C’est l’été, saison des concerts divers et variés

 

 

 

Si vous êtes dans le Finistère, je vous recommande ce duo harpe et violon qui se produira de manière unique vendredi à la chapelle de Kersaint, à Landunvez (voir ci-dessous).

Et j’en profite pour reparler un peu de moi (j’adore faire ce que la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest et ses complices Pascal Edouard Cyprien Luraghi de Puy-l’Evêque, Jean-Marc Donnadieu de Béziers et autres détestent que je fasse), en rappelant ma très bonne éducation, notamment dans le domaine musical :

http://petitcoucou.unblog.fr/2021/12/11/qui-suis-je-pour-etre-devenue-une-cible-si-importante-plusieurs-decennies-durant/

Je rappelle aussi être pour ainsi dire « tombée de l’armoire » en début d’année 1993 lorsque j’ai appris pour la toute première fois que des complices de le criminelle Josette Brentrech du NPA de Brest me faisaient passer pour une « mythomane » depuis déjà près de quatre ans, pour avoir tout simplement indiqué à l’un d’entre eux, une femme, que je pouvais jouer du violon, en réponse à une question très précise qu’elle venait de me poser à ce sujet. Cette commerciale qui m’avait recrutée peu de temps plus tôt pour être exploitée par la société qui alors m’employait m’ayant invitée à déjeuner avec deux de mes collègues informaticiens nous avait demandé si nous pourrions participer à un groupe musical formé de salariés de cette société et nous avait bien interrogés chacun individuellement, l’un après l’autre, sur nos compétences musicales, elle voulait savoir si nous pouvions jouer d’un instrument de musique et lequel. Elle ne nous demandait pas si l’idée de participer à un tel groupe aurait pu nous plaire ou nous motiver (moi oui, peut-être, s’agissant de musique, mais pas dans n’importe quelles conditions, et je préférais de toute façon organiser mes loisirs très loin de mon employeur), elle recherchait des compétences pour former un groupe, sans autre précision sur ledit groupe. En particulier, nous ne savions pas du tout ce qu’elle voulait : rock, musique de chambre ou autre. J’ai toujours été très réticente à livrer à mes employeurs des éléments de ma vie privée (je venais d’ailleurs de voir ma période d’essai prolongée au motif très précis et unique que personne dans mon entourage professionnel ne savait rien de ma vie privée), j’étais donc un peu gênée par cette question, mais ne voyais vraiment pas de mal à y répondre sans cacher la vérité, j’avais juste un peu peur de me retrouver embarquée dans un truc dont je ne savais encore strictement rien. Or, à peine avais-je répondu qu’elle était partie dans un éclat de rire hystérique qui nous avait mis tous trois très mal à l’aise tant il en ressortait de manière évidente que cette femme était mentalement dérangée. Sur le coup, j’avais cru qu’elle se foutait de ma gueule en raison de l’image de ringardise du violon et de la musique classique dans les classes populaires sous-éduquées, mes collègues aussi, et nous étions rapidement passés à un autre sujet de conversation pour ne plus revenir à celui-là qui provoquait chez notre commerciale des réactions anormales montrant pour le moins que cette débile mentale ne savait même pas se tenir en société.

Eh bien, en définitive, ce n’était pas ça du tout. Ma réponse l’avait fait rire aux éclats, car tout le monde sait bien que les Bretons sont tous des arriérés totalement incultes ne sachant pour aucun d’entre eux jouer du moindre instrument de musique… et depuis ce temps-là, elle me disait partout non seulement débile, comme tous les Bretons (elle m’avait effectivement toujours traitée comme une débile, mais comme le sont de toute façon tous les matheux qui ont fait de « grandes études » chez la plupart des commerciaux, si bien que je ne savais jamais très bien comment me comporter avec elle et m’en tenais comme toujours en ce cas-là à la plus grande des politesses), mais également « mythomane » pour avoir donc prétendu être violoniste… et aussi helléniste environ un an plus tard auprès d’un de ses collègues commerciaux ayant de même amplement suscité ma réaction en m’interpellant avec des comparaisons très hasardeuses entre le grec et le breton, deux langues qu’il ne connaissait ni l’une ni l’autre (celui-là n’avait pas éclaté de rire après avoir entendu ma réponse, il était resté me regarder avec des yeux ronds comme des soucoupes, comme si tout d’un coup je m’étais mise à parler chinois, et avait juste fait, l’air hébété : « … grec… latin grec… » – mais oui, monsieur, j’ai bien entendu, c’est ce dont je vous parle, je connais très bien le grec ancien, je suis helléniste; fin de la conversation). Mieux encore : j’apprendrai dans la foulée qu’à Brest, ville la plus reculée de notre province d’arriérés mentaux, les gens vivaient encore dans des maisons au sol en terre battue au milieu des cochons faisant toujours office de camions poubelles comme à Paris au Moyen-Âge… et que j’avais donc été élevée parmi eux dans une de ces maisons… baignant dans la gadoue…

Mais je me souviens aussi de cette réflexion qu’elle m’avait faite elle-même une fois, révélant sa mentalité et ses préjugés : « Finalement, vous n’êtes pas si timide, vous êtes même très intelligente ».

Pour le commercial de base, « timide » ou tout simplement correct ou poli rime avec « stupide ».

Si tu respectes ton prochain et ne t’enrichis pas en le volant, voire en le vendant comme esclave à son insu, tu n’es qu’un débile mental et ne mérites que le mépris de tous ceux qui n’en sont pas et se trouvent par conséquent toujours prêts à tout pour se faire une place au soleil, ne reculant vraiment devant rien.

Et le jour où cette commerciale m’avait dit me trouver finalement « très intelligente », ce n’était pas forcément un compliment, mais plutôt un constat d’échec : mon intelligence la dérangeait, elle ne rigolait plus.

Deux ou trois ans plus tard, j’ai revu l’un de mes collègues informaticiens présents à ce déjeuner où elle nous avait demandé si nous savions jouer d’un instrument de musique. Tout comme moi, il avait depuis longtemps quitté cette société, et dans des conditions pas tellement meilleures. Lui non plus n’était pas trop stupide. De plus, contrairement à moi, il était doté d’un physique qui lui permettait de se défendre de manière très efficace contre divers escrocs. Il m’a raconté comment il avait procédé pour obtenir de notre ancien employeur commun le règlement de son solde de tout compte : après plusieurs mois de demandes infructueuses, il s’était résolu à aller le trouver dans son bureau de PDG pour en exiger qu’il lui signât immédiatement son chèque, faute de quoi il allait tout casser; joignant le geste à la parole, il se saisissait de la lampe de bureau qu’il jetait au sol, et répétait : « Tant que je n’aurai pas mon chèque, je continue. » Puis il mettait la main sur le téléphone. Notre ancien employeur s’écriait alors : « Non, pas le téléphone ! » Puis il sortait son carnet de chèques et le problème était définitivement réglé. MDR !!! J’aurais tenté la même chose, j’aurais encore fait rire, j’aurais même pu me retrouver à Sainte-Anne ou dans un poste de police quelconque, et en tous les cas, n’aurais jamais obtenu ce que je demandais.

Cet ancien collègue dont la mère ne parlait pas français venait de Seine-Saint-Denis et qualifiait à juste titre nos anciens employeurs communs de « ploucs », de « minables », etc, etc…

Etant eux-mêmes des affairistes d’origine étrangère sans grande instruction ni éducation, ils recrutaient de préférence de jeunes informaticiens issus de la province ou de banlieues défavorisées en pensant qu’ils pourraient leur imposer n’importe quoi plus facilement et tombaient de temps en temps sur un os.

J’imagine que leurs complices de Brest, notamment la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest, ont bien dû sauter de joie au plafond le jour où ils ont su que ces commerciaux me disaient « mythomane », et surtout pourquoi, eux qui me haïssaient déjà depuis tellement d’années, précisément pour cette excellente éducation qu’ils connaissaient bien et m’avaient toujours enviée.

Je rappelle ici à leur attention, d’une part, que contrairement à ce qu’ils prétendent, et qui m’avait été rapporté par quelques collègues harceleurs en relation avec eux dès l’année 1994, elle n’a jamais coûté une fortune, les cours dispensés par l’Ecole Nationale de Musique de Brest étant quasiment gratuits pour ceux qui peuvent les suivre sans aucun problème (les autres n’étant pas gardés dans cette école publique doivent recourir aux cours privés payants s’ils veulent poursuivre leurs études musicales), et d’autre part, que la musique est chez nous une tradition familiale, peut-être depuis notre ancêtre luthier du XVIIIème siècle, et plus probablement depuis la nuit des temps.

Je retrouve ainsi dans la parentèle de mes ascendants deux célèbres musicologues du XIVème siècle, Philippe de Vitry et Johannes de Muris (voir ci-dessous), des descendants de ces deux familles s’étant de nouveaux alliés bien plus tard pour former l’une de nos branches familiales.

Eh oui, comme mon nom breton ne l’indique pas, j’ai en fait de très nombreux ancêtres parisiens, mais de tous temps, la capitale a aussi toujours compté un grand nombre de Bretons venus s’y installer de manière temporaire ou définitive, sans qu’ils y soient toujours décriés comme des débiles ou des arriérés mentaux, bien au contraire.

Rappelons pour l’exemple que c’est la Reine de France Anne de Bretagne, connue pour sa très grande culture, qui a introduit dans ce pays la Renaissance italienne, et non son gendre François 1er, un rustre que par ailleurs elle n’appréciait pas et dont elle ne voulait pas comme mari pour sa fille Claude de France.

 

 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/landunvez-29840/un-duo-harpe-et-violon-a-la-chapelle-de-kersaint-12fc461e-f412-4e51-9a16-761f77989d43

Landunvez. Un duo harpe et violon à la chapelle de Kersaint

 

Au coucher du soleil, Tiphaine Escarguel avait donné rendez-vous au public sur la dune.

Au coucher du soleil, Tiphaine Escarguel avait donné rendez-vous au public sur la dune.
Au coucher du soleil, Tiphaine Escarguel avait donné rendez-vous au public sur la dune. | OUEST-FRANCE
Ouest-France Publié le 16/08/2022 à 05h06

 

Depuis le début de l’été Tiphaine Escarguel enchaîne les concerts dans le Léon. Dans des chapelles mais aussi dans les bois, sur les dunes ou la plage.

Il y a quelques jours, la harpiste originaire d’Argenton avait fait le choix de jouer sur celle de Penfoul. Le 31 juillet, jusqu’au dernier moment elle a bien cru devoir tout annuler, à cause du mauvais temps. « Mais ne dit-on pas qu’avec la marée tout change », lance-t-elle en riant. À 19 h, les nuages s’en étant allés et elle a pu jouer pour près de 80 auditeurs ravis.

Après un second rendez-vous réussi vendredi 12 août, cette fois près de la cabane des douaniers à Argenton, elle se produira une dernière fois à la chapelle de Kersaint. Pour ce concert, elle sera accompagnée par son amie, la violoniste chinoise Ruixian Liu. Pour cette soirée en duo, elles ont choisi un répertoire de compositions personnelles, comme de musiques traditionnelles allant de l’Amérique du Sud à l’Europe de l’est.

Vendredi 19 août, à 20 h 30 à la chapelle de Kersaint. Entrée libre

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_de_Vitry

Philippe de Vitry

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Vitry.

Philippe de Vitry
Fonctions
Évêque diocésain
Diocèse de Meaux
3 janvier 1351 – 9 juin 1361
Évêque catholique
Biographie
Naissance

Vitry-en-Artois

Décès

Meaux

Activités
Autres informations
Religion
Mouvement
Genre artistique
Œuvres principales
Ars nova musicae (d)

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Philippe de Vitry, né dans une ville nommée Vitry (il pourrait s’agir de Vitry-en-Artois dans le Pas-de-Calais ou de Vitry-en-Perthois en Champagne) le 31 octobre 12911 et mort à Meaux le 9 juin 1361, est évêque de Meaux, compositeur et théoricien français de la période médiévale. Il est l’auteur présumé du traité fièrement intitulé Ars nova (« L’art nouveau ») publié vers 1320.

Considéré par ses contemporains comme un esprit brillant, loué pour ses connaissances en mathématiques, philosophie, poésie, rhétorique et musique, il est une figure emblématique du Moyen Âge. Seule une partie de ses compositions musicales — quelques motets et chansons — et de ses traités de musique nous sont parvenus. Sa musique se démarque de celle de Pérotin (v. 1160 – v. 1230), et son influence, qui perdure plus d’un siècle après son décès, se reconnaît, par exemple, dans les œuvres de Guillaume de Machaut ou de Guillaume Dufay.

Biographie

Ses origines et son enfance sont peu connues. Jean de Murs, qui le connaissait, parle de lui comme magister, ce qui laisse penser qu’il a été maître-ès-arts au Collège de Navarre. Archidiacre de Brie, chanoineSaint-Martin de Clermont, Cambrai, Verdun…) richement prébendé par Jean XXII, il entre au service de Louis Ier de Bourbon, comte de Clermont, au plus tard en 1321, puis au service des rois de France comme secrétaire de Charles IV. Maître des requêtes au Parlement (1340) puis maître des requêtes de l’hôtel du duc Jean de Normandie, le futur Jean le Bon (1346), il effectue une mission diplomatique pour le roi auprès du pape en Avignon en 1350. Il est nommé évêque de Meaux en 1351, charge qu’il conserve jusqu’à sa mort. Il est l’un des généraux réformateurs aux États généraux de 1357.

En plus de ses fonctions importantes dans l’administration royale, Philippe de Vitry est très estimé de ses contemporains qui le considèrent comme un grand érudit et un intellectuel, un homme de lettres et un musicien reconnu. Il est en relation avec les grands intellectuels de son temps, notamment Pierre Bersuire, Nicole Oresme et Pétrarque. Ce dernier, dans une lettre qu’il lui a adressé en 1351, parle de lui comme « un poète unique ». Leo Hebraeus le proclame « le plus grand maître de la science musicale ». L’auteur des Règles de la seconde rhétorique (ouvrage anonyme) dit de Vitry qu’il « a inventé le style des motets, ballades, lais et rondeaux simples », une position également attestée par le témoignage de Gace de La Bigne (« Philippe de Vitry qui a élaboré des motets mieux que quiconque »). Gilles Le Muisit dans ses Méditations (1350), le considère avec Guillaume de Machaut comme le plus grand des musiciens vivants.

Son rayonnement dépasse largement le milieu français puisqu’à sa mort, Francesco Landini compose un madrigal, Si dolce non sono, où Vitry est implicitement évoqué. Ce renom est explicable par le rôle majeur qu’exerce Vitry dans les domaines politique et intellectuel, mais aussi par le fait que le traité Ars nova cite explicitement ses motets comme exemples du style et des techniques de composition propres au XIVe siècle naissant. L’importance de Vitry est enfin soulignée par les deux sources principales contenant ses œuvres jusqu’à nous parvenues et les cercles auxquels ces premières sont attachées : le Roman de Fauvel associé à la Cour de France et le manuscrit d’Ivrea (recueil de pièces composées pour la Cour et la Chapelle pontificales d’Avignon).

Œuvres

C'est l'été, saison des concerts divers et variés dans AC ! Brest 170px-Ars_nova_musicae_-_Philippe_de_Vitry

Page du traité Ars nova musicae de Philippe de Vitry.

En dépit de sa célébrité, peu d’œuvres de Vitry nous sont parvenues. Nous ne possédons rien de ses écrits savants et seulement quelques-uns de ses poèmes, et on ne connaît qu’un tronçon du fameux traité2 Ars nova musicæ, paru vers 1320 et dont il est l’auteur présumé, qui propose une notation musicale novatrice, utilisant des signes inconnus. Il encourage l’emploi de nouvelles règles de composition, notamment des arrangements rythmiques novateurs, ce qui permet l’émergence d’un style polyphonique moins dépendant des contraintes de l’Ars antiqua du XIIIe siècle, considéré pour cela comme le siècle classique médiéval, dans le domaine musical comme dans d’autres.

Philippe de Vitry a aussi écrit le Dit de Franc-Gontier3, qui appellera une réponse du cardinal Pierre d’Ailly: Combien est misérable la vie du tyran4. Le cycle sera clôturé par François Villon au siècle suivant avec Les Contredits de Franc Gontier5.

Les experts modernes n’ont attribué à Vitry qu’une quinzaine de motets, dont l’attribution pour certains est remise en cause aujourd’hui, tous conservés dans seulement deux manuscrits : un manuscrit savoyard de la fin du XIVe siècle, Ivrea 115, et surtout le Roman de Fauvel (Paris, Bibliothèque Nationale fr. 146) qui contient également un grand nombre de chants courtois qui sont peut-être également de la plume de Vitry.

Les motets « Adesto » et « Tribum que » ont fait chacun l’objet d’une diminution anonyme, ces pièces destinées à l’orgue nous ont été transmises par le dénommé Codex Robertsbridge6.

Motets

Source7. 2:073:00

      • Orbis orbatus / Vos pastores adulteri / Fur non venit
      • Aman novi probatur exitu / Heu, Fortuna subdola / Heu me tristis est anima mea
      • Tribum, que non abhorruit / Quoniam secta latronum / Merito hec patimur
      • Firmissime fidem teneamus / Adesto, sancta trinitas / Alleluya, Benedictus
      • Garrit Gallus / In nova fert / Neuma
      • Douce playsence / Garison selon nature / Neuma quinti toni
      • Vos qui admiramini / Gratissima virginis species / contratenor / Gaude gloriosa
      • Cum statua Nabucodonasor / Hugo, Hugo, princeps invidie / Magister invidie
      • Colla jugo subdere / Bona condit / Libera me, Domine
      • Tuba sacre fidei / In arboris / Virgo sum
      • Impudenter circumvivi / Virtutibus laudabilis / contratenor / tenor
      • Petre Clemens / Lugentium siccentur / tenor
      • (?) Dantur officia / Quid scire proderit / tenor
      • O canenda vulgo / Rex quem metrorum / contratenor / Rex regum8
      • Floret cum van gloria / Florens vigor ulciscendo / Neuma9

Références

      • Les œuvres de Philippe de Vitry, Imp. P. Regnier, Reims, 1850 – 186 pages (lecture en ligne [archive]).
      • Guide de la musique du Moyen Âge, sous la direction de Françoise Ferrand, Fayard 1999, 853 pages, p. 562-568.
      • Texte de présentation de Edward H. Roesner, CD Philippe de Vitry, motets & chansons par l’Ensemble Sequentia (Harmonia Mundi).
  1. Transcription par Ernest H. Sanders (lire en ligne [archive])

Bibliographie

Discographie

Liens externes

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Murs

Jean de Murs

(Redirigé depuis Johannes de Muris)
Jean de Murs
Biographie
Naissance

Normandie

Décès

Paris

Nom dans la langue maternelle
Johannes de Muris
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Mouvement
Genre artistique

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Jean de Murs, aussi connu sous les noms Jean des Murs, Jean des Meurs ou Johannes de Muris (vers 1290 — vers 1351-1355) est un mathématicien, astronome, théoricien de la musique de l’ars nova, et ecclésiastique français. Les formes Jean de Murs, Jean des Murs et Jean de Meurs ne se trouvent que dans des documents tardifs.

Biographie

Il est né dans le diocèse de Lisieux à la fin du XIIIe siècle, peut-être dans une famille de petite noblesse car il est apparenté à Julien des Murs, secrétaire de Charles V.

En 1317, il propose une réforme du calendrier. Il a étudié à Évreux où il était en 1318. Il y fait des observations astronomiques en mars 1319 ; puis il a enseigné à la Sorbonne avec le titre de Magister artium en 1323 et 1324, date de rédaction de son Musica speculativa secundum Boecium.

En 1326 et 1327 on le retrouve à Fontevrault et de nouveau à Évreux en 1332 et 1333, peut-être comme rector scholarum. Le 14 mai 1333, en présence de la reine de Navarre Jeanne II, il observe une éclipse et note que le phénomène a débuté dix-sept minutes plus tôt que ce que notaient les tables alfonsines.

Pendant l’hiver 1336-37 il effectue d’autres observations astronomiques à Paris et rédige un opuscule proposant de compenser l’erreur due à l’utilisation du calendrier julien : supprimer toutes les années bissextiles pendant quarante ans… Ce qui le fit mander par le pape Clément VI à Avignon en 1344, pour sa réforme du calendrier – mais les travaux partagés avec un autre parisien, Firmin de Belleval, dans leur Epistola ad dominum papam Clementem VI super reformatione antiqui Kalendarii – ne sont pas source de réforme. Il semble que les tables alfonsines qui servent de base au travail de Jean aient suscité la méfiance des astronomes contemporains. Jean et Firmin corrigèrent donc seulement le calendrier lunaire, qui sert à la détermination de la fête de Pâques.

En 1342 il est un des chanoines à Mézières-en-Brenne (Indre), où il écrivit sans doute son ouvrage principal : Quadripartitum numerorum.

Théorie de la musique

Théoricien de la musique, il publie De sonis musicis sur les proportions mathématiques en musique et Ars novæ musicæ sur les intervalles en musique publié en 13191. Il publie ensuite Musica speculativa secundum Boethium en 1323 puis Libellus cantus mesurabilii.

C’est un des précurseurs de l’unification du quadrivium et ses théories sont enseignées à la Sorbonne et dans de nombreuses universités de France et d’Allemagne. Jean de Murs applique les proportions numériques à la musique polyphonique parce qu’il croit à l’existence de relations entre les proportions numériques de la musique et celles de l’univers.

Avec Philippe de Vitry, c’est un des fondateurs de l’Ars nova en France. Il présente le système mensuraliste de l’ars nova dans Notitia Artis Musicae en 1321

Œuvres

220px-Johannes_de_Muris_-_Proportions dans Calomnie

Johannes de Muris – Proportions.

Astronomie

      • Expositio intentionis Regis Alphonsi circa tabulas eiun (Paris, BN, Ms. 7281, unique exemplaire trouvé) Emmanuel Poulle (voir paragraphe Éditions) considère qu’il peut s’agir là de notes mises bout à bout dans des circonstances diverses et à des dates variables.
      • Epistola ad dominum papam Clementem VI super reformatione antiqui Kalendarii (Paris, BN, Ms. Lat. 15104, fos  50v-57v)

Il est aussi l’auteur d’une lettre à Clément VI où il prédit une catastrophe pour l’année 1357 (Paris, BN, Ms. Lat. 7443, fos  33-34v) 2

Mathématiques

Quelques opuscules assez peu originaux, touchants à l’arithmétique, la géométrie, l’algèbre ainsi que la trigonométrie.

      • Canon tabule tabularum (1321) C’est une table de multiplication en numérotation sexagésimale.
      • Arbor boeti de arte numerorum sumpta et ordinata (Sorbonne, 1324 – Paris, Ms. Lat. 16621, fol. 62v-64)
      • De arte mensurandi (Paris, Ms. Lat. 9410, fos  1-67 3)
      • Opus quadripartitum numerorum sive de mensurandi ratione (nov. 1341 – connu en cinq copies manuscrites) Les trois premiers chapitres sont consacrés à l’arithmétique pure et le dernier à l’arithmétique appliquée.

Musique

Voici le domaine où Jean des Murs a eu le plus d’influence, s’occupant de techniques relatives à la musique proportionnelle. Le musicologue Edmond de Coussemaker, lui avait attribué à tort le Speculum musice qui n’est pas de lui, mais de Jacques de Liège (on y trouve l’acrostiche Iacobus). Ce qui ramène à trois ouvrages certains et deux autres probables, outre deux courts écrits anonymes regroupés dans la section « Autres ».

      • Ars nove musice ou Notitia artis musice (entre 1319-1321 – dix manuscrits connus) Il s’agit d’un manifeste en faveur de l’Ars nova, dont il est avec Philippe de Vitry le grand propagateur.
      • Compendium musicæ practicæ ou Quæstiones super partes musicæ (v. 1322)4
      • Musica speculativa secundum Boetium (pub. juin 1322 – cinquante manuscrits connus). Il s’agit d’un abrégé du texte de Boèce exposant les principes de l’harmonie. Il fut obligatoire dans plusieurs universités d’Europe orientale au XIVe et XVe siècles.
      • Libellus cantus mensurabilis (v. 1340) Les manuscrits d’origines italiennes5 portant souvent la mention « secundum Johannem de Muris » les musicologues pensent qu’il s’agit-là d’un texte de disciples ou de notes de cours donnés par le maître.
      • Ars contrapuncti 4 S’il est authentifié ce serait le seul traité du genre de Jean des Murs, bien qu’il ne soit guère original.

Autres

Pas de certitude d’attribution.

      • Paris, BN, Ms. lat. 7378A, incipit : Omnes homines (v. 1320) Traité en trois livres.
      • Valde honorandus est beatus Joannes / Per gramma prothoparet.

Voir aussi

Éditions

      • Le « Quadripartitum numerorum » de Jean de Murs, introd. et éd. critique par Ghislaine L’Huillier, Paris, École des chartes, 1991, 661 p.
      • M. Gerbert, Scriptores ecclesiastici de musica sacra, III, St. Blasien, 1784, p. 249-283, 256-258, 292-301 et 312-315 (Ars nove musice), p. 301–306 (Compendium musicæ practicæ).
      • E. de Coussemaker, Scriptorium de musica medii ævi nova series, Paris, 1864–1876, III, p. 46–48 (Libellus cantus mensurabilis) et p. 56–68 (Ars contrapuncti).
Revues
      • Expositio intentionis Regis Alphosi circa tabulas eiun, commentaire par E. Poulle, dans AHDL, XLVII, 1980, p. 250–268.

Articles et chapitres sur Jean de Murs

      • Roger Aubert, « Jean des Murs », dans Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, Letouzey et Ané, t. 27, p. 327 sqq., 2000.
      • Eugène Déprez, « Une tentative de réforme du calendrier sous Clément VI. Jean des Murs et la chronique de Jean de Venette », dans MÉFrR, XIX, 1899, p. 131–143.
      • Pierre Duhem, Le système du monde : histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic, vol. IV, Paris, 1916, p. 30–38 et 51–60 (analyse de l’Epistola ad dominum…), rééd. Hermann 1984 (OCLC 630456524).
      • Emmanuel Poulle, Les astronomes parisiens au XIVe siècle et l’astronomie alphonsine, Histoire littéraire de la France, Paris, de Boccard, t. 43:1, 2005, p. 1–54.
      • Thérèse Charmasson, « L’arithmétique de Roland l’Écrivain et le « Quadripartitum numerorum » de Jean des Murs », dans Revue d’histoire des sciences, XXXI, 1978, p. 173–176.

Notes et références

  1. Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, lat. app. cl. VIII/85 (coll. 3579), fos  11r-23v. Texte latin [archive]

Articles connexes

Liens externes

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_de_Bretagne

    • Anne de Bretagne

      Page d’aide sur l’homonymie

      Pour les articles homonymes, voir Duchesse Anne et Anne de Bretagne (comédie musicale).

      Anne de Bretagne
      Illustration.
      Représentation d’Anne de Bretagne par Jean Bourdichon, détail d’une miniature des Grandes Heures d’Anne de Bretagne, vers 1503-1508, BNFNote 1.
      Titre
      Duchesse de Bretagne, comtesse de Montfort
      9 septembre 14889 janvier 1514
      (25 ans et 4 mois)
      Couronnement 10 février 1489
      Prédécesseur François II
      Successeur Claude
      Reine de France
      6 décembre 14917 avril 1498
      (6 ans, 4 mois et 1 jour)
      Couronnement 8 février 1492,
      en la basilique Saint-Denis
      Monarque Charles VIII
      Prédécesseur Charlotte de Savoie
      Successeur Jeanne de France
      8 janvier 14999 janvier 1514
      (15 ans et 1 jour)
      Couronnement 18 novembre 1504,
      en la basilique Saint-Denis
      Monarque Louis XII
      Prédécesseur Jeanne de France
      Successeur Marie Tudor
      Reine des Romains
      19 décembre 14906 décembre 1491
      (11 mois et 17 jours)
      Monarque Maximilien Ier
      Prédécesseur Catherine de Saxe
      Successeur Blanche-Marie Sforza
      Duchesse de Milan
      6 septembre 14995 février 1500
      (4 mois et 30 jours)
      17 avril 150016 juin 1512
      (12 ans, 1 mois et 30 jours)
      Prédécesseur Béatrice d’Este
      Successeur Claude de France
      Reine de Naples
      1er août 150129 décembre 1503
      (2 ans, 4 mois et 28 jours)
      Prédécesseur Isabelle des Baux
      Successeur Isabelle Ire de Castille
      Comtesse d’Étampes
      11 avril 15129 janvier 1514
      (1 an, 8 mois et 29 jours)
      Prédécesseur Gaston de Foix-Nemours
      Successeur Claude de France
      Biographie
      Dynastie Maison de Montfort
      Date de naissance 25 ou 26 janvier 1477
      Lieu de naissance Nantes (Duché de Bretagne)
      Date de décès 9 janvier 1514 (à 36 ans)
      Lieu de décès Blois (France)
      Sépulture Basilique de Saint-Denis
      Père François II de Bretagne
      Mère Marguerite de Foix
      Fratrie Isabeau de Bretagne
      Conjoint Maximilien de Habsbourg
      (1490-1492; reconnu nul)
      Charles VIII
      (1491-1498)
      Louis XII
      (1499-1514)
      Enfants Charles-Orland de France
      Charles de France
      François de France
      Anne de France
      Claude Couronne héraldique (3 branches trilobées)
      Renée de France
      Religion Catholicisme
      Résidence Palais ducal de Nantes, Château de Blois, Château d’Amboise

      Signature de Anne de Bretagne

      Anne de Bretagne
      Ducs de Bretagne
      Reines de France
      modifier Consultez la documentation du modèle

      Anne de Bretagne est née le 25 ou 26 janvier 1477 à Nantes et morte le 9 janvier 1514 (à 36 ans) à Blois. Par ascendance, elle est duchesse de Bretagne et comtesse de Montfort (1488-1514) et d’Étampes (1512-1514).

      Puis, par ses mariages, elle devient successivement reine des Romains (1490-1491) et reine de France (de 1491 à 1498, et de 1499 à 1514). Elle est également reine de Naples (1501-1503) et duchesse de Milan (1499-1500 et 1501-1512).

      Son travail de régence est central dans les modalités d’annexion qui aboutissent, après sa mort, à l’union du duché de Bretagne au royaume de France en 1532.

      Biographie

      Éducation

      Fille du duc de Bretagne François II (1435-1488) et de sa seconde épouse, la princesse de Navarre Marguerite de Foix (v. 1449-1486), Anne de Bretagne naît, selon les sourcesNote 2, le 25 ou le 26 janvier 1477 au château des ducs de Bretagne, à Nantes1. Nous ne savons rien de sa naissance, de son baptême ou de l’origine de son prénom2.

      De même, on conserve peu de traces de l’éducation d’Anne de Bretagne. Il est probable qu’elle reçoive l’éducation d’une jeune noble de son temps : elle apprend à lire et à écrire en français, peut-être un peu de latin. Contrairement à ce que l’on retrouve parfois dans l’historiographie bretonne, il est peu probable qu’elle ait appris le grec ou l’hébreu3 et elle n’a jamais parlé ni compris le breton, langue à laquelle les milieux nantais où elle évolue sont étrangers4. Elle est élevée par une gouvernante, sa marraine Françoise de Dinan, comtesse de Laval5. Elle a plusieurs précepteurs, tel son maître d’hôtel, le poète de cour Jean Meschinot (de 1488 à la mort de celui-ci en 1491), qui, lors des loisirs d’Anne, va chasser au faucon avec elle. On lui aurait peut-être enseigné la danse, le chant et la musique6.

      Héritière de Bretagne

      En cette période, la loi successorale est imprécise, établie principalement par le premier traité de Guérande, en 1365, par Jean IV. Celle-ci prévoyait la succession de mâle en mâle dans la famille des Montfort en priorité ; puis dans celle de Penthièvre. Or, côté Montfort, il ne reste qu’Anne (puis Isabeau) et côté Blois-Penthièvre, Nicole de Penthièvre. Cette dernière meurt le 3 janvier 1480 et les Penthièvre cèdent alors à Louis XI leurs droits sur le duché de Bretagne pour 50 000 écus. Anne de Beaujeu confirme cette vente en 1485 à la mort de Jean de Brosse, mari de Nicole de Penthièvre7.

      Si, par la naissance d’un frère, la princesse Anne perd la succession de Bretagne, elle doit recevoir une dot de 200 000 livres. Mais François II n’a pas d’héritier mâle, ce qui menace de replonger la Bretagne dans une crise dynastique, voire de faire passer le duché directement dans le domaine royal. François II étant en résistance contre les prétentions du roi de France, il décide de faire reconnaître héritière sa fille par les États de Bretagne, malgré le traité de Guérande. Ceci a lieu le 20 février 1486 à Rennes et accroît les oppositions au duc dans le Duché, la concurrence des prétendants au mariage avec Anne de Bretagne et mécontente l’entourage du roi de France8.

      La destin d’Anne est lié à la politique menée par ses parents, qui sont souverains du duché de Bretagne. François II promet en effet sa fille à différents princes français ou étrangers afin d’obtenir des aides militaires et financières, et de renforcer sa position contre le roi de France. La perspective pour ces princes de joindre le duché à leur domaine permet ainsi à François d’entamer plusieurs négociations de mariage et de nouer à cette occasion différentes alliances secrètes qui accompagnent le projet matrimonial. Anne devient l’enjeu de ces ambitions rivales, et son père, rassuré par la signature de ces alliances, peut se permettre de refuser différents projets et contrats de mariageNote 3. Ces calculs politiques conduisent ainsi aux fiançailles d’Anne avec ces différents princes d’Europe9 :

      Le vicomte Jean II de Rohan, autre héritier présomptif, propose, avec le soutien du maréchal de Rieux, le double mariage de ses fils François et Jean avec Anne et sa sœur Isabeau, mais François II s’y oppose.

      Duchesse de Bretagne

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      Anne, duchesse de Bretagne, promet de rembourser à ses oncle et tante le roi et la reine de Castille et d’Aragon les sommes qu’ils ont avancées pour la défense de la Bretagne contre le roi de France. Rennes, 7 septembre 1490. Charte scellée. Archives nationales.

      En 1488, la défaite des armées de François II à Saint-Aubin-du-Cormier, qui conclut la guerre folle, le contraint à accepter le traité du Verger, dont une clause stipule que François II ne pourra marier ses filles sans le consentement du roi de France10.

      À la mort de François II, le 9 septembre 1488, quelques jours seulement après sa défaite, s’ouvre une nouvelle période de crise qui mène à une dernière guerre franco-bretonne – le duc, sur son lit de mort, ayant fait promettre à sa fille de ne jamais consentir à l’assujettissement à son voisin le royaume de France, et au roi son ennemi. Avant de mourir, François II a nommé le maréchal de Rieux tuteur de sa fille, avec pour mission de la marier11. Le roi de France réclame la tutelle d’Anne et d’Isabeau, qui lui est refusée par Jean de Rieux, si bien que Charles VIII entre officiellement en guerre contre le duché de Bretagne le 7 janvier 1489. Le parti breton s’empresse alors, le 15 février 1489, de proclamer Anne duchesse souveraine légitime de Bretagne. Le 4 janvier 1490, la duchesse publie que seront reconnus coupables du crime de lèse-majesté ceux de ses sujets qui la trahiraient et qui rallieraient le camp du roi de France12.

      Épouse de Maximilien Ier, roi des Romains

      Dans la cathédrale de Rennes le 19 décembre 1490, Anne épouse en premières noces et par procuration le roi des Romains, Maximilien Ier, veuf de Marie de Bourgogne. Ce faisant, elle devient reine, conformément à la politique de son père.

      Ce mariage est une nouvelle provocation à l’égard du camp français, qui considère qu’il viole le traité du Verger et que la jeune épouse menace le royaume en ayant adhéré à la ligue que forment les rois d’Angleterre, d’Aragon et des Romains10. Il réintroduit un ennemi du roi de France en Bretagne, ce que leur politique a toujours tenté d’éviter aux XIVe et XVe siècles. De plus, il est conclu au mauvais moment : les alliés de la Bretagne sont occupés sur un autre front (siège de Grenade pour le roi de Castille, succession de Hongrie pour Maximilien d’Autriche), ce qui rend la procuration inopérante pendant neuf mois13.

      En dépit de renforts anglais et castillans venus soutenir les troupes ducales, le printemps 1491 voit de nouveaux succès de La Trémoille (déjà vainqueur à Saint-Aubin-du-Cormier), et, se posant en héritier, Charles VIII vient assiéger Rennes, où se trouve Anne, afin qu’elle renonce à ce mariage avec l’ennemi du royaume de FranceNote 4.

      Reine de France à la suite du mariage avec Charles VIII

      Après deux mois de siègeNote 5, sans assistance et n’ayant plus aucun espoir de résister, la ville se rend et Charles VIII, le jour où le parti breton se rallie au roi de France, y fait son entrée le 15 novembre. Les deux parties signent le traité de Rennes, qui met fin à la quatrième campagne militaire des troupes royales en Bretagne. Anne ayant refusé toutes les propositions de mariage avec des princes français, des fiançailles avec Charles VIII auraient été célébrées à la chapelle des Jacobins de Rennes le 17 novembre 149114 – selon la tradition historique. En réalité, aucune source d’époque ne prouve que cet événement, s’il a eu lieu, s’est passé aux Jacobins15. Puis Anne de Bretagne se rend, escortée de son armée (et donc supposée libre, ce qui était important pour la légitimité du mariage et du rattachement de la Bretagne16) jusqu’à Langeais pour les noces des deux fiancés. L’Autriche combat désormais sur le terrain diplomatique (notamment devant le Saint-Siège), soutenant que la duchesse vaincue a été enlevée par le roi de France et que leur descendance est donc illégitime.

      220px-Loire_Indre_Langeais_tango7174 dans Crime

      Reconstitution en cire de l’union royale de Charles VIII et Anne dans la « salle du mariage » au château de LangeaisNote 6.

      Le 6 décembre 1491 à l’aube, Anne épouse officiellement, dans la grande salle du château de Langeais, le roi de France Charles VIII. Ce mariage est une union personnelle entre couronnes, il est discret et conclu sans l’accord du Pape. Il n’est validé qu’après coup par le pape Innocent VIII, qui se décide, en échange de concessions appréciables, à adresser à la cour de France, le 15 février 1492, l’acte de reconnaissance de nullité antidatéNote 7 du mariage par procurationNote 8 d’Anne avec Maximilien, et la dispense concernant la parenté au quatrième degré d’Anne et de Charles par la bulle du 15 février 149217. Par le contrat de mariage, signé la veille des noces, Anne institue Charles VIII, nouveau duc de Bretagne, comme prince consort, son procureur perpétuel. Le contrat comprend une clause de donation mutuelle au dernier vivant de leurs droits sur le duché de Bretagne. En cas d’absence d’héritier mâle, il est convenu qu’elle ne pourra épouser que le successeur de Charles VIII18. La donation royale, en cas de décès de Charles VIII, n’est cependant pas recevable : les droits de la couronne de France étant inaliénables, le roi n’en est pas le propriétaire mais seulement l’administrateur. Ce contrat n’officialise pas l’annexion de la Bretagne au domaine royal19, car il s’agit d’une union personnelle, entre deux couronnes. Ce n’est pas une union réelle. À la mort de Charles VIII, il y a séparation des couronnes (clause du contrat). Anne de Bretagne redevient souveraine légitime de son duché ; dès le deuxième jour d’avril 1498, elle rétablit la chancellerie en Bretagne. Rien ne l’oblige à se marier au roi de France.

      De cette union naissent six enfants, tous morts en bas âge20.

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      Charles VIII et Anne de Bretagne devant l’assemblée de tous les saints, miniature du Maître de la Chronique scandaleuse, vers 1493, BNF, Vélins 689.

      Par le mariage de 1491, Anne de Bretagne est reine de France. Son contrat de mariage précise qu’il est conclu « pour assurer la paix entre le duché de Bretagne et le royaume de France ». Il fait de Charles VIII son procureur perpétuel. Le 8 février 1492, Anne est sacrée et couronnée reine de France à Saint-Denis. Elle est la première reine couronnée dans cette basiliqueNote 9 et sacrée, « oincte, chef et poitrine », par André d’Espinay, archevêque de Bordeaux21. Son époux lui interdit de porter le titre de duchesse de Bretagne22. Gabriel Miron sera chancelier de la reine et premier médecin.

      Elle passe beaucoup de temps en grossesses (avec un enfant tous les quatorze mois en moyenne). Lors des guerres d’Italie, la régence est attribuée à Anne de Beaujeu, qui a déjà tenu ce rôle de 1483 à 1491. Anne de Bretagne est encore jeune et sa belle-sœur la suspecte23. Elle n’a qu’un rôle réduit en France comme en Bretagne et doit parfois accepter d’être séparée de ses enfants en bas-âge. Anne vit essentiellement dans les châteaux royaux d’Amboise, de Loches et du Plessis, ou dans les villes de Lyon, Grenoble ou Moulins (lorsque le roi est en Italie). À Amboise, Charles VIII fait faire des travaux, tandis qu’elle réside à côté, au Clos Lucé, où le roi lui fait construire une chapelle24.

      Elle devient reine de Naples et de Jérusalem après la conquête de Naples par Charles VIII.

      Duchesse de Bretagne et épouse de Louis XII, roi de France

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      Second couronnement d’Anne de Bretagne en 1504 à Saint-Denis, Waddesdon Manor, Ms.22.

      Dès la mort de Charles VIII, héritière légitime des droits des ducs de Bretagne sur le duché de Bretagne, elle reprend la tête de l’administration du duché de Bretagne (clause du contrat). Elle fait acte de souveraineté en tant que chef d’État du duché par les nombreux actes qu’elle adopte : elle restaure notamment la chancellerie de Bretagne au profit du fidèle Philippe de Montauban, nomme lieutenant général de Bretagne son héritier Jean de Chalon, convoque les états de Bretagne, émet une monnaie à son nom (une monnaie d’or à son effigieNote 10)25,26. Elle nomme aussi responsable du château de Brest son écuyer Gilles de Texue.

      Parmi ses poètes de cour, il faut mentionner l’humaniste Fauste Andrelin de Forlì, le chroniqueur Jean Lemaire de Belges et le rhétoriqueur français Jean Marot27. Elle prend également à son service les musiciens les plus célèbres de son temps : Johannes Ockeghem, Antoine de Févin, Loyset Compère, Jean Mouton28. Anne de Bretagne est sans aucun doute la première reine de France à apparaître comme une mécène29 recherchée par les artistes et auteurs de son époque30.

       dans Luraghi

      Médaille d’Anne de Bretagne réalisée pour son passage à Lyon en 1499.

      Trois jours après la mort de son époux, le principe du mariage avec Louis XII est acquis31, à la condition que Louis obtienne la reconnaissance de nullité de son mariage avant un an. Elle retourne pour la première fois en Bretagne en octobre 1498, après avoir échangé une promesse de mariage avec Louis XII, à Étampes, le 19 août, quelques jours après le début du procès en reconnaissance de nullité de l’union entre Louis XII et Jeanne de France32.

      Un contrat de mariage qui rend sa souveraineté au duché de Bretagne

      Le contrat de son troisième mariage, en 1499, est conclu dans des conditions radicalement différentes de celles du second. À l’enfant vaincue a succédé une jeune reine douairière et duchesse souveraine de l’État breton désormais incontestée, en face de qui l’époux est un ancien allié, ami et prétendant. Contrairement aux dispositions du contrat de mariage avec Charles VIII, le nouveau lui reconnaît l’intégralité des droits sur la Bretagne33 comme seule héritière du duché et le titre de duchesse de Bretagne. Anne de Bretagne, souveraine du duché, et Louis XII souverain pour le royaume de France signent le contrat de mariage de la reine qui est une union personnelle entre les deux couronnes, ducale et royale, par la rédaction de deux actes, — deux lettres ; une, publiée le 7, pour le mariage, cinq clauses, et l’autre, publiée le 19 janvier 1499, traite des généralités du duché comprenant treize clauses34 —, Traité de Nantes35 du 1er janvier 1499, avec le roi Louis XII36,37

      Ce n’est pas une union réelle des territoires au point de vue juridique et du droit des gens. Ces actes définissent le statut légal de la Bretagne : « L’Acte authentique qui réglait le droit public de la province [de Bretagne] était encore le contrat de mariage de la reine Anne avec Louis XII. Or cet Acte assurait l’indépendance du Duché, car il stipulait formellement que la Reine en conservait personnellement la propriété, et que celle-ci passerait non pas à l’héritier du trône [de France], mais au second fils [ou fille] qui naîtrait du mariage… la pleine propriété revenant aux héritiers naturels de la reine. »38 à la mort des 2 souverains.

      Le contrat33 affirme aussi clairement que le duché de Bretagne reviendra au deuxième enfant, mâle ou femelle « et s’il avenoit que d’eux deux en ledit mariage n’issist ou vinst qu’un seul enfant masle, que cy-après issent ou vinssent deux ou plusieurs enfans masles ou filles, audit cas, ils succéderont pareillement audit duché, comme dit est »39,40 – clause qui ne sera pas respectée par la suite. Renée sera déshéritée au profit de son aînée, Claude de France, et surtout du mari de cette dernière, François Ier. Pour le moment, le pouvoir régalien en Bretagne est exercé par Louis XII, en tant que duc par mariage (jure uxoris), prince consort uniquement usufruitier, quoique les décisions soient prises au nom de la duchesse. Anne vit à Blois, où la présence de la duchesse de Bretagne est partout signée. Elle fait édifier le tombeau de ses parents en la cathédrale de Nantes (où son cœur reviendra également, selon ses dernières volontés) avec les symboles des 4 vertus (prudence, force, tempérance justice) qu’elle aura toujours essayé de porter. Tous les arts italiens seront appréciés par cette reine de plus en plus cultivée. Durant la maladie de Louis XII, elle fait un tour de la Bretagne (mais pas le Tro Breiz, contrairement à ce qui est souvent raconté3).

      Leur fille Claude de France, héritière du duché, est fiancée à Charles de Luxembourg en 1501, pour faciliter la conduite de la 3e guerre d’Italie en renforçant ainsi l’alliance espagnole, et pour convenir au dessein d’Anne de lui faire épouser le petit-fils de son premier mari Maximilien d’Autriche. Ce contrat de mariage est signé le 10 août 1501 à Lyon par François de Busleyden, archevêque de Besançon, Guillaume de Croÿ, Nicolas de Rutter et Pierre Lesseman, les ambassadeurs du roi Philippe Ier le Beau le Beau, père de Charles de Luxembourg. Les fiançailles sont annulées quand le risque d’encerclement plus complet du royaume peut être évité par l’absence d’un dauphin, à qui le contrat de mariage de Louis et Anne aurait interdit d’hériter de la Bretagne. C’est désormais au futur François Ier que sa fille est fiancée. Anne refusera jusqu’au bout ce mariage, qui aura lieu quatre mois après sa mort, et tentera de revenir à l’alliance matrimoniale avec le futur Charles Quint. C’est à ce moment que, mécontente de cette alliance, elle commence son « tour de Bretagne », visitant bien des lieux qu’elle n’avait jamais pu fréquenter enfant. Officiellement, il s’agit d’un pèlerinage aux sanctuaires bretons (elle se rend notamment à Saint-Jean-du-Doigt et à Locronan41), mais, en réalité, il correspond à un voyage politique et à un acte d’indépendance qui vise à affirmer sa souveraineté sur ce duché. De juin à septembre 1505, ses vassaux la reçoivent fastueusement. Elle en profite pour s’assurer de la bonne collecte des impôts et pour se faire connaître du peuple à l’occasion de festivités, de pèlerinages et d’entrées triomphales dans les villes du duché42.

      Une souveraine cultivée et mécène

      La reine possédait sa propre bibliothèque contenant une cinquantaine d’ouvrages sur la religion, la morale ou l’histoire43. On y trouve notamment des livres d’heures : les Grandes Heures (commande à Jean Bourdichon), les Petites Heures, les Très Petites Heures, les Heures (inachevées), la Vie de sainte Anne, les Vies des femmes célèbres de son confesseur Antoine Dufour, le Dialogue de vertu militaire et de jeunesse française44. Un Livre d’heures d’Anne de Bretagne, illuminé par Jean Poyer, est commandé par Anne pour Charles-Orland45.

      Une partie venait de ses parents. Elle en a commandé elle-même plusieurs et quelques-uns lui ont été offerts. Enfin, ses deux maris possédaient aussi de nombreux ouvrages (environ un millier sont ramenés à la suite de la première guerre d’Italie).

      • Différentes miniatures de dédicace de livres commandés par Anne de Bretagne
      • L'éditeur Antoine Vérard donnant son ouvrage Le Trésor de l'Âme à Anne de Bretagne, BNF, Vélins350 f6r.

        L’éditeur Antoine Vérard donnant son ouvrage Le Trésor de l’Âme à Anne de Bretagne, BNF, Vélins350 f6r.

      • Anne de Bretagne recevant de son confesseur Antoine Dufour le manuscrit des Vies des femmes célèbres.

        Anne de Bretagne recevant de son confesseur Antoine Dufour le manuscrit des Vies des femmes célèbres.

      • l'auteur Claude de Seyssel donnant son ouvrage à sa commanditaire Anne de Bretagne

        l’auteur Claude de Seyssel donnant son ouvrage à sa commanditaire Anne de Bretagne

      • Jean Marot remet son ouvrage à Anne de Bretagne

        Jean Marot remet son ouvrage à Anne de Bretagne

      • Des miniatures qui montrent le travail diplomatique et politique d’Année de Bretagne, par l’écriture de lettres
      • Anne de Bretagne écrivant à Louis XII (1508)

        Anne de Bretagne écrivant à Louis XII (1508)

      • Anne de Bretagne donnant une lettre à un messager à destination de Louis XII (1508)

        Anne de Bretagne donnant une lettre à un messager à destination de Louis XII (1508)

      • Anne de Bretagne écrit à Louis XII (1508)

        Anne de Bretagne écrit à Louis XII (1508)

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      Mort et sépulture

      220px-Exposition_du_corps_d%27Anne_de_Bretagne_dans_la_grande_salle_du_ch%C3%A2teau_de_Blois dans NEMROD34

      Exposition du corps d’Anne de Bretagne dans la grande salle du château de Blois, par le Maître des Entrées parisiennes, Commémoration de la mort d’Anne de Bretagne de Pierre Choque, 1514, Bibliothèque de Rennes, Ms.332.

      Usée par les nombreuses maternités et les fausses couches, atteinte de la gravelle, elle meurt le 9 janvier 1514 vers six heures du matin au château de Blois, après avoir dicté par testament la partition de son corps (dilaceratio corporis, « division du corps » en cœur, entrailles et ossements) avec des sépultures multiples, privilège de la dynastie capétienne. Elle permet ainsi la multiplication des cérémonies (funérailles du corps, la plus importante, et funérailles du cœur) et des lieux (tombeaux de corps et de cœur)46.

      La reine Anne de Bretagne est inhumée dans la nécropole royale de la basilique de Saint-Denis. Ses funérailles sont d’une ampleur exceptionnelle : elles durent quarante jours et inspirent toutes les funérailles royales jusqu’au XVIIIe siècle. À cette occasion, le héraut d’armes de Bretagne Pierre Choque prononce pour la première fois le cri funèbre : « La reine est morte ! la reine est morte ! la reine est morte ! »47.

      Selon sa volonté, son cœur a été placé dans un cardiotaphe en or rehaussé d’émail, cette boîte en or étant enfermée dans une autre boîte en plomb puis une autre en fer. L’ensemble est transporté à Nantes en grande pompe pour être déposé, le 19 mars 1514, en la chapelle des Carmes. S’y trouve le tombeau de François II de Bretagne, qu’elle a fait réaliser pour ses parents, son cœur est placé à la tête du tombeau. Saisi durant la Révolution, l’écrin est transféré à la Monnaie de Paris, où il manque de peu d’être fondu48.

      Après sa mort en 1514, Louis XII n’est qu’usufruitier du Duché de Bretagne. Il n’en est pas propriétaire, et la mort de Louis XII mettra fin à l’union personnelle en janvier 1515 (clause du Traité de Nantes de 1499).

      Le mausolée à double étage de Louis XII et d’Anne de Bretagne, sculpté en marbre de Carrare, est installé dans la basilique de Saint-Denis en 1830. Le dais à arcades, les bas-reliefs du socle sarcophage illustrant les victoires de Louis XII (bataille d’Agnadel, entrée triomphale à Milan), les statues des douze apôtres et des quatre vertus cardinales sont l’œuvre des frères Juste, sculpteurs italiens qui en ont reçu la commande en 1515. Les transis (dont le réalisme a poussé à faire figurer sur leur abdomen l’ouverture recousue pratiquée lors de leur éviscération50) et les orants devant un prie-Dieu couronnant la plate-forme sont attribués à Guillaume Regnault51. Ce tombeau est profané pendant la Révolution, le 18 octobre 1793, leurs corps étant jetés dans une fosse commune. Alexandre Lenoir sauve en grande partie le monument qui est restauré et conservé dans le musée des monuments français en 1795 avant d’être restitué à la basilique royale sous la Seconde Restauration52.

      Généalogie

      Ascendance

      COA fr BRE.svg Jean IV
      (1339-1345-1399)
      Jeanne de Navarre
      (1370-1437)
      Richard (1395-1438)
      Comte d’Étampes
      Marguerite d’Orléans Gaston IV de Foix-Béarn Éléonore de Navarre
      Marguerite de Bretagne
      (1443-1469)
      COA fr BRE.svg François II
      (1433-1458-1488)
      Marguerite de Foix
      (-1486)
      Blason famille fr Chalon Orange.svg Jean de Chalon
      (1443-1502)
      Anne de Bretagne
      (1477-1514)
      Isabeau de Bretagne
      (1478-1490)

       

      [afficher]

      Ascendance d’Anne de Bretagne

      Descendance

      220px-Loire_Indre_Tours6_tango7174 dans Perversité

      Tombeau de Charles-Orland et Charles, à la cathédrale Saint-Gatien de Tours.

      De son mariage avec Charles VIII elle eut de nombreuses fausses couches et six enfants, tous morts en bas âge :

      De son mariage avec Louis XII sont issus :

      Par Claude de France, dont la fille aînée Marguerite a épousé le duc de Savoie, Anne de Bretagne est l’ancêtre de Victor-Emmanuel de Savoie, actuel prétendant au trône d’Italie. Par son petit-fils Henri II, Anne est aussi l’ancêtre de Charles de Habsbourg-Lorraine, actuel prétendant au trône d’Autriche-Hongrie.

      Par Anne d’Este, fille aînée de Renée de France, Anne de Bretagne eut également descendance, notamment dans la maison de Guise et celle de Savoie-Nemours.

      Le premier descendant d’Anne de Bretagne par succession cognatique est le chef de la Maison Royale de Bavière, François de Bavière.

      Ses emblèmes et devises

      220px-Nantes._Cath%C3%A9drale._Blason_de_Bretagne._Cordeli%C3%A8re dans Politique

      Clef de voûte de la cathédrale de Nantes

      220px-Blason_Anne_de_Bretagne_%281476-1514%29_Reine_de_France.svg

      Blason d’Anne de Bretagne, les armes de son époux royal (fleurs de lys) à senestre, celles de son père (queues d’hermine) à dextre.

      Anne avait hérité de ses prédécesseurs les emblèmes dynastiques bretons : hermine passante (de Jean IV), d’hermine plain (de Jean III), cordelière (de François II). Veuve de Charles VIII, elle s’inspire de cette figure paternelle pour créer en 1498 l’ordre de la Cordelière54.

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      Lettres couronnées L A de Louis XII et d’Anne avec leurs armes d’alliance entourées du collier de Saint-Michel et de la cordelière sur le fronton de la porte d’entrée de la chapelle du château de Blois.

      Elle fit usage aussi de son chiffre, la lettre A couronnée, de la devise Non mudera (« je ne changerai pas »), et d’une forme particulière de la cordelière paternelle, nouée en 8. Ses emblèmes furent joints, dans la décoration de ses châteaux et manuscrits, avec ceux de ses maris : l’épée enflammée pour Charles VIII et le porc-épic pour Louis XII. Elle avait également comme devise Potius mori quam foedari : « Plutôt mourir que déshonorer », ou « Plutôt la mort que la souillure » (en breton : « Kentoc’h mervel eget bezañ saotret »). Cette devise a été utilisée par les ducs de Bretagne dès avant Jean IV.

      On retrouve son blason dans de nombreux lieux où elle est passée, ou liés à ses fonctions (principalement de duchesse ou de reine) :

      Postérité

      Dernière duchesse de Bretagne et deux fois reine de France, Anne de Bretagne est, avec saint Yves, un des personnages historiques les plus populaires de Bretagne.

      En 2014, pour le 500e anniversaire de sa mort, plus d’une quarantaine d’événements sont organisés dans les cinq départements bretons58.

      La noblesse bretonne, voulant préserver ses privilèges comme ses prérogatives, s’évertue à prouver par l’intermédiaire de l’historiographie régionale que sa dernière duchesse a résisté à cette annexionNote 11. Anne de Bretagne reste depuis lors dans la mémoire bretonne un personnage soucieux de défendre le duché face à l’appétit de la France. Parallèlement, elle est élevée dans la mémoire nationale comme un symbole de paix et de concorde dans le royaume dont elle a été sacrée la mère59.

      Le destin posthume d’Anne de Bretagne est composé d’images déformées par son histoire façonnée par les calculs politiques et les jeux de propagande. D’où la nécessité de séparer l’historiographie objective d’Anne de Bretagne de l’imaginaire collectif qui fait régulièrement appel à cette référence culturelle dans des supports publicitaires, des spectacles et manifestations folkloriques, et de dépasser la vision antagoniste de certains historiens qui poursuivent, avec ce personnage, une mythification de son histoire, et une historiographie nationale voulant forger le mythe d’une nation française une et indivisible60.

      Représentations

      Statue d’Anne de Bretagne dans la série Reines de France et Femmes illustres du jardin du Luxembourg à Paris (XIXe siècle).

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      Jean Boucher, L’Union de la Bretagne et de la France (1911). Monument représentant la duchesse Anne et le roi Charles VIII. Situé dans la niche centrale de la façade de l’hôtel de ville de Rennes depuis 1911, il fut détruit par des séparatistes bretons lors de l’attentat du 7 août 1932 à Rennes.

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      Détail de la statue due à Dominique Molknecht et située cours Saint-Pierre, à Nantes.

      De son vivant, les propagandes royales de Charles VIII puis de Louis XII ont présenté Anne de Bretagne en reine parfaite, symbole de l’union et de la paix entre le royaume de France et le duché de Bretagne (tradition populaire de la « bonne duchesse »). L’Autriche de Maximilien, évincée du mariage, a porté un autre regard sur ces événements. Au cours des siècles, les historiens et l’imaginaire populaire ont présenté une Anne de Bretagne parfois différente, lui attribuant des actes ou des caractéristiques physiques et psychologiques qui ne sont pas nécessairement attestés par des éléments historiques.

      Après sa mort, elle tombe progressivement dans l’oubli dans l’historiographie nationale jusqu’au milieu du XIXe siècle, à la différence de l’historiographie bretonne. La noblesse bretonne commande une nouvelle histoire du duché, Histoire de Bretagne écrite de 1580 à 1582 par Bertrand d’Argentré, qui fonde une historiographie régionale faisant d’Anne de Bretagne la femme qui a conservé l’autonomie du duché malgré ses mariages avec deux rois de France. Si cette historiographie bretonne de propagande ne peut nier l’inaction de la reine pendant le règne de Charles VIII, elle amplifie l’emprise de la reine sur Louis XII19. Les celtomanes puis les régionalistes bretons cherchent, dès la fondation en 1843 de l’Association bretonne, un personnage capable d’incarner leur idéal de renouveau agraire et régional, tout en manifestant leur attachement à la nation française61. Leur choix se porte sur la figure mythique et folklorique de la duchesse Anne, qui est progressivement dotée, dans les histoires de Bretagne, du costume breton et qui la présentent comme une Bretonne proche du peuple (d’où la légende de la « duchesse en sabots »)62,63.

      Plusieurs mythes entourent désormais Anne de Bretagne : celui d’une femme contrainte à un mariage forcé avec Charles VIII ; celui d’une duchesse bretonne attachée à l’indépendance et au bonheur de son duché ou, au contraire, d’une reine symbole de l’union et de la paix entre la Bretagne et la France60.

      Présente après la guerre franco-allemande de 1870 dans les revendications régionalistes, la figure de la duchesse Anne est également récupérée par la propagande de la Troisième République (France) qui reprend la tradition antique et aristocratique du culte des grands personnages. Enjeu mémoriel et politique, elle incarne pour ces derniers la soumission de le Bretagne à la couronne de France puis aux intérêts français de la République64. Au XXe siècle, elle nourrit l’inspiration de l’iconographie touristique pour promouvoir la patrimoine breton et s’accompagne d’une appropriation identitaire à des fins commerciales65.

      Cette figure hautement symbolique explique la parution, depuis 200 ans, d’une cinquantaine de livres à son sujet qui n’ont pas fini d’en donner une vision contrastée, entre un Georges Minois qui la présente comme une personne « bornée, mesquine et vindicative » et un Philippe Tourault qui en fait une « personnalité tout à fait riche et positive, ardemment attachée à son pays et à son peuple »66.

      Littérature

      Télévision

      Théâtre

      Musique

      • Requiem d’Anne de Bretagne, messe composé par Antoine de Févin.
      • La lingua profetica del Taumaturgo di Paola de Giacomo Antonio Perti, 1700Note 12.
      • Gilles Servat évoque sa vie dans la chanson Koc’h ki gwenn ha koc’h ki du.
      • Anne de Bretagne, un opéra breton avec en rôle-titre Agnès Bove.
      • Si mort a mors, poème anonyme datant de ses funérailles, et repris par Tri Yann. D’autres chansons du répertoire du groupe font référence à la duchesse, notamment l’instrumental Anne de Bretagne de l’album Portraits en 1995.
      • Anne de Bretagne, opéra folk-rock de l’auteur-compositeur nantais Alan Simon, dont les deux premières représentations ont eu lieu les 29 et 30 juin 2009 au château des ducs de Bretagne, à Nantes. Cécile Corbel y interprète le rôle d’Anne de Bretagne69.
      • Dans la chanson C’est un pays, Soldat Louis évoque « une duchesse encore enfant qui s’est fait mettre d’une manière royale ».
      • Le groupe Stetrice l’évoque en chantant « Mais ici honte à qui délaisse la volonté de la duchesse » dans sa chanson Naoned e Breizh, de l’album homonyme en 2011.
      • Un festival Anne de Bretagne itinérant a lieu chaque année dans une ville de Loire-Atlantique depuis 1995, par exemple en 2016 à Châteaubriant70.

      Bâtiments

      Sites historiques

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      L’église Saint-Pierre de Montfort-l’Amaury. Reconstruite, en lieu et place d’une église médiévale du XIe siècle, à la demande d’Anne de Bretagne.

      La tour Anne-de-Bretagne à Montfort-l’Amaury.
      • Le château des ducs de Bretagne, à Nantes est conçu comme une forteresse dans le contexte de la lutte pour l’indépendance du duché de Bretagne. Le système défensif du château est composé de sept tours reliées par des courtines et un chemin de ronde. Depuis le début des années 1990, la ville de Nantes a mis en œuvre un programme de restauration et d’aménagement de grande envergure pour mettre en valeur ce site patrimonial en plein centre-ville, emblématique de l’histoire de Nantes et de la Bretagne. L’édifice restauré accueille le musée d’histoire de Nantes installé dans 32 salles.
      • Le manoir de la vicomté, dit « Le Bailliage » à Montreuil-l’Argillé (Eure) datant du XVe siècle est, depuis 1949 inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques71. Le manoir aurait été un pavillon de chasse, propriété d’Anne de Bretagne et de Louis XII[réf. nécessaire].
      • La tour Anne-de-Bretagne, tour du XVe siècle, construite à Montfort-l’Amaury (Yvelines), classée monument historique en 186272.
      • L’église Saint-Pierre de Montfort-l’Amaury (Yvelines) : église des XVe et XVIe siècles, d’une taille impressionnante et rare pour une petite cité, construite par la volonté d’Anne de Bretagne en lieu et place d’une église médiévale du XIe siècle.
      • Les Bains de la Reine dénommés aussi pavillon d’Anne de Bretagne, à Blois, classé aux monuments historiques73.

      Autres sites

      Nombre de noms de rues, lieux et bâtiments portent son nom :

      • rues Anne-de-Bretagne ou duchesse-Anne un peu partout en Bretagne, mais aussi à Langeais. Boulevard de la Duchesse-Anne à Rennes ;
      • place Duchesse-Anne à Nantes, ainsi qu’à Quiberon ;
      • les maisons d’Anne de Bretagne, à Guingamp, Morlaix, Saint-Malo et quelques autres villes, sont supposées avoir accueilli la duchesse lors de son tour de Bretagne (et non le Tro Breizh, ce pèlerinage des sept saints de Bretagne étant confondu avec celui du Folgoët qu’elle réalise le 29 août 1505 en exécution d’un vœu si le roi guérissait, pèlerinage prolongé par le tour de la Bretagne pendant trois mois)3 ;
      • lycée Anne-de-Bretagne à Locminé74 ;
      • collège Anne-de-Bretagne à Rennes75, à Saint-Herblain76 ;
      • écoles :
        • école publique de la Duchesse Anne à Rennes,
        • école publique Anne de Bretagne, à Locronan ;
      • pont Anne-de-Bretagne à Nantes ;
      • hôtels :
      • maison, rue et centre commercial Anne-de-Bretagne à Lesneven, où elle séjourna quelques jours lors de son pèlerinage au Folgoët.

      Hors de Bretagne :

      Objets

      Liés à la vie d’Anne

      Couronne en bronze doré à fleurs de lys incrustée de cabochons offerte en 1505 par la duchesse Anne de Bretagne à la frairie de Trescalan.

      En 1505, la reine Anne fit cadeau de trois couronnes de mariage liées, selon plusieurs traditions historiographiques concordantes, aux relations qu’elle a entretenues avec les cités de la presqu’île guérandaise60 :

      On attribue à Anne de Bretagne le don du grand calice et de sa patène en argent doré présents dans le trésor de Saint-Jean-du-Doigt. Ces œuvres réalisées selon la tradition par Guillaume Floch, sont en fait plus anciennes, leur inspiration étant clairement Renaissance italienne79.

      Créés ou nommés en hommage à Anne

      Le Duchesse Anne est un voilier trois-mâts amarré en tant que bateau musée dans le musée portuaire de Dunkerque.

      Un timbre à son effigie est édité par La Poste début 2014 pour marquer le 500e anniversaire de sa mort80.

      Une rose baptisée du nom d’« Anne de Bretagne » a été obtenue en 1979 par la rosiériste française Louisette Meilland.

      Nourriture et boissons

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      Verre à bière Duchesse Anne.
      • Duchesse Anne, nom d’une bière créée en Bretagne par la brasserie Lancelot en 1996.
      • Étiquette de camembert dans les années 1930.
      • Cuvée de vin par l’ordre des Chevaliers BretvinsNote 13 créée en 201481.

      Croyances populaires

      Article détaillé : Plan routier breton.

      Contrairement à une croyance populaire, la gratuité des routes en Bretagne n’est pas due à Anne de Bretagne, mais au Comité d’étude et de liaison des intérêts bretons (Celib), créé en 1950. Le plan routier breton proposé par le Celib dans le cadre du deuxième plan français d’aménagement du territoire est mis en place par le comité interministériel d’aménagement du territoire du 9 octobre 1968, qui valide la création d’un réseau à quatre-voies moderne, sans péages, destiné à compenser la géographie péninsulaire bretonne.

      Notes et références

      Notes

    • En robe de soie à larges manches à parements doublés de fourrure, qui porte sur un béguin de soie blanche un chaperon noir cerclé d’un rang de joyaux. Cette coiffure évoluera en bonnet-chaperon. Source : Didier Le Fur, Anne de Bretagne, Guénégaud, 2000, p. 63.
    • « Si Alain Bouchart, dans ses Grandes Chroniques de Bretagne met en avant la date du 25 janvier, d’autres auteurs contemporains, tel Jean de Penguern dit Dizarvoez, dans sa Généalogie de très haulte, très puissante, très excellente et très chrétienne royne de France et duchesse de Bretagne (1510), proposent le 26 janvier pour sa naissance » (cf. Collectif, Anne de Bretagne. Une histoire, un mythe, Somogy, 2007, p. 21). Le 25 janvier 1477 correspond au 15 janvier 1477 ancien style (en ancien style, l’année commençait à Pâques).
    • À cette époque, les projets matrimoniaux ne se concrétisent qu’après de longs calculs politiques et d’âpres négociations, les promis n’étant parfois pas nés au moment du contrat. Ces projets peuvent donc varier au rythme des aléas politiques et beaucoup d’entre eux n’aboutissent pas. (cf. Didier Le Fur, Anne de Bretagne, Guénégaud, 2000, p. 17.
    • Yolande Labande-Mailfert, dans Charles VIII et son milieu (1470-1498) – La jeunesse au pouvoir (1975) montre en effet que le camp royal a été long à se décider au mariage breton, qui lui faisait abandonner le mariage bourguignon Voir aussi Dominique Le Page et Michel Nassiet, L’Union de la Bretagne à la France. Morlaix : Éditions Skol Vreizh, 2003. (ISBN 2-911447-84-0).
    • Le 27 octobre 1491, convoqués à Vannes par Charles VIII, les États de Bretagne conseillent à Anne d’épouser le roi de France.
    • Cette reconstitution, accompagnée d’une bande-son, met en scène l’établissement du contrat de mariage qui a eu lieu dans la salle des gardes du château (scène de droite), et la cérémonie religieuse qui a eu lieu à l’étage (scène de gauche). Quinze personnages en cire et à taille réelle, réalisés par le sculpteur Daniel Druet et mis en costume par Daniel Ogier en 1987, sont présentés : Charles VIII et Anne de Bretagne (en robe de brocart d’or garnie de 160 peaux de zibeline et sur laquelle a été brodé à la hâte l’ordre de Saint-Michel), derrière à gauche Anne et Pierre de Beaujeu, à droite les évêques Louis et Georges d’Amboise, trois demoiselles d’honneur, enfin deux soldats de la garde du roi ; le chancelier de France Guillaume de Rochefort donne lecture du contrat établi par le notaire de apostolique Pierre Bourreau assis à sa droite, devant les témoins Louis d’Orléans et le prince d’Orange. Source : Geneviève-Morgane Tanguy, Les jardins secrets d’Anne de Bretagne, Fernand Lanore, 1991, p. 42.
    • Sous date rétroactive du 5 décembre 1491.
    • Ce mariage par procuration fut ainsi considéré comme n’ayant jamais existé grâce au droit canonique qui pouvait invalider le mariage non consommé et une cérémonie entérinée par le nombre de personnes non prévu par ce droit.
    • Les reines étaient communément couronnées dans la cathédrale Notre-Dame de Reims ou la Sainte-Chapelle.
    • La cadière portant sur l’avers la mention traduite du latin « Anne reine des Français par la grâce de Dieu et duchesse des Bretons » et sur le revers l’antique devise des monnaies royales « Que le nom de Dieu soit béni ».
    • Afin d’asseoir ses revendications, cette noblesse commanda une nouvelle histoire du duché, Histoire de Bretagne écrite de 1580 à 1582 par Bertrand d’Argentré.
    • « Cet oratorio est la seule et unique œuvre du patrimoine musical mettant en scène les personnages clés de l’histoire de l’alliance du duché de Bretagne au royaume de France : Charles VIII, la reine-duchesse Anne et Louise de Savoie, tous réunis autour du thaumaturge François de Paule », in plaquette de présentation du 29e festival de Lanvellec, octobre 2015.
  1. Bret vient de la « petite Brette » ou « chère Brette », surnom donné à Anne de Bretagne par Louis XII, dans l’intimité.

Références

  1. Ordre des Chevaliers Bretvins. 2014 : Année Anne de Bretagne (1477 – 1514) [archive].

Annexes

Bibliographie

Sources anciennes

      • Commémoration de la mort d’Anne de Bretagne, par Pierre Choque (lire en ligne [archive] sur le site des Tablettes rennaises). Ce manuscrit a été publié peu après le décès d’Anne de Bretagne pour relater l’événement.

Études historiques

Vulgarisations

      • Michel de Mauny, Anne de Bretagne : ce cœur qui a tant aimé la Bretagne, Londres, Celtics Chadenn, 2002 (ISBN 978-2-847-22017-9)
      • Mireille Lesage, Anne de Bretagne : l’hermine et le lys, Paris, Éditions Télémaque, 2011 (ISBN 978-2-7533-0122-1, OCLC 725889595).
      • Philippe Rault, Les drapeaux bretons de 1188 à nos jours, Spézet, éditions Coop breizh, 1998 (BNF 37079638)
      • Geneviève-Morgane Tanguy, Les Jardins secrets d’Anne de Bretagne, F. Sorlot — F. Lanore, 1991
      • Geneviève-Morgane Tanguy, Sur les pas d’Anne de Bretagne, Ouest-France, coll. « Itinéraires de l’histoire », 2003, 126 p. (ISBN 978-2-7373-3107-7, BNF 38978883)
        Réédition : 2007, (ISBN 978-2-7373-4286-8).

Articles

Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne : volume consacré à Anne de Bretagne, t. LV, Rennes, Shab, 1978 (lire en ligne [archive])

      • Barthélemy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé, « Anne de Bretagne. Réponse à quelques contestations », p. 5-16 ; (lire en ligne [archive])
      • Yvonne Labande-Mailfert, « Le mariage d’Anne de Bretagne avec Charles VIII, vu par Erasme Brasca », p. 17-42 ; (lire en ligne [archive])
      • Michael Jones, « Les manuscrits d’Anne de Bretagne, reine de France, duchesse de Bretagne », p. 43-82 ; (lire en ligne [archive])
      • Jacques Bréjon de Lavergnée, « L’Emblématique d’Anne de Bretagne, d’après les manuscrits à peintures (xve – xvie siècles) », p. 83-96 ; (lire en ligne [archive])
      • Auguste-Pierre Segalen, « Esquisse d’un état des recherches sur « Anne de Bretagne et la littérature de son temps » (1477-1514) », p. 97-110. (lire en ligne [archive])

Articles connexes

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Liens externes

Bases de données et dictionnaires

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Isabelle Rome, nouvelle ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes

Elle commence à faire parler d’elle, un peu, pas trop : Le Figaro cache son portrait et la plupart des autres médias restent muets.

Curieusement, elle porte le même nom que la mère de Jeanne d’Arc.

Bon ou mauvais présage ?

Cette dernière a passé une grande partie de sa vie à travailler à la réhabilitation de sa fille, condamnée au bûcher pour avoir porté des vêtements d’homme.

Lire ou relire à ce sujet :

http://petitcoucou.unblog.fr/2021/09/08/jeanne-darc-sa-vraie-vie-vrai-debat-pour-feministes/

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/02/22/jeanne-darc-une-sarmate/

Aujourd’hui, ce sont surtout les « sales putes de femmes ingénieurs qui volent la place des hommes dans le travail » que l’on brûle encore comme des sorcières, et les femmes magistrates, ou du moins certaines d’entre elles, ne sont pas les dernières à s’acharner sur ces « sales putes » qui contrairement à d’autres, notamment dans les filières ouvertes aux pseudo « littéraires » titulaires du demi-bac, n’ont jamais eu besoin de « coucher » pour obtenir bonnes notes et appréciations dithyrambiques, diplômes, postes ou emplois, mais ne peuvent bien évidemment plus s’y maintenir quand certains malades leur tombent dessus, toujours avec l’assentiment de magistrats haineux à l’égard de ces femmes bien trop intelligentes pour que la « justice » française puisse les laisser vivre.

Des hommes qui s’obstinent à porter des robes héritées de l’Ancien Régime alors qu’ils sont censés représenter la République française depuis maintenant bien plus de deux siècles interdisent encore aux femmes de porter la culotte quand elle leur sied…

A quand la fin de cette mascarade ?

 

https://www.lefigaro.fr/politique/isabelle-rome-la-magistrate-feministe-devenue-membre-du-gouvernement-20220803

Isabelle Rome, la magistrate féministe devenue membre du gouvernement

 

Par 

Publié le 03/08/2022 à 20:09, Mis à jour hier à 11:18
Isabelle Rome, nouvelle ministre de l'Egalité entre les femmes et les hommes dans AC ! Brest

Isabelle Rome, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, succède à des figures de la macronie loin d’être passées inaperçues. François Bouchon / Le Figaro

PORTRAIT – La ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes compte bien se faire entendre. 

Jetée dans l’arène. Deux mois après sa nomination au poste de ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, c’est au tour d’Isabelle Rome de s’adresser aux députés lors d’une séance de questions au gouvernement. Les oppositions sont farouches, la présidente de l’Assemblée nationale réclame le silence, l’hémicycle connaît le chahut des premiers jours. Sur les bancs siège Caroline Cayeux.

Au micro, la députée Insoumise Ségolène Amiot la cite parmi les ministres du gouvernement à limoger en raison de leurs déclarations jugées «homophobes». La parole est à Isabelle Rome, qui, sous les huées des députés de la Nupes, tente de défendre sa collègue. «Vous visez particulièrement une ministre. Elle s’est excusée et aujourd’hui elle est pleinement à la tâche aux côtés d’Élisabeth Borne.»

À lire aussiSeules les lois font avancer l’égalité hommes-femmes

«Je savais que l’exercice serait difficile», concède la ministre. «Mais il m’en faut plus pour me déstabiliser.» À 59 ans, elle a compris la leçon. La prochaine fois, il lui faudra se montrer plus ferme…

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Isabelle_Lonvis-Rome

  1. Archives nationales France, « Accueil » [archive], sur www.archives-nationales.culture.gouv.fr/ (consulté le 17 septembre 2018)

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Isabelle_Romm%C3%A9e

    • Isabelle Rommée

      Isabelle de Vouthon
      Image dans Infobox.
      Isabelle Rommée (agenouillée et vêtue de noir) et ses deux fils devant le grand inquisiteur de France,
      Jean Bréhal (de dos, au premier plan).
      Inspiré par la Trinité (représentée dans le coin supérieur droit), le pape Calixte III (assis sur le trône pontifical) autorise le procès en nullité de la condamnation de Jeanne d’Arc, miniature du Manuscrit de Diane de Poitiers,
      XVIe siècle, coll. privée1,2.
      Biographie
      Naissance

      Vouthon-Bas (duché de Bar, royaume de France)

      Décès

      Sandillon (Orléans, royaume de France)

      Conjoint
      Enfants

      Isabelle Rommée (ou Isabeau Rommée3 ou Isabelle Romée selon les sources), née en 1377 et morte le 18 ou le 19 novembre 1458), est la mère de Jeanne d’Arc. Son nom de jeune fille est Isabelle de Vouthon, ou plus probablement Isabelle Devouton.

      Biographie

      220px-Maison_natale_de_Jeanne_d%27Arc_en_juin_2020-1 dans Calomnie

      Maison natale de Jeanne d’Arc, dans laquelle sa mère Isabelle Devouton l’a élevée.

      Isabelle est originaire de Vouthon-Bas, en Lorraine, département de la Meuse, proche du village de Domrémy. Son père s’appelait Jean de Vouthon et sa sœur Aveline RomméeA 1.

      Son surnom de « Rommée » ou « Romée » proviendrait d’un pèlerinage qu’elle effectua à Rome (mais les pèlerins pour cette ville sont plutôt des « romels » ou des « romieux »), à moins que par substitution, il tienne de son pèlerinage au Puy-en-Velay (ou au Puy-Notre-Dame, une interrogation demeure) en mars 14294. Il peut aussi s’agir d’un sobriquet géographique, un lieu-dit5 : il existe un étang Romé au nord de Toul, à 40 km de DomremyA 1.

      Elle épouse Jacques d’Arc en 1405, et le couple s’installe à Domrémy. Ils y possèdent une maison et 20 hectares de terres.

      De cette union naissent plusieurs enfants : Jeannette (Jeanne d’Arc), Catherine, Jacques, Pierre et Jean. En 1428, Isabelle a donc cinq enfants vivantsA 1 : eu égard à la mortalité infantile médiévale (environ 50%), on peut supposer qu’elle avait connu une dizaine d’accouchements, séparés l’un de l’autre par environ deux ans, ce qui correspondrait à la période d’allaitement. On ne sait pas si Jeanne est la dernière enfant, mais elle est la dernière survivante d’une nombreuse famille dont l’étendue est inconnueA 1. Isabelle donne à ses enfants une éducation catholique.

      Isabelle se rend en pèlerinage « au Puy » en mars 1429. Une incertitude demeure : s’agit-il du Puy-en-Velay, qui fête le jubilé de Notre-Dame à ce moment le 25, ou s’agit-il du Puy-Notre-Dame, à 34 km à vol d’oiseau de Chinon, ou elle rend visite à sa fille Jeanne le 6 avril ? De son côté, Jeanne, qui du 11 au 24 mars se trouvait à Poitiers, délégua « au Puy » deux de ses compagnons d’armes, Bertrand de Poulengy et Jean de Metz, qui s’y trouvèrent le 20 mars6.

      220px-Domr%C3%A9my%2C_statue_Isabelle_Rom%C3%A9e%2C_m%C3%A8re_de_Jeanne_d%27Arc dans Corruption

      Vue d’artiste d’Isabelle Rommée par l’Union internationale artistique de Vaucouleurs. Statue érigée en 1911 sur le parvis de la basilique du Bois-Chenu à Domrémy-la-Pucelle (Vosges)7,8.

      Jeanne est anoblie, comme le reste de sa famille, en décembre 1429. Isabelle déménage à Sandillon, près d’Orléans après le décès de son mari en 1440, et vit d’une pension que lui verse la ville d’OrléansA 2. Elle passe le reste de sa vie à œuvrer à la réhabilitation de sa fille. Elle demande et obtient du pape Nicolas V la révision du procès en hérésie : une enquête est ouverte en 1449, puis le 7 novembre 1455, après le début du règne du pape Calixte III, elle se rend à Paris dans la grande salle de l’évêché, pour se présenter devant la délégation du Saint-Siège, à laquelle elle s’adresse de manière émouvante, à plus de soixante-dix ansA 3. La cour d’appel casse le procès en hérésie de Jeanne le 7 juillet 1456.

      Notes et références

    • p.  514.
    • p.  516.
  1. p.  360.
      • Autres références
    • Régine Pernoud, Jeanne d’Arc, Paris, Seuil, 1981, 126 p. (ISBN 2-02-005975-4), p. 86-87.
    • Walter Sidney Scott, « Le manuscrit de Diane de Poitiers (source probable de Shakespeare pour la figure de la Pucelle) », Bulletin des Amis du Vieux Chinon, t. VI, no 6, Société des amis du vieux Chinon, 1961-62, p. 277, [lire en ligne [archive]].
    • Tisset et Lanhers 1970, p. 39-40, n. 2.
    • Livre « La Haute-Loire insolite », page 134, du professeur Roger Briand, juillet 2016.
    • « La Haute-Loire insolite », page 134.
    • « La Haute-Loire insolite », page 135.
    • Olivier Bouzy, « La famille de Jeanne d’Arc, ascension sociale d’un lignage roturier du XIVe au XVIe siècle », dans Guyon et Delavenne 2013, p. 38, fig. 3.
  1. Bernard Mugnier, La basilique Sainte-Jeanne-d’Arc de Domrémy-la-Pucelle : monument national de la reconnaissance française à Jeanne d’Arc, Langres, Dominique Guéniot éditeur, 2001, 483 p. (ISBN 2-87825-216-0, présentation en ligne [archive]), p. 87.

Voir aussi

Sources primaires

      • Ernest de Bouteiller ( éd.) et Gabriel de Braux ( éd.), La famille de Jeanne d’Arc : documents inédits, généalogie, lettres de J. Hordal et de Cl. du Lys à Ch. du Lys / publiées pour la première fois, par E. de Bouteiller et G. de Braux, Paris / Orléans, A. Claudin / Herluison, 1878, IV-293 p. (lire en ligne [archive]).
      • Pierre Tisset ( éd.) et Yvonne Lanhers ( éd.), Procès de condamnation de Jeanne d’Arc, t. II : Traduction et notes, Paris, C. Klincksieck (Société de l’histoire de France), 1970, XXIV-435 p.

Bibliographie

      • Rémi Boucher de Molandon, « La famille de Jeanne d’Arc. Son séjour dans l’Orléanais. D’après des titres authentiques récemment découverts », Mémoires de la Société archéologique et historique de l’Orléanais, Paris / Orléans, Société bibliographique / Herluison, t. 17,‎ 1880, p. 1-166 (lire en ligne [archive]).
      • Rémi Boucher de Molandon, « Jacques d’Arc, père de la Pucelle. Sa notabilité personnelle. D’après les textes déjà connus et des documents récemment découverts », Mémoires de la Société archéologique et historique de l’Orléanais, Paris / Orléans, Société bibliographique / Herluison, t. 20,‎ 1885, p. 301-326 (lire en ligne [archive]).
      • Rémi Boucher de Molandon, « Un oncle de Jeanne d’Arc depuis quatre siècles oubliés : Mangin (de Vouthon). Frère d’Isabelle, mère de la Pucelle », Mémoires de la Société archéologique et historique de l’Orléanais, Orléans, Herluison, t. 23,‎ 1892, p. 241-257 (présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive]).
      • Olivier Bouzy, Jeanne d’Arc, l’histoire à l’endroit !, Tours, CLD éditions, 2008, 284 p. (ISBN 978-2-85443-531-3, présentation en ligne [archive]).
      • Philippe Contamine, Olivier Bouzy et Xavier Hélary, Jeanne d’Arc. Histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2012, 1214 p. (ISBN 978-2-221-10929-8, présentation en ligne [archive]), « ARC Isabelle d’ – Rommée, épouse de Jacques d’ († 18 ou 19 novembre 1458) », p. 514-516.
      • Olivier Bouzy, Jeanne d’Arc en son siècle, Paris, Fayard, 2013, 317 p. (ISBN 978-2-213-67205-2).
      • Olivier Bouzy, « La famille de Jeanne d’Arc, ascension sociale d’un lignage roturier du XIVe au XVIe siècle », dans Catherine Guyon et Magali Delavenne (dir.), De Domrémy… à Tokyo. Jeanne d’Arc et la Lorraine : actes du colloque universitaire international, Domrémy et Vaucouleurs, 24-26 mai 2012, Nancy, Presses universitaires de Nancy – Éditions universitaires de Lorraine, coll. « Archéologie, espaces, patrimoines », 2013, 408 p. (ISBN 978-2-8143-0154-2, présentation en ligne [archive]), p. 33-44.

Liens externes

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Robe de magistrat

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Robes de la Cour internationale de Justice.

La robe de magistrat est le vêtement porté par le juge lors d’une audience. Dans les pays civilistes (ou de droit continental), les magistrats du parquet et les juges portent une robe différente de la robe d’avocat.

En Occident, à travers les âges, les magistrats étaient des représentants du pouvoir. Comme tels, ils étaient souvent issus de la noblesse ou, à tout le moins, leur charge leur conférait la noblesse (dite « noblesse de robe »). Un habillement différencié a ainsi eu pour fonction à la fois de les distinguer des justiciables et de manifester ostensiblement l’autorité de leur charge.

Les costumes amples et longs étaient communs aux professions considérées comme ayant un statut social élevé (médecins, prêtres, professeurs d’université, avocats, etc.). Il était alors porté en permanence comme habit ordinaire. L’Église catholique en avait recommandé l’usage pour manifester un souci moral chez ceux qui les portaient : de la sorte, ils n’exposaient pas les formes de leur corps et manifestaient une pudeur de bon aloi.

France

Les principes

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En France le costume ne s’impose aux magistrats que pour les juridictions judiciaires et les juridictions administratives financières.

Dans l’ordre judiciaire à grade équivalent les robes sont identiques entre juges, procureurs et directeurs des services de greffe judiciaires.

Toutefois, les directeurs des services de greffe judiciaires se distinguent par l’absence de galon sur leur toque.

Pour l’ordre administratif, il existe un costume de conseiller d’Etat, proche du costume d’académicien et comprenant une épée, mais qui n’est depuis longtemps plus porté1. Et il n’est pas prévu de tenue spécifique pour les autres juges administratifs.

La robe des magistrats et des directeurs des services de greffe judiciaires se distingue par le fait qu’elle comporte une simarre noire de soie sur l’avant, alors que pour les avocats seules les revers des manches sont en soie.

Celle du greffier des services judiciaires, de l’auditeur de justice (élève magistrat), et de l’huissier-audiencier ne comporte pas d’épitoge, contrairement à celle du magistrat, du directeurs des services de greffe judiciaires et de l’avocat.

Le costume des magistrats, des directeurs des services de greffe judiciaires, et des greffiers des services judiciaires est fixé dans le code de l’organisation judiciaire en son art.R111-62, ainsi qu’au code de commerce3 et code des juridictions financières4. Ce sont toutes des dispositions réglementaires.

Le costume des avocats est imposé par la loi du 31 décembre 19715

Souvent lors des audiences de cabinet ou en chambre du conseil, c’est-à-dire qui ont lieu dans le bureau du juge, les magistrats et greffiers ne portent pas toujours la robe alors que les avocats, eux, la portent ; c’est également le cas devant les juridictions administratives non-financières.

Les magistrats disposent tous de deux robes (sauf ceux des tribunaux judiciaires) : une robe ordinaire et une robe de cérémonie. La robe ordinaire est toujours noire, même pour le premier président de la Cour de cassation, ou le procureur général, premiers magistrats de France. Cependant, même avec la robe noire, le premier avocat général siégeant, et lui seul, porte en toutes occasions la ceinture rouge à galons dorés. La ceinture rouge du greffier en chef de la Cour de cassation ne porte pas de frange.[réf. souhaitée]

On note que si le code de l’organisation judiciaire impose en principe le port de la toque avec la robe ordinaire à toutes les audiences, les magistrats n’appliquent plus cette disposition depuis longtemps ; tout au plus portent-ils leur toque à la main lors des audiences solennelles6. À la cour de cassation, la forme de la toque est différente et porte le nom de mortier. Les galons de toutes ces coiffes sont différents selon les grades.

La robe de cérémonie n’est portée que dans circonstances exceptionnelles : assemblée générale ou plénière, prestations de serment…[réf. souhaitée]

Enfin, les décrets du 22 et 29 mai 1852 prévoyaient un « costume de ville des magistrats » proche de celui des académiciens. Bien que ces décrets n’aient jamais été abrogés, ils ne sont plus appliqués depuis le XIXe siècle.[réf. nécessaire]

La loi du 18 février 1791 relative au traitement et au costume des membres du tribunal de cassation disposait : « IV. Les membres du Tribunal de Cassation porteront seulement lorsqu’ils seront en fonctions, l’habit noir, le manteau de drap ou de soie noire, les paremens du manteau de la même couleur, & un ruban en sautoir aux trois couleurs de la Nation, au bout duquel sera attachée une médaille dorée, sur laquelle seront écrits ces mots : la Loi. Ils auront la tête couverte d’un chapeau rond, relevé sur le devant, & surmonté d’un panache de plumes noires. Ce costume sera désormais celui de tous les Juges de District & des Tribunaux criminels. V. Le costume des Commissaires du Roi sera le même, à la différence que les Commissaires du Roi auront un chapeau relevé avec une ganse & un bouton d’or, & que sur la médaille qu’ils porteront seront écrits ces mots : la Loi & le Roi. VI. Les Greffiers auront un chapeau rond, relevé sur le devant & sans panache, & un manteau pareil à celui des Juges. ».

Robes de cérémonie2
Grade du magistrat Robe Ceinture
Premier président de la Cour de cassationet procureur général près ladite cour Rouge, à grandes manches ; manteau et cape de fourrure. De soie rouge à franges d’or.
Présidents de chambre de la Cour de cassationet premiers avocats généraux près ladite cour Rouge, à grandes manches ; manteau et cape de fourrure. De soie rouge à franges d’or.
Conseillers de la Cour de cassationet avocats généraux près ladite cour Rouge, à grandes manches. De soie rouge à franges d’or.
Premiers présidents et présidents de chambre des cours d’appelprocureurs généraux et avocats généraux près lesdites cours Rouge, à grandes manches, à revers bordés d’hermine. De soie noire, avec franges.
Conseillers des cours d’appelet substituts généraux près lesdites cours Rouge, à grandes manches. De soie noire avec franges.
Présidents (sauf exceptions), Premiers vice-présidents, vice-présidents et juges des tribunaux judiciaires (ex tribunaux de grande instance),Procureurs de la République (sauf exceptions)procureurs-adjoints, vice-procureurs et substituts près lesdits tribunaux Noire, à grandes manches. De soie bleu-clair, avec franges. De soie noire à Paris et autour.
  • Premier président de la Cour de cassation[2],

    Premier président de la Cour de cassation2,

  • Conseiller de cour d'appel, juge de tribunal de grande instance et président de chambre de cour d'appel[2],

    Conseiller de cour d’appel, juge de tribunal de grande instance et président de chambre de cour d’appel2,

Même s’il ne s’agit pas de « robe » à proprement parler, les notaires de Paris et des Hauts-de-Seine ont un costume qu’ils portent encore à l’heure actuelle dans un certain nombre de circonstances, et notamment lorsqu’ils prêtent serment au tribunal de grande instance et devant l’assemblée de la compagnie.Il s’agit d’un habit court avec boutons de plastron noirs, un gilet noir, une chemise blanche à poignets de dentelle, noeud papillon blanc, rabat en dentelle blanche et gants noirs, une culotte, des bas noirs et des souliers à boucle. Une cape courte est fixée aux épaules. C’est le costume des députés du tiers état aux États généraux de 1789. Les hommes portent un bicorne à cocarde et plumes noires, et les un femmes un tricorne.

Les exceptions

Traditionnellement les magistrats de cour portent leur robe rouge dans les affaires criminelles, tandis que les magistrats de tribunaux conservent leur robe ordinaire. Le président de la cour d’assises est donc toujours en rouge car il est membre de la cour d’appel dont dépend le département où siège la cour d’Assises, ainsi que ceux des assesseurs qui en sont également membres. Si le ministère public (avocat général) est tenu par un procureur général ou un substitut général de la cour d’appel, ce magistrat porte également sa tenue solennelle rouge.

Une exception historique concernant le costume existe aussi pour les alentours de la capitale : la robe de cérémonie comporte une ceinture noire au lieu de bleue pour les tribunaux judiciaires (ex- tribunaux de grande instance et d’instance) se trouvant dans le ressort de la cour d’appel de Paris ou de Versailles, ainsi que pour le tribunal judiciaire d’Orléans. Le président du tribunal de Paris, le procureur de la République de Paris et le président du tribunal de commerce de Paris sont également les trois seuls magistrats de première instance en France à avoir une robe de cérémonie rouge.
Les hauts magistrats de la Cour de comptes sont les seuls magistrats de France à disposer d’une robe noire à simarre d’hermine.

  • Premier président, procureur général et président de chambre de la Cour des comptes[4].

    Premier président, procureur général et président de chambre de la Cour des comptes4.

Les avocats portent une robe noire simple en laine ou en coton, à rabat blanc plissé simple, sans simarre, aux revers de manches en soie noire et à l’épitoge herminée de blanc. Les membres du barreau de Paris peuvent porter l’épitoge veuve (sans hermine). Exception dans l’exception, ils portent leur épitoge herminée lors des audiences solennelles, lorsqu’ils plaident devant une cour et non devant un simple tribunal, lorsqu’il plaident en province et lorsqu’ils sont nommés secrétaires de la conférence, élus bâtonnier ou membre du Conseil de l’Ordre. Les avocats disposent d’un bonnet, qui n’est plus porté. Au Palais, une case numérotée permettait aux avocats d’y ranger leur « toque ». Ces cases existent toujours et servent à recevoir du courrier interne. Y chercher son courrier se dit « relever sa toque », ou « passer à la toque ». Le papier à lettres des avocats, ou leur carte de visite, porte encore aujourd’hui très fréquemment la référence du numéro de « toque » pour permettre aux confrères d’échanger des courriers dans l’enceinte du Palais.

Belgique

Le costume que portent les magistrats du siège et du parquet et les greffiers est réglé par l’article 353 du Code judiciaire exécuté par l’arrêté royal du 22 juillet 1970 relatif au costume des magistrats et des greffiers de l’Ordre judiciaire.

Pour mémoire, ce texte a abrogé et coordonné des dispositions disparates : l’arrêté royal du 4 octobre 1832 relatif au costume des membres des cours et tribunaux, modifié par l’arrêté royal du 22 juin 1939 ; l’arrêté royal du 14 octobre 1832 relatif au costume des membres des cours et des tribunaux de première instance; l’arrêté royal du 5 août 1845 relatif au costume des procureurs du Roi ; l’arrêté royal du 1er août 1847 prescrivant une marque distinctive pour les procureurs du Roi, juges d’instruction et juges de paix ; l’arrêté royal du 20 novembre 1870 qui est relatif au costume des greffiers adjoints dans les cérémonies publiques et dans les assemblées des cours et tribunaux ; l’arrêté royal du 20 janvier 1939 relatif au costume des membres de l’Ordre judiciaire.

Le costume des magistrats se distingue de celui des avocats par un plus large emploi de la soie et par la présence de boutons sur les épaules, ce dont la toge des avocats est dépourvue.

Alors que les avocats n’ont qu’un seul costume, ceux des magistrats sont différents selon qu’ils sont portés aux audiences ordinaires ou aux audiences solennelles et aux cérémonies. Pour la pompe, le changement le plus évident est que la toge est en tissu rouge au lieu du noir ordinaire. Par ailleurs, les magistrats (principalement les conseillers de cour d’appel qui président une cour d’assises) ne manquent pas d’arborer à cette occasion toutes leurs décorations honorifiques.

Bien que le port d’un couvre-chef soit prévu de manière obligatoire — contrairement aux avocats pour qui il est facultatif —, il n’y a plus que quelques vieux coquets pour encore s’en coiffer. Il s’agit cependant d’un des accessoires qui peut distinguer le rang hiérarchique des magistrats.

En outre, comme les avocats, les membres des cours et tribunaux qui sont docteurs, licenciés (ou master) en droit, portent l’épitoge, pièce de tissu de même couleur que la toge, froncée en son milieu, garnie à ses deux extrémités d’un rang de fourrure blanche (dite hermine), qui se place sur l’épaule gauche et pend sur la poitrine et sur le dos. Les titulaires d’un doctorat ont droit à trois rangs d’hermine, ce qui vaut à certains le surnom d’ »avocat Adidas »

Juridictions de première instance et parquets attachés

Les magistrats

Aux audiences ordinaires, les membres du tribunal de première instance, du tribunal du travail, du tribunal de commerce, du parquet du procureur du Roi, du parquet de l’auditeur du travail, les juges de paix et les juges au tribunal de police portent la toge de tissu noir, à grandes manches dont les revers, le collet et le bas des manches sont garnis de soie noire, la cravate tombante de batiste blanche et plissée et la toque de lamé noir, bordée de velours noir.

Dans une pratique encore minoritaire, certains juges de paix (et leur greffier) siègent en costume de ville (il n’est d’ailleurs pas d’usage que les avocats comparaissent devant eux en toge, sauf si le prétoire se trouve dans l’enceinte d’un palais de justice).

Les présidents, vice-présidents, procureurs du Roi, auditeurs du travail, premiers substituts et présidents consulaires portant la toque de soie noire bordée d’un galon d’argent.

Tandis qu’aux audiences solennelles et aux cérémonies, ces magistrats portent la même toge et en outre une ceinture en soie aux couleurs nationales, à franges rouges et la toque en soie noire bordée d’un galon d’argent.

Les présidents, procureurs du Roi et auditeurs du travail, portent la toque en soie noire bordée d’un double galon d’argent et garnie d’un liseré d’argent à son bord supérieur.

Les vice-présidents, premiers substituts et présidents consulaires portent la toque en soie noire bordée d’un galon d’argent et garnie d’un liseré d’argent à son bord supérieur.

Les membres des greffes

Aux audiences ordinaires, les greffiers en chef ou chefs de greffe, les greffiers et commis greffiers portent le même costume que celui prescrit pour les membres des tribunaux et la toque de laine noire unie.

Aux audiences solennelles et aux cérémonies, les greffiers en chef ou chefs de greffe portent le même costume et la toque de soie noire bordée d’un galon de velours noir, les greffiers et commis greffiers portent le même costume et la toque de soie noire unie.

Cours d’appel, cours du travail et parquets attachés

Les magistrats

Aux audiences ordinaires, les membres des cours et de leurs parquets portent la toge de tissu noir, à grandes manches, dont les revers, le collet et le bas des manches sont garnis de soie noire, la cravate tombante de batiste blanche et plissée, et la toque de soie noire unie.

Les premiers présidents, les présidents de chambre, les procureurs généraux et les premiers avocats généraux portent la toque de soie noire bordée d’un galon de velours noir, liseré d’or.

Tandis qu’aux audiences solennelles, aux audiences des cours d’assises et aux cérémonies, la toge est de tissu rouge de la même forme que la noire, dont les revers, le col et le bas des manches sont garnis de soie noire, la cravate en dentelle blanche et la toque de velours noir, bordée d’un galon de soie noire, liseré d’or.

Les premiers présidents et les procureurs généraux ont le revers de la toge doublé d’une fourrure blanche. Ils portent la toque de velours noir bordée d’un double galon de soie noire, liseré d’or et garnie d’un liseré d’or à son bord supérieur.

Les présidents de chambre et les premiers avocats généraux portent la toque de velours noir bordée d’un double galon de soie noire, liseré d’or et garnie d’un liseré d’or à son bord supérieur.

Les membres des greffes

Les greffiers en chef portent le même costume que celui prescrit pour les membres de la cour, la toque de soie noire bordée d’un galon de velours noir.

Les greffiers et commis-greffiers portent le même costume mais la toque est de soie noire unie.

Cour de cassation

Les magistrats

Aux audiences ordinaires, selon la loi, les membres de la Cour portent la toge de tissu noir à grandes manches, dont les revers, le collet et le bas des manches sont garnis de soie noire, la ceinture rouge, la cravate tombante de batiste blanche et plissée et la toque de soie noire unie.

En pratique, les membres de la Cour ne portent pas exactement cette toge. La ceinture a été remplacée par un carré rouge de tissu au niveau abdominal directement imprimé sur la toge.

Le premier président, le président, le procureur général et le premier avocat général portent un galon d’or au bas de la toque.

Tandis qu’aux audiences solennelles et aux cérémonies, la toge est de tissu rouge de la même forme que la noire; les revers, le collet et le bas des manches sont garnis de soie rouge, la cravate en dentelle blanche et la toque de velours noir bordée d’un galon d’or.

Le premier président, les présidents de chambre, le procureur général et les premiers avocats généraux ont le revers de la toge doublé d’une fourrure blanche. Ils portent à la toque deux galons d’or, un au bas de la toque et l’autre au bord supérieur de la toque.

Bien que la loi ne le prescrive pas, ils portent aussi des gants blancs.

Les membres des greffes

Aux audiences ordinaires, le greffier en chef, les greffiers et commis-greffiers portent la toge de tissu noir à grandes manches, dont les revers, le collet et le bas des manches sont garnis de soie noire, la ceinture noire et la toque de soie noire unie. Le greffier en chef porte un galon de velours noir au bas de la toque.

Aux audiences solennelles et aux cérémonies, le greffier en chef, les greffiers et commis-greffiers portent la toge rouge de la même forme que la noire, dont les revers, le collet et le bas des manches sont garnis de soie rouge, la cravate en dentelle blanche et la ceinture noire terminée par des franges en soie de même couleur. Le greffier en chef porte la toque de soie noire bordée d’un galon de velours noir liseré d’or. Les greffiers et commis-greffiers portent la toque de soie noire, bordée d’un galon de velours.

Suisse

En Suisse, chaque canton a ses propres règles et ses propres usages en rapport avec le port de la robe.

Au niveau fédéral, seule une tenue de ville est exigée des juges fédéraux, mais pas de robe7.

Canton de Fribourg

Dans le canton de Fribourg, la robe des magistrats et des avocats, ample et longue, avec des manches évasées, est fermée sur le devant par une rangée de boutons, a un col au ras du cou et se porte avec un rabat plissé blanc et une épitoge herminée. Portée sur l’épaule gauche, l’épitoge se compose de deux brins : le bout large et court se porte dans le dos, et le bout long et fin sur la poitrine. L’ancienne pratique de certains avocats ou magistrats, selon laquelle les deux brins étaient rejetés en arrière, est tombée en désuétude.

  • Les avocats et les stagiaires portent la robe noire avec l’épitoge herminée noire
  • Les procureurs du Ministère public portent la robe noire avec l’épitoge herminée rouge
  • Les magistrats des tribunaux de première instance ne portent pas la robe, à l’exception des juges et du greffier du Tribunal pénal économique, qui portent une robe noire, sans épitoge ni rabat (art. 17 al. 3 du règlement du TPE)
  • Les magistrats des Cours d’appel du Tribunal cantonal portent la robe rouge avec l’épitoge herminée rouge. Le greffier de la Cour d’appel porte lui une robe noire avec épitoge herminée noire.

Angleterre et pays de Galles

Quand l’habit est porté

Un costume d’audience (en:Court dress) est porté lors des audiences publiques des cours suprêmes (en:Supreme Court of Judicature) et des cours de comtés (en:county courts). Néanmoins, le juge peut s’en dispenser à sa discrétion, par exemple s’il fait particulièrement chaud, à chaque fois que cela pourrait intimider les enfants, notamment devant les chambres de section famille de la Haute Cour (en:Family Division) et lors des procès de mineurs.

Quand ils plaident devant la Cour suprême du Royaume-Uni et le Comité judiciaire du Conseil privé, les avocats doivent porter un costume d’audience. Les juges du Comité judiciaire du Conseil privé sont habillés en costume de ville.

Le costume n’est pas porté lors des audiences de cabinet en chambre du conseil (hearings in chambers) et devant les magistrates’ courts.

Avocats

Les avocats anglais (qu’il s’agisse des barristers ou des solicitors) qui comparaissent devant un juge qui porte la toge ou bien encore devant le Comité judiciaire du Conseil privé de la Reine (Comité judiciaire du Conseil privé), doivent eux-mêmes porter un costume d’audience.

Tous les avocats portent un col blanc amidonné avec des bandes de tissus (deux bandes de cinq pouces sur un qui pendent devant la gorge). Ils portent aussi soit une jaquette noire, soit un manteau noir avec un pantalon gris.

Depuis le début de l’année 2009, le port de la perruque a été abrogé dans le cadre des procédures civiles. Désormais, son port demeure seulement obligatoire lors des comparutions dans les affaires pénales.

Queen’s Counsel

Les barristers ou solicitors qui ont reçu le brevet de Conseil de la Reine (ou QCs) portent un vêtement coupé comme au XVIIIe siècle dans un tissu soyeux. C’est pour cette raison qu’ils sont aussi désignés parfois comme silk (soie, en anglais).

À l’occasion de cérémonies, ils portent un costume spécial. Une perruque plus longue est aussi de mise.

Juges

Généralement, les juges de la High Court portent les mêmes vêtements de soie noire que celui des conseils de la reine, comme le font aussi les juges de la cour d’appel d’Angleterre et du pays de Galles.

Tous les juges portent une perruque courte lors des audiences ordinaires tandis que lors des cérémonies, ils portent une perruque plus longue.

Les juges des plus hautes cours (la Cour Suprême et le Comité judiciaire du Conseil privé) ne portent pas du tout de costume d’audience alors que les avocats qui comparaissent devant eux doivent en porter un. Ils sont habillés avec un costume de ville ordinaire et une cravate.

C’est devant les cours intermédiaires (en:intermediate courts) qui jugent des affaires en première instance (avec un jury dans les affaires pénales) que le costume est le plus élaboré.

Les juges de la High Court

En hiver, quand ils traitent des affaires criminelles en première instance les juges de la High Court porte une robe écarlate avec un col en fourrure, une étole noire, etc.

Pour le même type d’affaires en été, ils sont habillés de la même façon, mais les bords en fourrure sont remplacés par de la soie.

En matière civile, ils portent une robe noire en hiver avec un col en fourrure, une étole noire, etc. ; en été, une robe violette avec un col en soie de cette même étole noire.

Les juges itinérants

Un juge itinérant (dans les cours du comté ou dans les tribunaux de la couronne), Circuit Judge, porte une robe violette. Ils portent une bande de tissu lilas quand ils traitent des affaires civiles et rouge quand ils traitent les affaires pénales.

Occasions particulières

À certaines occasions particulières (notamment le jour de l’anniversaire du souverain et lors de la fête de certains saints), les juges portent une robe écarlate adaptée à la saison.

À l’occasion de cérémonies (par exemple lors de l’ouverture de l’année judiciaire), les juges et les conseils de la reine portent une perruque longue et modifient un peu leur costume. En outre, les juges de la High Court portent quant à eux un manteau écarlate de fourrure sur lequel vient s’ajouter une chaîne en or spécifique à la charge de Lord Chief Justice. Les juges de la cour suprême et de la cour d’appel portent un manteau à damas lourdement chargés de broderies dorées.

Écosse

Le costume des tribunaux écossais est très similaire à ceux des cours anglaises, mais avec quelques différences notables. Par exemple, les avocats écossais portent un nœud papillon blanc à la place des deux bandes (geneva tabs) du costume anglais.

Les robes de juges écossais sont aussi très différentes de celles des juges anglais.

Les juges de la cour suprême (supreme court) sont appelés senators of justice et siègent : au civil dans la Court of Sessions et portent une tenue cramoisie avec des croix rouge foncé et au criminel dans la High Court of Justiciary ou ils portent le titre de Commissaire de Justice ; en ce cas leurs robes est rouges et blanches avec des croix rouges sur la partie blanches.

Les shérifs principaux et les shérifs portent une tenue noire semblable à celle des avocats.

Commonwealth

Dans beaucoup de pays du Commonwealth, comme en Australie ou dans les Caraïbes, le costume est demeuré identique à celui des juridictions anglaises. Beaucoup de pays africains qui étaient des colonies britanniques ont continué de la même manière à porter le même costume, y compris les perruques blanches.

Mais dans l’État de Victoria, en Australie, le vêtement d’audience pour les avocats est identique à celui qui a cours en Angleterre hormis le fait qu’il n’y a plus de distinction dans la profession entre solicitors et barristers et d’autres petits détails vestimentaires. Par ailleurs, plus aucun costume n’est requis devant les Magistrates’ Court of Victoria.

Canada

Au Canada, là aussi, le costume est demeuré identique hormis le fait que les perruques ont été abandonnées.

Par ailleurs, dans certaines juridictions de première instance, il a été admis que les avocats se présentent devant la juridiction en costume de ville. Il est ainsi admis devant les juridictions de première instance du ressort provincial et territorial. Il n’y a pas de distinction de costume entre les solicitors et les barristers, cette distinction de fonction n’existant plus dans le droit canadien.

Nouvelle-Zélande

En Nouvelle-Zélande, le costume d’audience a été simplifié en 1996. Les juges portent une toge noire dans les juridictions de district, la haute cour et la cour d’appel tandis que les avocats ne doivent porter un veston noir que devant ces deux dernières juridictions. Les perruques et les autres habillements spécifiques ne sont plus portés qu’à l’occasion de cérémonies. Par ailleurs, les juges de la cour suprême de Nouvelle-Zélande ne portent plus aucune toge, copiant ainsi l’usage de la Chambre des Lords.

Hong Kong

À Hong Kong, le costume d’audience est pratiquement le même qu’en Angleterre et au pays de Galles. Suivant le principe du « un pays, deux systèmes » contenus dans l’arrangement qui a été pris après 1997 quand la souveraineté de cette colonie de la couronne britannique a été transférée à la république populaire de Chine comme une région administrative spéciale, ce territoire a continué d’être régi par le common law et par la tradition juridique anglaise. La seule différence notable est que les juges de la cour d’appel ne portent plus de perruque.

États-Unis

300px-USSC_justice_group_photo-2005_current dans LCR - NPA

Photo de groupe des juges de la Cour suprême des États-Unis en 1994.

Le port d’un costume spécifique est assez rare aux États-Unis. Généralement, aussi bien les juges de l’État que ceux des juridictions fédérales sont libres de choisir leur propre costume lors de l’audience. Leur choix se porte généralement sur une toge noire assez simple qui couvre le corps jusqu’au milieu du tibia avec des manches. Les juges féminins portent parfois en plus un rabat blanc orné de dentelle8. Parfois, l’on rencontre aussi un juge qui porte un vêtement d’une autre couleur, par exemple bleu ou rouge.

En 1994, le Juge en chef des États-Unis, M. William Rehnquist, a ajouté quatre barrettes dorées sur chaque épaule de sa toge, mais ce changement dans son costume (il était dans cette fonction depuis 1986) est de son invention, inspiré d’un costume d’opérette, Iolanthe, et non pas en s’inscrivant dans un précédent historique quelconque. Son successeur, M. John Roberts, est revenu à la toge noire épurée.

Beaucoup de juges de cour suprême d’État portent un style de robe particulier, le plus notable étant celui de la cour d’appel du Maryland où tous les juges portent une toge rouge moirée.

Certains juges abandonnent toute espèce de costume spécial et président leur juridiction en tenue de ville normale.

Le costume professionnel des avocats n’est pas régi précisément. Ils plaident en costume de ville pour les hommes avec une cravate et des chaussures en cuir et, pour les femmes, un tailleur classique avec un chemisier et le plus souvent une jupe. Cependant, de plus en plus de femmes portent le pantalon. Il est cependant arrivé que des juges interdisent à des avocats féminins de se présenter devant eux en pantalon, mais cet interdit tombe en désuétude.

L’exception la plus frappante de costume non cérémoniel est certainement l’Avocat général des États-Unis. Quand il se présente (lui-même ou son délégué) pour plaider une affaire devant la cour suprême des États-Unis, il porte un costume avec un pantalon rayé, un ascot gris, et un veston sport, ce qui ne passe pas inaperçu.

Liens externes

Références

Pays de droit continental

Sur les autres projets Wikimedia :

  • France :
    • Les costumes de justice [archive] sur le site de la cour d’appel de Paris
    • Jacques Boedels, Les habits du Pouvoir, La Justice : avant propos de Guy Danet, introduction de Jean-Denis Bredin, Antebi, 1992, 221 p. (ISBN 9782908672022)

Monde anglo-américain

 

Affaire Dupont de Ligonnès : nouveaux éléments

 

 

 


 

 

 

 

 

Je sais depuis son irruption dans les médias au mois d’avril 2011 qu’il existe un rapport entre cette affaire et la mienne, sans pouvoir être très précise à ce sujet. Cependant, comme j’ai eu l’occasion de l’exposer à plusieurs reprises, est déjà extrêmement troublant le fait que mes harceleurs s’intéressent de très près à cette affaire, beaucoup trop, anormalement, en commettant même de tels abus que certains ont été sanctionnés par la justice (cf. ci-dessous la liste des articles de ce blog où le nom de Ligonnès apparaît, sans qu’ils lui soient tous consacrés).

Je rappelle notamment que les victimes des cybercriminels de la bande du pédophile Pascal Edouard Cyprien Luraghi, traquées sur toute la toile par ce malade et tous ses complices depuis qu’elles ont croisé leur route sur le site Rue89 en 2008, ont été harcelées par un inconnu ou un anonyme de cette bande de malfrats signant « La Vérité », tout comme le hacker dit « Christophe La Vérité », lequel s’est illustré à la même époque par ses recherches de traces laissées sur Internet par Xavier Dupont de Ligonnès et sa femme sur des sites de discussion où l’un et l’autre se confiaient sur leur vie privée, intime.

Le malade mental et néanmoins cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi avait d’ailleurs lui-même participé à cette traque de leurs confidences publiques sous divers pseudonymes et publié tout un article à ce sujet, mettant en exergue le fait religieux, pour lequel il affirmait XDDL malade mental, tout comme il l’a toujours fait également pour Patricia Bouchon en raison de sa fréquentation passée d’un groupe d’évangéliques – une femme qu’il avait fait assassiner au mois de février 2011 à Bouloc près de Toulouse car il la soupçonnait de pouvoir ou de vouloir le dénoncer aux autorités judiciaires pour toutes ses exactions à mon encontre.

Ces cybercriminels auraient bien pu aussi faire quelques recherches sur les différents sites dont XDDL était lui-même l’auteur dans le cadre de ses activités commerciales à la limite de l’escroquerie ou carrément qualifiées d’ « arnaques » par certains, ainsi que sur lesdites activités de XDDL, mais non, seule sa vie privée réduite à son mysticisme avéré semble les avoir jamais intéressés.

Or, d’une part, le psychopathe Pascal Edouard Cyprien Luraghi a pour habitude d’écrire sur ses victimes, et d’autre part, son complice Jean-Marc Donnadieu de Béziers se positionnait comme auto-entrepreneur sur le même secteur de services que XDDL avec un site à destination des commerçants de Béziers – en aurait-il été concurrent, partenaire ou collaborateur ?

Notons que le hacker « Chris La Vérité » lui-même était également auto-entrepreneur dans le domaine du web et a par ailleurs donné en 2012 une interview aux Inrockuptibles, magazine auquel collaborait depuis fin 2009 Arnaud Aubron, l’un des fondateurs de Rue89, où tout commence en 2008. A cette occasion, il avait révélé que ce sont en fait une quarantaine de personnes qui avec lui avaient épluché et piraté des sites Internet pour en apprendre plus sur XDDL, ce qui correspond à peu près au contingent de violeurs qu’en cette année 2011 je voyais régulièrement arriver sur mon blog « Un petit coucou » chez OverBlog en provenance du blog Tique Toc du cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi devenu privé à la fin de l’été 2010, à chacune de ses nouvelles publications privées me concernant, avec toujours de nouvelles révélations croustillantes qu’il n’était plus possible de publier sans en trahir les sources et faire connaître au public tous les complots dont mes proches et moi-même étions victimes (j’en comptais en fait un peu plus, une bonne cinquantaine début janvier 2011, ce nombre ayant tendance à croître avec le temps).

Mais depuis environ deux ans, de nouvelles informations sur cette affaire ont été révélées au public et les reportages se sont enchaînés les uns aux autres, livrant toujours plus de détails sur les faits du mois d’avril 2011, notamment sur les contacts et déplacements de Xavier Dupont de Ligonnès et les auditions subséquentes de ses amis, au moins l’un d’eux, le plus proche, Michel Rétif, ayant été soupçonné de complicité.

Or, avec cette hypothèse très sérieuse et fort bien étayée, l’affaire se rapproche encore de mes harceleurs, notamment de Jean-Marc Donnadieu de Béziers, puisque non seulement Michel Rétif, lui aussi commercial, vivait à Lunel dans l’Hérault, mais qu’il avait développé avec le couple Dupont de Ligonnès une relation à trois s’approchant des activités sexuelles très spéciales de Jean-Marc Donnadieu, adepte d’échangisme et de BDSM fréquentant assidûment le Cap d’Agde en soirée.

On notera au passage que Lunel, au Nord de la Grande-Motte et du Grau-du-Roi, est aussi une petite ville très connue depuis les années 2010 pour avoir abrité un foyer d’islamistes à l’origine d’une filière djihadiste.

Les déplacements de XDDL avant son départ de Nantes, notamment dans un quartier sensible, pourraient avoir été nécessités par l’ensemble des faits encore assez mystérieux de ce mois d’avril 2011, tout comme ses déplacements ultérieurs dans le Sud de la France, au moins jusqu’au 26 avril 2011, jour où il est reconnu par deux personnes près de Salon-de-Provence, où Jean-Marc Donnadieu a effectué son service militaire de février 1989 à février 1990 et s’est peut-être lié à l’ancien caïd marseillais Farid Berrahma et son entourage, dont il est toujours très proche lorsqu’il commence à m’attaquer ouvertement au mois d’avril 2010.

Voici son CV, qu’il a lui-même mis en ligne en 2013 :

http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_53fc91103ec7c.pdf

Il en ressort que son activité d’auto-entrepreneur a pris fin au mois de mai 2011, soit tout de suite après la disparition de XDDL.

La date du 8 avril 2011 est également très importante pour l’un comme pour l’autre : XDDL annonce à plusieurs de ses proches son départ pour les Etats-Unis tandis que Jean-Marc Donnadieu vient de perdre contre OverBlog devant le juge des référés du TGI de Béziers. L’escroquerie au jugement qu’il ne réussira plus tard que grâce à la corruption de magistrats n’a alors pas abouti, il n’a pas obtenu la ou les dizaines de milliers d’euros qu’il attendait pour pouvoir partir en Thaïlande y rejoindre quelques amis pédophiles et proxénètes, dont certains sont originaires de Nantes et d’autres de l’Hérault, comme lui.

Curieusement, lors de l’énorme bévue d’octobre 2019 concernant son identification à Glasgow qui fera tant rire le criminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi (voir articles listés ci-dessous), XXDL venait d’être possiblement localisé en Thaïlande selon son ami Bruno de Stabenrath.

 

A lire ou à relire :

 
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https://www.europe1.fr/faits-divers/dupont-de-ligonnes-les-internautes-ne-cherchent-plus-mais-esperent-encore-2725951

Dupont de Ligonnès : les internautes ne cherchent plus, mais espèrent encore

 

Cinq ans après le meurtre de son épouse et de ses quatre enfants, le coupable présumé Xavier Dupont de Ligonnès reste introuvable.

Cinq ans après le meurtre de son épouse et de ses quatre enfants, le coupable présumé Xavier Dupont de Ligonnès reste introuvable. © AFP
14h28, le 21 avril 2016, modifié à 20h41, le 21 avril 2016

 

En 2011, ils étaient des dizaines à jouer les cyber-enquêteurs pour tenter de percer le mystère de l’affaire Dupont de Ligonnès. Cinq ans après, leur passion s’est-elle essouflée ?

Le 21 avril 2011, la découverte des corps d’Agnès Dupont de Ligonnès et de ses quatre enfants sonne le début de l’une des plus fascinantes affaires criminelles. Immédiatement, le mystère autour de la disparition du suspect principal, Xavier Dupont de Ligonnès, suscite la curiosité et la mobilisation de dizaines d’internautes, qui vont tenter de mener l’enquête avec leurs propres moyens.

L’implication des internautes. Parmi eux, “Chris La Vérité”, créateur de la page Facebook : “Xavier Dupont de Ligonnès : Enquête et débat”. Groupe de référence sur le sujet, elle recueille plus de 5.000 likes. Technophile, cet Angevin était “auto-entrepreneur dans le domaine du web” lorsque l’affaire a éclaté. Passé par la même université catholique que Thomas, l’un des fils de “XDDL”, le jeune homme a voulu “scruter et fouiller le net, et utiliser Google au maximum de ses capacités”.

Les trouvailles des Sherlock 2.0. A l’époque, il se “consacre à temps plein” aux recherches, mettant tous ses projets de côté. Lui qui devait partir s’installer en Nouvelle-Zélande, reporte son départ. Il n’ira jamais. Autour de “Chris La Vérité” se constitue une équipe d’une quarantaine d’enquêteurs amateurs, qui vont traquer la moindre trace numérique des Dupont de Ligonnès. Très vite, l’investissement des “stalkers” va se révéler fructueux. Ils exhument, sur les forums et profils Facebook d’Agnès et Xavier Dupont de Ligonnès, des photos ou messages postés sous pseudo permettant de dresser un portrait plus nuancé que celui des apparences bourgeoises et traditionnelles que le couple donnait à voir en société.

Lire aussi >> Qui est vraiment Xavier de Ligonnès ? 

L’enquête numérique s’est vite épuisée. Aujourd’hui, le trentenaire, condamné en mars dernier pour avoir notamment diffusé sur le groupe d’enquête des notes secrètes du père de famille versées au dossier de l’instruction, a totalement laissé tomber. Les trouvailles se sont épuisées “en deux mois”, explique-t-il. “C’est allé decrescendo. On est très vite arrivés au bout. Difficile d’avoir une piste que d’autres n’auraient pas eue avant quand autant de cerveaux sont mobilisés”, résume celui qui a sauvegardé sur son ordinateur plus de 700 photos, des dizaines de captures d’écran, etc.

Surtout, “Chris La Vérité” a la conviction que “XDDL” s’est suicidé. Pour tenter de percer le secret du père de famille, le jeune homme “a compilé, sur un siècle, les cas de familicides” et lu sur le sujet nombre de bouquins. “Ce qui m’intéressait, c’était de voir le devenir de l’auteur du crime dans ces cas-là, le père en général”, explique-t-il. Réponse ? Le suicide, en large majorité.

 

XDDL4

 

“Si je savais où il se planquait, j’irais peut-être le chercher!” Néanmoins, si le dossier Dupont de Ligonnès suscite moins l’engouement des “stalkeurs” jouant les détectives, il continue à captiver certains mordus de la première heure. Et pour cause, personne n’est en mesure de dire si “XDDL” s’est suicidé ou a pris la fuite. “C’est une affaire un peu hors-norme, non pas pas pas le crime en lui-même mais par son auteur qui demeure introuvable depuis bientôt cinq ans”, analyse Alexis, qui reste informé sur le sujet au rythme de deux fois par mois.

Voilà pourquoi, même cinq ans plus tard, il suffit d’un rien pour raviver l’intérêt des internautes, toujours à l’affût du moindre élément d’enquête. En particulier, les défenseurs de la thèse de la cavale. “Je me demande comment ce type fait pour passer entre les mailles du filet”, confie le consultant en affaires de 37 ans, interrogé via Facebook. Car une certitude l’anime, “c’est qu’il est toujours en vie !”. D’ailleurs, “si je savais où il se planquait, j’irais peut-être le chercher!”, lance ce mordu de l’affaire, persuadé qu’il reconnaîtrait Xavier Dupont de Ligonnès. “Son visage est imprimé dans ma tête.”

Le fantasme persiste. Mais où chercher ? Car mort ou vivant, “XDDL” demeure introuvable malgré le mandat international émis à son encontre et les 900 signalements adressés à la police judiciaire de Nantes depuis le début de l’enquête. Le quinquagénaire a été “aperçu” en Italie, en Amérique du Sud, ou encore en Australie… Une absence de certitudes qui continue d’alimenter les théories les plus originales. Certains pensent qu’il pourrait s’être réfugié dans un monastère, d’autres qu’il aurait même tué une personne pour lui usurper son identité….

 

XDDL3

 

Sur la page “Xavier Dupont de Ligonnès : Enquête et Débat”, un message posté le 3 avril, date à laquelle Agnès et ses enfants ont pu être tués, sème le trouble parmi les internautes. Longue démonstration à l’appui, un certain “Hervé Spets” persuadé du suicide du père de famille appelle les volontaires à se manifester pour localiser, puis aller déterrer le corps : “Alors pourquoi ne pas participer à l’enquête, par exemple en procédant au repérage des sites possibles ?” Ce fameux “Hervé Spets”, que nous avons tenté de contacter – en vain -, est soupçonné par certains internautes… d’être Xavier Dupont de Ligonnès lui-même.

 

XDDL

 

Suspendus à l’enquête. Au fond, tous restent en attente d’une nouvelle avancée significative dans l’enquête, au point mort depuis plusieurs années. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’un policier dédié à ce dossier tentaculaire, notamment charger de vérifier les signalements. Et si un peu plus de 900 ont été transmis à la police judiciaire de Nantes, plus de la moitié l’ont été durant l’année suivant le quintuple meurtre.

 

https://www.huffingtonpost.fr/entry/un-homme-ordinaire-sur-m6-chris-la-verite-le-hackeur-qui-a-inspire-le-personnage-demilie-dequenne_fr_5f5f38c1c5b67602f6079af8

CULTURE

15/09/2020 03:57 CEST

« Un homme ordinaire » sur M6: Chris la Vérité, le hackeur qui a inspiré le personnage d’Emilie Dequenne

 

La série en 4 épisodes, librement inspirée de l’histoire de Xavier Dupont de Ligonnès, évoque notamment le rôle des cyber-enquêteurs adeptes du web sleuthing via le personnage d’Anna Rose.

Emilie Dequenne dans un rôle inspiré du hackeur Chris la vérité dans la minisérie

Fabrice LANG / CAPA DRAMA / M6
Emilie Dequenne dans un rôle inspiré du hackeur Chris la vérité dans la minisérie « Un homme ordinaire » sur M6, les 15 et 22 septembre 2020

 

TÉLÉVISION – Il s’appelle Christophe de Salin et l’histoire se déroule à Lyon. Mais les téléspectateurs ne s’y tromperont pas, la minisérie “Un homme ordinaire”, en 4 épisodes, diffusée à partir de ce mardi 15 septembre sur M6, est bel et bien “librement inspirée de l’affaire Dupont de Ligonnès”. Dans cette fiction écrite par Pierre Aknine et Anne Badel, c’est Arnaud Ducret qui se glisse dans la peau du père de famille tandis qu’Émilie Duquenne incarne Anna-Rose, hackeuse fascinée par ce fait divers qui mène sa propre enquête.

Et ce personnage n’est pas sorti de l’imagination des scénaristes. Après plus d’un an et demi de recherches (de la lecture de lettres et mails à des entretiens avec des protagonistes concernés), les créateurs de la série ont imaginé leur propre version de cette histoire en donnant une large place au web sleuthing, ces communautés d’enquêteurs amateurs qui s’emparent de faits divers et mènent des recherches en parallèle de celles de la police.

Un hacker condamné

Le rôle d’Anna-Rose est ainsi inspiré du hackeur Chris la vérité, créateur de la page Facebook “Xavier Dupont de Ligonnès: Enquête et Débat” qui avait mené des investigations officieuses en 2011. C’est notamment lui qui “a trouvé la photo de XDDL dans le sud de la France”, précisent les notes de production. Il a ensuite été condamné à 1000 euros d’amende avec sursis pour “recel de violation du secret de l’instruction” au printemps 2016, pour avoir publié en ligne des documents de l’enquête transmis par un policier.

“Ce hackeur il s’appelle Christophe (…) et il fait ce qu’on appelle du web sleuthing. Le web sleuthing aux États-Unis ce sont des groupes de hackeurs qui s’occupent d’aller trouver les coupables”, explique Pierre Aknine, créateur et réalisateur de la minisérie “Un homme ordinaire”, à l’antenne d’Europe 1 ce lundi 14 septembre.

“En 2011, pour la première fois en France, un hackeur a commencé à ouvrir un compte sur Facebook qui s’appelait Christophe la vérité, et là ça a été la ruée”, rappelle-t-il. “Ils s’y sont tous mis, avec des choses abominables et des choses intéressantes. Et ils ont trouvé des choses”, parmi lesquelles des messages postés sous pseudo par l’épouse de Xavier, Agnès Dupont de Ligonnès, sur des forums en ligne où elle décrit sa détresse.

Policier et proches de XDDL impliqués

Christophe, alias Chris la vérité, à l’époque trentenaire vivant à Angers, s’est confié aux Inrocks en 2012. Il racontait comment il avait mené pendant plusieurs mois l’enquête avec l’aide d’autres internautes sur sa page Facebook puis au sein d’un groupe privé. “Des proches d’Agnès et Xavier”, une “amie des enfants” mais aussi “un enquêteur de l’office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC)” participaient à leurs recherches.

“Au début on stalkait [traquait, NDLR]. Il y a eu un peu de hacking aussi. On a trouvé plein de petites choses et puis ensuite ça a été donnant-donnant dans une sorte de triptyque internautes-famille-enquêteurs”, décrivait Chris la vérité. “Comme notre contact enquêteur n’avait pas accès à l’intégralité du dossier, il a été ravi qu’on lui transmette certains documents et comptes-rendus sur Xavier Dupont de Ligonnès et sur son entourage, qui provenaient de la famille. Du coup il nous a transmis dès le mois de juillet 2011 les fameuses ‘notes secrètes’ que Dupont de Ligonnès avait stockées sur ses serveurs, ainsi que plein d’autres informations.”

Pour Pierre Aknine, ces cyber-enquêteurs ont indéniablement “aidé l’enquête policière” quand d’autres ont soutenu qu’ils l’avaient entravée. Mais là où les deux hommes ne sont plus d’accord, c’est sur l’issue de ce fait divers non résolu. Si Chris la vérité a la conviction que XDDL s’est suicidé, confiait-il à Europe 1 après sa condamnation en 2016, le créateur d’“Un homme ordinaire” fait lui l’hypothèse que Xavier Dupont de Ligonnès est toujours en vie.

Après le docu-fiction “Dans la tête du suspect” sur M6, le téléfilm “La part du soupçon” avec Kad Merad sur TF1 ou le film “Paul Sanchez est revenu!” avec Laurent Lafitte, sans oublier le succès estival phénoménal rencontré par le magazine Society et ses deux volets d’une enquête-fleuve écoulée à 350.000 exemplaires, la “tuerie de Nantes” et le sort de Xavier Dupont de Ligonnès seront à nouveau au cœur de toutes les discussions ce mardi 15 septembre. De quoi relancer, aussi, la fougue des cyber-enquêteurs?

 

 

https://www.purepeople.com/article/xavier-dupont-de-ligonnes-le-vrai-hackeur-qui-a-bouleverse-l-enquete_a404744/1

Xavier Dupont de Ligonnès : Le vrai hackeur qui a bouleversé l’enquête
Affaire Dupont de Ligonnès : nouveaux éléments dans Corruption 52-60dc2c420f7b4-100x100-1
Par Holo Han Rédacteur
Comme celui de la série My Holo Love, Holo le journaliste se fait discret. Il observe l’actualité mode, musique et sport, et l’analyse dans les moindres détails…
Publié le 22 Septembre 2020 – 21h09
Dans la mini-série « Un homme ordinaire » diffusée sur M6, Emilie Dequenne incarne une hackeuse passionnée par l’affaire Dupont de Ligonnès. Son personnage est inspiré d’un vrai pirate informatique qui a enquêté sur la tuerie. Chris La Vérité a créé une page Facebook qui compte aujourd’hui plus de 10 000 abonnés.

La série événement de la rentrée, inspirée de l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès, est déjà presque finie ! Les deux derniers épisodes d’Un homme ordinaire sont diffusés ce mardi 22 septembre 2020. Emilie Dequenne y incarne un rôle très important. Son personnage de hackeuse a réellement existé…

Dans Un homme ordinaire, dont Arnaud Ducret est le héros, Emilie Dequenne interprète Anna-Rose Cagnière, une pirate informatique qui mène également une enquête sur la tuerie de Nantes. En réalité, ce hackeur répondait au pseudo de « Chris La Vérité ». L’homme a créé, le 26 avril 2011 (5 jours après la découverte des corps de l’épouse de Xavier Dupont de Ligonnès, Agnès, et de leurs quatre enfants Arthur, Thomas, Anne et Benoît) une page Facebook intitulé Xavier Dupont de Ligonnès : Enquête et Débat, consacrée à ce crime commis en avril 2011.

La communauté rassemble plus de 10 000 utilisateurs.

Chris La Vérité a notamment collaboré avec des anonymes, des proches des époux Dupont de Ligonnès ainsi qu’un enquêteur, tous en quête de la vérité. Des informations échangées dans des groupes privés ont été divulguées. Chris La Vérité s’est confié lui-même à la presse, en accordant une interview aux Inrockuptibles en 2012. Il a notamment révélé au magazine qu’une quarantaine de personnes ont épluché et piraté des sites Internet pour en apprendre plus sur Xavier Dupont de Ligonnès, toujours porté disparu et principal suspect des meurtres de son épouse et de leurs enfants.

Les recherches de Chris la Vérité ont été fructueuses et lui ont valu des ennuis avec la justice. Il a été condamné en 2016 à 1000 euros d’amende avec sursis pour recel de violation du secret professionnel et atteinte au secret des correspondances, après avoir publié 39 notes secrètes de Xavier Dupont de Ligonnès.

Neuf ans après les faits, l’affaire suscite toujours autant d’intérêt.

Ce soir 21.05 dcouvrez les 2 derniers pisodes d’#UnHommeOrdinaire, librement inspir de l’affaire Xavier Dupont de Ligonns pic.twitter.com/RyYVCZZ3Cf

— M6 (@M6) September 22, 2020

 

 

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/et-si-xavier-dupont-de-ligonnes-etait-passe-par-lunel-1596728779Dossier :

Et si Xavier Dupont de Ligonnès était passé par Lunel, dans l’Hérault ?

 

Jeudi 6 août 2020 à 17:46 -

Par , France Bleu Hérault, France Bleu

Le magasine Society publie ce jeudi une longue enquête sur la disparition de Xavier Dupont de Ligonnès soupçonné d’avoir tué sa femme et ses enfants avant de disparaître en 2011. On découvre les liens étranges qu’il entretenait avec son ami Michel Rétif à Lunel, un homme aujourd’hui décédé.

 

Xavier Dupont de Ligonnès

Xavier Dupont de Ligonnès © Maxppp – Franck Dubray

 

L’ami lunellois de Xavier Dupont de Ligonnès a t-il joué un rôle dans sa disparition ? Le magasine bi-mensuel Society sort cette semaine une grande enquête sur cet homme soupçonné d’avoir assassiné sa femme et ses 4 enfants en 2011 à Nantes. Une enquête qui retrace notamment les amitiés du père de famille. Des amitiés très équivoques.

On apprend ainsi que Michel Rétif, un habitant de Lunel a été entendu à plusieurs reprises par les enquêteurs et même soupçonné d’avoir couvert la fuite de Xavier Dupont de Ligonnès.

Dupont de Ligonnès propose à son épouse et son meilleur ami une relation à trois

Michel Rétif est un ami de Xavier Dupont de Ligonnès, un ami intime. Mais cette amitié de longue date avait pris une autre tournure. L’épouse, Agnès de Ligonnès, et Michel Rétif entretenaient une relation épistolaire très équivoque. En le découvrant, le mari propose à son épouse et son meilleur ami une relation à trois. Ils passent ainsi deux jours et deux nuits tous les trois dans un hôtel de Nantes, puis en Bourgogne et même au domicile familial, des vidéos en témoignent. 

Cela, Michel Rétif ne le raconte pas aux enquêteurs lors des premières auditions. Il ne leur dit pas non plus qu’il a réussi à joindre Xavier Dupont de Ligonnès au téléphone après sa fuite avant la découverte des corps, il est le seul à avoir pu le joindre, tous les autres tombaient directement sur la messagerie. De Ligonnès n’a rallumé son portable que pour cet appel, comme si les deux hommes avaient pris rendez-vous.

Ce qui intrigue aussi beaucoup les enquêteurs, c’est ce déplacement professionnel de Michel Rétif dans le Var (il est alors commercial), là où justement s’arrête le parcours du père de famille, au même endroit au même moment.

Maxime Chamoux du magazine Sociéty

Michel Rétif soupçonné d’avoir couvert la fuite du père de famille ? Les enquêteurs n’ont aucune preuve formelle et aucun aveu. Dans leur enquête, les journalistes du magasine Society ont rencontré la dernière compagne de Michel Rétif. Ils dressent le portait d’un homme brisé par cette histoire qui sombre dans l’alcool, il refuse de soigner un cancer avant de se suicider en mars 2018 chez lui à Lunel.

 

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/herault-qui-etait-michel-retif-ami-xavier-dupont-ligonnes-residant-lunel-1860908.html

Hérault : qui était Michel Rétif, l’ami de Xavier Dupont de Ligonnès résidant à Lunel ?

 

Publié le 07/08/2020 à 18h32 • Mis à jour le 07/08/2020 à 19h55
Le Lunellois Michel Rétif est à droite sur la photo, à côté de Xavier Dupont de Ligonnès - archives.

Le Lunellois Michel Rétif est à droite sur la photo, à côté de Xavier Dupont de Ligonnès – archives. • © SOCIETY.

9 ans après la disparition de Xavier Dupont de Ligonnès, soupçonné d’avoir assassiné sa femme et ses 4 enfants, Society dévoile, à l’occasion d’une nouvelle enquête, l’existence de l’un de ses amis les plus proches : Michel Rétif, aujourd’hui décédé, qui vivait à Lunel, dans l’Hérault.

« Au début du mois d’avril 2011, un homme de 50 ans assassinait sa femme, leurs quatre enfants et leurs deux chiens avant de les enterrer sous la terrasse de leur maison nantaise, puis de disparaître sans laisser de traces. »…

Pour la deuxième fois, le magazine Society revient sur l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès. A l’occasion d’une nouvelle enquête de plus de quatre ans, Maxime Chamoux, Sylvain Gouverneur, Thibault Raisse et Pierre Boisson reviennent, entre autres, sur les amitiés de l’un des hommes les plus recherchés de France.

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Parmi les amis de Xavier Dupont de Ligonnès : le Lunellois Michel Rétif, aujourd’hui décédé. « Il est l’un des amis clé de son environnement » témoigne l’un des journalistes et rédacteurs en chef de Society, Pierre Boisson.

De l’amitié au trio amoureux

Les deux hommes, tous les deux commerciaux, se rencontrent dans les années 80, dans le Sud de la France. « C’est un voyage aux Etats-Unis qui va sceller leur amitié entre 1989 et 1990« .

Ensemble, les deux amis visitent 48 des 50 Etats américains. Puis, dans les années 2000, un cap est franchi entre les deux hommes. « A partir de 2005, il y a des troubles dans le couple Dupont de Ligonnès » précise Pierre Boisson.
En effet, Xavier Dupont de Ligonnès consacre peu d’attention à Agnès, sa femme. Cette dernière est en contact avec Michel Rétif : une relation naîtra entre eux, d’abord virtuelle puis concrète. Plus tard, avec Xavier Dupont de Ligonnès, ils formeront un triangle amoureux pendant quelques mois, de quoi « transformer la nature de leur relation » ajoute le journaliste.

A la vie, à la mort… le mystère Michel Rétif

Dès la disparition de Xavier Dupont de Ligonnès, les policiers ont rapidement examiné lesquels de ses relations pourraient l’avoir aidé dans sa cavale. Naturellement, ils s’intéressent à ses meilleurs amis, dont fait partie Michel Rétif.

Il se trouve que Michel Rétif a appelé Xavier Dupont de Ligonnès le 6 avril, un jour après le meurtre du dernier membre de la famille. Ce jour-là, le téléphone de Xavier Dupont de Ligonnès était éteint toute la journée sauf pendant cette demi-heure d’appel.

Fait troublant, de quoi éveiller les soupçons des enquêteurs qui vont le surveiller, l’interroger. « Rien ne prouve la culpabilité de Michel Rétif  » insiste Pierre Boisson.

Pourtant, un déplacement de Michel Rétif intrigue. Le 14 avril, Xavier Dupont de Ligonnès passe sa dernière nuit « connue » à Roquebrune-sur-Argens. « Ce même jour, Michel Rétif est à moins de 10 kilomètres de là, à vol d’oiseau » confirme Pierre Boisson.

Que ces deux amis passent cette dernière nuit spéciale à quelques kilomètres l’un de l’autre, c’est forcément suspicieux.

Michel Rétif aurait-il couvert la fuite de Xavier Dupont de Ligonnès ? Au nom de l’amitié et de sa phrase fétiche : à la vie, à la mort. L’hypothèse est plausible. Cette question reste pour l’instant sans réponse.
Atteint d’un cancer, Michel Rétif s’est suicidé en 2018, à Lunel-Viel, dans l’Hérault, à l’âge de 53 ans en emportant avec lui tous ses secrets. « Dans cette enquête, nous avons voulu montrer que les amis, la famille, les proches liés à cette enquête ont souffert de tous les soupçons qui ont pu peser sur eux » : pour la rédaction de Society, une chose est sûre : Michel Rétif tentait par tous les moyens d’oublier cette affaire.

Une affaire sordide, toute une famille décimée

En 2011, Agnès et les quatre enfants du couple sont retrouvés enterrés à Nantes. Xavier Dupont de Ligonnès prend la fuite. Depuis, il s’est volatilisé. On l’a vu partout sur la planète mais il reste introuvable.

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En 2019, nos confrères de France 3 Pays de la Loire consacrait un reportage à cette affaire, toujours non élucidée.

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Nantes : où s’est caché Xavier Dupont de Ligonnès ? Une question restée sans réponse depuis plus de 8 ans

 

Visite à Brest de Frédéric Mitterrand le 9 juin 2011

Dans cet article d’hier, je rappelais qu’au printemps 2011 Frédéric Mitterrand était venu à Brest où il n’avait pas mis les pieds depuis au moins trente ans :

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/07/07/la-fille-dans-le-cercueil-ou-le-sadisme-du-scorpion/

Pour son arrivée le 9 juin 2011, annoncée seulement la veille, toutes mes plaintes contre le pédophile Pascal Edouard Cyprien Luraghi avaient bien été classées sans suite, la dernière le 23 mai 2011, sans aucune enquête préalable, et l’avis de classement venait tout juste de m’être envoyé par courrier postal.

Il ne restait plus que la plainte ayant conduit à une audition de Jean-Marc Donnadieu à Béziers le 12 juillet 2011.

Dès le mois de juin 2010, après le début des « révélations » publiques me concernant par le cybercriminel et mythomane notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi sur ses deux blogs « Ici-Blog » et « Tique Toc », j’avais consulté un avocat pour lui demander de saisir la justice en urgence, mais il partait en vacances sitôt après et ne fera jamais rien durant l’été 2010 alors que les règlements de comptes sanglants avaient certainement déjà commencé. Je ferai donc également le tour des pénalistes brestois les plus connus, mais comme elle l’écrivait publiquement sur les blogs Luraghi, la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest, qui continuait à me faire écouter illégalement par ses amis techniciens de chez France Télécom, comme elle l’avait toujours fait depuis des lustres, « contrôlait » toutes mes démarches pour les faire échouer, soit par ses interventions directes auprès des avocats que je consultais, soit par l’intermédiaire de ses complices magistrats ultra corrompus du TGI de Brest, notamment le juge Raymond André.

Lorsqu’ils me recevaient, ces avocats dont je ne connaissais aucun auparavant, soit m’écoutaient un peu, me posaient quelques questions, puis ne donnaient pas suite sans même prendre la peine de m’informer de quoi que ce soit (mépris total pour la « sale pute » de femme ingénieur… dans la ville dite de « l’aristocratie ouvrière », nous sommes vraiment très mal perçues, surtout moi qui ai toujours refusé de plier à n’importe quoi), soit me disaient carrément qu’ils ne prenaient pas le dossier du fait que toutes les inventions calomnieuses que publiait le dénommé Pascal Edouard Cyprien Luraghi concernant mon passé ou ma vie privée n’étaient selon eux que la vérité (cas de Ronan Appéré, qui par ailleurs ne voyait aucun problème dans les viols de l’intimité de la vie privée et toutes les insultes incroyablement ordurières dont j’étais aussi victime, et se fera par la suite remarquer pour son féminisme exacerbé, n’est-ce pas, puisqu’il a lui-même été poursuivi et condamné en 2019 pour avoir copieusement insulté puis violenté une femme), alors que tout était bien archi faux, hautement calomnieux, de surcroît destiné à provoquer de très nombreux crimes, et même, à terme, la révolution communiste devant instaurer en France un régime de type soviétique. L’un de ces avocats m’avait même demandé de laisser le génial « écrivain » Pascal Edouard Cyprien Luraghi rédiger et publier tranquillement ma « biographie ». Je le dérangeais en le contredisant systématiquement sur tous les chapitres de sa version de cette « biographie », ce n’était pas bien, il fallait arrêter et surtout pas aller de plus déposer plainte. Je m’apercevrai par la suite que cet avocat était associé à un pédophile s’étant jadis fait prendre en flagrant délit en Thaïlande, où résidait l’un des chefs de la bande Luraghi, le dénommé Georges Cortez originaire de l’Hérault, hôtelier, qui sous le pseudonyme de « Homere » faisait régulièrement l’apologie du terrorisme et de la pédophile, tout comme le malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi, et se revendiquait de plus bras armé du NPA en Thaïlande (il a aussi revendiqué publiquement les attentats islamistes de janvier 2015 à Paris).

Je n’obtiendrai ainsi jamais rien avant début novembre 2010. Un premier avocat aurait alors déposé une première plainte en mon nom. Problème : celle-ci n’a jamais été enregistrée par le Parquet de Brest et je n’en ai jamais vu aucune trace nulle part.

Cela permettra à la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest de se présenter comme la première plaignante dans cette affaire, le 26 novembre 2010. Elle prétendait alors avoir été avertie au cours de l’été 2010 par un membre de sa famille qu’elle était diffamée sur un blog dénommé « Un petit coucou » dont j’étais l’auteur anonyme, précisait qu’elle avait déjà eu connaissance de ce blog mais ne s’en était pas vraiment inquiétée, et qu’après avoir été informée au cours de l’été 2010 qu’elle y était diffamée, elle était allée le consulter et avait vu qu’elle y était nommée et accusée de nombreux méfaits. En réalité, elle participait très activement aux campagnes de calomnies publiques de son complice Pascal Edouard Cyprien Luraghi à mon encontre depuis juin 2010, en apparaissant même comme l’unique source de « renseignements » ou inventions calomnieuses concernant mon passé et ma vie privée, venait aussi, tout comme lui et plusieurs autres membres de sa bande de cybercriminels, me harceler directement sur ce blog, et pour finir, déposait donc plainte à raison des droits de réponse que j’avais commencé à publier pour rétablir quelque peu la vérité sur moi-même. La criminelle n’admettait pas d’être contredite quand elle me présentait mensongèrement, pour faire court, comme une prostituée débile mentale et folle à lier. Elle continuait à mentir éhontément et ne voyait pas non plus de problème à révéler au public mon identité (obtenue grâce à des piratages informatiques dès mon inscription sur le site Rue89 au mois de décembre 2007), ainsi que toutes mes coordonnées et celles de mes proches, avec de récurrents appels au meurtre à notre encontre.

Convoquée par la police pour m’expliquer sur sa dénonciation le 7 décembre 2010, je déposerai plainte en réplique à cette date, ce qui provoquera dès le lendemain une nouvelle salve d’attaques et menaces publiques délirantes à mon encontre de la part du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi, furieux de ce dépôt de plainte du 7 décembre 2010 dont il avait déjà connaissance. D’où, de ma part, une nouvelle plainte sur laquelle il sera entendu le 14 mars 2011.

Cette dernière plainte ayant été classée sans suite le 6 avril 2011 avec un motif totalement incompréhensible, j’en avais déposé une autre le 19 avril 2011 avec de nouveaux éléments ainsi que les témoignages d’autres victimes, mais désormais toutes mes plaintes étaient jetées sans la moindre considération dans un carton poubelle à mon nom marqué « plaignante d’habitude » – décision du substitut François Dresen, une petite merde issue de la fac de droit de Brest et qui savait donc depuis très longtemps, tout comme les autres magistrats brestois, que j’étais la « sale pute » de femme ingénieur qui dans les années 1990 avait toujours refusé de commettre des crimes et délits contre la Nation pour le compte de trafiquants d’armes extrêmement bien perçus dans la magistrature, surtout à Brest.

Le pédophile, trafiquant de drogue, cybercriminel et mythomane notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi communiquait directement avec lui et annonçait publiquement sur son blog les classements sans suite de mes plaintes à peine ceux-ci signés et parfois même avant que le magistrat ne les eût formalisés.

Il l’avait fait pour le classement sans suite du 6 avril 2011 en annonçant fièrement à tous ses camarades « déconnologues » que tout avait marché comme sur des roulettes et que désormais ils étaient tranquilles et pouvaient continuer à violer quotidiennement l’intimité de ma vie privée, me calomnier et me harceler autant qu’ils le voulaient sans plus aucun souci.

Son plan, alors qu’en début d’année 2011 il savait que ma plainte de décembre 2010 le visant personnellement était traitée, puisqu’il était en ligne directe avec le magistrat qui en était chargé, avait consisté à publier toute une série de nouveaux articles calomnieux m’étant consacrés et dans lesquels il affectait de « réagir » pour la toute première fois à mes propos publics le concernant et qui n’étaient en fait que des réponses à toutes ses publications calomnieuses, ordurières et extrêmement violentes à mon encontre depuis juin 2010. Il faisait comme si tous ces précédents n’avaient jamais existé.

Le gendarme qui l’avait interrogé le 14 mars 2011 avait bien vu toute cette série d’articles de blog de janvier et février 2011, mais s’était arrêté là. Il n’a jamais consulté aucune des pages de commentaires de son blog, où se trouvait pourtant l’essentiel de ses publications me concernant, celles du quotidien depuis le début. Il devait également consulter le blog Tique Toc, mais n’en a jamais rien fait, se contentant des déclarations du délinquant qui lui affirmait que tout y était correct. Ayant néanmoins constaté l’existence des nouveaux articles de janvier et février 2011, alors qu’il avait entre les mains une plainte de décembre 2010 portant sur de précédents textes, il s’était contenté de demander au délinquant s’il en était bien l’auteur et ne l’a jamais interrogé sur les contenus dont il s’agissait. Le délinquant n’étant nullement tenu de justifier le moindre de ses propos publics me concernant, il ne le fera jamais, se contentant seulement de reconnaître qu’ils n’étaient « pas très sympathiques » à mon égard, et tout le monde fera toujours comme s’il n’avait toujours dit que la vérité sur tout, aussi bien dans ses écrits publics que dans ses déclarations du 14 mars 2011, sans jamais s’interroger sur la provenance de toutes ses allégations très particulières concernant ma vie privée et celles de mes proches, alors qu’il n’était pas censé me connaître, et mes proches, qui eux n’avaient jamais participé à aucun débat public, encore moins que moi.

Et pour ma plainte du 19 avril 2011, comme au préalable j’en avais discuté par courriers électroniques avec les autres victimes qui acceptaient de me fournir leurs témoignages, qu’elles m’avaient aussi communiqués par mails, tandis que le cybercriminel continuait à me pirater avec ses complices, il était parfaitement au courant de ce nouveau dépôt et supprimera tous ses articles de janvier et février 2011 dès le lendemain après avoir vérifié auprès du commissariat de police de Brest que je l’avais bien effectué – c’est en fait une de ses complices qui s’en était chargée, et avait même appelé plusieurs fois le commissariat en se faisant passer pour moi, si bien qu’ensuite une policière avait appelé à mon domicile pour demander si j’allais bien, car ces appels répétés dont j’aurais été l’auteur à propos de ma propre plainte lui paraissaient assez délirants…

A partir de ce printemps 2011, donc, non seulement je deviens une « plaignante d’habitude », mais de plus ma santé mentale est dite « sujette à caution » du fait de ces appels téléphoniques répétés au Commissariat central de police de Brest concernant ma plainte du 19 avril 2011 et dont en réalité je n’ai jamais été l’auteur.

C’en est fini de mes plaintes, avec cette nouvelle faute grave du magistrat : s’il croit vraiment que je suis malade mentale ou en train de craquer, les faits dont je suis victime en sont aggravés et il est encore plus urgent d’y mettre un terme.

Précisons pour ceux qui n’auraient jamais déposé aucune plainte dans un commissariat de police que c’est quand même assez difficile quand on est victime d’une multitude de faits de la part d’un grand nombre de personnes agissant toutes en bande organisée. Les dépositions sont courtes, une page ou deux, il n’est pas possible de tout déclarer ni tout expliquer, et d’ailleurs les policiers restreignent généralement la plainte à un seul fait et un seul mis en cause, deux tout au plus. Ils ne prennent pas non plus tous les justificatifs que l’on voudrait fournir, juste quelques-uns, et parfois même aucun, comme ce fut le cas lors de mon audition pour la confirmation de ma plainte de décembre 2010 contre le dénommé Pascal Edouard Luraghi car, selon la policière, c’était inutile, le gendarme de Puy-l’Evêque allait de toute façon consulter tous les blogs que je citais à la recherche des écrits me concernant, ce qu’il n’a jamais fait.

En outre, le propre des faits de harcèlement est précisément leur répétition ou leur renouvellement perpétuel. Il y en a sans arrêt. Dans certains cas, c’est tous les jours qu’on pourrait déposer de nouvelles plaintes, et ce n’est sûrement pas une seule et première plainte qui peut suffire pour tout arrêter.

C’est donc dans ce cadre-là, bien connu de tous dès le début, que je me retrouve très rapidement catégorisée « plaignante d’habitude » par le magistrat François Dresen, dont en fait il est certain qu’il ne servait que les intérêts de mes harceleurs en relation directe avec eux.

Aussi, à compter du 20 mai 2011, le cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi, déjà assuré de cette issue de ma dernière plainte contre lui, s’était mis à hacker comme un fou sous le pseudonyme de SaMo_Dz (il est en effet le pirate des préfectures de cette année-là et avait choisi pour sévir contre l’Etat la date du 24 juillet car c’était l’anniversaire des dix ans de son ancien « Site à Cyp », tout comme en 2016 il avait bien prévu de faire commettre par ses esclaves islamistes l’attentat du 26 juillet à cette même date, soit pour la messe du dimanche 24 juillet 2016, et cette année encore il risque de frapper à cette même date).

Puis, le 25 mai 2011, il avait publié un article de blog par lequel il indiquait à son public avoir décidé de fermer définitivement son atelier de dépannage informatique pour ne plus se consacrer qu’à l’écriture de son « bouquin » me concernant et précisait dans les commentaires sur cet article qu’il avait reçu à cet effet une somme d’argent assez conséquente pour le dispenser de travailler jusqu’à la fin de ses jours.

En voici une copie :

 

Visite à Brest de Frédéric Mitterrand le 9 juin 2011 dans AC ! Brest 2011%2005%2025%20-%20'Chez%20Cyprien%20Luraghi%20%E2%88%92%20En%20ligne%20et%20%C3%A0%20l'%C5%93il%20depuis%202001'%20-%20icyp.fr

 

 

Dans la foulée sera annoncée le 8 juin 2011 une visite surprise de Frédéric Mitterrand à Brest le lendemain.

J’en avais été tellement choquée que j’avais alors publié l’article ci-dessous sur mon ancien blog « Un petit coucou » chez OverBlog (cliquer sur l’image pour l’agrandir et lire le texte) :

 

2011-06-10 Frédéric Mitterrand en visite dans le Finistère - Un petit coucou

 

En effet, le dénommé Georges Cortez me menaçait depuis déjà longtemps des foudres de Frédéric Mitterrand qu’il disait très bien connaître.

De plus, à cette époque, ce dernier était Ministre de la Culture et les conservateurs du patrimoine étaient à l’évidence acquis à leur collègue Alain Pougetoux, « meilleur ami » de Cyprien Luraghi selon ce dernier, en tous les cas assez pour lui avoir acheté et offert la maison dont il est propriétaire à Puy-l’Evêque depuis 2003.

Ressortons donc la fiche Wikipédia de Frédéric Mitterrand (voir ci-dessous).

Il s’agit encore d’un pur produit de l’école de cul de Paris dont la critique n’est devenue possible que depuis janvier 2021.

Si en 2011, je n’avais pas dit grand-chose, maintenant je ne me gêne donc plus autant pour dire ce qui se passe et souligne encore que le protecteur de mes harceleurs n’est lui non plus vraiment pas du genre à se gêner :

 

Cavalier législatif au profil de LVMH

Alors que la construction de l’immeuble de la Fondation Louis-Vuitton est mise en difficulté, notamment en raison du fait que le bois de Boulogne n’est pas constructible62, Frédéric Mitterrand est soupçonné d’avoir fait usage d’un cavalier législatif pour faire valider par la loi sa construction63.

En janvier 2011 déjà, des riverains avaient aussi exprimé leur mécontentement face à ce projet, faisant annuler le permis du musée LVMH dont les travaux étaient en cours64. Afin que la construction de l’oeuvre soit réalisée malgré les interdictions, et dans le cadre de la deuxième lecture d’une proposition de loi sur le livre numérique, Frédéric Mitterrand propose un amendement sans réel rapport avec le livre numérique en faveur de la construction du musée de la fondation, faisant valoir un objectif culturel évident. Le député Nicolas Alfonsi (RDSE) accuse alors directement le Ministre de la Culture de faire pression dans une affaire judiciaire en cours avec un amendement sans rapport avec l’objet du texte65.

 

Une curiosité à ce tableau : l’intérêt dont il fit montre pour la prochaine inhumation dans l’enceinte du château de Brest de « l’inconnu de Vanikoro », lequel pourrait être l’Abbé Jean-André Mongez, dont je suis parente, et qui à l’égal de tous les autres membres de l’expédition La Pérouse est honoré par cette sépulture.

On rend hommage aux scientifiques du XVIIIème siècle et on assassine ceux d’aujourd’hui pour le bon plaisir d’un pédophile.

 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/linconnu-de-vanikoro-inhume-au-chateau-de-brest-468057

« L’inconnu de Vanikoro » inhumé au château de Brest

 

Frédéric Mitterrand, le ministre de la Culture, prend connaissance du projet destiné à donner une dernière demeure à Brest à « l’inconnu de Vanikoro ».
Frédéric Mitterrand, le ministre de la Culture, prend connaissance du projet destiné à donner une dernière demeure à Brest à « l’inconnu de Vanikoro ». | OUEST-FRANCE

 

Ouest-France Modifié le 09/06/2011 à 17h12 Publié le 09/06/2011 à 00h00

Il était parti de Brest, il y revient. Deux siècles après le départ de l’expédition La Pérouse, « l’inconnu de Vanikoro » sera inhumé dans l’enceinte du château de Brest à la fin du mois. Une cérémonie doit avoir lieu le 29 juin prochain pour saluer ce retour symbolique. C’est ce que l’on a appris aujourd’hui à l’occasion d’une visite à Brest du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand.

Le squelette a été retrouvé en 2003 à proximité de l’épave de la Boussole, l’un des deux navires de l’expédition commandée par Jean-François de La Pérouse et partie de Brest le 1er août 1785. Celle-ci a fait naufrage sur l’île de Vanikoro, dans le Pacifique, en 1788.

L’analyse des ossements a confirmé qu’il s’agit d’un Européen d’1,68 m, âgé d’une trentaine d’années. L’identité de cet homme n’a pas pu être déterminée avec certitude. Mais plusieurs indices portent à penser qu’il ne s’agissait pas d’un simple marin (les boucles de chaussures retrouvées à proximité, une corpulence plutôt gracile, etc.) mais plutôt d’un officier ou d’un savant de l’expédition.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Mitterrand

  1. « Le parcours de créateur de Frédéric Mitterrand [archive] », NouvelObs.com, 9 octobre 2009

Bibliographie

      • Meurtre à l’Olympic (roman-photo) / texte de Gérard Guégan ; photographie de Maya Sachweh ; avec Frédéric Mitterrand (Georges Ridder), Arielle Dombasle (Marlène Rivaud), Pascal Greggory (Serge Zola), Pascale Richard (Muriel Sony), Raphaël Sorin (Joseph Huysmans), Anne Guégan (Paula Maup) et Alain Massiot (inspecteur de police). In Playboy France, mai 1983, no 114 (vol. 11, no 5), p. 61-67.

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Attentat de Port-Royal du 3 décembre 1996 : éléments d’enquête jusqu’en 2016

Vous m’auriez demandé, j’aurais pu dire très tôt qu’il y avait bien des complices en Belgique.

Enfin bon, passons. Je ne suis ni homme ni fonctionnaire, donc totalement inintéressante pour tout magistrat qui se respecte, n’est-ce pas, et pareil pour les avocats et les journalistes.

Avec le temps, néanmoins, les enquêteurs sont bien parvenus à établir un scénario, sans pouvoir toutefois le prouver judiciairement.

Où l’on reparle à la fois du GIA et d’islamistes plutôt marocains qu’algériens, dont certains seraient venus de Belgique, comme pour les attentats du 13 novembre 2015.

Les poseurs de bombe étaient peut-être toujours dans la rame au moment de l’explosion, et deux Marocains figurent parmi les victimes.

Ils auraient peut-être cherché à faire exploser leur bombe à Saint-Michel comme au mois de juillet 1995.

Je n’en suis pas du tout convaincue. J’étais dans les parages et toujours très surveillée, donc, Port-Royal c’était très bien.

Reste une question : pourquoi un seul attentat ?

Alors ça, c’est très simple : ils ont arrêté après le dépôt de ma première plainte avec constitution de partie civile.

Leurs commanditaires ont peur de la justice. Ils savent que tous les magistrats ne sont pas encore complètement pourris, quoiqu’un grand nombre d’entre eux leur soient effectivement totalement acquis pour avoir été CORROMPUS.

Aussi, mes plaintes avec constitution de partie civile ont toujours sur eux un effet calmant, même s’il ne dure pas indéfiniment, juste le temps pour eux de s’assurer que le juge ne fera rien, comme d’habitude.

Ils sont en effet connus de la justice depuis très longtemps, mais les magistrats ont pour habitude de détruire tous les dossiers qui les concernent au lieu d’enquêter ou de poursuivre.

Le problème de ces magistrats est évident : les preuves de la culpabilité des criminels qu’ils décident de blanchir ou disculper sont aussi des preuves de leur corruption et restent toujours des preuves contre eux et leurs protégés tant qu’elles ne sont pas détruites. C’est pourquoi ils détruisent tous ces dossiers compromettants, pour eux-mêmes comme pour leurs corrupteurs.

Au mieux ils vont garder le faux en écriture publique par lequel ils auront tout à la fois blanchi les criminels qui les ont corrompus, et calomnié leurs victimes, mais tout le reste est bien détruit.

Une fois, j’ai surpris une conversation entre un juge d’instruction et un substitut du procureur de la République, à Brest, à propos d’une affaire assez sensible qui affolait la Chancellerie, laquelle suivait de très près l’évolution des évènements. Je me trouvais dans un bureau voisin du leur et attendais le retour d’une greffière partie me chercher un document quelconque. J’étais donc parfaitement silencieuse et ils ne se sont pas rendu compte que j’étais là, dans la pièce voisine, toutes portes ouvertes, entendant tout ce qu’ils disaient. Leurs échanges portaient sur ce qu’ils allaient pouvoir inventer, une fois de plus pour couvrir des coupables, et je les ai en fait surpris en train de fabriquer leur faux en écriture publique. Peu importe aujourd’hui de quelle affaire ou de quels gros mensonges ou inventions judiciaires il s’agit. Ce que j’avais trouvé de plus sidérant, c’est qu’ils étaient manifestement rodés à l’exercice, auquel ils se prêtaient avec beaucoup de naturel et de décontraction. C’est leur quotidien, ça ne les dérange absolument pas. Quant aux appels de la Chancellerie, ils en riaient aux éclats. Celui qui décide des mensonges et inventions, c’est le juge d’instruction. L’autre n’arrêtait pas de rigoler. Je précise aussi qu’il y avait mort d’homme, quand même. Qu’il s’agisse de viols (qui les font rigoler même en public), ou de meurtres ou assassinats, donc, c’est la même chose, ils se marrent tout autant et se moquent continuellement, non seulement des victimes, mais également des lois de la République, du droit, de la vérité, de la justice, de l’Etat qui les emploie.

 

 

https://www.afvt.org/france-paris-attentat-contre-le-rer-port-royal/

France, Paris – Attentat contre le RER Port-Royal

 

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Gare_de_Port-Royal_plaque_fleurie_attentat_1996.jpg

Attentat de Port-Royal du 3 décembre 1996 : éléments d'enquête jusqu'en 2016 dans AC ! Brest AFVT_PortRoyal_1996_Bouton_Attentat1Mardi 3 décembre 1996

Attentat contre le RER Port-Royal à Paris (France)

Un peu plus d’un an après la vague d’attentats ayant frappé la France, le 3 décembre 1996, à 18h03, une bombe a explosé dans une rame du RER B à la station Port-Royal.

Le bilan officiel de cet attentat est de 4 morts et 170 blessés.

Les victimes décédées

Hélène VIEL, ressortissante canadienne âgée de 36 ans, est décédée alors qu’elle se trouvait avec son mari Frank STONEBANK, lui-même grièvement blessé, en voyage de reconnaissance dans la capitale. Le couple testait la durée du trajet en RER entre leur résidence et un futur lieu de travail.

– Mohamed BENCHAOU et Younes NAIT SLIMANE, ressortissants marocains âgés respectivement de 25 et 28 ans. Ces deux étudiants en mathématiques à l’Institut Galilée se rendaient ensemble à leur club de sport.

– Lucien DEVAMBEZ, âgé de 41 ans, militant CGT. Il se rendait à un cours du soir en vue de devenir permanent syndical pour la Seine Saint-Denis.

L’enquête

Les investigations menées par la Section Anti-Terroriste de la Brigade Criminelle de Paris ont révélé que l’explosion était due à une bombe artisanale confectionnée à l’aide d’une bouteille de gaz de 13 kg remplie de clous et d’écrous placée dans un sac de sport bleu. La bombe aurait été placée sous un siège au minimum par deux hommes alors que le RER se trouvait au niveau de la station Roissy Charles-de-Gaulle.

Le manque d’éléments matériels sur le scène de crime n’ont malheureusement pas permis de remonter la piste des auteurs de cet attentat qui, à ce jour, restent non identifiés.

En 2006, une cérémonie avait été organisée pour le dixième anniversaire de l’attentat en présence de nombreuses victimes et proches, ainsi que M. Pierre MONGIN, président de la RATP.

L’instruction est toujours en cours mais les pistes ne sont pas probantes, malgré l’interpellation, en 2012, d’un émir du Mouvement de la Jeunesse Islamiste Marocaine (MJIM), susceptible d’avoir été en lien avec l’attentat sans y avoir participé.

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https://www.lefigaro.fr/actualite/2007/01/13/01001-20070113ARTFIG90676-attentat_de_port_royal_le_puzzle_terroriste_reconstitue.php

Attentat de Port-Royal : le puzzle terroriste reconstitué

 

Par J. C.

Publié le 13/01/2007 à 06:00, Mis à jour le 15/10/2007 à 06:15

 

PLUS de 200 témoins entendus, des investigations aux quatre coins de la France, des années à l’écoute de tous les « tuyaux » étranger ou français. Plus de dix ans après les faits, les auteurs de l’attentat de Port-Royal, qui a tué quatre personnes et blessé une centaine, courent toujours. De quoi alimenter les thèses de manipulations les plus diverses.
Les enquêteurs de la brigade criminelle et de la DST sont pourtant persuadés d’avoir la bonne hypothèse… tout en doutant de jamais pouvoir la prouver judiciairement. « Nous saurons la vérité un jour, peut-être très proche, lâche un haut responsable policier, mais nous ne pourrons peut-être jamais aller au-delà. » Le temps peut aussi être un adversaire : l’un des scellés, une empreinte digitale, ayant même été détruit dans un incendie !
Anciens combattants djihadistes
Le scénario, dressé en collaboration avec les RG parisiens est très simple : les poseurs de bombes sont venus de Belgique, ont déposé leur charge meurtrière et sont re­partis aussitôt. Parmi eux, un chef réputé et une poignée d’anciens combattants des camps d’entraînement djihadistes en Afghanistan. Un petit noyau, alors inconnu des services de police et résidant en Seine-Saint-Denis, leur a apporté une aide logistique. Selon les services algériens, un certain « Azzedine » aurait joué un rôle important. Ces hommes auraient voulu frapper un grand coup à quelques jours d’un procès terroriste ouvert à Paris le 9 décembre.
Ce 3 décembre 1996 peu après 17 heures, ils sont trois à se pré­senter à la station de RER Roissy-Charles-de-Gaulle 2. À noter qu’un des suspects de Seine-Saint-Denis ­travaille à l’époque sur les lieux. L’un des terroristes fait le guet et les deux autres glissent avec difficulté sous une banquette de la rame KSOR 50, une bouteille de gaz de 13 kg contenant un mélange de nitrate de sodium du Chili, de la poudre noire, du sucre, des clous et des écrous. Des bouteilles d’es­sence accompagnent l’ensemble. Ces fanatiques ont-ils aussi quitté la rame ou sont-ils restés à bord pour régler tranquillement leur engin ? Les policiers penchent pour la seconde hypothèse.
Des renseignements, non re­coupés, recueillis dans les mi­lieux de l’ex-Front islamique du salut (FIS), indiquent que les poseurs de bombes, arrivés de Belgique en voiture, auraient quitté le RER Gare du Nord pour regagner aussitôt Bruxelles. Leur objectif était peut-être de faire sauter la bombe à la gare Saint-Michel, cible hautement symbolique dix-huit mois après l’attentat du RER Saint-Michel en juillet 1995. La déflagration se produira fina­lement à Port-Royal, à 18 h 05, soit moins d’une heure après le départ du train de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Scénario convaincant, mais qui ne répond pas à une question troublante : pourquoi un seul attentat ? Volonté d’affirmer son leadership de la part du chef du commando ? Ce mystère-là demeure.

 

 

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/03/27/97001-20120327FILWWW00688-attentat-port-royal-une-arrestation.php

Attentat Port-Royal: une arrestation

 

Par AFP

Publié le 27/03/2012 à 19:43

 

Un homme pouvant « être en lien », sans y avoir participé, avec le mystérieux attentat survenu le 3 décembre 1996 dans le RER parisien, qui avait fait 4 morts à la station Port-Royal, a été interpellé aujourd’hui à Marseille, a-t-on appris de sources proches du dossier. L’homme, dont l’identité n’a pas été révélée, a été interpellé et placé en garde à vue à Marseille en attendant d’être transféré à Paris.

C’est la section antiterroriste de la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, en charge de cette enquête, qui l’a arrêté en collaboration avec des policiers locaux de la PJ et la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

Le 3 décembre 1996, une bombe explosait dans le RER parisien, faisant 4 morts à la station Port-Royal. Les auteurs de cet attentat, jamais élucidé, courent toujours. La caractéristique de cet attentat était d’être un acte isolé. La bombe avait explosé plus d’un an après la fin de la série d’attentats ayant frappé la France en 1995.

Les deux Algériens jugés en octobre 2002 pour leur implication dans la série sanglante de 1995, Boualem Bensaïd et Aït Ali Belkacem, ont toujours nié savoir quoi que ce soit à propos de Port-Royal.

 

 

https://www.leparisien.fr/faits-divers/port-royal-l-attentat-impuni-02-12-2016-6402900.php

Port-Royal : l’attentat impuni

 

Il y a vingt ans, presque jour pour jour, l’explosion d’une bonbonne de gaz chargée de clous et de poudre faisait quatre morts et près de cent blessés dans le RER B.

 

Paris, le 3 décembre 1996. L’attaque de Port-Royal intervient un an après la campagne de terreur menée par le GIA en France, mais elle n’a jamais été revendiquée et l’enquête reste ouverte.
Paris, le 3 décembre 1996. L’attaque de Port-Royal intervient un an après la campagne de terreur menée par le GIA en France, mais elle n’a jamais été revendiquée et l’enquête reste ouverte. LP/OLIVIER LEJEUNE

 

Par Louise Colcombet

Le 2 décembre 2016 à 07h00

 

18 h 3, le 3 décembre 1996. Un colis piégé éventre l’un des wagons de tête du RER B, station Port-Royal, en plein cœur de Paris. Dans la rame, bondée en cette heure de pointe, les dégâts sont énormes. L’effet de souffle provoqué par l’explosion de cette bombe artisanale, une bonbonne de gaz remplie de boulons et de clous pour en augmenter l’effet dévastateur, est terrible.

Martine Monteil, alors patronne de la brigade criminelle au Quai des Orfèvres, garde ancré en elle le souvenir « d’une odeur âcre, mélange de fumée, de poudre noire et de sang qui nous a pris à la gorge à notre arrivée ». « Sur le quai, détaille-t-elle, nous slalomions entre les corps, les amas de ferrailles et les restes humains… Je me souviens du visage d’une jeune femme aux beaux yeux en amande, épargnée au milieu de cette horreur. Mais, quand mon regard est descendu, j’ai vu qu’elle était démembrée et éviscérée. C’était une Canadienne en voyage de noces à Paris. » Bilan de l’attaque : quatre morts et quatre-vingt-onze blessés.

Immédiatement, tous les regards se tournent vers le terrorisme algérien. Un an plus tôt, le GIA avait mené une campagne de terreur dont l’acte de naissance, l’attentat du 26 juillet 1995 en gare RER de Saint-Michel, ressemblait en tout point à celui de Port-Royal : même cible, même méthode. Mais similitude ne vaut pas signature, et l’attaque ne sera jamais revendiquée. Vingt ans plus tard, en dépit d’une minutieuse enquête, qui reste ouverte, ses auteurs n’ont toujours pas été identifiés.

Jean-Louis Bruguière, l’un des trois juges alors chargés de l’enquête, parle aujourd’hui d’un « attentat orphelin », « sans paternité établie ». « Les éléments matériels étaient minces, se souvient Martine Monteil. Nous n’avions rien ou si peu sur quoi travailler : un sac de sport d’un modèle très répandu, des clous et un minuteur qu’on peut acheter dans le commerce… » Aucune piste ne sera pourtant négligée. Remontant par exemple le fil de la poudre noire présente dans la bombe, les policiers interrogeront plus de 6 000 armuriers à travers le pays et 160 de leurs clients. En vain. Les coups de filet dans les milieux islamistes ne donneront rien de plus. « Ce genre d’enquête avance grâce aux services de renseignement. Mais là, nous étions vraiment secs, se souvient Jean-Louis Bruguière. C’est d’ailleurs assez extraordinaire car, avec le temps, des gens, en France ou à l’étranger, finissent toujours par parler. Pas dans ce cas. » Seules certitudes : en raison de son poids, le colis piégé aurait été déposé par deux hommes au moins, au départ du train, à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Mais l’absence de caméras de surveillance, à l’époque, n’a pas permis d’identifier les poseurs de bombe.

Le contexte de cet attentat isolé, intervenu à quelques jours de l’ouverture à Paris du procès d’une trentaine de militants islamistes marocains, a incité les enquêteurs à creuser la piste d’une implication du Mouvement de la jeunesse islamique marocaine (MJIM). L’un de ses cadres a d’ailleurs été arrêté en 2012 pour être interrogé sur l’attaque de Port-Royal, sans pour autant être mis en examen. Pour Jean-Louis Bruguière, fin connaisseur des milieux terroristes et auteur de plusieurs ouvrages*, l’hypothèse la plus plausible reste à ce jour celle du GIA. « Le réseau responsable de la vague sanglante de l’été et de l’automne 1995 avait été démantelé, on peut imaginer que des éléments résiduels aient pu monter cette opération, avance l’ancien magistrat antiterroriste. Mais pour qu’aucun élément ne soit jamais remonté aux services de renseignement, nuance-t-il, cela ne peut être le fait que d’une poignée d’hommes ayant agi localement avant de s’évanouir dans la nature. »

*« Les Voies de la terreur », Ed. Fayard, 295 pages, 18 €.

 

 

http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=389

Vingt ans après : l’attentat presque oublié du 3 décembre 1996 à la station Port-Royal du RER parisien (2016)

 

dimanche 4 décembre 2016.

 

Paris a connu à plusieurs reprises des vagues d’attentats terroristes qui ont causé de nombreuses victimes dans sa population, notamment en 1985-1986, et surtout en 1995, mais celles qui sont restées les plus présentes dans les mémoires sont évidemment les plus récentes et les plus meurtrières, celle du 13 novembre 2015, répétant à une toute autre échelle celle du 7 janvier 2015. Ces événements terribles nous invitent à en rechercher les origines lointaines dans un passé relativement éloigné, et relativement oublié par ceux qui n’en ont pas été directement victimes ou témoins. Mais de tous ces événements, le plus méconnu est peut-être celui qui a tué quatre personnes et en a blessé près d’une centaine le 3 décembre 1996 dans la station Port-Royal du RER parisien. Méconnu d’abord parce qu’il s’est produit un peu plus d’un an après la fin des attentats qui avaient frappé Paris et Lyon et qui auraient pu frapper également Lille durant l’été et l’automne 1995. Mais aussi parce que ses auteurs n’ont jamais été identifiés, arrêtés ni jugés. Ce qui en a fait jusqu’à nos jours un véritable mystère.

Le 3 décembre 1996, peu après 18 heures, une bonbonne de gaz remplie d’explosifs explosa dans une rame de la ligne B du RER en direction de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, à la gare de Port-Royal (Vème arrondissement de Paris). Deux victimes moururent le jour même ; le bilan final fut de quatre morts et plus de 90 blessés.

Les faits établis par les enquêteurs peuvent se résumer ainsi : l’explosion a été provoquée par une bonbonne de gaz, cachée dans un sac bleu, et déposée au départ du RER, à la gare Aéroport Charles-de-Gaulle 2 TGV. Elle contenait de la poudre noire et du soufre, des clous avaient été ajoutés pour renforcer son effet meurtrier. Un minuteur d’un modèle courant, en vente dans le commerce à usage ménager, servait de retardateur. Ces mêmes ingrédients ayant servi à la fabrication de plusieurs des engins explosifs utilisés lors des attentats de 1995, on pouvait supposer l’origine islamiste de celui-ci. Mais l’enquête, confiée aux juges Jean-Louis Bruguière, Laurence Le Vert et Jean-François Ricard, n’aboutit à aucune suite judiciaire, faute d’éléments tangibles.

Dix ans après, une cérémonie commémorative réunit sur les lieux des familles de victimes avec le directeur de la RATP Pierre Mongin et la déléguée de l’association SOS attentats, Françoise Rudetsky. Comme le déclara un proche de l’une des victimes, « Depuis toutes ces années, nous faisons face au mutisme des autorités. Nous avons interpellé plusieurs fois les différents gardes des Sceaux qui se sont succédés, mais sans résultat » ; et il s’en étonnait : « Pourquoi ce silence ? Nous ne voulons pas croire à la thèse d’un secret d’Etat. Nous croyons toujours en la recherche de la vérité ». Mais le journaliste du Parisien libéré Julien Heyligen dans la suite de son article intitulé « Dix ans après, l’attentat du RER B reste un mystère », observait que « si des similitudes dans le mode opératoire et le choix du lieu ont, à l’époque des faits, orienté les enquêteurs en priorité vers la piste algérienne, aucun élément formel n’est venu conforter cette hypothèse. Les traces matérielles sont quasiment inexistantes ».

A défaut, le contexte suggérait deux hypothèses. La première avait été formulée des 2005 par les journalistes Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire dans leur livre Françalgérie, crimes et mensonges d’Etat, publié par les éditions La Découverte (p. 491), qui défendaient la thèse d’un attentat islamistes téléguidé par le pouvoir algérien, comme ceux de 2015 : « le 4 (sic) décembre 1996, suite à des menaces d’Antar Zouabri, le nouvel ‘’émir national’’ du GIA, une énorme déflagration secoue le RER parisien à la station Port-Royal, à deux pas du boulevard Saint-Michel ». Et ils suggéraient une explication en lien avec l’actualité politique algérienne : « Interviewé à chaud juste après l’attentat, Abdelkrim Ould-Adda, l’un des plus hauts représentants du FIS en Europe, laisse entendre que le DRS a pu commanditer l’attentat : ‘’D’abord, il y a le référendum (du 13 novembre 1996), cette mascarade qu’il faut continuer à légitimer malgré le trucage évident des résultats et la protestation des partis d’opposition. Pour cela, il s’agit de faire diversion et de dissuader la France de se ranger du côté de l’opposition. Ensuite, il s’agit encore et toujours de discréditer les islamistes. Et pour cela, pas de meilleur moyen que de frapper en France’’ ». Mais les deux auteurs avaient eux-mêmes signalé auparavant que l’attentat s’était produit « alors que doit s’ouvrir à Paris le procès du « « réseau de Marrakech’’, ces jeunes beurs de La Courneuve qui assassinèrent des touristes espagnols sur le sol marocain en août 1994 ». En effet, ce procès allait s’ouvrir peu après, le 9 décembre, et durer jusqu’au 13. Les 34 prévenus, qui avaient participé à des attentats commis ou tentés à Marrakech, Casablanca, Fez et Tanger en août 1994, avaient été recrutés par Abdelilah Ziyad, un membre très actif du Mouvement de la jeunesse islamiste marocaine, qui avait été aussi en liaison avec des islamistes algériens. Quant aux deux principaux organisateurs des attentats de 1995 à Paris, les Algériens Boualem Bensaïd et Smaïn Aït-Ali Belkacem, ils ont nié à leur procès en 2002 savoir quoi que ce soit de celui du 3 décembre 1996.

Or du nouveau fut apporté par un article de Jean Chichizola dans Le Figaro le 13 janvier 2007. D’après celui-ci, « les enquêteurs de la brigade criminelle et de la DST sont pourtant persuadés d’avoir la bonne hypothèse… tout en doutant de jamais pouvoir la prouver judiciairement ». Il résumait ainsi leur version : « Le scénario, dressé en collaboration avec les RG parisiens est très simple : les poseurs de bombes sont venus de Belgique, ont déposé leur charge meurtrière et sont repartis aussitôt. Parmi eux, un chef réputé et une poignée d’anciens combattants des camps d’entraînement djihadistes en Afghanistan. Un petit noyau, alors inconnu des services de police et résidant en Seine Saint-Denis, leur a apporté une aide logistique. Selon les services algériens, un certain ‘’Azzedine’’ aurait joué un rôle important. Ces hommes auraient voulu frapper un grand coup à quelques jours d’un procès terroriste ouvert à Paris le 9 décembre », donc avant le procès du réseau islamiste marocain.

Il précisait ensuite les modalités de l’attentat : « Ce 3 décembre 1996 peu après 17 heures, ils sont trois à se présenter à la station du RER Roissy-Charles-de-Gaulle 2. A noter qu’un des suspects de Seine-Saint-Denis travaille à l’époque sur les lieux. L’un des terroristes fait le guet et les deux autres glissent avec difficulté sous une banquette de la rame KSOR 50, une bouteille de gaz de 13 kg con tenant un mélange de nitrate de sodium du Chili, de la poudre noire, du sucre, des clous et des écrous. Des bouteilles d’essence accompagnent l’ensemble. Ces fanatiques ont-ils aussi quitté la rame ou sont-ils restés à bord pour régler tranquillement leur engin ? Les policiers penchent pour la seconde hypothèse ».

Puis il ajoutait : « Des renseignements, non recoupés, recueillis dans les milieux de l’ex-Front islamique du salut (FIS), indiquent que les poseurs de bombes, arrivés de Belgique en voiture, auraient quitté le RER Gare du Nord pour regagner aussitôt Bruxelles. Leur objectif était peut-être de faire sauter la bombe à la gare Saint-Michel, cible hautement symbolique dix-huit mois après l’attentat du RER Saint-Michel en juillet 1995. La déflagration se produira finalement à Port-Royal, à 18 h 05, soit moins d’une heure après le départ du train de Roissy-Charles-de-Gaulle. Scénario convaincant, mais qui ne répond pas à une question troublante : pourquoi un seul attentat ? Volonté d’affirmer son leadership de la part du chef du commando ? Ce mystère-là demeure » [1].

Depuis, des faits nouveaux sont à signaler. En mars 2012, un homme « pouvant être en lien » avec l’attentat du 3 décembre 1996 avait été arrêté à Marseille, à la demande du juge Trévidic, mais selon le site de l’Association française des victimes du terrorisme, « les pistes ne sont pas probantes, malgré l’interpellation, en 2012, d’un émir du Mouvement de la Jeunesse Islamiste Marocaine (MJIM), susceptible d’avoir été en lien avec l’attentat sans y avoir participé » [2]. Puis le 10 décembre 2015, à la suite des attentats du 13 novembre à Paris, le magazine télévisé de France 2 Compléments d’enquête a révélé que Abdelilah Ziyad, l’ancien chef du MJIM condamné en 1996 à huit ans de prison et dix ans d’interdiction de territoire, mais libéré au bout de quatre ans et resté clandestinement en France, puis inculpé en 2010 par le juge Trévidic pour « complicité et recel de vols avec arme en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste », aurait été en 2009 le mentor de l’un des futurs terroristes du Bataclan, Omar Ismaïl Mostefaï, et qu’il prêchait encore sous un faux nom dans une mosquée de Troyes.

Ainsi, il semble que la vérité sur l’attentat du 3 décembre 1996 puisse un jour enfin apparaître. L’implication directe d’islamistes algériens semble désormais moins vraisemblable que celle d’islamistes marocains, même si ces deux milieux ne sont pas exclusifs l’un de l’autre. En tout cas, la sanglante expédition d’un commando venu spécialement de Bruxelles à Paris pour poser une bombe et repartir aussitôt a perdu son caractère singulier depuis le 13 novembre 2015.

Guy Pervillé

Pour en savoir plus :

-  Catherine Erhel, Le procès d’un réseau islamiste. 9 décembre-13 décembre 1996. Paris, Albin Michel, 1997.

-  Ahmed Chaarani, La mouvance islamiste au Maroc. Du 11 septembre 2001 aux attentats de Casablanca du 16 mai 2003. Paris, Karthala, 2004.

[1] Jean Chichizola, « Attentat de Port-Royal : le puzzle terroriste reconstitué », Le Figaro, 13 janvier 2007, p 11 : http://www.lefigaro.fr/france/20070113.FIG000000676_attentat-de-port-royal-le-puzzle-terroriste-reconstitue/ .

[2] http://www.afvt.org/france-paris-attentat-contre-le-rer-port-royal/ .

 

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