Pédophilie : Olivier Combe, ancien patron de la DGSI dans les Ardennes, condamné…

Qui c’est çui-là ?

Le manager des Kouachi chez Michel Fourniret ?

Viennent de Reims ou ont vécu à Reims : Patrick Poivre d’Arvor, toute la famille de Roger Zabel, dont sa soeur la criminelle Sylvie Zabel Depierre, qui m’attaque avec le duo Luraghi / Brenterch depuis 2008 (on se demande bien pourquoi), Saïd Kouachi, Olivier Combe, et le ou les inconnus leur étant liés qui au mois de janvier 2012 s’étaient amusés à faire paraître un article de presse mensonger sur l’identification du pirate informatique Samo_Dz, lequel, en réalité, n’était autre que le pédophile Pascal Edouard Cyprien Luraghi.

Et encore, en 2013 et 2014, à quelques dizaines de mètres du domicile de Saïd Kouachi, Sid Ahmed Ghlam, auteur de l’attentat raté de Villejuif du 19 avril 2015, en lien avec la bande des Buttes-Chaumont (voir ci-dessous la dernière version de sa fiche Wikipédia), et dont la petite amie brestoise Émilie Lechat-Boizumeau aurait bien pu être poursuivie et condamnée comme sa complice mais n’a curieusement jamais été trop inquiétée par les autorités judiciaires… probablement parce qu’elle était directement managée par la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest…

Lire ou relire à ce sujet :

http://petitcoucou.unblog.fr/2020/10/01/les-attentats-de-janvier-2015-a-paris-et-davril-2015-a-villejuif-directement-lies/

 

 

https://abonne.lardennais.fr/id267868/article/2021-06-21/lancien-patron-de-la-dgsi-juge-pour-agression-sexuelle

L’ancien patron de la DGSI dans les Ardennes jugé ce mardi à Reims pour agression sexuelle

 

Mis en ligne le 21/06/2021 à 17:08

Guillaume Levy

 

Natif de Reims, le commandant Olivier Combe, ex-directeur de la Sécurité intérieure dans les Ardennes, comparaît ce mardi pour agression sexuelle et détention d’images pédopornographiques.

Patron de l’antiterrorisme dans les Ardennes, le commandant Olivier Combe, qui aura 60 ans en août, lors d’une manifestation de gilets jaunes à Charleville.

Patron de l’antiterrorisme dans les Ardennes, le commandant Olivier Combe, qui aura 60 ans en août, lors d’une manifestation de gilets jaunes à Charleville. – Archives

 

https://www.lardennais.fr/id292910/article/2021-09-14/lancien-patron-de-la-dgsi-dans-les-ardennes-olivier-combe-condamne-pour

L’ancien patron de la DGSI dans les Ardennes Olivier Combe condamné pour détention d’images pédopornographiques

 

Mis en ligne le 14/09/2021 à 14:52Guillaume Levy

 

Coup de théâtre au tribunal de Reims, ce mardi 14 septembre : Olivier Combe, l’ancien patron de l’antiterrorisme dans les Ardennes, condamné pour détention d’images pédopornographiques mais relaxé pour les faits d’agression sexuelle.

Né à Reims en 1961, Olivier Combe a fait toute sa carrière dans les Ardennes. Il était en charge des questions d’antiterrorisme dans la foulée des attentats de 2015. – Archives
Né à Reims en 1961, Olivier Combe a fait toute sa carrière dans les Ardennes. Il était en charge des questions d’antiterrorisme dans la foulée des attentats de 2015.
Me Pauline Manesse, avocate de la victime qui n’avait que 16 ans au moment des faits.

 

Absent lors du délibéré, Olivier Combe, ancien responsable de la DGSI dans les Ardennes, a été condamné, ce mardi 14 septembre au tribunal de Reims, à deux ans de prison dont un an avec sursis probatoire, pour la détention de milliers d’images pédopornographiques lorsqu’il était en poste à Charleville-Mézières.

En revanche, pour les faits d’agression sexuelle sur une jeune fille qu’il avait pour mission de déradicaliser, l’ex-commandant Olivier Combe a été relaxé.

Pauline Manesse, l’avocate de la victime, qui n’avait que 16 ans à l’époque des faits, dénonce un jugement « incompréhensible ». « Le message que le tribunal envoie à un prédateur comme Monsieur Combe est extrêmement dangereux : on l’entretient dans l’idée qu’il a bien fait de se comporter de cette manière. On ne va pas en rester là. »

Lors de l’audience, qui s’est tenue à huis clos le 21 juin, le procureur de Reims, Matthieu Bourrette, avait requis quatre ans de prison ferme contre le prévenu, qu’il avait accusé d’être un « menteur », un « malade » et un « manipulateur ». Le parquet a dix jours pour éventuellement faire appel.

Le 22 juin dernier, le commandant Olivier Combe, ex-directeur de la Sécurité intérieure dans les Ardennes, comparaissait devant le tribunal de Reims. Il était jugé pour agression sexuelle, consultation de sites pédopornographiques et détention d’images pédopornographiques.

Lire aussi : Quatre ans ferme requis contre l’ancien patron de l’antiterrorisme ardennais

Né à Reims en 1961, Olivier Combe a fait toute sa carrière au même endroit, dans les Ardennes. C’est entre février et juillet 2016 que les agressions sexuelles auraient été commises. La victime a porté plainte en avril 2019, alors qu’elle était encore mineure et identifiée comme étant en voie de radicalisation. À 57 ans, il était alors à la tête de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), chargé notamment de la radicalisation et de la prévention du terrorisme.

> Retrouvez le résumé de l’affaire en vidéo :

Quelques jours après la plainte, il était désarmé, suspendu, puis mis en examen et écroué. Le policier soutenait être « tombé amoureux » de la jeune femme, niait tout viol et affirmait que les attouchements étaient « consentis ». Les consultations de sites pédopornographiques se seraient multipliées, elles, entre 2014 et 2019. Perquisitionnant son domicile de Neuville-lès-This, près de Charleville-Mézières, les enquêteurs ont découvert que ce père de famille avait une « déviance sexuelle et un attrait manifeste pour les mineurs ». Soulignant le caractère « particulièrement sensible » de cette affaire, Pauline Manesse, avocate de la victime (absente au moment du procès), avait réclamé le huis clos.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_manqu%C3%A9_contre_des_%C3%A9glises_de_Villejuif_le_19_avril_2015

Attentat manqué contre des églises de Villejuif le 19 avril 2015

Attentat manqué contre des églises de Villejuif le 19 avril 2015
Image illustrative de l’article Attentat manqué contre des églises de Villejuif le 19 avril 2015
Les 2 églises visées, Saint-Cyr-Sainte-Juliette à gauche, Sainte-Thérèse à droite.

Localisation Villejuif, Val-de-Marne, Drapeau de la France France
Cible Paroissiens de l’Église Saint-Cyr-Sainte-Julitte de Villejuif et de l’Église Sainte-Thérèse de Villejuif
Coordonnées 48° 47′ 31″ nord, 2° 21′ 49″ est
Date 19 avril 2015
Type Fusillade
Armes Sig-Sauer SP 2022, Kalachnikov AK-47
Morts 0
Blessés 1 (le terroriste)
Auteurs Sid Ahmed Ghlam
Organisations Flag of the Islamic State of Iraq and the Levant2.svg État islamique
Mouvance Terrorisme islamiste
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)

Attentat manqué contre des églises de Villejuif le 19 avril 2015
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L’attentat manqué contre des églises de Villejuif est une action terroriste menée par un étudiant algérien, Sid Ahmed Ghlam, reconnu coupable1 du meurtre d’Aurélie Châtelain et de la préparation d’un attentat islamiste2 visant deux églises de Villejuif le 19 avril 2015. Le jour des faits Sid Ahmed Ghlam, lourdement armé, tue Aurélie Châtelain en tentant de lui voler sa voiture mais se blesse par balle ce qui l’empêche de se rendre aux églises où il comptait commettre l’attentat.

Déroulement des faits

Radicalisation de Ghlam, voyages en Syrie et projet d’attentat

Sid Ahmed Ghlam séjourne en 2013 et 2014 dans le quartier Croix-Rouge de Reims. Le domicile de Saïd Kouachi, le tueur de Charlie Hebdo, se trouve alors à quelques dizaines de mètres. La police évoque des liens possibles entre Sid Ahmed Ghlam et la « bande des Buttes-Chaumont »3,4.

En février 2014, il passe une semaine en Turquie. Il est placé en garde à vue à son retour. Selon le procureur de Paris, aucun élément ne permet de « justifier l’ouverture d’une information judiciaire ». Il est néanmoins l’objet d’une fiche des renseignements français notamment pour « velléité de départ en Syrie ». Cette « fiche S » (« Sûreté de l’État ») implique son placement sous surveillance policière « sans attirer l’attention »5.

Au printemps 2014, son petit frère de neuf ans signale « que son frère se radicalise ». La police est prévenue. Des écoutes téléphoniques menées à la suite, probablement en 2014 et 2015, n’ont rien révélé  ; ce que le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve justifie par le fait que « les moyens technologiques utilisés (…) sont de plus en plus sophistiqués »6.

Le suivi lancé en 2014 depuis l’alerte à la radicalisation de Sid Ahmed Ghlam n’a rien donné. C’est « parce que la nouvelle menace terroriste qui plane sur la France se caractérise par des techniques de dissimulation que les services secrets peinent à contrer. Cette technique a même un nom, la taqiya »7.

Le 15 octobre il se rend en Algérie, ce qui n’inquiète pas les services de renseignement, puisqu’il emprunte régulièrement cette destination pour se rendre dans son pays d’origine. Depuis l’Algérie, le 29 octobre, il se rend à Istanbul, en Turquie, où il reste un mois. Un djihadiste français se faisant appeler Abu Al-Mouthana lui paye alors des « frais de retour » (2000 euros), en échange de contreparties à venir8. Il s’avère qu’il séjourne en Syrie à cette période puis y retourne en février 2015 où il s’entretient avec des cadres de l’État islamique.

Début 2015, il effectue des repérages autour des deux principales églises de Villejuif : l’église Saint-Cyr-Sainte-Julitte dans le centre-ville et l’église Sainte-Thérèse au nord9. Selon l’historien Camille Pascal, cette ville au nom symbolique n’aurait pas été choisie au hasard et lui permettait de cibler deux religions en même temps10.

L’examen de son ordinateur révèle qu’il prévoyait également de s’en prendre à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, à Paris11.

Meurtre d’Aurélie Châtelain et échec de l’attentat

Meurtre d’Aurélie Châtelain
Fait reproché Homicide
Chefs d’accusation Meurtre en relation avec une entreprise terroriste
Pays Drapeau de la France France
Ville Villejuif (Val-de-Marne)
Nature de l’arme Arme à feu
Date 19 avril 2015
Nombre de victimes 1 mort : Aurélie Châtelain
Jugement
Statut Affaire jugée : Sid Ahmed Ghlam est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité
Tribunal Cour d’assises spéciale
Formation Appel
Date du jugement 28 octobre 2021
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Pédophilie : Olivier Combe, ancien patron de la DGSI dans les Ardennes, condamné... dans Attentats 220px-SacreCoeur_tb
La basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, que Sid Ahmed Glam comptait potentiellement attaquer après les deux églises de Villejuif.

Le samedi 18 avril, « Sid Ahmed Ghlam reçoit plusieurs nouveaux messages l’incitant « fortement » à passer à l’acte »12. Le dimanche 19 avril, tôt le matin, il tente de voler la voiture d’Aurélie Châtelain à Villejuif. Celle-ci est tuée d’une balle dans le cœur et il aurait ensuite brûlé la voiture, qui contenait le corps de la jeune femme, avant de regagner le 13e arrondissement.

Le dimanche 19 avril 2015, il préparait à l’heure de la messe un attentat contre les deux églises qu’il avait repérées. D’après le curé de Saint-Cyr-Sainte-Julitte, il y aurait eu « un carnage » car l’église accueille 300 personnes le dimanche13,14.

À 8 h 50, il appelle le SAMU car il est blessé gravement à la hanche et à la rotule par deux balles. Selon les enquêteurs, il se serait lui-même blessé au cours de la tentative de vol du véhicule. Lors de cet appel, les hommes du RAID localisent l’appel dans un immeuble de Saint-Cyr-Sainte-Julitte. La police fouille les lieux sans trouver aucune trace de l’homme. Quelques heures plus tard les policiers, toujours présents sur place, découvrent au sous-sol caché par une toile d’araignée, des traces de sang et chargeurs de Kalachnikov. Le sang laisse penser que l’Homme était caché à cet endroit depuis le début des recherches. La police remonte alors les traces de sang et arrive à son véhicule, une Renault Mégane dans laquelle elle trouve un gyrophare, un fusil d’assaut Kalachnikov et un revolver. Les enquêteurs perquisitionnent son domicile et trouvent trois Kalachnikov supplémentaires, des gilets pare-balles15, un minutage précis entre les églises ciblées et les commissariats les plus proches. Il est placé en garde à vue et hospitalisé à l’Hôtel-Dieu16. La garde à vue est prolongée au maximum prévu dans les cas de risque d’attentat maximum.

Selon François Molins, procureur de la République, au moment de son arrestation, il « était en contact avec une autre personne pouvant se trouver en Syrie avec laquelle il échangeait sur les modalités de commission d’un attentat, ce dernier lui demandant explicitement de cibler particulièrement une église »17.

La victime

Aurélie Châtelain était mère d’une fille de cinq ans. Elle avait 32 ans. Elle était originaire de Caudry. Elle a été retrouvée dans sa voiture, dans un début d’incendie, à Villejuif après avoir été tuée par balle. Les enquêteurs pensaient initialement que le motif du meurtre était une tentative de vol de la voiture18. Après coup, ils supposent plutôt que Sid Ahmed Ghlam aurait voulu tuer Aurélie car il « la suspectait d’être un agent du renseignement. Il aurait été intrigué par la présence de cette voiture, au milieu de la rue, et de cette femme assise sur le siège passager avec un ordinateur portable sur les genoux18. »

Elle était professeur de fitness et ancienne conseillère municipale de Caudry. Elle allait participer à un stage à Villejuif pour se perfectionner dans son métier en prenant des cours de pilates19,20.

Le dimanche 26 avril 2015, trois mille personnes participent à une marche blanche dans sa ville d’origine, Caudry21.

Tandis que sa meilleure amie la considère comme une « héroïne », Guy Bricout, le maire de Caudry, suggère que « le décès d’Aurélie avait permis de sauver des vies »22 et demande qu’elle soit décorée de la Légion d’honneur à titre posthume23. Sa fille aura le statut de pupille de la Nation24.

Le 5 janvier 2016, on apprend qu’Aurélie Châtelain ne figure pas parmi les victimes des récents attentats décorées de la légion d’honneur. Le maire de sa commune fait aussitôt part de sa grande déception et de son incompréhension25. Il est alors annoncé que l’omission source de polémique sera réparée lors de la promotion de Pâques 201626. Elle fait finalement l’objet d’une nomination exceptionnelle le 18 mars 201627.

En hommage, son nom a été donné au Palais des Sports de Caudry28.

Profil de l’auteur

Sid Ahmed Ghlam, surnommé Djillali, est né à Tiaret, dans la région d’Oran, en Algérie en 199129.

Il arrive avec sa famille en 2001 à Saint-Dizier et retourne en Algérie en 2003 faute de papiers en règle. Il y passe son baccalauréat en 2010 et retourne en France la même année30 dans le cadre du regroupement familial31. Il enseignait l’arabe à la mosquée El-Fath de Saint-Dizier affiliée à la Grande mosquée de Paris32. La presse indique qu’il a été étudiant de 2010 à 2012 à l’école d’informatique SUPINFO de Paris et la quitte au bout de sa deuxième année33. Cependant SUPINFO n’est pas en mesure de confirmer cette information du fait qu’il existe des risques d’homonymie, seul le nom de l’individu ayant été divulgué34.

En septembre 2014, il s’inscrit à l’université Pierre-et-Marie-Curie, mais ne participe ni aux cours ni aux travaux dirigés (TD). L’université a engagé une procédure contre lui pour falsification de note35. L’UNEF est accusée par le Canard Enchaîné, qui cite une source ministérielle, d’avoir aidé Sid Ahmed Ghlam. L’UNEF rétorque que « Ghlam indique qu’il a été boursier échelon 6 (correspondant à une aide de 4 768 euros par an)… Ses demandes de logement ont fait l’objet d’un traitement prioritaire »36.

En 2015, il habite dans une résidence étudiante, rue Julie-Daubié à proximité de la Bibliothèque nationale de France, dans le 13e arrondissement de Paris. Le weekend, il rejoint sa famille dans le quartier sensible du Vert-bois à Saint-Dizier. Selon les médias, certains de ses proches à Saint-Dizier se sont rapprochés des thèses de l’islam radical37. Son frère et sa belle-sœur appartiendraient à la mouvance tabligh38.

Enquête

Version de Sid Admed Ghlam

D’après ses avocats : « Il a reconnu avoir été à Villejuif le 19 avril 2015 en présence d’un autre individu. Il conteste en revanche toute responsabilité dans la mort d’Aurélie Châtelain et a également affirmé avoir fait ce qu’il fallait pour empêcher la commission d’un attentat ce jour-là ». Il ne donne pas plus de détail sur cet autre individu39.

L’un des avocats de la famille d’Aurélie Châtelain, Antoine Casubolo Ferro, réfute cette version : « Il faut qu’il en dise plus, car pour l’instant la réalité du dossier ne correspond pas du tout à ses déclarations … Il faut qu’il s’explique sur toutes les preuves et les traces qui donnent la certitude qu’il a été en contact avec Aurélie Châtelain »40.

Ghlam affine ensuite sa version durant l’hiver 2015 et précise que le mystérieux individu, dont aucune trace n’a été retrouvée, serait Samy Amimour l’un des membres du commando des attentats du 13 novembre 2015, qui s’est fait exploser au Bataclan après avoir mitraillé la foule41. De l’avis des enquêteurs Samy Amimour était en Syrie en avril 2015 et aucun lien n’a pu être établi entre lui et la mort d’Aurélie Châtelain. Ghlam explique aussi avoir renoncé de lui-même à commettre l’attentat après avoir vu le meurtre d’Aurélie Châtelain qui l’aurait choqué, et prétend s’être en conséquence volontairement tiré dans la jambe.

Commanditaire et complicités

Sid Admed Ghlam ne semble pas être un loup solitaire. En plus du fait qu’il possédait trop d’armes pour un seul homme42, les enquêteurs ont trouvé que « Sid Ahmed Ghlam reçoit en effet l’ordre de passer à l’acte, même seul, même si « il » ne le rejoint pas ». Ils recherchent activement ce « il »43.

Les armes ont été récupérées dans une voiture volée de type Renault Mégane garée sur une place de stationnement de la commune d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Le volet logistique du projet d’attentat aurait été préparé dans un snack (« crêperie sucrée/salée ») du Val-de-Marne dont le propriétaire et plusieurs de ses employés sont fichés S, notamment pour avoir fait le jihad au début des années 200054. Abdelkader Jalal l’un des employés est notamment soupçonné d’avoir fourni les armes.

Le terroriste a ensuite récupéré une seconde voiture, de type BMW 318, dans un garage de Pierrefitte-sur-Seine (toujours en Seine-Saint-Denis) où opéraient ses complices « Vega » (pseudonyme de Macreme Abrougui) et Thomas (Thomas Mayet). Ils sont allés en Syrie début 2015. Ces deux complices ont été endoctrinés par Fabien Clain, un toulousain né à l’île de la Réunion qui est aussi le fondateur du « clan des Belphégor » dans le quartier toulousain du Mirail. Fabien Clain était également un proche d’Olivier Corel, surnommé « l’émir blanc », qui organisait des réunions dans sa ferme d’Artigat, cellule très liée au terrorisme djihadiste.

Rabah Boukaouma, le principal logisticien présumé, connu sous le surnom de « le Kabyle », est supposé avoir livré les armes cachées dans la voiture Mégane55 avec l’aide de Farid Brahami. L’enquête décrit ensuite Abdelnasser Benyoucef (cousin de Boukaouma) et son compagnon Samir Nouad comme les commanditaires des attentats. Les deux hommes qui ont rejoint l’état islamique en Irak et en Syrie avant 2015, auraient plus tard été tués par des frappes de la coalition internationale.

Incarcération

Le 20 novembre 2015, l’administration pénitentiaire découvre au moins une puce téléphonique dans sa cellule d’isolement à la prison de Fresnes. Il a ainsi, pendant les premiers mois de sa détention, communiqué avec l’extérieur. Ces appels ont cessé le jour même des attentats du 13 novembre 201556. Il est alors transféré au centre pénitentiaire de Beauvais, où les brouilleurs d’ondes sont plus sophistiqués57.

Compagne du mis en examen

Émilie Lechat-Boizumeau58 est élevée dans une famille catholique. Elle effectue toute sa scolarité à Brest. Elle obtient à Vannes, un BEP dans la restauration. Elle a deux garçons à 19 puis 21 ans59. Elle se marie à un Brestois du quartier sensible de Pontanézen. Son mari est « connu des services de police pour des faits de grande délinquance », et se serait converti à l’islam pendant une peine effectuée à la prison brestoise de l’Hermitage60. Elle se convertit alors aussi à l’islam à 22 ans. Elle adopte la burqa comme une quinzaine de femmes de Pontanézen. Rachid Abou Houdeyfa, l’imam salafiste de la mosquée du quartier déclare qu’il ne la connaît pas car, dit-il, « les gens qui sombrent dans l’islam radical ne nous fréquentent pas. Ils ne supportent pas certains prêches ». Émilie part alors pour Saint-Dizier. Son nouveau compagnon a un frère arrêté en 2014 en Belgique pour possession d’armes de guerre. Sid Ahmed Ghlam devient son compagnon un peu plus tard «  mais Aouali, la mère de Sid Ahmed, avait refusé qu’ils se marient, raconte un ami. Parce qu’elle est plus âgée que lui et qu’elle avait déjà été mariée »29.

En février 2015, elle se présente entièrement voilée dans une grande surface de Gouesnou. Ce qui provoque l’intervention de la gendarmerie61.

Le 22 avril 2015, elle est arrêtée à Saint-Dizier. Les voisins parlent d’elle comme d’une femme discrète, convertie à l’islam radical, qui ne sort de chez elle que pour aller chercher ses enfants à l’école en burqa. Les volets de sa maison sont toujours clos. C’est la seule femme en burqa du quartier sensible du Vert-Bois à Saint-Dizier. Le voisinage « confie avoir vu des hommes à la nuit tombée rendre visite à plusieurs reprises à la jeune femme »62,63. Les enquêteurs disposent de trois éléments à charge :

  • Elle possédait des clés de chiffrement permettant d’échanger des messages cryptés.
  • Sid Ahmed Ghlam possédait un deuxième téléphone, uniquement destiné à l’appeler.
  • Un des derniers SMS qu’il ait envoyé à son contact syrien était : « Après le coup, j’irai me réfugier chez Jennifer ». Jennifer est le nom d’Émilie Lechat-Boizumeau dans le répertoire de Sid Ahmed Ghlam64.

Le 24 avril 2015, elle sort libre de sa garde à vue sans être mise en examen.

Suites judiciaires

Procès en première instance

Le procès se déroule du 5 octobre au 5 novembre 2020 devant la cour d’assises spéciale à Paris. 6 prévenus comparaissent détenus, 2 sous contrôle judiciaire et les 2 commanditaires sont jugés par défaut car présumés morts en Syrie sans que cela ait été formellement établi65. Les proches d’Aurélie Châtelain font part de leur émotion et livrent des témoignages poignants66, notamment son ex-compagnon, qui raconte la douleur que représente l’absence d’Aurélie pour leur fille. Le procès met en évidence toute la préparation minutieuse de l’attentat et son pilotage de Syrie67. Sid Ahmed Ghlam avait notamment repéré précisément les deux églises et avait étudié le temps nécessaire aux policiers pour arriver afin de pouvoir s’échapper. D’après l’exploitation des échanges téléphoniques, il prévoyait de faire un maximum de victimes parmi les fidèles assistant à l’office.

La plupart des accusés reconnaissent leur implication mais essaient de la minimiser, quitte à fournir des explications qualifiées de « rocambolesques »68. Ghlam refuse d’avouer le meurtre d’Aurélie Châtelain et maintient sa version concernant la présence de Samy Amimour et le fait qu’il ait renoncé à commettre l’attentat en se tirant volontairement dessus69. Les différents experts soulignent qu’il est presque impossible qu’il se soit volontairement tiré dessus. Son avocat demande l’acquittement de Ghlam pour le meurtre de Châtelain au bénéfice du doute70.

Après plusieurs heures de délibéré, le verdict tombe : les réquisitions des deux procureurs 71 sont intégralement suivies : Sid Ahmed Ghlam est reconnu coupable du meurtre d’Aurélie Châtelain et de tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste1. Il écope de la peine maximale, soit la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans ainsi que d’une interdiction définitive du territoire français. Les deux commanditaires présumés morts sont condamnés par défaut à la même peine avec mandat d’arrêt. Rabah Boukaouma et Farid Brahami sont reconnus coupable d’association de malfaiteurs terroriste (AMA) et de complicité de tentative d’assassinats, ils sont condamnés à respectivement 30 et 25 ans de prison avec une période de sûreté des 2/31. Abdelkader Jalal, moins impliqué et présentant de meilleures perspectives de réinsertion est condamné à 15 ans de prison également avec une période de sûreté des 2/3 pour AMA. Les deux autres détenus, dont un déjà condamné pour AMA, sont condamnés pour des infractions à la législation sur les armes à 6 ans de prison et un est interdit du territoire français. Les deux accusés comparaissant libres bénéficient de sursis.

Les avocats de Sid Ahmed Ghlam annoncent son intention de faire appel.

Procès en appel

Le procès en appel a lieu du 27 septembre au 28 octobre 2021 devant la cour d’assises spéciale à Paris alors que se déroule en parallèle le procès en première instance des attentats du 13 novembre 2015. Sid Ahmed Ghlam avoue pour la première fois s’être rendu en Syrie en octobre 2014 et en février 2015 pour s’entretenir avec des cadres de l’État islamique. Il reconnaît également que son projet criminel était bien d’assassiner des paroissiens de Villejuif et demande pardon à la famille d’Aurélie Châtelain même s’il persiste à nier être l’auteur du meurtre72. Le procureur de la République réclame la peine maximale pour Ghlam soit la confirmation du jugement de première instance ainsi que pour ses complices73. Finalement, la cour confirme les condamnations de première instance mais diminue les peines. Sid Ahmed Ghlam est condamné à une interdiction définitive du territoire français et à la réclusion criminelle à perpétuité mais sans période de sûreté des 2/3 (elle est donc par défaut d’une durée de 18 ans). Rabah Boukaouma est condamné à 25 ans de prison (5 ans de moins qu’en première instance), Farid Brahami est condamné à 18 ans de prison (7 ans de moins qu’en première instance), Abdelkader Jalal est condamné à 13 ans de prison (2 ans de moins qu’en première instance); aucune de ces peines n’est assortie d’une période de sûreté des 2/374.

Réactions

Selon Bernard Bajolet le 22 avril, le directeur général de la Sécurité extérieure, ses hommes ont déjoué six attentats depuis le début 2015, cependant, le lendemain, Manuel Valls parle de cinq attentats déjoués y compris celui-ci. L’attaque planifiée ici serait le septième attentat évité75. 20 minutes note l’importance de la communication gouvernementale, en plein débat sur la loi Renseignement, au sujet d’un événement qui, de l’avis d’un officier de la DGSI, montre les failles des services de renseignement76.

Événements potentiellement liés

Dans la nuit du 23 au 24 avril 2015, un incendie volontaire ravage la salle de prière musulmane de Pargny-sur-Saulx dans la Marne, la sœur de Sid Ahmed Ghlam y donnait des cours77,78.

Références

  1. AFP, « Incendie d’une salle de prière musulmane dans la Marne : 5 suspects présentés à un juge » [archive], MYTF1NEWS, 21 mai 2015

Articles connexes

Le 24 mai 2019, un attentat islamiste à Lyon

C’est à ce jour le seul attentat commis à Lyon depuis le début de la vague de ces derniers années, qui avait commencé avec les tueries de Mohammed Merah de Toulouse et Montauban en mars 2012.

L’auteur des faits est un jeune Algérien venu en France suivre des études en informatique, à peu près comme Sid Ahmed Ghlam, auteur de l’attentat manqué de Villejuif du 19 avril 2015, lequel était associé à une Brestoise qui curieusement n’a jamais été inquiétée par les autorités judiciaires, en dépit d’un profil et de relations bien étranges…

« L’agence Reuters indique également que selon une source proche de l’enquête, l’auteur a délibérément agi peu de temps avant les élections européennes afin de « faire monter le vote populiste et raciste [...] pour pousser les musulmans à la révolte »17. »

On rappelle ici que les attentats de mars 2012, que certains tendent à oublier, s’étaient aussi produits en pleine campagne électorale, pour la présidentielle, et de surcroît dans un contexte de tension très particulier entre certains policiers de la DCRI et leurs direction, avec, à la manoeuvre, des personnages déjà très impliqués dans les prémices en 1994 de l’attentat du 8 mai 2002 à Karachi.

Mais surtout, cette idée assez délirante de « faire monter le vote populiste et raciste [...] pour pousser les musulmans à la révolte » est typiquement extrême-gauchiste ou brenterchienne.

En effet, la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest a bien toujours expliqué à ses ouailles qu’il leur fallait quotidiennement et partout où elles détiennent une once de pouvoir ou d’influence ou la possibilité d’en conquérir agir de manière systématique, illégale et violente pour corrompre le système capitaliste, le pourrir au maximum et le rendre totalement invivable pour les populations, afin de pousser celles-ci à la révolte.

C’est ainsi qu’elles vont, par exemple, systématiquement s’opposer à toute mesure sociale tendant à adoucir le capitalisme ou ses effets pour les plus pauvres, les plus fragiles ou les plus démunis, ou encore, systématiquement soutenir les patrons voyous contre toutes leurs victimes, au premier rang desquelles leurs salariés.

Sauf que personne n’a encore jamais vu aucun des cadavres en résultant sortir de sa tombe pour conduire une quelconque révolution et qu’en outre, aucun des cadres du NPA n’a jamais été assez stupide pour croire que ce fût possible.

Non, non, non.

Tout ce qu’ils veulent, en fait, c’est réduire à l’esclavage toute la population salariée et voir leurs postes de fonctionnaires devenir ceux des nababs du nouveau régime de type dictatorial qu’ils auront progressivement mis en place.

Encore une fois, donc, on reconnaît bien dans cet attentat l’influence majeure sinon la commandite de mes harceleurs, comme pour quasiment tous les précédents.

Les tueries de mars 2012 qui se préparaient depuis juin 2010 avaient pour but, en accompagnant la fête quotidienne de la bande de « déconnologues » de Cyprien Luraghi, Josette Brenterch et Jean-Marc Donnadieu sur leur blog ICI-BLOG alors encore intégralement public, depuis ma mise en examen à Brest dans le cadre de la procédure engagée à mon encontre par ladite Josette Brenterch sur la base de dénonciations calomnieuses que je commençais tout juste à découvrir, d’annoncer leur victoire à venir, lors de ma condamnation, qui celle-là sera fêtée en juin 2013 avec l’affaire de la mort de Clément Méric en conséquence d’une rixe organisée par les très complices Josette Brenterch du NPA de Brest et Jacques Fornès du Front National du Finistère, lequel avait déjà envoyé quelques Quimpérois de sa chapelle se battre avec Clément Méric en début d’année 2013.

Au mois de mai 2019, un nouvel attentat étant alors commis, cette fois à Lyon, toute la bande de dingues jubilait donc à nouveau, probablement à la suite d’une nouvelle plainte contre moi, puisque selon Jean-Marc Donnadieu, depuis cette année-là, j’en aurais encore tout un paquet sur le dos.

J’emploie là le conditionnel, car en fait, je ne les vois toujours pas venir, n’ayant à ce jour subi aucune nouvelle audition depuis celle de septembre 2015 consécutive à la plainte du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi à mon encontre de cette année-là (une litanie d’inventions et dénonciations calomnieuses particulièrement odieuses et tout aussi abracadabrantes), laquelle avait ensuite été classée sans suite.

 

 

https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2012/03/14/avis-de-manifestation-historique-chez-les-policiers-de-la-dcri_5981730_1653578.html

Avis de manifestation historique chez les policiers de la DCRI

 

Par Laurent Borredon(Blog Vu de l’intérieur)

Publié le 14 mars 2012 à 15h49Temps de Lecture 2 min.

 

Il n’y aura pas de communiqué de presse, mais la nouvelle s’est répandue grâce aux bons offices du député (PS) Jean-Jacques Urvoas, sur Twitter: plusieurs dizaines de policiers de la prestigieuse direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) s’apprêtent à manifester leur mécontentement, vendredi matin 16 mars, dans le hall du siège de la direction, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

Un évènement inédit pour des fonctionnaires qui évoluent tous dans le secret-défense et la plus grande discrétion. Ces 3100 policiers ont à leur charge la lutte contre l’espionnage étranger, la « répression des actes terroristes ou visant à porter atteinte à l’autorité de l’Etat », la « surveillance des communications », la surveillance des individus et groupes radicaux.

A la manoeuvre, la section du syndicat d’officier SNOP. Pour un responsable syndical, c’est un « ras-le-bol général » qui est en cause: « Cela fait des mois que ça bout. » Des problèmes de « gestion humaine », dans une direction où « tout est opaque ». C’est la nomination d’un commissaire sorti d’école dans l’un des services qui a déclenché l’ire des officiers. Pour les officiers, le choix d’un commissaire débutant plutôt que celui d’un commandant (le grade le plus élevé chez les officiers) témoigne du  manque de considération que la direction leur porte.

Le conflit entre officiers et commissaires – un classique du monde policier – a été relancé, ces dernières semaines, par la présentation au ministre d’un rapport sur une éventuelle fusion des deux corps. Le (très léger) rapport de l’Inspection générale de l’administration et de l’Inspection générale de la police nationale (composée uniquement de commissaires) a balayé tout projet de fusion – une revendication des syndicats d’officiers.

A la DCRI, ces tensions prennent une coloration particulière. La  direction est née d’un simple décret du 27 juin 2008 qui fusionnait la direction de la surveillance du territoire (DST, le contre-espionnage) et les renseignements généraux (RG). Ce qui s’est traduit en pratique par une absorption d’une partie des RG par la DST. Cette dernière a imposé, entre autres, le poids important des commissaires. La DCRI, à Levallois, compte environ 140 commissaires, près de 10% de tous les commissaires français.

Autre élément aggravant, qui est directement en cause ici, « le recrutement massif de jeunes commissaires sortis d’école à des postes élevés », estime Floran Vadillo, spécialiste des questions de renseignement. Un moyen, pour le directeur, Bernard Squarcini, de « faire disparaître la culture ST et la culture RG au profit d’une culture RI », explique M. Vadillo. Avec, comme victimes collatérales, les officiers.

Mais le malaise vient aussi de la personnalité contestée de Bernard Squarcini. « Il y a un effet d’opportunité. Le directeur central est fragilisé. Il n’arrive plus à tenir sa maison », explique Floran Vadillo. Déjà mis en examen, en octobre 2011 par la juge Sylvie Zimmerman, dans l’affaire des fadettes des journalistes du Monde, M. Squarcini a récemment été mis en cause dans le  livre L’Espion du président, des journalistes Olivia Recasens, Didier Hassoux, Christophe Labbé (Robert Laffont). La publication de cet ouvrage a secoué la DCRI. L’accélération de l’enquête sur le cercle Wagram, affaire dans laquelle une des proches de M. Squarcini est mise en examen, commence aussi à déranger à Levallois-Perret. Enfin, le nom du directeur apparaît dans le cadre de l’affaire Guérini. Un responsable syndical s’inquiète de « la pression médiatique » que subissent les policiers en raison de la personnalité de leur chef.

Laurent Borredon

Laurent Borredon(Blog Vu de l’intérieur)

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_de_la_rue_Victor-Hugo_de_Lyon

    1. Attentat de la rue Victor-Hugo de Lyon

      Attentat de la rue Victor-Hugo de Lyon
      Image illustrative de l’article Attentat de la rue Victor-Hugo de Lyon
      Vue du lieu de l’attentat au lendemain de l’évènement

      Localisation Rue Victor-Hugo, Lyon, Rhône, Drapeau de la France France
      Cible Civils
      Coordonnées 45° 45′ 15″ nord, 4° 49′ 48″ est
      Date 24 mai 2019
      17h30
      Type Attentat à la bombe
      Armes Engin explosif improvisé
      Morts 0
      Blessés 14
      Auteurs présumés Mohamed Hichem Medjoub
      Organisations Drapeau de l'État islamique État islamique (allégeance)
      Mouvance Terrorisme islamiste1
      Géolocalisation sur la carte : Lyon
      (Voir situation sur carte : Lyon)

      Attentat de la rue Victor-Hugo de Lyon
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      L’attentat de la rue Victor-Hugo de Lyon est une attaque à la bombe survenue le 24 mai 2019. Un individu dépose un sac ou un colis explosif contenant des vis, des clous et des boulons devant un commerce de cette artère piétonne proche de la place Bellecour. L’explosion fait, selon les sources, 14 victimes toutes blessées légèrement.

      Un suspect, auteur présumé de l’attentat, est arrêté le 27 mai 2019. Deux jours plus tard, celui-ci avoue son acte ainsi que son allégeance à l’État islamique2.

      Contexte

      Entre janvier 2015 et l’attentat du marché de Noël de Strasbourg en décembre 2018, la France est confrontée à une vague d’attentats ayant causé la mort de 251 personnes3.

      Déroulement

      Le vendredi 24 mai 2019 vers 17 h 30 dans la rue Victor-Hugo, située au 2e arrondissement de Lyon, un homme à vélo dépose un colis devant l’enseigne Brioche dorée. À 17h40, le colis explose et fait, selon un premier bilan, 13 blessés légers dont 8 femmes, 4 hommes et une enfant de 8 ans4 (ou 10 ans selon d’autres sources5), et les sources font ultérieurement état d’un quatorzième blessé6. Le colis composé de boulons et de vis ne cause pas de dégâts considérables mais des petits projectiles sont projetés sur les vitrines des commerces aux alentours. 11 des 13 blessés seront évacués vers les hôpitaux pour subir des interventions chirurgicales afin de retirer les objets en fer ainsi que les éclats de verre incrustés dans leurs membres. Le quartier d’Ainay où l’attentat a eu lieu est bouclé par la suite ; devant l’absence de danger immédiat suite au passage des démineurs, la rue Victor-Hugo, y compris les immeubles aux abords immédiats du lieu de l’explosion, n’est cependant pas évacuée.

      Enquête

      Le jour même de l’attentat, à 21 h 41, un appel à témoins est lancé par la Police nationale et une enquête a été ouverte pour « association de malfaiteurs terroristes »4.

      Près de 300 fonctionnaires participent à l’enquête jour et nuit dès vendredi soir (DGSI, DCPJ et PTS)7. Ce sont les images prises par les caméras de la ville et un témoignage qui ont permis de retrouver la trace du suspect : alors que les enquêteurs ont pu le suivre jusqu’aux quais du Rhône avant de le perdre, l’appel à témoin a permis de situer son passage vers le musée des Confluences7. L’étude des vidéos du quartier a permis de le suivre à nouveau jusqu’à Oullins, où des images plus précises ont permis dimanche après-midi de l’identifier7. À partir du secteur d’habitation, les enquêteurs ont pu retracer les achats des composants de la bombe, et localiser le domicile du poseur7.

      Le 26 mai, le suspect est toujours recherché. Une trace ADN est identifiée sur le sac qui a servi à dissimuler la bombe mais elle n’est alors pas encore connue de la police. L’explosif utilisé est identifié comme du TATP, un puissant explosif artisanal.

      Quatre8 personnes de nationalité algérienne9 (l’auteur présumé, son père8, sa mère et un lycéen majeur9) sont appréhendées le 27 mai dans le cadre de l’enquête9. Une autre personne est également entendue en audition libre8. L’identité du principal suspect est révélée ultérieurement : Mohamed Hichem Medjoub10.

      Une perquisition a lieu le 27 mai dans une résidence située dans un quartier populaire d’Oullins11. Le Parisien et Le Progrès révèlent l’identité partielle du principal suspect : Mohamed Hichem M.12. Il aurait été repéré grâce à ses commandes de produits chimiques nécessaires à la fabrication du TATP sur Internet13. En outre, le vélo avec lequel la bombe a été déposée est retrouvé à son domicile14. Le 28 mai 2019, le procureur de la République Rémy Heitz rappelle que « l’enquête ouverte à la suite des faits commis à Lyon vendredi soir est couverte par le secret et [...] qu’il est le seul à pouvoir rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure » après la communication à la presse par le ministre de l’intérieur Christophe Castaner et son prédécesseur Gérard Collomb qui ont annoncé des interpellations et gardes à vues avant qu’elles ne soient effectives15. Le 28 mai, les analyses ADN montrent que c’est celui du principal suspect qui avait été retrouvé sur le sac qui avait servi à dissimuler la bombe14.

      Le 29 mai 2019, Mohamed Hichem Medjoub avoue être l’auteur de l’attentat et avoir prêté allégeance à l’État islamique16. Son ordinateur a par ailleurs révélé des contacts avec le groupe terroriste16. L’agence Reuters indique également que selon une source proche de l’enquête, l’auteur a délibérément agi peu de temps avant les élections européennes afin de « faire monter le vote populiste et raciste [...] pour pousser les musulmans à la révolte »17.

      Le 30 mai, les gardes à vues des autres membres de sa famille sont levées, aucun élément n’étant retenu contre eux18.

      Le 31 mai, Mohamed Hichem Medjoub est mis en examen pour tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste, association de malfaiteurs terroriste criminelle, fabrication, détention et transport d’explosifs en relation avec une entreprise terroriste, puis il est placé en détention provisoire18.

      Réactions nationales

      • Le Président de la République, Emmanuel Macron, déclare lors d’une interview : « Il y a eu une attaque à Lyon. Il ne m’appartient pas d’en faire le bilan, mais a priori, aujourd’hui, à ce stade, il n’y a pas de victime. Il y a des blessés, donc je veux avoir évidemment une pensée pour les blessés, leurs familles. »19
      • Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, se rend sur place avec le procureur de la République de Paris et annonce un renforcement de la sécurité des sites accueillant du public et des événements sur l’ensemble du territoire19.
      • Le président de la région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, publie sur le réseau social Twitter : « Émotion après l’explosion au cœur de Lyon. Nous attendons des informations précises. De tout coeur avec les blessés. Merci aux secours et aux forces de l’ordre si rapidement mobilisées. »19
      • Le maire de Lyon, Gérard Collomb, a adressé sa profonde sympathie aux victimes de l’attentat et se dit surpris et ému qu’un tel acte puisse être commis dans le centre-ville de Lyon20.

      L’attentat s’étant déroulé en pleine campagne pour les élections européennes, de nombreux candidats apporteront leur soutien aux lyonnais et aux victimes dans des allocutions télévisées ou des communiqués publiés sur les réseaux sociaux19.

      Mohamed Hichem Medjoub

      Mohamed Hichem Medjoub
      Terroriste islamiste
      Information
      Nationalité Drapeau d'Algérie Algérien
      Allégeance Drapeau de l'État islamique État islamique
      Idéologie Salafisme djihadiste
      Sexe Masculin
      Actions criminelles Attentat
      Attentats Attentat de la rue Victor-Hugo de Lyon
      Victimes 14 blessés
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      Mohamed Hichem Medjoub est un citoyen algérien arrivé en France en août 2017 avec un visa touristique valable 90 jours18. Il se pré-inscrit à l’école d’informatique Epitech mais se voit refuser un titre de séjour le 22 du même mois : il se désinscrit aussitôt sans y avoir jamais mis les pieds21. Il continue alors à vivre sur le territoire français en situation irrégulière, restant inconnu des services de police18.

      Notes et références

    2. Jean-Michel Décugis et Jérémie Pham-Lê, « Explosion à Lyon : les déclarations ambigües du «terroriste à vélo» », Le Parisien,‎ 28 mai 2019 (lire en ligne [archive], consulté le 30 septembre 2020).
    3. « Colis piégé à Lyon : le suspect est passé aux aveux devant les enquêteurs » [archive], sur Franceinfo, 30 mai 2019 (consulté le 22 octobre 2020)
    4. « L’État islamique a fait 251 morts en France en 4 ans » [archive], sur Le Figaro, 23 mars 2019 (consulté le 6 octobre 2019)
    5. « Explosion dans une rue piétonne à Lyon, au moins 13 blessés » [archive], sur LeFigaro.fr, 24 mai 2019 (consulté le 25 mai 2019)
    6. « Explosion à Lyon : ce que l’on sait de l’attaque au colis piégé » [archive], sur LExpress.fr, 25 mai 2019 (consulté le 27 mai 2019)
    7. « Attentat de Lyon: Le suspect passé aux aveux a été inculpé et écroué » [archive], sur 20minutes.fr, 31 mai 2019.
    8. Richard Schittly et Simon Piel, « Colis piégé de Lyon : les pistes qui ont mené à l’interpellation du suspect » [archive], sur LeMonde.fr, 28 mai 2019.
    9. « Colis piégé à Lyon : quatre personnes placées en garde à vue » [archive], sur francetvinfo.fr, 27 mai 2019 (consulté le 27 mai 2019)
    10. « Lyon : trois suspects interpellés après l’explosion du colis piégé » [archive], sur lexpress.fr (consulté le 27 mai 2019)
    11. « Attentat au colis piégé à Lyon: le suspect mis en examen et écroué » [archive], sur huffingtonpost.fr, 31 mai 2019.
    12. Perquisition au domicile du suspect [archive]
    13. principal suspect [archive]
    14. « Colis piégé à Lyon : le suspect avait réalisé des achats en ligne de produits permettant de fabriquer l’engin explosif » [archive], sur francetvinfo.fr, 27 mai 2019 (consulté le 28 mai 2019)
    15. « Colis piégé à Lyon : le vélo vu sur les images de vidéosurveillance également retrouvé lors d’une perquisition chez le suspect » [archive], sur francetvinfo.fr, francetvinfo.fr, 28 mai 2019 (consulté le 28 mai 2019)
    16. Simon Piel, Nicolas Chapuis et Richard Schittly, « Attentat de Lyon : le parquet de Paris recadre Christophe Castaner et Gérard Collomb » [archive], sur LeMonde.fr, 31 mai 2019 (consulté le 2 juin 2019).
    17. Colis piégé à Lyon : le suspect est passé aux aveux devant les enquêteurs [archive], Franceinfo, 30 mai 2019.
    18. Explosion à Lyon: le suspect a admis avoir fait allégeance à Daech [archive], Le Figaro avec Reuters, 30 mai 2019.
    19. Simon Piel, « Attentat au colis piégé à Lyon : le suspect mis en examen » [archive], sur Le Monde, 31 mai 2019.
    20. BFMTV, « « Nous sommes à vos côtés »: Macron apporte son soutien aux blessés de « l’attaque » à Lyon » [archive], sur BFMTV (consulté le 29 mai 2019)
    21. Antoine Sillières, « « Vive émotion » pour Gérard Collomb après l’attentat à Lyon » [archive], sur Lyon Capitale, 25 mai 2019 (consulté le 29 mai 2019)

Non étudiant à l’Epitech [archive]

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Sid_Ahmed_Ghlam

Affaire Sid Ahmed Ghlam

Enfance et études

Sid Ahmed Ghlam, surnommé Djillali, est né à Tiaret, dans la région d’Oran, en Algérie en 19913.

Il arrive avec sa famille en 2001 à Saint-Dizier et retourne en Algérie en 2003 faute de papiers en règle. Il y passe son baccalauréat en 2010 et retourne en France la même année4 dans le cadre du regroupement familial5. Il enseignait l’arabe à la mosquée El-Fath de Saint-Dizier affiliée à la Grande mosquée de Paris6. La presse indique qu’il a été étudiant de 2010 à 2012 à l’école d’informatique SUPINFO de Paris et la quitte au bout de sa deuxième année7. Cependant SUPINFO n’est pas en mesure de confirmer cette information du fait qu’il existe des risques d’homonymie, seul le nom de l’individu ayant été divulgué8.

En septembre 2014, il s’inscrit à l’université Pierre-et-Marie-Curie, mais ne participe ni aux cours ni aux travaux dirigés (TD). L’université a engagé une procédure contre lui pour falsification de note9. L’UNEF est accusée par le Canard Enchaîné, qui cite une source ministérielle, d’avoir aidé Sid Ahmed Ghlam. L’UNEF rétorque que « Ghlam indique qu’il a été boursier échelon 6 (correspondant à une aide de 4 768 euros par an)… Ses demandes de logement ont fait l’objet d’un traitement prioritaire »10.

En 2015, il habite dans une résidence étudiante, rue Julie-Daubié à proximité de la Bibliothèque nationale de France, dans le 13e arrondissement de Paris. Le weekend, il rejoint sa famille dans le quartier sensible du Vert-bois à Saint-Dizier. Selon les médias, certains de ses proches à Saint-Dizier se sont rapprochés des thèses de l’islam radical11. Son frère et sa belle-sœur appartiendraient à la mouvance tabligh12.

Radicalisation

Il séjourne en 2013 et 2014 dans le quartier Croix-Rouge de Reims. Le domicile de Saïd Kouachi, le tueur de Charlie Hebdo, se trouve alors à quelques dizaines de mètres. La police évoque des liens possibles entre Sid Ahmed Ghlam et la « bande des Buttes-Chaumont »13,14.

En février 2014, il passe une semaine en Turquie. Il est placé en garde à vue à son retour. Selon le procureur de Paris, aucun élément ne permet de « justifier l’ouverture d’une information judiciaire ». Il est néanmoins l’objet d’une fiche des renseignements français notamment pour « velléité de départ en Syrie ». Cette « fiche S » (« Sûreté de l’État ») implique son placement sous surveillance policière « sans attirer l’attention »15.

Au printemps 2014, son petit frère de 9 ans signale « que son frère se radicalise ». La police est prévenue. Des écoutes téléphoniques menées à la suite, probablement en 2014 et 2015, n’ont rien révélé  ; ce que le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve justifie par le fait que « les moyens technologiques utilisés (…) sont de plus en plus sophistiqués »16.

Le suivi lancé en 2014 depuis l’alerte à la radicalisation de Sid Ahmed Ghlam n’a rien donné. C’est « parce que la nouvelle menace terroriste qui plane sur la France se caractérise par des techniques de dissimulation que les services secrets peinent à contrer. Cette technique a même un nom, la taqiya »17.

Le 15 octobre il se rend en Algérie, ce qui n’inquiète pas les services de renseignement, puisqu’il emprunte régulièrement cette destination pour se rendre dans son pays d’origine. Depuis l’Algérie, le 29 octobre, il se rend à Istanbul, en Turquie, où il reste un mois. Un djihadiste français se faisant appeler Abu Al-Mouthana lui paye alors des « frais de retour » (2000 euros), en échange de contreparties à venir18.

Assassinat et tentatives d’attentats

Meurtre d’Aurélie Châtelain

Localisation Villejuif, Val-de-Marne, Drapeau de la France France
Cible Civils
Coordonnées 48° 47′ 31″ nord, 2° 21′ 49″ est
Date 19 avril 2015
Type Fusillade, Meurtre
Armes Arme de poing, Kalachnikov
Morts 1
Blessés 1 (le terroriste)
Auteurs Sid Ahmed Ghlam
Organisations Flag of the Islamic State of Iraq and the Levant2.svg État islamique
Mouvance Terrorisme islamiste
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)

Affaire Sid Ahmed Ghlam
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Le 24 mai 2019, un attentat islamiste à Lyon dans AC ! Brest 220px-SacreCoeur_tb
La basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, l’une des trois églises ciblées par Sid Ahmed Glam.

En 2015, il effectue des repérages autour des deux principales églises de Villejuif : l’église Saint-Cyr-Sainte-Julitte dans le centre-ville et l’église Sainte-Thérèse au nord19. Selon l’historien Camille Pascal, cette ville au nom symbolique n’aurait pas été choisie au hasard et lui permettait de cibler deux religions en même temps20.

L’examen de son ordinateur révèle qu’il prévoyait également de s’en prendre à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, à Paris21.

Le samedi 18 avril, « Sid Ahmed Ghlam reçoit plusieurs nouveaux messages l’incitant « fortement » à passer à l’acte »22. Toujours selon le procureur, le dimanche 19 avril, tôt le matin, il tente de voler la voiture d’Aurélie Châtelain à Villejuif. Celle-ci est tuée d’une balle dans le cœur et il aurait ensuite brûlé la voiture, qui contenait le corps de la jeune femme, avant de regagner le 13e arrondissement.

Le dimanche 19 avril 2015, il préparait à l’heure de la messe un attentat contre les deux églises qu’il avait repérées. D’après le curé de Saint-Cyr-Sainte-Julitte, il y aurait eu « un carnage » car l’église accueille 300 personnes le dimanche23,24.

À 8 h 50, il appelle le SAMU car il est blessé gravement à la hanche et à la rotule par deux balles. Selon les enquêteurs, il se serait lui-même blessé au cours de la tentative de vol du véhicule. Interrogé par la police, il évoque un règlement de comptes. La police remonte les traces de sang et arrive à son véhicule, une Renault Mégane dans laquelle elle trouve un gyrophare, un fusil d’assaut Kalachnikov et un revolver. Les enquêteurs perquisitionnent son domicile et trouvent trois Kalachnikov supplémentaires, des gilets pare-balles25, un minutage précis entre les églises ciblées et les commissariats les plus proches. Il est placé en garde à vue et hospitalisé à l’Hôtel-Dieu26. La garde à vue est prolongée au maximum prévu dans les cas de risque d’attentat maximum.

Selon François Molins, procureur de la République, au moment de son arrestation, il « était en contact avec une autre personne pouvant se trouver en Syrie avec laquelle il échangeait sur les modalités de commission d’un attentat, ce dernier lui demandant explicitement de cibler particulièrement une église »27.

Victime

Aurélie Châtelain était mère d’une fille de cinq ans. Elle avait 32 ans. Elle était originaire de Caudry. Elle a été retrouvée dans sa voiture, dans un début d’incendie, à Villejuif après avoir été tuée par balle. Les enquêteurs pensaient initialement que le motif du meurtre était une tentative de vol de la voiture28. Après coup, ils supposent plutôt que Sid Ahmed Ghlam aurait voulu tuer Aurélie car il « la suspectait d’être un agent du renseignement. Il aurait été intrigué par la présence de cette voiture, au milieu de la rue, et de cette femme assise sur le siège passager avec un ordinateur portable sur les genoux28. »

Elle était professeur de fitness et ancienne conseillère municipale de Caudry. Elle allait participer à un stage à Villejuif pour se perfectionner dans son métier en prenant des cours de pilates29,30.

Le dimanche 26 avril 2015, trois mille personnes participent à une marche blanche dans sa ville d’origine, Caudry31.

Tandis que sa meilleure amie la considère comme une « héroïne », Guy Bricout, le maire de Caudry, suggère que « le décès d’Aurélie avait permis de sauver des vies »32 et demande qu’elle soit décorée de la Légion d’honneur à titre posthume33. Sa fille aura le statut de pupille de la Nation34.

Le 5 janvier 2016, on apprend qu’Aurélie Châtelain ne figure pas parmi les victimes des récents attentats décorées de la légion d’honneur. Le maire de sa commune fait aussitôt part de sa grande déception et de son incompréhension35. Il est alors annoncé que l’omission source de polémique sera réparée lors de la promotion de Pâques 201636. Elle fait finalement l’objet d’une nomination exceptionnelle le 18 mars 201637.

En hommage, son nom a été donné au Palais des Sports de Caudry38.

Version de Sid Admed Ghlam

D’après ses avocats : « Il a reconnu avoir été à Villejuif le 19 avril 2015 en présence d’un autre individu. Il conteste en revanche toute responsabilité dans la mort d’Aurélie Châtelain et a également affirmé avoir fait ce qu’il fallait pour empêcher la commission d’un attentat ce jour-là ». Il ne donne pas plus de détail sur cet autre individu39.

L’un des avocats de la famille d’Aurélie Châtelain, Antoine Casubolo Ferro, réfute cette version : « Il faut qu’il en dise plus, car pour l’instant la réalité du dossier ne correspond pas du tout à ses déclarations … Il faut qu’il s’explique sur toutes les preuves et les traces qui donnent la certitude qu’il a été en contact avec Aurélie Châtelain »40.

Ghlam affine ensuite sa version durant l’hiver 2015 et précise que le mystérieux individu, dont aucune trace n’a été retrouvée, serait Samy Amimour l’un des membres du commando des attentats du 13 novembre 2015, qui s’est fait exploser au Bataclan après avoir mitraillé la foule41. De l’avis des enquêteurs Samy Amimour était en Syrie en avril 2015 et aucun lien n’a pu être établi entre lui et la mort d’Aurélie Châtelain. Ghlam explique aussi avoir renoncé de lui-même à commettre l’attentat après avoir vu le meurtre d’Aurélie Châtelain qui l’aurait choqué, et prétend s’être en conséquence volontairement tiré dans la jambe.

Commanditaire et complicités

Commanditaire, complices et implication

Sid Admed Ghlam ne semble pas être un loup solitaire. En plus du fait qu’il possédait trop d’armes pour un seul homme42, les enquêteurs ont trouvé que « Sid Ahmed Ghlam reçoit en effet l’ordre de passer à l’acte, même seul, même si « il » ne le rejoint pas ». Ils recherchent activement ce « il »43.

Les armes ont été récupérées dans une voiture volée de type Renault Mégane stationnée sur une place de stationnement de la commune d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Le volet logistique du projet d’attentat aurait été préparé depuis un snack (« crêperie sucrée/salée« ) du Val-de-Marne dont le propriétaire et plusieurs de ses employés sont fichés S, notamment pour avoir fait le jihad au début des années 200054. Abdelkader Jalal l’un des employés est notamment soupçonné d’avoir fourni les armes.

Le terroriste a ensuite récupéré une seconde voiture, de type BMW 318, dans un garage de Pierrefitte-sur-Seine (toujours en Seine-Saint-Denis) où opéraient ses complices « Vega » (pseudonyme de Macreme Abrougui) et Thomas (Thomas Mayet). Ils sont allés en Syrie début 2015. Ces deux complices ont été endoctrinés par Fabien Clain, un toulousain né à l’île de la Réunion qui est aussi le fondateur du « clan des Belphégor » dans le quartier toulousain du Mirail. Fabien Clain était également un proche d’Olivier Corel, surnommé « l’émir blanc », qui organisait des réunions dans sa ferme d’Artigat, cellule très liée au terrorisme djihadiste.

Rabah Boukaouma, le principal logisticien présumé, connu sous le surnom de « le Kabyle », est supposé avoir livré les armes cachées dans la voiture Mégane55 avec l’aide de Farid Brahami. L’enquête décrit ensuite Abdelnasser Benyoucef (cousin de Boukaouma) et son compagnon Samir Nouad comme les commanditaires des attentas. Les deux hommes qui ont rejoint l’état islamique en Irak et en Syrie avant 2015, auraient plus tard été tués par des frappes de la coalition internationale.

Compagne du mis en examen

Émilie Lechat-Boizumeau56 est élevée dans une famille catholique. Elle effectue toute sa scolarité à Brest. Elle obtient à Vannes, un BEP dans la restauration. Elle a deux garçons à 19 puis 21 ans57. Elle se marie à un Brestois du quartier sensible de Pontanézen. Son mari est « connu des services de police pour des faits de grande délinquance », et se serait converti à l’islam pendant une peine effectuée à la prison brestoise de l’Hermitage58. Elle se convertit alors aussi à l’islam à 22 ans. Elle adopte la burqa comme une quinzaine de femmes de Pontanézen. Rachid Abou Houdeyfa, l’imam salafiste de la mosquée du quartier déclare qu’il ne la connaît pas car, dit-il, « les gens qui sombrent dans l’islam radical ne nous fréquentent pas. Ils ne supportent pas certains prêches ». Émilie part alors pour Saint-Dizier. Son nouveau compagnon a un frère arrêté en 2014 en Belgique pour possession d’armes de guerre. Sid Ahmed Ghlam devient son compagnon un peu plus tard «  mais Aouali, la mère de Sid Ahmed, avait refusé qu’ils se marient, raconte un ami. Parce qu’elle est plus âgée que lui et qu’elle avait déjà été mariée »3.

En février 2015, elle se présente entièrement voilée dans une grande surface de Gouesnou. Ce qui provoque l’intervention de la gendarmerie59.

Le 22 avril 2015, elle est arrêtée à Saint-Dizier. Les voisins parlent d’elle comme d’une femme discrète, convertie à l’islam radical, qui ne sort de chez elle que pour aller chercher ses enfants à l’école en burqa. Les volets de sa maison sont toujours clos. C’est la seule femme en burqa du quartier sensible du Vert-Bois à Saint-Dizier. Le voisinage « confie avoir vu des hommes à la nuit tombée rendre visite à plusieurs reprises à la jeune femme »60,61. Les enquêteurs disposent de trois éléments à charge :

  • Elle possédait des clés de chiffrement permettant d’échanger des messages cryptés.
  • Sid Ahmed Ghlam possédait un deuxième téléphone, uniquement destiné à l’appeler.
  • Un des derniers SMS qu’il ait envoyé à son contact syrien était : « Après le coup, j’irai me réfugier chez Jennifer ». Jennifer est le nom d’Émilie Lechat-Boizumeau dans le répertoire de Sid Ahmed Ghlam62.

Le 24 avril 2015, elle sort libre de sa garde à vue sans être mise en examen.

Réactions

Selon Bernard Bajolet le 22 avril, le directeur général de la Sécurité extérieure, ses hommes ont déjoué six attentats depuis le début 2015, cependant, le lendemain, Manuel Valls parle de cinq attentats déjoués y compris celui-ci. L’attaque planifiée ici serait le septième attentat évité63. 20 minutes note l’importance de la communication gouvernementale, en plein débat sur la loi Renseignement, au sujet d’un événement qui, de l’avis d’un officier de la DGSI, montre les failles des services de renseignement64.

Événements potentiellement liés

Dans la nuit du 23 au 24 avril 2015, un incendie volontaire ravage la salle de prière musulmane de Pargny-sur-Saulx dans la Marne, la sœur de Sid Ahmed Ghlam y donnait des cours65,66.

Incarcération

Le 20 novembre 2015, l’administration pénitentiaire découvre au moins une puce téléphonique dans sa cellule d’isolement à la prison de Fresnes. Il a ainsi, pendant les premiers mois de sa détention, communiqué avec l’extérieur. Ces appels ont cessé le jour même des attentats du 13 novembre 201567.

Il est alors transféré au centre pénitentiaire de Beauvais, où les brouilleurs d’ondes sont plus sophistiqués68.

En avril 2019, l’instruction durant depuis quatre ans sans procès, il a atteint la limite que la loi fixe pour la détention préventive. De manière exceptionnelle, cette détention a été prolongée de quatre mois. De manière encore plus exceptionnelle, elle pourrait être prolongée une deuxième et dernière fois, toujours de quatre mois69.

Procès

Première Instance

Le procès se déroule du 5 octobre au 5 novembre 2020 devant la cour d’assises spéciale à Paris. 6 prévenus comparaissent détenus, 2 sous contrôle judiciaire et les 2 commanditaires sont jugés par défaut car présumés morts en Syrie sans que cela ait été formellement établi70. Les proches d’Aurélie Châtelain font part de leur émotion et livrent des témoignages poignants71, notamment son ex-compagnon, qui raconte la douleur que représente l’absence d’Aurélie pour leur fille. Le procès met en évidence toute la préparation minutieuse de l’attentat et son pilotage depuis la Syrie72. Sid Ahmed Ghlam avait notamment repéré précisément les 2 églises et avait étudié le temps nécessaire aux policiers pour arriver afin de pouvoir s’échapper. D’après l’exploitation des échanges téléphoniques il prévoyait de faire un maximum de victimes parmi les fidèles.

La plupart des accusés reconnaissent leur implication mais essaient de la minimiser quitte à fournir des explications qualifiées de « rocambolesques »73. Ghlam refuse d’avouer le meurtre d’Aurélie Châtelain et maintient sa version concernant la présence de Samy Amimour et le fait qu’il ait renoncé à commettre l’attentat en se tirant volontairement dessus74. Les différents experts soulignent qu’il est presque impossible qu’il se soit volontairement tiré dessus. Son avocat demande l’acquittement de Ghlam pour le meurtre de Châtelain au bénéfice du doute75.

Après plusieurs heures de délibéré, le verdict tombe : les réquisitions des 2 procureurs 76 sont intégralement suivies : Sid Ahmed Ghlam est reconnu coupable du meurtre d’Aurélie Châtelain et de tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste1, il écope de la peine maximale soit la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans ainsi que d’une interdiction définitive du territoire français. Les 2 commanditaires présumés morts sont condamnés par défaut à la même peine avec mandat d’arrêt. Rabah Boukaouma et Farid Brahami sont reconnus coupable d’association de malfaiteurs terroriste (AMA) et de complicité de tentative d’assassinats, ils sont condamnés à respectivement 30 et 25 ans de prison avec une période de sûreté des 2/31. Abdelkader Jalal, moins impliqué et présentant de meilleures perspectives de réinsertion est condamné à 15 ans de prison également avec une période de sûreté des 2/3 pour AMA. Les 2 autres détenus dont un déjà condamné pour AMA sont condamnés pour des infractions à la législation sur les armes à 6 ans de prison et un est interdit du territoire français. Les 2 personnes comparaissant libres écopent de sursis.

Les avocats de Sid Ahmed Ghlam annoncent son intention de faire appel.

 

Références

  1. Par Timothée BoutryLe 2 novembre 2020 à 21h09 et Modifié Le 3 Novembre 2020 À 13h18, « Procès de l’attentat avorté de Villejuif : peine maximale requise contre Sid-Ahmed Ghlam » [archive], sur leparisien.fr, 2 novembre 2020 (consulté le 9 novembre 2020)

Articles connexes

 

Les attentats de janvier 2015 à Paris et d’avril 2015 à Villejuif directement liés

C’est ce qui ressort des déclarations de Sonia M., une revenante de Syrie incarcérée à la prison de Fleury-Mérogis, lesquelles ont été versées ces derniers jours au dossier du procès en cours.

Je ne sais pourquoi certains journaux font remonter l’attaque de Villejuif au mois de mars 2015, elle a bien été commise le mois suivant, le dimanche 19 avril 2015 au matin, après que le terroriste eut reçu la veille, samedi 18 avril 2015, l’ordre de passer à l’acte, ce que je ne peux oublier.

En effet, sachant depuis le début quels sont les premiers commanditaires de tous ces attentats, vous pensez bien que je suis toujours à l’affût d’indices corroborant ce qui est pour moi bien plus qu’une conviction, une certitude absolue, en vue d’obtenir autant que possible la mise hors d’état de nuire de ces terroristes, tout en craignant aussi le prochain attentat, que je vois toujours venir avec un bon train d’avance sur tout le monde ou presque du fait que je connais par coeur tous les délires et sales manies du chef Pascal Edouard Cyprien Luraghi dont, de surcroît, toute la bande continue à me harceler en permanence – et j’évite actuellement de donner le lieu et la date approximative du gros attentat de cet automne 2020, lequel est bien déjà prévu, afin d’éviter d’en susciter moi-même de cette manière…

Or, en ce mois d’avril 2015, je sentais bien mes harceleurs tout à fait prêts à refaire un coup, la menace était bien là et j’avais bien relevé avec effroi les annonces publiques de PEC Luraghi, suivies de nouvelles discussions à propos du procès en appel alors tant attendu, notamment sur le blog d’un avocat ayant déjà publié un commentaire sur le jugement de première instance et que le malade mental susnommé citait fièrement sur sa grosse page de désinformation et calomnies publiques relative aux différents procès qu’il organisait à mon encontre avec tous ses complices harceleurs, cybercriminels et terroristes :

 

Ajouté le 28 janvier 2015

Fermé le 6 janvier par son hébergeur (voir plus haut), le blog http://petitcoucou.unblog.fr a été rouvert aujourd’hui. XXXXXXXXX X étale donc ses délires en boucle sur trois blogs, présentement… et ce à sept jours de son procès en appel à Rennes.

Ajouté le 29 janvier 2015

Une fois de plus − la sixième −, l’audience en appel qui aurait dû avoir lieu le 4 février, est reportée, probablement pour des raisons d’encombrement de ce Tribunal. Pour l’heure nous ignorons la date prévue pour cette future audience.

Ajouté le 4 février 2015

La date de l’audience en appel à Rennes est fixée au 9 avril.

Ajouté le 8 avril 2015

L’audience en appel est repoussée pour la septième fois à une date encore inconnue. Pendant ce temps XXXXXXXXX X. continue de délirer en mode paranoïaque, de harceler et d’injurier les magistrats brestois, moi-même, NEMROD34 et Josette publiquement sur trois blogs-miroirs, impunément.

Ajouté le 15 avril 2015

La date de l’audience-relais évitant l’extinction de l’affaire − la prescription est de trois mois pour la loi de 1881 sur la presse − est fixée au 7 juillet. La date de l’audience réelle n’est pas encore fixée. Nous en sommes donc à neuf reports successifs à ce jour.

 

Annonces donc suivies de cette discussion sur le blog de l’avocat le 17 avril 2015 :

https://www.legavox.fr/blog/maitre-anthony-bem/responsabilite-hebergeur-site-internet-propos-12519.htm#commentaires

Publié par Visiteur
17/04/2015 15:18

Bonjour,

« Concrètement, les hébergeurs de contenus sur internet doivent les retirer dès qui leur sont signalés comme illicites par la vicitme de ces contenus pour ne pas courir de risque de sanctions pénales et civiles en qualité de complice de diffamation ou d’injure, le cas échéant. »

Sauf si le contenu n’est pas manifestement illicite, n’est ce pas?

En matière de droit comment fait-on la différence entre « certainement illicite » et « manifestement illicite »?

merci

Publié par Maitre Anthony Bem
17/04/2015 16:08

Bonjour Erwan,

Compte tenu que le terme « manifestement illicite » n’est pas défini par la loi et les juges et que nul n’est censé ignoré la loi, on peut considérer que tout contenu illicite signifié comme tel aux sites internet hébergeurs de ces contenus par une victime est à supprimer par ces derniers sauf à ce que ces sites préfèrent risquer inutilement d’engager leur responsabilité.

Le terme de contenu « manifestement » illicite relève d’une appréciation subjective sur la licéité du contenu litigieux qui est source d’insécurité juridique.

Cordialement.

Publié par serge74
17/04/2015 16:44

c’est effectivement plus sur de faire ce qui est demandé, mais des fois, il n’y a tellement rien d’illicite que le fondement juridique évoqué est tellement farfelu que l’on n’a pas envie d’obéir.

http://www.legalis.net/spip.php?page=jurisprudence-decision&id_article=3716
« étant précisé en outre que diffamation, à la supposer constituée, n’égale pas forcément trouble manifestement illicite »
c’est un référé donc cela parle d’un trouble, mais cela dit que quelque chose qui peut être illicite n’est pas forcément manifestement illicite.

Publié par Visiteur
17/04/2015 16:57

Merci pour votre réponse Maitre.

Comment garantit-on la liberté d’expression dans ce cas la? Si je comprends bien, il « suffit » de se déclarer victime de diffamation pour déclarer un contenu illicite et le faire supprimer?

Si l’auteur fait valloir son droit à la liberté d’expression, que doit faire l’hébergeur?

Publié par Maitre Anthony Bem
17/04/2015 17:04

Cher Erwan,

La liberté d’expression est garantie par défaut comme un principe constitutionnel.

Il n’en demeure pas moins que la victime de diffamation peut en effet déclarer un contenu comme illicite auprès d’un site internet hébergeur ou éditeur du contenu litigieux pour le faire supprimer.

La diffamation est donc une limite à la liberté d’expression que doit respecter le site internet hébergeur.

Cordialement.

Publié par serge74
17/04/2015 17:18

à noter, que pour protéger la liberté d’expression, le législateur a mis :
« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2 un contenu ou une activité comme étant illicite dans le but d’en obtenir le retrait ou d’en faire cesser la diffusion, alors qu’elle sait cette information inexacte, est puni d’une peine d’un an d’emprisonnement et de 15 000 EUR d’amende. »
dans l’article 6 de la lcen.

Publié par Maitre Anthony Bem
17/04/2015 17:31

Bonjour Serge74,

Merci de votre contribution.

En effet, une sanction a été prévue par la loi pour les demandes de suppression abusives.

Cependant, la formulation de cette infraction est imparfaite s’agissant de la notion d’ « information inexacte » et justifie qu’en pratique aucune décision de justice n’ai prononcé à ce jour de sanction pour demande de suppression de contenus abusive.

Cordialement.

Publié par Visiteur
17/04/2015 17:38

Merci Serge pour le lien,

« à noter, que pour protéger la liberté d’expression, le législateur a mis :… »

Cela sous entend que le plaignant a déclenché une action en justice, or ceci n’est pas nécessaire pour se déclarer un contenu litigieux, un lettre recommendé avec mise en demeure suffit.

Dans le cas de cet article:

« A l’audience, le représentant de la société Overblog a reconnu avoir eu rapidement connaissance des problèmes posés par le blog de Mme L et avoir décidé de ne pas intervenir et en particulier de ne pas eu à avoir à retirer les propos litigieux… »

Je comprends que Overblog aurait du agir bien avant que l’affaire ne soit jugée.

Et c’est bien la mon questionnement, ce cas la est un cas d’école, mais ce n’est pas parce que le plaignant se dit diffamé qu’il y a diffamation, or ceci semble suffisant pour attaquer un hébergeur s’il ne supprime pas le contenu soit disant litigieux, donc l’hébergeur prends un risque en maintenant du contenu déclaré litigieux par un plaignant.
Par conséquent, il doit se faire juge, et décider de lui même s’il trouve du contenu litigieux, non?

Publié par serge74
17/04/2015 17:58

oui, il doit bien juger lui même du caractère manifestement illicite du propos tenu s’il est plutôt partant pour laisser le propos.

pour la notion d’ »information inexacte », c’est effectivement plus souvent de la mauvaise fois donc très difficile de prouver que le plaignant savait que c’est faux.
j’ai une fois reçu une notification, qui contient un propos, dont je peux prouver que l’auteur du propos savait ce propos inexact. Un courier à un procureur suffit à déclencher la justice ou il faut passer par un avocat, si je veux engager quelque chose ?

Publié par Maitre Anthony Bem

17/04/2015 18:39

A Serge74, si l’auteur de la notification savait que le contenu prétendument litigieux n’était pas manifestement illicite, le site internet peut le faire citer devant le tribunal correctionnel, par le biais d’une citation directe.

Cela me semble tout de même une action très périlleuse et risquée.

Cordialement.

 

Le fait est que mes propos qualifiés de « manifestement illicites » par mes harceleurs et calomniateurs n’en étaient absolument pas et qu’en outre ces malfrats savaient parfaitement bien qu’ils n’étaient pas davantage diffamatoires à leur encontre, puisque je m’étais contentée de publier quelques droits de réponse à la suite de leurs campagnes de calomnies publiques massives à mon encontre, afin de rétablir un minimum de vérités d’abord sur moi-même.

Par exemple celle-ci : je suis bien ingénieur d’études en informatique comme je l’ai toujours dit et n’ai jamais eu nulle part aucune autre sorte d’emploi contrairement à ce que prétendent ces désinformateurs, harceleurs et calomniateurs publics.

Je rappelle ici qu’en définitive, par arrêt rendu le 2 décembre 2015 par la Cour d’Appel de Rennes, j’ai bien été relaxée de tous les chefs de poursuite, non pas seulement en raison d’une nullité de la procédure, laquelle n’aurait probablement pas plus été retenue en appel qu’en première instance si j’avais eu tort sur le fond, mais également parce qu’en plaidant subsidiairement l’exception de bonne foi en appel, je démontrais avoir toujours été dans mon bon droit avec les publications qui m’étaient reprochées à tort par mes harceleurs et calomniateurs, lesquels mentaient et ont toujours menti à tout le monde, d’abord à leur public, puis aussi aux juges tout au long de leurs procédures diverses à mon encontre, toutes abusives et calomnieuses.

Connaissant bien depuis le début la fragilité extrême de toutes leurs prétentions à mon encontre, puisqu’ils ont toujours su que tout ce qu’ils inventaient pour me calomnier était entièrement faux, ils ont toujours ponctué toutes leurs attaques judiciaires à mon encontre de ces attentats terroristes dans une espèce de volonté d’imposer tous leurs délires calomnieux à mon encontre envers et contre tout, le droit comme la réalité.

Voilà pourquoi il s’agit toujours, aussi, de violentes attaques contre l’Etat français et la République française dont aucune des lois en vigueur n’a jamais permis à PEC Luraghi de faire ce qu’il fait depuis 2008, c’est-à-dire, pour la partie qui a quasiment toujours été publique et visible pour tout le monde, de violer l’intimité de ma vie privée et celles de tous mes proches par divers moyens illégaux tels des piratages informatiques et des écoutes illégales, dans le but affiché de se renseigner à notre sujet pour pouvoir écrire et publier nos « biographies », que par ailleurs il a toujours romancées à l’extrême, vu qu’en réalité quasiment rien ne nous correspond, hors les identités et coordonnées qu’il avait obtenues illégalement dès le début et publiées tout aussi illégalement à maintes reprises à compter de juin 2010 – mais il a aussi toujours affirmé publiquement sa volonté de nous détruire avec toutes ses inventions calomnieuses à notre encontre.

Au mois de janvier 2015, c’est donc ce fameux procès en appel devant la Cour d’Appel de Rennes qui se préparait, l’audience étant alors fixée au 4 février 2015.

En parallèle aux procédures abusives qui s’engageaient à mon encontre depuis 2010, je tentais moi-même de faire condamner mes harceleurs afin de voir s’arrêter l’enfer qu’ils me faisaient subir au quotidien depuis 2008 et avais déposé contre eux plusieurs plaintes, dont une avec constitution de partie civile qui s’était soldée au mois d’octobre 2014 par un refus d’informer prématuré, sans que ne soit respecté mon droit à présenter des observations. Le juge d’instruction de Brest s’était alors empressé de satisfaire PEC Luraghi avec cette décision aux contenus mensongers qui effaçait l’intégralité de ses exactions à mon encontre, car les gendarmes toulousains qui enquêtaient sur l’assassinat de Patricia Bouchon le 14 février 2011 à Bouloc commençaient à s’intéresser à lui et à sa bande de dégénérés dits « déconnologues », effectivement auteurs de ce crime odieux et de bien d’autres : il fallait donc les blanchir de toute urgence pour qu’ils ne soient inquiétés par aucune enquête alors qu’ils effectuaient pour les magistrats brestois un travail formidable en recherchant et identifiant toutes mes anciennes connaissances afin d’éliminer définitivement tous ces témoins gênants de ma vraie vie.

L’on notera que ce refus d’informer illégal du juge d’instruction de Brest a par la suite été annulé par la Cour d’Appel de Rennes, comme quasiment toutes les autres décisions rendues par les juges brestois dans les affaires me concernant, que je sois partie civile ou accusée. Ces magistrats ultra CORROMPUS, tous complices du terroriste PEC Luraghi, mentent et affabulent au moins autant que lui et ne respectent bien évidemment pas davantage les lois de la République française.

Cette nouvelle annulation d’une décision illégale d’un juge brestois me concernant implique naturellement que j’avais immédiatement interjeté appel de son ordonnance de non-lieu – ou plutôt, de refus d’informer, puisqu’en réalité, le juge d’instruction m’opposait depuis le début le même refus d’informer totalement illégal – et qu’il aurait dû, conformément aux prescriptions du Code de Procédure Pénale, transmettre sans délai le dossier de l’information judiciaire ou sa copie à la Cour d’Appel de Rennes.

Or, ce juge d’instruction de Brest avait tranquillement attendu la commission des attentats de janvier 2015 à Paris et leurs premiers résultats avant de se décider, à la mi-janvier 2015, à transmettre enfin ce dossier à la Cour d’Appel de Rennes, après quoi, fin janvier 2015, avait été décidé un nouveau report de mon procès en appel devant cette même Cour, tandis que mon hébergeur Unblog me rendait mon blog « Petitcoucou », lequel avait été subitement et mystérieusement suspendu la veille des attentats, le 6 janvier 2015.

Le procès en prévision duquel avaient été organisés les attentats de janvier 2015 à Paris étant à nouveau reporté, il était évident que les terroristes allaient en commettre au moins un autre au moment pour eux le plus opportun, c’est-à-dire pour accueillir la décision qu’ils attendaient, et dont ils escomptaient bien évidemment qu’il s’agirait d’une confirmation de ma condamnation de juin 2013.

Ce furent les attentat du 13 novembre 2015 à Paris.

Comme à son habitude depuis le début de ses harcèlements à mon encontre, le chef PEC Luraghi me les avait annoncés à sa manière avec un peu d’avance, un mois plus tôt.

Pour en revenir à l’attentat manqué de Villejuif du 19 avril 2015, lequel apparaît bien avoir été commandité et organisé par les mêmes personnes que ceux de janvier et novembre 2015 à Paris, impliquant toujours les amis toulousains du trafiquant de drogue bien connu dans le Sud-Ouest Pascal Edouard Cyprien Luraghi, je fais remarquer encore une fois que la Brestoise Émilie Lechat-Boizumeau, qui manifestement n’y était quand même pas totalement étrangère, n’aura curieusement vraiment pas été trop inquiétée par la « justice ».

Je rappelle encore que lors de mon procès brestois, au printemps 2013, mon avocat s’étant contenté de demander une annulation de la procédure afin de permettre à la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest et à son conseil David Rajjou de me calomnier publiquement dans la grande salle d’audience archi comble du Tribunal Correctionnel de Brest autant qu’ils le voulaient sans être aucunement dérangés par la moindre contradiction, la seule défense entendue sur le fond, et renouvelée par la suite lors d’interviews, avait été celle de mon ancien hébergeur de blog OVERBLOG arguant sur la liberté d’expression, laquelle fut donc le thème principal des attentats de janvier 2015 à Paris, en prévision de l’audience alors fixée au 4 février 2015 devant la Cour d’Appel de Rennes.

Puis il y eut une nouvelle série de reports, totalement inattendue pour mes harceleurs.

Aussi, l’attentat ordonné le 18 avril 2015 pour le lendemain à Villejuif apparaît finalement assez clairement comme une volonté de réaffirmer l’autorité du chef PEC Luraghi à la suite de nouvelles discussions publiques comme celle rapportée ci-dessus, du 17 avril 2015.

 

https://actu.fr/ile-de-france/saint-mande_94067/attentat-de-l-hyper-cacher-le-commanditaire-deja-a-l-origine-de-la-tentative-d-attentat-a-villejuif_35909910.html

Attentat de l’Hyper Cacher : le commanditaire déjà à l’origine de la tentative d’attentat à Villejuif ?

 

C’est ce qu’avance une revenante de Syrie dans une déposition, révélée ce jeudi par le quotidien Libération. Explications.

 

L'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, en 2015
L’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, en 2015 (©Wikimedia Commons)

 

Par David Leduc Publié le 4 Sep 20 à 12:13

Une revenante de Syrie, incarcérée à la prison de Fleury-Mérogis, a désigné son ex-mari comme commanditaire de l’attentat de l’Hyper Cacher. Ce dernier, présumé mort, est aussi suspecté d’être derrière l’attentat avorté de Villejuif (Val-de-Marne) en 2015.

À lire aussi : Attentats de janvier 2015 : ouverture d’un procès hors normes à Paris

« Plausible »

Selon Libération, qui révèle les faits, le Parquet national antiterroriste a livré à la cours d’assises du procès des attentats de janvier 2015 la déposition d’une revenante de Syrie, Sonia M. Cette dernière, qui a rejoint la Syrie en 2014, affirme que son ancien mari est derrière l’attentat de l’Hyper Cacher, perpétré par Amedy Coulibaly. Il serait par ailleurs le commanditaire de l’attaque avortée contre une église de Villejuif, survenue en mars 2015.

À lire aussi : Attentat avorté de Villejuif en 2015 : un procès aux assises fin 2020

Son nom ? Abdelnasser Benyoucef. L’Algérien, combattant de l’Etat Islamique, aurait déclaré à son épouse Sonia M. en 2015 qu’il « avait trouvé la personne qui avait commis l’attentat de l’Hyper Cacher et il en vantait les mérites et disait qu’il était sincère envers Dieu ». Les sources judiciaires du quotidien Libération estime cette affirmation « plausible », voire « hautement probable ». L’homme est présumé mort depuis une attaque en Syrie survenue en mars 2016.

À lire aussi : Attentat de l’Hyper Cacher : à Saint-Mandé, un souvenir toujours vivace cinq ans après

Pour rappel, en mars 2015, Sid Ahmed Ghlam, étudiant algérien alors âgé de 23 ans et fiché S pour sa radicalisation, est soupçonné d’avoir voulu attaquer une église de Villejuif, au sud de Paris, à l’heure de la messe. Il a finalement renoncé à son projet et appelé les secours car il s’était tiré par accident une balle dans la jambe après avoir tué Aurélie Châtelain, croisée sur le parking où il préparait son assaut.

À lire aussi : Procès des attentats de janvier 2015 : Amedy Coulibaly, de la délinquance à l’islamisme meurtrier

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Sid_Ahmed_Ghlam

Affaire Sid Ahmed Ghlam

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Attentat avorté de Villejuif en 2015

Localisation Villejuif
Cible Civils
Date 19 avril 2015
Morts 1
Blessés 0
Auteurs Sid Ahmed Ghlam
Participants 1
Organisations Drapeau de l'État islamique État islamique
Mouvance Terrorisme islamiste
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L’affaire Sid Ahmed Ghlam, est une enquête menée sur un étudiant algérien, islamiste radical1, mis en examen dans le cadre du meurtre ou de l’assassinat d’Aurélie Châtelain et d’actes de terrorisme commis au nom de l’islam2.

Biographie

Enfance et études

Sid Ahmed Ghlam, surnommé Djillali, est né à Tiaret, dans la région d’Oran, en Algérie en 19913.

Il arrive avec sa famille en 2001 à Saint-Dizier et retourne en Algérie en 2003 faute de papiers en règle. Il y passe son baccalauréat en 2010 et retourne en France la même année4 dans le cadre du regroupement familial5. Il enseignait l’arabe à la mosquée El-Fath de Saint-Dizier affiliée à la Grande mosquée de Paris6. La presse indique qu’il a été étudiant de 2010 à 2012 à l’école d’informatique SUPINFO de Paris et la quitte au bout de sa deuxième année7. Cependant SUPINFO n’est pas en mesure de confirmer cette information du fait qu’il existe des risques d’homonymie, seul le nom de l’individu ayant été divulgué8.

En septembre 2014, il s’inscrit à l’université Pierre-et-Marie-Curie, mais ne participe ni aux cours ni aux travaux dirigés (TD). L’université a engagé une procédure contre lui pour falsification de note9. L’UNEF est accusée par le Canard Enchaîné, qui cite une source ministérielle, d’avoir aidé Sid Ahmed Ghlam. L’UNEF rétorque que « Ghlam indique qu’il a été boursier échelon 6 (correspondant à une aide de 4 768 euros par an)… Ses demandes de logement ont fait l’objet d’un traitement prioritaire »10.

En 2015, il habite dans une résidence étudiante, rue Julie-Daubié à proximité de la Bibliothèque nationale de France, dans le 13e arrondissement de Paris. Le weekend, il rejoint sa famille dans le quartier sensible du Vert-bois à Saint-Dizier. Selon les médias, certains de ses proches à Saint-Dizier se sont rapprochés des thèses de l’islam radical11. Son frère et sa belle-sœur appartiendraient à la mouvance tabligh12.

Radicalisation

Il séjourne en 2013 et 2014 dans le quartier Croix-Rouge de Reims. Le domicile de Saïd Kouachi, le tueur de Charlie Hebdo, se trouve alors à quelques dizaines de mètres. La police évoque des liens possibles entre Sid Ahmed Ghlam et la « bande des Buttes-Chaumont »13,14.

En février 2014, il passe une semaine en Turquie. Il est placé en garde à vue à son retour. Selon le procureur de Paris, aucun élément ne permet de « justifier l’ouverture d’une information judiciaire ». Il est néanmoins l’objet d’une fiche des renseignements français notamment pour « velléité de départ en Syrie ». Cette « fiche S » (« Sûreté de l’État ») implique son placement sous surveillance policière « sans attirer l’attention »15.

Au printemps 2014, son petit frère de 9 ans signale « que son frère se radicalise ». La police est prévenue. Des écoutes téléphoniques menées à la suite, probablement en 2014 et 2015, n’ont rien révélé  ; ce que le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve justifie par le fait que « les moyens technologiques utilisés (…) sont de plus en plus sophistiqués »16.

Le suivi lancé en 2014 depuis l’alerte à la radicalisation de Sid Ahmed Ghlam n’a rien donné. C’est « parce que la nouvelle menace terroriste qui plane sur la France se caractérise par des techniques de dissimulation que les services secrets peinent à contrer. Cette technique a même un nom, la taqiya »17.

Le 15 octobre il se rend en Algérie, ce qui n’inquiète pas les services de renseignement, puisqu’il emprunte régulièrement cette destination pour se rendre dans sa nation d’origine. Depuis l’Algérie, le 29 octobre, il se rend à Istanbul, en Turquie, où il reste un mois. On lui paye alors des « frais de retour » (2000 euros), en échange de contreparties à venir18.

Assassinat et tentatives d’attentats

Meurtre d’Aurélie Châtelain

Localisation Villejuif , Drapeau de la France France
Cible civils
Date 19 avril 2015
Type fusillade , meurtre
Armes arme de poing , kalachnikov
Morts 1
Blessés 1 (le terroriste)
Auteurs Sid Ahmed Ghlam
Participants 1
Organisations Flag of the Islamic State of Iraq and the Levant2.svg État islamique
Mouvance Terrorisme islamiste
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Les attentats de janvier 2015 à Paris et d'avril 2015 à Villejuif directement liés dans AC ! Brest 220px-SacreCoeur_tb
La basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, l’une des trois églises ciblées par Sid Ahmed Glam.

En 2015, il effectue des repérages autour des deux principales églises de Villejuif : l’église Saint-Cyr-Sainte-Julitte au centre ville et l’église Sainte-Thérèse au nord19. Selon l’historien Camille Pascal, cette ville au nom symbolique n’aurait pas été choisie au hasard et lui permettait de cibler deux religions en même temps20.

L’examen de son ordinateur révèle qu’il prévoyait également de s’en prendre à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, à Paris21.

Le samedi 18 avril, « Sid Ahmed Ghlam reçoit plusieurs nouveaux messages l’incitant « fortement » à passer à l’acte »22. Toujours selon le procureur, le dimanche 19 avril, tôt le matin, il tente de voler la voiture d’Aurélie Châtelain à Villejuif. Celle-ci est tuée d’une balle dans le cœur et il aurait ensuite brûlé la voiture, qui contenait le corps de la jeune femme, avant de regagner le 13e arrondissement.

Le dimanche 19 avril 2015, il préparait à l’heure de la messe un attentat contre les deux églises qu’il avait repérées. D’après le curé de Saint-Cyr-Sainte-Julitte, il y aurait eu « un carnage » car l’église accueille 300 personnes le dimanche23,24.

À 8 h 50, il appelle le SAMU car il est blessé gravement à la hanche et à la rotule par deux balles. Selon les enquêteurs, il se serait lui-même blessé au cours de la tentative de vol du véhicule. Interrogé par la police, il évoque un règlement de comptes. La police remonte les traces de sang et arrive à son véhicule, une Renault Mégane dans laquelle elle trouve un gyrophare, un fusil d’assaut Kalachnikov et un revolver. Les enquêteurs perquisitionnent son domicile et trouvent trois Kalachnikov supplémentaires, des gilets pare-balles25, un minutage précis entre les églises ciblées et les commissariats les plus proches. Il est placé en garde à vue et hospitalisé à l’Hôtel-Dieu26. La garde à vue est prolongée au maximum prévu dans les cas de risque d’attentat maximum.

Selon François Molins, procureur de la République, au moment de son arrestation, il « était en contact avec une autre personne pouvant se trouver en Syrie avec laquelle il échangeait sur les modalités de commission d’un attentat, ce dernier lui demandant explicitement de cibler particulièrement une église »27.

Victime

Aurélie Châtelain était mère d’une fille de cinq ans. Elle avait 32 ans. Elle était originaire de Caudry. Elle a été retrouvée dans sa voiture, dans un début d’incendie, à Villejuif après avoir été tuée par balle. Les enquêteurs pensaient initialement que le motif du meurtre était une tentative de vol de la voiture28. Après coup, ils supposent plutôt que Sid Ahmed Ghlam aurait voulu tuer Aurélie car il « la suspectait d’être un agent du renseignement. Il aurait été intrigué par la présence de cette voiture, au milieu de la rue, et de cette femme assise sur le siège passager avec un ordinateur portable sur les genoux28. »

Elle était professeur de fitness et ancienne conseillère municipale de Caudry. Elle allait participer à un stage à Villejuif pour se perfectionner dans son métier en prenant des cours de pilates29,30.

Le dimanche 26 avril 2015, trois mille personnes participent à une marche blanche dans sa ville d’origine, Caudry31.

Tandis que sa meilleure amie la considère comme une « héroïne », Guy Bricout, le maire de Caudry, suggère que « le décès d’Aurélie avait permis de sauver des vies »32 et demande qu’elle soit décorée de la Légion d’honneur à titre posthume33. Sa fille aura le statut de pupille de la Nation34.

Le 5 janvier 2016, on apprend qu’Aurélie Châtelain ne figure pas parmi les victimes des récents attentats décorées de la légion d’honneur. Le maire de sa commune fait aussitôt part de sa grande déception et de son incompréhension35. Il est alors annoncé que l’omission source de polémique sera réparée lors de la promotion de Pâques 201636. Elle fait finalement l’objet d’une nomination exceptionnelle le 18 mars 201637.

En hommage, son nom a été donné au Palais des Sports de Caudry38.

Version de Sid Admed Ghlam

D’après ses avocats : « Il a reconnu avoir été à Villejuif le 19 avril 2015 en présence d’un autre individu. Il conteste en revanche toute responsabilité dans la mort d’Aurélie Châtelain et a également affirmé avoir fait ce qu’il fallait pour empêcher la commission d’un attentat ce jour-là ». Il ne donne pas plus de détail sur cet autre individu39.

L’un des avocats de la famille d’Aurélie Châtelain, Antoine Casubolo Ferro, réfute cette version : « Il faut qu’il en dise plus, car pour l’instant la réalité du dossier ne correspond pas du tout à ses déclarations … Il faut qu’il s’explique sur toutes les preuves et les traces qui donnent la certitude qu’il a été en contact avec Aurélie Châtelain »40.

Commanditaire et complicités

Présumés complices

Sid Admed Ghlam ne semble pas être un loup solitaire. En plus du fait qu’il possédait trop d’armes pour un seul homme41, les enquêteurs ont trouvé que « Sid Ahmed Ghlam reçoit en effet l’ordre de passer à l’acte, même seul, même si « il » ne le rejoint pas ». Ils recherchent activement ce « il »42.

Commanditaire, complices et implication

Les armes ont été récupérées dans une voiture volée de type Renault Mégane stationnée sur une place de stationnement de la commune d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.

Le terroriste a ensuite récupéré une seconde voiture, de type BMW 318, dans un garage de Pierrefitte-sur-Seine (toujours en Seine-Saint-Denis) où opéraient ses complices « Vega » (pseudonyme de Macreme Abrougui) et Thomas (Thomas Mayet). Ils sont allés en Syrie début 2015. Ces deux complices ont été endoctrinés par Fabien Clain, un toulousain né à l’île de la Réunion qui est aussi le fondateur du « clan des Belphégor » dans le quartier toulousain du Mirail. Fabien Clain était également un proche d’Olivier Corel, surnommé « l’émir blanc », qui organisait des réunions dans sa ferme d’Artigat, cellule très liée au terrorisme djihadiste.

Rabah B., connu sous le surnom de « le Kabyle », est supposé avoir livré les armes cachées dans la voiture Mégane53.

Macreme Abrougui

Macreme Abrougui est un terroriste islamiste de nationalité française originaire de Seine-Saint-Denis, en banlieue parisienne54. Il est garagiste de profession. Il est proche de Fabien Clain avec lequel il quitte la France au printemps 2015 pour rejoindre les territoires contrôlés par l’État islamique en Irak et en Syrie54.

Plusieurs médias français annoncent en octobre 2016 sa mort qui serait survenue le 7 du même mois au cours de frappes aériennes françaises dans les environs de Raqqa, la capitale du groupe djihadiste54.

Compagne du mis en examen

Émilie Lechat-Boizumeau55 est élevée dans une famille catholique. Elle effectue toute sa scolarité à Brest. Elle obtient à Vannes, un BEP dans la restauration. Elle a deux garçons à 19 puis 21 ans56. Elle se marie à un Brestois du quartier sensible de Pontanézen. Son mari est « connu des services de police pour des faits de grande délinquance », et se serait converti à l’islam pendant une peine effectuée à la prison brestoise de l’Hermitage57. Elle se convertit alors aussi à l’islam à 22 ans. Elle adopte la burqa comme une quinzaine de femmes de Pontanézen. Rachid Abou Houdeyfa, l’imam salafiste de la mosquée du quartier déclare qu’il ne la connaît pas car, dit-il, « les gens qui sombrent dans l’islam radical ne nous fréquentent pas. Ils ne supportent pas certains prêches ». Émilie part alors pour Saint-Dizier. Son nouveau compagnon a un frère arrêté en 2014 en Belgique pour possession d’armes de guerre. Sid Ahmed Ghlam devient son compagnon un peu plus tard «  mais Aouali, la mère de Sid Ahmed, avait refusé qu’ils se marient, raconte un ami. Parce qu’elle est plus âgée que lui et qu’elle avait déjà été mariée »3.

En février 2015, elle se présente entièrement voilée dans une grande surface de Gouesnou. Ce qui provoque l’intervention de la gendarmerie58.

Le 22 avril 2015, elle est arrêtée à Saint-Dizier. Les voisins parlent d’elle comme d’une femme discrète, convertie à l’islam radical, qui ne sort de chez elle que pour aller chercher ses enfants à l’école en burqa. Les volets de sa maison sont toujours clos. C’est la seule femme en burqa du quartier sensible du Vert-Bois à Saint-Dizier. Le voisinage « confie avoir vu des hommes à la nuit tombée rendre visite à plusieurs reprises à la jeune femme »59,60. Les enquêteurs disposent de trois éléments à charge :

  • Elle possédait des clés de chiffrement permettant d’échanger des messages cryptés.
  • Sid Ahmed Ghlam possédait un deuxième téléphone dédié uniquement à l’appeler.
  • Un des derniers SMS qu’il ait envoyé à son contact syrien était : « Après le coup, j’irai me réfugier chez Jennifer ». Jennifer est le nom d’Émilie Lechat-Boizumeau dans le répertoire de Sid Ahmed Ghlam61.

Le 24 avril 2015, elle sort libre de sa garde à vue sans être mise en examen.

Réactions

Selon Bernard Bajolet le 22 avril, le directeur général de la Sécurité extérieure, ses hommes ont déjoué six attentats depuis le début 2015, cependant, le lendemain, Manuel Valls parle de cinq attentats déjoués y compris celui-ci. L’attaque planifiée ici serait le septième attentat évité62. 20 minutes note l’importance de la communication gouvernementale, en plein débat sur la loi Renseignement, au sujet d’un événement qui, de l’avis d’un officier de la DGSI, montre les failles des services de renseignement63.

Événements potentiellement liés

Dans la nuit du 23 au 24 avril 2015, un incendie volontaire ravage la salle de prière musulmane de Pargny-sur-Saulx dans la Marne, la sœur de Sid Ahmed Ghlam y donnait des cours64,65.

Incarcération

Le 20 novembre 2015, l’administration pénitentiaire découvre au moins une puce téléphonique dans sa cellule d’isolement à la prison de Fresnes. Il a ainsi, pendant les premiers mois de sa détention, communiqué avec l’extérieur. Ces appels ont cessé le jour même des attentats du 13 novembre 201566.

Il est alors transféré au centre pénitentiaire de Beauvais, où les brouilleurs d’ondes sont plus sophistiqués67.

En avril 2019, l’instruction durant depuis quatre ans sans procès, il a atteint la limite que la loi fixe pour la détention préventive. De manière exceptionnelle, cette détention a été prolongée de quatre mois. De manière encore plus exceptionnelle, elle pourrait être prolongée une deuxième et dernière fois, toujours de quatre mois68.

Références

  1. Terrorisme Quatre ans de mystère pour Sid Ahmed Ghlam, suspecté du meurtre d’Aurélie Chatelain [archive]

Articles connexes

 

Terrorisme : les djihadistes du Lot sont très entourés

 

Autun 2

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Dans une vidéo diffusée hier, le djihadiste Thomas Barnouin s’étonnait de l’extrême facilité avec laquelle il a pu gagner la Syrie en 2014, alors qu’il était censé être très surveillé par les autorités françaises.

Pour ma part, je suis très surprise par l’extrême passivité des journalistes français sur la question terroriste lorsqu’en quelques clics je constate qu’il est très facile d’enquêter sur l’environnement des djihadistes du Sud-Ouest.

Ci-dessous, donc, des articles concernant les djihadistes lotois parus hier et en 2007, avec les réactions de lecteurs sur ceux de 2007.

Outre qu’elles sont très différentes de celles d’aujourd’hui, qui font suite à plusieurs années de terrorisme (voir sous l’article du 10 janvier 2018), on note celle, très intéressante, d’un dénommé Bertrand Escaffre, en date du 1er avril 2014 : on y trouve comme un écho aux propos récurrents du malade mental au clavier – son « arme » – sur ses frères « islamigrés », allant de la parano de tous ceux qui peuvent émettre des soupçons ou des accusations jusqu’à son discours du 8 janvier 2018 sur les comptables, les artistes et la République, appliqué en l’occurrence à la situation particulière de l’intermittent du spectacle obligé de reprendre son ancien métier d’expert-comptable.

Un intermittent du spectacle et une éducatrice spécialisée : ne seraient-ils pas, par hasard, en contact avec des militants de l’extrême-gauche ? N’en feraient-ils pas partie eux-mêmes ?

Le malade mental au clavier évoque de leurs motivations. Quelles sont donc leurs relations ?

Ils affichent tous la même volonté de saisir la justice de toutes les « attaques », notamment médiatiques, dont ils se disent victimes. Est-ce le fruit du hasard ou une politique commune à tous les militants d’un même groupe, comprenant notamment la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest et tous ses complices ?

Qui est donc ce M. Bertrand Escaffre qui dit le 1er avril 2014 que tous ses amis de Figeac sont devenus djihadistes ?

En date du 2 avril 2011, il a créé un blog qu’il a alimenté jusqu’au 25 juin 2014.

Le voici :

http://bertrand-escaffre.skyrock.com/

Il comporte une partie secrète, réservée à des inscrits disposant chacun d’un pseudo et d’un mot de passe pour y accéder.

L’auteur de ce blog indique par ailleurs avoir été élève du Lycée Militaire d’Autun de 1990 à septembre 1992, en classe préparatoire à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, qui se trouve à Guer, dans le Morbihan, et forme des officiers de l’Armée de Terre et de la Gendarmerie nationale :

http://fr.viadeo.com/fr/profile/bertrand.escaffre2

Or, à moins de 50 km de ce lycée d’Autun a été ouverte en 1991 une école coranique qu’a brièvement fréquentée à l’automne 2001… le fraîchement converti Thomas Barnouin.

 

 

https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/10/2718942-les-deux-freres-gonot-originaires-du-lot-arretes-en-syrie.html

Publié le 10/01/2018 à 15:16, Mis à jour le 10/01/2018 à 16:06

Djihadisme : les deux frères Gonot, originaires du Lot, arrêtés en Syrie

 

La famille est propriétaire de cette imposante maison en pierre du Soulié, difficile d'accès./ Photo DDM
La famille est propriétaire de cette imposante maison en pierre du Soulié, difficile d’accès./ Photo DDM

Terrorisme : les djihadistes du Lot sont très entourés dans AC ! Brest image-zoom

Capturés par les troupes kurdes en Syrie, les Lotois Thomas Collange (35 ans) et son demi-frère Kévin Gonot (31 ans), sont désormais aux mains des combattants du YPG, Unité de protection du peuple kurde. Ces deux frères seraient partis faire le Djihad en Syrie il y a au moins une dizaine d’années. Kévin Gonot, rebaptisé Abou Sofyan, et son demi-frère Thomas Collange ont été arrêtés le 13 décembre dernier au nord-est de la Syrie, au sein d’un groupe comprenant au moins 6 Français radicalisés. Les deux Lotois seraient proches des frères Clain. On parle même désormais d’un lien familial entre eux. Fabien Clain, voix de l’État islamique, est celui qui a revendiqué les attentats du 13 novembre 2015.

Une famille complètement radicalisée

À 4 000 km de la Syrie, dans la vallée du Lot, la nouvelle de leur arrestation n’a surpris personne. Ce qui étonne c’est la radicalisation soudaine de cette famille, dans les années 2000. Beaucoup les connaissaient, notamment Christine Gonot, la mère. « Elle intervenait auprès d’enfants et de jeunes handicapés dans une structure figeacoise, il y a 30 ans. Elle était en effet éducatrice spécialisée. Elle habitait vers la gare de Figeac », raconte une vieille connaissance. Plus tard, c’est sur la commune de Sainte-Croix, en Aveyron, qu’elle poursuit ses activités professionnelles au sein d’une maison d’enfant à caractère social.

Dans ce hameau discret, peu habité, de la vallée du Lot, la nouvelle n’a surpris personne./ Photo DDM

 

20180110152648609-2 dans Attentats

Le père, lui, est décrit comme un brave type. De Figeac à Capdenac-le Haut, où la famille achètera une maison au Soulié, tous se souviennent de ses activités d’artificier. « Il était intermittent du spectacle. Ils étaient sympas tous les deux. Ils se sont tournés vers la religion musulmane. Mais, du jour au lendemain, ils ont pris l’orientation d’un islam radical. Christine ne faisait plus la bise, ne serrait même plus la main. Il fallait se déchausser pour entrer chez eux. On les croisait de moins en moins dans Figeac ou Capdenac-Gare. Elle était presque intégralement voilée. Lui portait la djellaba », relatent certains.

Le père et l’un des frères interpellés en 2007 dans le Lot

En octobre 2007, nous relations l’interpellation de deux membres de la famille Gonot (le père et le fils aîné) à leur domicile de Capdenac-le-Haut. Soupçonnés d’avoir rejoint Al Qaïda pour faire le jihad, ils multipliaient déjà les allers-retours entre la France, la Syrie et l’Égypte. Depuis cette double interpellation il y a dix ans, la maison familiale st fermée et à l’abandon.

La Rédaction

 

https://www.ladepeche.fr/article/2007/10/25/112882-capdenac-haut-reseau-al-qaida-lotois-allaient-syrie.html

Publié le 25/10/2007 à 09:00, Mis à jour le 25/10/2007 à 09:07

Capdenac-le-Haut. Réseau Al Qaïda : les Lotois allaient en Syrie

 

Police. L’étonnement suite à l’arrestation d’un père et de son fils, à Capdenac-le-Haut.

 

Capdenac-le-Haut. Réseau Al Qaïda : les Lotois allaient en Syrie - DDM
Capdenac-le-Haut. Réseau Al Qaïda : les Lotois allaient en Syrie DDM

image-zoom dans Calomnie

La vie a finalement repris son cours hier matin au lieu dit Le Soulié, commune de Capdenac-le-Haut.

En effet, si l’annonce de l’arrestation de deux personnes, membres de la famille Gonot (lire notre édition d’hier), soupçonnées de faire partie d’un réseau de recrutement pour Al Qaïda a fait beaucoup jaser, ce n’est pas tant le moment de l’interpellation, faite en silence, qui aura pour autant réveillé les habitants. Seule une voisine raconte avoir vu passer cinq voitures blanches avec des gyrophares, sans plus. Mais l’affaire a surpris. Des terroristes implantés sur le territoire lotois ?

L’histoire est d’autant plus étrange que la famille en question ne semblait pas a priori porter de soupçon. Mais on a appris hier que l’un des jeunes arrêtés multipliait les allers et retours entre le Lot, la Syrie et l’Égypte. Il aurait pu recruter de jeunes Lotois pour faire le djihad (traduisez la guerre sainte) en Irak. Derrière la façade, donc, des combattants déterminés à défendre leur cause : « C’était des gens très gentils, très serviables, commente une voisine, ils se sont toujours proposés de nous aider lorsque nous avons eu des problèmes comme les inondations en 2003. Toujours un bonjour, toujours un sourire, mais il est vrai que nous les voyions de moins en moins. »

Tous les quatre d’origine française, ce n’est qu’il y a 5 ans que la famille s’est convertie à l’Islam, du moins, c’est que que laissait présenter leur habillement. « Stéphane, 57 ans, s’était laissé pousser la barbe, Christine, 59 ans, était voilée, les cheveux rasés. »

Quand aux deux fils, Kevin, 21 ans, arrêté avec le père mardi matin, et Thomas, 26 ans, ils ne vivaient plus avec les parents. « Le plus âgé était sur Toulouse, quant au plus jeune, il était soit disant parti apprendre l’arabe en Égypte. Tous deux avaient déjà des enfants dont une fille de 4 mois. C’est la semaine dernière que la mère m’a dit que son jeune fils devait revenir vendredi. » L’étonnement est donc immense dans la petite commune. Qu’est-ce qui a poussé la famille à se convertir à l’Islam ainsi qu’à rejoindre un tel réseau ? Cependant, plus les habitants de la commune y pensent, plus les choses se clarifient. « Ils ne travaillaient plus depuis au moins deux ans. Elle s’occupait auparavant de jeunes à problèmes ainsi que des handicapés. Lui, en revanche, était expert en pyrotechnie. C’est lui qui se chargeait des feux d’artifice et nous l’avions même aperçu une fois à la télé alors qu’ils s’occupaient des feux d’artifice des jeux olympiques. Il s’y connaissait donc peut-être en explosif. »

Mickaël Marcq et Jean-Claude Sénac

 

Réactions des lecteurs

Bertrand ESCAFFRE, le 01/04/2014

Je connais personnellement Stéphane et sa famille. Nous avons passé de nombreuses occasions ensemble. Bien que notre lecture du Coran diffère à peu près en tous points, je témoigne que les affirmations à propos d’un réseau, ou d’une formation militaire, ou d’un appel au jihad, ou de quelque implication des jeunes de la famille dans autre chose que la recherche d’un avenir, est tout simplement une élucubration visant l’audimat. Ces mensonges conscients ont eu pour résultat le bannissement bancaire et administratif de Stéphane, qui s’est retrouvé démuni, obligé d’exercer son métier d’expert comptable de façon sporadique, en intérim ou pour des missions ponctuelles. Sa conversion s’explique par une recherche spirituelle authentique, non par une tendance au fanatisme. Le journaliste qui avait cru rentable de salir ainsi la réputation d’une famille entière avant même toute enquête (qui infirma la thèse qaïdiste), se cache depuis l’affaire. Il a raison : si la communauté figeacquoise, forte de presque mille fidèles, était jadis des plus pacifiques, aujourd’hui elle compte presque mille jihadistes prêts à défendre l’honneur de la communauté : nous ne sommes pas des terroristes. Et nous ne sommes pas des chrétiens qui eux, tendraient l’autre joue. Ici, c’est le business de la parano qui a généré la radicalisation de Figeac. Désormais toute atteinte aux musulmans de Figeac sera immédiatement suivie de poursuites – ce fut encore le cas il y a trois jours. Nous jouons le jeu républicain même si nous refusons la démocratie dans sa forme actuelle : tout attaquant en parole, acte ou abstention, doit fatalement venir s’expliquer au poste. Avant le vomi du cupide gratte-papier, les choses allaient plus « cool ».

amende, le 28/10/2007

journaliste lotois sans scrupule ni etadame
vous avez d’ecrie c’est gens commme si il etait deja condané en faisant un gros article a la depeche pour vendre des journaux se n’est pas la premiere foi que sa arrive dans le lot. vous ne s’avait meme pas se que le mot islamiste veus dire vous avez pris leur maison en photo mais je ne vois pas pourquoi.

Julieng, le 25/10/2007

Droles de réactions!!!!
Les gens qui critiquent nourrissent l’amalgame de nous sommes nombreux à défendre. En effet, il n’y a pas eu arrestation de tous les musulmans de France, mais de seulement 2 personnes dans un petit village. Bien que ces 2 personnes ont été relaché, de lourds soupcons devaient pesés sur eux pour être inquiété par la police. Alors non les journalistes n’assimilent en rien musulmans et islamistes et relatent juste un évèvement qui a eu lieu, si maintenant des lecteurs voient une assimilation celle-ci sera une pure et simple imagination de leur esprit.

Sigmund, le 25/10/2007

Journalistes amateurs
ca c’est du grand journalisme !! Vous ne respectez même pas la présomption d’innocence. Vous sortez des articles bourrés de mensonges. Vous accusez sans motifs des gens qui n’ont rien fait et vous étalez sur la place publique leur vie privée car leur seul crime est d’être musulman. Je tiens à signaler que ces deux lotois ont été relâchés ce soir quelques temps après que cet article ait paru. Par ailleurs vous êtes complètement ignorants de la religion musulmane et vous abrutissez vos lecteurs qui n’ont pas besoin de ça. La prochaine fois ayez plus d’égards envers la vie privée de vos pseudo-terroristes sinon vous vous exposerez à des poursuites judicaires.

Antoine_T, le 25/10/2007

Goebbels n’aurait pu faire mieux !
Goebbels n’aurait pu faire mieux !
Un jeune que j’ai connu en Syrie, fraîchement converti, au visage angélique de ces petits bourgeois du collège Jacques Amyot de mon enfance, il part en Egypte pour étudier l’arabe dans une école qui a pignon sur rue et qui est reconnue par l’Etat Egyptien, toujours loin de nos discussions et débats sur les despotes et la politique, réservé, timide, tout jeune père, il ambitionne de s’inscrire dans une grande école de traduction ou d’enseigner la langue de Molière dans une école française du monde arabe, on nous le décrit maintenant comme un activiste, recruteur, prêt à aller mourir en Irak !!!

Cordialement

 

 

https://www.ladepeche.fr/article/2007/10/25/112849-terrorisme-djihad-qui-sont-ils.html

Publié le 25/10/2007 à 08:20, Mis à jour le 25/10/2007 à 09:01

Terrorisme. Djihad: qui sont-ils?

 

Sept personnes interpellées depuis mardi dans la région toulousaine, dans le Lot et à Paris.

 

Terrorisme. Djihad: qui sont-ils? - DDM
Terrorisme. Djihad: qui sont-ils? DDM

image-zoom dans Rue89

Qui sont ces volontaires toulousains au djihad, prêts à aller combattre dans la mouvance d’Al Qaïda en Irak et à y sacrifier leur vie ? Hier matin, à l’aéroport de Roissy, à son arrivée d’un vol en provenance de l’Asie, un septième homme a été interpellé par la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire dans le cadre du coup de filet contre la filière toulousaine qui a débuté mardi (notre édition d’hier).

En février, un Toulousain et un Albigeois, expulsés de Syrie où ils ont été arrêtés en route vers l’Irak, ont été écroués. Deux autres jeunes Toulousains, candidats présumés au combat, aussi. Le « prédicateur », basé en Ariège, a lui été placé sous contrôle judiciaire. Depuis cette date, les services de police remontent les maillons de cette chaîne qui trouve son origine dans la Ville rose.

Cette semaine, avec cette seconde vague d’interpellations, ils s’intéressent à un habitant du quartier Montaudran. Cet homme âgé de 30 ans, d’origine marocaine, qui vit avec une femme et ses deux enfants, est soupçonné d’avoir formé au combat rapproché les futurs djihadistes. Ce voisin « discret, serviable et courtois », selon l’avis général, cet étudiant en licence d’économétrie qui collectionne les diplômes, cache-t-il son jeu, comme le pensent les enquêteurs ? Sur les forums d’internet relatifs à la religion musulmane, il livre sans retenue des pensées qui sonnent comme des préceptes. Et qui sait, parmi son entourage, que ce titulaire d’une ceinture noire de karaté avait rédigé, de sa main, un testament que les policiers ont saisi ? Dans ce document, il fixe notamment la marche à suivre pour le règlement de ses dettes. Reste à voir si cet acte constitue la preuve d’un prochain départ.

Parmi les six autres personnes interpellées qui sont, elles, suspectées d’avoir fourni une aide logistique, et donc a priori moins impliquées, on compte cinq Français de souche convertis à l’Islam, entre autres un père et son fils de 21 ans arrêtés dans le Lot, ou encore un Toulousain de 36 ans, qui habite dans une barre de La Reynerie. Un constat qui ne surprendra pas les spécialistes.

Ce dernier, le « converti d’Auriacombe », du nom d’un des immeubles de La Reynerie, est loin d’être un inconnu pour les policiers qui avaient observé son prosélytisme. Mais aussi parce que cet ouvrier du bâtiment, ex-agent desécurité,est régulièrement convoqué au commissariat pour une chose ou une autre. Récemment encore parce qu’il avait menacé de mort un professeur de collège qui avait morigéné son fils. « Pour moi, il n’a pas toute sa tête », juge un policier du quartier.

Hier, un des deux magistrats parisiens en charge de l’affaire, Marc Trevidic, s’est rendu à Toulouse signifier le prolongements des gardes à vue.


Souad : « On nage en plein délire »

Souad, 24 ans, est la compagne d’un des hommes interpellés mardi matin, Karim, âgé de 28 ans, qui tient un stand sur les différents marchés de plein-vent de la ville (Reynerie, Bagatelle…) où il vend des ouvrages sur l’Islam. Des stands qui se taillent d’ailleurs un beau succès auprès des musulmans, notamment des femmes. Ouverte, souvent souriante, Souad, qui porte un hijab, un long voile noir qui ne montre que son visage, a spontanément accepté de répondre à nos questions.

Que reproche-t-on à votre mari ?

On m’a dit qu’il connaissait des gens qu’il ne fallait pas connaître. On m’a sorti les mots de réseau, d’association de malfaiteurs… Je suis tombée de haut. On nage en plein délire ! Je ne comprends pas du tout ce qui c’est passé. Mon mari est un homme comme un autre. Il vend des Corans et des ouvrages sur les marchés.

Est-ce qu’il pratique un islam rigoriste ?

Il vit sa religion à 100 % comme beaucoup de musulmans. Il fait ses prières. Le vendredi, il va à la mosquée. Islamisme, intégrisme… Ces termes me sont inconnus. Ce sont des mots flous. Un musulman a ses bases. A chacun son interprétation de la religion mais il ne doit pas dépasser des limites qu’il connaît. Mon mari ne se situe pas du tout hors de ce cadre-là. Du fait que son stand est très fréquenté, il a sûrement été frôlé par un ou deux personnages indésirables. C’est vrai qu’il connaissait les deux jeunes qui ont été interpellés en Syrie mais je ne pense pas qu’il était au courant de leurs intentions. Il a été choqué lorsqu’il a appris leur arrestation.

Vous-mêmes pourquoi avez-vous choisi de porter le voile ?

On n’est pas musulman à moitié. Dans la religion, il est dit clairement qu’il faut porter le voile. Je ne cherche pas à dire : « Je suis musulmane ». Mais c’est écrit noir sur blanc. Pour moi, c’est une obligation. Aucun imam ne dira le contraire.


collaboration de Plusieurs services

Diligentée par la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la direction centrale de la police judiciaire, l’enquête sur la filière toulousaine associe la Direction centrale des renseignements généraux ainsi que la direction régionale mais aussi Europol, une structure qui offre une base de donnée commune aux pays européens (plusieurs fonctionaires sont ainsi présents à Toulouse), ainsi que des policiers belges qui eux aussi sont à Toulouse depuis mardi.

Jean Noël Gros

 

Réactions des lecteurs

massihou, le 28/10/2007

c’est quoi votre justice?
je parle en temp qu’epouse d’un des interpeller en fevrier,tous les chefs d’accusation porter sur mon epoux on été verifier et s’avere nuls!et pourtant mon mari est toujours incarserer a la maison d’arrete de fresnes…..c’est quoi votre justice????pourquoi autant d’acharnements sur les musulmans alors que les sionistes seme autant si c’est pas plus d’horrreur et de terreur?!c’est incomprehensible ce delire!

taslim, le 25/10/2007

innocents
effectivement je trouve que l’islam est devenu le centre d’interet des journalistes.pourquoi?ça fait vendre.donc on utilise à tord ou à travers les termes « islamistes », »integristes », »terroristes ».Ca suffit.Laissons donc ces simples musulmans vivre en liberté, auprès de leur famille.en ce qui concerne les testaments, les gens les rédigent,soit atteints de maladies graves, soit à 90 ans alors qu’on ne sait pas l’age auquel nous allons mourir.il est donc logique d’en écrire jeune.enfin, je tiens à souligner le fait qu’il y ait trop d’innocents suspectés de terrorisme pour le simple fait d’etre assidu à ses prières quotidiennes.j’espère que la justice fera son travail et que, comme son nom l’indique, elle sera juste.

kanbo, le 25/10/2007

« tous au front »…a condition qu’il soit bien bas !
Encore une fois messieurs les « journalistes » , vous vehiculez de l’amalgame et point d’infos.Vous presentez ces personnes comme djihadistes , islamistes, dans leur ensemble…ou est votre vrai travail celui de l’investigation , de la verification des données…vous vous contentez de faire passer le discours officiel quitte a mettre dans le meme panier activistes , sympathisants ou simples croyants.Ici aussi au Pays Basque des arrestations ont lieu, en nombre sans que pour autant tous soient terroristes..Alors tachez d’attendre les conclusions de l’enquette avant de stigmatiser les uns , les autres, cela appaisera la douleur des familles et redorera votre blason.Je parle en tant que pere d’un des interpellés.

Antoine_T, le 25/10/2007

Les testaments
Bonjour,

On entend souvent parler de testaments dans ces arrestations, je tiens juste à préciser que c’est une chose tout à fait normal en islam et même recommandé comme l’atteste cette parole prophétique : « Il est du devoir de chaque musulman, qui veut léguer quelque chose, de ne pas laisser passer deux années consécutives, sans coucher ses legs dans un testament, qu’il gardera soigneusement.  »

Dans son testament,le musulman doit demander à sa famille d’accepter avec patience le décret divin s’il venait à mourir, mentionner comment ses biens seront partagés conformément au droit musulman, préciser s’il a des dettes impayées, indiquer la personne en charge de laver son corps comme cela fut le cas dans le testament d’un des jeunes arrêtés en février dernier, hors en islam les sources mentionnent que le martyr tombé au combat ne doit pas être lavé, il faut donc cesser de nous parler de ces testaments comme étant les dernières volontés d’un homme avant de se faire sauter.

Cordialement

 

 

https://www.lejdc.fr/saint-leger-de-fougeret/faits-divers/2018/01/10/le-sejour-eclair-dans-la-nievre-en-2001-du-jihadiste-thomas-barnouin-recemment-arrete-en-syrie_12695545.html#refresh

Le séjour éclair dans la Nièvre en 2001 du jihadiste Thomas Barnouin, récemment arrêté en Syrie

 

Publié le 10/01/2018 à 19h14

Le séjour éclair dans la Nièvre en 2001 du jihadiste Thomas Barnouin, récemment arrêté en Syrie

L’Institut européen des Sciences humaines (IESH) de Saint-Léger-de-Fougeret © Siège NEVERS

Le jihadiste français Thomas Barnouin, arrêté en Syrie en décembre, est passé par l’Institut européen des Sciences humaines (IESH) de Saint-Léger-de-Fougeret en 2001. Un passage éclair : il a quitté l’établissement après des problèmes de discipline, qui ont été sanctionnés par l’établissement.

Thomas Barnouin, ce jihadiste français de 36 ans, originaire d’Albi (Tarn) et arrêté en Syrie peu avant Noël, a étudié à l’Institut européen des Sciences humaines (IESH) de Saint-Léger-de-Fougeret au début des années 2000. Ou tout du moins tenté d’apprendre puisqu’il est resté étudiant en langue arabe dans cet établissement proche de Château-Chinon pendant seulement à peine… un mois alors que son cursus devait durer deux ans.

Inscrit en octobre 2001, fraîchement converti à l’islam, il a quitté le Morvan après le conseil de discipline de l’Institut devant lequel il avait été convoqué. « Quinze jours après son arrivée, il a eu des problèmes avec un autre étudiant », se souvient le directeur, Zuhair Mahmood. Selon le chef d’établissement, qui a retrouvé son dossier, le jeune homme s’est emparé d’une cassette audio de chants religieux appartenant à un autre étudiant et l’a détruite. La victime s’en est plainte.

Il est parti de l’établissement après un conseil de discipline

Le conseil de discipline a convoqué le responsable de la dégradation. Il lui a alors été fait obligation de rembourser la cassette et une sanction a été prononcée à son encontre.

Avertissement ? Exclusion… ? Aucune trace dans les archives de l’époque mais « c’était au moins un avertissement », indique Zuhair Mahmood. Thomas Barnouin a fait ses valises et n’est plus jamais revenu. Depuis, le directeur n’en a plus entendu parler.

Selon une dépêche de l’Agence France Presse en date du mercredi 27 décembre, Thomas Barnouin, « vétéran de la nébuleuse jihadiste du Sud-Ouest dans laquelle ont gravité Mohamed Merah et les frères Clain, […], est tombé à la mi-décembre aux mains des combattants kurdes en Syrie, où il était parti se battre en 2014 ».
Et d’ajouter que l’Albigeois a été arrêté par les Unités de Protection du peuple kurde (YPG) dans la région d’Hassaké (nord-est).

Ludovic Pillevesse

 

 

https://www.lejdc.fr/saint-leger-de-fougeret/vie-pratique-consommation/faits-divers/2015/11/18/attentats-l-ecole-coranique-de-saint-leger-de-fougeret-attaquee-sur-rmc_11669894.html

Attentats : l’école coranique de Saint-Léger-de-Fougeret attaquée sur RMC

 

Publié le 18/11/2015 à 20h36

Attentats : l'école coranique de Saint-Léger-de-Fougeret attaquée sur RMC

« Quand une mosquée n’a pas un imam connaisseur à la fois de la religion et des mœurs du pays, toutes les dérives sont possibles », nous livrait en janvier dernier, après les attentats, le directeur de l’IESH, le Dr Mahmood Zuhair.? © MASSON Christophe

« La France a peur. » L’historique déclaration de Roger Gicquel n’a pas fini de faire des émules. Surtout dans le contexte actuel où la première ampoule qui claque… provoque la panique. Que dire alors d’un pétage de plomb en direct.

C’est ce qui s’est produit mardi matin dans l’émission les Grandes Gueules sur RMC, quand, au cours d’une spéciale consacrée aux attentats de Paris, l’un des participants, Pascal Perri, a lancé : « J’ai une petite information, il y a une école coranique dans un petit village du Morvan Nivernais, ce n’est pas la banlieue, à Saint-Léger-de -Fougeret exactement, qui est gardée par des hommes armés et dans laquelle les imams prêchent de façon quotidienne la soumission des femmes aux hommes ».

> Ecoutez le podcast de l’émission

Et cet économiste de poursuivre : « Que fait le préfet, que font les élus locaux ? ». Il n’en fallait pas moins pour susciter la crainte des auditeurs nivernais quant à leur sécurité et plusieurs nous ont écrit pour vérifier cette terrible affirmation, partie dans la nature comme une… traînée de poudre.

Contacté, hier, Pascal Perri, semblait un peu gêné aux entournures, affirmant que, concernant les hommes armés, « ces propos lui venaient de gens qui avaient travaillé à l’intérieur… ». Employés dont nous n’aurons pas l’identité pour nous assurer de la véracité de leurs déclarations.

Concernant l’éducation à la soumission, notre animateur croit se souvenir « s’être rendu une fois à ce centre, il y a très longtemps, lors de son inauguration (1) ». On peut aisément penser que ce jour-là, le personnel a proféré des allégations misogynes pour satisfaire la curiosité des visiteurs. Histoire qu’ils ne partent pas les mains vides.

L’exercice radiophonique n’a pas fait rire du tout du côté de l’Institut Européen des Sciences Humaines. Son directeur, le Dr Mahmood Zuhair, se dit « sous le choc ». « Nous allons porter plainte, demander un droit de réponse »… Et le responsable de l’établissement de poursuivre : « Comment quelqu’un, avec ce qui s’est passé, peut-il parler ainsi de notre institution ? C’est inacceptable, c’est de la bêtise. Nous faisons certes l’apprentissage du Coran, mais parler d’école coranique, le message qui est diffusé semble clair ».

Du côté de la préfecture, malgré l’attaque frontale sur l’attentisme, on préfère garder le silence et reconnaître, que l’IESH « est un lieu sensible ». Ce que nous confirme le maire de la commune, Bernard Detilleux, qui, joint hier soir, a évoqué les simples contrôles de gendarmerie qui avait eu lieu sur les routes de Saint-Léger mardi, tout en précisant bien qu’il « n’avait jamais vu une seule arme dans le centre ». Affirmation vérifiée auprès de tous les journalistes qui ont eu l’occasion de visiter ce centre.

Quant aux autres élus incriminés, ils se sont dits complètement interloqués par ces propos dont la portée ternit aussi l’image de la Nièvre. Et comme pour souligner cette incongruité, l’un d’eux souligne la présence des membres de cette école à Nevers derrière un drapeau français lors de la minute de silence de lundi.

Une minute, c’est le temps de cette intervention sur les ondes de RMC.

Jean-Philippe Bertin
Rédacteur en Chef

(1) C’était en 1991. Le centre fêtera en 2016 ses 25 ans.

 

De mes statistiques de blogs : encore des chiffres ahurissants !

http://justinpetitcoucou.unblog.fr/2015/11/22/de-mes-statistiques-de-blogs-encore-des-chiffres-ahurissants/

J’ai déjà évoqué le phénomène le 17 novembre à propos d’une nouvelle cyberattaque démentielle que je venais de subir du 15 novembre 2015 à 17h50 au 17 novembre 2015 à 0h54 : à compter de ce jour, 17 novembre 2015, à 12h42, j’ai vu grimper en flèche mes nombres de visites sur mes trois blogs.

Plusieurs de mes publications connaissaient soudain un succès qu’elles n’avaient jamais rencontré auparavant, mais surtout l’une d’elles, du 13 mars 2015, qui était consacrée à une exécution revendiquée par l’Etat Islamique.

Il s’agit de celle-ci :

http://justinpetitcoucou.unblog.fr/2015/03/13/la-famille-merah-impliquee-dans-une-execution-de-letat-islamique/

Contrairement à ce qui s’était passé en 2014 avec l’un de mes articles relatifs à l’affaire Méric, les lecteurs subitement intéressés par cette publication n’apparaissaient pas factices, ils venaient d’un peu partout via Google.

Le phénomène s’est poursuivi le lendemain à petit rythme jusqu’à 19h25 et s’est alors remis à flamber.

Les événements déclencheurs me semblent avoir été, mardi 17, les déclarations de Christiane Taubira en visite au Stade de France, à moins que ce ne fut la découverte de l’identité de la voix de l’Etat Islamique pour sa revendication des attentats du 13 novembre, des annonces ou révélations faites au public à peu près à la même heure, et jeudi 18, la conférence de presse du procureur de Paris François Molins après l’assaut mené par les forces de l’ordre à Saint-Denis.

En tous les cas, voilà le résultat dans les statistiques de Justinpetitcoucou :

 

graph_month justin 12

 

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16/11/2015 64 63 56
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11/11/2015 25 21 12
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Comme vous pouvez le constater, le phénomène se poursuit depuis le 18 de manière modérée.

Il a été aussi très marqué pour Satanistique et plus modeste pour Petitcoucou qui restera le blog où mon Chinois de Thaïlande s’est excité sur l’affaire Méric, tandis que Justinpetitcoucou devient celui des lecteurs intéressés par l’affaire Merah, qui n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis 2012.

 

Pour mémoire :

 

https://fr.sports.yahoo.com/news/euro-2016-question-dannuler-affirme-ministre-sports-141436005–spt.html

Euro-2016: « pas question » d’annuler, affirme le ministre des Sports

AFP

Par AFP 17 novembre 2015 17:37
Le ministre des Sports français Patrick Kanner en visite au Stade de France le 17 novembre à Saint-Denis
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Le ministre des Sports français Patrick Kanner en visite au Stade de France le 17 novembre à Saint-Denis

Le ministre des Sports, Patrick Kanner, a exclu mardi de renoncer à organiser l’Euro-2016 de football en France lors d’une visite au Stade de France, cible vendredi soir de trois attentats à la bombe qui ont fait un mort et plusieurs blessés.

« En aucun cas le sport ne peut être arrêté par le terrorisme », a déclaré à la presse le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, en marge d’une visite dans cette enceinte sportive de Saint-Denis, au nord de Paris.

« L’Euro se tiendra dans des conditions de sécurité maximum, renforcées en lien avec les événements que nous venons de vivre. Mais il n’est pas question d’arrêter cette formidable fête populaire », a-t-il poursuivi, quelques jours après les attentats qui ont fait au total 129 morts dans la capitale et à Saint-Denis.

Jugeant les critiques « déplacées », M. Kanner a demandé de ne pas « paniquer de manière indécente ». « Nous avons montré que nous étions capables de sécuriser nos stades et nous tirons toutes les conséquences pour aller encore plus loin dans la sécurité », a encore dit le ministre, présent au stade « jusqu’au bout » vendredi soir pour assister au match France-Allemagne.

Pour éviter « tout phénomène de panique », la rencontre avait été maintenue et l’évacuation des 80.000 spectateurs s’est faite dans le calme, sans incident.

Accompagné de la garde des Sceaux Christiane Taubira et du secrétaire d’État chargé des Sports, Thierry Braillard, M. Kanner a tenu à « remercier toutes les équipes ui étaient présentes ce vendredi noir » et qui ont concouru au secours.

« Ils ont protégé 80.000 personnes. Il y a eu beaucoup de sang-froid et de professionnalisme », a salué M. Kanner.

A ses côtés, Christiane Taubira a, elle, évoqué l’ »alchimie miraculeuse qui a permis d’éviter un carnage ».

Pour la garde des Sceaux, l’équipe de trois kamikazes qui a actionné sa ceinture d’explosifs à quelques minutes d’intervalle et en trois points distincts aux abords du stade a « échoué ».

« Elle a incontestablement échoué, dans la mesure où nous déplorons un mort, c’est une victime civile de trop, mais elle a échoué. Être aux abords d’un stade qui accueille 80.000 personnes… Et les vies qui ont disparu sont les kamikazes », a-t-elle dit.

L’enquête déterminera « si les terroristes ont essayé de rentrer dans le stade », a renchéri M. Kanner, mais on ne vient pas « innocemment avec trois bombes énormes sur soi uniquement pour se faire exploser de manière isolée. On voulait massacrer un maximum de Français ».

 

http://www.leparisien.fr/politique/attentats-de-paris-seance-musclee-a-l-assemblee-entre-la-gauche-et-l-opposition-17-11-2015-5285649.php

Attentats de Paris : séance musclée à l’Assemblée entre la gauche et l’opposition

Les premières questions au gouvernement depuis les attentats de Paris ont donné lieu à plusieurs passes d’armes musclées ce mardi entre le gouvernement, Manuel Valls en tête, et l’opposition.

 

Aurélie Rossignol (@LilyRossignol) | 17 Nov. 2015, 16h42 | MAJ : 18 Nov. 2015, 01h26
Assemblée nationale, ce mardi. Le Premier ministre, Manuel Valls, a appelé les députés à la retenue et à la dignité lors des premières Questions au gouvernement post-attentats.

Assemblée nationale, ce mardi. Le Premier ministre, Manuel Valls, a appelé les députés à la retenue et à la dignité lors des premières Questions au gouvernement post-attentats.
(capture écran LCP)

 

«Soyons dignes ! » a solennellement asséné ce mardi le Premier ministre aux députés, lors des premières questions au gouvernement depuis les attentats de Paris.

Dans l’hémicycle, les parlementaires ont eu bien du mal à tenir «l’unité nationale» exigée par l’événement. Plusieurs fois relancé sur les mesures sécuritaires que souhaite prendre l’exécutif, Manuel Valls n’a pas résisté à rappeler les manquements de la droite quand elle était au gouvernement. Toute la séance, majoritairement consacrée aux attentats de vendredi, s’est ainsi déroulée dans une ambiance très tendue.

«Nous allons revenir sur toutes les annonces mais au moment où nous parlons les victimes, leurs proches, sont dans la souffrance. Les corps n’ont pas encore été rendus à leur famille. Les Français sont meurtris. Nous devons les accompagner en permanence», a répondu le chef du gouvernement aux députés Les Républicains Laurent Wauquiez et Christian Estrosi qui l’ont relancé sur sa volonté de changer la Constitution.

QUESTION DU JOUR. Attentats : la classe politique doit-elle respecter l’ »Union sacrée » ?

«J’en appelle à la responsabilité de tous»

«J’en appelle à la responsabilité de tous. (…) Il faut aller vite pour répondre à l’attente et l’exigence des Français», a-t-il défendu en assurant que le gouvernement associerait le Parlement aux mesures prises. Sur Twitter, plusieurs internautes ont spontanément manifesté leur «dégoût» et leur «honte» dans un flot de commentaires qui, d’ordinaire, sont peu favorables à la gauche.

Très applaudi en rendant hommage aux forces de police, pompiers, professionnels de santé et enseignants qui ont géré la crise du week-end, le Premier ministre a également été largement hué par l’opposition. L’intervention de Jean Glavany (PS), qui a affirmé que ceux qui s’abstiendraient de l’unité nationale «seraient rejetés aux oubliettes de l’Histoire», n’a pas apaisé la situation. «Soyons des patriotes rassemblés pour abattre le terrorisme», a encore tenté de calmer Manuel Valls, en vain.

«Le gouvernement n’a pas attendu l’opposition…»

Seule une poignée d’élus de droite s’est joint aux applaudissements. Et sans avoir la parole, Charles de la Verpillière (Les Républicains) a lancé au Premier ministre qu’il était «était bien trop tard» pour être patriotes, rappelant également à l’ordre par le président PS de l’Assemblée, Claude Bartolone, de retour au perchoir alors qu’il avait suspendu sa campagne pour les élections régionales en Ile-de-France.

VIDEO. Ambiance tendue ce mardi à l’Assemblée nationale

«Il ne devrait pas y avoir de place ni pour la polémique ni pour l’invective», a prévenu le Premier ministre à l’adresse toute particulière de Laurent Wauquiez, avant de détailler l’intégration de mesures sécuritaires «dans le travail législatif de ses 3 dernières années». Par ailleurs, a-t-il précisé, «le gouvernement est prêt à une discussion. L’intégrer dans une réforme constitutionnelle. Nous sommes prêts à examiner toute solution. Le gouvernement n’a pas attendu l’opposition pour accroître la protection des Français, notamment avec la Loi Renseignement. (…) Monsieur Wauquiez, nous sommes ouverts à cette discussion. Je ne suis pas sûr que parler du passé intéresse les Français…»

Séance «pénible» pour Cécile Duflot

La garde des Sceaux, Christiane Taubira, a quant a elle été huée par une partie de la droite avant même d’avoir commencé à répondre à une question. La ministre de la Justice a sobrement fait le bilan du nombre de corps qu’il restait à identifier depuis les attentats, dans une ambiance toujours aussi électrique.

«C’est plus que pénible d’y assister aujourd’hui (aux questions au gouvernement)», a enfin twitté, en pleine séance, l’ancienne ministre EE-LV Cécile Duflot.

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/attentats-terroristes-a-paris/20151117.OBS9664/proche-de-merah-il-a-revendique-les-attentats-de-paris-qui-est-fabien-clain.html

Proche de Merah, il a revendiqué les attentats de Paris : qui est Fabien Clain ?

Timothée Vilars

Publié le 17-11-2015 à 18h06Mis à jour le 18-11-2015 à 14h01

Ce Réunionnais, dont la voix a été identifiée sur la revendication des attentats de Paris, pourrait être un trait d’union entre les filières djihadistes de Toulouse et de Bruxelles.

 

Le visage de Fabien Clain apparaît dans le "Pièces à conviction" sur Mohamed Merah diffusé le 6 mars 2013. (Images France 3)
Le visage de Fabien Clain apparaît dans le « Pièces à conviction » sur Mohamed Merah diffusé le 6 mars 2013. (Images France 3)

 

 

La voix est posée. Les mots, abominables. « Communiqué sur l’attaque bénie de Paris contre la France croisée. [...] Allah est venu à eux par où ils ne s’attendaient point, et a lancé la terreur dans leur cœur… » L’identité de l’homme qui donne sa voix au communiqué audio de revendication des attentats de Paris a été confirmée ce mardi : après avoir longuement étudié l’enregistrement de ce texte en français de 5 minutes 30, diffusé au lendemain des attaques qui ont fait au moins 129 morts, les services spécialisés ont formellement conclu qu’il s’agissait du djihadiste français Fabien Clain.

Le choix par Daech de cet homme bien connu des spécialistes de l’islamisme français est tout sauf anodin. Proche de Mohamed Merah et soupçonné d’avoir téléguidé Sid Ahmed Ghlam lors de l’attaque avortée de l’église de Villejuif, ce Réunionnais pourrait être un trait d’union entre les filières de Toulouse et de Bruxelles.

Un ancien de la filière d’Artigat

Bien qu’âgé de 37 ans, Fabien Clain, alias « Omar », est déjà un vétéran du djihadisme français. Ce natif de la Réunion, converti à l’islam en 1999 ou 2000 avec sa famille dans le quartier du Mirail à Toulouse, apparaît dès 2001, avec son frère cadet Jean-Michel, dans les rapports de surveillance des RG toulousains, comme le révélait « Libération » en août.

Dans ces « vertes années » post-11-Septembre de l’islam radical à la française, Fabien et Jean-Michel Clain dirigent alors un groupuscule de jeunes militants salafistes composés de jeunes de cités et de convertis, surnommé « Clan des Belphégor », un sobriquet issu de la burqa portée par leurs épouses. Clain se rapproche alors rapidement de la communauté d’Artigat en Ariège, où il gravite autour de « l’émir blanc » Olivier Corel, Syrien naturalisé Français d’une cinquantaine d’années qui lui apprendra l’arabe et sera le guide spirituel de toute une génération de futurs djihadistes.

Durant ces années de « formation », il côtoie Abdelkader Merah, le frère aîné de Mohamed, Thomas Barnouin, Laurent Lelièvre ou encore Sabri Essid, autre futur combattant de Daech en Syrie. Le groupe se consolide par le biais de mariages religieux : le père de Sabri Essid, Mohamed Essid, épousera ainsi successivement la mère de Fabien Clain et celle d’Abdelkader et Mohamed Merah.

Selon « Libération », les deux frères Clain partent en 2004 pour l’Egypte avec leurs épouses, pour étudier dans une école coranique de la banlieue du Caire. Mais, surveillé de près, le groupe Clain-Essid, qui tente de mettre sur pied une filière d’envoi de combattants en Irak, est démantelé début 2007. Fabien Clain rentre en France et se présente libre au procès du groupe. Nous sommes alors en 2009 : Fabien Clain est appréhendé et écope d’une peine de cinq ans de prison. Il en fera trois.

Il attaque France TV en diffamation… avant de rallier la Syrie

Pendant sa détention, l’administration pénitentiaire saisit un courrier qu’il adresse à Mohamed Merah, qu’il avait connu quelques années auparavant. Il est toujours en prison lorsque le jeune homme assassine trois militaires, trois enfants et un enseignant d’une école juive toulousaine en mars 2012 avant d’être abattu par la police.

Libéré peu après, interdit de séjour à Toulouse et dans 22 départements, il déménage en Normandie où il dit entamer une existence discrète de professeur d’arabe. Son nom réapparaît le 6 mars 2013, cité à plusieurs reprises dans un reportage de « Pièces à conviction » sur les failles de l’enquête Merah, diffusé sur France 3. Son visage figure également sur un montage photo représentant la galaxie d’Artigat.

De mes statistiques de blogs : encore des chiffres ahurissants ! dans Crime 14577026(Images « Pièces à conviction » – France 3 / Cadre ajouté par l’Obs)

En juin 2013, assurant que sa vie est devenue un « enfer » depuis la diffusion de l’émission, il prend un avocat afin d’attaquer France Télévisions en justice pour « diffamation ».

Je n’ai jamais été proche de Merah ! Quand il a tué tous ces gens, j’étais en prison. J’ai découvert cela dans ma cellule », s’insurge-t-il dans une déclaration publiée par  »20 Minutes ».

Prévenu par l’un de ses élèves de la diffusion de l’émission, le trentenaire, qui ne nie rien de son passé mais veut « refaire sa vie », se plaint en ces termes : « C’était une catastrophe. Tout le monde s’est passé le mot très rapidement. J’ai vite été assimilé au tueur d’enfants. [...] On est dans une petite ville. On sent tous les regards sur nous. Alors que je voulais juste refaire ma vie tranquillement… »

Fabien Clain choisit pourtant de s’évanouir dans la nature. Il rallie la Syrie et les rangs de Daech, vraisemblablement dans le courant de l’année 2014, tout comme Sabri Essid et une dizaine de membres du groupe de Toulouse.

De là, il reste en contact avec des aspirants-djihadistes en France : il est ainsi considéré comme l’un des instigateurs de l’attaque avortée en avril contre une église à Villejuif, menée par l’étudiant algérien Sid Ahmed Ghlam. Deux complices de Ghlam, Macreme A. et Thomas M., auraient ainsi été directement recrutés par Fabien Clain, assurait « Le Monde » début août. Toujours selon les informations du « Monde », Fabien Clain avait déjà menacé le Bataclan en 2009 en raison du sionisme supposé de ses propriétaires.

Ce mardi, l’identification de sa voix sur la bande sonore du communiqué des attentats de Paris apporte la dernière pièce du puzzle : en l’associant aux attaques de la filière de Molenbeek, Daech montre que ses différentes sphères djihadistes sont plus que jamais interconnectées pour faire front commun contre la France. Et confirme que ses attaques ramènent toujours au même petit noyau d’individus.

Timothée Vilars

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