Luraghi a tué le clown, il n’est plus drôle du tout

http://www.dna.fr/faits-divers/2014/10/29/ces-clowns-agressifs-qui-ne-font-rire-personne

publiée le 29/10/2014 à 05:00

Peurs Depuis quelques semaines, la rumeur enfle et plusieurs d’entre eux ont été arrêtés

Ces clowns agressifs qui ne font rire personne

À la veille d’Halloween, faudra-t-il endosser un costume de clown pour effrayer ses voisins ?  Photo PQR / La Voix du Nord
À la veille d’Halloween, faudra-t-il endosser un costume de clown pour effrayer ses voisins ? Photo PQR / La Voix du Nord

 

Qui a peur du grand méchant clown ? Depuis quinze jours, une dizaine d’affaires, mais aussi des milliers de signalements font état d’« attaques » de clowns « agressifs » un peu partout en France.

 

La plupart du temps, ce ne sont que rumeurs et canulars, même si quelques clowns ont été arrêtés. Un jeune homme a même été condamné, le 20 octobre à Béthune, à six mois de prison avec sursis et à des travaux d’intérêt général après avoir effrayé un enfant et des adolescents dans le Nord.

Pas question de « faire un exemple », avait assuré le procureur à l’audience. Pour autant, il admet avoir voulu « mettre un coup d’arrêt à ce phénomène des faux clowns » qui défraient la chronique à quelques jours d’Halloween (31 octobre). Et suscitent la peur : le 24 octobre, la police nationale rappelle qu’aucun cas d’agression violente n’a été recensé, mais que face à un clown agressif, il faut « composer le 17 ».

La police veut contenir le phénomène et éviter qu’il ne serve de prétexte à de vraies violences. Trois semaines après les premiers signalements, un seul cas, à Montpellier, fait état d’une agression violente : le 25 octobre, un passant aurait reçu des coups par trois individus qui voulaient le dépouiller, dont l’un était grimé en clown. Un cas isolé qui détonne avec les innombrables plaintes évoquant des clowns effrayants, mais pas plus.

Marche des zombies annulée

À cette exception près, c’est donc d’un début de psychose qu’il s’agit. À tel point que la célèbre et très festive « marche des zombies » de Lille a été annulée à quelques jours de la date habituelle — le 1er novembre. La ville invoque un problème « d’image » où les organisateurs voient « le contexte international (terrorisme) mais aussi national (attaques de clowns) ».

Le phénomène n’est pourtant ni nouveau ni français et revient régulièrement à chaque apparition d’un méchant clown dans une œuvre de fiction (lire par ailleurs). Ainsi, les derniers cas signalés en Europe — en France, donc, mais aussi en Italie et en Angleterre — de clowns maléfiques concordent avec le début de la diffusion, le 8 octobre, de la saison 4 de la série américaine American Horror Story. Dans laquelle s’illustre Twisty, un horrible clown très, très méchant. Très regardée, la série pourrait être à l’origine de la recrudescence de vidéos clownesques sur Internet et de leurs conséquences dans la rue.

En 2006, les organisateurs d’un festival anglais avaient demandé aux spectateurs de venir déguisés en clowns avant de renoncer pour éviter toute « coulrophobie » (1). Fin 2013, un « mystérieux clown » hantait Northampton (Royaume-Uni) : il a tout arrêté en découvrant, sur sa page Facebook, qu’il effrayait les gens ! En mars 2014, de nombreux New-Yorkais signalent la présence d’un clown, de nuit, à des intersections routières. Mi-octobre, c’est un projet photographique s’inspirant d’un clown maléfique qui a semé le trouble à Wasco, en Californie. Cette fois encore, la rumeur a pris une ampleur démesurée par rapport à un simple couple de photographes…

(1) Coulrophobie : peur irraisonnée des clowns

publiée le 29/10/2014 à 05:00

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141028.OBS3383/clowns-menacants-interpelles-ou-pourquoi.html

Clowns « menaçants » interpellés : où ? pourquoi ?

L' Obs

Publié le 28-10-2014 à 20h42

Plaintes, interpellations, condamnations… Les clowns « menaçants » et ceux qui les chassent préoccupent les autorités,  »un peu à cran ».

 

Image extraite de l'adaptation de "Ça" de Stephen King. (DR)
Image extraite de l’adaptation de « Ça » de Stephen King. (DR)
Entre les enfants « effrayés », les parents « inquiets » et les forces de l’ordre « un peu à cran », le procureur de Douai Eric Vaillant, interrogé lundi 20 octobre par « L’Obs », se voulait on ne peut plus clair : « Tout cela a assez duré« . Raté. Une semaine plus tard, le soufflet n’est pour le moins pas retombé. Et les chasseurs de clowns se sont, à leur tour, davantage mobilisés. Au grand dam des autorités, qui n’ont pourtant pas lésiné sur la communication en ligne. »C’est déjà en train de baisser », assure toutefois, optimiste, une source policière ce mardi. Si les forces de l’ordre ont reçu de nombreux « faux appels » et « canulars », elles ont dû intervenir ces dernières semaines à plusieurs reprises pour des faits, eux, bien réels. Aux motivations bien différentes les unes des autres. Retour sur leurs principales interventions, dépôts de plaintes et autres condamnations.• Essonne : deux chasseurs de clowns présumés arrêtés 

Deux chasseurs de clowns présumés ont été arrêtés dans la nuit de dimanche à lundi à Chilly-Mazarin, selon  »Le Parisien« . Âgés de 19 et 22 ans, ils erraient dans le centre-ville, armés de bombes lacrymogènes et de câbles rigides pouvant faire office de fouet. Quelle était leur réelle motivation ? Ils ont assuré être à la recherche d’un clown agressif. Relâchés après leur garde à vue, ils seront convoqués ultérieurement par la justice.

• Doubs : plainte pour agression par un clown armé d’une hache 

Un étudiant de 22 ans a porté plainte samedi à Besançon. Il affirme avoir été blessé, vers deux heures dans la nuit de samedi à dimanche, par un clown armé d’une hache. Alors qu’il regagnait son véhicule, une voiture blanche s’est arrêtée à sa hauteur, et trois clowns aux cheveux verts et rouge en sont descendus, a-t-il rapporté. Un autre clown était selon lui armé d’une batte de baseball. L’étudiant, qui dit avoir fui la main droite en sang, a déclaré ne plus se souvenir précisément de quelle manière il avait été blessé. Selon sa mère interrogée par « L’Est Républicain », se sentant « menacé », son fils se serait blessé en mettant sa main sur la lame de la hache dans « un geste de réflexe de défense ». Aucun témoin n’a été identifié.

• Doubs : quatre clowns en voiture signalés le même jour

Si aucun autre signalement n’a été enregistré à Besançon, un groupe d’adolescents et de jeunes adultes a quant à lui affirmé avoir été pris pour cible par quatre clowns, à une vingtaine de kilomètres de là, à Saint-Vit, à 20 km de là, samedi soir. Selon leurs déclarations à la gendarmerie, les clowns circulaient en voiture, et auraient tiré sur eux avec une réplique d’arme à feu propulsant des billes en plastique. Personne n’a été blessé.

• Hérault : 4 mois ferme pour un jeune clown violent

Un jeune homme de 18 ans a été condamné lundi à Montpellier à 12 mois de prison, dont 4 ferme, puis placé sous mandat de dépôt. Il était jugé en comparution immédiate pour avoir frappé d’une trentaine de coups de barre de fer un passant de 35 ans dans la nuit de samedi à dimanche.

Ivre, le jeune homme déguisé en clown, accompagné de deux mineurs passifs, a reconnu avoir voulu l’effrayer après avoir pris connaissance du phénomène en ligne.  »Il m’a pourchassé en hurlant, ‘donne moi tout, ton téléphone, ton fric, ta sacoche’, j’ai eu la peur de ma vie » a notamment témoigné la victime.  »Je regrette, je voulais pas le frapper, je tiens à payer les dommages » a déclaré le jeune homme connu pour de « petites affaires » mais au casier judiciaire jusque-là vierge selon « Midi Libre« .

• Seine-et-Marne : un clown de 14 ans arrêté

Un adolescent de 14 ans, déguisé en clown et soupçonné d’avoir tenté d’attaquer une passante, a été interpellé lundi après-midi à Chelles. La passante a rapporté que deux clowns, dont l’un était muni d’une hache visiblement factice, avaient tenté de l’agresser alors qu’elle sortait de sa voiture. Elle n’a pas été blessée. Un clown a été arrêté par la police.

• Seine-et-Marne : un autre clown arrêté le même jour

Une demi-heure plus tard, lundi dernier toujours, une dizaine de personnes affublées d’un masque blanc au large sourire s’en seraient prises à trois jeunes personnes à la gare de Melun. Plusieurs téléphones portables ont été volés, selon la police. Un des agresseurs présumés a été interpellé.

• Hérault : plusieurs plaintes d’automobilistes

A Palavas-les-Flots, Thézan-lès-Béziers et Cessenon-sur-Orb, trois automobilistes se disant victimes de « clowns effrayeurs » dans la nuit de samedi 25 à dimanche 26 octobre ont déposé plainte. Vendredi soir, un jeune homme grimé en « clown agressif » avait endommagé la voiture d’un automobiliste à Marseillan (Hérault), et avait été interpellé samedi. Il avait confié lors de son audition avoir succombé à la mode des « clowns qui attaquent ». Remis en liberté, il sera convoqué ultérieurement par la justice.

• Hérault : 14 jeunes clowns interpellés

Samedi 25 octobre au soir, 14 adolescents déguisés en clown et porteurs, selon la police, de pistolets, de couteaux et de battes de base-ball ont été interpellés sur le parking d’un lycée d’Agde, placés en garde à vue et remis en liberté dimanche. Des témoins inquiets avaient alerté la police.

• Gironde : six chasseurs de clowns présumés interpellés

Vendredi 24 octobre, six adolescents armés de bâtons et de barres de fer et affirmant rechercher des clowns agressifs ont été interpellés par la police à Bordeaux. Vers 23 heures le même jour, à Mérignac, une dizaine de personnes ont été interpellées. Elles cherchaient semble-t-il un clown qui aurait effrayé un mineur. Selon « Sud-Ouest« , un enfant de 12 ans armé d’un poignard a également été stoppé dans son élan, le même soir, par la police.

• Var : trois jeunes chasseurs de clowns présumés arrêtés

Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, trois jeunes hommes, un mineur et deux majeurs, ont été interpellés à Fréjus et placés en garde à vue, selon « Var Matin« . Armés de différentes sortes de couteaux et de marteaux, ils sont soupçonnés d’avoir voulu faire la chasse aux clowns menaçants. Selon le quotidien, ils vont être poursuivis pour port d’arme sur la voie publique.

• Oise : un jeune clown arrêté

Un adolescent déguisé en clown a été interpellé mercredi 22 octobre à Beauvais après avoir menacé des lycéens. Il était armé d’un couteau en bois. « Il n’y avait aucune agressivité de sa part, c’était juste une blague de mauvais goût » a notamment déclaré le maire de Beauvais Caroline Cayeux, selon « L’Observateur de Beauvais« . Il a fait l’objet d’un rappel à la loi.

• Haut-Rhin : cinq jeunes chasseurs de clowns présumés interpellés

Cinq jeunes dont quatre mineurs ont été interpellés mercredi 22 octobre au soir à Mulhouse. Âgés entre 16 et 19 ans, ils auraient semble-t-il cherché à se rendre justice eux-mêmes en « chassant » d’hypothétiques clowns menaçants dont ils auraient découvert la présence supposée via Facebook. Ils étaient selon la police en possession d’une batte de base-ball, d’une matraque télescopique, d’un poing américain, d’un marteau et d’une bombe lacrymogène. Placés en garde à vue, ils sont ressortis libres et seront convoqués ultérieurement devant un juge.

• Haut-Rhin : et cinq autres un peu plus tard le même jour

Cinq autres individus qui se prenaient semble-t-il eux aussi pour des « chasseurs de faux clowns » ont été interpellés, le 22 octobre toujours, à Colmar. Ils comparaîtront eux aussi prochainement devant la justice.

• Pas-de-Calais : un clown condamné à 6 mois avec sursis

Vendredi 17 octobre au soir, un jeune homme de 19 ans déguisé en clown a été interpellé à Douvrin. Accusé d’avoir effrayé un enfant, il a été condamné le lundi suivant à Béthune à six mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d’intérêt général. Pour violences avec arme -le clown a brandi un bâton ressemblant à un long couteau- et préméditation.

• Somme : deux clowns arrêtés

A Péronne, deux clowns armés d’un marteau et d’un couteau factices et soupçonnés d’avoir effrayé des passants dans le centre-ville ont été arrêtés jeudi 16 octobre.

• Dordogne : trois plaintes et une prochaine convocation

Vendredi 10 octobre, « une jeune femme de 19 ans et sa soeur de 11 ans ont dit avoir été poursuivies par un clown armé d’un couteau en plastique », nous indiquait la semaine dernière le parquet de Périgueux. Une troisième jeune femme dit avoir été poursuivie par le même clown à la sortie d’un gymnase. Toutes trois ont porté plainte. L’auteur présumé des faits, un jeune de 17 ans inconnu des services, doit être prochainement convoqué en vue, selon le procureur, d’une « réponse judiciaire adaptée ».

C. R. (avec AFP) – Le Nouvel Observateur

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141028.OBS3424/clown-agressifs-d-ou-vient-ce-phenomene-malsain.html

Clown agressifs : d’où vient ce phénomène malsain ?

Amandine Schmitt

Publié le 29-10-2014 à 09h00

Les agressions de faux clowns se multiplient en France. Un phénomène venu directement des Etats-Unis. Explications.

 

Twisty, le clown effrayant de la série "American Horror Story" (FX).
Twisty, le clown effrayant de la série « American Horror Story » (FX).
Le début de psychose apparu en France ces dernières semaines après plusieurs agressions attribuées à de faux clowns, parfois armés, s’appuie sur l’imagerie glaçante du « clown maléfique », ce personnage effrayant popularisé par la littérature et le cinéma.Le rictus pervers du Joker dans Batman, le regard fou du clown psychopathe en couverture du roman d’épouvante « Ça » de Stephen King, ou les cheveux rouges en pétard du trouble « Tahiti Bob », dans les Simpsons : ces figures constituent le terreau d’une phobie bien réelle, la « coulrophobie », la peur des clowns. »Le création ou la réutilisation d’un personnage fort tel que le clown psychopathe, le motif de l’agression par un sadique qui choisit ses victimes au hasard, la circulation rumorale des alertes aux clowns et la difficulté de distinguer celles à prendre au sérieux des faux avertissements nous informent qu’une légende urbaine est en train de se créer sous nos yeux et se cristallisera bientôt en quelques scénarii stéréotypés », explique Aurore Van de Winkel, spécialiste des légendes urbaines, sur Le Plus.

John Wayne Gacy, l’un des tueurs en série les plus célèbres des Etats-Unis, a également beaucoup fait pour noircir le maquillage du saltimbanque : arrêté en 1978 et exécuté en 1994, il distrayait les enfants malades, déguisé en clown, mais a aussi tué 33 jeunes gens dans les années 1970.

A l’approche d’Halloween, période où s’amuse à se faire peur en Amérique du Nord et désormais aussi en Europe à la veille de la Toussaint, c’est avec cette crainte diffuse que semblent jouer les « clowns agressifs ».

Un phénomène venu des Etats-Unis

Le phénomène arrive tout droit des Etats-Unis. Le clown de Wasco, un projet artistique montrant des photos de clowns dans la ville du même nom, a suscité bien des imitations. Alors que plusieurs clowns effrayants ont été aperçus en Californie, en Floride ou au Nouveau Mexique, le clown de Wasco gagnait en popularité sur les réseaux sociaux, avec un compte Twitter (désactivé), un compte Instagram (vidé) et une page Facebook. Mais rien ne dit que ces comptes soient liés aux incidents constatés par la police.

Des clowns avaient déjà perturbé le Royaume-Uni en 2013. Le clown de Northampton, à 100 km de Londres, avait pour habitude de regarder fixement les passants, un bouquet de ballons gonflables à la main. Il avait connu son heure de gloire sur Facebook avant d’être démasqué. Il avait affirmé avoir voulu « amuser les gens ».

Les petits rigolos qui portent l’habit de cirque pourraient aussi s’être inspiré des canulars de la société italienne DmPranksProductions, qui montrent un clown commettre de (faux) crimes sanglants sous le regard effrayé des passants.

Enfin, la tendance des clowns est aussi alimentée par la dernière saison de la série télé « American Horror Story », qui met en scène Twisty. Un clown si malfaisant que l’association  de professionnels Clowns of America International s’en insurge.

Amandine Schmitt (avec AFP)

Affaire Hervé Gourdel : comment l’armée algérienne traque les terroristes

http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/13/comment-l-armee-algerienne-a-identifie-l-assassin-de-gourdel?page=all

REPORTAGE Comment l’armée algérienne a identifié l’assassin de Gourdel

 
Les autorités algériennes ont révélé le 11 octobre l’identité du terroriste qui a décapité Hervé Gourdel. Il s’agit de Kherza Bachir, originaire d’Alger, et qui a à son actif de nombreux assassinats. L’armée algérienne poursuit sa traque en Kabylie.

  • 13 octobre 2014
L'armée algérienne poursuit la traque des terroristes en Kabilye, le 10 octobre à côté du village de Aït Ouabane -AFP/Farouk Batiche
L’armée algérienne poursuit la traque des terroristes en Kabilye, le 10 octobre à côté du village de Aït Ouabane -AFP/Farouk Batiche
Le vent souffle fort sur le mont de Lalla Khedidja, en Kabylie, l’un des plus hauts pics d’Algérie. Une file interminable de véhicules militaires longe la route sinueuse qui relie Tizi Ouzou à cette montagne très prisée par les amoureux de la nature. A 560 mètres d’altitude, nous faisons notre première halte.Nous sommes à Tizi n’Kouilal. Une grande tente verte sert de QG au commandement de l’opération militaire lancée il y a trois semaines dans la forêt de Aït Ouabane, à la recherche du groupe terroriste Djound Al-Khilafa (Les soldats du califat), auteur de l’enlèvement et de l’assassinat [le 24 septembre] du ressortissant français Hervé Gourdel. Le dispositif mis en place est impressionnant. De la peinture noire sur le visage, le dos et la tête couverts d’herbes, les paras sont positionnés dans les coins les plus reculés.Formant une chaîne humaine, ils nous assurent le passage jusqu’au campement des terroristes. Avec nous, le commandant du secteur opérationnel de Tizi Ouzou, un colonel parachutiste, un homme de terrain qui cumule au moins deux décennies de lutte antiterroriste. Il connaît les coins et recoins de cette région comme sa poche. Durant tout notre voyage, il nous parle de la coopération de la population, de son patriotisme et de sa patience. « Cette région a déjà été nettoyée. Regardez bien le relief accidenté, à proximité des villages, à cheval entre trois wilayas, il y a de l’eau et une dense forêt pour les protéger. C’est une zone stratégique qui leur permet de voir de loin tout mouvement de l’armée. Avant même que nous arrivions, ils sont déjà très loin », explique le colonel.

Gourdel a emprunté ce chemin

Nous laissons nos véhicules pour entamer l’ascension, à pied, d’une ancienne route datant de l’époque coloniale, devenue piste, qu’empruntent les amoureux de cette montagne pour faire du camping. Les jeunes paras sont aux aguets. A gauche puis à droite, leurs kalachnikovs sont tout le temps en mouvement. Nous sommes déjà à plus de deux kilomètres. Des troncs d’arbre jonchent la route. « Ici, seuls les bergers s’aventurent et, dès qu’ils voient ces troncs d’arbre par terre, ils savent qu’il y a une chance sur deux pour tomber sur des terroristes. Gourdel et ses accompagnateurs ont emprunté ce chemin », explique le colonel.

Nous continuons à marcher sous les rafales de vent. Le paysage est féerique. Des sources d’eau douce, de la verdure à perte de vue, un panorama à couper le souffle. Nous arrivons devant un grand bassin en béton, qui récolte l’eau des entrailles du mont Lalla Khedidja, avant d’être déviée vers l’usine d’embouteillage située au pied de la montagne. Les parachutistes se mettent à genoux, en position de tir, les armes pointées pour certains vers le haut et pour d’autres vers les falaises. « C’est ici, devant ce bassin, que les terroristes ont enlevé Gourdel. Vers quelle destination l’ont-ils emmené ? Aucun des accompagnateurs n’a pu nous le dire. Cependant, ce qui est certain, c’est que l’endroit est à deux kilomètres seulement du campement du groupe », souligne l’officier.

Un véritable campement

Des appels radio brisent le silence. A quelques kilomètres, les paras viennent de trouver un obus Hawn, des jumelles et des engins suspects. « Ne faites rien, nous ne sommes pas loin de la zone », ordonne l’officier. Nous entamons la rude escalade d’un monticule. Bien camouflés, les paras sont partout. Sur les arbres, les rochers, dans les moindres coins exposés. Ils nous ouvrent le passage. Cela fait deux heures que nous marchons. Nous arrivons enfin à un vaste terrain, au milieu duquel se trouve un immense cèdre entouré de grosses pierres. « C’est ici que les terroristes ont tenu leur réunion d’allégeance à l’organisation Etat islamique (EI) », révèle l’officier. L’endroit semble avoir été déserté à la hâte.

De vieilles baskets noires, des chaussettes, des sous-vêtements sont accrochés aux branches des arbres. Non loin, une cuisinière improvisée avec une cuve métallique à l’intérieur de laquelle une lame de fer est tapissée de charbon. Des marmites noircies par la fumée, des cuillères et des plats, mais aussi de grandes quantités de semoule, de pâtes, d’épices, de farine, de lait en poudre jonchent le sol. Des espaces où sont étalés des cartons sont aménagés en dortoir, alors que des sachets noirs couvrent les branches pour se protéger de l’humidité et du vent.

Le lieu est un véritable campement avec des postes de garde bien positionnés pour surveiller tout mouvement de véhicules et de personnes à des kilomètres, permettant ainsi une retraite en cas de pépin. Une odeur nauséabonde se confond à celle que dégagent les branches calcinées. L’officier se retire pour répondre à un appel radio. Un de ses éléments a trouvé un téléphone portable dans lequel se trouvent de nombreuses photos prises sur les lieux.

Le groupe s’est dispersé dans la précipitation

Des notices de médicaments, surtout des anti-inflammatoires, des antidouleur (notamment pour l’estomac) et des antidépresseurs sont éparpillées un peu partout. « Ils ont tous été identifiés à l’exception de ceux qui filmaient et de ceux qui assuraient la garde et n’apparaissent pas sur la vidéo. La majorité d’entre eux sont des rescapés des années 1990 [la décennie noire, années de guerre civile], seuls quelques-uns, les plus jeunes, sont de nouvelles recrues et donc inconnus des services de sécurité. Ils sont venus de Boumerdès, Bouira et Bordj Bou Arréridj pour la réunion. D’où la quantité de produits alimentaires. Nous avons détruit 25 kg de sucre, 80 kg de semoule, autant de farine et des dizaines de litres d’huile sans compter les autres ingrédients. Ils ont dû préparer cela pour recevoir les invités à la réunion. Ils ont filmé la séance d’allégeance, qui n’a été diffusée qu’après la décapitation d’Hervé Gourdel. Sur cette vidéo, trois des auteurs de cet assassinat étaient présents et leur chef, Gouri [Abdelmalek Al-Gouri, alias Khaled Abou Souleiman, un homme recherché par les services de sécurité algériens et condamné par contumace en 2012 à la peine capitale], n’apparaît pas, mais c’était lui qui parlait. Sa voix a été identifiée par nos spécialistes », explique le commandant du secteur opérationnel de Tizi Ouzou.

Pour lui, le groupe s’est dispersé dans la précipitation. Et d’ajouter : « Ils sont pris entre deux feux. Les forces de sécurité d’un côté, le groupe de Droukdel [Abdelmalek Droudkel, alias Abou Moussab Abdelouadoud, chef local d'Aqmi , Al-Qaida au Maghreb islamique] auquel ils ont déclaré la guerre de l’autre. Des batailles rangées entre les deux belligérants ne sont pas à exclure, d’autant que parmi ceux qu’on voit sur la vidéo, il y en a qui n’ont pas vraiment coupé les liens avec leurs anciens compagnons. »

Les visiteurs étaient très nombreux

L’officier donne l’ordre de tout brûler, de ne rien laisser sur les lieux. L’ordre de quitter l’endroit est donné. L’artillerie doit détruire des engins suspects trouvés cachés sous les buissons. Les jeunes paras scrutent les alentours. Ils nous ouvrent le passage et nous suivent pas à pas. Nous reprenons le même chemin, mais avec une autre équipe, toujours camouflée avec des branchages sur la tête et le dos. La prudence est de mise.

« C’est grâce à la population que nous sommes arrivés à ce lieu. Elle a été très coopérative. Notre présence sur les lieux la réconforte et cela nous encourage beaucoup. Tous ces jeunes parachutistes qui prennent part à l’opération sont déterminés à ne quitter la région qu’une fois nettoyée. Ils ne reculent devant rien. Ils sont très courageux. Ils avancent sans peur sur un terrain qu’ils savent miné. Il faut leur reconnaître une abnégation et un engagement sans faille », lâche l’officier, en tapant sur l’épaule d’un de ses éléments, dont l’âge ne dépasse pas les 25 ans.

Poursuivant notre marche, il nous montre du doigt, deux villages, en contrebas de cette montagne : Aït Ouabane et Aït Allaoua. « C’est vrai que les terroristes ne s’attaquent pas à la population de ces villages. Cependant, leur activité a privé la région des revenus du tourisme. Avant, les visiteurs étaient très nombreux et faisaient travailler de nombreuses familles. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les gens ont peur de s’y aventurer », note le colonel.

Nous arrivons au QG. Pour le commandement, « il n’est pas question de laisser les bandes de criminels derrière nous. Avant que la première neige ne tombe, le groupe doit être totalement anéanti. C’est l’objectif assigné ». Les jeunes parachutistes font le va-et-vient. Certains viennent d’ajouter des couvertures dans leurs sacs à dos. Ils doivent assurer la relève et passer la nuit dans ces montages humides et froides. Cela fait trois semaines qu’ils n’ont pas quitté les lieux.

 

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/assassinat-d-herve-gourdel-ou-va-l-157936

Assassinat d’Hervé Gourdel : où va l’Algérie ? Sous l’oeil des services secrets algériens…

 

dimanche 12 octobre 2014

L’assassinat d’Hervé Gourdel le 21 septembre dernier a de nouveau braqué les regards vers l’Algérie. Ce n’est pas la première fois que des événements tragiques concernant des Français s’y produisent : et si tout un chacun se souvient de l’assassinat des 7 moines de Thibhirine en 1996 dans des conditions similaires (épisode toujours pas officiellement éclairci 18 ans plus tard), on se rappelle moins la mort tragique de Pierre Claverie évêque d’Oran le 1er août 1996 et bien d’autres homicides moins médiatisés

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L’histoire du meurtre perpétré dans les monts du Djudjura est curieuse, nous a-t-on dit. Hervé Gourdel a été enlevé non loin du col de Tizi N’Kouilal qui culmine à 1560 mètres le 21 septembre, 24 heures après son arrivée en Kabylie où il a été amené par Karim Oukara, alpiniste de 43 ans résidant dans le Nord de la France, près de Lille, qu’il a connu grâce aux réseaux sociaux. Leur guide Oussama Dehendi, 22 ans, est connu pour faciliter les courses dans ces montagnes, c’est un professionnel reconnu. Ces 2 hommes capturés en même temps que le Français ont été libérés le 25 septembre quelques heures après l’assassinat du Français en même temps que les autres montagnards, Amine Ayache, Kamel Saâdi et Hamza Boukamoun. La rapidité de l’organisation de l’enlèvement interroge : les ravisseurs qui se réclament de l’Etat Islamique en Irak (Daech) étaient à l’évidence informés pour mettre au point en moins de 24 heures l’enlèvement, l’annonce de cette capture et la mise en scène de la décapitation. L’armée a été alertée très tôt : dès les premières heures du lundi 1500 hommes ont été amenés sur le terrain sous le commandement du général-major Boustila, bien avant que la première vidéo ne soit diffusée. Ce rapide déploiement interroge les observateurs.

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Par ailleurs l’enquête des services algériens a été bien trop simple. Les cinq accompagnateurs ont été relâchés cinq jours seulement après leur interpellation. D’autre part, chacun dans la région connaît les risques d’une expédition dans ces montagnes situées 40 km au sud-est de Tizi Ouzou, on les sait parcourues par des bandes armées issues des groupes islamiques des années 1990. Une centaine de personnes y ont été kidnappées depuis 10 ans. C’est pourquoi à Tizi Ouzou, mes interlocuteurs ne comprennent pas pourquoi cette expédition a été montée et affirment que c’est celui qui l’a décidé qui est le principal suspect.

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On sait moins que des régions entières de l’Algérie restent sous la menace de bandes terroristes où la sécurité n’est pas toujours assurée. La population probablement paralysée par la terreur et les massacres des années de guerre civile qui ont sévi pendant les années quatre-vingt-dix ne réagit pas. Et ils sont nombreux les Algériens à quitter le pays : en 2011 une étude réalisée par l’Université d’Alicante révélait que le nombre d’Algériens installés en Espagne augmentait de 5% chaque année, la même année les services officiels algériens annonçaient qu’il y avait plus de 60 000 algériens installés au Québec. En France ils sont près de 2 millions. En 2013 il n’y avait pas loin de 7 millions d’Algériens officiellement installés hors de leur pays (par comparaison il y a 1 700 000 Français qui vivent à l’étranger). L’émigration est un sport national algérien. Et un pays où la jeunesse n’aspire qu’à aller vivre sous d’autres cieux n’a pas d’avenir, d’autant que ce sont surtout les plus instruits, les plus cultivés qui s’enfuient.Ses dirigeants en sont-ils conscients ?

Ceux qui comme moi reviennent d’Algérie, un pays qu’ils fréquentent régulièrement, sont déconcertés à chaque visite : les mœurs changent, les mentalités régressent notamment loin des grandes agglomérations. Même dans les rues d’Alger, les femmes non voilées sont de moins en moins nombreuses. La vie est chère et l’inflation une réalité difficile à contourner. L’Etat débourse sans compter la manne pétrolière et gazière, sans penser, semble-t-il, que cette richesse commence à s‘épuiser. Tout ceci pour acheter une paix sociale qui n’est qu’artificielle et qui disparaîtra lorsque l’exaspération populaire le décidera. Et ce ne sont pas les projets pharaoniques inutiles, juste bons à jeter de la poudre aux yeux tel celui de la nouvelle grande mosquée d’Alger, près de l’Harrach, qui coûtera près de 3 milliards de dollars alors que l’agglomération en compte plusieurs centaines. Et comble d’ironie, ce seront 10 000 Chinois qui construiront cet ensemble qui pourra accueilli 40 000 fidèles, comme si les entreprises et la main d’œuvre algérienne manquaient alors que le chômage touche officiellement au moins 12% de la population active. L’autoroute Est-Ouest a également été construite par des Chinois.

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La Kabylie a été mise à l’index et subit de plus en plus le harcèlement des autorités. C’est une région qui se singularise par sa culture, sa langue, son histoire et ses coutumes. La Kabylie est un lieu où ses habitants tentent de maintenir ou de réhabiliter des valeurs démocratiques, de laïcité (les chrétiens n’y sont pas rares, le ramadan n’est pas obligatoire, on y trouve encore des boissons alcooliques à la vente). Tout est bon pour la discréditer. Ainsi l’assassinat d’Hervé Gourdel vient à point nommé pour la dénigrer. Les Kabyles sont pris en otages et finalement les terroristes islamistes – vraisemblablement manipulés par des services qui depuis plus d’un demi-siècle ont perfectionné leurs techniques qui n’ont pour but que de maintenir au pouvoir une oligarchie corrompue – y sont plus ou moins tolérés pour permettre l’élimination des militants amazighs les plus actifs sans que le gouvernement ne puisse être directement accusé. Ce dernier permet que dans des lieux géographiquement limités le terrorisme survive pour maintenir un climat d’insécurité.

Cette immersion dans la réalité algérienne ne peut qu’engendrer l’inquiétude : inquiétude pour un peuple qui semble abandonné par ses dirigeants, inquiétude de constater que le désordre et l’insécurité s’y installent, que le chômage et la précarité se développent, que l’islamisme radical poursuit ses avancées et que cette situation ne peut que s’étendre aux autres pays du Maghreb. Ils ne sont pas rares les chibanis qui évoquent avec une nostalgie à peine cachée le temps où le pays avait d’autres maîtres.

http://www.metamag.fr/metamag-2322-… 

http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2804p048.xml0/

Algérie : jours tranquilles en Kabylie… malgré le terrorisme

 

13/10/2014 à 10:47 Par Farid Alilat, envoyé spécial

 

Tizi Ouzou en Kabylie.
Tizi Ouzou en Kabylie. © MOURAD ALLILI / AFP

Quelques jours après l’exécution atroce d’un otage français par des jihadistes, on est loin de l’atmosphère de psychose décrite par les médias. Retour sur les lieux du crime.

Montagnes du Djurdjura, en Kabylie, à 100 km à l’est d’Alger. Pour accéder au chalet où Hervé Gourdel a passé la nuit du 20 au 21 septembre, il faut emprunter un chemin étroit surplombant un ravin vertigineux, serpenter au milieu de cèdres centenaires qui forment à certains endroits des voûtes naturelles, ou encore slalomer entre les vaches faméliques qui y paissent librement. Devant la bâtisse en pierre taillée et aux tuiles rouges qui domine une clairière, des militaires bivouaquent au-dessus d’une dizaine de camions moteurs éteints.

Au milieu d’un troupeau de vaches, allongés sur l’herbe, des soldats se reposent, devisent ou tapotent sur leurs portables. Devant le barrage permanent installé à l’entrée du complexe touristique de Tikjda, partiellement incendié par des groupes armés dans les années 1990, trois militaires en faction jettent à peine un regard aux automobilistes qui se frayent un passage. À dix minutes de voiture plus au nord, sur le piton de Tizi Nkouial, à 1 560 m d’altitude, une vingtaine d’autres montent la garde.

Difficile de croire que dans ce décor fait d’alpages et de paysages lunaires s’est déroulé un drame qui a bouleversé et révulsé la planète, et replongé les Algériens dans les pires heures de la décennie noire : la décapitation, le 24 septembre, du touriste français Hervé Gourdel, 55 ans, par des éléments de Jund al-Khilafa (« soldats du califat »), nouvel affidé de l’État islamique (EI).

On est loin de cette atmosphère de traque, de guérilla et de psychose décrite par les médias.

Encore plus difficile de croire qu’une vaste opération ayant mobilisé 3 000 hommes - dont des parachutistes -, des hélicoptères, une armada de camions et de blindés s’y est déroulée pendant une semaine pour tenter de retrouver les ravisseurs et la dépouille de l’otage exécuté. Ici, en ce dimanche 28 septembre, le calme règne. Le dispositif a-t-il été levé ou surestimé ? Toujours est-il que dans ce massif à cheval sur les départements de Bouira, Tizi-Ouzou et Béjaïa, dans les hameaux à flancs de montagne, on est loin de cette atmosphère de traque, de guérilla et de psychose décrite par les médias.

« Ce coin est un havre de paix »

Issu d’une famille de bergers, Amar, 36 ans, vit dans ces pâturages, avec ses vaches, son cheval et ses chiens, de la fonte des neiges du printemps jusqu’aux premiers flocons d’hiver. En ce dimanche caniculaire, son seul motif d’inquiétude est une jeune vache qui tarde à mettre bas. Les terroristes ? Amar dit qu’ils ont toujours rôdé dans le coin sans s’en prendre aux populations locales. La grande opération de l’armée ? « J’ai vu passer des camions remplis de soldats, mais ce n’est guère nouveau, confie-t-il. Les militaires passent souvent par ici. » Alors, le soir, à la belle étoile, devant sa télé alimentée par un groupe électrogène, ce berger a du mal à reconnaître ses montagnes, que l’on décrit comme infestées de terroristes.

« Ce coin est un havre de paix, corrige Amar. Des familles et des touristes, y compris des étrangers, y campent même la nuit sans la moindre inquiétude. Depuis la mort du Français, le climat est devenu un peu pesant. Mais vous verrez que dans peu de temps la situation redeviendra normale. Des drames comme celui-là, nous, les montagnards, en avons tellement vécu qu’un livre ne suffirait pas à les raconter. » Ce fut le cas notamment en décembre 1994, quand quatre pères blancs français ont été mitraillés par des islamistes dans leur maison à Tizi-Ouzou, chef-lieu de wilaya (département) et principale ville de Kabylie.

Ath Ouabane, là où Hervé Gourdel aurait été enlevé le 21 septembre. Dans ce village rasé en 1958 par l’aviation française au plus fort de la guerre d’indépendance, les habitants sont partagés entre affliction et colère. Ici, on tient à rappeler que, par le passé, les villageois ont maintes fois repoussé les assauts de groupes armés venus subtiliser leurs armes, se ravitailler ou les racketter. « Déjà abandonné, Ath Ouabane est maintenant tristement entré dans l’histoire, maugrée Dahmane, vieux retraité. Notre village n’a rien à voir avec le rapt et l’exécution de ce touriste. »

Repaire du GIA

Makhlouf, enseignant dans le primaire, accable, lui, les autorités algériennes. « Plus de quatre-vingts citoyens ont été enlevés en Kabylie depuis 2005 sans 006102014145849000000JA2804p050_infoque l’État ne bouge le petit doigt, peste-t-il. Mais quand c’est un Français qui est kidnappé, l’armée dépêche des milliers de soldats. À croire que la vie d’un Français vaut celle de quatre-vingts Algériens. »

La Kabylie, fief des groupes armés ? Il y a dans cette sinistre réputation une part de vérité. Cette contrée montagneuse a en effet servi de repaire aux Groupes islamiques armés (GIA) dès le début des années 1990, mais aussi aux maquisards nationalistes durant la guerre d’Algérie ou aux bandits d’honneur au XIXe siècle. Pendant plus de quinze ans, ses maquis touffus, ses grottes et ses ravins étaient infestés de terroristes, qui y pratiquaient assassinats, embuscades, faux barrages et autres rackets.

Hassan Hattab, fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), repenti depuis 2007, en a longtemps fait son QG. Droukdel, l’insaisissable chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), s’y cacherait encore avec sa garde prétorienne. Si ces montagnes constituent encore des zones de repli, si des attaques contre les forces de sécurité sont encore périodiquement signalées, les terroristes n’y sont plus légion.

Certains ont été éliminés, d’autres ont déposé les armes, et il s’en recrute de moins en moins. « À preuve, commente un officier rangé de la lutte antiterroriste, personne n’est en mesure de fournir un chiffre crédible pour attester de la présence de ces irréductibles du jihad. » Aujourd’hui, des barrages militaires parsèment tous les accès aux grandes agglomérations, comme Ath Yenni, Les Ouacifs, Larbaa Nat Irathen, Aïn el-Hammam ou Azzefoune, et aux centaines de villages environnants. L’armée a installé des campements et des casernes autour des grands massifs forestiers dont la surface globale s’amenuise au fil des ans en raison des incendies récurrents.

Plus que l’activisme terroriste, c’est le banditisme et les enlèvements qui inquiètent la population. « La mort du Français est révélatrice de l’insécurité qui règne dans notre région, déplore Améziane Medjkouh, 63 ans, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Djurdjura. Des opérateurs privés locaux ont subi le même sort sans susciter autant d’émoi. » Pour cet entrepreneur, la Kabylie a besoin de routes, de gaz de ville, de logements, d’emplois, de loisirs. « Elle a été marginalisée, alors que ses écoliers et lycéens sont parmi les meilleurs du pays, souligne encore Medjkouh. Ces zones montagneuses ont besoin d’un programme spécifique pour les sortir de l’isolement. Une fois qu’elles seront désenclavées, les terroristes ne pourront plus y mettre les pieds. »

Chasse… au sanglier

Yakouren, à 50 km à l’est de Tizi-Ouzou. Pendant des années, les forêts de chênes-lièges de cette grande bourgade ont servi de sanctuaire aux groupes d’Aqmi. On dit que les terroristes s’y sont terrés si longtemps que les animaux ne prenaient plus la fuite à leur passage. Depuis quatre ans, les chasseurs de gros et de petit gibier se sont réapproprié les lieux. « Hier, on y traquait les terroristes, aujourd’hui on y chasse les sangliers », plaisante Da El Hachemi, membre de l’Association des chasseurs d’Akfadou, agréée par l’État. Régulièrement, lui et ses compagnons, dont des officiers, organisent des battues dans les lieux mêmes où campent des jihadistes.

« Nous les avons croisés à maintes reprises à Yakouren, mais ils ne s’en prennent jamais à nous, raconte Mohamed, un autre chasseur. Ils nous dissuadent d’emprunter certaines pistes ou de s’aventurer devant leurs campements, qu’ils piègent. » L’année dernière, ces chasseurs ont mené une grande battue à Mizrana, autrefois fief de Hassan Hattab, avant de revenir avec une vingtaine de sangliers. Ce 29 septembre, Da El Hachemi et ses amis en préparent une autre, prévue pour début octobre. Comme si de rien n’était…

Col de Tirourda, à dix minutes à vol d’oiseau du chalet de Tikjda. Dans un bar-restaurant dont les larges baies vitrées plongent dans la vallée de la Soummam, des clients sifflent des bières jusqu’à une heure avancée de la nuit. Une file incessante de voitures et de camions montent ou descendent vers Tizi-Ouzou. Des automobilistes s’arrêtent de temps à autre pour acheter des canettes avant de reprendre la route. « Le malheureux touriste français ? Il s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment », déplore un client.

Des « antifascistes » actifs à Tarbes et Pau

Pyros ?
 
http://www.ladepeche.fr/article/2014/02/07/1812911-tarbes-gadi-revendique-deux-attaques-incendiaires.html

Tarbes. Gadi, un groupe terroriste, revendique deux attaques incendiaires

 

Publié le 07/02/2014 à 07:53, Mis à jour le 07/02/2014 à 08:03

 

Tarbes (65) – Tarbes

 

L'incendie du cercle Foch, bâtiment voisin du 35e RAP, survenu le 27 décembre dernier et photographié par ses auteurs. Comme pour la maison d'arrêt deux jours plus tôt, cet acte n'avait provoqué que des dégâts minimes./ Photo DR

L’incendie du cercle Foch, bâtiment voisin du 35e RAP, survenu le 27 décembre dernier et photographié par ses auteurs. Comme pour la maison d’arrêt deux jours plus tôt, cet acte n’avait provoqué que des dégâts minimes./ Photo DR

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Le Groupe action directe international a revendiqué avoir tenté d’incendier la maison d’arrêt et un bâtiment voisin du 35e RAP, fin décembre. Des revendications «prises au sérieux» par le parquet.

Entre Noël et le Premier de l’An, les deux incendies n’avaient guère attiré l’attention. Certes, deux enquêtes avaient été ouvertes, l’une concernant l’attaque incendiaire de la maison d’arrêt survenue le 25 décembre et confiée à la PJ de Pau, l’autre, deux jours plus tard, visant le bâtiment du Cirfa attenant au 35e RAP, le cercle Foch, et dont l’enquête avait été confiée à la communauté de brigades de Tarbes. Deux actes volontaires qui n’avaient fait que peu de dégâts et aucun blessé. «Cela n’a pas eu d’incidences sur le fonctionnement de la maison d’arrêt. D’autant que nous n’avions été alertés ni avant ni après cet incendie», précise-t-on à la prison. Même discours au régiment où la porte, toujours condamnée, porte les stigmates des flammes, sans «qu’aucune menace ou revendication» n’ait pu renseigner sur l’origine de cet acte.

«Venger dans le sang»

Il y avait bien cette rumeur pointant l’action de «corpuscules» d’extrême droite. Mais rien de significatif jusqu’à ce mardi et ce communiqué publié sur internet. Le Groupe action directe international (Gadi) y revendique ces deux attaques aux conséquences mesurées, «en solidarité et à l’appel international des cinq anarchistes de Barcelone (1). En solidarité aussi à tous nos frères anarchistes incarcérés dans les centres d’exterminations des états terroristes. Par ces actions, nous voulons aussi prouver aux fascistes français que la rue n’est plus à eux. Le temps où ils tuaient impunément est révolu.» Le Gadi fait ensuite référence à Clément Méric, étudiant et militant d’extrême gauche, mort en juin 2013 lors d’une rixe avec un groupe de skinheads. «Nous appelons les nôtres à venger la mort de Clément Méric dans le sang, poursuit le Gadi. Nous appelons les nôtres à s’organiser et à s’armer.» Le groupe explique ne pas avoir communiqué avant «par sécurité» et détaille même le procédé utilisé, précisant «qu’un explosif n’a pas sauté lors de l’attaque de la prison».

Un groupe inconnu

Suite à cette revendication, la procureure de la République de Tarbes, Chantal Firmigier-Michel, a expliqué que les deux enquêtes ouvertes initialement suite à ces attaques aux cocktails molotovs avaient été regroupées sous une même procédure confiée à la section de recherches de la police judiciaire de Pau, en lien avec les services antiterroristes. «Ce groupe, qui semble appartenir à la mouvance d’extrême gauche anarchique, n’était pas connu des services spécialisés, précise la procureure. Si les charges n’ont pas occasionné de dégâts, cela ne veut pour autant pas dire que telle était l’intention de leurs auteurs. Il s’agit là de revendications qu’il convient de vérifier et de prendre au sérieux.» Les enquêteurs sont notamment à la recherche de faits similaires commis dans le Grand Sud.

Depuis ces deux attaques fin décembre, aucun autre acte semblable n’a été recensé sur Tarbes.

(1) : Le 13 novembre, cinq militants anarchistes espagnols étaient arrêtés, accusés d’être les auteurs de l’attaque à la bombe contre la basilique del Pilar de Zaragoza le 02 octobre 2013. Depuis, un mouvement de solidarité internationaliste de soutien s’organise.


Le spectre d’Action directe

Qui se cache derrière Gadi ? Inconnu des services spécialisés, le Groupe action directe international s’assimile «à un groupe d’extrême gauche», selon le parquet. Il fait ressurgir le spectre du groupe armé anarcho-communiste Action directe dont les membres avaient revendiqué plus de 80 attentats ou assassinats sur le territoire français entre 1979 et 1987. Les derniers militants de l’organisation ont été arrêtés en 1987, puis jugés et condamnés. Parmi eux, l’Auscitain Jean-Marc Rouillan, condamné en 1989 puis 1994 à la réclusion criminelle à perpétuité. Il est en liberté conditionnelle depuis le 18 mai 2012. Jean-Marc Rouillan avait également contribué à la création des Groupes d’action révolutionnaires internationalistes, les Gari, très proches phonétiquement du Gadi.

Andy Barréjot

 

http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2014/02/13/pau-deux-interpellations-apres-une-attaque-au-cocktail-molotov,1179329.php

Pau : deux interpellations après une attaque au cocktail Molotov

 
Par B.R.

 
Publié le 13/02/2014 à 10h49

Un cocktail Molotov a été lancé contre une des portes d'entrée du local de l'Eglise de la science chrétienne, à Pau.

Un cocktail Molotov a été lancé contre une des portes d’entrée du local de l’Eglise de la science chrétienne, à Pau. (B.R)

 

Dans la nuit de vendredi à samedi, un cocktail Molotov a été lancé contre une des portes d’entrée du local de l’Eglise de la science chrétienne, rue Montpensier à Pau. L’enquête, confiée à la police judiciaire paloise, a abouti à l’interpellation à Tarbes de deux personnes, actuellement en garde à vue.

L’attaque incendiaire de ce week-end a été revendiquée sur internet – photos des faits à l’appui – par le groupe action directe international (GADI) qui explique s’en être pris à l’Eglise de la science chrétienne parce que, selon lui, elle servirait « de base d’arrière-garde pour les fascistes du Front National » (sic) – le siège palois du parti frontiste est situé de l’autre côté de la rue.

Ce dont se défend fermement une membre de cette église, qui prône « un retour à la source du christianisme primitif » : « Nous ne faisons absolument pas de politique ! Nous n’avons qu’une activité religieuse ». Et de préciser : « Nous n’avons aussi aucun lien avec la scientologie ».

Dans la nuit de vendredi à samedi, cette fidèle a été réveillée vers 3h30 par la police qui lui a annoncé l’attaque du lieu de rassemblement de la rue Montpensier : « Le cocktail molotov a été lancé contre la porte, mais il n’a pas traversé la vitre et a explosé devant ». Les sapeurs-pompiers sont rapidement intervenus, ce qui a permis de limiter les dégâts. Une plaque de bois a été posée pour protéger l’entrée.

La police judiciaire a mené son enquête dans la plus grande discrétion, en lien avec le parquet anti-terroriste de Paris. Car l’activité du GADI, qui se revendique comme « anti-fasciste » et qui semble appartenir à une mouvance d’extrême-gauche, inquiète les pouvoirs publics : en effet, il a également revendiqué les tentatives d’incendies de la maison d’arrêt de Tarbes et d’un bâtiment voisin du 35e RAP (régiment d’artillerie parachutiste), également à Tarbes, commises fin décembre.

Les deux attaques tarbaises et celle de Pau ont depuis été regroupées dans une même enquête. Aucune information ne filtre sur les deux personnes placées en garde à vue.

 

http://www.leparisien.fr/faits-divers/attentats-anarchistes-a-tarbes-et-pau-deux-hommes-en-garde-a-vue-13-02-2014-3588303.php

Attentats anarchistes à Tarbes et Pau : deux hommes en garde à vue

 

Publié le 13.02.2014

TARBES (HAUTES-PYRÉNÉES). Les militants anarchistes s'en étaient pris à des symboles comme le 35e régiment d'artillerie parachutiste.

TARBES (HAUTES-PYRÉNÉES). Les militants anarchistes s’en étaient pris à des symboles comme le 35e régiment d’artillerie parachutiste.| (Google Street View.)

 

Deux hommes ont été arrêtés et placés en garde à vue dans l’enquête sur des attaques avec des engins incendiaires commises récemment à Tarbes et Pau revendiquées par un groupe anarchiste.Les deux hommes, un Français de 31 ans et un Espagnol de 39 ans, ont été interpellés à Tarbes (Hautes-Pyrénées) dans le cadre d’une enquête dirigée par le parquet antiterroriste de Paris.

En matière antiterroriste, une garde à vue peut être prolongée jusqu’à 96 heures.

Les investigations, désormais menées par la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et la direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux, avaient été lancées après deux attaques incendiaires à Tarbes en décembre.

La première, le jour de Noël, avait visé la prison de Tarbes. La seconde, deux jours plus tard, le 35e régiment d’artillerie parachutiste (RAP). Ces attaques, qui n’avaient fait que peu de dégâts, avaient été revendiquées début février par un groupe anarchiste, intitulé Groupe d’action directe international (Gadi).

«Venger la mort de Clément Méric dans le sang»

Publié sur le site «Contra info», le texte de revendication expliquait ces actions par solidarité avec «tous les frères anarchistes incarcérés dans les centres d’extermination des États terroristes». Il appelait également à «venger la mort de Clément Méric dans le sang», en référence au militant antifasciste mort en juin 2013 après une bagarre avec des skinheads à Paris.

Sur le site internet, les auteurs des attentats signent clairement leurs gestes : «Nous revendiquons l’attaque incendiaire contre un bâtiment de l’armée française (35 RAP Tarbes, France) du 27 décembre 2013. Nous revendiquons aussi l’attaque incendiaire contre la prison (Tarbes, France) du 25 décembre 2013. Les deux attaques en solidarité et à l’appel international des 5 anarchistes de Barcelone», écrivent les militants anarchistes. Plus inquiétant, ils n’hésitent pas à inciter leurs sympathisants à «s’organiser et à s’armer» avant de conclure par un lugubre «Mort à l’Etat, mort aux fascistes, mort au capitalisme».

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Une troisième attaque incendiaire a visé dans la nuit de vendredi à samedi un édifice religieux de Pau (Pyrénées-Atlantique), l’Église de la Science chrétienne, un courant religieux fondé aux États-Unis au XIXe siècle. Ce jet de cocktail molotov, qui n’a fait que peu de dégâts, a également été revendiqué par le Gadi sur le site «Contra Info», dans un texte lançant: «Mort au fascisme et à ses symboles». Pour le Gadi, cette église «sert de base d’arrière-garde pour les fascistes du Front National».

3588303_gadi-pau-2 dans Crime

On ignore si le nom du «Gadi» se veut une référence aux «Gari», les Groupes d’action révolutionnaires internationalistes, qui ont été particulièrement actifs dans le sud-ouest de la France en 1974-1975 où ils commirent des dizaines d’attentats à la bombe et des braquages de banque en relation avec les antifranquistes espagnols. Jean-Marc Rouillan avait été membre des Gari avant de créer Action directe.

Leparisien.fr avec A

 

http://www.leparisien.fr/toulouse-31000/attaques-incendiaires-a-tarbes-et-pau-une-comparution-immediate-lundi-14-02-2014-3593247.php

Attaques incendiaires à Tarbes et Pau: une comparution immédiate lundi

 

Publié le 14.02.2014

Un des deux hommes arrêtés après des attaques incendiaires à Tarbes et Pau revendiquées par un groupe anarchiste sera jugé lundi en comparution immédiate à Tarbes, le parquet antiterroriste de Paris s’étant dessaisi, a-t-on appris de sources judiciaires.Le parquet antiterroriste a estimé que « les faits ne rentraient pas dans son domaine de compétence et s’est dessaisi à mon profit », a indiqué à l’AFP la procureure de Tarbes Chantal Firmigier-Michel, en précisant que l’homme qui allait être jugé par le tribunal correctionnel, était un Français de 31 ans.

« Aucune charge n’a été retenue contre l’autre homme » un Espagnol de 39 ans, lors des gardes à vue qui ont été conduites cette semaine à Pau par la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et la direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux, a ajouté la magistrate.L’homme présenté vendredi au parquet de Tarbes, a été placé en détention par le juge des libertés et de la détention (JLD) en attendant son procès, a précisé Mme Firmigier-Michel.Cet homme est poursuivi pour « dégradations par substance explosive, incendiaire ou par tout autre moyen représentant un danger pour les personnes, ainsi que pour transport de substance susceptible d’entrer dans la fabrication d’un engin incendiaire », a indiqué la procureure.Le premier engin incendiaire avait visé la prison de Tarbes, le jour de Noël, le deuxième, deux jours plus tard, le 35e régiment d’artillerie parachutiste (RAP).Ces attaques, qui n’avaient fait que peu de dégâts, avaient été revendiquées début février par un groupe anarchiste, intitulé Groupe d’action directe international (Gadi).Publié sur le site « Contra info », le texte de revendication expliquait ces actions par solidarité avec « tous les frères anarchistes incarcérés dans les centres d’extermination des États terroristes ».Il appelait également à « venger la mort de Clément Méric dans le sang », en référence au militant antifasciste mort en juin 2013 après une bagarre avec des skinheads à Paris.Une troisième attaque incendiaire, il y a une semaine à Pau (Pyrénées-Atlantique), a touché l’Église de la Science chrétienne, un courant religieux fondé aux États-Unis au XIXe siècle.Ce jet de cocktail molotov, qui n’a fait que peu de dégâts, a également été revendiqué par le Gadi sur le site « Contra Info », dans un texte lançant: « Mort au fascisme et à ses symboles ».Cette nouvelle revendication a rapidement débouché sur les deux interpellations, effectuées à Tarbes dans le cadre de l’enquête conduite par le parquet antiterroriste.

afp dans Folie

 

http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article11371

Le Tarbais auteur des attaques incendiaires à Tarbes et Pau condamné à deux ans de prison ferme

 

lundi 17 février 2014 par Rédaction

 

Damien Camelio, 31 ans, qui a reconnu être l’auteur des attaques incendiaires de Tarbes, fin décembre et de celle de Pau, a comparu, aujourd’hui, devant le tribunal correctionnel de Tarbes. Pour expliquer son geste, il a lu un texte où il se décrit comme « un anarchiste entré en résistance ». Il a été condamné à deux ans de prison ferme et incarcéré à la maison d’arrêt de Pau où il se considérant désormais comme un « prisonnier politique ».

 

http://www.ladepeche.fr/article/2014/02/18/1820564-tarbes-deux-ans-de-prison-pour-le-terroriste-du-gadi.html

Tarbes. Deux ans de prison pour le terroriste du Gadi

 

Publié le 18/02/2014 à 03:48, Mis à jour le 18/02/2014 à 08:01

 

Tarbes (65)

 

Damien Camelio et son avocate, Me Stéphanie Balespouey. / Photo L. Dard

Damien Camelio et son avocate, Me Stéphanie Balespouey. / Photo L. Dard

zoom dans LCR - NPA

Damien Camelio, 31 ans, est l’homme qui a créé le Gadi et revendique la paternité des attaques incendiaires sur Tarbes et Pau. Aujourd’hui, il fait partie «des prisonniers politiques» qu’il soutient.

Un regard froid et déterminé qui assombrit une silhouette anonyme, couverte d’un sweat à capuche sombre. Et si le Gadi, c’était lui. À 31 ans, Damien Camelio comparaissait hier devant le tribunal de Tarbes, après que le parquet antiterroriste de Paris se soit dessaisi de l’enquête. Le prévenu ne cache pas son rôle dans les attaques incendiaires de Tarbes fin décembre comme dans celle de Pau. Il revendique même sa responsabilité, comme il l’avait fait auparavant par l’intermédiaire du Gadi, le groupe action directe international. «D’ailleurs on n’arrive pas à identifier d’autres membres que vous, avoue la présidente. Vous semblez avoir agi sans complice.» La deuxième personne interpellée, un anarchiste espagnol de 39 ans, n’a pas été poursuivie.

Damien Camelio ne dira mot sur la composition du Gadi. Il sera plus disert, à l’heure de lire une déclaration préalablement rédigée : «Je revendique ces attaques en soutien aux compagnons anarchistes emprisonnés et contre les conséquences des politiques libérales appliquées en Europe. L’ascenseur social ne fonctionne pas. Le capitalisme, ce système féodal dans lequel la vie entière d’un individu est déterminée à la naissance, il est là le vrai terrorisme, quand des familles sont jetées à la rue, quand des parents ne peuvent plus nourrir leurs enfants, quand la dignité humaine est piétinée. Regardez votre terrorisme dans les yeux avant de juger le mien.» Il cible l’Etat qui encourage le vol organisé de la «mafia des exploiteurs» et notamment Mittal ce «terroriste de classe mondiale». «J’attaque des symboles et vus répondez de façon violente en ordonnant mon incarcération. Je ne suis pas innocent, au propre comme au figuré. Ni coupable tant que vous ne reconnaîtrez pas la culpabilité des vrais oppresseurs terroristes. je ne suis pas non plus une victime. Je suis juste un militant anarchiste entré en résistance.»

Un papi anarchiste

Mais qui est-il vraiment ? «Un idéaliste passionné» comme le dira l’expert psychiatrique qui relèvera des maltraitances morales, mais aussi des convictions politiques inébranlables, une psychorigidité et une dangerosité criminologique plutôt que psychiatrique. «La question de sa réadaptabilité à la société est difficile» conclut le rapport. «Il y a un risque de récidive avec celui qui n’est plus un délinquant habituel» dira la procureur Marion de Lalande d’Olce qui réclamera quatre ans de prison. Neuf condamnations (pour des affaires de vol et stupéfiants) et plusieurs mois en prison, n’altéreront pas ses convictions. «C’est un homme exalté qui a toute sa tête, a fait des études supérieures, défendra Me Stéphanie Balespouey, son avocate. C’est un homme exalté dont j’ai l’honneur de défendre la liberté d’opinion et d’expression. Il a des convictions profondes. Toutes ses ressources, il les destine à la cause des prisonniers politiques. Même son grand-père était anarchiste !» «C’est l’abandon de mes idéaux qui m’a fait plonger dans la cocaïne, dira le prévenu, placé en foyer durant son adolescence, passé par la Corse et employé pendant huit ans comme cordiste. En retrouvant mes convictions, j’en suis sorti.» «Mais où donc ce militantisme va vous mener ?» l’interroge la présidente, Nicole Lauda. «En prison madame… Là, j’ai du mal à avoir des projets. Ce n’est pas un plaisir d’utiliser la violence. Mais remarquez que ça marche.» «Vous estimez que cela a eu un quelconque effet pour votre cause ?» reprend la présidente. «Je ne sais pas… Ça a aidé à diffuser certaines idées, à montrer qu’on existe.» Il n’en dira pas plus sur ce «on», qui pourrait bien se résumer à sa seule personne, malgré des contacts par-delà les Pyrénées. «Il s’en est pris aux biens uniquement, pointe Me Balespouey. À Pau, le siège du FN était sa cible, mais comme il y avait des voitures à proximité, il a visé l’Église en face pour ne pas causer de dégâts aux particuliers. Nous ne sommes pas dans du terrorisme.»

Le tribunal le condamnera à deux ans de prison, une décision pour laquelle Damien Camelio ne fera pas appel. «Je ne suis ni innocent, ni victime, ni coupable» lancera-t-il pour conclure son numéro.

Andy Barréjot

 

http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2014/02/18/deux-ans-ferme-pour-les-attaques-au-cocktail-molotov,1180000.php

Pau : deux ans ferme pour les attaques au cocktail Molotov

 

Publié le 18/02/2014 à 06h00
Mise à jour : 18/02/2014 à 07h35

Un engin incendiaire avait endommagé les portes du local de l'Église de la science chrétienne, dans la nuit du 7 au 8 février.

Un engin incendiaire avait endommagé les portes du local de l’Église de la science chrétienne, dans la nuit du 7 au 8 février. (Archives B. Robaly)

 

Le tribunal correctionnel de Tarbes a condamné hier à deux ans de prison l’auteur de trois attaques commises à Tarbes et Pau à l’engin incendiaire au nom de l’anticapitalisme. L’homme avait été interpellé mardi dernier à Tarbes pour des faits commis dans cette ville en décembre et à Pau, dans la nuit du 7 au 8 février dernier. Il avait cette fois visé un local de l’Église de la science chrétienne, rue Montpensier.

À l’issue d’un court procès, les juges ont prononcé hier le maintien en détention de Damien Camelio, un Tarbais de 31 ans. Cet ancien artisan du bâtiment aujourd’hui sans emploi, a complètement assumé ses actes dans une déclaration lue devant les juges. Il s’est revendiqué « anarchiste, anticapitaliste et antifasciste ».

Il visait en fait le local du Front National…

Si les attaques avaient été revendiquées par un mystérieux Groupe d’action directe international (Gadi) et si le parquet antiterroriste de Paris s’était provisoirement saisi de l’affaire, l’enquête, le procès et Damien Camelio lui-même ont fait apparaître le prévenu comme un homme agissant seul et pas très doué pour la clandestinité.

Damien Camelio avait été rapidement identifié. Sa voiture apparaissait sur les caméras de surveillance sur les lieux de ses méfaits. Son portable avait été géolocalisé près de là. Et il avait payé le péage entre Pau et Tarbes avec sa carte bancaire. S’il s’en était pris à l’Église de la Science chrétienne, c’était par défaut : il avait initialement l’intention de viser le local du Front national situé en face, mais il n’avait pas voulu endommager les voitures stationnées là.

L’expertise psychologique a noté chez lui des « troubles d’idéaliste passionné ». La procureure Marion de la Lande d’Olce a refusé de prendre le prévenu à la légère. Elle a souligné le risque de récidive de la part d’un homme qui « présente une dangerosité et une criminalité avérées ». Elle a requis contre lui quatre ans de prison ferme.

Après le jugement, Damien Camelio a donné pour consigne à son avocate Stéphanie Balespouey de ne pas faire appel. « Il vient de m’indiquer qu’il n’est ni innocent, ni victime, ni coupable. Il ne reconnaît pas l’État français », a-t-elle dit.

Des banques suisses à la baie de Phang Nga en Thaïlande

J’aime bien les traductions Google, c’est toujours rigolo :

 

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Koh Yao Noi Stuff que les rêves sont faits ..

press_tro03 Koh Yao Noi a une population d’environ 3500 et a 18kms de route. Les principales industries sont l’agriculture en caoutchouc, des plantations de noix de coco et de la pêche. Bien qu’il y ait une infrastructure centrale, la vie ici reste à peu près comme il était il ya 50 ans. Une ambiance «familiale» est présent et la plupart des gens connaissent la plupart des gens. La criminalité est quasi inexistante et les portes sont laissées ouvertes. Il ya un hôpital qui peut faire face à des accidents mineurs et les maladies et peut également transférer à Phuket en hélicoptère ou en bateau le patient devrait être obtenir de l’aide. Il ya trois écoles primaires et un secondaire et les bureaux du gouvernement local organisent régulièrement des cours de batik, couture et la cuisine.

Ce lieu de promenade, vélo, nager et étudier la nature. Il ya maintenant bars bruyants, les supermarchés ou les discothèques. Les plages ne sont pas les meilleurs, mais ils sont robustes et beaucoup de vie marine peut être vu ici. Koh Yao est le foyer de nombreuses espèces d’oiseaux, y compris: calaos, aigles de mer et des martins-pêcheurs.

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Bien que l’île se développe lentement, elle le fait avec style. clients de qualité sont ce qui se passe ici, les propriétés haut de gamme en cours de construction et hébergements, restaurants haut de gamme et de la croissance écologique.

Le premier résident et client de Koh Yao Promoteurs Immobiliers a déménagé sur l’île et il est plus que juste un peu content de son achat.

press_tro05 D’affaires à la retraite Max Maegerle rêvé toute sa vie qu’il aurait un jour une maison en bord de mer. En réalité, il n’a jamais vraiment pensé que cela arriverait .. et encore moins pensé que sa maison de fantaisie serait construit sur une île comme Koh Yao Noi. Mais une rencontre fortuite avec Jean-Michel Germing de KPD a conduit à cette belle propriété en cours de construction et le rêve de Max se réaliser. press_tro08
Pour la plupart de sa vie adulte M. Maegerle, maintenant près de 70, avait une petite usine de fabrication de niveaux à bulle dans son pays d’origine, la Suisse. Sa vie a été un plaisir et lui et sa femme étaient satisfaits de leur sort. La seule chose qui aurait pu faire M. Maegerle heureux aurait été une maison en bord de mer – sa femme était en amour avec leur petite ville natale de Buchs (à la frontière avec Liechnstein) et a refusé de bouger. Quand sa femme est décédé subitement il ya cinq ans, M. Maegerle a décidé que, au lieu de rester à la maison à se morfondre seul, il partait à la recherche de son emplacement de rêve.

press_tro07 Il a voyagé très loin. Costa Rica, dans les Caraïbes, la Martinique … vous l’appelez, il a essayé. Mais chaque endroit avait quelque chose de pas tout à fait raison à ce sujet. Donc, retour à la maison et se sentir plutôt découragé, il dit à son fils-frère de son sort et le fils-frère Max introduit à Jean-Michel Germing (JMG). M. Maegerle avait été en Thaïlande deux fois avant; une fois en 1961 pour un voyage d’affaires et de nouveau dans les années 1980 pour un court séjour à Pattaya. Le fils-frère a essayé de mettre Max off, disant Koh Yao était trop calme et il n’y avait rien à faire, mais Max a décidé de jeter un oeil.

Il est arrivé sur l’île de Yao Noi mi-2004 et a rencontré JMG pour discuter des possibilités. Il a immédiatement aimé l’attitude de JMG et la façon dont il a été permis par exemple totale dans toute planification. Les choses ont traîné légèrement en raison de difficultés dans l’achat de la parcelle de terre Max choisir si, encore une fois à la maison en Suisse et s’impatiente maintenant qu’il avait trouvé ce qu’il voulait il a réservé un vol et a exigé tout sera réglé. A cette époque, JMG avait retenu les services de Khun Somchart – un jeune avocat de Bangkok – si les choses se sont bien déroulées et assez tôt, Max était assis mise discuter, les matériaux et les garnitures avec l’architecte George Cortez, JMG et Somchart.

Max a déménagé à la permanenc île en Novembre 2004 et est resté dans un logement temporaire jusqu’à ce que sa maison a été achevée en Juin de cette année (le tsunami a tenu un peu les choses).

Pour couronner le tout, JMG, à la demande de Max, Max a même trouvé une femme de ménage. Wan Wan est « petit trésor » de Max et il dit qu’il ne pouvait pas vivre sans elle. Une masseuse formés, Wan Wan est aussi un très bon cuisinier. Elle surproses Max tous les jours avec des déjeuners et des dîners dont il jouit après son gin tonic sur le balcon. Max a choisi un style ouvert pour sa maison – ou plutôt des maisons – avec quatre bâtiments tous ensemble. Un pour son aire de repos, une pour les invités, une pour manger, travailler sur son ordinateur et l’accueil des visiteurs et un pour Wan Wan. KPD fait la plupart de ses meubles à l’aide naturelle, des produits locaux et les ustensiles, etc Max ont acheté dans les environs de Phuket (la ride de bateau d’une heure).

La maison de Max est sur le côté de Krabi Koh Yao Noi donc il obtient le lever du soleil et son constant de la mer. Dans un délai d’un an, il sera également en mesure de se promener sur le chemin de la nouvelle Evason Hideaway Resort and Spa pour un cocktail avant le dîner. Le complexe exclusif, détenue par KPD et un homme d’affaires local conjointement, sera géré par le groupe primé Senses Six et l’ouverture est prévue en 2006.

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M.. MARKUS A.FREY

Possible tête sous principal

Les changements sont en cours de réalisation sur une petite île au milieu de la glorieuse baie de Phang Nga dans le sud de la Thaïlande. Koh Yao Noi, jusqu’à récemment, été relativement inaperçue, sauf par quelques voyageurs chanceux qui se trouvaient par hasard sur elle et l’expérience de l’ambiance de la population locale, les plages merveilleusement préservés et la beauté d’être en mesure de conduire à la maison avec peu de trafic précieux. L’île est en train de changer et, grâce à une poignée de développeurs ambitieux mais soucieux de l’environnement … c’est juste le début de ce s’annonce comme l’un des endroits les plus souhaitables dans la région.

Un homme avec une passion pour les vues

Qu’est-ce que vous imaginez qui se passerait si vous avez filé ensemble des terres sur une île « inexploré »; deux anthropologues sociaux hautement compétents; une rencontre fortuite avec un homme qui recueille vues et une pincée de magie d’un fantôme amical?

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Même dans ses rêves les plus fous, Markus A. Frey, banquier et entrepreneur suisse n’avait pas prévu ce qui allait se concrétiser à partir de ce mélo méli plutôt inhabituel.

Ce qui est finalement passé de ce petit pot de l’or était de mettre l’île «inconnu» sur la carte pour toujours – à commencer par la naissance d’un complexe unique et de passer à offrir aux investisseurs étrangers la chance d’avoir une part du gâteau par les maisons d’achat ici . La mise en place de Koyao Island Resort était de façonner un sanctuaire spécial dans le même paysage qui existait quand un Français voyageant acheté les années terrestres avant.

Il ya environ 26 ans, anthropologue sociale et consul agissant pour la France, Jean Boulbe acheté le terrain où Koyao Island Resort se trouve maintenant. Il l’a gardé comme il a été, en visite pour des pique-niques sur les occasions, jusqu’à il ya quatre ou cinq ans lorsque sa santé déclinait et il a décidé qu’il devrait vendre.

À peu près au même moment où le jeune, Peter Pan banquier aimer, Markus A. Frey, se trouvait à une fête au consulat français à Bangkok et, autour d’un verre de Chardonnay eu raison de frapper la conversation avec M. Boulbe. Frey a été immédiatement prise par le caractère aventureux de Boulbe et sa connaissance approfondie de l’Asie du Sud-Est et a rapidement trouvé se révéler une de ses passions dans la vie. « Le point de vue le plus parfait … » at-il dit Boulbe, « Alors que d’autres collectionnent les voitures classiques ou des timbres, mon hobby est la collection de vues. »

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Boulbe offert de prendre Frey île de Yao Noi, le lendemain et le rêve a commencé. Frey a été submergé par le charme et la beauté de la terre de Boulbe, les vues sur les petites îles de la baie lui renversés et il a acheté sur place. Une partie de l’accord a toutefois été que Frey honorer les souhaits d’un vieil homme et de prendre sur l’élève de Boulbe, Georges Cortez, pour superviser tout développement sur le terrain.

Cortez étudié les tribus et la culture vietnamiennes, laotiennes et thaïlandaises avec Boulbe et avait, à ce stade, une vaste connaissance de la flore et de la faune de la région. Il a également juste arrivé d’être un architecte – juste la combinaison à la fois Frey et Boulbe espéraient.

Les trois hommes (avec l’aide d’un fantôme n’oubliez pas) ont depuis réalisé leur rêve et, en même temps, d’autres ont donné la chance de partager la magie. Une forte dose d’amour (et bien sûr, un peu d’investissement) a été impliqué dans la création de Koyao Island Resort et cela se voit dans chaque pouce de sa végétation luxuriante et le style simple et classique.

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Le complexe était le prototype de ce qui est maintenant métamorphosé dans une équipe de développement de la propriété croissante et une opération de construction de maison à petite échelle qui n’est pas seulement de fournir une sélection des Européens aisés avec de superbes vacances, mais qui est également de donner des félicitations à l’île et la création emplois pour les résidents.

Frey, toujours désireux d’adhérer à la volonté de Boulbe, a veillé à ce que l’approche écologique insistante du Français est majoritaire dans tous ses développements. Il a d’abord pris ses conseils de Cortez qui sait Boulbe bien et comprend l’île et de la région de mieux que la plupart des étrangers ici. Cortez, en utilisant sa connaissance du mode de vie asiatique et anciennes techniques architecturales, créé en Koyao Island Resort un modèle pour ce qui va devenir le style Koyao.

Alors que Cortez est maintenant hors de mettre en place de nouveaux projets (voir l’article), Frey a fait équipe avec suisse né partenaire Jean-Michel Germing et développe un créneau inhabituel dans le marché immobilier naissant sur Koh Yao Noi. La paire ambitieux venez de prendre sur la tâche colossale d’un Six Senses gérés Evason Hideaway Resort and Spa juste à côté de leur station actuelle et avoir leur premier séjour de résident dans une propriété qui a été conçu en utilisant des idées originales Cortez ‘et une combinaison de propre du client . (Voir les articles liés pour plus d’informations.)

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Frey, qui est chef de la direction de la Banque Frey, Zurich, applique les mêmes philosophies de son travail de développement sur Koh Yao Noi comme il le fait dans sa vie bancaire. « Vous ne pouvez pas avoir du succès avec des secrets. Lorsque nous gagnons est notre approche globale et à long terme de la gestion d’actifs, » at-il dit. En effet, cette montre à travers dans ses Koh Yao développement de la propriété (KPD) projets où le client vient en premier et toutes les questions juridiques, fiscales et de gestion de la maison sont pris en charge «en interne».

NB Le «fantôme amical» est toujours de prendre soin de la terre
à Koh Yao Island Resort.

Mr.Georges Cortez

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Benjarong Magazine – Octobre 2005, Volume 8 Numéro 10
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Last Updated :25th July, 2014

Vol de dossier médical : attention, il peut être fatal !

A compter des années 2004 et 2005, Josette Brenterch et ses amis de la LCR de Brest ont largement diffusé dans tous leurs réseaux militants nombre de dossiers confidentiels me concernant qu’ils avaient volés dans les administrations et services publics qui les détenaient.

Circulent ainsi depuis très longtemps chez les extrême-gauchistes du NPA et tous leurs alliés des éléments de mon dossier médical volés tantôt au CHU de Brest, tantôt à ma Caisse Primaire d’Assurance Maladie.

Bien évidemment, les autorités locales, qu’elles soient judiciaires ou administratives, sont bien au courant de ces faits, les diffusions illicites massives dont il s’agit n’ayant pas échappé à l’attention de grand monde.

Pour autant, elles n’ont jamais jugé utile de poursuivre, condamner ou sanctionner les fautifs.

C’est qu’entre malfrats ou fonctionnaires corrompus, on ne règle jamais ses comptes conformément aux lois de la République.

Aussi, certains ou certaines doivent encore s’interroger sur cette sévère perte qu’aura accusée la LCR en 2006 :

 

Disparition : Michel Le Doaré
LCR (France)
16 mars 2006

La section de Brest de la LCR vient de perdre brutalement l’un de ses
militants essentiels. Michel Le Doaré est entré à la LCR dès sa fondation,
en 1969, alors qu’il sortait du lycée technique, avec un diplôme de
technicien en électronique. Il fut embauché dans une grosse entreprise de
matériel électronique, Erickson, qui changea plusieurs fois de nom au cours
des années pour devenir Alcatel puis Jabil.

Michel devint très vite le responsable CGT sur le site, membre de la
coordination nationale de cette entreprise et aussi, tout un temps, membre
de la direction du syndicat brestois de la métallurgie. Avec ses camarades,
il s’est battu de longues années, avec succès, au cours de grèves multiples,
pour éviter la fermeture de cette entreprise et obtenir des conditions de
travail correctes. Ce combat a duré une trentaine d’années.

Son épuisement physique, le tabac, et aussi l’amiante, ont eu raison de sa
résistance. Pour sa dernière action politique, il recherchait des signatures
pour la candidature d’Olivier Besancenot, juste avant d’entrer à l’hôpital
pour une opération pulmonaire, qui devait être bénigne. Il ne s’est pas
réveillé.

Nous sommes sous le choc. Michel était connu dans tous les milieux de gauche
à Brest. Il avait participé à la création de AC ! et organisé la première
marche nationale des chômeurs. Il va manquer à beaucoup de monde. À sa mère,
à ses frères et sours, à ses enfants, nous présentons nos condoléances
attristées. Nous partageons leur deuil.

Section LCR de Brest

LCR (France)
* Paru dans Rouge n° 2150 du 16 mars 2006.

 

Michel était l’un des derniers ouvriers de la LCR, pour ainsi dire une pièce de musée qui justifiait les réguliers pélerinages à Brest de tous les pontes de l’organisation, Alain Krivine et Olivier Besancenot en tête.

Le premier avait été terriblement affecté par l’annonce de ce décès le 1er mars 2006 :

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2006/03/04/alain-krivine-quitte-le-bureau-politique-de-la-lcr_747527_3224.html

Alain Krivine quitte le bureau politique de la LCR

 

LE MONDE | 04.03.2006 à 09h35 • Mis à jour le 04.03.2006 à 09h35 | Par Sylvia Zappi

C’était le dernier de la génération 68. Alain Krivine, 64 ans, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a quitté le bureau politique de l’organisation, le 1er mars. Après trente-cinq ans de bons et loyaux services à la cause révolutionnaire.

A la suite du congrès de la formation trotskiste, fin janvier, la direction nationale a décidé de renouveler ses cadres et de faire sortir en douceur cinq de ses membres, dont le plus ancien d’entre eux. « Monsieur K », comme il aime se présenter aux membres du PCF, « Tinville » pour les anciens qui ont connu la période des pseudonymes, ou encore « Georges Villetin » pour les lecteurs de l’hebdomadaire Rouge, ne fera plus partie du petit cercle des dirigeants. Avec lui, c’est la génération des exclus de l’Union des étudiants communistes (UEC) en 1965 qui quitte les devants de la scène.

« C’est moi qui l’ai demandé », affirme M. Krivine. En 2001, alors que la LCR se cherche un nouveau candidat à la présidentielle, c’est lui qui suggère l’option Olivier Besancenot, jeune facteur, un temps son assistant au Parlement européen, parfait inconnu du grand public. Des figures de la LCR, il n’y a guère à l’époque que M. Krivine que l’opinion reconnaît quand il passe sur le petit écran. Sa voix de basse, entraînée dans ses jeunes années à la Chorale populaire de Paris, harangue régulièrement les troupes à la fin des manifestations ou galvanise les salles de la Mutualité. M. Krivine a la gouaille et le sens de la formule.

Mais il faut rajeunir l’image de l’organisation et ne pas « apparaître comme des dinosaures ». M. Besancenot devient alors porte-parole comme son mentor, chacun avec son style. L’un, presque retraité, revendique son trotskisme, apprécie labonne bouffe et le vin rouge. L’autre, tout juste 27ans, cultive son image décalée en s’affichant plutôt guévariste et adepte du rap. Depuis, le facteur a « percé » au-delà des espérances en atteignant un score de 4,27% au premier tour de la présidentielle de 2002.

La sortie du bureau politique d’Alain Krivine, qui s’accompagne du départ de plusieurs de ses proches, est le deuxième acte de ce renouvellement. « On a réduit le nombre de membres en passant de 24 à 20, rajeuni et féminisé sa composition », explique Pierre-François Grond, membre de la direction. Cinq nouveaux font leur entrée, dont trois femmes de moins de 30ans et un homme de 40. Deux autres devraient les rejoindre à l’automne aux côtés de M. Besancenot. « Il n’y a pas beaucoup de partis où on réussit à intégrer les jeunes générations », s’enthousiasme M. Krivine.

L’ancien leader de 68 qui, fin 2004, avait déjà cessé d’être salarié de la LCR en faisant valoir ses droits à la retraite – professionnelle – ne va pas pour autant disparaître du paysage. Il garde son bureau dans les locaux de l’organisation à Montreuil, s’occupera un peu plus de Rouge et de la IVe Internationale et continuera à prendre la parole dans les meetings.

Sylvia Zappi

Vol de dossier médical : attention, il peut être fatal ! dans AC ! Brest vide

 

Rappelons les derniers faits d’armes de Michel à travers ces pièces d’archives (cliquer sur les images pour les agrandir) :

 

05-09-29 OF Conf press AC

 

Le 13/10/2005 23:11, roma.joel a écrit :


ac-forum
———–

! Brest Brest le 1 / 10 / 2005
Agir  contre le chômage la précarité

Et les exclusions

Putsch  Brestois

Au nom du bureau d’AC Brest, nous tenons à informer l’ensemble du réseau des collectifs d’AC, que se déroulent actuellement des actes graves au sein de notre collectif organisé sous statut associative loi de 1901.

Une tentative de putsch a été organisé dès la rentrée de Septembre, ce malgré une réunion décidé par l’ensemble du collectif datant du 17 / 06 / 2005 pour la date de rentrée le 14 / 09 / 2005.

Il se trouve qu’après maintes menaces, insultes, affabulations, intimidations, un groupe d’adhérents de très fraîche date pour beaucoup d’entre eux, a demandé à son président de convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire.

A peine se dernier avait-il pris connaissance de cette demande que l’AGE était décidé, puis convoqué par une des signataires nommée Josette Brenterche, méthode complètement illégale aux regards de l’association de Brest.

Malgré l’illégitimité de cette AGE, rappelé par les courriers de son président, confirmé à l’unanimité par le conseil d’administration.

L’AGE a quand même eu lieu, a élu un nouveau conseil d’administration d’AC Brest, puis par communiqué par voie de presse, un article et une photo avec pour message non pas de défendre les chômeurs contre les sous emploi, mais de les accompagner dans leurs démarches auprès des employeurs. Ce qui en outre n’est pas inscrit dans chartre d’AC !

Le nouveau président Clément Dinelli et sa nouvelle équipe sont donc des usurpateurs.

Josette a été radié en date du 21 / 09 / 2005 par décision du conseil d’administration suite aux motifs énumérés dans notre courrier daté du  22 / 09 / 2005.

Trois autres personnes sont convoquées entre autre devant le bureau pour s’expliquer sur des faits de violences, menaces, et intimidations diverses et variées !

Nous souhaitons évidemment tenir informé le réseau des collectifs d’AC !

Et nous sommes ouvert à toutes demande d’informations ou d’explications à qui le souhaite.

Pour le conseil d’administration d’AC Brest

Le président Roma Joël

 

2010-12-08 Octobre 2005- la LCR expulse d'AC ! ses chômeurs, précaires et exclus - Un petit coucou

 

2010-12-08 La véritable scission dans AC ! - Un petit coucou

 

Par la suite, la gauche brestoise reconnaissante n’a pas manqué de lui rendre un hommage digne de ses mérites :

 

http://npa29quimper.over-blog.fr/article-hommage-a-michel-le-doare-46975226.html

19 mars 2010

Brest: Hommage à Michel Le Doare

 

Samedi 20 Mars de 15 h à Minuit

GALA de SOUTIEN à HAITI
à l’initiative du Comité Inter entreprise JABIL-ALCATEL
Exposition  »Mémoires ouvrières »
Concerts et animations (session Irlandaise, Zambrokal, guitares du CIE, Amzelam…Zylian, Blues Flight, Monday Blues, Roxanne, Hard Way)

A 18H
INAUGURATION de la Salle Michel LE DOARE,

dirigeant syndical CGT à JABIL et militant de la LCR

Puis musique, restauration, bar sur place…  et tombola.

L’entrée est libre, appel à la générosité à travers la Tombola.

PARTICIPEZ NOMBREUX à cette INITIATIVE
Nous rendrons hommage à notre camarade MICHEL LE DOARE,
une intervention sera faite par une camarade du NPA au nom de ses camarades de lutte.

Merci d’en parler autour de vous
Venez nombreux

 

http://www.lekiosk.com/article-501952-Inauguration-salle-polyvalente-Michel-Doare.html

 

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Inauguration de la salle polyvalente Michel-Le-Doaré

Source Le Télégramme n°20250 Published on 22 mars 2010

in Special interest press

SummaryCérémonie émouvante, samedi, à 19 h, quand François Cuillandre, maire de Brest, a dévoilé la plaque commémorative portant le nom de Michel Le Doaré, à l’entrée de la salle polyvalente de l’entreprise Jabil, devenue, depuis 2005, la propriété de la ville. Désormais, cette salle, construite en 1992, …

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