avec l’accusé paraît avoir fait l’objet d’un culte du secret. Un mariage ou une proposition de mariage éclair. Des assurances-décès souscrites avec un luxe de précautions pour des montants faramineux au seul bénéfice de M. Leulmi. Des accidents de la route survenus dans des circonstances troubles.

«Il n’y a pas dans ce dossier un seul élément qui, pris isolément, constitue une preuve suffisante, a relevé l’un des avocats des parties civiles, Jean Boudot, lors de sa plaidoirie. Mais quand vous les reliez les uns aux autres, quand vous faites un effort de logique, de raison (…) alors là vous commencez à venir sur le terrain de la preuve».

A l’audience, Jamel Leulmi, que les experts décrivent comme un «manipulateur» hors pair, a multiplié les explications plus ou moins convaincantes, semblant avoir réponse à tout.

Mais la cour d’assises a pu également apprécier le contraste lorsque l’accusation se faisait trop mordante. M. Leulmi, faisant toujours preuve d’une infinie politesse, savait alors se réfugier dans la «confusion» de ses souvenirs pour des faits, il est vrai, vieux de plus de six ans.

Ainsi interrogé sur sa curieuse attitude lors de l’accident qui coûta la vie à Kathlyn, son épouse sur laquelle il resta allongé au moins dix minutes, l’intéressé s’est montré évasif: «C’est très confus (…) Je ne sais pas quoi dire.»

Etait-ce pour «la protéger» comme il l’affirme ou pour l’étouffer comme le croit l’accusation?

«Il ne sera jamais possible de connaître l’entière vérité dans ce dossier», a résumé la seconde avocate générale, Sophie Havard.

En effet, si M. Leulmi venait à être reconnu coupable, la question des complicités et notamment le rôle de sa compagne Céline, que les parties civiles regrettent de ne pas voir elle aussi dans le box des accusés, resterait en suspens.

AFP

 

Encore des différences entre journal de droite et journal de gauche à propos du verdict :

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/05/21/01016-20140521ARTFIG00343-perpetuite-requise-contre-le-seducteur-en-serie-jamel-leulmi.php

30 ans de prison pour le «séducteur en série» Jamel Leulmi

 

L’homme a été condamné pour s’être débarrassé d’une femme et avoir tenté d’en tuer une autre après leur avoir fait soucrire une assurance-vie. Il fait appel.

 

Jamel Leulmi a été condamné jeudi à 30 ans de prison par la cour d’assises de l’Essonne. Ce Franco-Algérien de 36 ans, ex-professeur en génie civil reconverti en chef d’entreprise, est reconnu coupable de l‘assassinat de sa femme et d’avoir tenté d’assassiner une seconde compagne afin de toucher plusieurs millions d’euros en assurance-vie. La principale accusatrice Julie Derouette a été prise d’un malaise au moment du verdict alors que Jamel Leulmi a gardé la tête basse et les mains croisées. Jamel Leulmi a fait appel. «Je pense que le mobile qu’on lui prête a balayé comme un tsunami le reste», a déclaré son avocat, en mettant en avant l’absence de preuves selon lui.

Le parquet avait requis mercredi la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans. «Jamel Leulmi est un être cupide, calculateur, déterminé à gagner, y compris en supprimant la vie. Il est un danger pour notre société», a déclaré l’avocat général. Selon les psychologues, l’accusé a un «ego surdimensionné», un «narcissisme sans faille» et chez lui «la séduction est utilisée comme une arme».

L’affaire commence en 2007, lorsque l’épouse de l’accusé, Kathlyn, meurt dans un accident de vélo, fauchée par une voiture qui prend la fuite. Selon des témoins, Jamel Leulmi aurait tout fait pour retarder les secours. Il touche alors 1,2 million d’euros grâce aux contrats d’assurance décès que la victime avait souscrit à son bénéfice. Trois ans plus tard, une seconde femme, Julie Derouette, entre dans la vie de Jamel Leulmi. Ils se marient en octobre 2009, un mois à peine après leur rencontre. En décembre 2009, Julie Derouette est victime d’un grave accident de la route au Maroc. Elle s’en sort avec la colonne vertébrale fracturée et cinq mois d’incapacité temporaire totale de travail. Elle avait également signé plusieurs polices d’assurance, avec en outre une prime doublée en cas de mort accidentelle, portant la protection à 7 millions d’euros au profit de l’accusé.

 

«Un projet de mise à mort»

 

Pour l’avocat général, cela ne fait aucun doute, les deux femmes étaient irrémédiablement condamnées à mort» une fois l’assurance signée. Mais en survivant à son agression, Julie Derouette «a été le grain de sable dans l’impeccable rouage de Jamel Leulmi», a ajouté une autre représentante du parquet. En juin 2010, Julie Derouette alerte la police après un cambriolage sans effraction où tous ses contrats d’assurance-vie avaient disparu. Pour elle, tout est devenu clair, Jamel Leulmi, qui avait ses clés, avait voulu faire disparaître des preuves. Arrêté, le suspect est placé en détention provisoire.

Devant la cour d’assises de l’Essonne, la stratégie de la défense était de décrédibiliser Julie Derouette mais aussi le travail des enquêteurs. Me David-Olivier Kaminski, avocat de Jamel Leulmi, a reproché à l’officier de gendarmerie en charge de l’enquête d’avoir voulu «découdre» les faits pour «recoudre une autre histoire», qui collerait à la thèse de la principale accusatrice. La famille de Jamel Leulmi a dénoncé ses conditions d’audition par les gendarmes au cours des investigations. «On est tombé sur une équipe d’enquêteurs vraiment déloyale», a estimé sa soeur. «On a outrepassé mes droits», a-t-elle ajouté, affirmant même que les enquêteurs avaient dissimulé des preuves. La directrice de l’enquête a rejeté cette mise en cause, assurant que «dans cette affaire, il y a des faits et des dossiers qui ne peuvent être dissociés». «Le seul dénominateur commun, c’est Jamel Leulmi».

 

http://www.liberation.fr/societe/2014/05/22/le-seducteur-jamel-leulmi-condamne-a-30-ans-de-prison-pour-assassinat_1024316

 

La cour d’assises de l’Essonne a condamné jeudi Jamel Leulmi à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir tué sa femme et tenté de faire assassiner une autre conquête afin d’empocher des millions d’euros d’assurance-décès.

Jamel Leulmi a été reconnu coupable d’avoir assassiné son ex-femme, Kathlyn Vasseur, en 2007 à Leudeville (Essonne), probablement en l’étouffant après un accident de vélo, pour récupérer 2 millions d’assurance-décès qu’elle avait souscrit à son nom.

Il est également reconnu coupable du chef de «complicité d’assassinat» à l’encontre de Julie Derouette, une ancienne conquête, agressée en décembre 2009 au Maroc et qui avait eu la colonne vertébrale brisée. Cette dernière avait également souscrit des assurances-décès au nom de Jamel Leulmi, à hauteur de 7 millions d’euros.

«Comment peut-on dire que cet homme est complice de gens qui n’ont pas été identifiés ?» s’est interrogé Me Dupond-Moretti. L’accusé, qui clame son innocence, a écouté le verdict tête baissé. Il va faire appel de cette décision, a annoncé son avocat Me Eric Dupond-Moretti. «Il est sous le choc», a déclaré l’avocat. «Je pense que le mobile qu’on lui prête a balayé comme un tsunami le reste», a-t-il ajouté, en mettant en avant l’absence de preuves selon lui à l’encontre de son client, qui a écouté l’énoncé du verdict tête basse, les mains croisées.

Dans le même temps, sa principale accusatrice, Julie Derouette, prise d’un malaise, a dû être allongée sur le banc des parties civiles, avant de se redresser quelques minutes plus tard. «Je suis très fatiguée et je suis très soulagée», a-t-elle simplement déclaré à l’issue de l’audience.

La mère de Kathlyn Vasseur s’est elle déclarée «parfaitement contente» du verdict. Interrogée sur l’appel annoncé par les défenseurs de Jamel Leulmi, elle a simplement affirmé : «On repartira, on ira jusqu’au bout. C’est une première victoire qu’il soit reconnu coupable. Pour elle.»

L’avocat général avait requis mercredi la peine maximale, soit la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans contre l’accusé, qu’il a qualifié d’«être cupide, calculateur, déterminé à gagner, y compris en supprimant la vie». La défense avait, elle, plaidé l’acquittement. Jamel Leulmi a également été reconnu coupable d’escroquerie aux assurances. Une audience civile doit encore avoir lieu.

LIBERATION avec AFP



Procès Leulmi : des proies faciles pour le « séducteur »

 

La lâcheté est une caractéristique commune à tous les pervers narcissiques.

 

http://paris-ile-de-france.france3.fr/2014/05/15/proces-leulmi-elles-racontent-comment-elles-ont-ete-seduites-477709.html

 

Procès Leulmi : elles racontent comment elles ont été séduites

 

Souvent jeunes, parfois moins, presque toujours coquettes, les conquêtes de Jamel Leulmi défilent aux assises de l’Essonne pour dévoiler comment elles sont tombées sous le charme de l’accusé, séducteur patenté qui selon l’accusation a fait de certaines d’entre elles des « proies ».

  • France 3 Paris avec AFP
  • Publié le 15/05/2014 | 14:41, mis à jour le 15/05/2014 | 14:41
© Capture ecran Facebook
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Tout a été dit ou presque sur la vie sexuelle et sentimentale de l’accusé, jugé pour assassinat et complicité de tentative d’assassinat de sa femme et d’une ex-compagne afin de toucher des millions en assurance décès. Même encadré par trois gendarmes dans le box, ce beau gosse bodybuildé de 36 ans affiche une apparence vestimentaire impeccable et une politesse à toute épreuve.
Depuis l’ouverture des débats le 28 avril, les acteurs de ce procès-marathon ne rechignent à dévoiler aucun texto graveleux ou franchement pornographique, ni à évoquer les virées dans des établissements libertins de Paris ou l’insatiable appétit de Jamel Leulmi pour la gent féminine. La salle a ainsi souri au sujet de ces photos sur le téléphone de l’accusé où on le voit à côté d’un coeur dessiné dans le sable et au milieu de celui-ci, le nom d’une femme. A chaque fois différente.
Sa défense veille au grain. Pas question de faire le procès en moralité de l’accusé qui a reconnu ses faiblesses face au « beau sexe » en lâchant: « J’avais comme tous les hommes le défaut d’avoir un organe cérébral, un organe génital et pas assez de sang pour irriguer les deux ».
Pourtant, difficile de faire l’impasse sur l’analyse des relations qu’instaurait l’accusé avec les femmes: conquêtes, amies, âme-soeur ou, selon l’accusation, « proies ».
Lors de l’instruction, les experts psychologiques, qui doivent être auditionnés vendredi, avaient ainsi remarqué une « personnalité manipulatrice avec des traits pervers » chez Jamel Leulmi, pour lequel « la séduction devient une arme ».
‘Ma princesse’« Il a été un anti-dépresseur car je n’étais pas bien (…) J’étais devenue addict des mots gentils », a témoigné Carole, pimpante quadragénaire séduite qui « n’imagine pas qu’il ait pu faire du mal ».
Comme d’autres, il la couvre de « ma princesse », lui dit qu’il adore ses enfants. Des propos qui, comme l’a relevé l’avocat général, font écho à ceux prononcés à l’endroit de Julie Derouette, victime d’une mystérieuse agression en 2009 au Maroc, où elle était partie rejoindre Jamel Leulmi après avoir souscrit à son profit quatre contrats d’assurance décès pour un montant potentiel de plus de 6,5 millions d’euros.
Pour l’une, la défense parle de simple stratagème amoureux, pour l’autre, crie à la manipulation ourdie par une amoureuse éconduite.
Mais en l’absence d’éléments matériels probants, les coïncidences troublantes s’accumulent et dessinent dans la galaxie des femmes qui gravitent autour de M. Leulmi, le profil type de ses victimes présumées qui toutes ont souscrit des assurances dont il était le bénéficiaire.
Kathlyn Vasseur, son épouse morte dans un accident de la circulation en décembre 2007 et décrite par des proches comme « fragile » ou dépressive, Julie Derouette, mère célibataire « naïve » ou encore Karine, dont les experts ont souligné « le léger retard mental »: toutes étaient des jeunes femmes fragiles dont la relation avec l’accusé était gardée secrète grâce à un luxe de précautions, ce qu’il nie.
« Il y a une mécanique qui est toujours la même », souligne Jean Boudot, l’avocat de la soeur de sa première femme. « Il y a un crescendo dans le profil de ces femmes.
De Kathlyn à Julie et Karine. Elles sont de plus en plus fragiles voir pour la dernière complètement démunie. »

L’avocate de Julie Derouette, Caty Richard, évoque plusieurs catégories de femmes,  »celles qui lui sautent dessus mais qui sont solides et les proies qu’il peut sacrifier ».
Reste une exception, Céline, sa compagne actuelle dont la cour aura eu bien du mal à comprendre la nature profonde de leur relation depuis dix ans. Amis, compagnons de voyage, mariés religieusement, ils ont été pacsés puis séparés et de nouveau pacsés. Elle était venue le rejoindre le soir de l’accident de Kathlyn et constitue son meilleur alibi pour l’épisode marocain.
Cette solide jeune femme est une défenseure acharnée de son innocence. C’est aussi, selon une proche du couple, « la seule à connaître vraiment Jamel ».



Raymond, gorille et fier de l’être

Certaines personnes aiment à se faire remarquer du public ou le provoquer à l’aide de moult simagrées et autres comportements simiesques et n’hésitent pas, pour ajouter encore à l’illusion, à s’affubler elles-mêmes de petits noms comme Cheetah ou Chepitah lorsqu’elles poussent leurs cris de singe.

Attention toutefois à ne pas se faire prendre à leur jeu, volte-face et morsure cuisante ne sont jamais loin pour celui ou celle qui a le malheur de relever les déluges de noms d’oiseaux du singe ou de la guenon.

Car l’animal a plus d’un tour dans son sac, c’est bien connu, bien plus d’un masque et d’une grimace à présenter au gré de ses humeurs et interlocuteurs, et peut bien se plaindre d’un quelconque outrage à son égard lorsqu’il atteint son but et est reconnu…

Tout d’un coup, le singe ou la guenon se prétend tout autre, crie à l’injure, à l’offense.

Pourtant, le gorille s’affiche parfois fièrement :

 

http://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2012/07/07/raymond-le-gorille-de-de-gaulle

 

Raymond, le gorille de De Gaulle

 

le 07/07/2012 à 05:00
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Raymond Sasia a raconté sa vie dans  Mousquetaire du général  (éditions Guéna, 2010), dont ils verse les droits à des œuvres.  Photo AFP

Raymond Sasia a raconté sa vie dans Mousquetaire du général (éditions Guéna, 2010), dont ils verse les droits à des œuvres. Photo AFP

 

Il a protégé le général de Gaulle pendant dix ans et en parle toujours avec admiration. Raymond Sasia raconte sa vie et ses souvenirs dans un livre.

 

Dans son bureau parisien, à deux pas de l’Etoile, les photos en noir et blanc racontent l’histoire de France, de la Résistance à la V e République du général de Gaulle dont il fut pendant près de dix ans l’un des quatre gorilles. A 83 ans, Raymond Sasia ne tient toujours pas en place. Comme au printemps 1944, quand il faisait le coup de feu contre des soldats allemands à Paris. Ce qui lui valu, à 17 ans, une grave blessure et la Croix de guerre avec palme, remise en septembre 1944, sur son lit d’hôpital, par Jacques Chaban-Delmas. Aujourd’hui, le cheveu blanc et l’œil malicieux, sa rosette de commandeur de la Légion d’honneur au revers d’un costume impeccablement coupé, Raymond Sasia continue à travailler comme « conseil dans la sécurité » et se rend régulièrement au centre de tir de la police de l’avenue Foch dont il est l’un des créateurs.

Avec Roger Teissier, l’autre seul survivant des gardes du corps du fondateur de la V e République, on distingue sur les photos en noir et blanc des années 1960 les deux hommes, collés derrière De Gaulle, l’œil noir, prêts à lui venir en aide. « En octobre 1963, dans l’avion qui emportait le Général en Iran, nous avons renouvelé notre serment de le suivre, quoi qu’il arrive, même dans la mort », raconte Raymond Sasia. « Dans ses déplacements en France, le Général se foutait qu’on le siffle ou qu’on le hue, et, au contraire, il semblait aimer ça et voulait toujours se rapprocher de ses contradicteurs », explique Raymond Sasia, tireur d’élite formé au tir instinctif par le FBI. Le nœud de sa cravate toujours impeccablement noué, comme lorsqu’il protégeait de Gaulle, l’ancien gorille consent à une confidence : « Pour éviter d’être agrippé par la cravate et déséquilibré par un trublion, notre cravate tenait en fait autour du cou avec un… élastique ».

 

« Pépère »

 

« Nous les gorilles, nous considérions le Général comme « notre grand père » et, mais seulement entre nous, nous le désignions sous le nom de code « Pépère »», lâche Raymond Sasia. Le jour de l’enterrement du général de Gaulle, le 12 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises, ses quatre gorilles porteront son cercueil.

Une autre vie va commencer quelques mois plus tard pour Raymond Sasia en juillet 1971. Il devient, pour six ans, le conseiller pour la sécurité du roi Hassan II après la tentative de coup d’Etat militaire de Skhirat, près de Rabat. Le 16 août 1972, Raymond est dans le Boeing royal avec Hassan II quand des aviateurs marocains mutins le mitraillent. Un garde du corps est tué. Raymond Sasia est blessé par un éclat d’obus de 20 mm, le roi est sauf et le pilote parvient à poser l’appareil criblé d’éclats. Raymond Sasia, qui bénéficie de la confiance absolue du roi restera à ses côtés jusqu’en juillet 1999, date de sa mort.



La folle de Brest de retour chez elle !

 

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Elle était dans la région parisienne depuis le 25 avril 2014, elle est rentrée à Brest le 9 mai 2014.

C’est derechef depuis son douillet appartement d’un quartier « populaire » de cette ville qu’elle vient plusieurs fois par jour vérifier que ce blog est toujours sur pied.

Observons au passage qu’elle n’a rien à envier à ses complices NEMROD34 et Cyprien Luraghi, ou à l’illustre Henri Désiré Landru :

 

http://npa2009.org/content/en-hommage-%C3%A0-andr%C3%A9-fichaut

 

En hommage à André Fichaut…

 

Plusieurs centaines de personnes rendent un hommage militant à André Fichaut,syndicaliste CGT depuis ses 17 ans, militant trotskyste puis adhérent du NPA...

 

Une foule importante, près de 400 personnes, a participé ce 2 juillet 2009 à  l’hommage émouvant rendu à notre ami et camarade André Fichaut. Et combien de messages d’ami-e-s au loin ou empêchés de venir, qui ont demandé à être excusés, comme Olivier Besancenot, Daniel Bensaïd … André avait 81 ans, et beaucoup de sa génération l’ayant apprécié, sont malheureusement déjà partis, ils manquaient pour le saluer une dernière fois, pour le remercier pour ses combats menés, pour ses encouragements à celles et ceux qui luttaient. 

Figure reconnue et appréciée du mouvement ouvrier Brestois, André  Fichaut a mobilisé une dernière fois toutes les sensibilités politiques et syndicales de sa classe : des syndicalistes de la CGT Energie, de Sud Energie, de la métallurgie, de la CGT Jabil, de l’UL CGT de Brest mais aussi d’autres syndicats, de Solidaires notamment, des militant-e- du monde associatif: AFPS, AC! , Planning Familial, France Algérie…   Des militant-e-s du NPA de toute la Bretagne étaient là, des anciens de la LCR, de Brest, Rennes, Fougères, Lannion, Quimper, Carhaix, Morlaix, Dinan … Une délégation représentait le NPA national avec Alain Krivine, François Sabado et Olivier Martin, tous les trois « vieux » complices de Max, le pseudo de Dédé dans la section française de la Quatrième Internationale. D’autres personnalités politiques d’extrême gauche étaient aussi venues comme Jeannette Habel, Catherine Samary, Hubert Krivine. Des anciens de la Quatrième avaient tenu à être là comme Jeannine Léostic ou Jean Gourmelen.

Les Verts de Brest avaient appelé par communiqué de presse à participer à la cérémonie, souhaitant: « rendre hommage à Dédé Fichaut qui a sans ambiguïté, dénoncé la politique du « tout-nucléaire » d’EDF où il travaillait, qui s’est publiquement engagé comme syndicaliste contre le nucléaire , rompant avec la pensée unique de son syndicat. Il fut ainsi un de ceux, parmi les militants engagés qui furent avec la population, déterminants dans l’issue positive de notre lutte à Plogoff! ».

Plusieurs militants de Lutte Ouvrière, de l’Autre Gauche Brest-Nouvelle-Citoyenneté, quelques membres du PCF, pas mal d’ex du PCF étaient aussi présents, des libertaires … des militant-e-s de la liste « La Gauche Debout! » aux dernières municipales sur laquelle André Fichaut figurait, et sans doute beaucoup d’autres que nous oublions.

Les « Alternatifs » ont fait parvenir un communiqué, saluant la mémoire d’André Fichaut: « Homme de conviction, militant communiste internationaliste depuis la fin de la seconde guerre mondiale, André Fichaut aura su rester fidèle à sa classe et marquer durablement plusieurs générations militantes, à Brest et bien au-delà. Syndicaliste à EDF, il aura aussi grandement contribué à redonner toute leur actualité et dimension politique aux notions de contrôle ouvrier et d’autogestion. Vacciné à jamais contre le stalinisme, André Fichaut aura toute sa vie militante fait preuve d’une grande ouverture d’esprit et d’une volonté de rassembler les forces disponibles pour changer la société. » 

Cette cérémonie a été l’occasion de faire revivre et partager la vie dans ses joies et ses combats de notre camarade. Plusieurs personnes ont ainsi pris la parole. Ce fut tout d’abord les enfants d’André et Annie: Michèle puis Bernard, qui avec beaucoup d’émotion et de chaleur, d’humour aussi, ont dit la chance qu’ils avaient d’avoir des parents comme Dédé et Annie, parlant d’un père qui savait être très présent quand il le fallait malgré un agenda de réunions très rempli, d’un père curieux de tout, aimant la vie et « qui n’aurait pas voulu que nous soyons tristes aujourd’hui. » 

C’est le secrétaire général de l’Union Locale CGT qui pris ensuite la parole rappelant le rôle de Dédé dans la grande grève reconductible et victorieuse d’EDF de 1972, ses capacités pédagogiques dans la formation de très nombreux militants. (Cf intervention jointe). 

Après la CGT, Josette Brenterch a évoqué la riche vie militante de Dédé dans toute ses dimensions,  au nom des camarades qui l’ont cotoyé dans les luttes à Brest. (cf intervention jointe) 

Enfin vint le tour d’Alain Krivine qui commença en disant qu’il n’était pas sûr que Dédé apprécierait cette cérémonie, tant il n’aimait pas les éloges. « Tout juste acceptait-il d’être fier de se dire le plus ancien adhérent de la Quatrième, ce qui n’était pas sûr ». Alain rappela les périodes difficiles de l’après guerre, le Parti Communiste Internationaliste avait une petite implantation ouvrière, André Fichaut y joua rapidement un rôle central, dans les années 60, la jonction avec l’arrivée d’étudiants n’était pas évidente, mais déjà c’était une ouverture indispensable pour se développer. Dédé savait être toujours ferme sur ses convictions et en même temps ouvert à la discussion, toujours prêt à l’élargissement, ce fut le cas avec TEAG comme avec le projet NPA qu’il a soutenu à fond. Pédagogue il a joué un rôle important dans la transmission du flambeau révolutionnaire aux générations nouvelles. Alain Krivine a ensuite raconté avec humour le savoir faire de Dédé pour passer clandestinement à l’Est encore stalinien, du matériel de reproduction ou de la propagande, sans jamais s’être fait arrêter. Il a conclut par un souhait: « que l’exemple de Dédé Fichaut serve, afin que demain des dizaines, des centaines de nouveaux « Dédé » suivent sa voie. Le meilleur hommage à lui rendre, c’est de continuer son combat », a t-il conclu. 

Olivier, Josette comme Alain ont assuré la famille de toute leur soutien, et transmis notre affection, saluant particulièrement Annie, dont Dédé disait: « sans elle , je n’aurais pas été celui que vous connaissez. » 

Un chant de Jacques Brel, un texte du poète Gaston Couté, le « Gorille » de Brassens, de la musique irlandaise qu’affectionnait beaucoup Dédé ont alterné avec les interventions. Puis c’est avec la musique de « Motivés » que toutes et tous sont allés saluer une dernière fois notre cher André Fichaut. 

Sur un grand écran figurait cette belle photo de Dédé Fichaut rigolant, photo prise le 22 novembre 2008 aux Halles de Carhaix où le NPA du Finistère tenait sa première fête départementale. Un CHE au dessus de son épaule, Dédé tenait la table de presse.

A Brest le 3 juillet 2009, André Garçon.

 

Soit, en français dans le texte :

 

C’est à travers de larges grilles,
Que les femelles du canton,
Contemplaient un puissant gorille,
Sans souci du qu’en-dira-t-on.
Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement ma mère
M’a défendu de nommer ici…
Gare au gorille !…

Tout à coup la prison bien close
Où vivait le bel animal
S’ouvre, on n’sait pourquoi. Je suppose
Qu’on avait du la fermer mal.
Le singe, en sortant de sa cage
Dit « C’est aujourd’hui que j’le perds ! »
Il parlait de son pucelage,
Vous aviez deviné, j’espère !
Gare au gorille !…

L’patron de la ménagerie
Criait, éperdu : « Nom de nom !
C’est assommant car le gorille
N’a jamais connu de guenon ! »
Dès que la féminine engeance
Sut que le singe était puceau,
Au lieu de profiter de la chance,
Elle fit feu des deux fuseaux !
Gare au gorille !…

Celles là même qui, naguère,
Le couvaient d’un œil décidé,
Fuirent, prouvant qu’elles n’avaient guère
De la suite dans les idées ;
D’autant plus vaine était leur crainte,
Que le gorille est un luron
Supérieur à l’homme dans l’étreinte,
Bien des femmes vous le diront !
Gare au gorille !…

Tout le monde se précipite
Hors d’atteinte du singe en rut,
Sauf une vielle décrépite
Et un jeune juge en bois brut;
Voyant que toutes se dérobent,
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistrat !
Gare au gorille !…

« Bah ! soupirait la centenaire,
Qu’on puisse encore me désirer,
Ce serait extraordinaire,
Et, pour tout dire, inespéré ! » ;
Le juge pensait, impassible,
« Qu’on me prenne pour une guenon,
C’est complètement impossible… »
La suite lui prouva que non !
Gare au gorille !…

Supposez que l’un de vous puisse être,
Comme le singe, obligé de
Violer un juge ou une ancêtre,
Lequel choisirait-il des deux ?
Qu’une alternative pareille,
Un de ces quatres jours, m’échoie,
C’est, j’en suis convaincu, la vieille
Qui sera l’objet de mon choix !
Gare au gorille !…

Mais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l’amour vaut son prix,
On sait qu’en revanche il ne brille
Ni par le goût, ni par l’esprit.
Lors, au lieu d’opter pour la vieille,
Comme l’aurait fait n’importe qui,
Il saisit le juge à l’oreille
Et l’entraîna dans un maquis !
Gare au gorille !…

La suite serait délectable,
Malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c’est regrettable,
Ça nous aurait fait rire un peu ;
Car le juge, au moment suprême,
Criait : « Maman ! », pleurait beaucoup,
Comme l’homme auquel, le jour même,
Il avait fait trancher le cou.
Gare au gorille !…



De l’ego surdimensionné du pervers narcissique

 

Henri Désiré Landru

 

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Autoportrait de Landru dédicacé au juge Bonin :

« A M. Bonin. Amicalement. Landru »

 

NEMROD34

 

http://www.sceptiques.qc.ca/forum/la-moderation-au-masculin-t11588-75.html

De l'ego surdimensionné du pervers narcissique dans Crime spacer

 Sujet du message: Re: La modération au masculin ?
MessagePublié: 17 Avr 2014, 12:31
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J’aimerai bien un exemple sur ce forum :mrgreen: qui parle d’autre choses que de la taille de vos quequettes

Je peux affirmer que ce n’est pas à ça que ça se joue, sinon je serais administrateur suprême et non contesté ! 8=) :mrgreen:

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Cyprien Luraghi

 

http://blogs.lexpress.fr/sexpress/2012/06/16/a-la-fete-des-peres-offrez-lui-un-mako-moulage-de-sa-bite/

 

Avatar de Cyprien Luraghi Réponse de Cyprien Luraghi  - 17 juin 2012 2 h 03 min

Excellent, ô not’ Camille !

Je me moulerai bien la bite, mais va bien falloir deux kits pour y parvenir, tellement elle est éléphantesque.

Pas comme celle de Hulk, qu’est ridiculement riquiqui.

[la bise]



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