Affaires Epstein et Matzneff : des procédures toujours en cours…

… et qui viennent de faire reparler d’elles…

Du coup, mon article le plus lu aujourd’hui est celui-ci, du 1er avril dernier :

http://petitcoucou.unblog.fr/2020/04/01/affaire-matzneff-lancienne-ministre-michele-barzach-complice-du-pedophile/

En effet, Le Monde a informé ses lecteurs d’un interrogatoire de l’ancienne ministre le 2 mars dernier (voir ci-dessous).

Si les victimes d’Epstein ne lâchent rien outre-Atlantique, il convenait bien de dire deux mots d’une procédure française… quoiqu’elles semblent actuellement toutes au point mort…

Mes harceleurs de la bande du malade mental extrêmement dangereux et pédophile notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi – qui s’avère être un fan de longue date de Gabriel Matzneff – ayant toujours agi à mon encontre pour une bonne part au profit de l’ancien psychiatre brestois pédophile Serge Rodallec, je rappelle ici que les faits de pédocriminalité pour lesquels cet individu a été condamné plusieurs fois aux assises et en correctionnelle, à savoir des viols « thérapeutiques » commis sur plusieurs de ses jeunes patients handicapés mentaux, ressemblent étonnamment à ceux de l’affaire du Coral dans laquelle furent notamment cités Gabriel Matzneff et Jack Lang, plusieurs fois ministre de la Culture à compter du 22 mai 1981 alors que le pédophile Pascal Edouard Cyprien Luraghi dit avoir effectué dans ce ministère un service civil de deux ans comme objecteur de conscience et y avoir toujours conservé de bons amis et complices, notamment le conservateur du patrimoine aujourd’hui à la retraite Alain Pougetoux, ayant longtemps logé au Château de Joséphine de Beauharnais, à Rueil-Malmaison, dont il était conservateur.

Voir ici :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_Coral

Le psychiatre du Coral s’appelle Alain Chiapello et est âgé de 35 ans en 1982 :

 

https://www.lemonde.fr/archives/article/1982/10/20/trois-responsables-du-coral-ont-ete-ecroues-un-professeur-d-universite-entendu-par-la-police_3106651_1819218.html

Trois responsables du Coral ont été écroués Un professeur d’université entendu par la police

 

Publié le 20 octobre 1982 à 00h00 – Mis à jour le 20 octobre 1982 à 00h00

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Les trois personnes impliquées dans l’affaire de mœurs du centre le Coral à Aimargues (Gard), un  » lieu de vie  » pour enfants et adolescents en difficulté ont été inculpées, lundi 18 octobre, par M. Michel Salzmann, juge d’instruction à Paris, d’  » attentat à la pudeur sans violence sur mineurs de moins de quinze ans et excitation de mineurs à la débauche « . Elles ont été écrouées. MM. Claude Sigala, trente-neuf ans, codirecteur du centre, Alain Chiapello, trente-cinq ans, médecin psychiatre, et Jean-Noël Bardy, vingt-six ans, avaient été arrêtés mardi 12 octobre par les enquêteurs de la brigade des stupéfiants et du proxénétisme de la préfecture de police de Paris et du S.R.P.J. de Montpellier agissant sur commission rogatoire de M. Salzmann.

Il y a une quinzaine de jours, la B.S.P. interrogeait, à Paris, dans le cadre d’une enquête sur un trafic de revues pornographiques d’enfants entre la France et les Pays-Bas, M. Claude Krief, vingt-cinq ans, qui devait reconnaître, dans un lot de photographies publiées, plusieurs enfants pensionnaires du Coral. Claude Krief décrivait ce  » lieu de vie  » comme l’endroit où des pédophiles venaient régulièrement retrouver des mineurs. Il livrait également aux enquêteurs une liste de noms dans laquelle figuraient plusieurs intellectuels parisiens, un chargé de mission et un ministre de l’actuel gouvernement (le Monde du 19 octobre).

Sur plusieurs de ces photographies, où l’on ne voit que des enfants et dont le caractère pornographique serait évident, on reconnaîtrait le mas le Coral où auraient eu lieu ces rencontres. Les policiers de la B.S.P. se sont alors rendus à Aimargues, où ils ont procédé à une perquisition sans résultat, mais où ils ont pu recueillir des témoignages d’enfants et les aveux de M. Bardy confirmant certaines accusations de M. Krief. M. Bardy aurait toutefois invoqué pour sa défense des méthodes  » thérapeutiques nouvelles « . Lundi 18 octobre, M. René Schérer, professeur de philosophie à l’université de Paris-VIII, a été longuement entendu par les services de la préfecture de police et serait, ce mardi 19 octobre, toujours gardé à vue. De son côté, l’association des parents des enfants pris en charge par le Coral a vivement protesté, lundi 18 octobre, l’arrestation des trois responsables de l’institution et décidé d’organiser, s’ils n’étaient pas libérés rapidement, une manifestation devant les murs de leur prison.

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Est également cité dans cette affaire un magistrat conseiller de la secrétaire d’Etat à la famille Georgina Dufoix :

« Jean-Claude Krief transmet aux policiers une liste de personnalités, politiques ou intellectuelles dont il prétend qu’elles sont liées à l’affaire du Coral. Jack Lang, alors ministre de la Culture, fait partie des personnes citées, de même que le magistrat Jean-Pierre Rosenczveig, conseiller au cabinet de la secrétaire d’État à la famille Georgina Dufoix1,10,11. Jean-Pierre Rosenczveig, connaissance de Claude Sigala, avait, peu de temps auparavant, préparé à l’attention de Georgina Dufoix un dossier proposant la reconnaissance officielle par les DDASS du Coral et des autres lieux de vie du même type7. »

Par ailleurs, l’ancienne ministre de la Santé Michèle Barzac ayant été présidente de l’UNICEF France de 2012 à 2015, on rappelle que cette organisation est également entachée par plusieurs affaires de pédophilie ayant notamment mis en cause le médecin « psychiatre » Michel Mesureur (voir ci-dessous).

 

 

https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/le-prince-andrew-accule-nouveau-rebondissement-dans-laffaire-epstein_447328

Voir les photos de Prince Andrew

 

Nouvelle péripétie dans l’affaire Epstein. Les avocats des victimes demandent à ce que leur soient fournis tous les détails des contacts entre le milliardaire américain et le prince Andrew, accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec des mineures.

 

La période de confinement n’empêche pas à la justice américaine de poursuivre son travail. Au grand désespoir du prince Andrew. Le fils cadet d’Elizabeth II est mis en cause dans le cadre de l’enquête sur l’un de ses amis, Jeffrey Epstein, accusé de trafic de mineures et mort en prison en août 2019. Si le duc d’York refuse pour l’instant toute collaboration avec le procureur en charge de l’affaire, les victimes d’Epstein n’ont pas encore dit leur dernier mot. Leurs avocats continuent de rechercher des preuves de son implication. C’est pourquoi ils ont demandé à ce que leur soient fournis les détails des contacts entre le milliardaire américain et le prince Andrew, dévoile le Daily Mirror. Ce nouveau rebondissement pourrait mettre à mal la défense de l’ex-mari de Sarah Ferguson, dont l’un des alibis a déjà été récemment mis en doute.

Dans les documents demandés, l’accusation veut avoir tous « les SMS ou emails » et « les appels entrants et sortants » entre les deux amis, mais également le détail des visites du prince Andrew dans les différentes résidences de Jeffrey Epstein. Objectif : savoir si le fils de la reine a commis des actes sexuels répréhensibles, notamment sur la période durant laquelle il aurait eu des rapports avec Virginia Roberts, alors âgée de 17 ans. Cette dernière affirme que le 11 mars 2001, elle a été contrainte d’avoir des relations sexuelles avec le duc d’York, après avoir été emmenée à Londres par avion.

Une « tentative cynique », selon l’un des amis du prince Andrew

Pour un ami du prince Andrew, interrogé par le tabloïd britannique, cette décision des représentants de l’accusation est une « tentative cynique des avocats américains pour maintenir leur affaire sous les yeux du public ». Les avocats des victimes demandent également les vidéos de caméras surveillance des différentes résidences d’Epstein. De son côté, le duc d’York, contraint de se retirer de la vie publique, continue de nier les faits qui lui sont reprochés et s’est refusé, par l’intermédiaire de son porte-parole, à tout commentaire.

Crédits photos : AGENCE / BESTIMAGE

 

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/ghislaine-maxwell-ancienne-compagne-de-jeffrey-epstein-attaque-ses-heritiers-20200319

    • Ghislaine Maxwell, ancienne compagne de Jeffrey Epstein, attaque ses héritiers

       

      Par Le Figaro avec AFP
      Publié le 19 mars 2020 à 20:06

       

      Ancienne compagne et employée de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell a attaqué en justice les héritiers du financier décédé, affirmant n’avoir rien su des agressions sexuelles dont il était accusé.

       

      Dans un document déposé devant la Cour supérieure des Iles Vierges, territoire américain dans lequel Jeffrey Epstein possédait plusieurs propriétés, Ghislaine Maxwell réclame la prise en charge de ses frais d’avocats, ainsi que des dépenses engagées pour sa protection personnelle et sa mise en sûreté.

      «Maxwell n’avait pas connaissance des infractions supposées de Jeffrey Epstein et n’y a pas pris part», affirme l’assignation, qui a été versée au dossier le 12 mars. Le financier américain s’est suicidé dans sa cellule le 10 août 2019. La fille du magnat des médias Robert Maxwell a été accusée par plusieurs femmes d’avoir joué un rôle important dans le réseau de jeunes filles entretenu par Jeffrey Epstein, qui aurait agressé sexuellement plusieurs d’entre elles.

      La justice américaine s’intéresse à Ghislaine Maxwell, mais ne l’a pas mise en cause formellement jusqu’ici. Dans son assignation, cette femme de 58 ans indique avoir été employée par Jeffrey Epstein de 1999 à 2006 «au moins», à la gestion de plusieurs propriétés du financier américain.

      Elle assure que le New-Yorkais, dont l’origine exacte de la fortune demeure mystérieuse, lui a promis, oralement et par écrit, de continuer à la soutenir financièrement y compris après la fin de leur relation de travail.

      Ghislaine Maxwell affirme que l’administrateur des biens de Jeffrey Epstein l’a également assurée de son soutien financier, notamment pour faire face aux actions en justice intentées par des victimes présumées du financier américain. Elle dit avoir reçu plusieurs menaces de mort, qui l’ont amenée à recourir à un service de protection et à se mettre en lieu sûr. Un courrier à l’administrateur, envoyé en novembre dernier, est resté sans réponse, selon le document de justice.

      Ghislaine Maxwell a notamment été accusée d’avoir contribué à permettre au prince Andrew d’avoir des relations sexuelles contraintes avec une des jeunes filles, alors mineure, du réseau de Jeffrey Epstein. Le procureur fédéral de Manhattan, Geoffrey Berman, a récemment accusé le prince Andrew d’avoir «fermé la porte à toute coopération» avec la justice américaine dans l’enquête sur Jeffrey Epstein.

    • Affaire Jeffrey Epstein: la maladroite défense du prince Andrew
    • Le financier Jeffrey Epstein, soupçonné d’agressions sexuelles, s’est suicidé en prison

 

https://www.7sur7.be/show/le-jour-ou-l-amitie-entre-jeffrey-epstein-et-harvey-weinstein-a-vole-en-eclats~a11c77f9/

Harvey Weinstein, Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell à la fête d'anniversaire de la princesse britannique Beatrice.

Harvey Weinstein, Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell à la fête d’anniversaire de la princesse britannique Beatrice. © The Sun / News Licensing
 

Le jour où l’amitié entre Jeffrey Epstein et Harvey Weinstein a volé en éclats

 

Pendant des années, Harvey Weinstein et Jeffrey Epstein ont été les meilleurs amis du monde. Puis brusquement, leur amitié a pris fin quand Weinstein s’est entiché d’une des favorites de son ami. C’est du moins ce qu’a écrit l’avocat d’une des victimes de Jeffrey Epstein, Brad Edwards.

Rédaction 31-03-20, 09:02 Dernière mise à jour: 09:39 Source: The Daily Blast, Page Six

 

“Weinstein était dans l’appartement d’Epstein en France”, a écrit l’avocat dans son nouveau livre. “Il se faisait faire un massage par une des filles d’Epstein et, bien entendu, il lui a fait des avances. Mais la jeune fille a refusé et Weinstein l’a insultée. Harvey ne savait pas qu’elle était l’une des favorites d’Epstein et il a considéré que ce refus était un manque de respect. À ce moment-là, Jeffrey est entré dans la pièce. Il a crié sur Harvey et il l’a foutu dehors. Il lui a clairement dit qu’il ne pourrait plus jamais revenir”.

Brad Edwards tiendrait cette histoire de Jean-Luc Brunel, un agent de mannequins français contre qui une plainte pour harcèlement sexuel avait été déposée. “J’ai entendu différentes versions de cette histoire”, poursuit Brad Edwards. “Et des années plus tard, j’ai entendu Epstein lui-même à ce sujet. Il décrivait Harvey comme un porc”.

Jeffrey Epstein et Harvey Weinstein ont été amis pendant des années. Jeffrey Epstein utilisait sa connexion avec le producteur pour impressionner des filles et leur offrir des rôles dans des films, rapporte le Daily Blast. Il aurait notamment permis à une ancienne étudiante en massothérapie d’obtenu un rôle dans le film d’horreur “Feast”.

 

http://www.leparisien.fr/faits-divers/jeffrey-epstein-aurait-continue-a-sevir-jusqu-en-2019-16-01-2020-8237253.php

Agressions sexuelles sur mineures : Jeffrey Epstein aurait continué à sévir jusqu’en 2019

 

Jusqu’à son arrestation, en juillet dernier, le milliardaire pédophile aurait continué à abuser des jeunes filles, certaines de 12 ans, dans sa résidence des îles Vierges. Il était pourtant inscrit au fichier des délinquants sexuels.

 

 Jeffrey Epstein, photographié le 28 mars 2017 par les services judiciaires de la justice de l’Etat de New York.

Jeffrey Epstein, photographié le 28 mars 2017 par les services judiciaires de la justice de l’Etat de New York. REUTERS/New York State Division of Criminal Justice Services
 
Par J.Cl.
Le 16 janvier 2020 à 09h03, modifié le 16 janvier 2020 à 11h01 

On le savait, Jeffrey Epstein n’avait pas cessé ses agissements après sa condamnation en 2008, pour des accusations minorées d’incitation à la prostitution. Au contraire, le financier américain continuait de rabattre ou faire rabattre par des jeunes filles d’autres adolescentes pour étancher ses pulsions pédophiles. Cela malgré son inscription au registre des délinquants sexuels.

Arrêté au retour d’un séjour à Paris, inculpé en juillet 2019 d’agressions sexuelles par le procureur fédéral de Manhattan, le sexagénaire s’est pendu dans sa cellule le 10 août, à New York.

La procureure des îles Vierges a déposé mercredi une réquisition pour demander la saisie des biens du milliardaire, qu’elle accuse d’avoir agressé sexuellement des mineures dans l’archipel jusqu’en 2019. Epstein possédait deux îles privées dans l’archipel des îles Vierges, Little St. James et Great St. James.

Une vue aérienne de Little St. James, la propriété d’Epstein aux îles Vierges. Reuters/Marco Bello

Une vue aérienne de Little St. James, la propriété d’Epstein aux îles Vierges. Reuters/Marco Bello  
 

C’est la première fois que la justice est saisie de faits postérieurs à 2005. Le recours, déposé mercredi et consulté par l’AFP, couvre une période allant de 2001 à 2019.

« Un vaste réseau de traite d’êtres humains »

Lors d’une conférence de presse mercredi, Denise George a indiqué avoir ordonné une enquête sur Jeffrey Epstein peu après sa prise de fonctions, en mai 2019. Celle-ci a montré que le financier avait organisé un « vaste réseau de traite d’être humains, et d’abus sexuels de jeunes femmes et de mineures ici, aux îles Vierges », territoire américain qui ne fait pas officiellement partie des Etats-Unis. Pour cacher ces activités, Jeffrey Epstein aurait utilisé un montage complexe impliquant une série de sociétés et de fondations, toujours selon Denise George. Qui a affirmé que les plus jeunes victimes présumées étaient âgées de 12 ans au moment des faits. Plans de vol à l’appui, Epstein et ses complices faisaient acheminer les jeunes filles, âgées de 12 à 17 pour la plupart, par avion, à bord de son jet cyniquement surnommé « Lolita Express ». Ils leur faisaient miroiter des opportunités de carrière, notamment dans le mannequinat.

Plusieurs jeunes femmes auraient tenté de s’échapper de l’île de Little St. James. L’une, âgée de 15 ans, était partie à la nage. Selon la magistrate, les fugitives étaient récupérées par l’équipe de Jeffrey Epstein.

La procureure demande la saisie de tous les biens ayant pu servir, dans son « entreprise criminelle », à cet homme dont la fortune personnelle, aux origines mystérieuses, atteindrait plus de 570 M$ (520 M€). Plusieurs actions en justice ont déjà été entamées au civil, principalement par des victimes présumées de Jeffrey Epstein, qui réclament des dommages-intérêts. L’ancien financier jet-setteur n’a qu’un héritier connu, son frère Mark.

Parallèlement, plusieurs enquêtes sont en cours, aux Etats-Unis et en France notamment pour tenter d’établir d’éventuelles complicités. La justice américaine s’intéresse notamment à l’ancienne compagne de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, et au Français Jean-Luc Brunel.

 

https://www.dna.fr/faits-divers-justice/2020/04/27/affaire-matzneff-une-ancienne-ministre-entendue-dans-le-cadre-de-l-enquete

Affaire Matzneff : une ancienne ministre entendue dans le cadre de l’enquête

 

Hier à 22:55 | mis à jour à 22:55 – Temps de lecture : 2 min
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Gabriel Matzneff en juillet 1990. Photo Pierre GUILLAUD/AFP

 

L’ancienne ministre de la Santé de Jacques Chirac, Michèle Barzach (1986-1988), a été entendue début mars comme témoin dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Matzneff, rapporte Le Monde.

Elle aurait, en tant que gynécologue, prescrit la pilule à des adolescentes que l’écrivain lui ramenait à son cabinet.

Gabriel Matzneff parle d’ailleurs plusieurs fois de l’ancienne ministre dans ses ouvrages. Il raconte qu’elle agissait en toute connaissance de cause, comme l’a repéré Le Monde : « Nous y sommes allés avec la crainte d’être critiqués, sermonnés, aussi avons-nous été très agréablement surpris. Michèle Barzach est une jeune femme douce, jolie, attentive, qui à aucun moment n’a cru devoir faire la morale à ce monsieur de 37 ans et à sa maîtresse de 15. Elle a, je pense, tout de suite compris que nous formons un vrai couple, que nous nous aimons. »

L’écrivain Gabriel Matzneff, 83 ans, est visé par une enquête pour « viols sur mineur » de moins de 15 ans, après la parution en janvier du roman autobiographique Le Consentement de Vanessa Springora. Elle y dénonce sa relation sous emprise avec l’écrivain alors qu’elle était mineure. Leur « relation » a débuté alors qu’elle avait 13 ans et lui 49.

Michèle Barzach « agissait en toute conscience »

En mars, une deuxième victime a fait connaître publiquement son histoire : Francesca Gee, 62 ans, a passé trois années auprès de l’écrivain, alors qu’elle avait 15 ans et lui 37. Elle a notamment raconté comment il a utilisé, contre son gré, son image et ses lettres dans ses écrits, y compris son essai défendant la pédophilie Les Moins de seize ans.

Francesca Gee a, selon Le Monde, confirmé aux enquêteurs avoir vu « 5 ou 6 fois en 3 ans » Michèle Barzach en tant que gynécologue, durant les années 1970. C’est d’ailleurs d’elle dont parle Matzneff dans l’extrait cité précédemment.

L’écrivain aurait ramené, dans les années qui ont suivi, d’autres adolescentes au cabinet du Dr Barzach.

Michèle Barzach n’a pas souhaité répondre aux sollicitations du Monde mais, le quotidien du soir précise que l’ancienne ministre a « fait savoir, par ses proches, qu’elle agissait en toute conscience. »

Après avoir géré le début des années Sida en France, Michèle Barzach a notamment été élue en 2012 à la tête d’Unicef France, l’agence des Nations unies chargées de défendre les droits de l’enfant. Elle quittera son fauteuil en 2015.

 

https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/04/27/affaire-matzneff-l-ancienne-ministre-de-la-sante-michele-barzach-entendue-par-la-police_6037931_4500055.html

Affaire Gabriel Matzneff : l’ancienne ministre de la santé Michèle Barzach entendue par la police

 

Selon nos informations, l’ex-ministre de la santé de Jacques Chirac a été auditionnée en tant que gynécologue ayant prescrit la pilule aux jeunes filles que l’écrivain lui amenait dans son cabinet.

Par Stéphanie Marteau et Dominique Perrin Publié hier à 20h45, mis à jour à 08h29

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Michèle Barzach annonce la création d'une fondation sur le SIDA, à Paris, le 27 novembre 1986.

Michèle Barzach annonce la création d’une fondation sur le SIDA, à Paris, le 27 novembre 1986. FREDERIC REGLAIN / GAMMA-RAPHO

 

L’affaire Matzneff n’en finit pas de rattraper les personnalités du monde littéraire et politique, sans épargner les plus solides réputations… En arrivant à Nanterre, le 2 mars dernier, Michèle Barzach, 76 ans, s’est prestement engouffrée dans les locaux de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), le service de police chargé de l’enquête pour « viols sur mineurs de moins de 15 ans » qui vise l’écrivain Gabriel Matzneff. Le nom de l’ancienne ministre de la santé et de la famille de Jacques Chirac (de 1986 à 1988) est cité à plusieurs reprises dans deux ouvrages du sulfureux auteur, tous minutieusement épluchés par les policiers. Selon nos informations, les enquêteurs ont pourtant attendu quelques semaines avant d’entendre, comme témoin dans l’affaire de pédophilie qui secoue le microcosme parisien, cette ancienne figure de la droite libérale, sociale, auréolée d’un engagement sans faille dans la lutte contre le sida et dans l’humanitaire.

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Le scandale a éclaté en janvier, lors de la parution du livre de Vanessa Springora, Le Consentement (Grasset). La quadragénaire, devenue éditrice, y raconte dans le détail sa relation avec Matzneff, en 1986, alors qu’elle avait 14 ans et lui 49. Encouragée par ce premier témoignage et l’­ouverture d’une enquête, à la demande du parquet, une autre ancienne victime présumée de l’écrivain, Francesca Gee, a, à son tour, décidé de rompre le silence dans le New York Times, dénonçant l’emprise que Matzneff a exercée sur elle pendant trois ans à partir de 1973, lorsqu’elle avait 15 ans, et lui 37… C’est cette dernière, aujourd’hui âgée de 62 ans, qui a confirmé aux enquêteurs, le 20 février, le rôle que jouait Michèle Barzach, alors gynécologue avenue Félix-Faure, à Paris, dans le 15e arrondissement : au début des années 1970, la doctoresse, en toute connaissance de cause, prescrivait la pilule à des jeunes filles mineures que Matzneff mettait dans son lit.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Les temps ont changé, il est devenu indéfendable » : dans un contexte post-#metoo, le malaise Gabriel Matzneff

 

Beaucoup, en réalité, avait déjà été dévoilé par Gabriel Matzneff lui-même dans plusieurs de ses récits. Dès 1991, dans Élie et Phaéton, la partie de son « journal intime » qui couvre la période 1970 à 1973, il racontait son inquiétude, au bout de trois mois de relation avec la très jeune Francesca : « J’achète un truc à la pharmacie pour savoir si on attend un bébé ou non. Francesca sèche l’école, vient chez moi faire le test. Ouf ! c’est négatif. Toutefois, il faut que nous trouvions un gynécologue qui accepte de lui prescrire la pilule sans prévenir sa mère. Si nous tombons sur un médecin réac, hyper-catho, c’est fichu. » L’écrivain est un mondain, connecté au Tout-Paris. À l’automne 1973, après quelques coups de fil, Matzneff emmène Francesca prendre un café près des Champs-Élysées avec une connaissance, la journaliste Juliette Boisriveaud.

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http://www.wikistrike.com/article-l-unicef-cette-formidable-association-qui-accueillait-dans-ses-locaux-le-cries-ou-se-tournaient-des-117541166.html

L’UNICEF, cette formidable association qui accueillait dans ses locaux le CRIES où se tournaient des films pédophiles

 

Publié par wikistrike.com sur 3 Mai 2013, 10:43am

Catégories : #Social – Société

L’UNICEF, cette formidable association qui accueillait dans ses locaux le CRIES où se tournaient des films pédophiles

 

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Pour aborder la question de ces réseaux pédophiles qui n’existent pas, on a déjà vu rapidement l’affaire Dutroux, celle du Var, celles de Zandvoort, du réseau pédophile anglais, d’Outreau… On va aujourd’hui parler un peu en profondeur du CRIES (pour « Centre de Recherche et d’Information sur l’Enfance et la Sexualité »), un groupuscule de pédophiles qui s’amusait à tourner des films pédophiles, notamment dans les locaux de l’UNICEF à Bruxelles. Les peines ont été a minima, et bien sur un bon paquet des inculpés ont récidivé.

 

Les CRIES, c’est quoi ?

Le centre a été fondé par Philippe Carpentier, ancien traducteur au parquet de Bruxelles, au début des années 80. A cette époque pas si lointaine où les pédophiles revendiquaient, comme les homos, la « liberté sexuelle », oubliant que leurs partenaires sont des mineurs. D’ailleurs, ces mouvements de pédos veulent aussi abaisser la majorité sexuelle, mais bref.

Carpentier était un vieil amant du pasteur Doucé, ce pédo qui a disparu entre les mains des RG français en juin 1990, probablement parce qu’il connaissait quasiment tout le monde dans les circuits pédocriminels de l’époque.

Le CRIES était donc un centre destiné à faire du lobbying pour la cause des pédos, par exemple en banalisant l’acte sexuel avec les enfants qui, selon eux, s’épanouissent dans les rapports sexuels avec de vieux pervers. Dans leur langue, ça donne : « une relation amoureuse faite de tendresse et de sensualité épanouie peut être pour les jeunes, quel que soit leur âge ou leur sexe, une expérience éminemment positive, si elle est vécue dans la liberté, à l’abri de toute forme de contrainte, mais aussi à l’abri des interdits et de la culpabilité que notre société attache encore trop souvent à la sexualité ». Ces types prennent leurs fantasmes pour des réalités, et ils sont complètement dingues : « Si les enfants aujourd’hui nous fascinent, c’est que nous désirons retrouver à leur contact toute la richesse du vécu de l’enfance, par-delà notre propre jeunesse ». Bien sûr, ils vous diront qu’ils ne font que répondre aux avances des gamins, et que si les choses se passent mal (pour eux ou pour l’enfant ?), c’est parce que l’entourage des enfants ne comprend rien à cet « amour ».

Toutes ces théories fumeuses se retrouvaient dans la revue du CRIES intitulée « L’Espoir ». Mais le CRIES, c’est surtout un réseau de distribution et de tournage de films pédopornos, de photos, et de prostitution de mineurs.

On a retrouvé 4.000 photos pédopornos lors de diverses perquisitions, mais seulement 25 victimes âgées de 5 à 16 ans. La plupart étaient là avec le consentement de leurs parents, mais pas tous. Et quand bien même, il fallait condamner les parents au lieu, comme on va le voir, de les acquitter systématiquement. L’affaire a été jugée en correctionnelle en mars 1988, c’est-à-dire comme s’il s’agissait de simples délits, au lieu d’être jugée aux assises puisque les viols d’enfants sont des crimes.

On a aussi retrouvé 800 noms de clients, certains comme le suisse Beat Meyer, ou Jean-Marc Houdmont ont été interrogés mais beaucoup n’ont jamais été dérangés, comme Jean-François Makhlouf, qui a tenu une maison pour enfants des rues à Katmandou. 17 personnes ont finalement comparu en 1988, devant le tribunal correctionnel, car on a estimé qu’il ne s’agissait « que » d’attentats à la pudeur et d’outrages aux mœurs sur les enfants. Autrement dit, aucun de la douzaine de pédophiles impliqués n’aurait jamais touché aucun enfant, bien que certains étaient déjà des récidivistes.

 

L’affaire médiatique

17 personnes ont été jugées en première instance. Une douzaine de pédophiles qui s’échangeaient enfants et photos, et quelques parents.

Des parents qui ont prêté leurs enfants à des pédos avec une rare complaisance, qu’ils soient débiles ou appartenant aux catégories aisées. Et qui finalement n’ont pas eu de condamnations.

En première instance Carpentier avait pris 9 ans fermes, Weber 10 ans, Drieghe et Felu 8 ans, Delporte 6 ans, Mesureur 4 ans, mais Verbeek le patron de l’UNICEF n’avait pris que 2 ans de sursis, ce qui n’a pas empêché le quotidien Le Soir de qualifier cette peine de « lourde ». En appel, Verbeek a été carrément acquitté. Carpentier n’a pas eu de chance, il a ramassé un an de plus et est mort en prison. Drieghe et Felu ont pris deux ans de plus, Jacque et Decré aussi.

D’après André Rogge, un détective embauché par le commissaire bruxellois Yves Zimmer pour enquêter sur le CRIES, l’affaire du CRIES ne devait pas aboutir, car Zimmer lui a dit que certains clients sont très haut placés. D’ailleurs, il semble que Jean-Paul Dumont, pédophile impliqué dans le réseau pédophile d’élite belge, et qui a à son actif plusieurs meurtres d’enfants, était l’avocat de certains des accusés parmi lesquels Georges Dessy, qui n’a finalement pas été envoyé au tribunal.

Claude Drieghe, présenté comme un producteur de films, est un récidiviste. Selon l’acte d’accusation du procès en première instance en 1988, et l’accusation se fait toujours a minima, on lui reprochait des attentats à la pudeur (avec violences ou menaces) sur deux mineurs de moins de 16 ans et d’outrage aux mœurs sur 3 autres. Il a pris huit ans en première instance, 10 en appel, et est sorti au bout de cinq ans.

Olivier Ralet a pris un an de sursis et n’a fait que deux mois de préventive. Il est passé entre les mailles du filet parce que les seuls jeunes avec lesquels on a pu prouver une relation avaient 18 ans lors des relations qui ont été prouvées. Donc il n’a pris son sursis que pour incitation à la débauche, pour les photos.

Jean Claude Weber a pris 10 ans en première instance pour attentats à la pudeur avec violences ou menaces sur mineur de moins de 16 ans et de plus de 16 ans (7 victimes officielles). Au moment du procès, il était déjà en prison à Montpellier, où il avait pris 6 ans. Il a été extradé et a pris 9 ans en 1991 pour l’affaire du CRIES. Lui aussi était récidiviste : il avait déjà été condamné en mars 1982 par la cour d’appel de Bruxelles, à quatre ans de prison pour attentats à la pudeur avec violences. Toutefois, le tribunal l’avait qualifié en 1988 de « pervers » et de « danger social ».

C’est Weber –qui était membre du Mouvement pour la libération des pédophiles- qui avait soufflé à Carpentier l’idée de créer la revue Espoir, et il a laissé le CRIES s’en occuper puisqu’il était en prison. Ensuite, il est passé pour le « directeur artistique » du CRIES.

Marc Van den Bossche profitait de ses activités de scoutisme pour avoir des relations sexuelles avec deux frères de 14 et 16 ans que leur père lui confiait régulièrement. Mais bizarrement, le tribunal a estimé qu’ils étaient « capables de manifester leur consentement ». Du coup, on a considéré qu’il ne s’agissait pas de viols. Et vanden Bossche a même obtenu une réhabilitation en 1993, ce qui l’a probablement aidé à pouvoir devenir infirmier. Et ce qui interdisait à la justice t’en tenir compte pour des dossiers ultérieurs qui, on va le voir, ne manqueront pas de survenir.

Christian Jacque, qualifié de pédophile « sadique », a « incité » son fils « à la débauche », ainsi que d’autres enfants. On a retrouvé chez lui des images le montrant en train de violer des gosses, mais bizarrement, on n’a retenu contre lui aucun viol. Il était le « bras droit » de Carpentier au CRIES, et avait déjà été condamné en 1985 pour pédophilie, par le tribunal correctionnel. Il a pris six ans de prison en première instance et 8 en appel.

Michel Felu  a pris 8 puis 10 ans en appel –le maximum en correctionnelle- et était récidiviste (il avait été interné sans procès puis libéré). D’après l’acte d’accusation, « la cheville ouvrière des échanges d’enfants paraît en l’espèce être Michel Felu qui est de toutes les parties, de tous les voyages, principalement en compagnie du prévenu Michel Decré ». Pourquoi n’a-t-on retenu contre lui que des attouchements ? Les magistrats ajoutent « Le CRIES apparaît à la lumière des éléments de la procédure être en fait une couverture pour un circuit de prostitution de jeunes enfants ». Pourquoi n’a-t-on pas retenu la prévention de proxénétisme contre les prévenus ?
Quoi qu’il en soit, Felu réalisait au minimum des albums photos des enfants, diffusés via le réseau CRIES, mais aussi le réseau Spartacus ou encore celui du pasteur Doucé qui disait appartenir à la Grande Loge de France (mais en aurait été radié en 1982), tous en interconnexions. Les pédos n’avaient plus qu’à choisir leur victime, et il semble qu’on pouvait les fournir puisqu’il est question de voyages de Felu.

Pierre Delporte a pris 6 puis 8 ans, il était aussi en récidive. Mais après sa libération, il a continué à ramener des garçons au domicile familial, afin de les violer. Il a été qualifié d’intelligent, violent et pervers.

Jacques Delbouille, fossoyeur d’un cimetière communal qui se faisait passer pour écrivain public et père de famille, a pris un an mais n’a fait que cinq jours de préventive. En fait, il a seulement été condamné pour rébellion et détention d’arme non déclarée. Ce qui est quand-même très peu.

Michel Decré, juriste et traducteur qui a travaillé au ministère de la justice, avait pris sept ans en appel. Il faut dire qu’on lui reprochait d’avoir organisé des partouzes, au cours desquelles des enfants n’étaient donc pas violés puisque la justice a estimé que là encore, il ne s’agissait que d’attouchements et d’attentats à la pudeur avec violences, y compris sur mineurs de moins de 10 ans.

Le routier Bernard Vanmeerbeek a pris trois ans de sursis. On a considéré qu’il ne faisait pas partie de la clique du CRIES. Pourtant, comme la plupart des inculpés dans cette affaire, il a recommencé ses saletés.

La mère d’une des victimes, Viviane H., a été acquittée car « les faits reprochés à la prévenue H. doivent être considérés sous l’angle du souci qui habite certains milieux aisés de paraître ‘branchés’ ». Elle a pourtant loué ses deux enfants aux tarés de ce réseau.

Marie Paule H., mère d’un jeune qu’elle a laissé se faire violer par Mesureur (qui vivait chez elle) pendant dans années, parce qu’elle était amoureuse de Mesureur et ne voulait rien voir, n’a pris que trois ans de sursis puis un acquittement. Pourtant, dès les 11 ans de son fils en 1983, elle le confiait chaque week-end à Mesureur, alors qu’elle savait très bien ce qu’il se passait. Elle a même fait placer son fils aîné quand Mesureur est revenu vivre au domicile en 1985, car elle estimait que les problèmes venaient de lui.

En fait, il semble que la base du réseau soit constituée d’un quatuor : Carpentier, fondateur du CRIES, Jozef Verbeek le patron de l’UNICEF Belgique, Felu qui fournissait les enfants et Weber, qui avait un bon carnet d’adresses.

Verbeek a failli se faire coincer (2 ans de sursis en première instance, acquitté en appel) parce qu’il a eu la mauvaise idée d’embaucher un certain Michel Felu, pédophile déjà condamné, comme homme à tout faire. La version qu’a donné la justice est que Felu, qui squattait le sous-sol des locaux de l’UNICEF, avait carrément aménagé un studio de pédopornographie, et que les gamins allaient et venaient dans ce studio pendant des années, sans que Verbeek ne soit au courant de rien.

Les soirs et les week-ends entre 1982 et 1986, des enfants allaient et venaient dans cette cave de l’UNICEF qui sentait le fauve. D’ailleurs, des employés avaient demandé des explications : pourquoi Felu restait-il 24 heures sur 24 h dans ces sous-sols, pourquoi personne ne nettoyait jamais alors qu’en principe c’était sa mission (à tel point qu’une seconde personne a été embauchée pour faire le travail que Felu ne faisait pas), etc. Verbeek n’a jamais donné de réponse. Il « était sourd à toute remarque qui aurait pu remettre en question la présence de Felu au sein de l’UNICEF », lit-on encore. Pourtant, Felu était bien embauché en réinsertion, par pur humanisme, a déclaré Verbeek aux enquêteurs.

Verbeek n’a cessé de se contredire et de donner de fausses explications sur ses liens avec Felu et donc avec tous les autres. La stratégie a payé puisqu’il a donc été acquitté en appel.

Lors des perquisitions au siège de l’UNICEF, des données avaient été effacées des ordinateurs qui servaient au CRIES. Il existait en effet un programme donnant accès à une base de données reprenant tous les enfants victimes du réseau, à laquelle Felu avait accès d’après l’une des victimes. Felu a confirmé qu’un tel fichier existait, mais Carpentier a quant à lui affirmé qu’il n’existait pas de listing d’enfants. On sait aussi que Verbeek a ordonné un grand nettoyage de la cave après une perquisition qui était censée avoir permis de tout embarquer.

Quant aux témoins, ils ont été victimes de pressions de la part de leurs employeurs, y compris les nouveaux chefs de l’UNICEF Belgique, si bien que le tribunal, au lieu de pousser les recherches sur les collusions entre les prévenus et ceux qui font ces pressions, a simplement décidé de cesser de les interroger.

L’enquête aurait du continuer en France, puisque les investigations côté belge ont permis d’établir queMaurice Balland[1], qui dirigeait l’antenne française du CRIES, tenait à jour la liste des enfants victimes du réseau. On sait aussi qu’un certain nombre de clients français étaient dans les listings du CRIES, et même que certains se déplaçaient jusqu’à Bruxelles pour violer des enfants proposés par les pédos liés au studio de l’UNICEF. Ainsi, « les mérites d’un des garçonnets avaient, grâce aux rencontres réalisées au sein des activités du CRIES, dépassé la frontière et décidé un pédophile de nationalité française à venir à deux reprises en Belgique pour faire sa connaissance et enfin, passer une nuit en sa compagnie au domicile et avec l’assentiment intéressé des parents de l’enfant », est-il écrit dans l’acte d’accusation du procès du CRIES. Cet enfant et sa sœur étaient voisins de Michel Felu et celui-ci les louait à qui voulait, cela pendant des années.

Mais, la Belgique n’a jamais jugé utile de transmettre le dossier aux autres pays concernés.

 

Ils ont refait parler d’eux

Michel Mesureur, ancien membre du CRIES, médecin « psychiatre » et pédophile, ami de Carpentier, s’est fait attraper en 1997 pour détention d’images pédopornographiques (il a pris un an de sursis), puis il s’est à nouveau retrouvé sur le banc des accusés en 2008, 20 ans plus tard. Mesureur bénéficie d’une grande clémence de la justice : l’époque du CRIES déjà, il n’avait fait que deux ans de prison, la moitié de sa peine, et a même obtenu sa réhabilitation par la suite.

En 2006, le FBI avait découvert un site appelé « little boy », sur lequel des belges faisaient marcher leur carte de crédit. Parmi eux, Mesureur, placé sous mandat d’arrêt en juin 2006.  Il a pris… 1 an ferme !

Claude Drieghe passe pour une victime de la cause sur Boywiki (et dans L’Espoir), un portail pédophile « soft » qui vise surtout à faire de la propagande. Il avait déjà été condamné en 1982 pour des faits similaires et libéré en conditionnelle en avril 1985. Directement à sa sortie, il a commencé à recruter des ados pour faire des films, et organisait des répétitions qui finissaient en orgies. Condamné à 10 ans pour l’affaire du CRIES, il a fui en Thaïlande dès sa libération conditionnelle après cinq ans de taule, en 1987[2]. Et il est allé directement à Pattaya chez son ami Michel Rosoor. Pattaya c’est une ville qui ressemble à un bordel géant pour vieux amateurs de chair fraiche, le paradis des pédophiles.

En 2009, il était défendu par deux ténors du barreau belge quand il a été accusé d’avoir tenu des bordels avec des mineurs en Thaïlande. Une quarantaine de victimes étaient recensées. Il tenait ces bordels avec son ami pédo Michel Rosoor, et avait été expulsé en 2002 quand les autorités Thaïlandaises ont découvert cette activité et le dossier a été transmis à la justice belge. Drieghe a lui aussi bénéficié d’une grande bienveillance de la justice : en 2011, il avait été condamné à six ans fermes pour avoir prostitué des dizaines d’enfants dans ses bordels thaïlandais, mais n’avait pris que cinq ans en appel et a été acquitté en cassation ! Au final, il n’a presque jamais été en prison, malgré trois procédures pour les mêmes faits.

Le dénommé Michel Rosoor est très intéressant. Il a été cité dans le dossier du CRIES par Weber qui disait lui envoyer des vidéos, mais n’a jamais été inquiété dans cette affaire. Il a pris la fuite avant d’être arrêté pour comparaitre pour les bordels à Bruxelles.

Avant cela, lors de l’affaire CRIES, les flics apprennent que Rosoor tenait un commerce de poissons exotiques[3]qui permettait de faire transiter des quantités de cassettes pédophiles. Dans les années 70 et 80, Rosoor était probablement protégé, puisque c’est lui qui fournissait les enfants pour les partouzes de la région bruxelloise.

En 1997 il est cité devant le tribunal de Draguignan pour un réseau de trafic d’enfants asiatiques et roumains et diffusion de pédopornographie avec six autres accusés. Des documents trouvés trois ans plus tôt chez un curé du Var portaient sur la création d’un orphelinat en Roumanie, ainsi que des cassettes avec des actes de torture et de barbarie contre des enfants, sur lesquelles on identifie Rosoor. Le principal inculpé, un certain Chabanne va déclarer connaître Michel Rosoor comme étant « un riche pédophile belge, résidant à Pattaya en Thailande, qui informe régulièrement les amateurs d’enfants sur les possibilités de tourisme pédo-sexuel en Asie et envoie des photos de mineurs ». En outre, un proche de Rosoor a déclaré que le pédo se vantait de bien connaître Dutroux.

De fait, selon un témoin interrogé en février 1997 dans le cadre de l’affaire Dutroux, Rosoor était alors un « pédophile notoirement connu en Thaïlande », et était en relation avec Dutroux. D’après ce témoin, Rosoor envoyait des enfants en Norvège sous prétexte d’adoption. En outre, d’après le PV, Rosoor « dit qu’il ne craint rien en Belgique car il a des appuis ». Etrangement, dans le sommaire de tous les PV, l’agent Pourbaix qui a interrogé le témoin a mis « pas de lien avec Marc Dutroux ».

Mais il n’est pas à son procès.

Olivier Ralet a été condamné à un an de sursis pour le CRIES puis a été acquitté. Lors de l’enquête sur Dutroux, une perquisition a été effectuée chez lui à Bruxelles. On y a trouve de « nombreuses photos artistiques d’enfants nus » de 8 à 16 ans, dont la plupart fréquentaient l’école Decroly et pour lesquelles les parents étaient d’accord, du moins la plupart du temps. Ralet s’est fait connaitre dans cette école parce qu’il y faisait les photos de classe. Entendu en août 1996, il a expliqué être totalement innocent dans l’affaire du CRIES. Il explique : « un certain Philippe Carpentier qui avait créé le CRIES m’avait demandé de recevoir chez moi en 1983 un certain Michel Decré qui voulait voir des photos de mon exposition [de nus d’enfants] à l’ULB en 1978. Comme il s’agissait d’un personnage malsain que j’avais mis à la porte de chez moi, lorsqu’il a été arrêté dans le cadre de l’affaire du CRIES, il a fait une déclaration selon laquelle il pensait que j’étais pédophile ». Les photos saisies lors de l’affaire du CRIES ont à nouveau été saisies en 1998, tout simplement parce que la justice les lui avait rendues !

Jean-Claude Weber, qui avait prévenu en 1991 qu’il recommencerait s’il n’était pas « soigné », a en effet recommencé : en 2007 il a été condamné à Bruxelles à 10 ans de prison, ainsi que 10 ans de mise à disposition du gouvernement (= internement) pour « viols sur un mineur de 15 ans et d’attentats à la pudeur avec violences et menaces sur 10 hommes, tout juste majeurs »

Marc Vanden Bossche, devenu entre temps infirmier, n’avait pris que du sursis dans le dossier du CRIES. En 1998, on a retrouvé sur ses ordinateurs 10 millions de fichiers pédopornographiques. Encore une fois, ce n’est pas à la justice belge qu’on le doit, évidemment. C’est la police brésilienne qui a demandé son extradition en 2010 (refusée) pour des viols sur 13 garçons, et cela de 2002 à 2006. Vanden Bossche avait aussi violé cinq mineurs en Pologne après 2006, et encore cinq en Belgique dans les années 80 et 90 : Vanden Bossche a été sous le coup d’une enquêtepour pédopornographie car, avec un autre pédophile il avait gagné la confiance de parents du voisinage et en profitait pour faire des images. Pour cela, il n’a eu que deux ans de sursis car là encore, on a évité de parler de viols. La clémence envers lui vient très certainement du fait qu’il possède des listes de pédophiles actifs.

Jacques Delbouille, le fossoyeur, a refait parler de lui en 2001 quand il s’est fait avoirpour un trafic d’images pédopornos avecMichel Decré, aussi condamné dans l’affaire CRIES, et deux comparses, Jacques Becker et Dany Deversenne. On a trouvé chez Delbouille et ses copains 15 mètres cubes de matériel pédoporno, bien qu’il ait eu le temps d’en évacuer une partie. D’ailleurs, il avait aménagé des caches pour y mettre les images les plus « hard ». De toute manière, la justice a dit qu’elle n’avait Pourtant, lui et Decré ont été libérés en préventive. A cette époque, Delbouille était entré en politique, et avait été candidat Ecolo aux communales. Delbouille était aussi un proche de Bernard Weinstein, cet ami de Dutroux qui en savait beaucoup sur les enlèvements mais qui a fini assassiné grâce à des tartines de Rohypnol beurrées par Michelle Martin. Mais, Delbouille est passé chez Ecolo après avoir démarré à la Ligue Chrétienne Belge, un groupe de fachos cathos créé en 1992 et auto dissous en 2000 pour lequel Delbouille se disait « conseiller juridique ». Delbouille gardien de l’ordre moral, on rêve !
Delbouille se revendique aussi d’une petite église dissidente du mouvement Hinschiste, un groupe sectaire basé dans le sud de la France, pour lequel il a demandé des privilèges fiscaux confessionnels.

Bernard Vanmeerbeek avait pris 3 ans de sursis dans l’affaire du CRIES. Et voilà qu’en 1999, il prend 10 ans fermes cette fois, pour viols sur quatre garçons de 10 et 11 ans. Comme Felu, il se liait d’amitié avec les parents pour emmener les enfants le week-end, puis pendant les vacances. Il els violait et prenait des photos sado maso. Il a un moment été soupçonné de la disparition de Nathalie Geijsbregts en février 1991.

On a aussi parlé de Jean-Marc Houdmont, ce « cinéaste » recyclé dans le commerce de poissons exotiques, qui avait été interrogé dans le cadre de l’enquête sur le CRIES car son nom figurait dans le carnet d’adresses du réseau. Il a aussi été mêlé à l’affaire de la disparition d’Elisabeth Brichet[4], car il vivait à côté de chez elle et était déjà connu pour ses activités pédophiles. Houdmont fait partie de ces nombreux témoins qui ont eu la bonne idée de mourir avant de témoigner dans l’affaire Dutroux, en l’occurrence d’un accident de voiture en février 1997. Alors que justement, il avait téléphoné aux flics la veille pour faire des révélations. Comme il n’y avait pas de trace de freinage, on a conclu au suicide. Le père d’Houdmont et celui de Dutroux ont vécu à la même époque dans le même village du Congo. On soupçonnait Houdmont de trafic d’images pédo pornos, comme celles qui se trouvaient dans son chalet, incendié en 1990.

Le suisse Beat Meier était aussi sur la liste des clients du CRIES, et pour cela il est arrêté à Douvres en 1987. C’est un pédophile anglais qui a beaucoup de relations, comme Warwik Spinks, un autre pédo anglais qui a trafiqué des gosses en Angleterre, aux Pays-Bas, puis en République Tchèque, et qui en aurait même tué quelques uns. Meier s’est fait attraper pour avoir amené un petit anglais de 12 ans en Suisse, afin de le violer et de le torturer. La scène a été filmée, et les flics sont tombés dessus.

—————————

En conclusion, on observe que huit des inculpés pour le CRIES ont récidivé, et aussi qu’une bonne partie avait déjà des antécédents. On note aussi que le réseau du CRIES était manifestement connecté avec d’autres réseaux tout aussi néfastes, comme celui de Doucé par exemple. L’impunité règne, et ces types une fois en liberté continuent leurs activités, rencontrent d’autres pédos reliés à d’autres réseaux, également protégés, etc. D’où la nébuleuse de réseaux qui s’entrecroisent pour le plus grand malheur des enfants qui servent de matière première à cette industrie  florissante.

 


[1] Curé pédophile, devenu militantnous dit Boy Wiki. Il fut le bras droit du pasteur Doucé, au Centre du Christ Libérateur. Il a accompagné des groupes de jeunes à l’étranger, tout en ayant une liaison suivie avec un jeune garçon.  Lui aussi entre en contact avec les parents pour capter les jeunes qui l’attirent. On peut aussi lire que « De 1976 à1978, il accepte le rôle de vice-président de l’Association Nationale pour la Création de Républiques d’Enfants, créée par trois éducateurs pédérastes pour favoriser l’établissement de communautés éducatives selon les principes libertaires de Janusz Korczac et de l’école de Summerhill ». Il a été arrêté une première fois en 1981 pour détention d’images pédopornos, et pour avoir violé de plusieurs mineurs.  Boys Wiki ajoute que le juge qui s’est occupé de l’affaire « n’a pas voulu l’accabler », et de fait il remet Balland en liberté directement, sous conditions paraît-il.

[2] Et pas question de lui faire faire ses 10 ans pour avoir rompu sa conditionnelle : il y a prescription !

[3] Un autre pédophile, Jean-Marc Houdmont, faisait aussi dans le commerce de poissons exotiques. Quant à Nihoul, il a eu une boite de grossiste en poissons qui permettait de faire les trajets entre Anvers et Bruxelles.

[4] Finalement, c’est à Fourniret qu’on a imputé le meurtre d’Elisabeth Brichet. Alors qu’un autre grand ami de Dutroux, un certain Diakostavrianos, trafiquant de voitures, vivait aussi juste à côté de chez elle.

 

Source: Donde Vamos

 

Attentat de Romans-sur-Isère : explications de l’assaillant

Il assume un passage à l’acte de type djihadiste sans en donner d’explications très convaincantes.

Par ailleurs, son statut de réfugié suscite toujours bien des questions restant sans réponse.

Par exemple : pourquoi donc aurait-il dû fuir une dictature qui semble avoir toujours parfaitement convenu à son épouse ?

 

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https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaque-de-romans-sur-isere/attaque-au-couteau-a-romans-sur-isere-ce-que-l-assaillant-a-explique-en-garde-a-vue_3904267.html

Attaque au couteau à Romans-sur-Isère : ce que l’assaillant a expliqué en garde à vue

 

L’homme de 33 ans soupçonné d’avoir tué deux personnes samedi dans la Drôme s’est longuement confié aux enquêteurs pendant sa garde à vue.

 

L\'attaque au couteau a fait deux morts, le 4 avril 2020, à Romans-sur-Isère (Drôme). 
L’attaque au couteau a fait deux morts, le 4 avril 2020, à Romans-sur-Isère (Drôme).  (MAXPPP)

Qui est-il vraiment ? Et quelles étaient les réelles motivations de ce réfugié soudanais de 33 ans, Abdallah A.-O. ? L’assaillant au couteau, qui a tué deux personnes et en a blessé cinq autres, samedi 4 avril, à Romans-sur-Isère (Drôme), s’est longuement confié aux enquêteurs qui l’interrogent.

Son périple meurtrier est considéré comme ayant eu « pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ». Le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’est donc saisi de l’enquête. Arrivé en France en 2016, Abdallah A.-O. a obtenu le statut de réfugié l’année suivante. Il semblait avoir réussi son intégration. Salarié en CDD dans une maroquinerie, il était en passe d’obtenir un contrat à durée indéterminée. Son patron décrit comme « travailleur » le jeune homme, qui n’avait pas non plus de problèmes de voisinage et n’était pas connu des services de renseignement.

« Il avait la sensation d’être épié »

Au début de sa garde à vue, samedi, le suspect est apparu psychologiquement instable, mais son état a finalement été jugé compatible avec son audition. Le soir même, il a livré sa version pendant plus de trois heures et demie aux enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). « Il a confié que, depuis quelques jours, il se sentait mal dans sa peau. Il avait notamment la sensation d’être épié, indique-t-on dans les cercles de l’enquête. Il affirme qu’il supportait mal le confinement et de se trouver au chômage technique. »

La crainte d’être atteint du coronavirus l’aurait amené à consulter un médecin le 29 mars. Le jeune homme a justifié les agressions en indiquant qu’il cherchait à se défendre face à des gens qui lui voulaient du mal. Il a expliqué aux enquêteurs avoir « pété les plombs » mais, paradoxalement, a assumé son périple meurtrier au nom de la religion. Les enquêteurs de la SDAT et de la DGSI cherchent à savoir si ses explications confuses sont sincères ou si elles visent à égarer les investigations.

Des textes religieux, « sans grande cohérence »

Peu après les faits, les policiers antiterroristes ont saisi trois feuillets manuscrits, en français et en arabe, d’une dizaine de lignes chacun, stigmatisant la France, comparée à un « pays de mécréants », et invoquant les « combattants ». « Pas à proprement parler un testament mais plutôt des textes religieux, sans grande cohérence », souligne une source proche du dossier.

Les témoins du drame restent marqués par le regard du suspect, décrit comme « froid », et par son attitude « déterminée ». Ils se penchent sur les relations de l’assassin présumé, à commencer par ses échanges téléphoniques et numériques. Ces expertises informatiques n’ont, à ce stade, pas mis en évidence de liens avec une quelconque organisation terroriste, ni même de consultation de sites jihadistes. Pas de preuves non plus de consommation de propagande ou d’une « allégeance » à un groupe structuré.

L’homme, qui demeurait en contact téléphonique avec son épouse restée dans leur pays d’origine, disposait d’une demi-douzaine de téléphones portables, la majorité étant des modèles anciens et hors d’usage. Seul l’un d’eux, dont il a accepté de donner le code de déverrouillage, semblait actif. L’exploitation d’une clé USB n’a pas apporté davantage d’explications à son geste. Aucune trace d’antécédents psychiatriques n’a été relevée. Les expertises toxicologiques n’ont pas mis en évidence de consommation d’alcool, ni de prise de stupéfiants.

« Un profil hybride »

« Il s’agit d’un profil hybride, que nous avons déjà vu apparaître lors de l’attaque de la préfecture de police de Paris [quatre morts en octobre 2019] ou à Villejuif [un mort et deux blessés en janvier] : instable psychologiquement, quasi paranoïaque et influencé par les discours des organisations terroristes, idéologie qui les incite au passage à l’acte », résume l’une des sources proches du dossier.

Deux autres hommes, de nationalité soudanaise eux aussi, ont été placés en garde à vue. L’un d’eux a été remis en liberté lundi. Le second était toujours interrogé mardi après-midi. Celui-ci est considéré comme un témoin clé : il a en effet passé la nuit précédant l’attaque au domicile de l’auteur présumé. Il avait, dit-il, jugé utile de tenir compagnie à son ami qui ne se sentait pas bien.

Abdallah A.O. devrait être présenté au Parquet national antiterroriste mercredi, au terme de sa garde à vue. L’un des premiers actes des juges d’instruction qui hériteront de l’affaire de Romans-sur-Isère devrait consister en une expertise psychiatrique. Trois blessés se trouvent encore hospitalisés mais leurs jours ne sont plus en danger.

 

 

https://www.atlantico.fr/decryptage/3588569/attaque-a-romans-sur-isere–mais-que-faisait-abdallah-a-o-en-france–benoit-rayski

Décryptages » Attaque à Romans-sur-Isère : mais que faisait Abdallah A. O. en France ?

France

05 avril 2020

© JEFF PACHOUD / AFP

Attentat de Romans-sur-Isère : explications de l'assaillant dans AC ! Brest

C’est quand même bien loin du Soudan

Attaque à Romans-sur-Isère : mais que faisait Abdallah A. O. en France ?

 

Une réponse : il bénéficiait du droit d’asile. Une question : pourquoi bénéficiait-il du droit d’asile ?

 

Avec Benoît Rayski

 

Abdallah A.O. avait profité du droit d’asile en 2017. A cette époque le Soudan, son pays, était dirigé par un dictateur islamisé, Omar el-Bechir. Il faisait fouetter les filles qui portaient un pantalon. Et menait une guerre sans pitié contre les mécréants du sud, animistes et chrétiens.

En raison des activités d’Omar el-Bechir le Soudan avait été mis à l’index par la communauté internationale. Quiconque fuyait ce pays était donc éligible au droit d’asile. Abdallah A. O. en bénéficia donc. Bien qu’on puisse se demander (vu sa foi brûlante illustrée par quelques coups de couteau) ce qu’il avait à reprocher au dictateur islamiste qui présidait aux destinées du Soudan…

Le droit d’asile est incontestablement une belle et heureuse conquête de l’humanité. Mais il est encadré par des conditions très strictes. Et n’est en rien une rente perpétuelle. C’est une question que je pense connaître assez bien par quelqu’un qui me fut très proche.

Il avait fuit la Pologne communiste où il risquait la prison et peut-être pire. La France lui accorda très logiquement le statut de réfugié politique. Quand en 1990 la Pologne devint démocratique il perdit ce statut qui n’avait plus de raison d’être. Il fit des démarches – couronnées de succès – pour obtenir la nationalité française.

En 2019, deux ans donc après qu’Abdallah A. O. ait bénéficié du droit d’asile, Omar el-Bechir fut renversé. S’amorça alors une transition démocratique. Les pays occidentaux renouèrent avec le Soudan. Et même Trump, qui n’est pourtant pas un tendre, leva les sanctions économiques qui frappaient ce pays.

Pourquoi donc Abdallah A.O est-il toujours considéré comme un demandeur d’asile ? Sans doute parce que dans le fatras de l’administration française son dossier s’est égaré quelque part dans un tiroir poussiéreux. Sinon, et c’était légalement possible, on l’aurait remis dans un avion à destination de Khartoum.

La géographie peut aussi nous aider à mettre un peu de lumière sur son cas. Le Soudan est bordé par la Lybie, l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethiopie, la Centrafrique, le Tchad et le Sud Soudan. La plupart de ces pays son très bienveillants avec la foi d’Abdallah A. O. Que d’efforts n’a-t-il déployés afin de parcourir des milliers de kilomètres pour s’installer dans un pays de mécréants où il avait, selon des documents trouvés chez lui, du mal à vivre. Quelques mécréants en sont morts…

 

 

https://www.aa.com.tr/fr/monde/trafic-darmes-khartoum-ferme-ses-fronti%C3%A8res-avec-la-libye-le-tchad-et-le-soudan-du-sud/903114

Trafic d’armes: Khartoum ferme ses frontières avec la Libye, le Tchad et le Soudan du Sud

 

- Selon le vice-président soudanais, 60 mille véhicules ont été introduits clandestinement dans le pays.

 

Hafawa Rebhi   | 06.09.2017

Trafic d'armes: Khartoum ferme ses frontières avec la Libye, le Tchad et le Soudan du Sud

Sudan

AA / Khartoum / Bahram Abdel Moneim

 

Le Soudan a annoncé mercredi la fermeture de ses frontières terrestres avec la Libye, le Tchad et le Soudan du Sud pour empêcher le trafic d’armes et de véhicules à quatre roues motrices.

« Nous avons fermé nos frontières avec la Libye, le Tchad et le Soudan du Sud pour empêcher le trafic d’armes et de véhicules à quatre roues motrices », a déclaré le vice-président soudanais Hassabo Mohamed Abdul Rahman, lors d’un discours adressé à une foule d’étudiants de son parti au pouvoir ; le Congrès national, à Khartoum. Le vice-président n’a pas donné des détails sur les modalités et la durée de la fermeture.

En plus des trois pays mentionnés par Abdul Rahman, le Soudan a des frontières terrestres avec l’Égypte, l’Éthiopie, l’Érythrée et la Centrafrique.

Le vice-président a révélé que, récemment, « 60 mille véhicules à quatre roues motrices au cours de la période récente ont été introduits clandestinement dans le Soudan depuis la Libye, le Tchad et le Soudan du Sud ».

« Les propriétaires des voitures trafiquées ont commis dans d’autres pays des crimes comme le meurtre, la contrebande, le blanchiment d’argent et le trafic de drogue. Interpol a récemment demandé au Soudan d’enregistrer les données des voitures trafiquées pour pouvoir démanteler les réseaux criminels impliqués » a-t-il déclaré.

Le responsable soudanais a également évoqué le plan de son gouvernement pour la confiscation et la collecte des armes à travers le pays. Selon lui, la collecte commandée et déléguée par président Omar al-Bachir, n’épargnera personne quels que soit son statut et son rang et les forces d’inspection et de désarmement disposeront d’une large marge de manœuvre pour agir en cas de résistance ou de refus.

« Malheureusement, de nombreuses tribus ont des armes lourdes, des véhicules tout-terrain et des coffres pour stocker des armes à feu ordinaires », a-t-il noté.

Le 22 août, le procureur général soudanais Omar Ahmed avait émis un décret établissant un parquet spécialisé dans la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes et des munitions.

Au début du même mois, le gouvernement avait lancé une campagne de collecte d’armes dans les Etats du Kordofan (Sud) et la région du Darfour (ouest).

Le 6 août, les autorités soudanaises avaient demandé aux civils qui possédaient des armes, des munitions et des véhicules non autorisés de les remettre immédiatement à l’armée ou au poste de police le plus proche.

Il n’existe aucune estimation officielle de la taille des armes dont disposent les tribus dans la région du Darfour. Des rapports non officiels évoquent toutefois des centaines de milliers d’armes, y compris des armes lourdes.

Les perturbations dans le Darfour ont conduit, ces dernières années, à la prolifération des armes entre les gangs et les tribus qui se disputent les rares sources et pâturages de la région.

 

 

https://www.jeuneafrique.com/489820/politique/le-soudan-saisit-19-tonnes-de-cannabis-au-darfour/

Le Soudan saisit 19 tonnes de cannabis au Darfour

 

05 novembre 2017 à 15h20 | Par AFP

Mis à jour le 05 novembre 2017 à 17h11

Des combattants des forces de sécurité soudanaises, à Nyala, au Darfour du Sud, le 3 mai 2015.

 

Un groupe paramilitaire soudanais progouvernemental a annoncé dimanche avoir saisi 19 tonnes de cannabis dans la région du Darfour déchirée par un conflit depuis des années, l’une des plus importantes prises de drogue au Soudan.

Les Forces de soutien rapide (FSR), un groupe controversé qui combat d’ordinaire les rebelles dans cette région de l’ouest du Soudan, a indiqué avoir saisi la semaine dernière deux véhicules bourrés de haschisch après un échange de tirs avec des trafiquants dans l’État du Darfour-Sud.

Dimanche, ces forces ont montré le cannabis saisi à des journalistes sur une base des FSR à Khartoum.

« Le 31 octobre, nos troupes ont affronté une bande de trafiquants lorsque nous leur avons tendu une embuscade », a indiqué le porte-parole de ce groupe paramilitaire Abdelrahman al-Jaali.

« Nous avons capturé leur chef (…) et saisi deux véhicules contenant 19 tonnes de haschisch », a-t-il ajouté.

L’embuscade a été tendue aux trafiquants dont les communications téléphoniques avec un autre gang à Khartoum avaient pu être interceptées. Le cannabis, a-t-il précisé, devait être acheminé vers la capitale.

Ce cannabis vient en général du Soudan du Sud ou d’Éthiopie, mais il est aussi cultivé ces temps-ci au Darfour-Sud, a indiqué le général de police Hashim Ali lors de la conférence de presse.

Les médias soudanais ont plusieurs fois ces dernières années fait état de saisie de drogues mais celle annoncée dimanche est l’une des plus importantes jamais rapportées au Soudan.

Des responsables soudanais ont reconnu une hausse du trafic et de la consommation de drogue ces dernières années, surtout chez les jeunes.

Le groupe paramilitaire à l’origine de cette prise est accusé par des ONG de violations des droits de l’Homme au Darfour et dans les États du Nil Bleu et du Kordofan-Sud.

Ces trois régions ont été pendant des années le théâtre d’intenses combats entre des forces gouvernementales et des rebelles, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.

 

 

https://www.illicit-trade.com/fr/2017/11/soudan-accord-lutte-drogues/

Soudan : un accord signé pour la lutte contre le traffic de drogues avec la République centrafricaine et le Soudan du Sud

 
 dans Attentats

 

Publié il y a 2 ans le 8 novembre 2017

Par

3906810232_35d3a4777c_z dans Calomnie

 

Le Soudan, dont la population est très affectée par la consommation de drogues, cherche à lutter contre leur commerce en signant avec ses voisins un accord de lutte contre les produits stupéfiants.

 

Ce mardi 7 novembre, le gouvernement soudanais a annoncé à Khartoum, sa capitale, que des discussions étaient en cours avec ses voisins du Soudan du Sud et le la Centrafrique pour signer un accord destiné à lutter contre le trafic de drogues.

Ce trafic touche fortement la population soudanaise. En juin 2013, le président, Omar Al-Bashir, ordonne la mise en place d’un Conseil national de lutte contre les drogues, espérant débarrasser son pays du fléau.

Mais en septembre de la même année, le Conseil tire la sonnette d’alarme, décriant l’augmentation faramineuse de la consommation de drogues au sein des populations, et particulièrement chez les jeunes.

Le ministre de l’intérieur, Hamid Mannan, souhaite que ce potentiel accord entre voisins mette fin à la production de drogues au sein des trois pays et qu’il limite le trafic aux frontières. La frontière sud du Darfour, région du Soudan, partagée avec la Centrafrique, est la zone principale de cultivation de cannabis du pays.

M. Mannan a réaffirmé par la même occasion son soutien inconditionnel à la Direction générale du contrôle des stupéfiants, qui lutte contre les trafiquants, qui fonctionnent majoritairement en bande organisée.

Une législation stricte, mais peu efficace

Le Soudan a des lois très strictes concernants les drogues, qu’elles soient dures ou non. La production et consommation de cannabis y sont strictement interdites, et en 1994, le pays adhère à la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes.

Le trafic de drogues au Soudan peut être puni par la peine de mort dans certains cas, dont la récidive ou de distribution de substances illicites dans des lieux d’enseignement.

Malgré ces efforts législatifs, le Soudan demeure fortement touché par la consommation de drogues, en constante augmentation. Selon le ministère de l’intérieur, la consommation de cannabis aurait augmenté de 34% en 2013.

Dans son rapport sur les drogues de 2016, l’organisation mondiale de la santé (OMS) recense 8 hectares de cultivation et 450 tonnes de cannabis identifiés par les autorités. L’OMS explique aussi que le captagon, la « drogue des jihadistes », est fortement exportée vers le Soudan, arrivant par voie maritime depuis le Liban et la Syrie. Plus d’un million de tablettes de ce stupéfiant ont ainsi été saisies entre 2014 et 2015 lors de leur transit vers le Soudan.

Un accord passé avec les pays voisins, ainsi qu’un meilleur contrôle sur son territoire permettra peut-être au Soudan d’enfin enrayer l’épidémie de stupéfiants sur son territoire.

 

 

http://www.rfi.fr/fr/afrique/20190927-soudan-fermeture-frontieres-centrafrique-libye-securite

Le Soudan ferme ses frontières avec la Centrafrique et la Libye

 

Publié le : 27/09/2019 – 15:12Modifié le : 27/09/2019 – 22:34

 

Le Soudan est un carrefour clé pour les routes migratoires qui connectent l'Afrique de l'Est et l'Afrique de l'Ouest à la Méditerranée et à l'Europe.

Le Soudan est un carrefour clé pour les routes migratoires qui connectent l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest à la Méditerranée et à l’Europe. Getty Images/ Robert Caputo

 

Texte par : RFI

 

Le Soudan a ordonné la fermeture de ses frontières avec la Centrafrique et la Libye. C’est le Conseil souverain, l’organe qui dirige la transition, qui a pris cette décision en parlant de dangers économiques et sécuritaires. Les frontières de la région sont poreuses et servent depuis longtemps aux trafics de marchandises, de drogue, d’êtres humains ainsi qu’à l’immigration illégale.

Les fermetures de frontières ne sont pas rares dans cette région utilisée par les criminels, trafiquants et passeurs en tout genre. De nombreuses armes et mouvement rebelles transitent par là. Mais c’est la première fois que Khartoum prend une telle décision depuis la chute du président Omar el-Béchir en avril dernier.

Pour autant, les explications ne sont pas claires. Le Conseil souverain a parlé de véhicules ayant illégalement traversé la frontière, provoquant des dangers économiques et sécuritaires. Cette fermeture fait en tout cas suite à une réunion entre le Conseil souverain et le gouvernement régional du Darfour, région de l’ouest du Soudan en guerre depuis une quinzaine d’années.

Lutte contre le terrorisme

Pour certains, Khartoum pourrait ainsi vouloir empêcher des rebelles darfouris d’aller s’entraîner ou s’équiper dans les pays voisins. Certains ont même dans le passé rejoint des mouvements étrangers, comme celui du maréchal libyen Khalifa Haftar.

Le chercheur Cameron Hudson lui fait le lien avec un communiqué du département d’État américain paru ce jeudi et passé inaperçu. Washington avertit que des groupes terroristes sont présents au Soudan et pourraient menacer les Occidentaux. Or dans le même temps, les Soudanais poussent pour que les États-Unis retirent leur pays de la liste des nations soutenant le terrorisme, ce qui pénalise son économie.

Dans ce cas, lutter contre l’insécurité pourrait aider le Soudan à marquer des points dans ce dossier, alors que le moindre acte terroriste pourrait maintenir les sanctions pendant des années.

Frontières poreuses

Les frontières entre Soudan, Centrafrique et Libye sont poreuses depuis longtemps. Elles constituent des routes migratoires pour rejoindre la Méditerranée et l’Europe. Le Soudan servant de carrefour entre l’Afrique de l’Ouest et la Corne. Mercredi encore, les autorités ont annoncé l’arrestation d’une douzaine de trafiquants et de 120 migrants illégaux.

Les deux frontières sont aussi source de conflits tribaux. Notamment les Toubous du sud libyen contre des groupes arabes. Ou encore les fermiers de Vakaga en Centrafrique, face aux éleveurs du sud Darfour. Ces derniers ont d’ailleurs conclu un accord en juin pour mettre fin aux violences.

Trafics en tout genre

Les États ayant du mal à contrôler cette zone, propice au trafic de marchandises diverses, de drogue, mais surtout d’armes. Les rebelles centrafricains se fournissent notamment au Darfour, région de l’ouest du Soudan en proie à une guerre civile depuis une quinzaine d’années.

Les groupes armés darfouris ont d’ailleurs souvent trouvé refuge dans le sud libyen depuis que le Tchad ne les parraine plus et que le Soudan du Sud est en guerre. Selon Khartoum, au moins 1 500 rebelles ont notamment rejoint les rangs du rebelle libyen Khalifa Haftar. La Libye leur sert ainsi de base arrière où ils peuvent être payés comme des mercenaires, mais aussi s’adonner au pillage.

Enfin le Soudan craint un retour de ses extrémistes religieux qui ont notamment fui la région de Syrte où ils combattaient dans les rangs de l’organisation État islamique. C’est en partie pour ces raisons que le Soudan avait mis sur pied la force paramilitaire FSR, dont les hommes se sont souvent transformés en criminels et trafiquants.

 

Des trafiquants de drogue dans le Lot, à Figeac, Cahors et même à Puy-l’Evêque…

Une lecture instructive que je recommande à tous.

Elle permet d’appréhender quelque peu trafics et trafiquants dans le Lot à partir d’affaires rapportées par la presse à compter de 2010, année où le Toulousain Mohamed Merah a commencé à se préparer pour ses attentats de mars 2012.

Les villes de Figeac (première sous-préfecture, dans le nord-est du département, 9 833 habitants en 2016) et Cahors (préfecture, au sud du département, 19 405 habitants en 2016) sont régulièrement citées comme lieux des trafics. Gourdon (seconde sous-préfecture du département, dans le nord-ouest, 4 202 habitants en 2016) l’est aussi de temps en temps.

Et pour Puy-l’Evêque (1 984 habitants en 2016), c’est tout récent : c’est tombé la semaine dernière, là, comme ça, tout à coup…

Moi je vous dis : on se rapproche de la Maison de l’Horreur…

Egalement à lire ou à relire :

http://petitcoucou.unblog.fr/2018/01/11/terrorisme-les-djihadistes-du-lot-sont-tres-entoures/

Enjoy !

 

 

https://www.ladepeche.fr/article/2010/11/04/941369-figeac-drogue-le-proces-du-plus-gros-trafic.html

Figeac. Drogue : le procès du plus gros trafic

 

  • La drogue saisie dans les caches.

La drogue saisie dans les caches. Photo DDM, archives.

Publié le 04/11/2010 à 07:52

Quatre hommes de 22 à 30 ans comparaissent cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Cahors. En juillet dernier, la gendarmerie avait démantelé un trafic s’opérant entre l’Espagne et le Figeacois, portant sur 50 kg de résine de cannabis et 1 kg de cocaïne.

Cet après-midi, quatre Figeacois seront jugés devant le tribunal correctionnel de Cahors. Interpellés en juillet pour transport ou complicité de transport, détention, cession et usage de stupéfiants, trois d’entre eux devaient être jugés en comparution immédiate, mais ils avaient décidé de bénéficier d’un délai pour préparer leur défense et avaient été placés en détention provisoire. Il faut dire que ce trafic de drogue mis au jour par les gendarmes porte sur plusieurs dizaines de kilos de résine de cannabis et un kilo de cocaïne (lire encadré).

Une quinzaine de personnes étaient soupçonnées d’être impliquées à des degrés divers. Certaines sont passées devant le délégué du procureur ; d’autres ont été jugées selon la procédure du « plaidé coupable ».

En septembre, l’un des trois prévenus, Sébastien C., 30 ans, cadre dans une société de sous-traitance aéronautique, poursuivi pour complicité de transport, détention, cession et usage de stupéfiants car soupçonné d’avoir conduit une voiture ouvreuse, avait été relâché. Son avocat Mustapha Yassfy souligne : « C’est un primo délinquant. Il s’est rendu compte qu’il avait été manipulé. Il n’a rien touché du trafic ».

Deux autres prévenus sont toujours détenus depuis le 8 juillet : celui qui risque le plus gros est Halim K., chef de famille et patron d’une entreprise en nom propre. Considéré comme l’animateur du réseau, il comparaîtra en récidive légale, après avoir déjà été condamné pour des faits similaires. Il sera défendu par Simon Cohen du barreau de Toulouse.

Un quatrième prévenu jugé

Pour sa part Jérémy F., 26 ans, en détention, est poursuivi pour complicité de transport, détention, cession et usage de stupéfiants. Il sera défendu par Henri Touboul.

Entre la comparution immédiate et le jugement d’aujourd’hui, un quatrième prévenu est renvoyé en correctionnelle par citation directe du parquet : Cédric J., 22 ans, poursuivi pour transport, détention, cession et usage de stupéfiants. Il comparaît libre, mais se trouve déjà sous le coup d’un sursis avec mise à l’épreuve, pour des faits de nature différente. Il sera défendu par Damien Thébault.


50 kg de shit et 1 kg de cocaïne

Au terme d’une longue enquête débutée il y a près de deux ans, à la suite d’une précédente saisie de 3 kg de résine de cannabis à Figeac, les gendarmes avaient mis au jour, en juillet dernier, un trafic de 50 kg de résine de cannabis et d’1 kg de cocaïne, dans le Figeacois. Selon l’enquête, certains prévenus se rendaient régulièrement en Espagne ou à Perpignan à bord de deux véhicules, pour s’approvisionner en drogue. Le trafic aurait au total concerné jusqu’à 180 kg de résine de cannabis. Un trafic juteux puisque la cocaïne se revend jusqu’à 100 € le gramme et le cannabis environ 30 € les 10 grammes.

Bernard-Hugues Saint-Paul

 

 

https://www.ladepeche.fr/article/2011/03/18/1037636-figeac-drogue-trafic-demantele-treize-arrestations-prison-ferme-cerveau.html#xtor=RSS-6

Figeac. Drogue : un trafic démantelé, treize arrestations et prison ferme pour le cerveau

 

Publié le 18/03/2011 à 08:32

 

Hier, le tribunal correctionnel de Cahors a condamné un Figeacois de 41 ans à 3 ans de prison, dont 18 mois avec sursis avec une mise à l’épreuve de 24 mois, pour acquisition, détention, vente ou cession, et usage de produits stupéfiants, entre le 12 février 2008 et le 15 mars 2011 (date de l’interpellation). Une peine un peu plus légère que les quatre ans de prison, dont deux avec sursis requis par Magali Norguet, substitut du procureur. « Dans les trafics de drogue, on paie toujours l’addition », soulignait Isabelle Six, présidente du tribunal, qui déplorait le comportement de l’auteur principal de ce trafic, pour lequel treize personnes ont été interpellées mardi et mercredi, trois (dont le prévenu) placées en garde à vue : outre le procès d’hier, quatre personnes seront jugées en correctionnelle le 30 juin et huit (dont l’épouse du prévenu) seront jugées prochainement en composition pénale.

Le quadragénaire, dont le casier judiciaire comporte dix condamnations de 1989 à 2008, fut un ancien toxicomane aux drogues dures. Agent communal à Figeac, marié et père de trois enfants, il était déjà mis en examen dans une autre affaire de drogue en 2008. Pour autant, il continuait tous les jours à 17 heures, à se rendre en scooter place de la Raison à Figeac, pour fournir des clients locaux ou parfois aveyronnais. à son domicile, les enquêteurs ont retrouvé près de 1,3 kg de résine de cannabis. Les écoutes téléphoniques et les auditions des mis en cause ont permis d’évaluer que l’homme avait écoulé en quatre ans plus de 41 kg de drogue et perçu près de 125 000€. Mettant en avant l’état de dépendance de son client « qui ne conteste pas les faits », ayant entraîné le trafic, Damien Thébault, avocat de la défense, regrettait le choix de la procédure de comparution immédiate dans cette affaire.

B.-H. S.-P.

 

 

https://www.sudouest.fr/2011/07/02/trafic-de-drogue-neuf-personnes-interpellees-442138-1733.php

Trafic de drogue : neuf personnes interpellées

 

Publié le 02/07/2011 à 0h00.

 

Les policiers ont saisi 3,450 kg de cannabis.

 

Mardi, les hommes de l’antenne départementale de la police judiciaire et du commissariat de Bergerac ont saisi 3,450 kg de cannabis, 500 grammes d’héroïne et 11 000 euros, dont une bonne partie en liquide. La drogue et l’argent ont été retrouvés chez des particuliers domiciliés à Bergerac, Gourdon (46), Eymet et Toulouse.

La drogue venait d’EspagneLes perquisitions, qui étaient organisées sous le contrôle du juge d’instruction de Bergerac, ont débouché sur l’interpellation de neuf ipersonnes. Six d’entre elles ont été mises en examen, à l’issue de quoi, deux ont été placées sous contrôle judiciaire et les quatre autres ont été conduites en détention provisoire. Les quatre personnes actuellement détenues sont originaires de Bergerac, pour deux d’entre elles, de Gourdon pour la troisième, et de Toulouse pour la quatrième.

Les prévenus, âgés pour la plupart d’une vingtaine d’années, formaient un véritable réseau autour de la tête présumée, un homme de 40 ans originaire de Bergerac, déjà condamné pour trafic de drogue à Limoges en 2006. Les membres du réseau s’approvisionnaient en cannabis, héroïne, cocaïne et extasie en Espagne. La majeure partie de la drogue était ensuite revendue sur Bergerac, le reste des produits étant distribués sur Gourdon et Toulouse.

Lors des perquisitions, deux restaurants kebabs ont été mis sous scellés, l’un à Bergerac et l’autre à Gourdon. Un véhicule a également été placé sous scellés.

Ce vaste coup de filet faisait suite à l’ouverture d’une information judiciaire en 2010. Depuis, « plusieurs petites affaires », selon le parquet de Bergerac, avaient conforté les soupçons des enquêteurs.

Émilie Delpeyrat

 

 

https://www.ladepeche.fr/article/2012/03/30/1319218-cahors-plaque-tournante-du-trafic-de-drogue.html

Cahors, plaque tournante du trafic de drogue

 

  • Maître Yassfi se prépare. Cette longue audience s'est ouverte hier et s'achève ce soir.

Maître Yassfi se prépare. Cette longue audience s’est ouverte hier et s’achève ce soir. Photo, Marc Salvet.

 

Publié le 30/03/2012 à 08:18

 

Vingt-huit prévenus, trois trafics de drogue démantelés (cannabis, cocaïne, héroïne) avec pour décor la ville de Cahors, véritable plaque tournante où ce petit monde faisait fructifier ces affaires lucratives, ont occupé les débats d’une première journée d’audience, hier, au tribunal correctionnel de Cahors.

Les ventes de drogues qui ont conduit les prévenus au tribunal ont eu lieu entre l’année 2006 et 2007. Trois hommes de 39 ans, 40 ans et 46 ans ont essentiellement opéré à Montauban, mais la majeure partie des tentacules des trafics s’est étendue dans le Lot, notamment à Cahors pour la revente, puis à Arcambal, Espère et Degagnac où l’on retrouve des consommateurs assidus de résine de cannabis, fournie par trois individus au service du cerveau, installé dans la ville rose.

« L’affaire a démarré le 23 juin 2006, par le biais d’une dénonciation anonyme », rappelle Anne-Claire Bourdon, présidente du tribunal.

Un homme de 46 ans, qui détenait et revendait du cannabis à Cahors, est appelé à la barre. « Vous vous êtes décrit comme l’un des maillons de trafic de stupéfiants », rappelle la présidente. Les écoutes téléphoniques ont confirmé les ventes répétées de drogue.

Au téléphone, ce jeune père de famille, qui se dit « rangé », évoquait la vente de « petits bonbons ».

Les enquêteurs ont bien sûr rapidement traduit ces termes par « barrettes de cannabis ».

Le cerveau de l’affaire trafiquait aussi en prison

« Je faisais ça pour m’acheter un véhicule et me reloger », lance le prévenu. Deux autres hommes, absents à l’audience, servaient d’intermédiaire pour la revente. L’un d’eux aurait eu en charge près de 12 kg de cannabis. Le cerveau toulousain, un homme de 36 ans, ne venait à Cahors que pour récupérer l’argent, parfois avec l’aide de plusieurs femmes (lire notre encadré). Il a été placé en détention provisoire durant 6 mois. « J’essayais de faire passer du cannabis en prison », a-t-il reconnu, en niant tout trafic de stupéfiant. Les écoutes téléphoniques ont démontré le contraire.

L’homme a alors avoué avoir fourni le principal vendeur cadurcien à trois reprises : « trois fois 900 grammes, puis je lui indiquais des endroits où il pouvait se procurer la drogue », précise-t-il.

Il a confirmé ses déplacements dans la belle cité médiévale, point stratégique du trafic où s’est aussi développée la vente de cocaïne. Elle était acheminée par un individu de 45 ans qui se fournissait à Perpignan et aux Pays-Bas, grâce au véhicule d’un « contact » toulousain qui lui prêtait une voiture et dont les responsabilités semblent difficiles à établir.

« Ce n’était pas un ange », souligne l’infatigable voyageur, qui a indiqué se fournir pour lui-même et la revente « car il fallait bien financer mes déplacements », a-t-il justifié.

Aujourd’hui, suite et fin de cette audience où les maillons du trafic dévoilent peu à peu leur position et leur rôle précis.


affaire de drogue au tribunal

Le rôle des femmes dans le dossier cannabis

Le rôle de la compagne de l’homme fournissant du cannabis aux revendeurs qui écumaient la ville de Cahors (lire ci-contre) a été longuement commenté par la présidente du tribunal correctionnel, hier. Anne-Claire Bourdon a révélé que cette jeune femme est « venue à Cahors pour récupérer de l’argent auprès des vendeurs. Dans ses dépositions, elle a précisé qu’elle voulait rendre service à son compagnon, mais qu’elle n’était pas consommatrice de drogue .» Une autre des femmes au cœur de l’affaire, qui a fréquenté le trafiquant toulousain entre mars et septembre 2008, veut aussi se dédouaner de cet encombrant dossier en indiquant avoir constaté que son compagnon « détenait beaucoup d’argent. J’ai vu au moins 2 kg de cannabis dans un sac. Je consommais avec lui. Lorsque je venais à Cahors, j’attendais dans la voiture. J’ai arrêté tout ça. C’est une période noire de ma vie. Je ne fume désormais que des cigarettes », a-t-elle conclu. De son côté, une amie du même fournisseur a avoué qu’elle avait « accepté de transporter et de livrer 1,8 kg de cannabis. J’avais aussi de la cocaïne (85 g). Je l’ai gardé pour ma consommation personnelle. En effet, j’avais menti lors de ma déposition sur le fait que je prenais 1 g de cocaïne par mois.

En fait, c’était 4 g par semaine. Aujourd’hui, j’ai tout arrêté.

Ma garde à vue a été beaucoup trop stressante pour moi », déclare-t-elle à la présidente.

Hôtesse d’accueil dont le contrat à durée déterminée s’apprête à être renouvelé, cette personne, à l’instar des autres femmes impliquées, apparaît comme une « complice malgré elle », instrumentalisée par un ami qui l’utilisait le plus souvent comme simple chauffeur.

Jean-Luc Garcia

 

 

https://www.toulouse7.com/2016/11/29/trafic-cannabis-heroine-figeac-decazeville/

Un trafic de Cannabis et héroïne démantelé entre Figeac et Decazeville

 

Un trafic de Cannabis et héroïne démantelé entre Figeac et DecazevillePlusieurs dizaines de gendarmes du Lot et du Tarn ont participé à cette enquête.

 

Les gendarmes du Lot ont arrêté 6 personnes soupçonnées d’avoir organisé un trafic de drogue entre l’Espagne, le Lot et l’Aveyron. De l’héroïne et plusieurs centaines de grammes de Cannabis ont été saisies.

 

Plus d’une dizaine de kilos de cannabis : voilà ce qu’auraient écoulé les membres d’un réseau de trafic de drogue organisé entre l’Espagne, le Lot et l’Aveyron selon les estimation des enquêteurs.Après plusieurs mois d’enquête, les gendarmes ont procédé à plusieurs arrestations.

Deux hommes âgés d’une quarantaine d’années, originaires de Decazeville et Aubin ont d’abord été interpellés à bord d’un véhicule où était cachées 400 grammes de résine de cannabis.

D’autres complices présumés ont été interpellés dans la région de Figeac. Les différentes perquisitions ont permis la saisie de plus d’un kilo de résine de cannabis, de plus de quatre kilos d’herbe de cannabis et de 10 grammes d’héroïne ont précisé des sources proches de l’enquête.

Trois d’entre eux ont été jugés en comparution immédiate lundi. Ils ont été condamnés à 30 mois de prison ferme dont 10 avec sursis pour deux d’entre eux et 10 mois dont 5 mois avec sursis pour le troisième.

 

 

 

https://www.blogdesbourians.fr/gourdon-trafic-de-drogue-demantele/

Gourdon: Trafic de drogue démantelé

 

par  • lundi, 26 décembre 2016 • Commentaires fermés sur Gourdon: Trafic de drogue démantelé

Des trafiquants de drogue dans le Lot, à Figeac, Cahors et même à Puy-l'Evêque... dans AC ! Brest Justice-192x133Le jeudi 15 décembre, à 16 heures, C. et B. respectivement âgés de 26 et 21 ans, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Cahors. Les deux prévenus se voient opposer les mêmes incriminations, à savoir : transport, détention, offre, cession, acquisition de cannabis. S’ajoute pour le second, l’infraction de consommation de produits stupéfiants.

Pour C., les faits reprochés ont débuté le 1er juin dernier et pour B., le 4 novembre 2015. Le coup d’arrêt assuré à leurs agissements a été assuré par la gendarmerie de Gourdon le mercredi 14 décembre dernier.

L’affaire aurait pris un caractère familial

Pierre-Louis Pugnet, président du tribunal confie à William Delamarre, le soin de mener l’instruction à l’audience.

Dans un premier temps, le juge évoque la situation de B. en faisant état d’une première perquisition menée à son domicile en novembre 2015. À ce moment-là, sont découverts des plants de cannabis, chez la mère du prévenu et du matériel chez son frère. Les investigations se poursuivent et vont conduire, en septembre dernier, à la saisie de barrettes de cannabis et d’argent liquide… Au moment de son entrée en scène dans ce trafic de drogue, C. apparaît comme le fournisseur principal de B., se chargeant de l’approvisionnement sur Marseille et Toulouse. Le 3 novembre dernier un contrôle met en évidence l’implication de la mère, du frère et même du père de B. L’entreprise prend « un caractère familial ! » déclare le juge. Une nouvelle perquisition, permet la saisie d’argent liquide, une balance électronique, 10 g. de résine de cannabis,…

Quant à C., il reconnaît avoir créé un réseau de revente. Il confirme à l’audience ses déclarations faites aux enquêteurs :

« J’allais m’approvisionner sur Toulouse principalement et cela me rapportait environ 2 000 euros par mois. »

D’autres protagonistes ont été pris dans ce coup de filet et font l’objet de procédures, qui les conduiront prochainement devant la justice. Eux aussi !

« C. a reconnu assez vite les faits reprochés », poursuit le juge Delamarre. Le prévenu explique sa motivation :

« Je n’avais pas de travail, c’était la facilité. Je reconnais avoir créé un réseau… Après voilà, toujours pareil, c’est le manque de moyens pour vivre ! »

Selon ses dires, le prévenu aurait écoulé 400 g. de cannabis par mois, dont une partie auprès de B.
S’adressant à B. le juge Delamarre lui demande :

« Pourquoi avez-vous nié les faits dans un premier temps ? »

« On m’a appris à tenir ma langue ! » rétorque le prévenu. Puis, se montrant plus explicite, il explique qu’il est difficile de s’en sortir lorsqu’on a un crédit sur le dos, un loyer à payer, des factures en instance. B. assure que la vente du cannabis, lui permettait seulement d’assurer le paiement de sa consommation personnelle. « J’ai juste refait les sous que j’ai investis ! » assure-t-il.

Les deux hommes ont déjà le casier judiciaire entaché de condamnations, pour des faits liés aux stupéfiants notamment.

C.vit en couple et il est père d’un enfant de quatre mois. Il perçoit le RSA à hauteur de 600 euros par mois. À présent, son souhait serait d’entrer dans l’armée. Pas moins !

Pour sa part, B. est titulaire d’un CAP de peintre en bâtiment, mais s’est retrouvé au chômage. Par ailleurs, la justice s’étonne qu’il n’ait pas honoré les convocations des juges, qui lui avaient été adressées à plusieurs reprises. Arguant de sa bonne foi, B. indique :

« Je voulais bien répondre à ces convocations, mais la voiture est tombée en panne deux fois et l’autre fois, j’avais juste oublié. »

Un « fléau » pour la société ?

Autant d’éléments qui ne passent pas inaperçus auprès d’Agnès Jorda, Substitut du Procureur, qui ne va pas être tendre dans ses réquisitions.

Après avoir salué la qualité des travaux menés par la brigade de gendarmerie de Gourdon, elle dénonce le mode de vie choisi par les deux prévenus. Elle s’insurge contre la désinvolture de B. et s’indigne de ce que ce trafic ait pu atteindre des mineurs. « Cette drogue est un fléau pour notre société et ces arrestations sont salutaires pour Gourdon et le Lot ! » tonne-t-elle. Elle rappelle aux prévenus qu’ils encourent jusqu’à 10 ans de prison. Il est requis à leur encontre :

– pour B., 12 mois de prison, dont 4 avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, plus obligation de travail et de soins, et mandat de dépôt,

– pour C, 18 mois de prison, dont 6 avec sursis et mise à l’épreuve pendant 24 mois, avec obligation de travail et mandat de dépôt.

Maître Christian Calonne, avocat de B. dépeint une société « qui s’effondre » où l’on compte trois millions de consommateurs de cannabis en France, générant trois milliards de chiffre d’affaire. « D’où la difficulté de combattre ceux qui sont au bas de l’échelle, pour qui le bénéfice des ventes servait à couvrir la consommation personnelle » affirme l’avocat. Plutôt qu’une incarcération, Maître Calonne préconise une peine avec sursis. Et l’ancien bâtonnier d’ironiser sur une obligation de travail, « quand la société compte plus de trois millions de chômeurs ! »

Même ton, chez maître Henri Touboul, avocat de C. se montrant surpris de la lourdeur des réquisitions. L’avocat insiste sur la loyauté de son client qui a fait acte de repentir actif en acceptant de favoriser l’enquête. Maître Touboul demande au tribunal de ne pas hypothéquer l’avenir de son client et il sollicite une peine de prison avec sursis, qui aurait le mérite de « faire planer le couperet », tout en amenant son client à la formation et au travail. Et C. d’ajouter : « Je promets de rechercher du travail et d’aller dans le droit chemin. »

JC Bonnemère La Vie Quercynoise

 

 

https://www.toulouse7.com/2017/01/21/heroine-cocaine-cannabis-nouvelle-saisies-a-cahors/

Héroïne, Cocaïne, Cannabis. nouvelle saisies à Cahors

 

Héroïne, Cocaïne, Cannabis. nouvelle saisies à CahorsLa filière remontait jusqu’en Espagne où les dealers s’approvisionnaient régulièrement. Crédit Photo Gendarmerie du Lot.

 

Un vaste trafic de stupéfiants vient d’être démantelé dans le Lot. La filière installée à Cahors se ravitaillait régulièrement en Cocaïne, Héroïne ou Cannabis en Espagne. L’enquête menée par les gendarmes sous la direction du procureur de la République a abouti en début de semaine par une importante saisie de stupéfiants et d’argent liquide : plus de un kilo de résine de cannabis, 285 grammes d’héroïne, 334 grammes de cocaïne, 427 grammes d’herbe de cannabis, près de 300 grammes de produits de coupe, des produits de substitution et environ 2400 Euros en numéraire provenant du trafic.

condamnations à de la prison ferme

Plusieurs personnes ont été arrêtées à Cahors et Varaire. Ce business très lucratif rapportait plusieurs milliers d’euros par semaine. 6000 euros selon les estimations des enquêteurs.

Jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Cahors mercredi deux membres du réseau ont été condamnés à 04 ans et demi de prison ferme pour l’homme et à 18 mois de prison ferme pour la femme. D’autres protagonistes seront jugés dans les prochaines semaines.

Sur le Sujet:

  1. Grenade. le dealer de Cannabis et Cocaïne avait porté plainte pour vol
  2. Cocaïne, héroïne et cannabis saisies par la police à Toulouse Bellefontaine
  3. Un trafic de Cannabis et héroïne démantelé entre Figeac et Decazeville

 

 

https://www.radiototem.fr/quercy-rouergue/1273-un-nouveau-trafic-de-drogues-demantele-a-cahors

Un nouveau trafic de drogues démantelé à Cahors

 

Le 1 Février 2017. Publié dans Quercy-Rouergue

Lot

Trois prévenus sont jugés ce mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Cahors. Ils ont participé à un trafic de drogues pendant deux ans.

Trois prévenus sont jugés ce mercredi après-midi, à partir de 14 heures, en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Cahors dans une nouvelle affaire de trafic de stupéfiants. Ils ont été interpellés lundi matin par les policiers cadurciens au terme d’une longue enquête.

Deux ans de trafic

Ce trafic a duré près de deux ans dans le centre de l’agglomération et porte sur au moins 12 kilos de résine de cannabis, de la cocaïne et du crack.

« Ce nouveau dossier jugé ce jour, illustre clairement la volonté affichée du parquet de Cahors de lutter efficacement et sans relâche contre tous les trafics de produits stupéfiants », explique le Procureur de la République de Cahors, Nicolas Septe.

Il affiche deux priorités : « lutter contre les infractions sous-jacentes nées des trafics (vols, violences, extorsions) et éviter que le deal de stupéfiants se banalise ».

Il y a deux semaines, le 18 janvier, un couple de Cadurciens a aussi été jugé et condamné à de la prison ferme dans une affaire de trafic de drogues.

  • Créé le 1 Février 2017.

 

 

http://www.syndicat-snpm.fr/a-cahors-deux-cadurciens-et-trois-toulousains-ecroues-pour-trafic-de-cocaine-et-dheroine/

 

 

https://actu.fr/societe/cannabis-figeac-dans-lot-trafiquant-condamne-5-ans-prison-confiscation-vehicules_15097915.html

Cannabis à Figeac et dans le Lot. Un trafiquant condamné à 5 ans de prison et confiscation de véhicules

 

Des allées et venues entre Figeac, Perpignan, l’Espagne et Brive, une cache découverte dans le trou d’un talus, de l’argent par paquets de 10 000 €, le recours à un neveu mineur… un trafiquant de drogue de Figeac n’a pas pu sortir des mailles de la justice.

 

Publié le 22 Jan 18 à 8:01
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Un trafiquant de drogue résidant à Figeac, qui n’en était pas à son coup d’essai, vient d’écoper d’une longue peine de prison. © Harmony Accorsi

 

Jeudi 11 janvier 2018, peu après 17 h, H. 38 ans, a fait son entrée au Palais de justice de Cahors, sous escorte policière. Incarcéré à la maison d’arrêt Beausoleil de Montauban depuis le 20 juillet 2016, il est en attente de jugement devant le tribunal correctionnel. Dans le cadre d’une vaste opération de démantèlement de trafic de cannabis menée dans la région de Figeac entre le 28 septembre 2015 et le 18 juillet 2016. H. est poursuivi pour quatre motifs :

– Offre de cannabis, en récidive légale,

– Acquisition de cannabis, en récidive légale,

– Détention de cannabis, en récidive légale,

– Incitation de mineur au transport de cannabis.

Vincent Ramette, président du tribunal, épluche le dossier en menant une véritable instruction à l’audience. Il égraine les faits, tout en sollicitant du prévenu, précisions et commentaires.

Le trafic pouvait rapporter jusqu’à 100 000€

L’enquête démarre sur la base d’un renseignement anonyme, faisant état d’un trafic de stupéfiants aux abords de la boîte de nuit « Le Baron », à Figeac. D’emblée apparaît le nom de H., comme étant celui de la personne susceptible d’assurer l’approvisionnement en cannabis. Un véhicule de marque Volkswagen à bord duquel circule H. est repéré. Celui-ci appartient à sa mère. Les gendarmes apposent alors sur le véhicule, un dispositif permettant de le géolocaliser. Ainsi sont repérés des déplacements vers Perpignan et l’Espagne, toutes les 3 – 4 semaines.

– « J’ai dû faire 5 déplacements en tout et pour tout et c’était pour aller faire la fête avec des amis » souligne H..

En revenant du sud de la France, la voiture de H. emprunte une petite route aux abords de Figeac, qui conduira les enquêteurs à la découverte d’un trou dans un talus, bordant le chemin en direction du lieu-dit la « La Déganie »… Une cache où est retrouvée une « grosse somme d’argent » et des savonnettes de cannabis, sur lesquelles est inscrite la mention « Bonne chance ». Par ailleurs, il est établi que H. loue un logement rue Caviale à Figeac, tout près du Kebab « Le Médina » qu’il a lui-même ouvert quelques mois auparavant.

Le 7 mai 2016, les gendarmes tentent d’intercepter H. au volant de son véhicule. S’engage alors une course-poursuite en direction de l’Aveyron. Des pointes de vitesse à 170 km/h sont enregistrées, avant que H. s’évanouisse dans la nature, après avoir abandonné son véhicule, au beau milieu d’une cité HLM de Decazeville.

– « Il n’y a pas eu de refus d’obtempérer de ma part, je n’ai vu aucun gendarme me faire signe de m’arrêter ! » rétorque H.. Imparable !

Une perquisition menée au domicile de sa compagne et de leur enfant de sept ans, permet aux gendarmes de retrouver 750 € sur une étagère de bibliothèque, ainsi que deux feuilles portant un semblant de comptabilité.

– « C’était de l’argent du Kebab, que je devais remettre à la banque et qu’on avait mis entre des livres pour défroisser les billets » précise H.. Précautionneux !

8,8 kg de cannabis sont retrouvés au logement de H. et 300 gr de cannabis au Kebab. Explications du prévenu.

– « À un moment donné, j’ai eu des problèmes avec les gens du sud, qui me faisaient stocker de la marchandise et me faisaient transporter de l’argent, mais mon rôle se limitait à ça » affirme H. droit dans ses bottes. Bonne poire !

– « Que vous vendiez ou pas, peu importe, c’est une participation active ! » observe le président Ramette, qui entend remettre les pendules à l’heure.

– « Et les 300 gr de cannabis retrouvés au Kebab, et ce couteau portant des résidus de cannabis sur la lame ? » poursuit le président.

– « Honnêtement, j’étais un gros consommateur à l’époque, ces 300 gr c’était pour moi » assure le prévenu.

– « Ça rapportait pas mal tout ça ; dans une de vos déclarations vous précisez qu’avec toutes ces sommes réunies cela pouvait atteindre 100 000€ ! » reprend le président.

– « C’est pas vrai, je n’ai jamais dit ça, les gendarmes ont ajouté des zéros ! » s’emporte H..

Vincent Ramette ne lâche rien. Il relève dans les déclarations de H. aux enquêteurs, que les paquets d’argent étaient conditionnés par sommes de 10 000 € et la somme de 100 000€ est évoquée à plusieurs reprises par le prévenu lui-même. Le prévenu répète « qu’il ne transportait pas de stupéfiants, simplement des sommes d’argent ». Il aurait accepté de rendre ce service « pour ne pas avoir sur le dos ces mystérieux fournisseurs, dont il ne veut pas révéler l’identité.

Il fait transporter de la drogue à un mineur !

H. affirme qu’il en avait « marre de tout cela », au point qu’il avait prévu de se présenter à la gendarmerie.

– « Pourquoi ne l’avez-vous pas fait ? » interroge M. Ramette.

– « Parce que ce jour-là, il faisait chaud ! J’ai sonné à la porte de la gendarmerie et personne n’a répondu… Alors je suis reparti et je me suis dit que j’allais attendre à l’automne, car en prison, il fait tellement chaud dans les cellules l’été ; c’est l’horreur M. le juge, vous ne pouvez pas savoir ! » explique H..

Le président ne paraît pas convaincu par l’argumentation, même s’il se montre sensible aux conditions d’incarcération, décrites par le prévenu. Il chasse un chat de sa gorge, avant de s’intéresser de plus près à la demande faite par H. à son neveu.

– « Vous qui étiez censé l’éloigner de ses mauvaises fréquentations toulousaines, vous qui passiez pour être un modèle de réinsertion, vous demandez à votre neveu d’aller sortir de la voiture le gros paquet de cannabis, pour le porter chez vous, en lui demandant de dire que cela lui appartenait ? » interroge M. Ramette.

– « Je n’aurai jamais dû l’appeler, c’est là mon erreur, je le reconnais M. le juge. Mais jamais, je ne lui ai demandé de dire que cela lui appartenait ! » reprend H..

H. sera interpellé le 18 juillet 2016, au volant de la voiture Saxo de sa sœur, en possession de 547 € en liquide.

Mme Cécile Lasfargues, Substitut du Procureur, demande des éclaircissements sur les mouvements d’argent et de stupéfiants, par rapport à la cache.

Réponse du prévenu : « Je ne sais plus très bien, les faits datent de plus d’un an et demi, et en plus, j’ai des problèmes de mémoire ! » Vraiment pas de chance !

H. a déjà été condamné à quatre reprises, dans le cadre d’affaires liées à des stupéfiants ; en prison il a passé dix jours en cellule disciplinaire, suite à la découverte sur lui d’un téléphone portable et de stupéfiants.

Mme Lasfargues revient sur les faits en mettant en doute la sincérité des déclarations du prévenu à l’audience. Selon elle, l’argent liquide que brassait H. ne pouvait provenir de la seule activité de son établissement de restauration rapide. Elle retient H. dans les liens de la prévention, en ce qui concerne la cession, l’offre, le transport et la détention de cannabis. Elle relève que le prévenu se retrouve en situation de « récidive de récidive », qu’en somme il était un maillon d’un gros trafic de cannabis. Elle requiert à son encontre une peine de 6 ans de prison et demande une interdiction de le voir paraître dans les départements du Lot et de l’Aveyron, pour une durée de cinq ans. Elle sollicite la confiscation des véhicules.

« Tout tient à un fil ! » soutien maître Cohen

Pour tenter de sortir de l’enfer dans lequel s’est enfoncé son client, maître Simon Cohen théâtralisera une argumentation portant sur « l’absence de preuve ». L’avocat cherche à démontrer que toute la surveillance mise en branle pour contrôler les faits et gestes de H. n’aurait rien donné de probant. « Les interceptions téléphoniques, qu’ont-elles mis en évidence ? Rien ! Pas de commandes ! Pas de demandes de livraison, rien ! » déclare maître Cohen. Il enchaîne les arguments. « Les dispositifs de géolocalisation placés sur les différents véhicules, qu’ont-ils révélé ? Que mon client s’est rendu sept fois dans le sud de la France ! Et alors ? Il vous dit qu’il s’y rendait comme de nombreux autres Figeacois, pour faire la fête ! Que dire de plus ? Alors qu’il n’a jamais été constaté que le véhicule soit revenu à Figeac chargé de stupéfiants ? »

L’avocat enfonce le clou : « Durant sept mois, sont passées au peigne fin ses allées et venues et les enquêteurs n’ont pas assisté à une seule transaction ! Ils n’ont pas aperçu un seul acte de vente ! »

Selon l’avocat toulousain, aucune preuve n’est rapportée quant à l’implication de son client dans un trafic de drogue, alors que tous les moyens possibles ont été déployés.

L’avocat développe également le fait que le train de vie de son client n’aurait pas été modifié durant cette période. Il hausse le ton : « Pas de voiture de luxe ! Pas de bijoux ! Pas d’équipements particuliers ! » Pour terminer, maître Cohen fait valoir que son client a obtenu en prison un diplôme dans le domaine de la restauration et de l’hygiène et entretien ; autant d’éléments qui tendraient selon lui à prouver que H. évolue dans le bon sens.

Pour sa part, bien qu’il ait relaxé H. au bénéfice du doute, sur les faits d’acquisition de cannabis, le tribunal ne s’en est pas montré moins sévère dans son jugement, en prononçant une condamnation à 5 ans de prison ferme (voir encadré ci-dessous). Le prévenu dispose d’un délai de 10 jours pour faire appel.

Le jugement
Après en avoir délibéré, le tribunal a prononcé son jugement
à 20  h  45. Il a relaxé H. pour les faits d’acquisition
qui lui étaient reprochés, « au bénéfice du doute ». En revanche,
H. est condamné pour les actes de cession retenus
et il est considéré comme « coauteur ». Il se voit également
condamné pour provocation d’un mineur au transport et à
la détention de stupéfiants. Les véhicules ayant servi dans le
cadre de ce trafic sont confisqués. H. écope d’une peine de
5 ans de prison ferme, avec maintien en détention. De plus,
il se voit interdit de paraître dans les départements du Lot et
des Pyrénées-Orientales pendant une durée de 5 ans.

JEAN-CLAUDE BONNEMÈRE

 

 

https://www.illicit-trade.com/fr/2018/04/france-six-individus-condamnes-trafic-drogue/

France : six individus condamnés pour trafic de drogue

 

Publié il y a 2 ansle

16 avril 2018

0912_nws-tdb-z-gavel dans Calomnie

Les six prévenus comparaissent le lundi 9 avril devant le tribunal de Cahors.

 

Six individus, toulousains et cadurciens âgés de 19 à 35 ans, comparaissent ce lundi devant le tribunal correctionnel de Cahors pour trafic de drogues.

Le jour de leur arrestation, le 6 janvier dernier, ils sont tous les six réunis pour livrer plus de 300 g d’héroïne sur un parking à Cahors. Les têtes du réseau avaient alors été rapidement identifiées par les gendarmes, menant l’enquête depuis trois mois.

Celle-ci avait démarré à l’automne 2017 suite à une dénonciation anonyme envoyée aux gendarmes de Cahors. Mise sur écoute, filatures et surveillance se sont montrées efficaces et ont conduit à l’arrestation des criminels pris en flagrant délit.

Un cadurcien d’une trentaine d’années au casier judiciaire vierge, vivant en couple et bénéficiant d’un emploi stable depuis plusieurs années, a témoigné devant le tribunal de sa relation avec la drogue. Consommateur, il explique avoir commencé à vendre de l’héroïne à ses proches pour financer ses propres doses. Il explique avoir continué son travail à forte responsabilité sans que ces collègues ne s’aperçoivent de ses habitudes toxicomanes, et a confié voir son arrestation comme une délivrance.

Un deuxième homme lui aussi originaire de Cahors et travaillant pour une entreprise toulousaine était un client régulier du premier, qui aurait fait l’intermédiaire avec la ville rose. Il a lui aussi reconnu son implication dans les faits.

Parmi les quatre toulousains, seuls l’un d’entre eux, un étudiant vivant chez ses parents, a reconnu sa culpabilité. Ses trois compliment nient toute implication dans le réseau de trafic.

Ils ont été condamnés à des peines allant de quatre ans de prison (dont deux avec sursis) et 3000 euros d’amende à 8 mois d’emprisonnement.

 

 

https://www.ladepeche.fr/2019/02/21/trafic-de-stupefiant-6-mois-ferme,8028235.php

Gourdon. Trafic de stupéfiant : 6 mois ferme

 

Publié le 21/02/2019 à 03:59 , mis à jour à 08:17

 

Hier après-midi, le tribunal correctionnel de Cahors s’est réuni pour la comparution immédiate de Cihan A. après 48 heures passées en garde à vue.

L’homme de 31 ans a été interpellé lundi vers six heures du matin par les gendarmes de Gourdon qui le surveillaient depuis plusieurs mois par le biais de filatures et d’écoutes téléphoniques. Des rendez-vous sont fixés près des grottes de Cougnac, sur des parkings ou des bords de routes : le prévenu vendait de la cocaïne, en moyenne 80 € le gramme. «Je n’en retirais que 20 €. J’en proposais à des amis et parfois pour faire du troc contre de l’essence, pour remplir mon frigo et habiller mes enfants», a-t-il justifié pour minimiser son délit. Père de deux enfants, Cihan A. était déjà sous le coup d’un sursis avec mise à l’épreuve, après 11 mentions dans son casier judiciaire dont sept avant sa majorité. Il a perdu son emploi en juin 2018, date à laquelle il dit avoir «arrêté de consommer» de la cocaïne. Son récent train de vie l’a donc trahi : de nombreux déplacements en voitures, des nuits en compagnie de sa maîtresse dans des hôtels à Souillac et Sarlat. «Ce n’était pas Byzance», a toutefois défendu son avocate. Aucun échantillon de drogue ni de somme d’argent n’a été saisi lors de la perquisition. Le tribunal l’a reconnu coupable et condamné à six mois de prison ferme.

LaDepeche.fr

 

 

https://www.ladepeche.fr/2019/02/22/2-ans-de-prison-pour-trafic-de-drogue,8030366.php

Cahors. Deux ans de prison pour trafic de drogue

 

Publié le 22/02/2019 à 03:57 , mis à jour à 08:27

 

Allaeddine K. et Bastien F. ont respectivement 22 et 21 ans. Ils comparaissaient hier au tribunal correctionnel de Cahors pour des délits de transport, acquisition, détention, et cession de produits stupéfiants, en l’occurrence du cannabis et un peu de cocaïne.

Suite à un appel anonyme sur la commune de Caillac, le 17 juillet 2018, puis sept mois d’enquête, les gendarmes ont interpellé puis effectué deux perquisitions successives à leur domicile dans la journée de mercredi 20 février. 4,5 kg de cannabis et deux grammes de cocaïne seront notamment retrouvés chez Bastien F. derrière une machine à laver. Ce qui correspond à plus de 10 000 € de marchandise. Le lien entre les deux prévenus relève d’une réelle amitié. Allaeddine K. passe souvent chez Bastien F. pour partager un loisir commun : les jeux vidéos. Et à l’occasion la consommation de produits stupéfiants. «Je prenais une part pour ma consommation puis revendais le reste», décrit Allaeddine K. Son avocate, maître Aurélie Smagghe, l’interroge sur ce qu’il doit, en tant qu’intermédiaire, à ses fournisseurs : pas loin de 15 000 €. «J’ai peur des représailles et j’ai passé une des pires années de ma vie», dira -t-il lors de l’audience. Son ami Bastien F., à côté de lui dans le box des prévenus a été chargé de revendre une partie de cette drogue. Les enquêteurs estiment entre 20 et 25 kg la quantité qui a pu passer entre leurs mains entre le 1er juillet 2018 et le 19 février 2019. L’importante quantité retrouvée lors de la perquisition s’explique, selon Bastien F., par des clients qui «se sont rétractés» après «une demande importante». Le président du tribunal l’interroge ironiquement sur la «rentabilité» d’un tel commerce. Les deux jeunes hommes ont été reconnus coupables et condamnés chacun à deux ans de prison, dont la moitié avec sursis pour Bastien F., le dernier maillon de ce trafic.

Mathieu Delaunay

 

 

https://actu.fr/occitanie/cahors_46042/lot-condamne-deux-ans-prison-trafic-cannabis-entre-cahors-prayssac_21724064.html

Lot : condamné à deux ans de prison pour trafic de cannabis entre Cahors et Prayssac

 

Jeudi 21 février 2019, deux jeunes hommes de 21 et 22 ans ont comparu devant le tribunal correctionnel de Cahors dnas le Lot pour trafic de drogue.

 

Publié le 4 Mar 19 à 8:02
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Le tribunal de Cahors dans le Lot.

 

L’affaire jugée en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Cahors dans le Lot jeudi 21 février 2019 a été le fruit d’une enquête lancée suite à une dénonciation.

En juillet 2018, les gendarmes de la brigade de Cahors sont avisés qu’un certain A., un jeune homme de 22 ans vivant dans la vallée du Lot, se livrait à un trafic de cannabis. Les enquêteurs se lancent alors dans des investigations : ils mettent son téléphone sur écoute, épluchent ses comptes en banque, procèdent à des filatures… Et il ressort de cette enquête des éléments qui reviennent souvent dans les trafics, notamment un train de vie qui ne correspond pas aux revenus déclarés, des allées et venues étranges, des conversations téléphoniques suspectes. Une perquisition a alors été menée au domicile des parents de A. chez qui il vit toujours, où rien n’a été retrouvé excepté des éléments matériels, consoles de jeux, matériel vidéo, iPhone, ordinateurs portables… qui témoignent de son train de vie. Une autre perquisition a également été menée chez les parents de la compagne de A. ainsi que chez un autre jeune homme de 21 ans, B., ami de A. et surtout son complice présumé suite aux écoutes téléphoniques.

Et chez B., les gendarmes sont tombés sur pas moins de 4,5 kg de cannabis cachés derrière le lave-linge et deux boulettes de 1 gramme de cocaïne

Placés en garde à vue, les deux jeunes hommes ne tardent pas à se mettre à table.

L’engrenage de la drogue

A. a commencé le cannabis il y a 3-4 ans, en soirée, comme beaucoup de jeunes. Puis c’est l’engrenage. Il commence à revendre un peu de cannabis pour se payer sa propre consommation. Puis il prend de plus grosses quantités, en garde un peu pour lui et revend le reste… Et son ami B. suit exactement le même parcours. « Et ça va crescendo » ajoute le président du tribunal Vincent Ramette. « On est surpris qu’un jeune comme vous, qui n’a pas trop d’histoire, puisse fournir du cannabis en kilo » souligne le président, précisant que A. n’a que deux mentions à son casier judiciaire, dont une pour consommation de cannabis pour laquelle il a effectué un stage de sensibilisation et une plus récente de violence pour laquelle il est sous contrôle judiciaire.

B. de son côté n’a qu’une seule mention à son casier, là encore pour consommation de cannabis pour laquelle il a effectué un stage de sensibilisation. Mais c’est bien A. qui était la « nourrice » de B., qui à son tour revendait à d’autres revendeurs… A. et B. menaient donc leur trafic à la fois en duo et chacun de son côté…

Et lorsque le président demande à B. pourquoi autant de quantités, celui-ci de répondre « Il y avait une forte demande, du coup j’en ai pris beaucoup… »

Le président ajoute « en général, les gens détiennent quelques centaines de grammes et revendent par de multiples transactions. Et vous, vous vous risquez à acheter par kilos. C’est un schéma qui sort de l’ordinaire ». D’autant qu’en deux ans, on parle de dizaines de kilos…

« Vous mesurez que derrière vous, pas mal de gens vont trafiquer pour revendre encore ? Que cette drogue va être répandue dans le secteur de CahorsVous alimentez un trafic dont vous êtes les victimes au départ ! poursuit le président du tribunal. Le trafic de drogue est sévèrement réprimé car des jeunes de 15-16 ans commencent à cause de gens comme vous Ça ne vous dérange pas de perpétuer cet usage ? »

« Sur le moment, on n’y pense pas » répond B.

De plus, les deux hommes n’avançaient pas forcément l’argent mais payaient leur fournisseur une fois qu’ils avaient revendu la drogue. Pour les 4,5 kg de cannabis et la cocaïne saisis et non payés, ils se retrouvent donc avec une dette de près de 15 000 € à leur fournisseur…

30 mois de prison ?

Pour le Ministère public, qui relève que trois comparutions immédiates ont eu lieu la même semaine autour d’affaires de drogue, « on s’aperçoit que tous ont des points communs sur le passage à l’acte et la banalisation… » Et si Mme la substitut du procureur concède que les deux jeunes hommes tiennent des Pieds Nickelés avec une naïveté et une mauvaise organisation, elle souligne toutefois qu’il faut quand même avoir les reins solides et la confiance du fournisseur pour écouler de telles quantités de drogue. Et donc demande une peine sévère au vu de tous les kilos retrouvés et de ceux déjà écoulés. Pour A., elle requiert 30 mois de prison et la révocation de son sursis de 3 mois, et pour B. 3 ans de prison dont 12 mois avec sursis/mise à l’épreuve de 2 ans, d’une obligation de soins et de travailler.

Dépassés par le trafic

Les avocates de la défense, Maîtres Smagghe et Alexopoulos, font valoir le fait que leurs clients n’ont opposé aucune résistance et que tous deux se sont laissés dépasser par leur consommation et la demande. « Ce sont des jeunes qui se laissent embarquer dans des histoires plus grosses qu’eux » précise Maître Alexopoulos.

De son côté, Maître Smagghe ajoute : « au mieux c’est de l’immaturité, au pire de la bêtise, mais ils ont mis le doigt dans un engrenage qu’ils ne maîtrisent pas, qui les a dépassés. Ils n’ont pas les reins solides, ils vivent chez papa-maman. Ils méritent une peine sévère pour qu’on ne les revoie pas devant cette juridiction mais on a vu que pour A. la mise à l’épreuve fonctionne ».

Soulignant qu’il manque les autres maillons de la chaîne, leurs revendeurs et leurs clients qui sont également revendeurs, elle demande qu’on leur accorde le bénéfice du doute en requérant sur sursis avec mise à l’épreuve. « Il faut les sanctionner mais pas au-delà de leur implication… ».

A. a finalement été condamné à 24 mois de prison, B. à 24 mois de prison dont 12 avec sursis et une mise à l’épreuve de 2 ans, obligation de soins et de travail, et interdiction de rentrer en contact avec A. Tous deux sont ressortis du tribunal sous escorte pour passer leur première nuit directement en détention.

 

 

https://www.ladepeche.fr/2019/06/04/trafic-de-drogue-ils-sapprovisionnaient-a-toulouse-et-revendaient-dans-le-lot-a-des-refugies-afghans,8238268.php

Trafic de drogue : ils s’approvisionnaient à Toulouse et revendaient dans le Lot à des réfugiés afghans

 

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  • Le cannabis était revendu dans le Lot à des réfugiés afghans hébergés dans un Centre d'accueil des demandeurs d'asile (CADA).

Le cannabis était revendu dans le Lot à des réfugiés afghans hébergés dans un Centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA). PHOTO DDM, ARCHIVES.

Publié le 04/06/2019 à 20:24

Justice, Lot, Cahors

l’essentiel

Une affaire, sur fond de cannabis, héroïne et cocaïne impliquant deux Lotois a été jugée mardi au tribunal correctionnel de Cahors. Le duo s’aprovisionnait à Toulouse et revendait dans le Lot. Les deux prévenus, en état de récidive, ont écopé de peines de prison ferme avec mandat de dépôt. Récit…

Héroïne, cocaïne, cannabis ont longtemps fait partie du quotidien d’un homme et de son amie originaires des Ardennes.

L’homme, âgé de 37 ans, a été rejoint au mois d’août dernier dans le Lot par son amie de 28 ans. Ils résidaient ensemble à Gourdon, au cœur de la résidence Terres des merveilles, leur port d’attache d’où ils organisaient leur business autour de la vente de produits stupéfiants. Drogues qu’ils se procuraient principalement à Toulouse, dans le quartier du Mirail.

C’est ce que les deux complices ont confirmé ce mardi après-midi au tribunal de Cahors où ils comparaissaient dans le cadre de la procédure de comparution immédiate.

Les écoutes…

Jean-Luc Garcia

 

 

https://www.ladepeche.fr/2019/06/05/poudre-blanche-et-poudre-descampette-une-affaire-de-drogue-rocambolesque-au-tribunal-de-cahors,8240203.php

Poudre blanche et poudre d’escampette : une affaire de drogue rocambolesque au tribunal de Cahors

 

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  • Frédéric Almendros, procureur de la Républuique, a prononcé son réquisitoire sur un tron grave et solennel, estimant que l'affaire et le profil du trafiquant  imposaient justement ce ton et cette gravité.

Frédéric Almendros, procureur de la République, a prononcé son réquisitoire sur un tron grave et solennel, estimant que l’affaire et le profil du trafiquant imposaient justement ce ton et cette gravité. DDM- MARC SALVET

Publié le 05/06/2019 à 17:48 , mis à jour à 17:50

Justice, Faits divers, Lot

l’essentiel

Sonné, le jeune trafiquant de produits stupéfiants de 28 ans qui a écopé mardi soir au tribunal correctionnel de Cahors, d’une peine de 4 ans de prison ferme, accuse le coup.

Sa vie n’est qu’un perpétuel aller-retour de la case prison au domicile de sa mère, à Figeac, où il cachait des drogues qu’il revendait ou consommait. Il avait été identifié par les gendarmes et interpellé dimanche dans les rues de Figeac.

Près d’un kilo d’héroïne, entre autres substances illicites, a été retrouvé chez la mère de figeacois. Un commerce très lucratif puisque le prix du gramme était fixé à 80 euros le gramme. Des billets ont été retrouvé dans le même logement. Le montant d’élevait à 6 825 €.

Cette seizième condamnation renvoie son fils derrière les barreaux après une interpellation rocambolesque, dimanche à Figeac où les gendarmes ont croisé le Figeacois. Ils interrogent alors leur fichier et constatent que ce trafiquant connu de leurs services, avait été interdit…

 

 

https://actu.fr/faits-divers/lot-trafic-drogue-demantele-entre-lot-lot-garonne-les-pyrenees-orientales_29444105.html

Lot. Un trafic de drogue démantelé entre le Lot, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Orientales

 

Un trafic de drogue a été démantelé mardi 12 novembre 2019 entre la vallée du Lot et la côte méditerranéenne, impliquant 5 personnes, dont un mineur.

 

Publié le 15 Nov 19 à 12:01
Les gendarmes ont démantelé un trafic de drogue entre le Lot, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Orientales mardi 12 novembre 2019. Image d'illustration.

Les gendarmes ont démantelé un trafic de drogue entre le Lot, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Orientales mardi 12 novembre 2019. Image d’illustration. (©Archives Actu Lot)

 

Mardi 12 novembre 2019, une opération a été menée sur les communes de Puy-l’Évêque dans le Lot, de Monsempron-Libos dans le Lot-et-Garonne et d’Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales par les gendarmes. Ce sont 32 militaires des compagnies de Cahors (46), Villeneuve-sur-Lot (47) et Céret (66), ainsi que 2 équipes cynophiles venues de Colomiers et Gramat qui ont été engagés.

5 personnes interpellées, dont un mineur

Cette opération a permis d’interpeller 5 personnes mises en cause dans un trafic de drogue, dont un mineur.

À l’issue des gardes à vue, 4 personnes dont le mineur ont été présentées au parquet de Cahors. Le mineur a été présenté devant le juge des enfants et fait l’objet d’un contrôle judiciaire.

Prison ferme

Les trois majeurs ont été pour leur part jugés en comparution immédiate et respectivement condamnés à 32 mois de prison, 8 mois sous le régime du bracelet électronique et 8 mois avec sursis. Deux d’entre eux ont eu une interdiction de séjour sur le Lot de 5 ans. Divers objets ont été saisis et confisqués dont un véhicule.

Enquête suite à des cambriolage à Puy L’Evêque dans le Lot

Cette opération faisait suite à une première opération judiciaire datant d’avril 2019, suite à des cambriolages sur le secteur de Puy-l’Évêque, dans la vallée du Lot. Celle-ci avait permis la découverte d’une grosse somme d’argent et de stupéfiants. Une nouvelle enquête avait alors été ouverte, dirigée par la communauté de brigades de Puy-l’Évêque avec le renfort de la brigade de recherches de Cahors, et avait duré plusieurs mois.

La gendarmerie du Lot se réjouit du dénouement de cette affaire, expliquant qu’elle « montre l’investissement de la gendarmerie du Lot dans la lutte contre les trafics de stupéfiants et la volonté du parquet de Cahors d’y apporter des réponses rapides ».

 

 

https://www.ladepeche.fr/2019/11/16/trafic-de-stupefiants-demantele,8544838.php

Figeac. Un trafic de stupéfiants démantelé

 

  • Trafic//Illustration
Trafic//Illustration

 

Publié le 16/11/2019 à 05:12 , mis à jour à 07:59

 

Au début de leurs investigations, ce sont plusieurs cambriolages sur le secteur de Puy-l’Évêque qui ont mobilisé les gendarmes de la compagnie de Cahors. Le 8 avril, ils engagent une importante opération judiciaire. «Celle-ci amène à la découverte d’une grosse somme d’argent et de stupéfiants. Une nouvelle enquête pour trafic de stupéfiants est donc ouverte et va durer plusieurs mois, sous la direction de la communauté de brigades de Puy-l’Évêque, avec le renfort de la brigade de recherches de Cahors», indique le groupement de gendarmerie du Lot.

Ce mardi 12 novembre, une nouvelle opération est menée sur les communes de Puy-l’Évêque, de Monsenpron-Libos dans le Lot-et-Garonne et d’Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales. Elle engage 32 militaires des compagnies de chacun de ces trois départements, à savoir Cahors, Villeneuve-sur-Lot et Céret ; ainsi que deux équipes cynophiles de Gramat et Colomiers.

«Cette opération permet d’interpeller cinq personnes mises en cause dans le trafic, dont un mineur. À l’issue des gardes à vue, quatre personnes dont le mineur sont présentées au parquet de Cahors. Le mineur est présenté devant le juge des enfants et fait l’objet d’un contrôle judiciaire. Les trois majeurs sont jugés en comparution immédiate et respectivement condamnés à 32 mois de prison, 8 mois sous le régime du bracelet électronique et 8 mois avec sursis. Deux d’entre eux ont une interdiction de séjour sur le Lot de 5 ans», précisent les autorités lotoises.

Lors de cette opération d’envergure, divers objets ont été saisis et confisqués dont un véhicule. Une affaire rondement menée par les gendarmes.

LaDepeche.fr

 

 

https://www.ladepeche.fr/2019/11/15/a-puy-leveque-petit-trafic-de-drogue-en-famille,8542262.php

À Puy-l’Evêque, petit trafic de drogue en famille

 

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  • Depuis janvier, 300 g de cannabis et 25 g de cocaïne ont été revendus chaque mois. / Photo DDM, archives M. S.

Depuis janvier, 300 g de cannabis et 25 g de cocaïne ont été revendus chaque mois. / Photo DDM, archives M. S.

Publié le 15/11/2019 à 05:02 , mis à jour à 09:09

l’essentiel

Cannabis et cocaïne s’écoulaient depuis Puy-l’Evêque. Et quand le fils part en prison, la mère et la fille prennent le relais. Les trois comparaissaient hier devant le tribunal.

À la barre du tribunal correctionnel de Cahors hier, le fils, la mère et la fille, tous prévenus pour trafic de drogue, cannabis et cocaïne, selon la procédure de la comparution immédiate. Seule la mère, 50 ans, travaille ; la fille vit du RSA et s’occupe du petit dernier de 8 mois ; le fils, Antoine (1), 19 ans, déscolarisé depuis la 5e, est à la tête du trafic implanté à Puy-l’Evêque. Un autre fils, mineur, est également de la partie. Aucun ne consomme, tous ont déjà fait l’objet de condamnations.

Depuis janvier 2019, l’affaire est bien organisée, pour un bénéfice estimé à 10 000 €. Antoine possède un téléphone dédié aux transactions, un fournisseur, toujours le même, tient une comptabilité, dispose de deux coffres-forts dans sa chambre, chez sa mère. Chaque mois, il achetait selon ses propres calculs 300 g de cannabis et…

Elisa Navarro

 

Roman Polanski, défendu bec et ongles par Cyprien Luraghi, une nouvelle fois accusé de viol…

Le 23 août dernier, j’avais rapporté dans l’article suivant des propos de Cyprien Luraghi intervenant au mois d’octobre 2009 dans les commentaires du site Rue89 pour défendre le cinéaste pédophile :

http://petitcoucou.unblog.fr/2019/08/23/le-site-20minutes-fr-en-symbiose-totale-avec-les-pedocriminels/

Il faut bien dire que j’avais aussi remarqué durant l’été toutes les séries « coquines » ou « érotiques » du site pro-pédophile 20minutes.fr, dont sa rétrospective sur l’année 1969 qui fut l’occasion pour ses auteurs de publier en date du 9 août 2019 une photographie de Roman Polanski avec cette seule légende : « Roman »…

J’avais ainsi bien relevé ce qui m’avait valu la publication calomnieuse d’Hélène Sergent du 28 janvier 2019 : une sympathie certaine pour les adeptes de pratiques sexuelles non « bourgeoises »…

Si Libération reconnaît bien depuis longtemps avoir eu tort de soutenir des pédophiles dans les années 1970 et jusqu’au début des années 1980, d’autres ont encore à effectuer ce travail d’auto-critique.

En attendant, notons que les médias qui, à l’inverse, n’hésitent pas à relayer les témoignages de personnes se disant victimes de viols ou de pédophilie, ne le font pas sans avoir au préalable recueilli suffisamment d’éléments de preuve pour s’assurer que ces témoignages soient tout à fait crédibles.

Cela n’a évidemment rien à voir avec le soi-disant « témoignage » à mon encontre de la fausse victime de cyberharcèlements Pascal Edouard Cyprien Luraghi, publié le 28 janvier dernier par la journaliste pro-pédophile Hélène Sergent sur le site pro-pédophile 20minutes.fr.

Je rappelle qu’en réalité ce sont mes proches et moi-même qui sommes victimes des harcèlements multiformes de ce pervers narcissique et de ses divers complices depuis maintenant plus de onze ans.

 

http://www.leparisien.fr/podcasts/code-source/roman-polanski-le-j-accuse-de-valentine-monnier-11-11-2019-8190936.php

Roman Polanski : le «J’accuse» de Valentine Monnier

 

PODCAST. La photographe dit avoir été violée par le cinéaste à Gstaad, en Suisse, pendant l’hiver 1975. Code source raconte le travail de vérification qui a permis la publication de son témoignage par le Parisien.

 

 « Je sors bouleversée de la lecture de son témoignage. Je la crois », nous indique Adèle Haenel, à propos des révélations de Valentine Monnier.

« Je sors bouleversée de la lecture de son témoignage. Je la crois », nous indique Adèle Haenel, à propos des révélations de Valentine Monnier. DR

 

Par L’équipe de Code source

Le 11 novembre 2019 à 18h02

Ecoutez Code source, le podcast d’actualité du Parisien

Roman Polanski est accusé de viol pour la première fois par une Française. Vous avez sans doute entendu parler de cette affaire révélée par Le Parisien le vendredi 8 novembre.

L’actrice Adèle Haenel soutient Valentine Monnier et se dit bouleversée par son témoignage. Le cinéaste dément fermement et envisage des suites judiciaires, alors que sort le 13 novembre son film « J’accuse », sur l’affaire Dreyfus, symbole en France de l’antisémitisme et de l’injustice.

La publication de ce témoignage est le résultat d’une longue enquête que raconte, dans cet épisode de Code source, Catherine Balle, journaliste au Parisien depuis 2003.

Un commentaire? Écrivez-nous par courriel à codesource@leparisien.fr ou interpellez-nous sur Twitter (@codesource)

A propos de Code source

Code source est le podcast quotidien d’actualité du Parisien. Des histoires racontées par les journalistes de la rédaction ou par celles et ceux qui les ont vécues directement. Un rendez-vous porté par le présentateur Jules Lavie et la reporter Clawdia Prolongeau, à retrouver du lundi au vendredi à partir de 18 heures sur LeParisien.fr ou sur les principales plateformes d’écoute.

Crédits

Direction de la rédaction : Pierre Chausse – Rédacteur en chef : Jules Lavie – Reporter : Clawdia Prolongeau – Production : Marion Bothorel – Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol – Musiques : François Clos – Identité graphique : Upian.

 

http://www.leparisien.fr/faits-divers/une-francaise-accuse-le-realisateur-roman-polanski-de-viol-08-11-2019-8189568.php

La nouvelle affaire Polanski : une Française l’accuse de viol

 

Valentine Monnier assure que le cinéaste l’a violée en 1975. Plusieurs témoins nous confirment son récit. C’est la première Française à accuser ainsi le réalisateur, qui conteste les faits.

 

 Valentine Monnier, 18 ans en 1975, accuse Roman Polanski de l’avoir violée à Gstaad il y a plus de 44 ans.

Valentine Monnier, 18 ans en 1975, accuse Roman Polanski de l’avoir violée à Gstaad il y a plus de 44 ans.  AFP/Thomas Samson et DR

 

Par Catherine Balle

Le 8 novembre 2019 à 19h30, modifié le 9 novembre 2019 à 09h36

Elle s’est tue pendant quarante-quatre ans. Et puis, elle a écrit un texte. Un « cri », dans lequel elle dénonce : « En 1975, j’ai été violée par Roman Polanski. Je n’avais aucun lien avec lui, ni personnel, ni professionnel et le connaissais à peine, décrit Valentine Monnier. Ce fut d’une extrême violence, après une descente de ski, dans son chalet, à Gstaad (Suisse). Il me frappa, roua de coups jusqu’à ma reddition puis me viola en me faisant subir toutes les vicissitudes. Je venais d’avoir 18 ans. »

Dans ces lignes, cette photographe, qui a été mannequin à New York et a joué dans quelques films, comme « Le Bar du téléphone » ou « Trois hommes et un couffin » explique que c’est la sortie au cinéma du « J’accuse » de Polanski, en salles le 13 novembre, qui lui impose de parler.

VIDÉO. Valentine Monnier, la Française qui accuse Roman Polanski de viol

Mi-septembre, Valentine Monnier nous contacte pour publier son texte. Ses accusations sont graves. Elle n’a jamais déposé plainte et les faits sont prescrits. Depuis 2017, encouragée par le scandale Weinstein, Valentine a raconté son histoire dans des lettres à la police de Los Angeles, à Brigitte Macron, Franck Riester et Marlène Schiappa… Elle a reçu quelques réponses que nous avons pu consulter.

Marlène Schiappa lui répond notamment : « Ces faits sont aujourd’hui prescrits pour la justice française, et il m’est impossible d’intervenir dans des procédures judiciaires engagées dans un autre pays. Je souhaite néanmoins témoigner de mon soutien entier à l’égard de votre démarche courageuse. »

« Le viol est une bombe à retardement »

Lorsqu’on la rencontre, cette femme réfléchie et directe sait que son initiative est délicate. Elle nous explique alors les raisons de son long silence. Ou comment, au choc, ont succédé l’instinct de survie, le déni, puis la reprise de conscience. « Le délai de réaction ne vaut pas oubli, le viol est une bombe à retardement, explique-t-elle. La mémoire ne s’efface pas, elle se fait fantôme et vous poursuit, vous altère insidieusement. Le corps finit souvent par relayer ce que l’esprit a relégué, jusqu’à ce que l’âge ou un événement vous remette en face du souvenir traumatique. »

Depuis quelques mois, cet événement a un nom : « J’accuse ». Dans ce film, Polanski met en scène l’une des erreurs judiciaires les plus célèbres de l’histoire française. Et a pu comparer, dans une interview, l’acharnement dont a été victime Dreyfus à celui que lui-même aurait subi… Lui qui est poursuivi par la justice américaine depuis 1977 pour avoir violé une mineure de 13 ans. « Est-ce tenable, sous prétexte d’un film, sous couvert de l’Histoire, d’entendre dire J’accuse par celui qui vous a marquée au fer, alors qu’il vous est interdit, à vous, victime, de l’accuser? », interroge Valentine.

« Attention, vous rappelez quelqu’un à Roman »

Valentine Monnier nous raconte alors ce qui se serait passé ce soir d’hiver 1975. Après avoir obtenu son bac dans un lycée privé parisien, elle profite d’une année sabbatique pour sortir et faire la fête. Cette fille d’industriels alsaciens rencontre une jeune fille qui lui propose d’aller skier en Suisse, avec des amis, chez Roman Polanski. Dont elle sait alors seulement qu’il a réalisé « Rosemary’s Baby » en 1968 et que sa femme, Sharon Tate, a été sauvagement assassinée l’année suivante. Passionnée de ski, Valentine accepte.

Ce chalet, où elle partage sa chambre avec son amie, abrite aussi Gérard Brach, fidèle scénariste du réalisateur, sa femme, le cinéaste bien sûr, et Hercules Bellville, son assistant. Qui, énigmatique, glisse à Valentine : « Attention, vous rappelez quelqu’un à Roman »… Après une première nuit, Valentine part skier avec le cinéaste et certains de ses amis dans une ambiance « bon enfant ». Jusqu’à ce que Polanski, seul sur le télésiège avec elle, lui demande : « Do you want to fuck ? » (NDLR : Est-ce que tu veux b… ?). La jeune femme répond « Non » et la conversation tourne court.

Roman Polanski sur les pistes de Gstaad en janvier 1975. Gamma-Rapho via Getty Images/Bertrand Laforet

Roman Polanski sur les pistes de Gstaad en janvier 1975. Gamma-Rapho via Getty Images/Bertrand Laforet  

Le soir, Valentine dîne dans un restaurant d’altitude avec Roman Polanski, celui-ci lui ayant proposé de participer à une descente aux flambeaux. Une fois en bas de la piste, le réalisateur propose de repasser au chalet, avant de retrouver son groupe d’amis dînant de leur côté dans la station. Valentine rejoint sa chambre, se change. Quand Polanski l’appelle à l’étage. « La vie ne m’avait pas encore formée à me méfier », se souvient-elle. Mais une fois arrivée sur le palier, celui-ci, nu, se jette sur elle, la frappe, lui arrache ses vêtements, tente de lui faire avaler un cachet et la viole.

« J’étais totalement sous le choc, assure Valentine Monnier. Je pesais 50 kg, Polanski était petit, mais musclé et, à 42 ans, dans la force de l’âge : il a pris le dessus en deux minutes ». Valentine se souvient de sa peur de mourir. « Je me suis dit : C’est Roman Polanski, il ne peut prendre le risque que cela se sache, alors il devra me tuer ». Puis, après l’agression, des excuses du réalisateur en pleurs. À qui, terrifiée, elle promet de ne rien dire. Elle se rappelle avoir aperçu, en redescendant, certains occupants du chalet, « comme des ombres silencieuses », et quitté la maison. Valentine a ensuite « trouvé refuge » chez un ami de Polanski.

« Il a pris soin de moi », commente celle qui, depuis 1975, a gardé en mémoire le nom de ce « chevalier blanc ». Sans jamais le revoir, comme elle n’a plus jamais croisé ceux qu’hébergeait alors le réalisateur – à l’exception de Gérard Brach qui, des années plus tard, « s’est présenté à (elle) pour lui exprimer ses remords. »

« Un récit très violent, très effrayant »

Cette nuit à Gstaad, Valentine ne l’a racontée que quelques mois plus tard à sa meilleure amie Isabelle S., puis à celui qui deviendra son petit ami pendant quatre ans. Aujourd’hui, les deux se rappellent très bien de ses confidences. Isabelle rapporte un « récit très violent, très effrayant » et l’ancien fiancé son sentiment d’impuissance face à une Valentine qui « un jour, a craqué et raconté l’histoire en larmes. »

En 1993, elle se confiera aussi à son mari, rencontré un an plus tôt : « Ce drame a refait surface dans notre vie à chaque actualité de Polanski », note ce dernier. Vers 2001, la photographe se livre enfin à son frère, Antoine, « épargné » jusqu’alors : « On vient d’une famille assez catho, bourgeoise, tradi… Dans nos milieux, on ne pouvait pas parler de ça », regrette celui-ci.

Tandis que ses proches nous relatent le récit, inchangé, de Valentine depuis 44 ans, nous cherchons à contacter les invités de Polanski ce soir de 1975. Mais Valentine Monnier a oublié le nom de l’amie parisienne. « Le déni n’a pas encore levé tous les black-out », explique-t-elle. Le scénariste Gérard Brach est mort en 2006, sa femme Elizabeth est introuvable et Hercules Bellville, l’assistant du cinéaste, est décédé en 2009. Il y a un mois, Valentine décide alors de contacter, pour la première fois depuis 1975, le « chevalier blanc » de Gstaad. Elle le localise à l’étranger, lui envoie un e-mail et Charles (le témoin a souhaité qu’on utilise un pseudonyme) répond immédiatement : il se souvient d’elle et est prêt à nous parler.

« Elle m’a dit qu’elle venait d’être brutalement violée »

S’il tient à rester anonyme, Charles, comme nos autres interlocuteurs, signera une attestation et témoignera si l’accusation prenait une tournure judiciaire. « J’ai rencontré Roman Polanski à Gstaad en 1969 ou 1970, nous explique-t-il dans le bureau de son avocat. On est devenus amis, on se fréquentait, on skiait ensemble. J’ai rencontré Valentine Monnier en compagnie de Polanski entre fin janvier et début mars 1975. Après avoir dîné et skié ensemble avec un groupe pendant un ou deux jours, elle m’a appelé et demandé si elle pouvait venir chez moi. Elle avait l’air bouleversée. Quand elle est arrivée dans mon chalet, je crois me souvenir qu’elle avait un bleu sur la joue. Puis, elle m’a dit qu’elle venait d’être brutalement violée par Polanski. »

« J’ai demandé à Valentine si elle voulait aller voir la police, poursuit Charles. Sous le choc, elle ne savait pas quoi faire. Elle était si jeune et d’un caractère très positif, elle essayait donc de laisser cette expérience horrible derrière elle. » Charles a tout de suite « cru » Valentine Monnier : « Je trouvais que c’était une personne honnête et qui allait de l’avant et je n’avais aucune raison de douter de ce qu’elle me disait. »

Encouragée par le témoignage de Charles, Valentine nous livre alors le nom d’une autre connaissance de Polanski qui l’a aidée ce soir-là. Cet homme, dont elle n’a jamais eu de nouvelles depuis non plus, s’appelle John Bentley et avait loué à l’hiver 1975 à Gstaad le chalet en face de celui du réalisateur. Lorsque nous retrouvons sa trace, cet ancien producteur âgé de 79 ans se rappelle bien de Valentine. « Alors qu’elle séjournait chez Roman, elle a traversé la rue un soir pour venir chez moi et m’a dit qu’elle avait eu un problème avec Polanski, raconte-t-il, par téléphone, puis dans une attestation signée. Elle m’a demandé si je pouvais la protéger. Elle voulait être loin de Roman. Elle avait l’air bouleversée. »John Bentley assure ne pas se rappeler que Valentine lui ait parlé de « viol ». « Sinon, j’aurais fait quelque chose », jure-t-il. Précisant ensuite : « Roman avait des problèmes psychologiques avec les femmes. Beaucoup de filles tournaient autour de lui dans l’espoir d’avoir un rôle… Valentine était une très jolie fille, mais n’était pas de ce genre-là. »

« Je dénonce le crime sachant qu’il ne peut y avoir de châtiment »

Quarante-quatre ans après s’être réfugiée chez John Bentley puis chez Charles, Valentine Monnier a donc décidé de parler. Une fois pour toutes. « Je ne souhaite plus m’exprimer après, insiste-t-elle. Je dénonce le crime sachant qu’il ne peut y avoir de châtiment, pour tenter d’en finir avec les exceptions, l’impunité. » Si son accusation lui semble nécessaire, c’est parce que Polanski est un emblème : « Les personnes publiques font figure d’exemples. En sacralisant des coupables, on empêche d’autres de mesurer la gravité de leurs actes. »

Joint par notre journal, l’avocat du cinéaste Hervé Témime affirme que « Roman Polanski conteste fermement toute accusation de viol ». « A titre personnel, précise le conseil du réalisateur, je ne peux que constater que les faits allégués datent d’il y a quarante-cinq ans. Qu’ils n’ont, pendant toutes ces longues années, jamais été portés à la connaissance de l’autorité judiciaire ou de M. Polanski. Dans de telles conditions, je déplore gravement la parution, à la veille de la sortie du film, de telles accusations. »

 

https://www.liberation.fr/checknews/2019/11/12/accusation-de-viol-contre-polanski-la-promotion-du-film-j-accuse-est-elle-suspendue_1762868

Accusation de viol contre Polanski : la promotion du film «J’accuse» est-elle suspendue ?

 

Par Robin Andraca 12 novembre 2019 à 14:24
Roman Polanski, le producteur Alain Goldman, et l’équipe du film lors d’une projection de «J’accuse» à Paris, le 4 novembre. Photo Thomas Samson. AFP

 

Alors que la photographe Valentine Monnier accuse Roman Polanski de l’avoir violée en 1975, la promotion du nouveau film du réalisateur franco-polonais, inspiré de l’affaire Dreyfus, est fortement perturbée.

 

Question posée par Nicolas le 10/11/2019

Bonjour,

Nous avons élargi votre question, qui était à l’origine : «Jean Dujardin a-t-il stoppé la promotion du film « J’accuse » ?»

Vous évoquez les nouvelles accusations de viol à l’encontre du réalisateur Roman Polanski, qui perturbent la promotion de son dernier film, «J’accuse», dont la sortie est prévue demain, 13 novembre, dans les salles françaises.

C’est précisément la sortie de ce film, consacré à l’affaire Dreyfus, qui a poussé la photographe Valentine Monnier à témoigner auprès du Parisien le 8 novembre dernier. «En 1975, j’ai été violée par Roman Polanski. Je n’avais aucun lien avec lui, ni personnel ni professionnel, et le connaissais à peine. […] Ce fut d’une extrême violence, après une descente de ski, dans son chalet, à Gstaad [Suisse]. Il me frappa, me roua de coups jusqu’à ma reddition puis me viola en me faisant subir toutes les vicissitudes. Je venais d’avoir 18 ans et ma première relation seulement quelques mois auparavant. Je crus mourir», affirme-t-elle au quotidien, qui affirme avoir pu vérifier ce témoignage auprès de plusieurs témoins.

Les faits, aujourd’hui prescrits, se seraient déroulés dans le chalet du cinéaste, en Suisse. Aucune plainte ne fut jamais déposée. Le réalisateur, de son côté, nie et réfléchit à une riposte judiciaire.

La publication de cet article intervenait dans un contexte doublement particulier : outre la sortie du film, le papier du Parisien a été publié quelques jours seulement après une longue enquête de Mediapart, où Adèle Haenel accusait le réalisateur Christophe Ruggia de «comportements sexuels inappropriés entre 2001 et 2004», alors que l’actrice avait entre 12 et 15 ans.

Pas de 20 heures de TF1 pour Dujardin

Depuis les révélations du Parisien, la promotion du film a subi un net coup d’arrêt. Comme l’ont depuis expliqué le Parisien et le Monde, Jean Dujardin a d’abord annulé sa venue, dimanche 10 novembre, au 20 heures de TF1.

France Inter a également annoncé qu’Emmanuelle Seigner, actrice dans le film et épouse de Polanski, s’était «décommandée» de l’émission Boomerang prévue ce mardi. Sur la même antenne, l’émission d’Antoine de Caunes Popopop, enregistrée avec Louis Garrel, autre acteur du film, n’a pas non plus été diffusée lundi 11 novembre, car tournée avant les révélations du Parisien. «La question de cette nouvelle accusation n’était pas posée», a expliqué la directrice de la radio publique, Laurence Bloch, à l’antenne. Ajoutant que France Inter, partenaire du film, continuera d’en faire la promotion, estimant que les «auditeurs sont adultes, et ils feront en conscience ce qu’ils croient devoir faire». Quelle forme, dès lors, prendra cette promotion ? Contactée par CheckNews, Laurence Bloch répond : «Ce que l’on fait toujours lorsqu’il y a des partenariats : la diffusion des messages de recommandation à l’antenne.»

De son côté, France 5 n’a pas non plus diffusé ce lundi l’émission C à vous, enregistrée il y a quelques jours avec Louis Garrel.

Ces annulations en cascade signent-elles la fin de la promotion du film, avant même sa sortie ? Contacté par CheckNews, Dominique Segall, attaché de presse du film, n’a pour l’heure pas répondu à nos sollicitations.

«Dans cette histoire, j’ai retrouvé des moments que j’avais parfois vécus moi-même»

Dans le dossier de presse du film, Polanski faisait lui-même l’analogie entre l’affaire Dreyfus et celles qui le concernent.

C’est son ami, le philosophe Pascal Bruckner, qui l’interroge dans ce document accompagnant la sortie du film. Sa question est la suivante : «En tant que juif chassé pendant la guerre et cinéaste persécuté par les staliniens en Pologne, survivrez-vous au maccarthysme néoféministe actuel qui, tout en vous poursuivant dans le monde entier pour empêcher la projection de vos films, a obtenu votre exclusion de l’Académie des Oscars ?»

Réponse de Polanski : «Travailler, faire des films m’aide énormément. Dans cette histoire, j’ai retrouvé des moments que j’avais parfois vécus moi-même. Je peux voir la même détermination pour nier les faits, et me condamner pour des choses que je n’ai pas faites. La plupart des gens qui me harcèlent ne me connaissent pas, et ne connaissent rien du dossier en question. Mon travail n’est pas thérapeutique. Toutefois, je dois admettre que je suis familier avec un grand nombre de rouages de l’appareil de persécution montré dans le film, et que cela m’a clairement inspiré.»

Depuis 1977, le réalisateur est accusé par la justice américaine d’avoir drogué Samantha Geimer, et de l’avoir violée dans la maison de Jack Nicholson à Los Angeles, pendant que ce dernier était en voyage. Comme le rappelait récemment l’AFP, «il avait alors plaidé coupable de détournement de mineure après avoir eu des relations sexuelles illégales avec Samantha Geimer, âgée de 13 ans. Ce seul chef d’accusation retenu était le résultat d’un accord à l’amiable avec le juge, après que Polanski eut été inculpé initialement de chefs d’accusation plus graves, notamment viol d’une mineure sous l’emprise de stupéfiants. Condamné à 90 jours de prison, il avait été libéré après 42 jours. Mais le juge avait ensuite estimé la sentence insuffisante. Polanski avait choisi de s’envoler pour la France. Il est depuis sous le coup d’un mandat d’arrêt.»

Ces dernières années, plusieurs femmes, toutes mineures au moment des faits évoqués, ont également accusé Polanski de viol. En 2010, en plein festival de Cannes, l’actrice britannique Charlotte Lewis avait accusé le réalisateur d’avoir «abusé [d’elle] sexuellement» à 16 ans lors d’un casting en 1983. Une deuxième femme, identifiée comme «Robin», l’a accusé en août 2017 d’agression sexuelle lorsqu’elle avait 16 ans, en 1973. En septembre 2017, Renate Langer, ancienne actrice, avait déposé plainte, affirmant avoir été agressée en 1972 à Gstaad alors qu’elle avait 15 ans. La plainte a été refusée par la justice suisse, au motif que les faits étaient prescrits. Roman Polanski a toujours nié ces accusations.

Cordialement

Robin Andraca

 

https://www.liberation.fr/checknews/2017/09/24/liberation-a-t-il-soutenu-la-pedophilie-en-1974_1652441

Libération a-t-il soutenu la pédophilie en 1974 ?

 

24 septembre 2017 à 07:37

 

Question posée par le 23/09/2017

Bonjour,

Si on doit répondre par oui ou par non à cette question, il faut répondre oui. Pas seulement en 1974, mais jusqu’au tout début des années 80. En guise de réponse plus détaillée, voici un article écrit dans Libé, par un journaliste de Libé, en 2001. Sorj Chalandon y revient sur la manière dont libé a traité de la question de la pédophilie, ne réfutant rien du passé, et tentant de l’expliquer.

Cordialement

C.Mt

Voici de qu’écrivait Sorj Chalandon :

Dimanche, dans son éditorial, Jean-Claude Guillebaud, journaliste à Sud-Ouest (et au Nouvel Observateur), écrivait à propos des années 70 et de la pédophilie: «Des crétins dans le vent allaient jusqu’à vanter la permissivité en ce domaine, sans que cela ne suscite beaucoup de protestations. Je pense à ces écrivains qui exaltaient dans les colonnes de Libération ce qu’ils appelaient « l’aventure pédophile ».»

«Je faisais un cunnilingus à une amie. Sa fille, âgée de cinq ans, paraissait dormir dans son petit lit mitoyen. Quand j’ai eu fini, la petite s’est placée sur le dos en écartant les cuisses et, très sérieusement, me dit « à mon tour, maintenant ». Elle était adorable. Nos rapports se sont poursuivis pendant trois ans.» C’est un homme qui parle. Il s’appelle Benoît. Son interview, titrée «câlins enfantins», est précédée d’une phrase du journaliste: «Quand Benoît parle des enfants, ses yeux sombres de pâtre grec s’embrasent de tendresse.» C’est terrible, illisible, glaçant. Et publié dans Libération le 20 juin 1981.

Une autre fois, en 1979, défendant à pleines brassées de mots et de pages un moniteur d’éducation physique condamné pour détournement de mineur, Libé titre «baudruche» une affaire qu’il estime se dégonfler. Des journaux avaient mis en scène des accusations de «prostitution enfantine», de «traites d’enfants». Tout cela était faux. Ce qui était vrai, en revanche, c’est que cet homme mêlait des enfants à ses saloperies d’adulte. Le journaliste de Libération interroge le juge d’instruction chargé de l’enquête. «Cet homme était-il violent avec les enfants?» «Non, répond le juge, mais il les faisait pisser et chier dans les partouzes.» «Mais y a-t-il proxénétisme?», continue le journaliste. «Non, mais il leur faisait faire des horreurs, jouer avec leurs excréments, ils en mangeaient.» Presque victorieusement, l’article estime avoir démonté la machination parce qu’aucune violence n’avait été exercée sur les enfants. Voilà. Alors «lâchez-nous les baskets», grondait l’article juste à côté, pour lequel cette «baudruche dégonflée» n’est rien de plus que l’expression d’«une campagne d’ordre moral».

Laboratoire. L’ordre moral. Voilà l’ennemi. Et Libération de cette époque n’est rien d’autre que l’écho particulier du vertige commun. Nous sommes à la fin des années 70. Les traces du mai des barricades traînent sur les murs et dans les têtes. «Interdit d’interdire», «contestons toute forme d’autorité». C’est plus qu’une période, c’est un laboratoire. Accoucheur d’espoirs, de rêves, de combats insensés. Et de mons tres. A Libération comme ailleurs, l’affrontement fait rage sur tout. Une page de courrier pédophile déclenche la polémique. Mais est néanmoins publiée. Il y a panique à revêtir les oripeaux du censeur. Mais dans les locaux, des coups sont échangés. Des coups encore, lorsqu’un chroniqueur de la nuit arbore une croix de fer allemande au comité de rédaction. Celui qui frappe est conspué par de nombreux présents. L’interdiction, n’importe laquelle, est ressentie comme appartenant au vieux monde, à celui des aigris, des oppresseurs, des milices patronales, des policiers matraqueurs, des corrompus. La pensée est en confusion. La violence politique est un autre moyen de la politique. On a raison de séquestrer les patrons, on a raison de traquer les possédants, on a raison de se révolter et de jouir sans entrave. On a raison de soutenir les prisonniers, les homosexuels, les fous, les drogués. Les femmes se révoltent, et les hommes cherchent une nouvelle place. Dans ce tumulte, ce retournement des sens, cet ancrage de repères nouveaux, dans cette nouvelle préhension de la morale et du droit, cette fragilité et cette urgence, tout ce qui se dresse sur le chemin de toutes les libertés est à abattre.

A Libération même, soucieux de traquer en chaque mot l’ordre établi, la déviance libérale ou gauchiste, des journalistes ont pour tâche de contester tout établissement d’une ligne figée. C’est la fièvre. Un homme en jupe, inconnu, ivre, couvert de pisse et de morve, hurlant et pleurant s’invite au comité de rédaction pour dénoncer le reste du monde. Il n’est pas mis à la porte. Les journalistes l’écoutent jusqu’à ce qu’il parte. Il ne faut mépriser personne, entendre toute minorité. Respecter le droit à la différence. La pédophilie, qui ne dit pas son nom, est un simple élément de cette tourmente. Sauf pour ceux qui la revendiquent comme un acte «d’éducation militante», elle ne vient que rarement sur le devant de la scène. Le mot est terrible aujourd’hui. Mais elle n’est pas le problème d’alors. D’elle-même, et seulement, elle s’inscrit dans un bouillonnement chaviré, où chacun puise ce qu’il croit salvateur. C’est ainsi, c’est hier. C’est comme ça.

Pétitions. En janvier 1977, trois hommes comparaissent devant la cour d’assises de Versailles pour «attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de moins de 15 ans». Leurs trois années de détention préventive déclenchent une pétition relayée par Libération. Le texte ne laisse aucune place à l’ambiguïté. Une fois encore, il affirme que les enfants n’ont subi «aucune violence», qu’ils étaient «consentants». «Si une fille de 13 ans a droit à la pilule, c’est pour quoi faire?», demande la pétition. Le texte estime qu’il n’y a pas «crime» et que «trois ans pour des baisers et des caresses, ça suffit». Qui signe? Aragon, Bernard Kouchner, André Glucksmann, François Chatelet, Jack Lang et bien d’autres encore, de Félix Guattari à Patrice Chéreau ou Daniel Guérin. Un peu plus tard, une lettre ouverte à la commission de révision du code pénal exigeait que soient «abrogés ou profondément modifiés» les articles de loi concernant «le détournement de mineur», dans le sens «d’une reconnaissance du droit de l’enfant et de l’adolescent à entretenir des relations avec les personnes de son choix». Qui signe? Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Alain Robbe-Grillet, Françoise Dolto, Jacques Derrida. Interrogé aujourd’hui, Philippe Sollers, signataire lui aussi de cette supplique, ne se souvient pas. Mais il a une formidable phrase de ce temps: «Il y avait tellement de pétitions. On signait presque automatiquement.»

Du plaisir à la souffrance. Sollers exagère à peine. En cette époque de violence extrême, sociale, politique, humaine, certains ont publié des textes, signé des manifestes, sont descendus dans la rue même, pour sou tenir des actes que parfois ils n’approuvaient pas. D’autres, comme ces pétitionnaires qui demandent la modification de la loi, associent sans malice, sans calcul, sans démagogie le texte protégeant les mineurs aux textes ­ tout juste abrogés ­ réprimant «l’adultère, l’interruption de grossesse et les pratiques anticonceptionnelles». Coucher avec un enfant? Une liberté comme les autres. Sous toutes les plumes, toujours, d’articles en tracts et de prises de parole en tribunes libres, les mêmes mots reviennent : «l’évolution de notre société». «Il faut changer la vie», écrit en 1979 dans Libération, un pédophile emprisonné. «Nos lois sur la sexualité des mineurs ne sont plus en adéquation avec cette époque», écrivent d’autres pétitionnaires. Ils estiment que l’on doit aborder autrement tout le système éducatif. Que nier sa sexualité à l’enfant, c’est nier qu’il est un être à part entière. Et que la société leur donnera bientôt raison. Ils ont eu tort.

«Elle gazouille quand elle éprouve du plaisir», écrit encore Benoît le malade, racontant la petite fille de cinq ans. Et il aura fallu du temps, tout ce temps, pour que le gazouillement ou le silence des enfants souillés se transforment en mots. Puis en colère. En accusation, enfin. Et que les voix d’adultes prétendant que l’enfant trouve du plaisir à ces jeux soient recouvertes par les voix d’enfants qui disent que tout cela n’est que souffrance.

 

Affaire Troadec : plein phare sur le Léon et l’arsenal de Brest

 

Affaire Troadec. L’or volé de la rade de Brest ? par Letelegramme
 

Cette affaire criminelle qui anime l’actualité depuis une quinzaine de jours a déjà sa fiche dans Wikipédia.

On en fera aussi au moins un film, c’est certain.

Des psychiatres tentent d’analyser le délire du meurtrier présumé tandis que les enquêteurs poursuivent leurs recherches sur l’objet de sa folie, un trésor en pièces et lingots d’or qui semble avoir réellement existé et trouverait son origine dans les transferts d’or effectués dans le plus grand secret de la Banque de France vers l’étranger en 1940 sur ordre du ministre des Finances, alors que l’armée allemande avance à grand pas vers la capitale. 736 tonnes d’or avaient transité par le port de Brest et 50 kg y avaient été perdus, apparemment pas pour tout le monde.

Il leur manque encore les dimensions brestoise et léonarde de cette affaire hors normes qui par ici résonne pourtant comme tant d’autres, la jalousie si commune parmi les ouvriers de l’arsenal, et bien au-delà, caractéristique de nombreux Brestois, ayant encore fait son oeuvre.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Troadec

Affaire Troadec

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Troadec.
Affaire Troadec : plein phare sur le Léon et l'arsenal de Brest dans AC ! Brest 45px-Ambox_currentevent.svg
Cet article ou cette section est lié à une affaire judiciaire en cours. Le texte peut changer fréquemment, n’est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N’oubliez pas que, dans nombre de systèmes judiciaires, toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement et définitivement établie.
N’hésitez pas à participer ni à citer vos sources.
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Conseils d’utilisation
Affaire d’Orvault

Type Meurtres, faits divers
Pays Drapeau de la France France
Localisation Orvault
Date 23 février 2017
Participant(s) Hubert CaouissinLydie Troadec
Répression
Arrestations 2
Morts 4

modifier Consultez la documentation du modèle

 

L’affaire Troadec (parfois appelée affaire d’Orvault) concerne l’assassinat des quatre membres de la famille Troadec, à Orvault, commune de la banlieue nord-ouest de Nantes en Loire-Atlantique, en 2017, par un proche. Dans un premier temps, une alerte pour disparition inquiétante a été émise le 23 février 20171. Le 6 mars, l’ex-beau-frère du père de la famille, Hubert Caouissin, avoue le quadruple meurtre, et avoir fait disparaître les corps en les démembrant puis les brûlant ou les enterrant.

Sommaire

Origine de l’affaire

La sœur de Brigitte Troadec s’inquiète d’un silence inhabituel de sa sœur, son beau-frère et leurs enfants : aucun membre de la famille n’a en effet donné signe de vie depuis le 16 février 2017 à leur domicile de la rue d’Auteuil, à Orvault2. Le 23 février 2017, elle alerte les autorités.

Les personnes disparues sont les suivantes :

  • Pascal, le père, 49 ans ;
  • Brigitte, la mère, 49 ans également;
  • Sébastien, le fils, 21 ans ;
  • Charlotte, la fille, 18 ans.

Enquête

Le procureur de la République déclare le 27 février que :

« Si le contexte de violences graves ayant présidé à la disparition de la famille Troadec semble désormais établi, en revanche les circonstances entourant la commission des faits demeurent indéterminées et ne permettent pas de savoir si nous avons affaire à un drame familial ou à l’intervention d’une ou plusieurs personnes étrangères à la famille3. »

Les enquêteurs ont en effet relevé des éléments inquiétants : des traces de sang identifiées comme appartenant à trois des membres de la famille, hormis celui de Charlotte qui n’apparaît nulle part2, et des indices démontrant un départ précipité sans qu’on sache s’il était volontaire ou contraint. Les véhicules des deux parents sont restés dans la propriété de la famille, seule la voiture Peugeot 308 du fils a disparu4.

Le 1er mars, une joggeuse retrouve un pantalon et la Carte Vitale de Charlotte5 près de Dirinon, dans le Finistère (département dont sont originaires les parents). Un livre scolaire au nom de Pascal Troadec est également retrouvé en bord de route, ainsi que deux linges semblables à des draps, dans cette même ville de Dirinon.4.

Le lendemain 2 mars, les policiers retrouvent le véhicule de Sébastien garé sur le parking de l’église Saint-Joseph, dans le quartier de Méan-Penhoët à Saint-Nazaire6,4 .

Le 5 mars, Lydie Troadec, la sœur de Pascal Troadec et son ex-compagnon Hubert Caouissin sont placés en garde à vue au commissariat de Brest. Des traces d’ADN de ce dernier sont retrouvées au domicile des victimes ainsi que dans le véhicule de Sébastien, alors que le suspect a prétendu lors d’une première audition ne plus avoir de contact avec la famille Troadec depuis plusieurs années. Dans la soirée, l’homme avoue le quadruple meurtre. Le mobile serait dû un différend survenu lors d’un partage d’héritage : le suspect soupçonnait Pascal Troadec d’avoir, après le décès de son père en 2010, subtilisé à son profit des lingots et pièces d’or que celui-ci détenait. Ces prétendus lingots seraient le fruit d’un trésor découvert en 2006 par le père de Pascal Troadec, alors artisan plâtrier, lors de travaux effectués dans un immeuble ancien du quartier de la Recouvrance à Brest7. En infraction avec la législation celui-ci aurait subtilisé la totalité du magot sans en avertir le propriétaire de l’immeuble, tout en omettant également de le déclarer à l’administration8. À ce jour, ce trésor reste introuvable9.

Déroulement des faits

Le 16 février, l’ex-beau-frère de Pascal Troadec, Hubert Caouissin, 46 ans, vient au domicile des Troadec avec un stéthoscope qu’il applique aux fenêtres pour tenter de savoir ce qu’il se dit à l’intérieur. Il espionne ainsi la famille une bonne partie de la soirée, avant d’entrer au domicile des victimes par le garage. Il semble que Pascal Troadec et sa femme, ayant entendu du bruit, soient descendus au rez-de-chaussée. Le père de famille muni d’un pied-de-biche aurait eu une altercation avec le suspect. Celui-ci se serait alors emparé du pied-de-biche pour frapper et assassiner les parents, puis les enfants, Sébastien et sa sœur Charlotte10.

Hubert Caouissin reste alors dans la maison jusqu’au petit matin puis rentre à son domicile en Bretagne. Le 17 au soir, il retourne à Orvault pour effectuer un nettoyage de la maison. Dans la soirée du 18, il revient à Orvault et rentre la voiture de Sébastien dans le garage pour y mettre les cadavres.

Les corps ont été démembrés. Certaines parties de corps ont été enterrées, et d’autres brûlées11. Avec l’aide de sa compagne, il nettoie le véhicule puis le dépose à Saint-Nazaire, au hasard, pour faire diversion12.

Des « fragments de corps humains et des bijoux appartenant à la famille » sont retrouvés à Pont-de-Buis-lès-Quimerch dans la ferme13 appartenant au suspect14.

Notes et références

  1. « Disparus d’Orvault : ce que l’on sait de l’enquête » [archive], sur Midi-Libre,‎ 28 février 2017 (consulté le 5 mars 2017)
  2. a et b « Disparus d’Orvault. Le procureur de Nantes craint un « jeu morbide » » [archive], sur Ouest-France,‎ 4 mars 2017 (consulté le 5 mars 2017)
  3. « Disparus d’Orvault : les détails qui chiffonnent [Enquête] » [archive], sur Ouest-France,‎ 28 février 2017 (consulté le 5 mars 2017)
  4. a, b et c « Disparition de la famille Troadec à Orvault : Sébastien, 21 ans, au cœur de l’enquête » [archive], sur Le Parisien,‎ 28 février 2017 (consulté le 5 mars 2017)
  5. « Disparus d’Orvault. Dans le Finistère, une journée de recherche » [archive], sur Ouest-France,‎ 1er mars 2017 (consulté le 5 mars 2017)
  6. « Disparus d’Orvault. La voiture du fils retrouvée à Saint-Nazaire » [archive], sur Ouest-France,‎ 2 mars 2017 (consulté le 5 mars 2017)
  7. « Affaire Troadec : un trésor en or à l’origine de la tragédie, selon la mère de Pascal » [archive], sur Le Monde,‎ 9 mars 2017 (consulté le 11 mars 2017).
  8. « Affaire Troadec. Un trésor hypothétique, d’autres restes humains retrouvés » [archive], sur ouest-france.fr,‎ 9 mars 2017 (consulté le 10 mars 2017).
  9. Anne-Hélène Dorison, « Affaire Troadec : le beau-frère a avoué avoir tué les quatre membres de la famille » [archive], sur Le Monde,‎ 6 mars 2017 (consulté le 6 mars 2017).
  10. « Affaire Troadec : l’effroyable dénouement » [archive], sur ouest-france.fr,‎ 7 mars 2017 (consulté le 11 mars 2017)
  11. Anne-Hélène Dorison, « Troadec : le beau-frère mis en examen participe aux recherches des corps » [archive], sur Le Monde,‎ 8 mars 2017 (consulté le 11 mars 2017)
  12. « Affaire Troadec. La détention requise pour l’ex beau-frère et sa compagne », Ouest-France.fr,‎ 6 mars 2017 (lire en ligne [archive])
  13. « Annonce immobilière de la vente de la ferme achetée en janvier 2015 par Hubert Caouissin » [archive], sur http://immodufaou.fr [archive],‎ 2014.
  14. « Affaire Troadec. À Pont-de-Buis, les recherches sont terminées » [archive], sur ouest-france.fr,‎ 10 mars 2017 (consulté le 10 mars 2017).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

 

 

http://www.liberation.fr/france/2017/03/10/affaire-troadec-hubert-caouissin-un-ours-d-une-jalousie-disproportionnee_1554951

Reportage

Affaire Troadec : Hubert Caouissin, un «ours» d’une «jalousie disproportionnée»

 

La ferme du Stang, à Pont-de-Buis, où des fragments de corps ont été retrouvés. Photo Franck Tomps pour Libération

A Pont-de-Buis-lès-Quimerch, personne ne semblait connaître l’assassin présumé de la famille d’Orvault, qui vivait cloîtré dans sa ferme avec sa compagne. Pour les psychiatres, son cas illustre la discordance souvent observée entre l’horreur des faits et la banalité de la personnalité des criminels.

  • Affaire Troadec : Hubert Caouissin, un «ours» d’une «jalousie disproportionnée»

Une petite commune marquée par «l’horreur». La brume s’est levée ce vendredi sur la ferme du Stang, à Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère). Le soleil est revenu, et les policiers en charge de l’enquête sur les «assassinats» des membres de la famille Troadec, à Orvault (Loire-Atlantique), sont repartis. Pendant quatre jours, ils ont passé au peigne fin les 32 hectares de la propriété de Hubert Caouissin, qui a avoué les quatre meurtres, et y ont retrouvé des «fragments de corps humain» et des bijoux appartenant à son beau-frère, sa belle-sœur et leurs deux enfants. Cet homme de 46 ans l’avait achetée il y a un an et demi et y vivait depuis «cloîtré» avec sa compagne, Lydie Troadec, la sœur du père de famille tué. «Je ne connais personne qui le connaît», résume Roger Mellouët, maire (PS) de la commune et conseiller départemental. Cet élu de 68 ans ne les avait pas même croisés un jour d’élection : Hubert Caouissin n’était pas inscrit sur les listes électorales.

A Logonna-Quimerch, la localité voisine, «personne non plus ne le connaît», assure Patrick, un voisin de la ferme du Stang, pour qui l’assassin présumé des Troadec était un «ours» asocial. «S’ils avaient voulu s’intégrer, ils seraient venus se présenter… Mais ils ne l’ont jamais fait, soupire ce salarié agricole de 48 ans. On s’est dit qu’ils voulaient la tranquillité, et ça, on le respecte.» Un agriculteur voisin, lui, a pris l’initiative d’aller se présenter à ces «sauvages». «Ça a duré cinq minutes, et je suis resté sur le seuil de la porte», se souvient le sexagénaire, qui refuse de donner son nom.

L'affaire Troadec (carte BiG)

A vrai dire, le couple n’était pas plus connu à Plouguerneau, une commune littorale du Finistère située 60 kilomètres plus au nord, où Hubert Caouissin et Lydie Troadec possèdent une seconde maison dans laquelle ils ont habité pendant plusieurs années avant d’acquérir leur ferme. Dans le jardin, les herbes hautes et les ronces y ont poussé depuis belle lurette, autour d’une balançoire défraîchie. Le couple y revenait pourtant «de temps à autre», se souvient-on dans le lotissement. «On organise une fête des voisins, mais eux ne voulaient jamais venir, se rappelle Denise. Ils refusaient toute relation.»

En attendant, à Pont-de-Buis-lès-Quimerch, beaucoup de voisins se sont demandé ce que Hubert Caouissin, technicien chez DCNS - entreprise de construction navale militaire de Brest – allait bien pouvoir faire de ses 32 hectares de terres et de son hangar agricole en tôle rouillée. «Certains ont dit que c’était pour élever des chevaux mais on n’en a jamais vu», reprend Patrick. La réponse est simple : il n’en a jamais rien fait. «Tout était en friche, il n’a pas même pas coupé les chardons, relève son voisin agriculteur. Il a acheté la ferme, en fait, pour être hyper caché.»

«Episode délirant à deux»

Hyper cachée peut-être, mais désormais hyper médiatisée, la ferme du Stang suscite aujourd’hui les convoitises. «Des Belges» et/ou «des Hollandais», dit-on dans le village, «pour faire des films d’horreur». Ce voisin taiseux et discret, donc, que les habitants ont appris à connaître à travers les médias : Hubert Caouissin sortait tout juste d’un arrêt de travail de trois ans pour dépression. Mais «les gens ne comprennent pas qu’on puisse faire de telles choses… Ils sont tétanisés par l’horreur», reprend le maire de la commune. Une cellule psychologique a été mise en place à la mairie, pour accueillir ceux qui souhaiteraient se confier. Pour l’instant, les deux employés municipaux qui ont été réquisitionnés par la justice pour débroussailler le terrain «n’en ont pas ressenti le besoin».

C’est d’ailleurs peut-être du côté de la psychologie qu’il va falloir chercher l’origine du quadruple meurtre d’Orvault. Il serait en effet lié une vieille histoire de «pièces d’or», que se serait accaparé Pascal Troadec après la mort de son père. «Je ne sais pas s’il y a de l’or dans cette histoire… Ce que je sais, c’est que la parole de Hubert Caouissin, elle ne vaut pas de l’or, ironise Me Cécile de Oliveira, l’avocate de la mère et des sœurs de Brigitte Troadec, assassinée à Orvault, pour mettre en doute la véracité de ses propos. Le mobile est celui de la jalousie, une jalousie absolument étrange et disproportionnée.» Ses clientes n’ont «pas été surprises» quand elles ont appris le nom du tueur présumé – mis en examen pour assassinats et atteinte à l’intégrité d’un cadavre. «Cette histoire de pièces d’or était une source de conflit depuis de nombreuses années : on cite dans la procédure des repas de famille où il y a eu de très fortes altercations entre Hubert Caouissin et Pascal Troadec», confirme à ce sujet le procureur de la République de Nantes.

Ce problème d’héritage a pu entraîner au fil des ans «un épisode délirant à deux», entre Hubert Caouissin et sa compagne, pense Gérard Rosselini, président de l’Association nationale des psychiatres experts judiciaires (Anpej). Se sentant «spolié depuis des années», l’assassin présumé de la famille Troadec aurait eu «une décharge d’agressivité violente» lorsqu’il a été surpris par son beau-frère et sa belle-sœur dans leur maison. Sa santé mentale, en attendant, peut poser question : en garde à vue, il avait dit avoir «appliqué un stéthoscope sur les portes et les fenêtres» de la maison des Troadec pour écouter leurs conversations… Une scène parfaitement surréaliste, digne d’un polar de série B.

«Pas de souvenirs clairs de leur crime»

Son casier judiciaire, jusqu’alors vierge, interpelle forcément : n’importe quel quidam peut-il donc commettre de tels actes ? «Potentiellement, n’importe qui peut faire n’importe quoi. Mais dans les faits, il faut accumuler un grand nombre de facteurs, qui doivent se juxtaposer, répond le psychiatre. Ce qui est fondamental dans ce genre d’histoires, c’est cette multicausalité, qui constitue un mélange explosif.»

Des «histoires» d’ailleurs plus fréquentes qu’on ne le pense. «De tout temps, il y a eu des meurtres particulièrement horribles, mais ils étaient mieux cachés et moins connus, rappelle Gérard Rosselini. Dans les villages les plus reculés de France, ce n’était pas le genre de choses qu’on annonçait avec un roulement de tambours…» Pont-de-Buis-lès-Quimerch, 3 800 habitants, en aurait certainement fait partie en d’autres temps. Son confrère Daniel Zagury se souvient ainsi avoir analysé «un gendarme qui avait découpé la gendarmette dont il était follement amoureux» ou «une mamie qui avait démembré son papy». Des individus là encore sans antécédents judiciaires et qui n’étaient «ni de grands malades mentaux ni de grands déséquilibrés».

«Ce dont on a parfois la surprise, c’est la discordance entre la très grande horreur des faits et la grande banalité des personnalités… C’est très déconcertant, mais il faut savoir l’accepter», souligne ce psychiatre, auteur de l’Enigme des tueurs en série. Au début de sa carrière dans la médecine médico-légale, il était d’ailleurs convaincu que ces démembrements de cadavres étaient forcément «exceptionnels» et «relevaient nécessairement de la maladie mentale ou de la grande perversion». «Mais l’expérience m’a montré que ce n’était pas vrai : ces actes sont commis dans des états psychiques seconds, où les individus s’adaptent à l’horreur extrême qu’ils sont en train de commettre, analyse Daniel Zagury. Ils agissent comme un robot, comme un automate.» Selon lui, «un grand nombre de personnes» parviendraient ainsi, dans la même situation qu’Hubert Caouissin, à faire la même chose que lui – et cela «même si elles s’en croient parfaitement incapables». «L’idée de beaucoup de criminels, c’est de faire disparaître les traces de leur crime, comme un mauvais cauchemar, explique le psychiatre. Ils veulent l’enfouir au plus profond d’eux-mêmes, que cela parte aux oubliettes, qu’ils finissent eux-mêmes par croire que cela ne s’est jamais produit.»

Ainsi, contrairement à ce qu’on pourrait croire, les découpeurs de cadavres ne seront pas obnubilés par leur crime chaque jour du reste de leur vie. «Les traces psychiques qu’ils en garderont seront minimes, assure l’expert judiciaire. L’auteur de ce genre de faits expulse inconsciemment les bribes de ces souvenirs d’horreurs… Il en aura des flashs ou des cauchemars, mais pas de souvenirs clairs de cette période.»

En attendant, pour ce qui le concerne, Hubert Caouissin n’a «pas une franche conscience de la médiatisation» de l’affaire, a constaté un proche du dossier. «Ça ne rentre pas, quoi… Pourtant, cela lui a été dit par tout le monde, que ce soit la juge d’instruction ou son avocate. Il doit être dans une bulle.»

Guillaume Frouin Envoyé spécial dans le Finistère. Photo Franck Tomps pour Libération

 

 

http://www.leparisien.fr/faits-divers/exclusif-affaire-troadec-cet-or-a-brise-notre-famille-08-03-2017-6745500.php

Affaire Troadec : «Cet or a brisé notre famille»

 

>Faits divers|De nos envoyés spéciaux Jean-Marc Ducos et Nora Moreau à Brest (Finistère)|08 mars 2017, 21h54 | MAJ : 09 mars 2017, 7h05|22
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Pont-de-buis-lès-quimerch (Finistère), mercredi. Hubert Caouissin, meurtrier présumé de quatre membre de la famille Troadec, arrive avec des policiers pour participer à des recherches.AFP/Fred Tanneau

 

De nos envoyés spéciaux Jean-Marc Ducos et Nora Moreau à Brest (Finistère)

 

La mère de Pascal et Lydie Troadec, 49 ans et 47 ans, un frère et une soeur au coeur de la tragédie qui s’est nouée la nuit du 16 au 17 février, à Orvault (Loire-Atlantique), témoigne pour Le Parisien/Aujourd’hui en France.

Elle a accepté de parler une seule fois, au téléphone. Elle n’ouvre sa porte à personne pour protéger son petit-fils, âgé de 8 ans, de cette effroyable tragédie familiale. Roberte (*), 76 ans, a enlevé le nom de sa boîte aux lettres et a fait retirer la poignée de la porte du jardin menant à sa maison. Roberte est la mère de Pascal et Lydie Troadec, 49 ans et 47 ans, un frère et une soeur au coeur de la tragédie qui s’est nouée, la nuit du 16 au 17 février.

Pascal, tué dans sa maison d’Orvault (Loire-Atlantique) avec son épouse Brigitte et leurs enfants Charlotte, 18 ans, et Sébastien, 21 ans. Lydie, mise en examen pour avoir modifié la scène des crimes commis par son compagnon, Hubert Caouissin, 46 ans.

Pour Roberte, le trésor en lingots et pièces d’or «subtilisé» par Pascal à la mort de son père en 2009 est à l’origine de tout. «Cet or a brisé notre famille», soupire Roberte. «Je sais que j’ai perdu Pascal. Et que Lydie, sa soeur, ma fille, risque de ne jamais revenir à la maison». Roberte s’interdit de pleurer pour ne pas céder au chagrin devant son petit-fils dont elle a la garde provisoire depuis l’arrestation de ses parents dimanche dernier. Cet enfant est né de l’union d’Hubert et de Lydie, devenus les bourreaux de toute la famille Troadec.

«Lingots et pièces d’or cachés dans le garage»

«Je dois tenir le choc. Je prends sur moi pour ne pas me laisser aller». Elle cherche à scolariser son petit-fils à côté de chez elle : «je sais qu’on risque de me l’enlever mais pour l’instant il reste avec moi ».

«Cette affaire terrifiante trouve son origine dans un trésor composé de lingots et pièces d’or que mon mari avait caché dans le garage de notre maison», reprend la septuagénaire. Un trésor découvert en 2006 lorsque son mari, ex-artisan-plâtrier, avait effectué des travaux chez une locataire dans un immeuble du vieux quartier de Recouvrance, à Brest (Finistère). Un or ,«volé peut être», «à la Banque de France» lors de la seconde guerre mondiale.

L’artisan, devenu commerçant en outils, est décédé le 29 novembre 2009 . «En 2010, poursuit Roberte, j’ai dû être hospitalisée et Pascal m’a demandé la clé de la maison et a profité de mon absence pour s’emparer de cet or !», assure la vieille dame. «Il a spolié sa soeur Lydie ! J’ai bien essayé d’intervenir et d’arbitrer. J’ai dit que je n’étais pas d’accord, mais Pascal est devenu très autoritaire et m’a dit de me taire», renchérit la grand-mère qui se souvient d’une scène terrible en 2014 lors d’un déjeuner entre elle et son fils. «Pascal a menacé. Il a tapé violemment sur la table. Il a parlé de crises cardiaques, j’en ai fait deux, j’ai eu la peur de ma vie et je lui ai dit que je ne voulais plus le voir», s’émeut Roberte.

«Pascal a toujours été jaloux de la bonne situation d’Hubert»

Selon son récit, la relation entre Pascal d’un côté, Hubert et Lydie de l’autre, n’a jamais été très bonne. «Pascal a toujours été jaloux de la bonne situation d’Hubert qui gagnait très bien sa vie à l’arsenal. Il n’a jamais supporté qu’il devienne le compagnon de sa soeur Lydie. Il ne l’aimait pas», raconte encore la vieille dame.

Après la mort de son mari, les choses s’aggravent. Lydie tombe malade après la naissance de son fils. Un cancer qui la laissera lourdement handicapée au bras. «À la mort de mon mari, Pascal est devenu hautain. Il a même dit que Lydie n’était pas ma fille. C’est dur d’entendre cela», ajoute Roberte. «Pascal se vantait d’avoir placé l’or à Monaco et en Andorre et qu’il y en avait assez pour vivre longtemps. Mais qu’on ne pouvait pas y toucher. Je ne me faisais plus aucune illusion», glisse encore la veuve qui a multiplié les accidents de santé. Une hanche cassée en 2012, puis une épaule en 2015.

«Quand mon mari était vivant, tout se passait bien. Quand il est mort, tout a changé. Je ne voyais plus très souvent mes petits enfants Charlotte et Sébastien. Ils préféraient voir les capitales européennes, comme disait mon fils. Lydie avait enregistré son frère lors d’une dispute et avait placé ce document sur son ordinateur comme pour se protéger. Et je lui donnais toutes les cartes postales des voyages que Pascal et sa famille faisaient car ils voyageaient beaucoup. C’était une preuve car leur situation financière a bien changé au tournant de 2010 et 2011», lâche la vieille dame. «Cet or a tout brisé ».

*Le prénom a été modifié

A LIRE AUSSI. Des restes humains et des bijoux retrouvés dans la ferme de Hubert Caouissin

leparisien.fr

 

 

 http://www.letelegramme.fr/bretagne/affaire-troadec-l-or-vole-de-la-rade-de-brest-10-03-2017-11428527.php

Affaire Troadec. L’or volé de la rade de Brest ?

 

Publié le 10 mars 2017 à 08h00

 

Un « trésor », découvert par le père de Pascal et Lydie Troadec, dans un vieil immeuble de Recouvrance, à Brest : tel serait le mobile du quadruple assassinat. Et voilà que l’enquête criminelle se retrouve dans de nouveaux méandres et plonge dans l’un des épisodes brestois les plus romanesques de la Seconde Guerre mondiale.

 

Pascal, Brigitte, Sébastien et Charlotte Troadec ont-ils été assassinés pour une sombre histoire de trésor familial ? Hubert Caouissin, le beau-frère de Pascal, l’affirme depuis sa garde à vue. Son obsession maladive pour ces « pièces d’or » risque fort, désormais, de devenir celle des enquêteurs.

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La mère de Pascal et Lydie Troadec accrédite cette thèse : selon elle, il y a bel et bien un « trésor familial », constitué de pièces et de lingots d’or, trouvé en 2006 par son mari, dans un appartement du quartier de Recouvrance, qu’il était chargé de retaper. Ce plâtrier aurait découvert cet or, « volé peut être à la Banque de France » lors de la Seconde Guerre mondiale, déclare-t-elle. L’artisan les vole à son tour. Avant que son fils, Pascal se l’accapare peu de temps après la mort de son père, en 2010. Dans une interview au Parisien, la mère de ce dernier explique qu’il l’aurait ensuite placé dans plusieurs paradis fiscaux, en Andorre et à Monaco, s’assurant des compléments de revenus confortables jusqu’à la fin de ses jours. Charge désormais aux enquêteurs de dérouler cet écheveau, qui pourrait tenir de la légende familiale.

Mais à Brest, cette version des faits résonne avec une sonorité particulière, et l’histoire de la ville pourrait elle aussi accréditer la thèse du trésor de guerre.

Sauver l’or de la Banque de France

Pour le comprendre, il faut se replonger en 1940, au tout début de la Seconde Guerre mondiale. Dans le plus grand secret, alors que l’armée allemande avance à grand pas vers Paris, Lucien Lamoureux, alors ministre des Finances, décide d’évacuer l’or de la Banque de France vers l’étranger : une partie vers les États-Unis, une autre vers les Antilles, puis à Dakar, Kayes, Casablanca… L’or envoyé par des succursales de toute la France est mis en caisses pour les lingots, en sacoches pour les pièces, avant de remplir des wagons. Ainsi, du 30 mai au 14 juin 1940, soixante convois arrivent à Brest par chemin de fer. Au fur et à mesure de leur arrivée, les trains sont déchargés à dos d’homme, puis les colis sont mis dans des camions qui partent immédiatement pour le fort de Portzic, en attendant d’être chargés sur des bateaux pour rejoindre des latitudes plus tranquilles. En tout, 16.201 colis en caisses et sacoches, soit 736 tonnes d’or, sont entreposés dans la poudrière du fort.

50 kg tombés dans le port

Les Allemands se rapprochent, il faut vite les évacuer. Ainsi, le Pasteur appareille avec 213 tonnes d’or pour à la Royal Bank of Canada, à Ottawa. L’Émile Bertin évacue, lui, 200 autres tonnes. Au total, cinq navires quittent la rade de Brest.

Ainsi, le trésor national pourra être sauvé. Intégralement ? Quasiment. Seul un paquet de 50 kg n’aurait jamais été retrouvé, et pour cause : il serait tombé dans l’eau, entre le fort du Portzic et le quai de Laninon. Officiellement, il n’aurait jamais été retrouvé…

Est-ce cette page d’histoire qui vient s’achever, en partie peut-être, dans cette affaire criminelle hors normes ?

Hier, une source proche de l’enquête affirmait qu’une enquête patrimoniale est effectivement en cours pour trouver une trace de ce « trésor ».

« Aujourd’hui, il n’y a aucune évidence », a expliqué cette source, appelant à la « prudence », d’autant qu’aucun montant n’a été communiqué. « On n’est que sur du déclaratif pour l’instant ».

en complément

Affaire Troadec. « Cet or a existé »

 

Publié le 11 mars 2017 à 08h49

 

Mythe ou réalité ? Pour Colette (*), cela ne fait aucun doute : l’or découvert puis volé par le père de Pascal Troadec, dans un immeuble de Recouvrance, à Brest, a bel et bien existé. Et pour cause : c’est son père qui a remonté du fond du port de Brest les lingots tombés à l’eau, lors du chargement du trésor de la Banque de France, en juin 1940, pour le soustraire aux mains des Allemands.

 

Quand une enquête criminelle s’entrechoque avec une histoire familiale, « ça perturbe sacrément ». Colette, 61 ans, a failli s’étouffer devant son café, hier matin. « Lorsque j’ai lu que la mère de Pascal Troadec évoquait un trésor découvert par son mari, dans un immeuble de Recouvrance, de l’or qui était tombé dans le port pendant la guerre, mon sang n’a fait qu’un tour ! », explique-t-elle. Ce trésor est devenu le mobile du quadruple assassinat de la famille d’Orvault (44).

« Je me suis dit que c’était l’histoire de mon père, racontée là ! », s’exclame cette jeune grand-mère, qui est née et vit toujours dans un petit village du pays de Landerneau-Daoulas. « Ces 50 kg d’or, c’est Joseph (*) mon père, avec trois amis, qui les ont remontés du fond du port de Brest, en juin 1940, quelques jours après que tout l’or de la Banque de France est parti par bateaux ».

Alors, pour Colette, lire que cette histoire serait « un mythe », que cet or n’aurait jamais existé, c’est tout simplement impossible. « Mon père, en 1940, avait 22 ans. Il vivait chez sa tante Jeanne, à Recouvrance, sa mère et son petit frère avaient quitté Brest pour se réfugier à la campagne. Il était assez actif dans la Résistance. Le bruit a rapidement couru, dans ce milieu, qu’une caisse d’or était tombée dans le port. Ils ont mis peu de temps à découvrir l’endroit, quai de Laninon, où elle était tombée. Une nuit, ils sont allés la chercher. Deux ont plongé, deux ont guetté, dont mon père. En moins d’une heure, ils l’ont remontée à la surface ».

Caché dans le jardin de la tante Jeanne…

Colette raconte cette histoire qu’elle connaît par coeur : « C’est devenu notre épopée familiale, celle que mon père racontait, pendant les repas de famille, bien longtemps après la guerre (elle est née dix ans après l’armistice, NDLR), comme un de ces faits héroïques que seules les périodes troubles peuvent engendrer ». Joseph et ses copains chargent le trésor sur leur moto, et décident de le cacher « dans le jardin de tante Jeanne », sous un stock de bois.

« À aucun moment, il n’a été question de se servir de cet or. Mon père nous a raconté que les lingots, de toute façon, étaient numérotés. Son idée, c’était de le sauver des Allemands ». Le butin restera plusieurs années sous le bois de chauffage de la tante Jeanne. « Si elle avait su ça, elle en aurait fait un infarctus ! », assure Colette.

« Il aurait mieux fait de le laisser au fond du port »

Reste qu’à la fin de la guerre, une enquête est menée pour retrouver l’or manquant. La Banque de France demande à la Marine de faire des recherches. Un bateau-pompe aspire la boue, sous le quai de Laninon et des scaphandriers inspectent la zone. « Mon père et ses copains ont paniqué. Ils se sont dit qu’ils risquaient de se retrouver en prison, qu’ils auraient du mal à justifier leurs intentions, poursuit Colette. Ils ont donc décidé de se débarrasser de l’or, en le déposant, une nuit, dans un immeuble désaffecté de Recouvrance. En espérant que d’autres le retrouvent. C’était une façon de se débarrasser du bébé ! ».

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Colette ne peut jurer qu’aucun ne s’est servi mais sait que son père « n’aurait jamais fait ça ». « Si ça avait été le cas, on aurait été plus riches ! », sourit-elle avec douceur. Aujourd’hui, elle espère que les familles des trois autres comparses oseront, elles aussi, sortir de leur réserve, si tant est que le secret ait perduré chez elles. Elle aimerait aussi comprendre pourquoi l’or a mis autant de temps à être découvert, jusqu’à ce que le père Troadec le mette au jour, en 2006. Mais ce qui bouleverse Colette, c’est surtout l’issue tragique de cette histoire : « À mes yeux, cet or faisait de mon père un héros. Quand je vois ce qu’il a engendré comme horreurs, je me dis que peut-être, mon papa aurait mieux fait de le laisser au fond du port ».

* Prénoms d’emprunt

 

http://www.ouest-france.fr/faits-divers/disparus-d-orvault/affaire-troadec-un-tresor-hypothetique-d-autres-restes-humains-retrouves-4846254

Affaire Troadec. Un trésor hypothétique, d’autres restes humains retrouvés

 

Modifié le 10/03/2017 à 08:04 | Publié le 09/03/2017 à 22:09

  • Les enquêteurs tentent d’établir si un « trésor » caché était à l’origine de l’assassinat des quatre membres de la famille Troadec, dont de nouveaux restes ont été découverts jeudi dans le Finstère.
    Les enquêteurs tentent d’établir si un « trésor » caché était à l’origine de l’assassinat des quatre membres de la famille Troadec, dont de nouveaux restes ont été découverts jeudi dans le Finstère. | Yves-Marie Quemener

Les enquêteurs tentent toujours d’établir si un « trésor » caché est bien à l’origine de l’assassinat des quatre membres de la famille Troadec à Orvault (Loire-Atlantique), dont de nouveaux restes ont été découverts jeudi dans la ferme du principal suspect, à Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère).

Le « trésor ». Le magot. L’or. La mère de Pascal Troadec, le père de famille assassiné, et de Lydie Troadec, sa sœur, compagne du suspect, a longuement évoqué jeudi cette piste pour expliquer le drame survenu à Orvault. « Cette affaire terrifiante trouve son origine dans un trésor composé de lingots et de pièces d’or que mon mari avait caché dans le garage de notre maison », selon elle. Son fils aurait placé cet « or volé » à Monaco et Andorre.

Ce « trésor », dont on ne connaît pas le montant et dont l’existence n’a pas été confirmée, aurait été découvert en 2006 par son mari, ex-artisan plâtrier, lors de travaux dans un immeuble ancien d’un vieux quartier de Brest.

« On n’est que sur du déclaratif pour l’instant »

Une enquête patrimoniale est en cours pour trouver une trace de ce « trésor », selon une source proche de l’enquête. Mais « aujourd’hui, il n’y a aucune évidence », a expliqué cette source, appelant à la prudence, « on n’est que sur du déclaratif pour l’instant ».

Lundi dans Le Parisien, la mère du suspect, Hubert Caouissin, affirmait de son côté que « cette histoire de lingots », c’était « n’importe quoi ».

De source judiciaire, pour l’instant rien, ne confirme cette piste. Le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, avait seulement indiqué, lors d’un précédent point de presse, que le couple Troadec avait « des revenus convenables » et n’était pas endetté.

Une histoire de lingots« imaginaire »

Jeudi, l’avocate de la famille de la mère assassinée, Me Cécile de Oliveira, a fait état d’un « harcèlement » de la part de l’assassin présumé envers ses futures victimes qui aurait débuté « en 2014, 2015 ». « Pascal Troadec avait fait une démarche auprès de la gendarmerie pour se plaindre d’avoir été accusé mensongèrement et de manière répétée sur cette histoire de lingots d’or qui sort de l’imaginaire d’Hubert Caouissin », a certifié l’avocate.

« On a la conviction que (les époux Troadec) étaient accusés à tort et vivaient évidemment comme un harcèlement complètement invraisemblable, absurde et nocif […] ces accusations mensongères », a affirmé Cécile de Oliveira.

Pascal Troadec, 49 ans, était salarié depuis une dizaine d’années dans une PME à Orvault (Loire-Atlantique). Son épouse Brigitte, 49 ans, était employée dans un centre des impôts de Nantes.

Affaire Troadec : les fouilles dans la propriété d'Hubert Caouissin et Lydie Troadec.
Affaire Troadec : les fouilles dans la propriété d’Hubert Caouissin et Lydie Troadec. | Visactu

 

« Une profonde rancœur »

En garde à vue dimanche, Hubert Caouissin a expliqué qu’il était persuadé « que Pascal Troadec avait récupéré des pièces d’or dans un cadre successoral ». Celles-ci « auraient dû être partagées avec le reste de la famille », ce qui a nourri « une profonde rancœur », avait expliqué lundi le procureur de Nantes.

Ce serait le principal mobile à l’origine du meurtre de Pascal, sa femme Brigitte et leurs enfants Sébastien, 21 ans, et Charlotte, 18 ans.

Des fragments de corps humains et des bijoux appartenant aux victimes avaient déjà été retrouvés mercredi dans la ferme du suspect à Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère), à une quarantaine de kilomètres de Brest.

Des ordinateurs retrouvés

Lors de nouvelles recherches jeudi, de nouveaux restes humains ont été retrouvés mais « également des bijoux et des objets qui avaient été dérobés dans la maison d’Orvault, notamment des ordinateurs », découverts dans une zone marécageuse de la propriété, a précisé le procureur.

Plusieurs dizaines d’enquêteurs de différentes spécialités étaient sur place, quadrillant les bâtiments de la ferme entourés de 32 hectares de terrain humide. Ils ont sondé les berges boueuses de l’Aulne, fleuve côtier qui borde les terres de la ferme, a constaté un photographe.

Des fouilles sont aussi entreprises dans la maison et dans le four qui aurait servi pour brûler une partie des restes des corps.

En garde à vue, Hubert Caouissin a reconnu avoir tué les parents et les deux enfants Troadec.

Technicien pour le groupe de construction navale DCNS à Brest, Hubert Caouissin, 46 ans, a été mis en examen lundi à Nantes pour assassinats et atteinte à l’intégrité d’un cadavre. Sa compagne, secrétaire médicale en invalidité, a été mise en examen pour modification de l’état des lieux d’un crime et recel de cadavres.

 

http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-troadec-les-aveux-glacants-de-hubert-caouissin-09-03-2017-6749043.php

Affaire Troadec : les aveux glaçants de Hubert Caouissin

 

>Faits divers|De notre envoyé spécial Jean-Marc Ducos à Pont-de-Buis (Finistère)|09 mars 2017, 22h06 | MAJ : 10 mars 2017, 15h42|33
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Pont-de-Buis (Finistère), mardi. La ferme où résidait le beau-frère du couple Troadec se trouve à plus de 250 km d’Orvault, où la famille a été assassinée.

AFP/FRED TANNEAU

De notre envoyé spécial Jean-Marc Ducos à Pont-de-Buis (Finistère)

 

Alors que les fouilles se sont poursuivies jeudi au domicile du tueur présumé dans le Finistère, le récit des jours qui ont suivi la nuit d’horreur à Orvault se précise.

Le récit de la mise à mort, le 16 février dernier, de la famille Troadec à coups de pied de biche par l’ex-beau frère Hubert Caouissin, 46 ans, dans leur maison d’Orvault (Loire-Atlantique) avait déjà stupéfait les enquêteurs lors de ses aveux dimanche soir. Mais durant de sa garde à vue, ce technicien des arsenaux de Brest, suivi pour une grave dépression depuis quatre ans, a livré des détails encore plus glaçants sur les circonstances de ce drame motivé, semble-t-il, par une rancoeur liée à un « trésor familial » disparu.

«On va te dire que ton père est un monstre»

De retour à son domicile, la ferme du Stang à Pont-de-Buis (Finistère), après la tuerie d’Orvault, le 17 février au matin, Hubert Caouissin se confie aussitôt à son fils de 8 ans, avant même d’en parler à sa compagne Lydie, la soeur de Pascal Troadec et mère de l’enfant : «Tu verras, on va te dire que ton père est un monstre. Mais je vais t’expliquer et te dire la vérité…», dit-il au petit garçon.

Lydie monte la garde

Puis, le lendemain du massacre, il revient à Orvault, en compagnie de Lydie. Ils attendent que leur fils s’endorme, seul dans sa chambre à la ferme, pour prendre la route, dans la soirée du 17 au 18 février. Une fois sur place, pendant qu’Hubert Caouissin lessive la maison pour faire disparaître les traces de sang, Lydie l’a rejoint dans une autre voiture. Mais elle reste toujours, selon les premiers éléments de l’enquête, à l’extérieur. Elle ne pénètre pas dans maison de son frère Pascal.

Pas de portable mais des talkies-walkies

Hubert, « fatigué » par le nettoyage intensif de la maison baignée de sang, se couchera même dans le lit de Sébastien, le fils de la famille Troadec, pendant quatre heures. Tout ce temps, le couple est en contact grâce à des talkies-walkies. Un peu comme si Lydie montait la garde aux abords de la maison. L’utilisation des talkies-walkies ne permet aucune localisation électronique. Et dans cette enquête, le traçage de la téléphonie est impossible car Hubert ne dispose pas de téléphone portable. Il chargera ensuite les corps inertes de la famille Troadec dans la Peugeot 308 de Sébastien, pour les emporter dans sa ferme à 280 km de là, où il va procéder au démembrement. C’est sur l’appui-tête conducteur que son ADN sera retrouvé.

Des ordinateurs volés à Orvault

Jeudi, à l’issue d’une deuxième journée de fouilles dans la ferme de Pont-de-Buis, les experts de la police ont découvert de nouveaux restes humains ainsi que des bijoux appartenant à la famille Troadec. Le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, a précisé que des ordinateurs volé à Orvault auraient aussi été retrouvés.
Selon les déclarations du meurtrier présumé, les quatre corps découpés auraient été brûlés et les restes enterrés dans une partie marécageuse et difficile d’accès de la propriété. Les enquêteurs ont même dû faire appel à un anthropologue spécialiste de l’étude des os pour les aider à identifier et interprêter le moindre indice. Jeudi, des premiers éléments auraient permis d’identifier des traces du corps de la fille de la famille, Charlotte.

leparisien.fr

 

 

http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/disparition-d-une-famille-a-orvault/affaire-troadec-la-discrete-bascule-dhubert-caouissin-et-lydie-troadec-dans-lhorreur_2086751.html

Affaire Troadec : la discrète bascule d’Hubert Caouissin et Lydie Troadec dans l’horreur

 

Alors que des premiers restes humains ont été retrouvés mercredi, le profil du meurtrier présumé, Hubert Caouissin, et de sa compagne, Lydie Troadec, interroge.

 

La ferme de Pont-de-Buis (Finistère), où vivaient Hubert Caouissin et Lydie Troadec, le 7 mars 2017. 
La ferme de Pont-de-Buis (Finistère), où vivaient Hubert Caouissin et Lydie Troadec, le 7 mars 2017.  (FRED TANNEAU / AFP)
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Catherine FournierFrance Télévisions

Mis à jour le 09/03/2017 | 13:43
publié le 09/03/2017 | 06:04

 

Les tueries familiales propulsent souvent un lieu dans l’histoire criminelle française : le pavillon de Thorigné-sur-Dué (Sarthe) dans l’affaire Dany Leprince, le chalet des Flactif au Grand-Bornand (Haute-Savoie), le parking du Martinet à Chevaline (Haute-Savoie), la maison bourgeoise de Xavier Dupont de Ligonnès à Nantes (Loire-Atlantique). Dans l’affaire Troadec, l’horreur vient se loger dans un corps de ferme encaissé dans une vallée boisée et marécageuse du Finistère, à Pont-de-Buis-lès-Quimerch, au bord de l’Aulne. Hubert Caouissin y a dispersé les dépouilles d’une famille entière, celle de son beau-frère, pour un différend financier. Si les parents Troadec et leurs enfants ont été tués dans leur pavillon d’Orvault, ils ont été démembrés, brûlés puis éparpillés dans la trentaine d’hectares qui entourent la bâtisse, selon les aveux de l’homme de 46 ans livrés dans la nuit du 5 au 6 mars.

Une ferme à l’abri des regards

Avant de commettre son massacre et de s’obstiner à en dissoudre les moindres traces, il semble qu’Hubert Caouissin ait œuvré à sa propre disparition sociale, à l’image de ce nom effacé sur la boîte aux lettres de la propriété de Pont-de-Buis. On y devine « Troadec », du nom de sa compagne Lydie, sœur d’une des victimes, et complice présumée puisqu’elle a été mise en examen pour « modification de l’état des lieux d’un crime et recel de cadavres ». Le couple, parent d’un garçon de 8 ans, s’y était installé en toute discrétion début 2015, à l’abri des regards.

La boîte aux lettres de la propriété du Pont-de-buis (Finistère), le 7 mars 2017.
La boîte aux lettres de la propriété du Pont-de-buis (Finistère), le 7 mars 2017. (CATHERINE FOURNIER / FRANCETV INFO)

 

Les commentaires des voisins sont unanimes : Hubert Caouissin et Lydie Troadec y ont vécu reclus, sans aucun contact avec le monde extérieur. « Ils ne sont jamais venus se présenter », témoigne Ronan, un retraité dont la maison se situe le long de la petite route qui surplombe la ferme. Abandonnant ses coquillettes pour venir répondre aux journalistes, l’homme aux cheveux blancs dresse, à chaque fois, le portrait d’un couple dont le seul signe de vie se résumait à la fumée s’échappant de la cheminée. Idem du côté du maire. « Ils avaient mis des branches d’arbre en travers du chemin communal pour éviter qu’on aille jusqu’à chez eux », se souvient Roger Mellouët pour L’Obs. Leur enfant, scolarisé dans une école de la commune la première année, ne l’était plus à présent.

« On a affaire à un étrange personnage qui, manifestement, ne s’est pas installé ici par hasard », commente une source policière dans Le Télégramme. Selon une source proche de l’enquête contactée par franceinfo, Hubert Caouissin a affirmé aux enquêteurs qu’il souffrait d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, justifiant ainsi son retrait dans cette ferme isolée. Un argument qui n’est pas, pour l’instant, étayé par les investigations.

Des voisins fantômes qui hantent le quartier

C’est à une soixantaine de kilomètres de là qu’il faut se rendre pour peut-être comprendre comment ce couple a basculé dans l’isolement. Dans les pages blanches du département, un seul Hubert Caouissin est répertorié, domicilié à Plouguerneau, une petite ville balnéaire de 6 500 habitants balayée par la bruine et les embruns. Une fois le nom du meurtrier présumé dévoilé, il n’a pas été difficile, pour les journalistes, de se rendre à l’adresse indiquée, au lieu-dit Croas al Lan. Un défilé de voitures, de micros et de caméras, sous l’œil mi-curieux, mi-chagrin de voisins hébétés. Sur le talus qui entoure le pavillon défraîchi des années 1980, des marques de pas signalent la présence toute récente de photographes.

La maison, elle, est à l’abandon, le terrain envahi par les herbes hautes. Hubert Caouissin et sa compagne n’habitent plus ici « depuis quatre ou cinq ans », selon Michel, un retraité qui vit juste en face et qui enchaîne avec cordialité les interviews. Des voisins fantômes, qui hantent désormais le quartier. Il n’en a pas toujours été ainsi. La famille Caouissin s’est installée dans le village dans les années 1970, à quelques rues de là. « Ils habitaient dans le quartier Lambezellec à Brest et le papa travaillait à l’arsenal », indique Sylvie, qui se souvient de les voir débarquer le week-end et pendant les vacances pour prendre le grand air. « On allait à la plage et à la messe le dimanche, c’était des gens bien », raconte la quinquagénaire, qui jouait alors avec les quatre enfants, dont Hubert, le plus petit de la bande.

La maison d\'Hubert Caouissin à Plougarneau (Finistère), le 7 mars 2017.
La maison d’Hubert Caouissin à Plougarneau (Finistère), le 7 mars 2017. (CATHERINE FOURNIER / FRANCE INFO)

 

A la retraite du paternel Caouissin, la résidence devient permanente. Attachés à Plouguerneau, deux des enfants y prennent également leurs quartiers. Hubert Caouissin achète le pavillon de Croas al Lan, tout près de chez ses parents, dans les années 1980. Il entre à l’arsenal en 1987, comme ouvrier puis technicien chez DCNS, un groupe industriel spécialisé dans l’industrie navale militaire. « Nous, nous sommes un peu une famille de l’arsenal de Brest », témoigne sa mère septuagénaire dans Le Parisien. Difficile d’en savoir plus sur le parcours du petit dernier de la famille. Les quelques archives dénichées sur internet attestent qu’il a été médaillé en 1998 pour avoir donné son sang dans le canton. En 2004 et 2005, il participe à des courses organisées par une association locale, signe d’une certaine vie sociale. Puis plus rien. Une rupture « numérique », à l’époque où il rencontre Lydie Troadec, via un site de rencontres. C’était en 2006.

« On ne les voyait plus »

La jeune femme vient s’installer dans le pavillon et un petit garçon naît rapidement de cette union. Les voisins décrivent un couple plutôt avenant. On se parle depuis les jardins, on se dit « bonjour, bonsoir », on échange des astuces bricolage. Pourtant, dès « les années 2006-2007″, selon le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennes, un conflit familial vient assombrir le tableau. Une affaire de pièces d’or mal partagées lors de la succession du père de Lydie Troadec. Qualifiée de « légende » par la mère d’Hubert Caouissin, cette histoire est en réalité avérée, selon la mère du frère et de la sœur, qui se confie dans Le Parisien. Selon elle, cet or, découvert par son mari lors de travaux dans un immeuble à Brest, a été subtilisé par Pascal Troadec à la mort de ce dernier. Cet héritage « spolié » est venu empoisonner peu à peu les relations entre les deux couples et scelle l’origine du drame.

C’était devenu une obsession pour Hubert Caouissin.

Le procureur de Nantes, Pierre Sennèslors d’une conférence de presse

Les dîners de famille sont orageux et de nombreuses disputes éclatent. A Plouguernau, les voisins notent un changement de comportement du couple aux environs de 2010, date à laquelle Lydie tombe malade. Un cancer du sein à un stade avancé, qui la laissera handicapée d’un bras. Invalide, cette secrétaire médicale doit rester à la maison et se renferme, tout comme son compagnon. « On ne les voyait plus et ils ne participaient plus aux fêtes de quartier », se remémore Jean-Claude, un adjoint au maire dont la maison jouxte celle du couple. A entendre le voisinage, Hubert Caouissin se montre de plus en plus hostile. « Il faisait faire ses besoins à son chien devant mon portail et restait là planté comme un i », ajoute Jean-Claude. « Son chien aboyait toute la journée alors on s’était permis une remarque. Il l’a peut-être mal pris », suggère Michel, qui décrit un homme de moins en moins commode.

Autour de 2013, Hubert Caouissin sombre dans la dépression, selon ses proches et son entreprise, qui confirme à franceinfo un arrêt de travail pendant trois ans. Lui et sa compagne disparaissent de Plouguerneau, sans mot dire, à bas bruit. Les habitants l’ont vu réapparaître sporadiquement voici un mois et demi environ. Un retour qui semble coïncider avec sa reprise en mi-temps thérapeutique à la DCNS de Brest. « Il avait remis le pied à l’étrier », indique sa mère dans Le Parisien. Selon Jean-Claude, c’est elle qui se déplaçait pour venir le voir. « Il garait sa voiture dans le garage, ce qu’il ne faisait jamais avant, et s’enfermait dans la maison », se souvient l’adjoint au maire.

Des fragments de corps humains et des bijoux

Le couple a été vu sur les lieux le jeudi 2 mars, quinze jours après le quadruple meurtre à Orvault. Entendu dans les premiers temps de l’enquête, Hubert Caouissin n’avait pas caché le différend familial qui l’opposait aux Troadec mais avait assuré ne pas les avoir fréquentés depuis longtemps. Son ADN, découvert dans le pavillon et dans la voiture de Sébastien Troadec, a eu raison de son mensonge. Le beau-frère a alors déroulé le scénario de cette terrible nuit du 16 au 17 février. Le stéthoscope pour écouter aux portes, l’intrusion dans la maison pour dérober une clé (du butin ?), le réveil de Pascal et Brigitte, descendus avec un pied-de-biche, l’affrontement et l’homicide des quatre membres de la famille. Quelques jours après, Hubert Caouissin s’est présenté à son travail avec « une partie du visage boursouflée, et une partie de l’un des sourcils brûlée », selon certains de ses collègues interrogés par franceinfo.

L’enquête devra démontrer la préméditation ou non du crime. Elle devra aussi s’attacher à comprendre comment Hubert Caouissin a basculé dans l’horreur, avec la participation active de sa compagne pour faire disparaître les corps et les indices. Des expertises psychologiques et psychiatriques vont être réalisées. Selon une source policière, le quadragénaire avait arrêté son traitement médicamenteux depuis quelque temps. Mis en examen pour « assassinats » et « atteinte à l’intégrité d’un cadavre », Hubert Caouissin risque la perpétuité. Il est retourné, mercredi 8 mars, à la ferme de Pont-de-Buis, sous bonne escorte. C’est bien dans cette propriété, où le couple s’était fait oublier, que les enquêteurs ont exhumé des fragments de corps humains et des bijoux appartenant aux victimes.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pays_pagan

Pays pagan

Le Pays pagan est un pays s’étendant sur la frange littorale septentrionale du Finistère, au cœur du Léon. Son nom vient du latin paganus signifiant païen. La justification historique de ce qualificatif n’est pas claire.

Sommaire

Géographie

Localisation

Le terme de Pays pagan est généralement utilisé pour désigner la bande côtière d’une quinzaine de kilomètres qui s’étire de Guissény jusqu’à Kerlouan. S’agissant d’une appellation coutumière, sans fondement administratif ou religieux, cette limitation reste assez imprécise et sujette à débat. Pour Pol Potier de Courcy, par exemple, le Pays pagan s’étend de Tréflez jusqu’à l’Aber Wrac’h (Aber) et Plouguerneau.

Une côte particulièrement dangereuse

L’abondance des rochers en mer, qui forment de nombreux écueils, rend cette côte particulièrement dangereuse à la navigation comme en témoigne cette description d’Ernest Daudet, parue en 1899 :

« La renommée de cette côte est sinistre et mérite de l’être. Depuis que les hommes ont conquis l’empire des mers, les pointes de l’Île Vierge, de Guissény, de Pen-ar-Garec, de Kerlouan, de Brignogan, furent les auteurs et les témoins d’effroyables catastrophes. (…) En avant de ces rivages, et jusqu’à plusieurs milles en mer, [la nature] a jeté dans les fonds d’innombrables récifs. Quelques-uns s’assèchent à la mer basse et, quand elle les recouvre, on ne peut les deviner qu’à l’écume des eaux qui viennent se briser sur leurs dentelures redoutables. D’autres ne sont jamais couverts. Ils émergent au-dessus des ondes : ici, aiguilles acérées ; là, rocs massifs s’allongeant comme des monstres accroupis. Il en est qui ne se montrent qu’à de rares intervalles, dans les mouvements des grandes marées, et ce ne sont pas les moins périlleux. Pour naviguer parmi ces écueils, il faut les connaître et pour ne pas s’y briser il faut n’être pas saisi par les courants, enveloppé par les brumes et surtout ne pas confondre les feux des phares qui éclairent la bonne route (…). Encore aujourd’hui, des navires s’y perdent et, chaque année, on y signale des naufrages, bien qu’en ces endroits on ait multiplié phares, balises et signaux avertisseurs. Si, sur ces bords redoutés, les eaux pouvaient s’ouvrir (…) un vaste cimetière apparaîtrait sous nos yeux avec toutes les épaves que les siècles y ont accumulé, encore que les habitants en aient de tout temps arraché aux flots des quantités innombrables1. »

Histoire

La tradition du « droit de naufrage »

Les habitants du Pays pagan, et de manière plus générale ceux de nombreux endroits du littoral breton comme les Ouessantins ou les Bigoudens ont longtemps eu une réputation exagérée de naufrageurs ; il est probable qu’ils se contentaient en fait de récupérer tout ce qui pouvait l’être lorsque survenaient des naufrages.

Le « droit de bris et de naufrage » est une tradition qui remonte à l’Antiquité2. Au Moyen Âge, les seigneurs tentèrent de s’en emparer au détriment des populations littorales. On en retrouve des traces innombrables dans les édits et règlements des seigneurs du littoral. Saint Louis ne fit renoncer le duc de Bretagne Pierre de Dreux dit Mauclerc au droit de naufrage qu’en lui permettant de faire payer aux navigateurs des « substitutions » qui lui rapportaient autant que les rapines qu’elles abolissaient.

Le Pays pagan est connu pour son littoral déchiqueté et pour ses écueils rocheux à l’origine de nombreux naufrages et de la mauvaise réputation de ses habitants qui, très pauvres, sont accusés d’entraîner les navires sur les rochers pour piller leurs épaves. Cette pratique dite du « droit de naufrage » est interdite par Colbert en 16813 qui enjoint en outre à tous les sujets du roi « de faire tout devoir pour secourir les personnes qu’ils verront dans le danger du naufrage » ; des postes de garde sont alors installés sur le littoral, comme à Kerlouan, où une tourelle est encastrée sur une butte au milieu des rochers de Meneham. Mais la pratique du droit de naufrage a longtemps persisté.

 dans Folie

Scène de naufrage au pays de Kerlouan (gravure de François Hippolyte Lalaisse, Musée départemental breton de Quimper)

Jacques Cambry, de passage à Guissény en 1794, indique : « Les naufrages y sont communs ; ils entretiennent chez l’habitant un amour de pillage, que rien n’a pu détruire ; il regarde comme un don du ciel, tous les objets que la tempête et que la mer peuvent apporter sur la côte4 ».

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Pierre-Émile Barthélémy : Naufrage sur la côte bretonne (1851, musée de Morlaix)

Jacques Boucher de Perthes raconte que dans la nuit du 9 au 10 décembre 1817, alors qu’il se trouvait en tournée d’inspection du service des douanes à Roscoff, des coups de canons provenant d’un navire en détresse le tirèrent de son sommeil. Il se rendit sur place, à hauteur de l’Île de Sieck : « La foule qui se portait sur le même point, et quelques lumières que nous apercevions, ne me laissèrent aucun doute sur le lieu du naufrage. (…) Il ne restait du gréement que quelques tronçons de mâts. On voyait la ligne du doublage, et l’ouverture des sabords annonçant la présence de canons, vraisemblablement ceux qui appelaient au secours quelques heures avant. Sur la mer, à perte de vue surnageaient des pièces de bois, des barriques, des cordages. Sur la rive, même spectacle, et à chaque pas des cadavres. Au milieu de ce désordre, on voyait des hommes, des enfants, se ruant sur les débris, enfonçant les caisses à coups de hache ou de pierre, ou bien couchés sur des corps humains, non pour les secourir, mais pour les fouiller »5. Boucher de Perthes et les douaniers tentèrent en vain de s’y opposer. Boucher de Perthes précise que cette nuit-là six bateaux auraient été victimes de éléments déchaînés entre Roscoff et l’Aber-Wrac’h et que plus de 450 marins et passagers seraient morts dont 193 à bord de l’ Indian, un transport de troupes anglais, qui se serait échoué à hauteur de Plouguerneau. Ce témoignage de Jacques Boucher de Perthes était toutefois contesté, aucun autre témoignage des faits qu’il relate n’existant et aucune autre trace historique de l’existence de l’ Indian n’ayant été trouvée6. Toutefois, en 1992, un plongeur de Kerlouan a trouvé quelques vestiges de l’épave près des rochers de Karrek Hir permettant d’identifier ce navire, un trois-mâts anglais de 500 tonneaux qui partait prêter main-forte aux révolutionnaires vénézuéliens en lutte contre le gouvernement espagnol7.

Pol Potier de Courcy, dans La Bretagne contemporaine, livre écrit en 1864, l’atteste en ces termes :

« Les paganis (les « païens ») forment une population à part qui s’étend depuis Tréflez à l’est jusqu’à Plouguerneau et l’embouchure de l’Aber-Wrac’h, à l’ouest. Habitués dès l’enfance à regarder l’Océan comme leur tributaire, comme une vache qui aurait mis bas pour eux, disent-ils dans leur énergique langage, faisant ce qu’ils ont vu faire à leurs pères, ils sont loin de comprendre l’atrocité de leur coutume. À voir ces hommes coiffés d’une calotte grecque, le haut de la tête rasé, le reste des cheveux flottant de toute leur longueur sur le dos ou tordus et passés dans les bords relevés de leur calotte de laine bleue; vêtus d’un pourpoint de berlingue8 brun, leur caleçon arrêté au-dessus du genou, laissant en tout temps à découvert leurs jambes sèches et nerveuses (…), ils vivent d’une idée : la manne de la mer9. »

Le même auteur poursuit :

« Le pagan ne voit que la mer (…). À la vue d’un navire en détresse, la plage se couvre de pirates improvisés, désertant dans l’espoir du pillage la ferme, la charrue, l’église même, pour aller au pensé (« bris »). La voix des pêcheurs et des pilotes se renvoyant des avis et des signaux est souvent impuissante contre la force destructrice du vent ; et si le navire, ballotté de vague en vague, vient à se briser sur ces récifs qui lui servent de lit funèbre, le rivage offre la triste ressemblance de ces champs de mort où se précipitent, après la bataille, les animaux carnassiers. Dispersés sur les rochers les plus avancés dans les flots, ils ne songent, avec leurs longues perches armées de crocs, qu’à tirer à sec ces barils, ces caisses, ces ballots,que leur envoie la tempête, et chaque épave qu’ils parviennent à haler à terre est accueillie par des trépignements de joie. Alors intervient parfois la force armée9. »

Longtemps, les habitants du Pays pagan a eu la réputation, probablement exagérée, d’être des naufrageurs ; un auteur non précisé écrit par exemple en 1901 : « Pendant plusieurs siècles et jusqu’à ce que Louis XIV réprimât leurs sinistres exploits, Lannilis, Kerlouan, Guissény, Kertugal [Pontusval], Plounéour et bien d’autres lieux ne furent que des repaires de naufrageurs. Tous les hommes y étaient associés pour conspirer la perte d’autres hommes. (…) Les habitants étaient plus à craindre que les écueils parmi lesquels, le couteau au poing, ils guettaient les épaves et les naufragés »10.

Denis Goulven, médecin à Roscoff vers 1865 observe : « Comment de tels hommes, en présence de la réalisation de leurs rêves, consentiraient-ils à lâcher leur proie devant le sabre de quelques douaniers ? Quand un bris est là, il y aurait à courir le risque d’un boulet en pleine poitrine, ils iraient ; ils semblent obéir fatalement à des instincts de race »11. Les mœurs des paganis se sont toutefois adoucies : Pol Potier de Courcy écrit : « Les naufragés ne sont plus maltraités et sont même généralement l’objet d’une pieuse compatissance ».

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Guetteur d’épaves dans les brisants de Kerlouan (carte postale ND Photo, début XXe siècle)

Dans la nuit du 3 au 4 février 1889, le vapeur La Vendée, chargé de vins et d’eaux-de-vie, vint se briser sur la côte. Le lendemain, on retrouva sur le rivage des grappes d’hommes, de femmes et d’enfants qui, presque ivre-morts, buvaient aux tonneaux qu’ils avaient défoncés12.

Des récits plus ou moins imaginaires abondent concernant les naufrageurs du Pays pagan : par exemple Jean Ajalbert dans le supplément littéraire du journal Le Figaro en date du 19 avril 1890 publie une nouvelle intitulée En Bretagne. Chez les naufrageurs où il est écrit entre autres :

« Le temps n’est plus où il suffisait, pour attirer le navire au plein, d’allumer dans la brume une lueur trompeuse, d’attacher quelque lanterne aux cornes des bœufs, d’installer un fanal, de promener des torches, pour persuader les vaisseaux en peine d’approcher, que d’autres étaient là, qui se balançaient au port. (…) Le métier est devenu douteux, d’un rapport incertain, par la rareté des sinistres maritimes : dès l’obscurité surgit la flamme vigilante du phare et la mer offre des routes mieux connues (…). Ils pêchent le goémon, surtout aux productives marées d’équinoxe et par les gros temps, armés de longs rateaux, dans l’eau jusqu’à mi-corps,arrachant à la vague la plante qu’elle apporte et remporterait, élevant ces tours noires surmontées de dômes de terre qui semblent garder l’approche de la côte, sous des capuces marron entre Guissény et Goulven, ou des capelines bleues pareilles à des heaumes, la visière relevée, vers Plouescat, ils semblent dans la brume de mystérieuses sentinelles, guerriers plus que pêcheurs d’herbes et cultivateurs. Pêcheurs d’hommes, jadis ! (…) Bons naufrages d’autrefois 13! »

Aujourd’hui, ce passé est exploité pour vendre les charmes touristiques de la Côte des légendes. Depuis, une très grande tradition de sauvetage en mer est apparue en Pays Pagan, comme par ailleurs, dans toute la Bretagne Armorique.

Un « pays noir » ?

La région a parfois été qualifiée de « Pays noir » ; Gustave Geffroy a écrit en 1905 : « Nous sommes ici en plein « pays noir ». Et ce n’est pas le costume des habitants qui a valu ce surnom (…) c’est le caractère, c’est l’âme de ces hommes qui sont vêtus d’un deuil éternel. Pourquoi ? Comment ? La tradition fait remonter à un vieil ermite du VIe siècle, saint Goulven, le changement qui s’est opéré dans le moral des Léonards du Kéménet-Ili. Jadis cette race aimait la danse avec une sorte de fureur, dit Miorcec de Kerdanet (…) Mais Goulven, avec son éloquence douce, persuasive (…) convertit les chansons profanes en cantiques pieux de sa composition ou bien de celle de ses vicaires. Le diocèse devint un pays de foi, de dévotion, de bon exemple. Le fait est qu’aujourd’hui encore, dans cette partie du Léon, la danse est proscrite de toutes les fêtes publiques ou domestiques »14.

Économie

Le Pays pagan vit du tourisme et de l’agriculture maraîchère. Le goémon, et plus précisément le pioka (ou « lichen de mer ») est récolté les semaines de grandes marées et utilisé par l’industrie alimentaire pour concevoir des épaississants employés pour la confection de flan, de crèmes glacées ou de yaourts. Quelques entreprises dans le bâtiment sont aussi présentes, pour la plupart d’origine locale.

Activité culturelle

Le Pays pagan possède sa troupe de théâtre, Ar Vro Bagan, ainsi qu’un bagad et un cercle de danse bretonne. Diverses activités sportives sont par ailleurs proposées avec du football, du handball, du surf, de la voile. Des groupes de musique aussi chantent ce pays avec entre autres le groupe de chants de marins, Les Gourlazous [archive] qui se produisent régulièrement dans cette contrée. Le chanteur Dom Duff, originaire de Plouescat, reste attaché à son pays et a écrit plusieurs chansons qui en témoignent.

Traditions

L’identité « paganiz » est mise en avant depuis quelques années pour affirmer une originalité culturelle (« carnaval pagan » de Plounéour-Trez ou encore Trechou Surf Team de Kerlouan affirmant son côté pagan). Mais dans les faits, cette personnalité est peu marquée et ses traditions et costumes sont très peu éloignés de ceux du Bas-Léon.

Littérature

  • Yves Le Febvre a publié une nouvelle intitulée Le « Pagan (mœurs bretonnes) en 190715.
  • Les Païens (Ar Baganiz en breton) de Tanguy Malmanche : drame en trois actes, en vers, situé à Kerlouan en 1681, traduction de l’auteur, en 1931.

Notes et références

  1. Ernest Daudet, Au pays des pilleurs d’épaves, article paru dans le journal Le Temps n° 13987 du 23 septembre 1899, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k236144z/f3.image.r=Kerlouan.langFR [archive]
  2. Le droit de s’emparer de tout ce qui appartenait aux malheureux naufragés était déjà inscrit dans la plus ancienne des lois de la mer connue, celle des Rhodiens
  3. « Nouveau commentaire sur l’ordonnance de 1681″, 1776, titre IX des Naufrages cité par Guillaume Joseph Gabriel de La Landelle, « La semaine des familles », n° du 27 avril 1867, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55197080/f5.image.r=Landeda.langFR [archive]
  4. Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère, ou État de ce département en 1794 et 1795 [archive], Tome second, page 56, librairie du Cercle social, Paris, 1798
  5. Jacques Boucher de Perthes, « Sous dix rois. Souvenirs de 1791 à 1867″
  6. Albert Laot, « Contrebande et surveillance des côtes bretonnes », Coop Breizh, 2009 [ISBN 978-2-84346-389-1]
  7. http://www.ouest-france.fr/lindian-vestiges-et-histoire-dun-naufrage-oublie-726376 [archive]
  8. Le Berlingue est un tissu, mélange de laine et de fil
  9. a et b Pol Potier de Courcy, « La Bretagne contemporaine, 1864, cité par Guillaume Joseph Gabriel de La Landelle, « La semaine des familles », n° du 27 avril 1867, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55197080/f5.image.r=Landeda.langFR [archive]
  10. Auteur non précisé, Les rivales amies, « Revue du monde catholique », 1er décembre 1901, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5658250w/f319.image.r=kerlouan.langFR [archive]
  11. Guillaume Joseph Gabriel de La Landelle, La semaine des familles, n° du 27 avril 1867, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55197080/f6.image.r=Landeda.langFR [archive]
  12. Louis Gallouédec, Études sur la Basse-Bretagne, revue « Annales de Géographie », 1892, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1041344/f191.image.r=Kerlouan.langFR [archive]
  13. Jean Ajalbert, Chez les naufrageurs, Supplément littéraire du dimanche, « Le Figaro », n° 16 du 19 avril 1890, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k272540j/f2.image.r=Ouessant.langFR [archive]
  14. Gustave Geffroy, La Bretagne, « Revue universelle », 1905, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5758826j/f54.image.r=Kerlouan.langFR [archive]
  15. Cette nouvelle est parue dans le journal Messidor no 26 du 26 février 1907, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7643576r/f5.zoom.r=Kerlouan.langFR [archive]
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